L’Institut de radiologie:
à la pointe de l’imagerie
médicale
Les salles y sont bleue, jaune, verte ou rouge: l’Institut de
radiologie de la Clinique Générale-Beaulieu a inauguré fin août
ses nouvelles salles et installations après deux ans de travaux.
Les huit médecins radiologues et l’équipe technique dispo-
sent des technologies les plus modernes, notamment en ima-
gerie médicale, pour y exercer leurs spécialités. Plus de
25'000 examens ont été réalisés en 2006, faisant de l’Institut
de radiologie de la Clinique Générale-Beaulieu l’un des plus
importants de Genève, accessible à tous les assurés. Le
confort et la qualité en sus.
IRM cerebral sequence - Fiber Tracking
Mot du directeur
La salle de radiologie interventionnelle avec détecteur plat, dédiée aux examens digestifs-urologiques et gynécologiques (salle rouge) et la salle de radio-
logie télécommandée avec scopie (salle verte).
René Char
«Un maillon de la chaîne
de détection»
La Clinique Générale-Beaulieu vient d’inaugurer les nouvelles installations de son Institut de radiologie,
après deux ans de travaux et d’aménagement. Etes-vous satisfait de ce nouvel équipement?
PHILIPPE CASSEGRAIN: «Le résultat est conforme à ce que nous attendions. Les locaux sont modernisés, plus
clairs, adaptés aux nouveaux équipements et agrandis pour certains. Ils permettent également d'accueillir
et de prendre en charge dans les meilleures conditions les nombreux patients de l'Institut de radiologie.
Quant aux équipements, ils répondent aux attentes des médecins radiologues et constituent ce qui se fait
de mieux à l'heure actuelle au plan technologique.»
De tels investissements s’inscrivent dans la réputation d’excellence de la clinique. Ne sont-ils pas plus rapi-
dement obsolètes que par le passé?
PHILIPPE CASSEGRAIN: «L'évolution technologique s'est accélérée ces dernières années et les équipements
deviennent ainsi plus rapidement obsolètes. Les progrès technologiques dans la médecine ont évidemment
un coût toujours plus important. Ils permettent en revanche, pour certains d'entre eux, de travailler plus rapi-
dement et donc de traiter davantage de patients. En parallèle, nous devons travailler sur les coûts d'exploi-
tation et trouver des gains de productivité pour faire face à une durée d'amortissement plus courte.»
Santé publique:
des enjeux planétaires
Monsieur Laurent Walpen, vous êtes délégué nationale, anticiper ses mutations et répondre
aux relations de la Genève internationale. aux différents problèmes auxquels les organisa-
Pouvez-vous nous rappeler vos principales tions internationales et la communauté diplo-
fonctions et missions pour le compte de la matique peuvent être confrontées.»
République et canton de Genève?
CENTRALE DE SURVEILLANCE
LAURENT WALPEN: «La Genève internationale ins-
titutionnelle, c'est-à-dire celle des organisations Genève abrite des organisations internationales
internationales gouvernementales et non gou- comme l’OMS qui ont un rapport direct avec la
vernementales, est une communauté de près santé. Que représente, selon vous, cette ques-
de 35'000 personnes. Le budget injecté annuel- tion de la santé à l’échelle internationale pour le
lement dans l'économie genevoise par les orga- rayonnement de Genève?
nisations internationales avoisine les quatre mil-
liards de francs. La Genève internationale est LAURENT WALPEN: «Peu de Genevois savent que
donc un bien stratégique pour toute la région. la gestion planétaire de l'une de leurs princi-
C'est la raison pour laquelle le Grand Conseil pales préoccupations, la santé, se fait au cours
genevois a créé, il y a trois ans, la fonction de des nombreuses réunions techniques que tien-
Délégué à la Genève internationale. Mon travail nent en permanence les fonctionnaires et diplo-
consiste à suivre l'évolution de la Genève inter- mates de l'OMS. Le phénomène de la grippe
RELATIONS DE LA GENÈVE INTERNATIONALE politique santé 7
aviaire, par exemple, est suivi jour et nuit depuis térale. Cela ne va pas de soi car la concurrence
la centrale de surveillance de l'OMS. est vive et, dans un climat de globalisation
générale, de nombreuses capitales tentent d'at-
Pour ce qui est des médicaments et traite- tirer des organisations internationales en leur
ments de demain, les regards de la commu- accordant des facilités immobilières et finan-
nauté scientifique et de l'industrie pharmaceu- cières très importantes. Il devient de plus en
tique sont tournés vers Genève.» plus difficile de lutter car nos finances publiques
ne permettent guère de marquer un effort
Très concrètement, quelle est l’importance des important dans ces domaines.
congrès médicaux ou scientifiques à Genève?
