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Annexe <NUMERO>

de la décision de la Commission relative au/à la <intitulé de la décision>


Document d’action concernant le Programme de Sécurité Alimentaire Régionale

PROGRAMME/MESURE PLURIANNUEL
Le présent document constitue le programme de travail pluriannuel au sens de l’article 110,
paragraphe 2, du règlement financier et le programme d’action/la mesure au sens des articles 2 et 3 du
règlement nº 236/2014.

1. Intitulé/acte de Programme de Sécurité Alimentaire Régionale


base/numéro CRIS Numéro CRIS: 40081
financé(e) par le Fonds européen de développement
2. Zone bénéficiaire Région de l'Océan Indien, Commission de l'Océan Indien
de
l’action/localisation L’action sera menée dans les pays suivants: Comores, Maurice, Madagascar,
Seychelles. L'équipe chargée du projet sera établie à l'Ile Maurice.
3. Document de Programme Indicatif Régional du 11e FED pour l'AE-AS-OI
programmation
4. ODD ODD 2 : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition
et promouvoir l'agriculture durable
5. Secteur Secteur 2 : Gestion des ressources Aide au développement: OUI
d’intervention/doma naturelles – Sécurité Alimentaire
ine thématique
6. Montants Coût total estimé: 16 200 000 EUR
concernés
Montant total de la contribution du FED: 16 000 000 EUR
La présente action fait l’objet d’un cofinancement conjoint de la part de:
- Comores pour un montant de 50 000 EUR
- Madagascar pour un montant de 50 000 EUR
- Mauritius pour un montant de 50 000 EUR
- Seychelles pour un montant de 50 000 EUR
7. Modalité(s) Modalité de projet
d’aide
Gestion directe avec:
et modalité(s) de
- subventions
mise en œuvre
- passation de marchés
- Gestion indirecte avec FAO

[1]
8 a) Code(s) CAD 52010 – Aide Alimentaire et Sécurité Alimentaire
9. Marqueurs Objectif stratégique général Non ciblé Objectif Objectif
(issus du formulaire significatif principal
CRIS CAD) Développement de la ☒ ☐ ☐
participation/bonne gouvernance
Aide à l’environnement ☐ ☒ ☐
Égalité entre les hommes et les ☐ ☒ ☐
femmes et émancipation des
femmes et des jeunes filles

Développement du commerce ☐ ☒ ☐
Santé génésique, maternelle, ☐ ☒ ☐
néonatale et infantile
Marqueurs de la convention de Non ciblé Objectif Objectif
Rio significatif principal
Diversité biologique ☐ ☒ ☐
Lutte contre la désertification ☒ ☐ ☐
Atténuation du changement ☐ ☒ ☐
climatique
Adaptation au changement ☐ ☒ ☐
climatique
RESUME

La sécurité alimentaire et nutritionnelle constitue un défi majeur de l’intégration régionale pour tous les
pays de la COI. L’action s’inscrit dans la stratégie pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle de la
COI, pour contribuer à l'amélioration des systèmes alimentaires en aide à la lutte contre la malnutrition.

Inscrite dans la priorité 2 de l'appui à la COI dans le PIR EA-SA-IO 2014-2020, cette action contribue à
l'Objectif de développement durable nº2 – Faim "Zéro". Cette action est en ligne avec le nouveau
Consensus Européen pour le Développement en particulier dans son thème "Humanité" qui vise à éliminer
la faim et toutes les formes de malnutrition parce que la sous-alimentation et la malnutrition sont des
obstacles majeurs au développement. Le programme attaquera le problème de sous-nutrition en faisant
diversifier et augmenter la production local de la nourriture garantissant ainsi la résilience des groupes les
plus vulnérables de la population dans la région.

Cette action compte contribuer à la prévention de la malnutrition dans la région de l'Océan Indien via (i)
l’intensification agro écologique de productions agricoles spécifiques et la relance d’une filière de
semences certifiées et adaptées, pour lutter contre les principales carences alimentaires (fer, vitamine A
et énergie) tout en favorisant l’accès à ces aliments pour les enfants, en particulier pour ces de moins de
5 ans; (ii) construire un environnement régional favorable au développement d’une agriculture éco
responsable, au profit de la sécurité alimentaire des pays et favorisant la qualité et la sureté sanitaire des
aliments.

