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ALTERNATEURS - Couplage des alternateurs

1) Introduction

Lorsqu'on veut produire de l'énergie électrique alternative, on a le choix entre l'emploi d'un
seul alternateur puissant ou la répartition de la puissance électrique entre plusieurs unités.
C'est le plus souvent la deuxième solution qui est préférable, pour plus de souplesse. En effet,
la demande en puissance d'un réseau étant variable, un seul générateur prévu pour
fonctionner à charge maximum, travaillerait souvent loin de ces conditions et présenterait
donc un rendement médiocre. De plus le dysfonctionnement éventuel d'un alternateur peut
être compensé par ceux restant connectés sur le réseau.

On doit donc préserver la possibilité de charger ou de décharger chaque unité à volonté, selon
la demande en puissance du réseau. Pour ce faire, on couple ces alternateurs en parallèle sur
le réseau, de façon à ce que leurs courants s'ajoutent. Le couplage en série, qui permettrait
théoriquement d'avoir des tensions élevées, n'est pas utilisé pour des raisons de stabilité (les
alternateurs tendent dans ce cas à se mettre en opposition), et aussi parce que cette
augmentation de la tension peut être obtenue simplement, et avec de très bons rendements, à
partir de transformateurs statiques.

En monophasé, lors du couplage, la courbe de la tension sur le réseau doit se superposer à


celle de la FEM de l'alternateur à coupler. En conséquence, on doit réaliser entre ces
grandeurs, les conditions suivantes:
                         - L'égalité des fréquences,
                         - L'égalité des tensions,
                         - L'identité des phases

En triphasé, on devra de plus s'assurer que l'ordre de succession des phases est le même pour
le réseau et pour l'alternateur à coupler.

2) Procédure de couplage

             a) Alternateur monophasé

Considérons le dispositif suivant: un réseau monophasé sur lequel on vient coupler


l'alternateur A2, K un interrupteur permettant ce couplage, deux lampes L connectées comme
indiquées, et deux voltmètres pour la mesure de la tension U1 sur le réseau (U1: valeur
efficace de la tension complexe U1) et de la tension à l'induit U2 de l'alternateur (U2: valeur
efficace de la tension complexe U2).

Le couplage de l'alternateur sur le réseau se fait à vide pour éviter un échange brutal de
courant qui pourrait endommager le rotor. On réalise successivement les conditions pré-
citées, suivant la procédure suivante:

L'interrupteur K étant ouvert, on amène le rotor de à une vitesse proche de la vitesse de


synchronisme:

N = f/p en tr/s
(f: fréquence en Hz, p: nombre de paires de pôles).

On règle l'excitation de l'alternateur A2 (non représentée sur le schéma) de façon à obtenir


une tension de sortie U2 égale à la tension du réseau U1. La tension complexe aux bornes des
deux lampes est alors

U = U1 - U2

Les tensions U1 et U2 ayant des fréquences différentes f et f', elles sont représentées dans le
plan complexe par deux vecteurs tournant à des vitesses angulaires  = 2f et ' = 2f'
différentes. La valeur efficace U de la tension aux bornes des lampes, varie dans ce cas
entre les valeurs limites 0 et U1 + U2, à la fréquence de battement fb, telle que

fb = f - f'

A ce moment, les lampes clignotent à cette fréquence. On agit alors sur l'admission du
moteur d'entrainement de A2 de façon à réduire progressivement la cadence du clignotement.
Puis on couple l'alternateur au réseau en fermant K durant l'instant où les lampes sont
éteintes, qui correspond à une tension U nulle, c'est à dire à U1 et U2 en phases.

