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La réforme fiscale au

Maroc
Plan

Introduction

I- Reforme du système fiscal marocain

« Les motifs et les Objectifs de la reforme»

II- Etapes et contenu de la reforme : « la loi cadre »

A - Etapes de la reforme
B- Contenu de la reforme
C- Les critiques de la réforme fiscale

Conclusion
INTRODUCTION

Le Maroc a connu, depuis les années Quatre-vingts de la fin du 20 ème siècle une reforme
profonde de son système fiscal.

La reforme est la modification délibérée du système fiscal existant ; en vue de satisfaire à des
objectifs nouveaux ou modifiés ou en réponse à des contraintes nouvelles.

En fait ; il n’existe pas encore un modèle d’imposition théorique idéale, à partir duquel on
peut déterminer une structure fiscale optimale pour les pays en voie de développement.

Les structures fiscales se diversifient d’un pays à l’autre en fonction des structures
économiques ; du degré développement de l’économie, des structures sociopolitiques, etc.….
au tout de facteurs qui influencent sur l’efficacité de la fiscalité dans ces Etats.

En effet ; une reforme fiscale véritable doit prendre en considération des spécificité
économiques et politiques propres à chaque pays en développement, se placer dans le cadre
des structures socio-économiques tout en visant leur transformation.

Dés lors, on comprend la nécessité, pour le Maroc ; d’avoir une structure fiscale souple et
adaptée, mis au service de développement économique.

Ainsi, Le système fiscal marocain est toujours en mutation ; cette dynamique est le reflet de
l’évolution de l’économie et de la société ou le système s’insère comme une composante
essentielle.

Cette dynamique peut être perçue à plusieurs niveaux. Si le rôle de pourvoyeur de fonds pour
le financement des budgets de l’Etat et des collectivités locales apparaît comme un des traits
dominant de ce système, ce dernier assure d’autres rôles non moins importants. Il participe à
toute politique de régulation de l’activité économique dans son ensemble, comme il permet la
promotion de secteurs particuliers. Il assure enfin une certaine correction du niveau de la
distribution des revenus et d’affectations des dépenses des ménages.

Comme une des formes les plus élaborées et les plus modernes des manifestations sociales, le
système fiscal ne peut demeurer en retrait par rapport à l’évolution de ces derniers.

Ainsi, La reforme fiscal introduite en 1984 montrera complément la convergence autour d’une
imposition à caractère général, tant au niveau des revenus de personnes physiques et morale
qu’au niveau de leurs dépenses, consacrant à une normalisation internationale qui montreras
là aussi, que le phénomène fiscal demeure tributaire d’un environnement plus large que le
contexte purement national.
I- Reforme du système fiscal marocain
Le Maroc est attentif à l’incidence sur l’efficacité de l’économie, dans la mesure ou sa
position à l’échelle internationale en dépend, d’où l’instauration d’un système fiscal simple,
cohérent et efficace s’avérait très importante.
La question est donc de savoir les motifs qui étaient a l’origine de la reforme fiscal au
Maroc ?

Le système marocain, avant sa reforme, était imparfait pour deux raison :

1- c’était un système incomplet :

Dans la mesure ou il n’existait pas d’impôt général sur les revenus. Cette situation
tendait à favoriser les contribuables qui avaient plusieurs sources de revenus, cas fréquents
au maroc.
Un effort a été fait en 1972 avec la création de la contribution complémentaire sur
les revenus des personnes physiques (CCRPP), mais cette reforme avait de nombreuses
limites, notamment :
Elle ne touchait que les personnes physiques, et les détenteurs de gros revenus ont crée
des société holding pour échapper à l’impôt.
Elle maintenait le système des impôts cédulaires, à telle enseigne que le même revenu
était doublement imposé.

2- c’était un système instable :

Le Maroc connaissait un grand foisonnement de textes fiscaux depuis plusieurs


années on assistait à la promulgation d’aménagement fiscaux introduits à l’occasion des
lois de finances.
Or, ces aménagements constituaient souvent des retouches dont l’objectif était de
compléter des dispositions jugées imparfaites.
Ces aménagements se traduisent par de nouveaux prélèvements fiscaux à tel point
que la ponction fiscale était devenue presque insupportable, elle avoisinait 23% alors
qu’en France elle était 21%.
Devant cette situation, le problème d’une reforme en profondeur du système fiscal
marocain était devenu d’une brûlante actualité.

