Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
stérilisation: d’Annie Grange, infirmière cheffe, remplit une série de missions vitales pour la qua-
lité et le bon fonctionnement de tous les services. Le Trait d’Union a rencontré les
acteurs principaux de cette commission, qui a piloté avec succès la campagne «swis-
shand» 2006 au sein de la clinique, et a pris la mesure de l’intense activité du servi-
Une mission ce de stérilisation qui permet au bloc opératoire de fonctionner en complète sécuri-
té. L’hygiène est une obligation, c’est aussi le résultat d’un travail d’équipe.
Mot du directeur
L’univers de la stérilisation
et du bloc opératoire
L’objectif de la stérilisation est d’éliminer les règles d’hygiène élémentaires liées à chaque
micro-organismes viables. Cette assurance de type d’activité.
la stérilité passe par l’application de procédés
de production validés. C’est la démarche quali- La zone de lavage est la première zone dite
té. Les locaux de la stérilisation ont donc été «sale». Le matériel «souillé» sera traité en plu-
étudiés en termes d’architecture et d’aménage- sieurs étapes (pré-désinfection puis lavage)
ment pour contribuer à atteindre l’objectif évo- après avoir été contrôlé puis trié selon des pro-
qué (conception selon le principe de marche en tocoles définis. Le but de l’opération en zone de
avant) mais l’aménagement des locaux ne suf- lavage est d’espérer une réduction de 108 de la
fit pas si les comportements sont incorrects. population bactérienne présente initialement.
C’est pourquoi la démarche qualité repose sur Comme le dit M. Marchand: «Le succès de
une organisation stricte qui définit des procé- l’opération de stérilisation ne peut être assuré
dures et des instructions de travail précisant que si la qualité du nettoyage est parfaite».
dans le détail les techniques à suivre et les La seconde zone dite «zone de conditionne-
L’HYGIÈNE EN CHIFFRES
La consommation moyenne annuelle de solution
hydroalcoolique utilisée pour l’hygiène des mains, à la
Clinique Générale-Beaulieu, est de 4'118 flacons
(juillet 2005 à juillet 2006), soit environ 412 litres. A
titre indicatif, l’effet de la campagne «Swisshand», à
la clinique, a entraîné une consommation supplémen-
taire de 410 flacons, soit 41 litres ou 10% environ de
hausse.
Un stock bien rangé et étiqueté qui nécessite parfois d’avoir le bras long!
QUALITÉ DES SOINS le dossier 5
PORTRAIT-EXPRESS: MARTINE MARCHAND
Née en Haute-Savoie, Martine Marchand possède la double natio-
nalité française et suisse.
Elle obtient son diplôme d’Etat d’infirmière à Lyon en 1978.
Infirmière instrumentiste au bloc opératoire du Centre Hospitalier
Universitaire A. Michallon à Grenoble de 1979 à 2000, elle entre à
la Clinique Générale-Beaulieu en 2000 où elle occupe un poste d’in-
firmière instrumentiste, responsable de la stérilisation et référent
en hygiène au bloc opératoire. Depuis 2001, Martine Marchand
anime une équipe de 9 collaborateurs (7 assistants techniques en
stérilisation et 2 aides de nettoyage).
Elle obtient son diplôme interuniversitaire d’études supérieures en
stérilisation hospitalière en 2002 (Facultés Lyon/Grenoble). Experte
en stérilisation, elle dispense des cours de formation continue au
centre de formation Espace et Compétences à Cully. Elle assure en
temps qu’expert, les examens nationaux de niveau 1 et 2 pour la
spécialisation d’assistant technique en stérilisation.
Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisation méthodique, rigou- L’un des trois autoclaves.
reuse et, aujourd’hui, informatisée.
6 rencontre MADAME DOMINIQUE BAUSSANT,
En quoi consiste la gestion quotidienne pour les Comment gérez-vous les absences de personnel?