Les résultats attendus sont (1) une augmentation de la production agricole et de l'accès à des produits plus
nutritifs (2) l’harmonisation des normes sanitaires et phytosanitaires (SPS), la mise en réseau des
laboratoires de contrôle de qualité et de surveillance des maladies végétales et animales, le renforcement
de leurs capacités et compétences et (3) la mise en place d’une plateforme régionale de dialogue basée sur
la collecte de données fiables et l’information.

Le projet sera mis-en-œuvre en gestion directe (i.e. appel à propositions et contrat de service) et en gestion
indirecte pour la thématique des systèmes d'information sur la sécurité alimentaire.

[2]
1 ANALYSE DU CONTEXTE
Description du contexte
Les systèmes alimentaires, définis comme l’ensemble des activités de production, d’échange, de
transformation, de distribution et de consommation sont soumis à des évolutions sans précédent
qui concernent différentes parties prenantes allant de l’agriculture familiale à l’industrie
agroalimentaire, aux consommateurs et aux pouvoirs publics.
Tous les Etats Membres de la COI dépendent actuellement des importations pour couvrir leurs
besoins alimentaires. De celles-ci seulement 4% ressortent du commerce agricole intra régionale.
Une des raisons pour le manque de commerce qui ressort est le défaut de qualité et d'adéquation
avec les normes sanitaires et phytosanitaires internationales de la production agricole dans la
région.
Le Programme Indicatif Régional EA-SA-IO 2014-2020 prévoit soutenir la sécurité alimentaire
dans la région de la COI à travers la promotion des techniques résilientes au changement
climatique et la promotion de la sécurité sanitaire des aliments au niveau régional. Ceci
renforcera la résilience des exploitations familiales et la chaine de valeur de produits agricoles
ciblés.
Suite à des concertations régionales tenues en décembre 2017, en février 2018 et en Mars 2019,
les pays ACP de l’Océan indien ont donc décidé d’axer cette action sur la construction d’un
environnement régional favorable au développement d’une agriculture durable à travers des
productions agricoles répondant aux demandes nationales et permettant de renforcer la lutte
contre la malnutrition et l’amélioration de la qualité et de la sureté des aliments à l’échelle
régionale afin d’améliorer leur sécurité alimentaire.
Cadre stratégique de l’action (mondial, l’UE)
Cette action s'inscrit dans le nouveau consensus européen pour le développement dans son
chapitre "Humanité — Développement humain et dignité", qui explique que "la sous-nutrition et
malnutrition sont à la base des problèmes de développement, car elles causent des déficits
cognitifs et se traduisent par une mauvaise santé et une productivité économique réduite. L’Union
européenne et ses États membres œuvreront pour garantir l’accès de tous à une alimentation
abordable, sûre, suffisante et nutritive, avec une attention particulière aux personnes les plus
vulnérables, notamment les enfants âgés de moins de cinq ans, les filles adolescentes et les
femmes, en particulier pendant la grossesse et l’allaitement." En plus, l'action réponds aux ODD
du Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté par l’Assemblée générale des
Nations Unies le 25 septembre 2015 et visant à éradiquer la pauvreté. Cette action s’inscrit dans
l’objectif 2 – i.e. supprimer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et
soutenir l’agriculture durable.
Analyse des politiques publiques de la région
Comme c’est le cas pour la plupart des Petits États Insulaires en Développement (PEID), les Etats
membres de la COI doivent faire face aux risques naturels accentués par le changement
climatique impactant la fertilité des sols agricoles. La gestion des risques de transmission de
maladies animales et végétales à l’échelle de l’océan indien y est aussi importante. Les
conséquences sont majeures surtout à Madagascar où on trouve déjà une partie de l'île qui subit
des cas fréquentes de sècheresse avec des résultats néfastes pour la production agricole.
Les stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté des pays membres de la COI ont des
points communs sur lesquels il est possible d’élaborer un objectif régional de sécurité

