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II Boaz : un Homme de distinction

Emprunté au latin classique distinction, la distinction fait appel à la différence, la séparation,


l’honneur. C’est l’action de séparer nettement un être d’un autre être, action de séparer des
personnes, de faire une différence entre elles.

Nous savons au travers de la lecture de l’Ancien et du Nouveau Testament que Dieu a distingué
d’une manière unique et élevée certains individus. Les raits de distinction étaient différents selon les
individus et leur destinée.

Nous pouvons citer pour cela en exemple le cas de Daniel dans Daniel 6.3 qui nous révèle
l’intelligence supérieure que détenait Daniel la grâce qu’il avait reçue d’avoir la révélation des choses
cachées.

«  Daniel surpassait les chefs et les satrapes, parce qu’il y avait en lui un esprit supérieur ; et le roi
pensait à l’établir sur tout le royaume  ».

Nous avons en outre le cas du roi Salomon qui avait obtenu de Dieu une sagesse hors du commun
des mortels et une prospérité incommensurable.

1 Rois 10 : 4 – 7 «  La reine de Séba vit toute la sagesse de Salomon, et la maison qu’il avait bâtie,

et les mets de sa table, et la demeure de ses serviteurs, et les fonctions et les vêtements de ceux qui le
servaient, et ses échansons, et ses holocaustes qu’il offrait dans la maison de l’Éternel.

Hors d’elle-même, elle dit au roi : C’était donc vrai ce que j’ai appris dans mon pays au sujet de ta
position et de ta sagesse !

Je ne le croyais pas, avant d’être venue et d’avoir vu de mes yeux. Et voici, on ne m’en a pas dit la
moitié. Tu as plus de sagesse et de prospérité que la renommée ne me l’a fait connaître  ».

Dans le cas de Boaz, étant donné qu’il faisait partie de la lignée Abrahamique et Davidique, il avait
donc hérité des promesses de prospérité contenues dans l’alliance faîte par l’Eternel avec Abraham
et sa descendance.

Nous allons cependant faire ressortir les traits de distinction qui étaient propres à Boaz et comment
cette distinction a contribué à son union avec Ruth.

Tout d’abord Boaz était un grand propriétaire terrien qui démontrait de grandes qualités de chef et
de leader car nous voyons qu’il est proche de ses travailleurs et était respecté et aimé de ceux-ci.

Ruth 2 : 4 «  Et voici que Boaz arriva de Bethléem. Il dit aux moissonneurs : « Le Seigneur soit avec
vous ! » Et ceux-ci lui répondirent : « Que le Seigneur te bénisse ! ».

Il avait certainement les aptitudes nécessaires pour une excellente gestion et organisation
entrepreneuriale car rien ne semblait lui échapper dans cette vaste entreprise et malgré le grand
nombre de ses employés, pas même l’arrivée d’une jeune ouvrière étrangère dans ses champs.

Ruth 2 : 5 «  Boaz demanda à son serviteur, le chef des moissonneurs : « À qui appartient cette jeune
femme ? »
Boaz sait rapidement et naturellement anticiper sur les situations en prenant le devant des choses et
en organisant le travail et la répartition des tâches allant au moindre détail qu’ils laissent à ses
contremaîtres au sujet de Ruth.

Ruth 2 : 8 – 9 « Boaz dit à Ruth : « Tu m’entends bien, n’est-ce pas, ma fille ? Ne va pas glaner dans
un autre champ. Ne t’éloigne pas de celui-ci, mais attache-toi aux pas de mes servantes.

Regarde dans quel champ on moissonne, et suis-les. N’ai-je pas interdit aux serviteurs de te
molester ? Si tu as soif, va boire aux cruches ce que les serviteurs auront puisé. ».

Par ailleurs ce qui distingue Boaz des autres hommes de son époque était le don de discernement
qu’il avait car il a pu vite sonder malgré les origines Moabites païennes de Ruth qu’elle était une
femme travailleuse, serviable et qui avait agi par la foi en quittant sa nation, sa religion et ses
coutumes pour suivre Ruth et son Dieu.

Ruth 2  : 11 «  Boaz lui répondit : « On m’a dit et répété tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après
la mort de ton mari, comment tu as quitté ton père, ta mère et le pays de ta parenté, pour te rendre
chez un peuple que tu n’avais jamais connu de ta vie.  » 

De lus nous pouvons démontrer la bonté et la justice de cœur de Boaz qui a fait preuve de
compassion et d’amour envers « une inconvertie » sans porter de jugement aucun sur elle mais
plutôt en assistant une indigente. N’est-ce pas cela que le Christ nous demande en tout temps ?

Finalement de par son caractère intègre qui peut être comparé à celui de Joseph qui a refusé de
profiter d’une situation qui se présentait à lui par son refus de coucher avec la femme de Potiphar,
Boaz s’est retenu d’exploiter aussi l’opportunité de coucher facilement avec Ruth.

Boaz a en effet tenu à faire les choses selon les règles en vigueur en ce qui concerne le rachat même
à son propre détriment en proposant Ruth à celui qui avait en premier le droit de rachat sur elle.

Ruth 3  : 09 – 12 « Il demanda : « Qui es-tu ? » Elle répondit : « C’est moi, Ruth ta servante. Étends sur
ta servante le pan de ton manteau, car c’est toi qui as droit de rachat. »

Alors, il dit : « Sois bénie du Seigneur, ma fille ! Ce geste d’attachement est encore plus beau que le
premier : tu n’as pas recherché les jeunes gens, pauvres ou riches.

Et maintenant, ma fille, n’aie pas peur ; tout ce que tu diras, je le ferai pour toi, car tout le monde ici
sait que tu es une femme parfaite.

C’est vrai que j’ai droit de rachat, mais il existe un plus proche parent que moi qui a droit de rachat.

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