Il s’agit du yoga à huit membres défini par le sage Patanjali. Le terme « Yoga Ashtanga » se réfère
aussi aux séries de postures développées par l’indien Sri Pattabhi Jois. Ce sont des séquences de
postures précises, toujours pratiquées dans le même ordre et mariant le mouvement au souffle.
Chaque posture est tenue pendant un certain nombre de respirations (normalement cinq). L’Ashtanga
peut être pratiqué dans un centre avec un professeur de yoga, ou alors façon « Mysore ». Dans ce
cas, l’étudiant apprend la séquence au rythme de ces capacités, ne progressant à la posture suivante
que lorsque la précédente est maîtrisée. En répétant les postures, l’Ashtanga physique devient une
méditation en mouvement. En effet, le corps finit par connaître la séquence, ce qui permet à l’esprit
de demeurer calme. Il existe six séries de postures Ashtanga, mais la vaste majorité des cours
proposent la série primaire, qui peut prendre des années à maîtriser. En général, il est conseillé de
pratiquer les séries de postures cinq à six fois par semaine. L’Ashtangayoga est ouvert à tous, et
nous enseigne la patience en raison du temps nécessaire pour perfectionner les postures.
Yoga Bhakti –
Aussi appelé « Yoga du dévouement », le Bhaktiyoga n’est pas une pratique de yoga physique, mais
plutôt un chemin d’amour et d’adoration. L’objet vers lequel l’amour est dirigé peut être n’importe qui
ou n’importe quoi, mais il représente généralement une divinité ou la conscience éternelle. Le
principe est qu’en nous immergeant totalement dans cet amour, en le dirigeant vers l’entité choisie,
nous parvenons à l’union ultime de notre Atman avec le Brahman. Le Bhaktiyoga comprend neuf
pratiques différentes : l’écoute des chants et écritures sacrées, le souvenir constant de l’entité
choisie, le service, la célébration de rituels, la récitation d’un mantra, les pèlerinages, les chants de
dévotion, l’adoration, l’amitié envers le maître spirituel. Le Bhaktiyoga est aujourd’hui pratiqué
principalement en Inde, mais il est ouvert à toute personne souhaitant entrer en contact avec l’Être
Suprême.
Préparez-vous à utiliser beaucoup de supports ou d’outils tels que les sangles, blocs, briques, ou
couvertures. Créé par le maître B.K.S. Iyengar et basée sur les huit branches de yoga Ashtanga,
cette méthode met l’emphase sur l’alignement correct dans les postures, sur la concentration
(Dharana) et la méditation (Dhyana). Les supports permettent d’obtenir un alignement correct quel
que soit la souplesse ou la capacité physique de l’élève. Ce style a pour but d’unir le corps, l’esprit et
l’âme, et peut apporter d’immenses bienfaits pour la santé, ou pour soulager le stress de la vie
moderne. L’Iyengar peut convenir à tous, même aux débutants, mais débouche parfois sur une
certaine frustration en raison de sa focalisation sur l’alignement correct.
Décrivez en une phrase chacun des yogas Ashtanga, Bhakti, Hatha, et Iyengar.
Aussi appelé « yoga du savoir ». Comme le Bhakti, le Jnanayoga n’est pas forcément une pratique
physique, mais plutôt un cheminement personnel. En théorie, le Jnana est la voie la plus directe et la
plus simple vers l’éveil, mais c’est un chemin particulièrement difficile à suivre. Le Jnanayoga
nécessite l’abandon total de tout attachement, y compris aux relations, aux objets, et même aux
pensées personnelles. Les pratiquants doivent avoir une discipline extrême pour renoncer au monde
extérieur. Ils s’imposent un contrôle très strict, afin de découvrir éventuellement l’Atman. À travers le
Jnanayoga, il existe quatre façons d’atteindre l’éveil : le discernement, le détachement, le désir
intense de libération, et les six vertus (maîtrise de soi, tranquillité mentale, endurance, foi,
équanimité, attention juste de l’esprit). Le Jnana n’est pratiqué que par un très petit nombre
d’aspirants très avancés.
