Plan
Introduction
1. Définitions et conceptions
2. Objectifs, caractéristiques et étapes de la vie d’un groupe
Conclusion
Bibliographie
Annexe
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Gestion de groupes
Introduction :
Une famille, une équipe de football, une bande de jeunes, un cercle d’amis. Nous
faisons tous partie de groupes, et ce statut de « membre de groupe » est constitutif de
notre identité sociale.
En effet, l’expérience sociale des individus passe par leur intégration au sein de
différents groupes dont ils partagent les buts, les normes. Ils y établissent des relations
avec d’autres personnes, que ce soit de l’attraction, de l’antipathie ou de l’indifférence.
Des études poussées dans les domaines de la sociologie, la psychologie et l’étude des
relations humaines ont été menées dans ce sens et ont démontré la nécessité de s’initier
aux différentes techniques permettant d’assurer une meilleure gestion de groupes.
Alors quelles sont ces différentes techniques ? et quelles sont les objectifs derrière la
création et la gestion de tout groupe ?
En essayant d’apporter une réponse à ces questions, nous jugeons qu’il est préférable
tout d’abord de mettre en lumière le cadre général définissant le mot « groupe ».
o Une première partie où nous visons mettre l’accent sur la définition du mot
groupe, ses traits caractéristiques, objectifs et les différentes étapes constituant
la vie de chaque groupe.
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Gestion de groupes
1. Définitions et conceptions
Rappel étymologique :
Le terme de groupe vient de l’allemand « krop » qui signifie cordage, rouage, lien. Ce lien
représente l’attache du groupe et prédominera ensuite dans la définition. Ce mot, « krop », a
donné le mot italien « gruppo » qui correspondait à un exercice d’architecture où le sculpteur
faisait naître de la pierre, des personnages unis par un socle. Le groupe se bâtit sur un socle
qui est un code commun : l’idéologie du groupe. La notion de lien est très importante :
lorsqu’un groupe est soumis à une pression (peur…), il se crée des liens très forts. Dès que la
pression se relâche, le groupe se désunit, apparaît alors une dépression : c’est le syndrome de
Stockholm. Une des définitions du groupe est : un ensemble d’individus liés par un objet ou
un projet commun et ayant entre eux des relations sociales de dépendance explicites et
réciproques.1
Quelques définitions:
- Le mot «groupe» :
Le mot groupe a fait l’objet de plusieurs essais de définitions ayant été apportés plus
particulièrement par des spécialistes dans différents domaines tels que la sociologie, la
psychologie dont on cite ceux qui sont les plus connus :
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Gestion de groupes
liens de face à face se nouent entre les personnes, mettant de l’unité dans leur « être là
ensemble ». Le groupe est une réalité dans la mesure où il y a interaction entre les personnes,
une vie affective commune, et une participation de tous, même si cette existence groupale
n’est pas consciente et même si aucune organisation officielle ne l’exprime.2
En définissant un groupe on ne peut pas s’en passer sans définir ce que c’est la dynamique
d’un groupe.
C’est une discipline qui se trouve à l'intérieur des sciences sociales, le domaine qui s'intéresse
à la nature, au fonctionnement des petits groupes et aux effets qui en résultent. Ainsi par
exemple, l'appartenance ou la référence à un groupe peuvent favoriser certaines attitudes,
croyances ou opinions. Cette influence du groupe peut devenir significative, influençant les
représentations et actions individuelles.3
A côté des définitions présentées ci-dessus, on trouve également quelques conceptions qui ont
été apportés par des spécialistes dans la deuxième moitié du 20 ème siècle qui peuvent être
classées en trois catégories à savoir :
Le groupe est un ensemble d’individus qui interagissent pour atteindre un but commun.
Le groupe est défini par l’existence d’une structure sociale, c’est-à-dire une norme.
2
MUCCHIELLI R., La dynamique des groupes, ESF Editions, Paris, 14ème édition, 1995, p 104.
3
Voir les travaux de Kurt Lewin ou Leon Festinger.
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Gestion de groupes
Le but principal de la dynamique de groupe est de rendre le groupe plus efficace dans sa
tâche. A côté de cet objectif on trouve d’autres :
-L’effet synergie.
-La création des interactions d’échange d’idées entre les différents membres du groupe et d’un
climat de communication serein et adéquat.
Les caractéristiques :
- Les interactions dans le groupe (intragroupes) ou entre les différents groupes (intergroupes)
ou échanges verbaux et non verbaux où chaque membre du groupe agit et réagit par rapport à
tel membre ou au groupe entier, de façon directe.
- L’existence d'un inconscient collectif : l’histoire commune vécue par le groupe, son
existence collective, son passé influent de manière inconsciente sur les réactions du groupe et
de ses membres.