Remarque: Le mode de couplage précédemment décrit est un couplage à l'extinction. Pour


plus de facilité on lui préfère parfois un couplage à l'allumage qui est obtenu en croisant les
connections des deux lampes.

             b) Alternateur triphasé

Dans le cas d'un alternateur triphasé, la procédure précédente s'applique de manière


identique, mais il faut de plus vérifier que la succession des phases de l'alternateur A2 se fait
dans le même ordre que sur le réseau. On effectue le montage suivant:

Soient (V1, V2, V3) les tensions simples complexes sur le réseau, et (V'1, V'2, V'3) celles sur
l'induit de l'alternateur dont les phases sont supposées couplées en étoile. Si f et f' sont
respectivement les fréquences des tensions réseau et des tensions à l'induit de l'alternateur A2,
de façon analogue au cas monophasé, les vecteurs représentant ces tensions dans le plan
complexe, tournent avec des vitesses angulaires  = 2f, pour (V1, V2, V3), et ' = 2f', pour
(V'1, V'2, V'3), différentes. Si les tensions précédentes se succèdent dans le même sens pour
les deux systèmes, les tensions U aux bornes des lampes présentent des maxima et des
minima simultanés, et les lampes s'allument et s'éteignent donc en même temps. Dans le cas
contraire, on a une permutation circulaire de ces extrema, et donc aussi du clignotement des
lampes.

Pour des installations de fortes puissances, on remplace généralement les lampes de couplage
par un synchronoscope. Il s'agit d'un petit moteur asynchrone dont le stator et le rotor
triphasés sont respectivement reliés au réseau et à l'alternateur. Une aiguille solidaire du rotor
tourne à la vitesse angulaire de glissement s =  - ', selon un sens qui dépend du signe de
cette expression. Dans ce cas, après avoir réduit la vitesse de rotation de l'aiguille en agissant
sur le moteur d'entrainement de l'alternateur, puis on effectue le couplage en fermant
l'interrupteur K lors du passage de l'aiguille par zéro.

1) Introduction

Comme précisé en introduction du chapitre sur le couplage des alternateurs, pour produire de l'énergie électrique
alternative il est préferable d'utiliser plusieurs unités en parallèle sur le réseau, plutot qu'une machine unique.
Cette méthode permet de faire fonctionner les alternateurs en charge maximum avec de meilleurs rendements, en
connectant et déconnectant ces derniers en fonction de la demande de puissance sur le réseau. Les alternateurs
sont alors amenés à fonctionner non pas de façon autonome mais en parallèle. Ce qui demande de déterminer les
conditions de stabilité et de fonctionnement optimum en charge de des alternateurs dans cette configuration.

Nous allons donc étudier le fonctionnement en charge de deux alternateurs en parallèle. Pour l'étude, nous
admettrons les hypothèses simplificatrices suivantes:
         - Les deux alternateurs sont identiques et on se place dans les conditions d'applications du diagramme de
Behn-Eschenburg simplifié (Résistance d'induit négligeable et réactance L constante);
         - Les fréquences et les tensions sont constantes;
         - Le réseau absorbe des puissances actives et réactives constantes.

2) Représentation graphique de la marche en parallèle

Considérons deux alternateurs monophasés identiques A1 et A2, de réactance d'induit L, connectés en parallèle
sur le même réseau, avec les caractéristiques suivantes:

A1: fem E1, débitant un courant I1 déphasé de 1 par rapport à la tension V du réseau.
A2: fem E2, débitant un courant I2 déphasé de 2 par rapport à la tension V du réseau.

Les résistances d'induit des deux alternateurs étant négligées, les relations entre ces différentes grandeurs
complexes s'écrivent:

E1 = V + jLI1
E2 = V + jLI2

Le diagramme de Behn-Eschenburg représentant ces relations étant alors


Ei, V et LIi (i = 1, 2) sont les valeurs efficaces des tensions complexes Ei, V et jLIi.

Les projections des segments LIi (i = 1,2) sur l'axe vertical Oy et l'axe horizontal Ox, s'écrivent

( LIi )y = LIi cos i             ( LIi )x = LIi sin i        (i = 1, 2)

A tension V constante sur le réseau, ces projections représentent donc respectivement les puissances actives Pi et
réactives Qi, de l'alternateur Ai.