Devant les insuffisances de l’ancien système fiscal, la Maroc avait la ferme volonté de rendre
son système fiscal plus efficace économiquement et d’instaurer une équité entre les
contribuables comme objectifs majeurs Avant de s’intéresser à la réforme présente, il est
important de rappeler que le Maroc a connu sa grande réforme fiscale dans les années 1980.
En effet, c’est la loi cadre adoptée en 1984 qui a programmé la mise en place progressive du
système fiscal actuel, articulé autour de l’introduction de la taxe sur la valeur ajoutée en 1986,
de l’impôt sur les sociétés en 1987 et de l’impôt général sur le revenu en 1990.Cette réforme
résultait de la politique d’ajustement structurel imposée par une crise aiguë des finances
publiques et la nécessité de faire face aux charges de la dette extérieure. L’amélioration du
rendement fiscal constituait alors l’un de ses principaux objectifs.

En effet et concernant les objectifs, la loi cadre de 20 décembre 1982 relative a la


reforme fiscale défini les objectifs fondamentaux d’une reforme fiscale et pose les principes
suivants lesquels cette reforme devait être réalisée. Elle pose le principe d’un certain nombre
d’impôts.

 La reforme devait tendre à corriger les disparités du système et à instituer toutes


mesures de natures à prévenir et supprimer la fraude et l’évasion fiscales, dans le cadre d’une
procédure légale garantissant les droits des contribuables.

 La reforme devait avoir également pour objectif de promouvoir et consolider les


finances des collectivités locales en tenant compte des exigences du développement
économique et social, dans le cadre d’une justice sociale.
 La reforme avait pour objectifs la simplifications du système fiscale marocain
 Elle visait plus d’efficacité ; c'est-à-dire qu’avec les mêmes moyens on doit réaliser
plus de rendement.
 Enfin, la reforme ne devait pas porter atteinte aux mesures tendant à encourager les
investissements.

Ces objectifs ne peuvent être réalisé qu’avec certains objectifs intermédiaires, en effet les
décideurs publiques ont choisis d’agir sur des paramètres a travers les loi des finances, ces
paramètres sont :

 Simplification, modernisation et Harmonisation du Système Fiscal


Par exemple en 2009 les dispositions prises dans ce sillage :
 Relèvement du seuil d’exonération des profits de cession de valeurs mobilières et
autres titres de capital et de créance, réalisées au cours d'une année civile de 24.000 à
28.000 dirhams. (2009)
 Réduction au titre de l’IR du nombre des seuils de chiffre d’affaires pour l’option aux
régimes du résultat net simplifié et du forfait à deux limites seulement par régime
d’imposition au lieu de trois (2.000.000 dirhams et 500.000 dirhams pour le régime du
résultat net simplifié et 1.000.000 et 250.000 dirhams pour le régime du forfait).
(2009)
 Relèvement du seuil d’assujettissement à la TVA pour les petits fabricants et les petits
prestataires de services de 180.000 à 500.000 dirhams. (2009)
 Taxation à la TVA au taux de 10% au lieu de 7% des tourteaux servant à la fabrication
des aliments de bétail et de basse cour et du péage sur les autoroutes. (2009)
 Exclusion du bénéfice du remboursement au titre de la TVA des entreprises
exportatrices de métaux de récupération. (2009)
…….etc.

 Elargissement de l’assiette et renforcement du rendement de la fiscalité.

 Transparence et équité du système fiscal.

 Promotion des Secteurs (immobilier, agriculture….etc.)

 Incitation à l’épargne et à l’Investissement.

 Soutien à la consommation.
 Amélioration de la Compétitivité des Entreprises.

 Renforcement de la décentralisation et de la déconcentration.