180 personnes qui forment le personnel soi-
gnant de la clinique? DOMINIQUE BAUSSANT: «Afin de maintenir un haut
niveau de qualité nous avons la possibilité de
DOMINIQUE BAUSSANT: «Ma première mission faire appel aux agences de placement, de
consiste à superviser tous les horaires des contracter des contrats à durée déterminée, de
soins infirmiers, soit les horaires de 182 colla- faire appel à nos collaborateurs qui sont à
borateurs (infirmier(e)s, aides-soignant(e)s, temps partiel. Tout cela en tenant compte de
sages-femmes, diététiciennes), ce qui corres- l’aspect budgétaire.»
pond à 149 Equivalent Temps Plein, répartis
dans 17 services. Précisément, comment les besoins en matériel
sont-ils déterminés?
J’en assume la gestion quotidienne en régulant
la dotation des unités en fonction des absences DOMINIQUE BAUSSANT: «La gestion du matériel
notamment ou selon la charge de travail ceci en médical, en collaboration avec le technicien
collaboration directe avec les ICUS. des soins Alain Pascal Mousselard, fait égale-
Il faut également préparer chaque mois les don- ment partie de mes priorités.
nées nécessaires à la préparation des salaires Plus de 400 appareils médicaux sont sous
et les transmettre au service du personnel.» contrôle permanent, ce parc nécessite d’être
INFIRMIÈRE-CHEFFE ADJOINTE rencontre 7
PORTRAIT-EXPRESS
Dominique Baussant demeure en France voisine. Elle est
la maman d’une fille de 28 ans et la grand-mère de 3
petits enfants. Elle s’est impliquée dans la vie associative
de son village durant de nombreuses années et elle est à
l’origine de la création d’une garderie d’enfants (agréée
en 1979 par la DDASS) accueillant des enfants de 3 mois
à 7 ans en station de ski.
En 1989, elle sera élue maire de sa commune (340 habi-
tants) et en assumera les fonctions durant 6 années.
Elle a obtenu son diplôme d’état d’infirmière en 1976 à
l’école Rockfeller de Lyon, elle a alors travaillé au centre
hospitalier de Bonneville pendant 2 ans puis aux soins à
domicile sur un secteur de 14 communes rurales pour
enfin rejoindre la clinique en 1983.
Elle a suivi avec succès la formation de cadre niveau 1 à l’école ESEI de Lausanne en 1996, et
c’est avec un parcours professionnel riche en enseignements qu’elle assume aujourd’hui son
rôle d’infirmière-cheffe adjointe.
DOMINIQUE BAUSSANT: «C’est avant tout la colla- Comment analysez-vous la relation soignant/
boration et la disponibilité, en effet ma fonction soigné?
m’amène à travailler en lien avec bon nombre
de personnes. Tout d’abord avec l’infirmière- DOMINIQUE BAUSSANT: «La sécurité, le confort de
cheffe que je supplée et avec qui je procède nos patients mais aussi de nos collaborateurs
aux engagements du personnel, avec les ICUS, sont interdépendants et demandent une atten-
l’hygiéniste V. Marchal, la monitrice tion de chaque instant avec un personnel effi-
N. Margolliet, les différents services de la cli- cient, bien formé et motivé à dispenser des
nique comme la réception, la réservation, l’ad- soins personnalisés et de haut niveau.
ministration, l’hôtellerie, le bloc opératoire, la
radiologie, l’UMS, l’IMN, la pharmacie, la phy- Pour cela, nous organisons des formations
siothérapie, le laboratoire, etc. internes et externes, notamment avec l’ASI
Aucune journée n’est identique, de nombreux (Association suisse des soins infirmiers), le
paramètres influent sur le déroulement des centre “espace compétence“ à Cully, les HUG
heures qui passent. Il n’y a pas de place pour la (Hôpitaux universitaires genevois) et diverses
routine ou l’ennui. universités françaises.» ■
8 politique santé INTERVIEW DU D R PIERRE-ALAIN
tion en fonction de la prestation fournie. C'est deux tons. L'image du médecin consacrant tout
mieux que le forfait journalier qui ne peut se jus- son temps à ses patients n'a plus la cote et nos
tifier que pour l'hôtellerie. Les DRG apportent jeunes confrères seront de plus en plus tentés
donc une certaine incitation à être efficace, par une activité salariée, si possible à temps
mais il y a aussi des pièges sérieux. Il faut éplu- partiel. C'est surtout vrai pour les femmes qui
cher les dossiers pour y trouver des pathologies représentent plus de la moitié des étudiants en
d'importance secondaire, mais qui modifient la médecine. Pourtant, le désir de choisir libre-
facture. Le travail de codage est lourd et peut ment son médecin, d'avoir avec lui une relation
pousser à couper les cheveux en quatre. Sans directe reste très fort. Et l'ouverture d'un cabi-
compter que le codage DRG donne à l'assureur net est un stimulant extraordinaire quand on
des informations qui ne respectent pas toujours commence à se lasser de la vie hospitalière.