Pi = VIi cos i = k ( LIi )y              Qi = VIi sin i = k ( LIi )x         (i = 1, 2)


avec    k = V/ L

Les puissances active P et réactive Q, totales fournies au réseau par les alternateurs A1 et A2 connectés en
parallèle sur le réseau sont donc les projections sur les axes Ox et Oy du segment L ( I1 + I2 )

{(L (I1 + I2 ) désigne la valeur efficace de la tension complexe jL (I1 + I2 )}

P = k L ( I1 + I2 )y = VI1 cos 1 + VI2 cos 2


Q = k L ( I1+I2 )x = VI1 sin 1 + VI2 sin 2

2) Fonctionnement optimal

R étant la résistance interne d'un alternateur, les pertes Joule dans les deux alternateurs sont

Pj = RI12 + RI22 = R ( I12 + I22 )

où I1 et I2 sont les valeurs efficaces des courants complexes I1 et I2. La tension et la fréquence étant fixées sur le
réseau, si les puissances active et réactive sur le réseau sont constantes, il en est de même pour le courant
complexe total I1 + I2 (cf. §.1)

En posant

I1 = I1m ej1      I2 = I2m ej2        ( I1m = 21/2 I1; I2m = 21/2 I2 )
Le module de ce courant est

| I1 + I2 |2 = ( I1m ej1+ I2m ej2 )( I1m e-j1+ I2m e-j2 )


= ( I1m )2 + ( I2m )2 + 2I1mI2mcos(1 - 2 )
= 2 [ I12 + I22 + 2I1I2cos(1 - 2 ) ]

Ce module étant constant, il apparait que le terme ( I12 + I22 ), et donc les pertes Joule dans les alternateurs, seront
minimales pour

cos(1 - 2 ) = 1        soit,   1 = 2

Le fonctionnement optimal de deux alternateurs en parallèle, est obtenu lorsque les courants qu'ils débitent sur le
réseau sont en phases. En d'autres termes, lorsque les alternateurs sont identiques, le fonctionnement en parallèle
est optimal lorsque les puissances actives et réactives des deux alternateurs sont égales.
   Pour arriver à ces conditions on règle progressivement la puissance active de chacun des alternateurs en
agissant sur les moteurs d'entrainement, puis leurs puissances réactives en agissant sur les excitations.

3) Stabilité de la marche en parallèle

Nous avons remarqué dans le paragraphe précédent que, les hypothèses admises pour cette étude se traduisaient
par un courant complexe total constant sur le réseau.

I = I1 + I2 = Cst

On a donc les identités

I1 = ( I1 + I2 ) / 2 + ( I1 - I2 ) / 2 = I / 2 + ( I1 - I2 ) / 2
I2 = ( I1 + I2 ) / 2 - ( I1 - I2 ) / 2 = I / 2 - ( I1 - I2 ) / 2

en posant J = ( I1 - I2 ) / 2

I1 = I / 2 + J             I2 = I / 2 - J

Tout ce passe comme si les alternateurs débitaient le même courant I / 2 sur le réseau, et que par ailleurs il
existait un courant supplémentaire J entre les alternateurs. Ce courant est le courant d'échange ou courant
synchronisant.

En terme de puissance active, on a donc

P = P1 + P2 = Cst
P1 = P/ 2 + PJ                P2 = P/ 2 - PJ

P1 et P2 étant respectivement les puissances actives fournies par les alternateurs A1, A2 et P la puissance active
totale fournie au réseau par ces mêmes alternateurs. PJ est la puissance active due au courant d'échange, appelée
puissance synchronisante.

Si sous l'effet d'une perturbation l'alternateur A1, par exemple, subit une modification de sa vitesse, sa puissance
active P1 varie. La puissance active totale P restant constante, la puissance active P2 de A2, varient en sens
inverse. La puissance de synchronisme PJ transportée par le courant d'échange est alors modifiée dans un sens tel
qu'elle tend à charger, et donc freiner, l'alternateur qui prend de l'avance et à décharger, et donc accélérer,
l'alternateur qui prend du retard, c'est à dire à ramener les deux machine au synchronisme.

Le couple correspondant s'exprime par:

    CJ = PJ /                avec     =  /p1 =  /p2


 est la vitesse angulaire de synchronisme et p1 et p2 les nombres de paires de pôles des alternateurs A1 et A2. CJ
est appelé couple synchronisant.

Remarque: La démarche précédente s'applique au cas d'un alternateur triphasé, en se ramenant à une phase.

Le schéma de montage est représenté ci dessous :


 

 
 
Mode opératoire :
Dans un premier temps, interrupteur triphasé ouvert, on alimente l'inducteur (Ie =
0.44A), puis l'induit du moteur à courant continu. Ensuite, on alimente la roue polaire, afin
qu'elle soit parcourue par un courant de l'ordre de 0.8A.
 