[3]
alimentaire au bénéfice de tous: créer les conditions d’un développement économique durable,
appuyer le développement rural, renforcer les compétences et consolider les dispositifs de
collecte et traitement de l’information, réduire la pauvreté et la malnutrition.
L’objectif régional de sécurité alimentaire aura donc pour but d’apporter une réponse dans une
logique de connaissance réciproque et de complémentarité entre les pays de la zone OI. Cet
objectif découle de la stratégie de sécurité alimentaire définie dans les trois axes du Programme
Régional de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle de la COI (PRESAN) qui vise:
l’augmentation globale de la production agricole à destination des populations locales; les
échanges de produits et un appui à la sécurité nutritionnelle.
Concernant la malnutrition, les plans nationaux de nutrition font état d’un déficit en fer et
vitamine A comme agent principal de malnutrition chez les femmes enceintes et les enfants, et
place donc la qualité de l’alimentation avant la quantité. Les actions actuelles sont plus curatives,
dans des situations d’urgences, alors que la prévention nécessite une action coordonnée entre
santé, agriculture et éducation.
Analyse des parties prenantes
Le secteur privé aura un important rôle à jour, en particulier:
• Le secteur de l’agroalimentaire - Bénéficiera du cadre légal mis en place par les pays pour
garantir leurs investissements et auront accès à la méthodologie d’analyse et de
prospective sur les statistiques de base des produits agricoles et les marchés.
• Les opérateurs privés - Bénéficieront du cadre légal mis en place pour garantir leurs
investissements dans l'organisation et le renforcement de leurs réseaux
d'approvisionnement, pour la collecte des produits, le transport et le stockage. Ils auront
accès à la méthodologie d’analyse et de prospective sur les statistiques de base des
produits agricoles et les marchés.
• Les universités de la région et centres de formation spécialisés. - La formation au
niveau des producteurs et techniciens bénéficiera de l’appui de PRERAD et des
établissements du REAAP appuyés par l’Interreg V.
Une analyse détaillée des autres parties prenantes est inclue dans le tableau qui suive.
Parties Prenantes Intérêts Capacités Activités possibles
Administration et Institutions publiques
Les ministères des Les ministères de la santé, Les capacités varient entre les Activités d'Assistance
Etats membres de l’agriculture et de l’éducation seront ministères des différentes États Technique, formation,
la COI sollicités pour créer un comité bénéficiaires, les services centraux et networking, peer review, …
stratégique pour la sécurité les services déconcentrés des
alimentaire afin d’assurer la différents ministères
coordination des actions dans ce
domaine et les incitations requises à
l’intention des acteurs notamment
en matière de lutte contre la
malnutrition.
Les institutions de Dans la plupart sont institutions L’appui du CIRAD sera sollicité pour Leur participation se situe à
recherche dans publiques, toutefois il y en a aussi la production de semences souches de plusieurs niveaux de l’action
l’espace COI. des institutions de recherche de variétés assainies pour la résistance notamment sur le
référence privés. aux maladies (projet Germination développement de la filière
Interreg V). semences certifiées avec
L’encadrement scientifique pourra l’appui financier du FED.
être assuré grâce à la plateforme
régionale de recherche agronomique

[4]
Parties Prenantes Intérêts Capacités Activités possibles
pour le développement dans l’océan
Indien PRERAD