- L’établissement d'un équilibre interne (en son sein) et externe (par rapport à son contexte).
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Gestion de groupes
Les groupes sont doués de mouvement. Ceux qui les mettent en place comptent d’ailleurs sur
cette capacité des groupes de s’animer et de progresser de façon autonome.
La vie d’un groupe suit un cycle d’évolution en quatre étapes4 :
Étape 1: DÉFINITION
Le groupe se définit, et définit sa mission et ses objectifs. La structure se met en place. Les
membres du groupe font connaissance.
Étape 2: CONVERGENCE
Tous les membres du groupe se mettent d’accord pour viser un objectif commun. En ce qui
concerne les interrelations, les membres du groupe mettent l’accent sur leurs points communs
et sur la contribution de chacun.
Étape 3: DIVERGENCE
Étape 4: COOPERATION
Le groupe qui réussit à se rendre à l’étape de la coopération a pu résoudre de façon créative
les problèmes et différends survenus à l’étape 3. Ayant atteint sa vitesse de croisière, il se
dirige vers l’atteinte de ses objectifs.
Un groupe peut évoluer de la première à la quatrième étape sans encombre, alors qu’un autre
groupe se butera à des obstacles. Par ailleurs, l’évolution d’un groupe ne se fait pas toujours
de façon linéaire. Un groupe peut régresser et revenir à l’une ou l’autre des étapes précédentes.
Par exemple, un groupe qui vit un conflit majeur à l’étape 3 pourrait avoir à revenir à la case
départ : redéfinition des objectifs, restructuration, départ de certains membres et arrivée de
nouveaux membres…
Il arrive que certains groupes stagnent à l’étape 1 (on dit que le groupe ne décolle pas), à
l’étape 2 (quand, par exemple, un groupe de travail se transforme en club social) ou à l’étape
3 (le groupe s’enlise dans un climat conflictuel).
Finalement, si un groupe peut naître, il peut aussi mourir et ce, à l’une ou l’autre de ces quatre
étapes.
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Voir NNEXE N°1.
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Gestion de groupes
a. Le tour de table
On pose une question ou un problème simple et chaque participant à tour de rôle donne son
avis ou sa réponse ou encore sa réaction.
b. La discussion en panel
Un groupe de spécialistes (par exemple des étudiants, un groupe de travail,….) font face à un
groupe pour exposer un sujet choisi à l’avance.
Cette technique s’apparente à une soutenance orale où ces spécialistes peuvent exposer
brièvement une synthèse et répondre en alternance aux questions de la salle.
c. L’étude de cas
Un cas est une situation concrète problématique. C’est l’exposé d’une situation observée dans
la vie quotidienne ou professionnelle et qui réclame une résolution ou une décision.
Le cas est soumis à chaque participant qui l’étudie. Ensuite, en groupe de 3 à 6 personnes, il
s’agira de :
préciser les différents aspects du problème.
proposer des solutions.
examiner et de confronter les diverses solutions.
en retenir une et de la formuler clairement.
Ensuite chaque groupe expose une synthèse à l’ensemble du groupe et on essaie de dégager
les solutions à mettre en œuvre par ordre d’efficacité.
Cette méthode donne l’occasion de provoquer la confrontation des opinions, la découverte des
idées d’autrui et de la l’analyse des problèmes.
Il est tout à fait possible de transposer cette méthode à l’étude d’un problème scientifique.
d. La simulation
La simulation est une situation concrète reconstituée selon un modèle et reproduisant les
caractéristiques essentielles d’une situation réelle : scénarios conduisant les participants à
réagir à une situation intimidante ou difficile. En général l’individu joue un rôle très proche de
celui qu’il peut être amené à tenir dans la réalité.
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Gestion de groupes
Il faut un animateur qui n’intervient pas sur le fond mais organise et stimule et des
observateurs qui notent ce qui se passe et permettront d’analyser.
Cette technique permet de :
susciter des réactions devant une situation concrète.
analyser ces réactions et de trouver de meilleures réponses.
ajuster ses réactions aux situations.
mieux se connaître.
oser plus facilement aller discuter dans la réalité.
Exemples : téléphoner à un organisme pour des renseignements, faire des réclamations, aller
voir un professeur pour discuter de ses résultats, réparer une injustice…………….
e. Les jeux de rôle
ils consistent à faire jouer à quelques participants d’un groupe devant les autres des rôles
inhabituels, de façon à leur faire prendre conscience des motivations et modes de pensée
différents et développer leurs facultés de compréhension et d’adaptation. Pour organiser un
jeu de rôle il faut :
déterminer les éléments principaux de la situation de départ : lieu, époque,
personnages et rôles.
laisser les membres du groupe se désigner volontairement pour les rôles à tenir.
laisser place à l’improvisation.
