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BP-SEANCE K- COURS
SECTION BP EN FLEXION A L’ETAT LIMITE ULTIME
Le calcul des sollicitations se fait par une analyse élastique linéaire (EC2 §5.4 (1)), les sections n’étant
pas fissurées (EC2 § 5.4(2)) et la précontrainte étant prise avec sa valeur moyenne Pm.
La combinaison fondamentale est : P+ 1.35 (Gp +Gs) + 1.35 Q avec Q= 1.35 (Qudl + Qts) .
A noter que le BAEL multipliait par 1.5 les surcharges.
A l’ELU, le béton rentre en plasticité. Pour les bétons de résistance inférieure à 50 MPa on peut
utiliser la loi de comportement “parabole rectangle” figurée ci dessous.
Hourdis ↑
.fcd
Ame
εc
ε c2 ε cu2 Talon
εs
εp
fyd / Es
. .
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h Ap
As
Supposons que la rupture se fasse in fine dans le béton. En attendant, augmentons petit à petit les
sollicitations et observons l’évolution des deux diagrammes ci-dessus.
Les sollicitations étant faibles, la déformation en fibre supérieure reste inférieure a 2 10-3, le
Navier des contraintes (en vert) est, pour les toutes petites sollicitations, rectiligne. Au fur et à mesure
de l’augmentation des sollicitations il sera de moins en moins rectiligne. Ceci est dû au fait que la
relation entre la contrainte (sigma) et la déformation (epsilon) n’est pas linéaire (cf pointillé vert dans le
dessin ci dessous).
.fcd
εb
2 10-3 3.510-3
. .
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Quand la déformation maximale atteint 3.5 10-3 la section est ruinée en compression par flexion et
le diagramme des contraintes est alors semblable au diagramme “ parabole rectangle” du § 1.2.
Ce diagramme peut être remplacé par un autre, plus simple, donnant les même effets : le diagramme
rectangulaire dessiné tout à droite au § 1.4 (fcd appliqué sur une hauteur de 0.8 y).
EC2 ne détaille pas la méthodologie de vérification à l’état limite ultime. Nous utilisons donc le BPEL
en prenant en compte la loi « contrainte déformation à pallier horizontal » pour les aciers passifs et les
torons et la loi « parabole rectangle » pour le béton.
EC2 permet d’utiliser les courbes « à pallier non horizontal », telles que figurant ci dessus en trait
pointillé. Cela conduit à des calculs complexes pour un gain de matière faible. Nous ne les prenons donc
pas en compte ici.
La section est vérifiée si les sollicitations appliquées sont inférieures aux sollicitations résistantes.
-2.2- hypothèses.
On fait les hypothèses usuelles en béton armé (conservation des sections planes, parfaite adhérence
entre aciers et béton, béton tendu négligé..). Pour simplifier le raisonnement on ne tiendra pas compte
dans un premier temps de la présence des aciers passifs ni de celle d’un éventuel effort normal
extérieur.
Juste avant rupture, la section est en équilibre. Ceci se traduit par les 2 conditions suivantes:
-C1- l’effort normal extérieur (nul) est égal à la somme des efforts normaux intérieurs (donc nulle) ;
-C2- le moment interne est égal au moment externe.
L’application de C1 lors de la rupture induit le fait que l’effort normal de compression dans le béton soit
égal (en valeur absolue) à l’effort de traction dans l’acier.
Soit Ncu l’effort normal maximum possible à rupture du béton et soit Npu l’effort normal maximal
possible à rupture des aciers.
La ruine se produira dans le béton si Ncu < Npu , ou dans l’acier si Ncu > Npu .
Du fait que la section est fissurée, l’ordonnée y de l’axe neutre n’est pas connue. Pour la rechercher,
la méthode utilisée est la suivante :
- les déformations dans le matériau générant la ruine sont bloquées à leur valeur maximale ;
- les déformations dans l’autre matériau devront décroître pour que les contraintes y
décroissent.
. .
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- le diagramme des déformations devant rester plan, on le fait pivoter autour d’un pivot de façon
à ce que les efforts normaux dans le béton et les aciers soient égaux.
- La valeur de y qui permet d’obtenir cette égalité est l’ordonnée recherchée de l’axe neutre.
Le calcul du moment résistant ultime (Mru) est alors aisé car on connaît les efforts normaux et leurs
points respectifs d’application.