Les laboratoires Les laboratoires sont intéressés en Le laboratoire de l’Institut Pasteur à Un appui financier sera
de contrôle de augmenter leur compétences et Madagascar, qui bénéficie d’un apporté pour la formation des
qualité et équipement. financement de l’UE, pourra être personnels et les contrôles
organismes de La mise en réseau des laboratoires laboratoire de référence pour les inter laboratoires dans le
certification. et organismes de certification pour autres laboratoires. cadre de la mise en réseau.
le contrôle de qualité dans les pays
bénéficiera d’un appui pour la
réalisation d’un système commun
de contrôle de qualité des produits
végétaux et animaux.
La PRERAD Développer le réseautage et la Réseau dont le Secretariat est siégé au Promotion et dissémination
(plateforme coopération entre les centres de CIRAD de la Réunion. Cette des techniques agro
régionale de recherche agronomique, les institution anime le réseau depuis écologiques aux institutions
recherche universités et les secteurs agricoles 2015 qui participent dans la
agronomique pour et agro-industriels plateforme.
le développement)
Société Civile
Les agriculteurs et Les petits producteurs (y compris Les organisations de producteurs Cette action renforcera les
organisations de les femmes) les plus directement (coopératives, associations, compétences et les capacités
producteurs ciblés pratiquent une agriculture groupements) sont dans l’ensemble de production par des
bénéficiaires de familiale avec une productivité faibles mais déjà encadrées dans des pratiques agro écologiques
l’action. assez faible L’association des projets existants. appropriées.
femmes entrepreneurs constituera
un groupe cible.
• Les chambres de Elles pourront bénéficier d’un
commerce et de appui pour développer
l’agriculture l’information dans le cadre
des observatoires nationaux
des filières agricoles et
agroalimentaires à partir de la
méthodologie développée
dans le cadre de l’action.
• Les ONG ou Les ONG ou associations
associations. seront sélectionnées sur
appels à propositions
notamment pour la diffusion
de l'agro-écologie

Analyse des problèmes/domaines d’appui prioritaires


Importance de la malnutrition dans les pays
En 2015 la proportion de la population affectée par la sous-alimentation ou faim chronique variait
de 33% à Madagascar, à moins de 5% à Maurice (FAO1) et, selon les estimations, de 65% aux
Comores, vu que le pays n'a pas des statistiques fiables dans le domaine, tout comme aux
Seychelles. Ceci explique le besoin d'intervenir dans le domaine de l'information et de la
statistique pour pouvoir informer les décisions politiques régionales.

1
http://www.fao.org/countryprofiles/

[5]
En plus, selon l’IFPRI (International Food Policy Research Institute), l’Unicef, le WFP et
d’autres instances, la faim ne se définit pas seulement en termes de quantité mais également en
termes de qualité des aliments. Un régime souvent peu varié dans ces pays entraîne des carences
en micronutriments essentiels, tels que le fer et la vitamine A qui se traduisent par des
malnutritions chroniques et parfois aigües. Il est reconnu que la malnutrition au début de la vie
affecte la santé, la productivité et le potentiel des êtres humains tout au long de leur existence.
Comptes tenus des différences entre ces pays, l’indicateur le plus fiable pour juger de
l’importance de l’insuffisance alimentaire et de la malnutrition est certainement l’état nutritionnel
des enfants de moins de 5 ans.
Pour l’obésité et le diabète, autre facteur de malnutrition, il s’agit aussi d’un problème de qualité
de l’alimentation car elle est résultante d’une consommation excessive d'aliments caloriques
notamment de graisses saturées et/ou de sucres.

2
Insuffisance Obésité adultes
alimentaire < 5 ans H F
Comores (1) 30% 15% 33%
Madagascar(2) 47,30% 12% 28%
Maurice (3) 10,20% 36% 50%
Seychelles (4) 7,90% 42% 57%

3
Obésité adultes
Global Hunger Index Pays
2018 Score Position analysés
Comores (1) 30.8 101 119
Madagascar(2) 38 116 119
Maurice (3) 11 36% 50%
Seychelles (4) -- -- --

C’est donc bien sur la disponibilité et la qualité des aliments qu’il faut agir. La malnutrition aigüe
nécessite des actions d’urgence qui sont du domaine de la santé et de l'aide humanitaire alors que
la prévention de la malnutrition chronique peut être renforcée par des productions agricoles
spécifiques sources de fer, de vitamine A et d’énergie. En sécurisant ces productions par la
réduction des pertes et l’augmentation des rendements, on favorise l’accès à ces aliments pour
les petits producteurs des zones rurales affectées par la malnutrition chronique mais aussi
l’approvisionnement des marchés pour ces produits. En plus et selon l’IFPRI, le taux de réduction
de la pauvreté engendré par la croissance agricole est deux fois supérieur à celui produit par la
croissance dans les autres secteurs.
Viabilité des filières agricoles ciblées
Les pays ACP de la COI sont déjà producteurs des produits agricoles ciblés pour la prévention
de la malnutrition. Les légumineuses à grains (lentilles, haricots, pois du Cap, ambrevade, niébé),
les tubercules (manioc, patate douce, taro, igname, pomme de terre), le maïs et les volailles sont