On augmente alors progressivement la tension de l'induit, et on observe les voltmètres. Il
est nécessaire à ce stade de vérifier que l'ordre des phases est le même pour le réseau
triphasé de la table, et pour la machine synchrone. Il existe deux systèmes simples à mettre
en œuvre pour effectuer cette vérification :
 
- Le premier (non utilisé ici) est l'utilisation de 3 lampes (branchées à la place des
voltmètres). Lorsque les lampes s'éclairent et s'éteignent simultanément, lorsque l'on
s'approche de 1500 tr.min-1, c'est que l'alternateur et le réseau sont de sens. On peut alors
passer à l'étape suivante. Sinon, il est nécessaire de croiser deux phases.  Rq : cette
méthode nécessite l'utilisation de lampes supportant une tension pouvant aller jusqu'à
460V.
 
- Le deuxième est de remplacer les lampes par des voltmètres analogiques. On observera
les déviations des aiguilles. Si elles évoluent de la même façon et en même temps, alors
les deux réseaux sont de même sens, sinon, il faut croiser deux phases. La visualisation de
l'ordre des phases est cependant moins nette qu'avec les lampes.
 
Une fois que l'on a vérifié l'ordre des phases, il faut, pour connecter l'alternateur sur le
réseau, s'assurer de l'égalité des tensions et de l'égalité des fréquences. Pour cela, on se
place à la vitesse de synchronisme (1500 tr.min -1) en jouant sur la tension d'alimentation de
l'induit du moteur à courant continu, puis, on excite l'alternateur pour qu'il fournisse une
tension égale à celle du réseau.
 
Comme il subsiste une petite différence de fréquence entre la tension du réseau et celle
fournie par la machine synchrone, les voltmètres seront soumis à une différence de
potentiel que fréquence égale à la différences des fréquences. Cette ddp, en valeur
instantanée, augmentera et diminuera périodiquement. On cherchera à rendre cette période
la plus grande possible en ajustant la vitesse de rotation du groupe (en jouant sur la tension
d'alimentation de la MCC). Quand cette ddp passe par 0, on peut, à cet instant, fermer
l'interrupteur triphasé. L'alternateur est alors connecté au réseau.
 
Si on le souhaite, on peut alors tracer les caractéristiques   Pfournie au réseau = f(C)  (en mesurant
le courant absorbé par l'induit de la MCC pour avoir le couple fourni à l'alternateur. On
peut également tracer la courbe de rendement de l'alternateur, etc..
Il est également possible d'étudier par exemple la génératrice à courant continu, entraînée à
une vitesse constance.

Les alternateurs couples sur un reseau (puissant) existe.

Par manque de temps nous ne développerons pas ce chapitre. Il nous concerne moins directement vu que nous
comptons installer des turbines principalement dans des sites isolés.
En annexe nous présentons les centrales hydro-électriques MARAITE et PIRONT de Ligneuville qui sont de petites
centrales couplées sur le réseau belge. Ils travaillent avec des alternateurs synchrones et asynchrones.

Instalation isolées donc non connectée sur un réseau existant.

L'emploi d'alternateurs synchrones


L'excitation de l'alternateur synchrone
L'emploi de moteurs asynchrones
L'excitation de l'alternateur asynchrone.
La vitesse de l'alternateur asynchrone.
Le contrôle de la fréquence.
Conclusions.

L'emplois d'alternateurs synchrones.


Description de la machine:
Le stator (partie fixe) contient les enroulements dans lesquels le courant électrique sera induit. Ce courant sera envoyé
sur le réseau vers les utilisateurs.
Le rotor comprend les enroulements inducteurs. Ces enroulement sont traversés par un courant continu. Il y aura donc
la création de pôles N et S sur le rotor. Le rotor est mis en rotation par la turbine. Le champ tournant ainsi créé induit
un
courant dans les enroulements statoriques.