II- Les étapes et les impôts de la réforme fiscale marocaine

Les pays en développement (PED) confrontés à des pertes importantes de recettes


tarifaires renforcent à travers une politique de transition fiscale leurs recettes de fiscalité
internes. Le plus souvent, en raison de ses qualités de neutralité économique et aussi de la
possibilité de rendements budgétaires substantiels procurés par une large assiette
(consommation), les pays concernés s’appuient en priorité sur la TVA.

La transition fiscale marocaine s’est effectuée initialement de manière atypique à travers


une forte progression de la contribution de l’impôt sur les sociétés et non pas de la TVA. La
progression du produit de l’impôt sur les sociétés a été facilitée par l’existence de grandes
entreprises et a reposé sur une politique active de contrôle de l’administration fiscale. Le
principal inconvénient de cette transition atypique est d’introduire un facteur de vulnérabilité :
l’assiette de l’impôt sur les sociétés, concentrée sur un petit nombre de grandes entreprises,
est sensible à la conjoncture économique. De plus, d’un point de vue international 1, les taux
de taxation des bénéfices des sociétés évoluent actuellement à la baisse ce qui pourrait, à
terme, inciter le Maroc à poursuivre une politique de baisse de son taux de l’impôt sur les
sociétés.

Parmi les raisons de cette transition fiscale fondée sur la fiscalité directe figure en premier
lieu l’inadaptation de la TVA du Maroc. Certes, le Maroc a adopté depuis 1986 une TVA mais
cet impôt d’une grande complexité (quatre taux plus le taux zéro) est caractérisé par une
assiette étroite (une grande part des consommations finales, notamment l’ensemble des
produits de base sont exclues de l’assiette). Le mécanisme de la TVA a été de plus en plus
perturbé par l’adoption récurrente jusqu’en 20052, de mesures dérogatoires successives qui
l’ont privé de ses principales qualités. En raison de l’ampleur des exonérations et de sa
complexité, le système de TVA actuel du Maroc n’est pas en mesure de mobiliser à moyen
terme des ressources supplémentaires à la hauteur des besoins de la transition fiscale. De plus,
le système de TVA actuellement appliqué au Maroc, caractérisé par de larges exonérations, le
mécanisme du butoir3 et la multiplicité des taux, entraîne de fortes distorsions économiques
incompatibles avec l’ouverture de l’économie et exerce des effets incertains en matière
d’équité.
1
A titre d’exemple, le taux de taxation de l’impôt sur les sociétés est de 15% en Islande, de
12,5% en Irlande
et de 19% en Pologne. En 2005, dans les pays ayant nouvellement adhéré à l’Union
Européenne, le taux
moyen est de 20% contre un taux moyen de 30% dans les pays déjà membres de l’Union
Européenne.
2
En 2005, a été adopté un moratoire interdisant l’octroi de nouvelles exonérations.
3
La règle du butoir empêche un fonctionnement normal de la TVA puisqu’elle interdit le remboursement des
crédits de TVA notamment quand ces crédits proviennent de l’application d’un taux de TVA réduit sur les ventes
tandis que les consommations intermédiaires sont soumises à des taux de TVA plus élevés. La suppression de la
règle du butoir supposerait au préalable la réduction du nombre des taux de TVA, si possible la convergence
vers un taux unique de TVA, afin de limiter la création de nouveaux crédits. Une difficulté de la suppression de la
règle du butoir est liée au montant élevé des crédits de TVA concernés (ce montant n’a pas été l’objet à ce jour
d’une évaluation précise).
A)- Les étapes de la réforme

A partir des années 80, le Maroc à l’instar de la plupart des pays en vois de
développements, à entamé sa première étape de reforme de sa fiscalité par l’institution de la
TVA en 1986, de l’IS en 1987 et de l’IGR en 1990, à fin de pouvoir faire passer la fiscalité
d’un système déjà sous optimal vers un autre optimal (doté le Maroc d’une fiscalité moderne
basée sur la trilogie TVA; IS ; IGR)
Parallèlement, des changements au niveau de la fiscalité extérieure ont été opérés. Ils
consistaient en des révisions à la baisse des droits et taxe à l’importation.
De même, au niveau local, on a assisté à une insertion de toutes les dispositions relatives à
la fiscalité locale dans un texte d’ensemble, alors qu’avant la réforme, la fiscalité locale régie
par plusieurs textes disparates.
De nombreux réaménagements ont depuis lors été introduits par les différentes lois de
finances en vue de répondre à des objectifs économiques, financiers, ou sociaux : c’est le cas,
à titre d’exemple, du réaménagement des codes d’investissement intervenu en 1988, la mise
en place de la charte de l’investissement en 1996 en insérant de mesures fiscales d’incitation à
l‘investissement dans le droit commun, en privilégiant l’acte d’investir et en simplification
des procédures administratives.