2
source: ENSOMD 2012-13 à Madagascar; UNICEF aux Comores; IFPRI à Maurice, OMS 2012 aux Seychelles
3
https://www.globalhungerindex.org

[6]
produits dans tous les pays, mais le plus souvent avec des rendements faibles qui ne permettent
pas de répondre totalement à la demande des marchés nationaux et internationaux selon les
statistiques nationales.
En outre, les produits agricoles ne répondent pas à la qualité et aux normes sanitaires et
phytosanitaires internationales (par exemple dû à la présence massive de résidus de pesticides
dans les produits), prévenant ainsi une exploitation commerciale plus large.

Domaines d’appui prioritaires


La présente action prend en considération la vulnérabilité de l’approvisionnement alimentaire et
son accessibilité en quantité et qualité correspondent aux domaines d’appui prioritaires définis
ci-dessous. Le projet agira aussi pour favoriser la construction d’un environnement régional
permettant de répondre aux besoins en produits agricoles des pays, dans une logique de lutte
contre la malnutrition tout en favorisant l’intégration régionale.
En outre, le programme promouvra un système de statistiques de base sur la sécurité alimentaire
dans la région et sa mise en réseau pour soutenir une politique publique régional de la sécurité
alimentaire basée sur des données précises.

2 RISQUES ET HYPOTHESES
Risques Niveau Mesures d’atténuation
de risque
(E/M/F)
L’accès au foncier n'est pas bien
Dialogue politique à haut niveau entre la COI,
règlementé ou il n'assure pas de
l'UE et le pays bénéficiaires. Pour
terrains de taille pour assurer une
Madagascar, mise en œuvre des programme
exploitation viable
UE développement rural sur le foncier
L’information sur le droit au foncier L’implication des parties prenantes dans la
ou la réforme du foncier a du mal à M plateforme de dialogue mise en place par
circuler l’action permettra d’informer rapidement.
Les petits paysans abandonnent
Mise en place par le gouvernement de taxes
l’agriculture et spéculent sur la vente
M sur la reconversion du foncier pour dissuader
des terres après avoir obtenu un titre de
la spéculation
propriété
Mise en place, par les Etats, de modalités
Les risques naturels M
d’urgences appropriées
• L’implication des autorités locales dans le
projet permet la communication avec les
paysans
• La complémentarité avec les projets
Un faible intérêt des petits paysans
F soutenus par les bailleurs internationaux
pour le projet
permet de bénéficier de leur impact auprès
des producteurs
• Les démarches qualité apportent une valeur
ajoutée à la production
Hypothèses
• La stabilité politique des pays de la COI est maintenue voire renforcée.

[7]
• La participation volontaire des bénéficiaires est effective car les services apportés par
l’action sont incitatifs et le marché des denrées agricoles ciblées est jugé suffisamment
porteur.
• Le développement de chaines de valeur à travers les OS de l’action permet d’accroître
les revenus des paysans et favorise l’accès à la qualité alimentaire et sanitaire pour
sortir de la pauvreté et de la malnutrition leurs familles.
• Un cadre favorable aux investisseurs privés est mis en place afin de les motiver à
investir plus dans le soutien au développement des activités de production, de
transformation et de commercialisation des produits agricoles.