le secret médical.»
La médecine libérale a donc un bel avenir si on la
Quelles solutions préconise votre association laisse vivre, si on ne l'étouffe pas sous les
pour préserver la qualité du système de santé contraintes économiques et administratives.» ■
10 compte-rendu 18E ENTRETIENS DE BEAULIEU
L’hyperspécialisation
au cœur du débat
PRÉVENTION EN CARDIOLOGIE
Professeur au Département de cardiologie des
HUG, François Mach a évoqué quant à lui les
«Progrès de la médecine préventive en cardio-
logie: la fin des thérapies invasives?». Dans les
soins aigus, «on a de plus en plus besoin de
médecins interventionnistes, seuls capables de
prévenir des morts subites dans le domaine car-
dio-vasculaire». Le Professeur Mach relève
l’évolution de la médecine préventive avec l’uti-
lisation de «stents» («filets») dans les artères
des patients.
Lors de son exposé, il a rappelé les facteurs de Le Dr Charles-Henry Rochat, président de la SMB remettant le
risque cardio-vasculaire: le tabagisme, l’obésité, Prix Beaulieu 2006 au Dr Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de
la Revue Médicale Suisse.
l’hypertension, la sédentarité et le diabète, sans
oublier le sexe et l’âge. Ces deux derniers fac-
teurs étant les seuls non modifiables. Non sans Vinci® qu’il utilise à la clinique. Dans sa spéciali-
humour, il a détaillé les études qui ont permis té également, les progrès notamment de la
de prévenir les morts subites, notamment, de génétique prédictive permettent d’introduire les
préciser les populations à risque et les compor- données d’un patient pour calculer ses risques.
tements préventifs, notamment alimentaires, Les pacemakers se multiplient pour diverses
susceptibles d’éviter des traitements lourds et fonctions. «En Italie, un patient porte en lui trois
coûteux. A bon entendeur… pacemakers aux fonctions distinctes: à quand le
futur homme bionique?»
AUTRES INTERVENTIONS
Spécialiste de la chirurgie digestive, le Dr En deuxième partie, les Drs Jésus Arroyo et
Claudio Soravia, de la Clinique Générale- Raphaël Gumener, tous deux de la Clinique
Beaulieu, s’est interrogé sur l’avenir de son Générale-Beaulieu ont évoqué le
métier, à travers le développement des nou- «Développement de la cosmétologie en méde-
velles technologies, dont le robot chirurgical Da cine: une incontournable nouvelle discipline
partagée entre diverses spécialités?» et le
Professeur Luc Soler, de l’Ircad à Strasbourg,
déjà connu à Genève pour ses brillants exposés
sur le développement des technologies médi-
cales, s’est exprimé sur la «Réalité virtuelle et
robotique: la fin des spécialités médicales par
l’automatisation de l’acte médical?» Ces expo-
sés seront accessibles via le site internet de la
Société Médicale de Beaulieu (www.smb-
cgb.ch).
(suite de la page 1)
La campagne nationale «Swisshand», appliquée à
l’interne avec efficacité par la Commission d’hygiè-
ne, nous a rappelé que de simples gestes, comme
celui de se laver correctement et méthodiquement
les mains, pouvaient avoir, en milieu hospitalier,
des effets bénéfiques considérables.