Sur le long terme, il faut viser à consolider notre
LAURENT WALPEN: «Au-delà de leurs retombées position en ayant recours à des stratégies inno-
économiques et touristiques, ces congrès vantes, comme le soutien aux organisations de
contribuent largement à la renommée scienti- la société civile ou aux nombreux réseaux qui
fique et médicale de Genève. En effet, au cours voient le jour dans tous les domaines, notam-
de ces réunions, de fructueux contacts sont ment celui de la santé.»
noués avec les participants qui sont la plupart
du temps des médecins responsables des ser- RENFORCER LES RELATIONS
vices de santé dans leur pays. AVEC LA FRANCE
La qualité des soins à Genève explique certai- Le concept de Lake Geneva Region, développé
nement le fait que de nombreux chefs d'Etat et en partenariat avec d’autres cantons romands
VIP viennent se faire soigner discrètement dans est-il toujours d’actualité ou avez-vous de nou-
des établissements médicaux publics ou privés velles orientations, notamment transfronta-
de la région genevoise. Je pense que le monde lières?
médical genevois apporte une contribution
appréciable au développement de la Genève LAURENT WALPEN: «Dans un monde globalisé
internationale par les échanges qu'il entretient dont les décisions vont de plus en plus se
avec les responsables de santé travaillant dans prendre en Asie, il devient évident que la région
les organisations internationales.» lémanique peut se positionner comme le centre
de gravité de la gouvernance mondiale, au car-
LA CONCURRENCE EST VIVE refour de l'Orient et de l'Occident, du Nord et
du Sud. La réalité géographique, notre savoir-
Quelles sont vos principales priorités, à moyen faire, notre neutralité active mais sans parti pris
et long termes, pour consolider et promouvoir sont des atouts majeurs. Mais pour cela, il fau-
la Genève Internationale? dra unir nos forces et s'appuyer sur la France
voisine qui reste l'un de nos fidèles alliés tant
LAURENT WALPEN: «Il s'agit, à court et moyen dans l'Union européenne qu'au sein des
termes, de préserver l'acquis de Genève Nations Unies dont elle est un des membres
comme espace de dialogue universel et de permanents du Conseil de sécurité.» ■
centre incontournable de la négociation multila-
8 rencontre ISABELLE BOISSEL, ICUS 3 E ÉTAGE
J'ai passé la première partie de mon enfance en tion qu'a choisie la Clinique d'offrir des
Allemagne, puis direction le Sud de la France, chambres de type «suite». Je participe ainsi à
jusqu'à l'obtention de mon diplôme d'infirmière une prise en charge optimale d'une nouvelle
en 1984. Après quelques mois dans une cli- catégorie de clientèle. Le défi est intéressant,
nique privée d'Aix-en-Provence, je suis enga- et nous mettons, mon équipe et moi, tout en
gée à la Clinique au 3e étage. J'en deviens œuvre pour le relever.
l'ICUS en 1995 et suis ma formation de cadre à
Lausanne en 1999. Dans le cadre des gardes qui incombent à
l'ICUS les situations d'urgence ou inhabituelles
Ma mission consiste à gérer une équipe de soi- ne sont pas rares et nécessitent là encore une
gnants, d'en respecter les particularités et de adaptation de tous les instants où, en plus
l'amener à travailler dans un milieu en perpé- d'une compétence professionnelle, l'aspect
tuelle évolution, cela représente un véritable relationnel tient une place prépondérante.
challenge. La notion de plaisir au travail est
essentielle pour moi, je pense qu'elle est un Auditeur interne je m'investis dans le domaine
réel moteur de motivation. de la qualité en consacrant du temps à la vérifi-
cation des processus et aux améliorations y
La participation aux projets institutionnels relatives.