B- Contenu de la reforme

La réforme de la TVA en cours au Maroc vise à réussir pleinement la transition fiscale. Il


s’agit de mobiliser des recettes fiscales économiquement aussi neutres que possible afin de
compenser les pertes de recettes tarifaires à l’origine de fortes distorsions.
Il sera alors possible, à l’issue de la réforme, pour un niveau donné de recettes de subir des
distorsions fiscales moindres.
La réforme de la TVA devrait permettre à cet impôt de jouer pleinement son rôle d’impôt
général sur la consommation finale à la fois comme pourvoyeur essentiel de recettes fiscales
et comme instrument de neutralité du prélèvement fiscal. Elle constitue une étape
fondamentale pour assurer la pérennité de la transition fiscale au Maroc.
L’administration fiscale marocaine s’est engagée ces dernières années dans la voie de la
modernisation : avec la mise en place d’unité des grandes entreprises puis d’unités dédiées à
la gestion des entreprises moyennes, la Direction Générale des Impôts (DGI) est passée d’une
gestion par impôts à une gestion moderne par catégories de contribuables qui permet une
administration unifiée des contribuables à travers un dossier unique. Cette modernisation se
poursuit actuellement par la mise en place de la télé-déclaration, notamment en matière de
TVA.

La « loi cadre » a prévu comme impôt direct un impôt général sur les revenus (IGR) pour
les personnes physiques et un impôt sur les sociétés (IS). Elle a prévu la création de la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA) comme principal impôt indirect.
La reforme fiscale a débuté par l’instauration en avril 1986 de la taxe sur la valeur ajoutée
en remplacement de la taxe sur les produit et de la taxe sur les services en vigueur depuis
1961.

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA):

Avant l’avènement de la TVA, en 1986, deux systèmes d’imposition de la dépense se sont


succédés au Maroc.

1 - La taxe sur les transactions

Dès 1948, fut instituée une forme rudimentaire de l’imposition de la dépense, appelée
« Taxe sur les transactions ». Elle s’appliquait partiellement aux ventes réalisées par les
commerçants et les industriels, aux prestations de services et aux travaux de construction.

2 - La taxe sur les produits et la taxe sur les services (TPS)

Instauré en 1962, ce nouveau système d’imposition était dualiste, basé sur deux taxes
d’économie différente :

 La taxe sur les produits applicable essentiellement aux opérations portant sur la
fabrication de biens matériels, avec l’octroi d’un droit à déduction limité.

 La taxe sur les services applicable aux prestations de services et certaines professions
libérales sans aucun droit à déduction (caractère cumulatif)

Les taux d’imposition étaient au nombre de onze (11) ; ils allaient de 4.17% à 30%.

3 - Le passage à la TVA

Devant les mutations du contexte socio-économique, la TPS en tant que système


d’imposition sur la consommation devenait inadapté. Cette taxe présentait les inconvénients
ci-après :

 un droit à déduction limité ;


 un aspect cumulatif ;
 un champ d’application étroit.

Ces caractéristiques en faisaient une taxe rémanente qui produisait des distorsions
notamment au plan des coûts de production des entreprises.

Un tel système ne pouvait plus jouer son rôle économique : assurer la neutralité
concurrentielle, encourager l’investissement et annuler les distorsions au niveau des coûts et
des prix.
C’est pour palier ces insuffisances que la loi cadre de 1984 a prévu une refonte globale du
système fiscal marocain, préconisant entre autre le remplacement de la TPS par la TVA qui a
permis :

 la fusion des deux taxes ;


 l’extension du champ d’application au secteur de distribution (commerce de gros) ;
 la généralisation du droit à déduction ;
 la contraction du nombre de taux.