Les problèmes posés par l'emploi d'alternateurs standards :

- ils ne sont pas prévus pour des survitesses importantes. Il faut assurer une survitesse possible de 2 x la vitesse
normale. La solution sera un sertissage renforcé du rotor (Les ateliers CH. FOCQUET sont en mesure d'effectuer cette
opération sur des alternateurs d'occasion ou neufs).
- Un équilibrage plus précis est conseillé afin d'éviter des vibrations trop importantes lors de survitesses.
- Les roulements sont à renforcer car non prévus pour ces conditions de travail.
- Les roulements devront pouvoir être graissés.
- Les régulateurs de vitesse ne sont pas prévus pour une large plage de fonctionnement.
- L'isolement des bobinages devra être adapté au climat tropical.

Les prix des alternateurs standards:


A titre d'exemple un alternateur de 25 KVA coûte 41.000 FB (neuf) et 46.000 FB en 32 kVA. Le régulateur électronique
coûte environ 4.500 FB.
Les producteurs d'alternateurs de qualité sont STAMFORD (UK), LEROY pour les puissances sup. à 15 kVA et ANSALDO
MARELLI (I) . Ce dernier est de l'ordre de 10% moins cher que les 2 premiers.

-Retour-

L'excitation de l'alternateur synchrone.


Le but recherché est d'obtenir à une vitesse constante (fréquence constante) une tension égale pour toutes les valeurs
de la charge.

La caractéristique tension - charge d'un alternateur synchrone pour une vitesse constante et un courant d'excitation
constante donne une courbe tombante de la tension de par ex. 240 V à vide jusque 180 V à pleine charge. Cette chute
rapide est dûe à l'effet démagnétisant du courant principal.

Il est donc essentiel d'ajuster le courant magnétisant ou courant d'excitation à la charge de l'alternateur de façon à
maintenir constante la tension aux bornes de l'alternateur. Cet ajustement du courant d'excitation n'est pas
proportionnel au courant de charge et ne peut donc pas être réalisé de façon simple.
Un régulateur de tension (AVR ou Automatic Voltage Regulator) permet de contrôler le courant continu d'excitation.
Pour les petits alternateurs il s'agit de composants électroniques qui sont intégrés à l'alternateur.
Un bon régulateur va aussi maintenir la tension constante aux bornes de l'alternateur si la vitesse change.

Divers systèmes existent :


Nous pensons que le système le plus approprié est l 'alternateur compound. Mecc alte (Italie) propose des alternateurs
de ce type sans balai et avec en option une régulation électronique qui permet d'obtenir une régulation plus précise.

Le principe :

Extrait de la documentation de MECC ALTE concernant la série d'alternateurs ECS ( 10 à


100 kW):
Après trente années d'expérience dans l'activité de fabriquant de générateurs
synchrones, Mecc Alte offre aujourd'hui, une machine de technologie nouvelle (ECS) en
mesure de répondre simultanément aux diverses exigences techniques , très grande
capacité de démarrage des MOTEURS ELECTRIQUES grâce au système de régulation
compound, et régulation de la tension grâce au régulateur électronique AVIR. (cet AVIR
pouvant être monté à posteriori sans aucune connaissance technique particulière ni
aucun réglage).
L'ensemble du système de régulation et du régulateur électronique AVIR a fait l'objet
d'un brevet international références 85669A et 85526A.
Ces ALTERNATEURS ECS sont du type sans balai (Brushless) à inducteur tournant, à
pôles saillants et cage d'amortissement, induit fixe à encoches inclinées et PAS raccourci.
Ils peuvent être monophasés ou triphasés, à vitesse 1500 ou 1800 T/mn (50 - 60 Hz)
pour les 4 pôles et 3000 ou 3600 t/mn (50 - 60 Hz) pour les 2 pôles. Possibilité
d'insertion du régulateur bidirectionnel AVIR sans aucune modification qui vient ajouter
ou soustraire une partie du courant d'excitation selon la nécessité.
L'AVIR est également conçu avec une protection en sous vitesse qui réduit la tension
débitée, en fonction de la vitesse lorsque celle- ci est diminuée de plus de 10% de la
vitesse nominale. On évite ainsi le danger de suralimentation de l'inducteur excitateur en
cas de sous vitesse prolongée.
En cas d'anomalie sur le régulateur électronique, l'alternateur continue à fonctionner
sans intervention avec seulement la régulation du compound triphasé. Le choix de la
technicité permet ainsi de garantir un fonctionnement pratiquement illimité.

