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Plan
1- Le budget de l’État
2- Qu’est ce qu’une politique budgétaire ?
3- Principes de la politique budgétaire
4- Instruments de la politique budgétaire
5- Objectifs de la politique budgétaire
6- Fondements théoriques de la politique budgétaire
7- Le multiplicateur keynésien
8- La politique de relance budgétaire
9- Efficacité de la politique budgétaire
10- Conditions de réussite de la politique budgétaire
11- Les limites de la politique budgétaire
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Chapitre 3 : La politique budgétaire
1- Le budget de l’État
1.1- Définition du budget de l’État
L’action de l'État peut se mesurer par l'importance de son budget. Celui-ci
comprend d'une part, l'ensemble des recettes que l'État obtient par prélèvement
sur les différents agents économiques sous formes d’impôts directs ou indirects
(impôt sur les revenus, impôt sur les bénéfices, TVA, redevances...) et d'autre
part, décrit l'ensemble des dépenses engagées par l'État que ce soit pour son
fonctionnement quotidien (paiement des fonctionnaires...) ou pour ses dépenses
d'équipement (investissement de l’État).
Par le biais de ses prélèvements, l'État opère une ponction sur les revenus
des agents économique ce qui restreint leur consommation. Par contre, par le
biais de ses dépenses, il finance l'activité économique et contribue donc à la
croissance. La différence entre recettes et dépenses de l’État détermine le solde
budgétaire. On distingue trois cas :
Si Recettes > Dépenses : Solde budgétaire excédentaire (politique restrictive de
l'État),
Si Recettes < Dépenses : Solde budgétaire déficitaire (politique expansive de
l'État),
Si Recettes = Dépenses : Solde budgétaire à l'équilibre (politique neutre de
l'État).
Le budget fait l'objet d'un suivi permanent pour s'assurer qu'il est respecté
et pour mener des actions correctives si son exécution s'écarte de ce qui était
prévu. Il peut faire l'objet de révisions (semestrielles ou trimestrielles) si les
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hypothèses de départ ont changé ou si le réalisé n'est pas conforme à la prévision
initiale.
Le budget des entreprises : les entreprises, les institutions sont conduites elles
aussi à établir des budgets dans le cadre de leur planification. Pour une
entreprise, le budget est un outil de gestion prévisionnelle, d'aide au pilotage, de
coordination, de délégation et de communication.
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Ne pas confondre déficit public et déficit budgétaire. Ce dernier, n'est qu'une partie du déficit public (il faut
ajouter le solde des budgets de la Sécurité Sociale et des collectivités locales).
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Le budget des grands projets : les grands projets font appel à de nombreux
intervenants pour leur exécution, cela exigent bien entendu la mise en place des
budgets très détaillés pour le suivi et la réalisation avec efficacité de ces projets.
Le budget des ménages (particulier ou une famille) obéit aux mêmes principes :
c'est une description des recettes et des dépenses. On utilise parfois l'expression
de manière restrictive pour parler de la structure des dépenses de consommation
des ménages.
Les dépenses publiques : Ces dernières comprennent, les dépenses sociales, les
dépenses d’investissements en infrastructures publiques, les aides aux
entreprises, aides à la recherche, la hausse des salaires des fonctionnaires, la
hausse de l'emploi public, etc. Ainsi en période de relance budgétaire, il s’agit
d’augmenter les dépenses de l’État, alors qu’en période de rigueur, il s’agit de
baisser les dépenses de l’État.
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5- Objectifs de la politique budgétaire
La politique budgétaire vise à :
- Réguler la conjoncture économique et rechercher les grands équilibres
macroéconomiques ;
- Relancer l'activité économique par la demande et l'investissement ;
- Freiner l'activité économique pour lutter contre les déficits et l'inflation ;
- Assurer une justice et une égalité dans la distribution des revenus entre les
classes sociales.
7- Le multiplicateur keynésien
Lorsque l’État injecte des fonds supplémentaires dans l’économie, des
répercussions en cascade se produisent, appelées effets multiplicateurs. On
appelle "multiplicateur keynésien", le mécanisme macroéconomique mis en
évidence par Keynes qui permet de compenser la faiblesse des dépenses privées
par un accroissement des dépenses publiques. En effet, une augmentation des
dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie
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consommés, pour partie épargnés et pour partie récupérés par les administrations
publiques sous la forme d’impôts et de cotisations sociales. Or, la partie de ces
revenus supplémentaires qui est consommée vient nourrir la demande intérieure
adressée aux entreprises. Ces dernières peuvent dès lors augmenter leurs
investissements, leurs emplois et distribuer des revenus supplémentaires.
Le surcroît de dépenses publiques provoque par conséquent un effet
multiplicateur qui stimule l’activité économique. Les gouvernements peuvent
également soutenir l’activité en réduisant les charges fiscales et donc en
augmentant le revenu des personnes privées. Cette politique stimule l’activité
économique, mais dans une moindre proportion que la dépense publique, car
une partie de ce revenu supplémentaire est immédiatement épargnée par les
ménages et les entreprises.
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8.2. Principes d’une politique de relance budgétaire
Les partisans des politiques de relance s'appuient sur le concept de
multiplicateur keynésien de court terme. Selon cette théorie, si la demande
globale augmente dans une économie, les entreprises devront augmenter leur
production pour faire face à ce surplus de demande, cette augmentation de
production donnera lieu à une demande de travail de la part des entreprises, donc
à des embauches qui créeront à nouveau de la demande, enclenchant ainsi un
cercle vertueux. L'augmentation de l'activité augmentera également des recettes
fiscales et baissera les dépenses sociales, permettant de compenser partiellement
la hausse des dépenses de l'État.
Du coté de l’offre : Si l'État diminue ses prélèvements sur les entreprises, leurs
octroi des aides et des subventions, la compétitivité de ces entreprises
s’améliorera et elles pourront produire à moindre coûts et donc, avec des prix
plus bas. Ce qui augmente indirectement le pouvoir d'achat des ménages et par
la suite les quantités vendus. Cela aura pour conséquences un accroissement des
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capacités de production et d’investissements ainsi que, les offres d'emplois
susceptible de réduire le chômage.
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La hausse des importations réduit l'efficacité des politiques de relance
nationales surtout lorsque celles-ci visent à augmenter la consommation. La
production nationale augmente alors peu.
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