A la condition toutefois d’assurer un double équilibre à savoir :

 maintenir le niveau des recettes ;


 Agir le moins possible sur le niveau général des prix.

En même temps la réforme vient unifier les procédures entamées par l’administration au
niveau des différents impôts concernés, TVA, IS, IGR.

L’Impôt sur les sociétés (IS)

L’impôt sur les sociétés est applicable depuis 21janviers 1987 à l’ensemble des bénéfices
réalisés par les sociétés et autres personnes morales, quelque soient leur forme et leur objet, à
l’exception de certains types de sociétés de personnes et de sociétés immobilières.
L’impôt sur les sociétés (IS) est le deuxième grand volet de la réforme fiscale, il a été
promulgué par la loi 24/86 publiée au B.O. 3873 du 21/1/87. L'IS a remplacé à partir du
21/01/87 l’ancien impôt sur le bénéfice professionnel (IBP)4.
Le taux de l’impôt sur les sociétés est actuellement de 30% (il était de 35% et de 45% à
l’origine).
La loi de finances pour l’année 1987 a vu l’instauration de l’impôt sur les sociétés en
remplacement de l’impôt agricole et de la taxe urbaine pour les revenus locatifs en ce qui
concerne les personnes morales.

A ce niveau la reforme a porté essentiellement sur :


 l’élargissement du champ d’application de l’impôt à toutes les sociétés
quelque soit leur forme (exception faite, et sauf option pour les sociétés de personnes) ;
 L’unification des taux d’imposition avec la suppression de la réserve
d’investissement ;
 L’institution d’un minimum d’imposition ;
 L’amélioration des conditions de recouvrement de l’impôt ainsi qu’une
définition précise des concepts et des procédures.

L’impôt général sur les revenus (IGR) ou bien (IR) :

Le dahir n° 1-89-116 en date du 21 novembre 1989 a promulgué la loi n°17-89 relative à


l’impôt général sur le revenu. Cet impôt procède de la même conception tenant à simplifier
les techniques et à harmoniser et unifier les concepts et les procédures.

4
http://www.entreprendre.ma/Impot-sur-les-Societes-I-S_a671.html
L’impôt général sur les revenus comporte un barème unique à taux progressif, avec une
exonération des revenus inférieurs et des déductions pour charges de famille appliquées dans
des conditions identiques, quelque soit la nature du revenu imposable.
Il substitue les personne physiques au :
 Prélèvement sur les traitements publics et privés, les indemnités et
émolument, les salaires les pensions et les rentes viagères ;
 La taxe urbaine pour les revenus locatifs ;
 L’impôt sur les bénéfices professionnels (et la réserve d’investissement) ;
 L’impôt agricole ;
 La contribution complémentaire sur le revenu global des personnes
physiques ;
 La participation à la solidarité nationale en janvier 1996 ;
La taxe sur les produits des actions et parts sociales et revenus assimilés pour les revenus
perçus par les personnes ayant résidence au Maroc et qui décline leur identité à l’organisme
payeur.
Cet impôt concerne 5 catégories de revenus :
 Les revenus salariaux et les revenus assimilés dans lesquels on tient
compte d’un abattement pour frais professionnels.
 Les revenus locatifs (fonciers) : ces revenus d’immeubles, bâtis ou non,
sont imposée dans le carde de l’impôt générale sur les revenus, quel que soient l’affectation et
le lieu de situation de ces immeubles.
Pour les immeubles bâtis il est appliqué au loyer brut un abattement de 40% pour charges
locatives.
 Revenus professionnels : en plus des régimes d’imposition, (forfait et
bénéfice net réel), il est crée un régime de comptabilité simplifiée et un régime des forfait
conventionnel pour certains contribuables telles les entreprises de forfait conventionnel pour
certains contribuables telles les entreprises de petite et moyenne importance et certaines
professions, dont les professions libérales.
 Revenus agricoles : mais l’imposition des revenus agricoles n’a pas eu
lieu en raison d’une exonération totale jusqu’au 31 décembre 2010, en vertu de l’article 12 de
la loi de finance pour l’année 2001.
 Les revenus de valeurs mobilières.
A signaler également que certains impôts on était instauré en 2001, il s’agit
essentiellement de :
 Taxe sur le Produit des Placements à Revenu Fixe TPPRF
 Taxe sur produit de cession des valeurs mobilières
 T axe sur les produits des actions TPA
 Taxe sur les profits immobiliers TPI