Principe de fonctionnement du système de régulation compound (voir schéma ci-joint).


L'alimentation du circuit de régulation est obtenu à partir d'un enroulement auxiliaire (1)
situé dans le stator, en phase, légèrement décalé par rapport à l'enroulement principal
de puissance.
Le courant d'excitation (2) de la tension à vide est déterminé par le nombre de spires du
primaire du transformateur (3) et à son entrefer.
Le secondaire du transformateur est relié en série avec l'enroulement de puissance, et
donc traversé par la totalité du courant de charge, augmentant ainsi l'excitation
nécessaire pour maintenir constante la tension en charge.
La combinaison géométrique de ces courants assure une bonne régulation de tension
quelque soit le cos phy de charge.
Avec l'adjonction du régulateur électronique AVIR, lui aussi alimenté en basse tension de
l'enroulement auxiliaire (1), l'ensemble aura le comportement d'une machine à
régulateur électronique.

Précision de la tension

Avec la seule régulation compound la variation de la tension est maintenue à±4% avec
variation de cos phy 0,8 à 1 et variation de vitesse de 4%.

Avec l'insertion du régulateur électronique AVIR la précision de la tension est de ±1,5%


pour toutes charges, tous cos phy et une variation de vitesse de -10% +30%.

Réglage de la tension
Avec la régulation compound la tension à vide peut être réglée de 10% en jouant sur
l'entrefer du transformateur. Avec l'adjonction du régulateur électronique AVIR, il est
également possible de varier la tension à vide avec le potentiomètre. Sur le régulateur
sont également positionnées des bornes pour le réglage à distance.

Chute de tension transitoire


A partir de la machine à vide et en insérant la charge nominale (à vitesse nominale), la
chute de tension transitoire est d'environ 11%.

Temps de réponse
Grâce à la seule régulation compound et en appliquant la charge nominale à vitesse
nominale, la tension revient aux valeurs nominales en moins de 0,15 seconde. En
ajoutant le régulateur électronique AVIR, le temps de réponse est encore inférieur.
Surcharges
La surcharge admissible est de 300% pour 20 secondes, de 50% pour 2 Minutes et 10%
pour une heure toutes les 4 Heures.

Fonctionnement en parallèle
En régulation compound seule, le couplage en parallèle est possible avec d'autres
machines du même type, en couplant ensemble les sorties puissances et les fils de
l'excitation.
Lorsque la machine fonctionne avec AVIR, il faut un dispositif de transformateur proposé
en option.

L'emploi de moteur asynchrones.


Avantages :
- moteurs peu coûteux.
- Simple : pas d'enroulements rotoriques (cage d'écureuil), pas de balais, par rapport à l'alternateur synchrone.
- Machine robuste : peut supporter une survitesse de 200% sans danger. Ce qui est dû au fait que le rotor n'est pas
bobiné.
- Pas d'entretien

L'excitation de l'alternateur asynchrone.


Le moteur asynchrone utilisé comme alternateur rencontre le problème de son excitation. Pour l'alternateur synchrone
l'excitation est assurée séparément par des enroulements particuliers prévus pour cela. Dans le cas d'un alternateur
asynchrone " accroché " à un réseau existant le courant d'excitation sera ponctionné sur ce réseau. Il sera donc
producteur d'énergie active et consommateur d'énergie réactive.
Suivant l'expérience de Mr. MARAITE :
Suivant la charge de l'alternateur asynchrone le facteur de puissance variera entre 0,5 et 0,8. On peut améliorer le
facteur de puissance par l'utilisation de capacités. Certains disposent de batteries de capacité qui seront enclenchées
suivant la charge de l'alternateur. Un mauvais facteur de puissance est pénalisant pour le producteur. Une centrale de
Nessonveaux (GAMBY) possède un alternateur de 140 kW. Il paye des pénalités mensuelles de 15.000 à 20.000 FB ce
qui représente 10% de son chiffre d'affaire.

Dans le cas d'un réseau isolé il faudra fournir le courant d'excitation par des capacités.

Il est à noter que lors du démarrage il faudra parfois disposer d'une batterie 6 ou 12 V pour magnétiser l'alternateur
s'il a perdu son magnétisme rémanent. La connexion d'un batterie aux bornes de l'alternateur durant 2 ou 3 secondes
suffira pour restaurer un minimum de magnétisme qui permettra son excitation ultérieure par des capacités.

