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La demande de monnaie dans la pensée classique et keynésienne

Réalisé par :
AIT SAKEL Karam

BOUAZZAOUI Nouhaila Adressé à :


EL MAATOUK Oussama Mr BOULAHRIR Lotfi

EL OUIZA Mohamed

ELACERI Houssain

Plan :
Introduction :........................................................................................1
I. La demande de monnaie selon les classiques :............................1
II. La demande de monnaie selon les Keynésiens :..........................2
III. L’analyse postkeynésienne de la monnaie :..............................3
Synthèse :..............................................................................................4
Introduction :
Pourquoi étudier l’équilibre du marché de la monnaie  ?

En premier temps, la monnaie peut apparaître comme une question économique relativement
inferieur et accessoire. Elle est un moyen d’échange, Elle s’interpose dans la circulation des
marchandises. Mais en addition de tous les autres éléments qui affectent directement la
production, la monnaie devrait occuper une très petite place dans la théorie de la croissance et
de la richesse. Cette idée pourrait être raisonnable si la monnaie n’était qu’un simple moyen
des échanges. Mais par contre, on a constaté qu’elle représente en plus un étalon des valeurs,
un étalon de mesure qui permet de traduire et exprimer la valeur des différents biens à travers
une seule unité numéraire. Elle simplifie donc le système des prix en remplaçant les prix
relatifs par des prix absolus. On a constaté de même qu’elle est une réserve de valeurs qui
permet et qui rend possible la résolution du problème du non synchronisation des recettes et
des dépenses, elle est un élément principal de l’équilibre entre l’épargne et l’investissement, et
entre dans la composition des taux d’intérêt et de la dépense. A partir de ces deux notions
(étalon des valeurs et réserve de valeurs) la monnaie s’attache au premier degré à la vie
économique, pour déterminer le niveau général des prix (étalon des valeurs) et du taux
d’intérêt (réserve de valeurs). La monnaie peut aussi exercer une influence importante sur
l’activité économique des agents. Dans cette dissertation, et après avoir signalé l’incidence de
la monnaie, Nous allons nous intéresser à la demande de la monnaie à travers trois courants de
pensée à savoir la pensée classique , la pensée keynésienne, et la pensée postkeynésienne de la
demande de monnaie.

I. La demande de monnaie selon les classiques   :


Selon les classiques et les néo-classiques, la monnaie est fondamentalement un instrument d’échange.
Ses autres fonctions d'expression de la valeur et de réserve de valeur sont des aspects particuliers de sa
fonction primaire. En effet, ils mettent en avant deux principales formes de la monnaie :
La monnaie n’est qu’un moyen de transaction : pour eux, la monnaie n'est qu'un bien comme les
autres, choisi comme étalon de référence pour fixer le prix des autres biens. Elle n'est donc qu'un
moyen d'échange et le seul motif de sa détention est le motif de transaction.
La monnaie est un moyen de spéculation : la monnaie est une réserve de richesse (ou de valeur) et pas
seulement un moyen d'échange. Ils supposent toujours que la quantité de monnaie détenue pour motif
de spéculation est proportionnelle au revenu mais aussi et surtout du taux d'intérêt.
 Pour arriver à répondre pourquoi détenons la monnaie ; Fisher met en avant la théorie quantitative
qui repose sur la formule suivante : M Vt = P T
T : correspond au nombre de transactions réalisées
P : correspond au prix moyen
M : correspond à la quantité de monnaie en circulation
Vt : correspond à la vitesse de circulation
 De ce fait, la théorie de Fisher cherche surtout à déterminer la quantité de monnaie nécessaire afin
d’entreprendre un volume donné de transactions. Cette analyse met l’accent sur la nécessité, et non la
volonté, de détention de monnaie, et a une portée macroéconomique.
 Ainsi l'équation de Cambridge (M = k P Y) se concentre sur la demande de la monnaie qu’est une
approche alternative à la classique théorie quantitative de la monnaie.
Les deux théories quantitatives tentent d'exprimer une relation entre la quantité de biens produits, le
niveau des prix, des sommes d'argent, et la manière dont l'argent circule

II. La demande de monnaie selon les Keynésiens   :


Keynes et au contraire des classiques et les néo-classiques pense que la monnaie n’est pas neutre. En
effet, il considère que toute offre ne trouve pas nécessairement sa propre demande, car les agents
économiques ne dépensent pas toujours la totalité de leurs revenus sur la consommation ce qui peut
limiter la demande globale des produits. Donc cela favorise la pensée keynésienne de la non neutralité
de la monnaie, car en effet la monnaie joue un rôle important dans l’activité économique par le biais
du taux d’intérêt qui est considéré comme une variable monétaire qui contrôle les investissements des
agents économiques ; si le taux diminue les investissements augmentent aussi et si le taux augmente
les investissement baissent.

Selon Keynes les agents économiques détiennent la monnaie pour différentes raison, soit par motif
de spéculation, transaction ou précaution :

Le motif de transaction : ce motifs est associé au besoin quotidienne des agents, ainsi ces derniers
éprouvent leurs besoins de détenir de l’argent pour les dépenser dans des besoins nécessaires, il
dépend principalement du revenus.