basés sur la qualité des soins et les grandes
directions prises par la Clinique obligent à une La créativité et l'impulsion innovatrice données
réflexion et à une adaptation permanentes. par notre direction générale me permettent
Cela passe par exemple, par une sensibilisation d'appréhender ma profession avec toujours
des médecins aux différents besoins en forma- autant d'intérêt et de satisfaction. ■
tion continue émis par les soignants et la plani-
fication de cours en interne ou encore dans l'op- ISABELLE BOISSEL
CONFÉRENCE SAQ DU 1 ER OCTOBRE compte-rendu 9
La SAQ regroupe plusieurs sections en Suisse mesure de la satisfaction et, a contrario, de l’in-
(2’500 membres) dont quatre en Romandie satisfaction des patients, par section» déclare
(Genève, Vaud, Valais et Nord-Romandie). La Philippe Cassegrain. «La qualité, cela ne s’im-
journée SAQ de Suisse romande se déroulera le pose pas. Elle nécessite l’adhésion de tous.
7 novembre (plus d’informations sur C’est une culture d’entreprise qui s’inscrit dans
www.saq.ch). La conférence du 1er octobre a la durée», souligne-t-il. Globalement, 99,2%
permis de prendre connaissance, avec des des patients interrogés affirment être prêts à
exemples concrets, de l’importance des outils recommander la Clinique Générale-Beaulieu.
déployés depuis une dizaine d’années en matiè-
re d’écoute des patients, dans le but d’amélio- TRAQUER LES ERREURS MÉDICALES
rer prestations et services. Responsable du service qualité des soins aux
HUG, le Dr Pierre Chopard s’est exprimé sur le
Directeur de la Clinique Générale-Beaulieu, thème de la «gestion des incidents». La per-
Philippe Cassegrain a exposé la stratégie mise ception des causes d’erreur varie sensiblement
en place depuis plus de dix ans. Une démarche si l’on considère le point de vue – ou la subjec-
qualité qui a abouti à la certification ISO 9001 de tivité – du personnel soignant (médecins, infir-
la clinique en 2001, à l’adhésion aux Swiss mières) ou celui du public (patients, familles).
Leading Hospitals et à la certification EFQM.
Les HUG ont mis sur pied un système d’éva-
Philippe Cassegrain a détaillé l’évolution de la
luation et de «reporting» de ces erreurs, clas-
mesure de la satisfaction des patients. D’abord
sées selon trois catégories principales: les évé-
réalisée par des questionnaires «maison» vali-
nements indésirables bénins et les événe-
dés par H+, la Clinique Générale-Beaulieu a
ments indésirables graves, ces derniers pou-
adopté, voici trois ans, une nouvelle méthode,
vant être aussi catalogués en événements indé-
réalisée par des auditeurs externes auprès de
sirables graves et évitables.
quinze cliniques, permettant d’utiles comparai-
sons du «taux d’insatisfaction».
La traque aux erreurs médicales, aux HUG,
Cette méthode de questionnaires – dénommée
repose sur deux lois: l’une fédérale, dont
Mecon – a l’avantage de s’effectuer sur tout le
Swissmedic est le garant, qui porte sur les
territoire suisse. Elle considère le patient
produits thérapeutiques, et l’autre, cantonale,
comme le véritable «expert» de sa satisfaction.
qui est la nouvelle loi sanitaire adoptée en sep-
Basé sur 32 questions réparties en cinq sec-
tembre 2006 à Genève.
tions thématiques (médecin, soins, organisa-
L’article 106 de cette loi cantonale inscrit for-
tion, hôtellerie, infrastructure publique), ce
mellement le contrôle de qualité comme
questionnaire est aussi bien qualitatif que quan-
moyen de lutte contre les erreurs médicales.
titatif. Adressé à 1'200 exemplaires par an, avec
Les HUG ont adopté des directives pour les
un retour d’un peu plus de 50%, il permet d’ob-
faits graves afin de faciliter les recherches de
tenir des résultats trimestriels ainsi qu’une syn-
responsabilité et, in fine, déterminer d’éven-
thèse annuelle de l’ensemble des résultats.
tuelles conséquences civiles, pénales ou disci-
«Après deux années de questionnaires Mecon, plinaires. ■
la Clinique dispose là d’un précieux outil de
10 compte-rendu CONFÉRENCE ROBOT DA VINCI ®
Robot et 3e dimension:
le public applaudit!
Un magnifique succès