La section sera vérifié à l’ELU si le moment ultime appliqué Mu est inférieur au moment résistant
ultime Mru.
Cdg section
Calcul de Ncu :
- la déformation en fibre supérieure est prise égale à 3.5 10-3 ;
- la zone comprimée s’étend sur une hauteur égale à 0.8 y (cf diagramme simplifié) ;
- dans ces conditions : Ncu = fcd ∫0.2 y, y b(y) dy.
Calcul de Npu :
- l’acier est plastifié dés que la déformation totale dépasse fpd / Ep . Cette déformation n’est pas
limitée ;
- dans ces conditions : Npu = fpd .Ep.Ap
-2.3- Premier cas : rupture par les aciers de précontrainte (Ncu > Npu )
La déformation dans l’acier n’est pas limitée. De ce fait, la section va tourner et les déformations vont
s’accroître en fibre supérieure jusqu’à atteindre 3.5 10-3 [voir le trait (2) rouge dans le dessin ci-
dessous]. Le béton se plastifiera.
L’ordonnée y de l’axe neutre sera donc telle que fcd. ∫0.2 y, y b(y) dy. = Npu
3.5 10-3
B
3/7 h
C
h
(2)
(1) (3) (4)
ε
2 10-3
-2.4- Deuxième cas : rupture par le béton (N cu < N pu )
Il faut alors diminuer Np . Ceci se fait en faisant tourner le diagramme des déformations autour du
point B dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (de (2) vers (1)) jusqu'à obtenir Ncu = Np .
. .
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- Pour une faible diminution de Np, la surtension ∆σ’’p dans l’acier diminue. L’acier qui était
plastifié sous Npu peut alors revenir sous Np dans le domaine élastique. La fibre inférieure du
béton est moins tendue ;
- Pour une forte diminution de Np, la surtension ∆σ’’p peut s’annuler et le béton peut repasser
en compression selon le diagramme (3) de couleur bleue.
Supposons tout d’abord que la rupture se produise dans une section en limite de décompression,
et selon le Navier de déformation (3) ci-dessus. Calculons les efforts normaux dans le béton et l’acier.
Dans le béton :
- la déformation en fibre supérieure est égale à εcu = 3.5 10-3 ;
- le Navier de déformation passe en B et au point C d’ordonnée 3/7 h ;
- avec le diagramme simplifié de contraintes, la zone comprimée s’étend sur 0.8 h.
- l’effort normal est alors Ncu = fcd ∫0.2 h, h b(y) dy.
Dans l’acier de précontrainte :
- Par un jeu de triangles semblables au sein du diagramme (3), il est facile de démontrer
que la déformation au droit du câble est εp = εcu (h-dp)/h .
La déformation depuis la mise en tension est alors [εp∞+ ∆’εp - εp ]
- L’effort normal ultime dans les aciers de précontrainte est, en conséquence
Npu = [εp∞+ ∆’εp - εp ] Ep.Ap
Deux sous cas peuvent alors se présenter selon qu’en limite de décompression l’effort normal ultime
dans le béton est supérieur ou non à celui dans l’acier.
Sous cas 1 : « rupture béton, section partiellement tendue » (dans ce sous cas Ncu < Npu “ part.tendue ” )
Pour diminuer Np, le diagramme de déformation a pivoté de (1) vers (3), mais reste à gauche de (3).
La section reste tendue pour partie.
Il apparaît alors une sur tension ∆’’εp dans le câble ce qui le place soit dans le domaine plastique soit
dans le domaine élastique.
Sous cas 2 : « rupture béton, section entièrement comprimée » (avec Ncu < Npu “ part.tendue ” )
Pour diminuer Np, le diagramme de déformation a pivoté de (1) vers (3) puis s’est placé entre (3) et (4 .
C’est le cas dés que la déformation au point C atteint 2 10-3 (cf Navier (3)).
L’acier de précontrainte est dans le domaine élastique.
La section de béton est alors comprimée sur toutes ses fibres (ce qui n’était pas le cas en flexion).
Le pivot devient alors C.
Il faut alors diminuer Np en diminuant ∆’εp , c’est à dire en faisant tourner le diagramme des
déformations au tour du point C et toujours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu'à
obtenir N cu = Np .(cf Navier (4) )
§ § §
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