En fiscalité, tous les efforts, depuis 1984, année de la réforme fiscale, visent à augmenter
la productivité du secteur privé, mais également à permettre l'amélioration des recettes
fiscales pour pouvoir enclencher la baisse des taux. Ainsi la reforme actuelle dans le cadre de
l’année 2007 touche à la fois la TVA et l'Impôt général sur le revenu en vue de baisser la
pression fiscale sur les consommateurs et les salariés.

C- Les critiques de la réforme fiscale

a) Taxe sur la valeur ajoutée


La TVA devrait être neutre et sans incidence sur le choix des opérateurs économiques.
Toutefois, la multiplicité des taux et des exonérations, pour prendre en considération des
spécificités sectorielles, est source de distorsions.
En effet, le champ de la TVA se trouve réduit par de nombreuses exonérations (secteur
agricole, produits de première nécessité, biens d'investissement…).
Le secteur agricole qui représente entre 15 et 20% du PIB et qui a consommé, en moyenne sur
les trois derniers exercices et en terme d’émissions, 12,6% des dépenses d’investissements du
budget général de l’Etat et 2,5% de celles de fonctionnement, ne participe pas au financement
du budget.
Dans ce sens, il est suggéré de conserver à terme deux taux : un taux normal de 20% et un
taux réduit de 10%.

b) Impôt sur les sociétés

En ce qui concerne l'IS, sa grande insuffisance est que près de la moitié des contribuables
déclarent un déficit qui demeure d'ailleurs imputable sur les résultats bénéficiaires futurs. De
plus, l’IS est très concentré : environ 5% des sociétés versent 80% de l'IS et les 100 premières
paient plus de la moitié.
Les sociétés agricoles sont totalement exonérées. Celles immobilières, minières, artisanales et
les entreprises installées dans certaines régions dont le développement est jugé prioritaire
bénéficient d'un abattement de 50%. En outre, les sociétés exportatrices sont exonérées à
hauteur de 75% de leur chiffre d’affaires à l’export durant les 5 premières années et de 50%
par la suite.
D'autre part, la multiplication des mesures fiscales incitatives (amortissement accéléré,
provisions pour investissement…) s’est traduite par une subvention importante de l'Etat. Ces
subventions risquent de ne pas profiter aux entreprises en difficultés qui ont le plus besoin de
soutien pour restaurer leur rentabilité et pour effectuer leur mise à niveau.

c) Impôt général sur le revenu

Concernant l’IGR, son adoption a mis fin aux distorsions et inégalités qui existaient
auparavant en soumettant l’ensemble des revenus des personnes physiques à un barème
unique et aux mêmes déductions quelle que soit la source du revenu. Cependant, des
conventions ont été passées avec certaines professions (médecins, pharmaciens, avocats).
Or, l'existence de ces conventions remet en question le principe même de l’impôt général sur
le revenu et constitue donc un retour en arrière vers les impôts cédulaires différenciés par
profession.

Par ailleurs, les revenus professionnels sont mal appréhendés car la base de l'IGR est formée
essentiellement des revenus salariaux (90% en moyenne).
Cette situation grève sérieusement les recettes de l'IGR, fait peser une charge lourde sur les
productifs avec prélèvement à la source et limite les possibilités d'utiliser l'IGR comme
instrument d'une politique redistributive.

L'égalité devant l'impôt veut qu'un terme soit mis au système des conventions. Des
monographies par profession devraient servir comme moyen privilégié d'appréhension des
revenus imposables et de contrôle des contribuables. Ces monographies devraient être
relayées par des recoupements ciblés et de qualité, notamment avec les patentes et par une
gestion intégrée des recettes entre la Direction des Impôts, l'Administration des Douanes et
Impôts Indirects et la Trésorerie Générale du Royaume qui devrait être facilitée par la mise en
application du nouveau code de recouvrement.