 ET= L(Y) avec L’1(Y) >0

Motif de précaution : Le fait que les agents ont besoins de constitué une réserve de monnaie pour faire
face à des imprévus à venir. Cette réserve est déterminée d’après les revenus. Lorsque le revenu
augment la part d’épargne augment aussi.
 Ep= L1(Y) avec L’1(Y) >0

Motif de spéculation : ce motif découle du désir des agents pour faire des gains sur leurs
investissements financiers. Le but est d’avoir un plus-value sur ces investissements. Le taux d’intérêt
est la variable déterminante.

 Es= L2(i) avec L’2(i) <0

Pour conclure la pensé keynésienne est basé sur des fondements qui sont nécessaires et qui contrôle
l’activité économique, ainsi lorsque la demande de la monnaie augmente le taux d’intérêt augmente de
même et vice versa ; cela est due à la forte demande des crédits par les agents.

III. L’analyse postkeynésienne de la monnaie  :


A ce stade, on évoque L’américain James Tobin qui a développé les liens entre le taux d’intérêt et la
monnaie plus précisément en appuyant sur l’encaisse de spéculation. Il a déterminé un taux d’intérêt
qu’on appelle ‘’le taux critique’’, ce dernier peut être défini comme le taux en dessous duquel les
agents font des opérations d’arbitrage entre monnaie et titres, ainsi, au-dessus du taux critique, l’agent
ne choisira que les titres et l’encaisse de spéculation et nulle.

Tobin a approfondi le modèle de Mundell en poursuivant Robert Solow Trevor et Swan dans leur
démonstration qui précise que la monnaie est une réserve de valeur dans l’économie. Conformément à
lui, les individus remplacent la consommation courante par la consommation future en possédant de la
monnaie liquide ou en achetant des actifs. Dans cette orientation, les particuliers gardent leurs mesures
d’équilibre bien que le fait que le capital offre un taux de rendement supérieur.

Dans ce fonctionnement de portefeuille, le taux de rendement de l’avoir monétaire baisse si le taux


d’inflation augmente. D’après Tobin, les agents économiques vont ultérieurement Remplacer leur

avoir monétaire associés à un faible taux de rendement au capital. Ce mécanisme de portefeuille


découle d’un état constant supérieur du stock de capital. De même, en suivant Tobin, un taux
d’inflation considérable permet d’une manière permanente d’élever la production. Toutefois, cette
effet sur l’augmentation de la production est temporaire et a lieu pendant un passage d’un état
stationnaire à un autre. C’est pourquoi, selon Tobin l’effet de l’inflation peut être vu et considéré
comme ayant un « effet de chien paresseux » (« lazy dog effect ») là où il dégage une forte
accumulation du capital et une croissance élevée, uniquement jusqu’à ce que le rendement du capital
diminue.
En somme, l’effet Tobin stipule que l’inflation incite et motive les individus à remplacer leurs
propriétés monétaires contre des actifs profitables d’intérêt, qui vont aboutir à une plus grande
puissance de capital et par la suite vont relancer la croissance économique

Synthèse :
Dans l'approche classique de la demande de la monnaie on met l'accent sur la théorie quantitative de la
monnaie qui a été formulé par Irving Fisher dans le prolongement des analyses des anciens théoriciens
classiques , Fisher essaye de montrer que la quantité de monnaie est un facteur déterminant le niveau
des prix , dans le contexte qu'une variation de la quantité de monnaie engendra une variation de
même sens du niveau général des prix, en mettant en place trois hypothèses : la première est que la
vitesse de transaction est constante a court terme car elle dépend des technologies de transactions et
des habitudes de payements , la deuxième est que le produit réel rattaché au nombre de transactions
est constant à court terme parce qu’on suppose que l’économie est en plein emploi, et puis la troisième
est que les autorités monétaires maitrisent la masse monétaire par le contrôle de la base monétaire,
Fisher souligne qu'il faut contrôler la masse monétaire pour éviter des conséquences non souhaitable.
D'une autre part, la notion de la demande de la monnaie est apparue avec l'école de Cambridge, cette
approche étudie les comportements individuels en déterminant les raisons qui incitent les agents à
détenir la monnaie. Selon ces auteurs, les individus choisissent de détenir de la monnaie sous forme
d’encaisse puisqu’elle permet une certaine praticité en ce qui concerne les transactions et aussi parce
qu’elle est acceptée universellement contre des biens et services. Comme pour Fisher, Marshall et
Pigou mettent l’accent sur la fonction principale de la monnaie qui est d’être un intermédiaire
d’échange, mais la principale différence entre les deux approches est que dans la Cambridgienne on
met l’accent sur la volonté de détenir de la monnaie plutôt que sur la nécessité de la détenir.
Cependant Keynes remplace la notion d'encaisse désirée tenue par l’école de Cambridge par la notion
de préférence pour la liquidité qui se base sur trois motif: le motif transactionnel par lequel Keynes
rejoint les classique sur le point de détenir la monnaie pour sa fonction d’échange, Keynes suppose en
plus que cette demande est proportionnelle au revenu, le motif de précaution pour s'avertir des
dépenses imprévisible et imprévues et un motif de spéculation.

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