3 ENSEIGNEMENTS TIRES ET COMPLEMENTARITE


Enseignements tirés
Les principaux enseignements tirés de la situation actuelle portent sur les points suivants :
- Malgré les efforts des pays bénéficiaires, la prévention de la malnutrition est toujours
insuffisante. Elle nécessite une coordination d’actions entre les ministères de la santé, de
l’agriculture et de l’éducation.
- Pour stimuler la production et fédérer les producteurs, le secteur privé doit bénéficier d’un
environnement favorable et de garanties pour apporter son soutien au développement des
activités de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles.
- L’ouverture au marché régional nécessite de renforcer (1) l’harmonisation des normes de
qualité et les procédures de certification ; (2) les infrastructures de marché et les
mécanismes requis pour assurer le contrôle transfrontalier effectif des maladies et pestes;
(3) d’avoir une analyse pertinente des données de base des produits agricoles.
- Pour être efficace la sureté alimentaire ou sécurité sanitaire en termes de normes et
biosécurité (qualité) doivent être gérées à l’échelle de l’océan indien
- Le renforcement du contrôle des produits à l’exportation pour l’analyse physico-chimique
et la détection des résidus de pesticides dans les produits à l’export est une priorité.
- Le renforcement des compétences régionales en agriculture, tant au niveau des
techniciens agricoles que des cadres, est un élément fort qui ressort de tous les projets et
une incitation pour les acteurs.
- La mise en place d’un processus approfondi permanent de diagnostic de l’agriculture
régionale et de sécurité alimentaire fait défaut.

3.2 Complémentarité, synergie et coordination des donateurs


La coordination FED/FEDER constitue un levier pour les projets du FED dans la zone océan
Indien et pour le programme Interreg V Océan Indien, relevant du FEDER. L’information
renforcée en amont des acteurs de ces deux instruments, telle que définie dans le schéma
d’articulation validé lors du comité de concertation FED/FEDER du 1er décembre 2017, permet
d’identifier des priorités partagées et de définir des projets ou activités complémentaires au
service de ces priorités communes. C’est le cas de cette action de sécurité alimentaire, qui partage
avec le programme Interreg V Océan Indien des priorités d’augmentation des capacités de
production agricole, d’organisation des producteurs, d’amélioration de la qualité et de la sureté
des produits, de renforcement des compétences par la formation et l’enseignement, d’information
partagée à travers la mise en réseau des centres de statistiques sur les données de base. Des actions
de complémentarité seront cherchées à travers différents projets comme le projet Germination 2,
le projet Epibio-OI, Qual'Innov, entre autres.

[8]
La Sécurité Alimentaire fait aussi partie des priorités du Programme Indicatif National de l'UE
avec Madagascar, avec notamment les projets ASARA, ASA, AINA, AREA financés par le 10e
FED (en fin de mise en œuvre) et les projets RINDRA, AFAFI-Nord. La DUE à Antananarivo
sera impliqué dans le comité de suivi du programme et des synergies seront recherchés entre les
différents programmes.

4 DESCRIPTION DE L’ACTION
Objectif général, objectifs spécifiques, produits attendus et activités indicatives
L'objectif général de ce programme est de contribuer à la prévention la malnutrition dans la
région de l'Océan Indien, notamment pour les enfants sous 5 ans.

Les objectives spécifiques sont a) le renforcement de la production agro-écologique ciblée de


denrées qui comblent les principaux besoins nutritionnelles (fer, Vit. A, énergie) et amélioration
de l'accès à la nourriture; et b) la création d'un environnement régional favorable pour la sécurité
alimentaire à travers une agriculture responsable et aussi à travers la promotion de la qualité et
sûreté des aliments.

Les principales produits attendus de ce programme seront: (1) la production de cultures


spécifiques via l'intensification agro-écologique est soutenue, ainsi que le secteur des
semences certifiés et adaptés; (2) l'accès à la nourriture sera soutenu; (3) l'harmonisation
des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) est mise en pratique, un réseau des laboratoires
de contrôle de qualité et de surveillance est en place et leurs capacités et compétences sont
renforcés; (4) un réseau régional pour collecter les données et de l'information fiable sur la
sécurité alimentaire est en place et soutenu.

Activités - Produit 1
Les activités seront divisées en deux thématiques principales:

a) le programme financera avec un appel à propositions le développement,


l'expérimentation et la mise en œuvre des pratiques agro écologiques dans les pays ACP de la
COI avec la finalité de produire plus et mieux et de faciliter la mise en marché. Les techniques
de conservation de la biomasse et des nutriments sont au cœur de ces pratiques, tout comme
augmenter le rendement à la production et technologique et enfin la qualité intrinsèque des
produits (organoleptique, nutritionnelle, sanitaire, technologique), et en limitant aussi les impacts
environnementaux liés à la production agricole.