Aussi appelé « yoga de l’action désintéressée ». Le Karmayoga nous enseigne que chaque action est
une forme de sacrifice et doit être réalisée sans espérer de récompense. Le pratiquant de Karmayoga
se détache de son ego et de son identité, la seule chose qui demeure est « l’action ». Le Karmayoga
est lié au concept de réincarnation, et compte parmi ses pratiquants certains guides spirituels tels que
Mohandas Ghandi. Tout comme le Bhakti et le Jnanayoga, le Karmayoga ne se réfère pas à une
pratique physique. L’origine du Karmayoga provient des enseignements de la Bhagavad-Gita (le «
Chant du Bienheureux »), l’un des textes principaux de l’hindouisme. Cette forme de yoga peut être
pratiquée par tous.
Aussi appelé « Yoga de la Répétition », le Mantrayoga peut être imaginé comme les asanas du
mental. Dans le Hathayoga, le corps répète des postures physiques et dans le Mantrayoga, c’est le
mental qui répète une syllabe ou une phrase courte. Au début, le mantra est répété pendant la
méditation, mais il est peu à peu intégré au reste de la journée. La répétition d’un mantra permet de
focaliser notre mental, mais aussi de développer le contrôle des sens (Pratyahara). Un mantra peut
être répété de trois façons différentes : à haute voix, en chuchotant ou en pensée. Le Mantrayoga
peut être pratiqué par tous, il est généralement incorporé au début ou à la fin d’un cours de yoga.
À présent, asseyez-vous au calme et répétez plusieurs fois le mantra « Om », d’abord à haute voix, puis en
chuchotant, et finalement dans vos pensées.
Enchaînez les répétitions sans les compter, et observez votre corps et votre esprit.
À noter que le mantra « Om » est composé de quatre sons fusionnés ensemble « Ah », « Oh », « Mmmm
», et enfin du son du silence.
Ce mantra représente le son primordial de l’Univers, la vibration qui existe en chacun de nous.
Aussi appelé « Yoga Royal », le Rajayoga est un autre nom pour l’Ashtangayoga, c’est-à- dire le
yoga à huit membres basé sur les Yoga Sutras de Patanjali. Le Rajayoga conduit à l’éveil à travers
ces huit étapes. Notez que seul un aspect, les asanas, se réfère aux postures physiques. Étant
donné la confusion qui existe entre plusieurs termes, « Rajayoga » est plutôt utilisé aujourd’hui pour
distinguer ce type de yoga du style Ashtanga développé par Sri Pattabhi Jois.
Le mot « Vinyasa » veut dire « synchronisation du mouvement avec la respiration ». C’est une
pratique de yoga physique, souvent utilisée dans un cours de yoga moderne. Le Vinyasayoga est
facilement adaptable, et permet beaucoup de créativité et de variété dans un cours de yoga. Il
s’adresse à des pratiquants de plusieurs niveaux en raison de ses vastes possibilités de modification
et de progression. Certains cours Vinyasa peuvent avoir un thème particulier, mais ce n’est pas
obligatoire. Les postures dans un cours Vinyasa seront souvent inspirées par celles développées par
Sri Pattabhi Jois pour l’Ashtanga. Le Vinyasayoga est ouvert à tous.
Pratique plus passive, le yoga Yin travaille sur les tissus connectifs du corps, pendant que les
pratiquants se détendent trois à cinq minutes dans une posture. L’intention d’un cours Yin est de
détendre le corps, de relaxer le mental et de calmer l’esprit. Pour y parvenir, le pratiquant doit
s’abandonner à l’expérience de la posture, tout en restant dans le moment présent. Le yoga Yin est
ouvert à tous, et peut être particulièrement efficace pour calmer les problèmes émotionnels ou
psychologiques tels que l’anxiété.