La vitesse de l'alternateur asynchrone.


La caractéristique tension - courant à vitesse constante.
La tension chute rapidement avec l'augmentation de la charge.
La caractéristique tension - vitesse
La tension est plus dépendante de la vitesse que dans un alternateur synchrone. Une faible chute de vitesse engendre
une chute importante de tension.

A ce niveau l'utilisation d'alternateurs asynchrones couplés avec des condensateurs n'est envisageable que lorsque la
charge est multiple et principalement résistive (lampe à incandescence dans un village) et si des variations de tension
sont tolérées

Des travaux récents de régulateurs simples de tension et de vitesse ont résolu ces problèmes et rendent cette solution
intéressante pour des micro centrales hydrauliques.
Ces régulateurs, développé par ITDG et l'école polytechnique de Nottingham s'appellent " Induction Generator
Controler " ou IGC. Ils tiennent compte de la caractéristique charge/vitesse de la turbine et de la caractéristique
tension/vitesse du générateur.
L'IGC mesure la tension de sortie de l'alternateur asynchrone et corrige celle-ci par la déviation d'une partie de la
charge vers des résistances de charges.
Ce système nécessite donc l'emploi de résistances de charges.

Schématiquement nous aurons :


Une turbine qui entraîne l'alternateur asynchrone. Le courant passe par le contrôleur IGC. Ce dernier maintient la
charge constante de l'alternateur par la commande de résistances de charges.

Le contrôle de la fréquence.
Harvey annonce une variation de 5 à 10% de la fréquence ce qui donnerait une fréquence de 60 à 66 Hz. La limitation
admise est de 5% pour la plupart des régulateurs (de 60 à 63 Hz). Les problèmes liés à une augmentation de
fréquence sont :
- L'échauffement des moteurs asynchrones dont la charge est fortement liée à la vitesse de rotation tels que les
ventilateurs et pompes.
- La réduction du couple de démarrage de ces moteurs dû à l'augmentation de la fréquence peut être significative
surtout si ce problème s'accompagne d'une chute de tension en ligne.
La correction du facteur de puissance est donc très importante car elle limitera la variation de la fréquence.

Conclusions.
Les avantages principaux par rapport à d'autres systèmes (alternateur synchrone avec régulateur mécanique ou
électronique) sont sa fiabilité et le fait que la protection contre les surcharges est inhérente au système de contrôle.
Le prix est de moitié par rapport aux autres systèmes mais il faut tenir compte du coût relatif dans le prix global de la
centrale. Cet avantage est de taille quand il faut renouveler les machines. Le prix du moteur asynchrone qui sera utilisé
en alternateur asynchrone est 3 fois moins cher que l'alternateur synchrone et le régulateur coûte près du 1/4 du prix
d'un régulateur de fréquence + tension conventionnel.
Les inconvénients sont la variation importante de la fréquence (5à10%) et la difficulté d'alimenter des charges
inductives importantes tels que des moteurs électriques. Dans ce cas des modules importants de condensateurs
devront être ajoutés.

L'utilisation d'alternateur asynchrone n'est donc envisageable que par l'utilisation de ce contrôleur électronique (IGC)
qui, malgré son coût modique, présente l'inconvénient de ne pouvoir être réparé localement. Les vendeurs conseillent
d'acheter toutes les pièces essentielles en double exemplaire. Cette solution n'est pas satisfaisante parce que le
personnel qui gère l'installation ne sera que rarement en mesure de déterminer l'origine de la panne. Dans ce cas
même plusieurs jeux de pièces de rechange risquent d'être détériorés si on ne trouve pas l'origine du défaut.
D'autre part cette solution demande l'utilisation de résistances de charge. L 'alternateur fonctionne donc
continuellement à pleine charge. Toute la mécanique est donc sollicitée au maximum de ses capacités, l'énergie fournie
par les résistances sera souvent inutilisable et une certaine quantité d'eau sera perdue. Ce dernier inconvénient n'est
pas à prendre en compte s'il s'agit d'une turbine installée au fil de l'eau donc sans réservoir d'eau.

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