Après l’improvisation, l’animateur interroge les acteurs et les spectateurs sur leur ressenti,
Ce qui les a frappés, les réparties adaptées ou pas, les idées constructives etc.
Il est intéressant de faire jouer aux étudiants des rôles de professeur qui essaie de faire passer
une idée ou explication, d’animateur de projet qui explique sa méthode, de chercheur qui
expose ses résultats, de gestionnaire qui donne ses objectifs, de secrétaire qui essaie de cerner
et répondre aux étudiants, de journaliste qui interviewe un chercheur afin qu’ils prennent
conscience des difficultés de communication, des tâches des autres personnes et se
responsabilisent.
f. Les questions-réponses
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Gestion de groupes
L’animateur propose un sujet général. Les participants par groupes de 2 à 5 écrivent toutes
les questions qui leur paraissent intéressantes sur le sujet puis en sélectionnent 2 ou 3 qu’ils
écrivent sur un bout de papier. Tous les papiers sont recueillis dans une boite.
Dans un 2ème temps, les groupes (remélangés ou non) tirent au sort un papier dans la boite, et
travaillent à trouver des réponses et des solutions aux questions.
Dans un 3ème temps, une personne par groupe expose à l’ensemble les questions tirées et les
résultats de son groupe. Synthèse et conclusion de l’animateur.
g. Le brain-storming
Il est essentiellement créatif. Son objectif est de faire produire des idées nouvelles et
originales. En effet un groupe est souvent plus productif que l’addition de ses membres isolés.
Le problème à poser doit être simple (c’est-à-dire ne pas se subdiviser en plusieurs questions
qui pourraient chacune faire l’objet d’un exercice). L’animateur le présente brièvement, de
manière claire et en apportant toutes les précisions souhaitables pour que ce soit bien compris.
Ensuite il laisse la parole au groupe pendant 20 à 45 minutes selon les principes suivants :
o Chacun peut prendre la parole et soumettre n’importe quelle idée, même la plus
saugrenue.
o Chacun s’efforce de communiquer toutes les idées qui lui viennent sans sélection.
o L’animateur se contente de donner la parole à tous, dans l’ordre ou on la lui demande,
sans réagir aux idées émises. Il reformule les idées confuses ou mal comprises ; fait
des synthèses partielles, des regroupements convergents ; il relance l’émission des
idées, encourage chacun à parler et recentre le groupe sur le problème
o Les observateurs notent toutes les idées émises sans sélection (ce peut être
l’animateur qui note au tableau ou sur un paper-board).
h. Le Phillips 6/6
L’animateur expose et marque au tableau le problème à étudier. Des groupes de 6 sont formés
par tirage au sort, affinité ou autoritairement. Ces groupes élisent un président et un
rapporteur. Puis ils délibèrent sur le sujet 6 minutes (cette indication est théorique et on
peut aménager cette méthode en fonction de la tâche et des contraintes matérielles).
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Gestion de groupes
Dans un 2ème temps, les rapporteurs se rassemblent autour d’une table sous la conduite de
l’animateur et devant les autres participants silencieux. Ils exposent brièvement l’idée
principale retenue et esquissent un débat.
Les petits groupes se réunissent de nouveau et reprennent le problème différemment. On peut
recommencer plusieurs fois jusqu’à ce qu’un accord ou une décision soit prise.
Dans chaque groupe, chacun est à tour de rôle président et rapporteur. Le président fera en
sorte que chacun s’exprime et ne donnera son avis qu’à la fin de chaque période.
Cette méthode s’applique à de nombreux problèmes pourvu qu’il y ait une solution à
apporter : problèmes de maths, physique, économie, d’organisation, explication de textes,
analyse d’œuvres ou d’expériences, analyse critique …
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Gestion de groupes
Conclusion
De nos jours, tout le monde s’accorde sur le fait que la gestion de groupe est devenue une
nécessité et plus particulièrement dans le cadre des entreprises et des organisations
contemporaines où on tend plus vers la mise en place de l’esprit de groupe, des principes du
management participatif et de l’effet de synergie afin d’assurer une meilleure gestion de ces
organisations. De surcroît et afin de contribuer à la réalisation de cette dernière finalité, il
s’avère important voir nécessaire de s’initier à la dynamique de groupe et aux différentes
techniques assurant cette dernière. Pour ce faire, il faut aussi cerner les caractéristiques
afférentes à chaque groupe, ses spécifiés de manière générale et de chaque membre le
constituant de manière plus précise ainsi que les relations et les interdépendances naissant
entre ces différents membres.
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Gestion de groupes
Bibliographie
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Gestion de groupes
ANNEXE N° 1