CONCLUSION

En guise de conclusion, on peut dire que la réforme fiscale a toujours fait l’objet de débats
tant au niveau local que a l’échelle internationale.

La libéralisation des économies et l’internationalisation des échanges ont été à l’origine de ce


débat, qui met les systèmes fiscaux de la plupart des Etats en concurrence.

Il importe, tout d’abord, de préciser qu’il n’existe pas, dans ce domaine en particulier, de
modèle qui soit valable pour tous les pays et dans toutes les époques.

En effet, la réforme des années 1980 ne peut être identique à celle des années 2000. Chaque
pays doit agencer ses impôts de sorte qu’ils soient compatibles avec son niveau de
développement, ses contraintes économiques et sociales. Sur le plan financier, le contexte
actuel est plus favorable. Mais si les finances publiques s’améliorent, les efforts doivent se
poursuivre.

Il est clair que la contrainte budgétaire limite considérablement les possibilités d’action en
matière fiscale. En effet, même si les recettes fiscales domestiques augmentent, la
consolidation des finances publiques reste une priorité pour les pouvoirs publics.

Dans ce contexte, deux contraintes majeures, qui compliquent la conception et la mise en


oeuvre de la réforme fiscale, doivent être prises en considération :

- les besoins en développement économique et social sont importants et s’ajoutent aux attentes
de plus en plus fortes des citoyens ;

- la nécessité de compenser les pertes de recettes douanières résultant du programme de


démantèlement des barrières tarifaires (accords de libre échange).

Ainsi, le contenu de la réforme dépend avant tout des moyens nécessaires à son financement
et qui peuvent être mobilisés, soit par une suppression des régimes dérogatoires, soit par une
rationalisation des dépenses publiques.

Le choix est donc à faire entre dépenses budgétaires et dépenses fiscales. Cette démarche
implique au préalable un changement de culture imprégnant aussi bien les décideurs que les
citoyens.
Pour ce faire, la comparaison avec d’autres pays, surtout ceux qui évoluent dans notre
environnement est nécessaire, mais sans être astreint à épouser la même démarche. En effet,
une surenchère dans la réduction de l’imposition n’est pas une solution viable pour le Maroc.

Il est clair que les voies de réforme sont nombreuses et le Maroc doit trouver le meilleur
dosage entre les différents impôts qui fondent son système fiscal pour, tout à la fois, garantir
les ressources nécessaires au financement des dépenses publiques, élargir la base imposable,
assurer l’équité fiscale et favoriser l’attractivité du Maroc.

BIBLIOGRAPHIE

 « Management des finances publiques au Maroc, contexte actuel et


évolution », Mohamed Karim, Imprimerie EL MAARIF, première édition
2006
 « Evaluation des politiques publiques au Maroc », revue marocaine
d’audit et de développement, Numéro spécial, Décembre 2002.
 « Le système fiscal marocain : diagnostic et défis », Juillet 1999,
Direction des Etudes et des Prévisions financières.

Webographie

 http://www.entreprendre.ma/Impot-sur-les-Societes-I-S_a671.html

 http://www.animaweb.org/pays_maroc_pourquoiinvestir.php

 file:///D:/master/territoire%20et%20innovation/fiscalit%C3%A9/Google
%20Traduction%20bb.htm
Sommaire

Plan……………………………………………………………………………..2
Introduction…………………………………………………...………………..3
I- Reforme du système fiscal marocain………………….……………………..4
1- c’était un système incomplet ……………….…………………………….4
2- c’était un système instable…………………………………………………..5
II- Les étapes et les impôts de la réforme fiscale marocaine…………………..6
A- Les étapes de la réforme…………….……………………………………7
B- Contenu de la reforme ………………………………………………..….7
C- Les critiques de la réforme fiscale………..………………...………..….10
Conclusion……..……………………….……………………….….………….12
Bibliographie…………………..……….…………………..……………….....13
Sommaire…………………….….………………………..………………..….14

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