À Madagascar, compte tenue de la dimension du pays, le programme visera de préférence pour


le développement des pratiques agro écologiques, les régions du Vakinankaratra, du fait de son
importance pour le marché local et de son positionnement dans les hauts plateaux - zone de forte
pauvreté, et celles de Analamanga et Itasy. Aux Seychelles l’action visera les îles de Mahé et
Praslin qui concentrent plus de 90% de la population. A Maurice, le ministère de l’Agro-industrie
définira les zones d’intervention.
b) l’appui du CIRAD qui anime plusieurs programmes dans la Région de l’Ocean Indien
financés par le FEDER (notamment PReRAD, Germination 2, le projet Epibio-OI, Qual'Innov

[9]
…) sera demandé entre autres pour la production de semences certifiées, gestion des bio-
agresseurs d’après les requêtes des pays bénéficiaires.
La production de semences souches de variétés assainies pour la résistance aux maladies; la
formation des services techniques déconcentrés des 4 pays ACP COI; et l’encadrement
scientifique des organismes appartenant au PRERAD (INTERREG V) telles que le FOFIFA
(semences pré-base de légumineuses et maïs) et FIFAMANOR (tubercules) à Madagascar, le
FAREI (toutes semences) et l’Agricultural Marketing Board (pomme de terre) à Maurice.
Ces organismes seront aussi appelés à organiser des formations techniques et continues des
services techniques déconcentrés et des ministères dans leur pays, appuyés par une subvention à
cascade du CIRAD financée dans ce programme.
Sur la gestion des bio-agresseurs, l'expertise du CIRAD entre autres sur les outils de diagnostic,
de surveillance et de contrôle des principales maladies et ravageurs des plantes dans la région
Océan indien, développés par le même institut, afin de réduire leur incidence grâce à des
pratiques de gestion intégrée (ex. de la fertilité des sols avec dynamiques biologiques et
géochimiques).
En matière de les activités visent à appuyer la structuration et le fonctionnement d’organisations
de producteurs, pour multiplier les semences de base dans les pays.

Activités - Produit 2
Une attention particulière sera donnée aux enfants de moins de 5 ans dans le cadre de la lutte
contre la malnutrition, sous-nutrition, sous-alimentation, à travers des actions d'appui à
l’éducation nutritionnelle notamment sur la qualité nutritionnelle des produits agricoles ciblés
par le programme et d'accès au produits riches en substance nutritive manquantes, pour les
familles plus nombreuses et vulnérables à travers un appel à projets.

Activités - Produit 3
Avec le bout de faciliter le commerce des produits agricoles entre les pays, le programme
examinera en premier lieu les cadres légaux sanitaires et phytosanitaires des pays ACP de la
COI et interviendra avec l'assistance technique nécessaire pour accompagner la production des
lois et règlements en ligne avec les standards UE et internationaux en s’assurant que les
différentes parties prenantes de la sphère publique et privée soient concernés, tout comme les
consommateurs. En plus, le programme renforcera la mise en réseau des laboratoires de
contrôle de qualité et organismes de certification. L’appui porte sur la mise en place d’un
système commun de contrôle de qualité des produits agricoles en ISO 17025 pour tous les
laboratoires de contrôle de qualité, par le financement des équipements nécessaires, si besoin, et
par l’accompagnement des laboratoires identifiés vers l’accréditation et leur opérationnalisation
dans la région. Le laboratoire de l’Institut Pasteur à Madagascar sera laboratoire de référence.
Un appui financier portera sur la mise en place de contrôles inter-laboratoires dans le cadre de la
mise en réseau. Cet objectif vise la sûreté des aliments (y compris au niveau toxicologique), la
qualité nutritionnelle des produits agricoles, la santé animale et végétale pour une gestion des
risques à l’échelle régionale.
Le programme fera intervenir les compétences scientifiques au sein de PRERAD et
d’organismes spécialisé régionales, pour organiser des formations techniques financées par
l'assistance technique "SPS" et continues des services techniques déconcentrés. Les personnels

[10]
des ministères concernés pourront s’ajouter aux formations si pertinent afin d’assurer une
meilleure coordination.
Activités - Produit 4
Le produit 4 répond à la nécessité d'augmenter les informations sur la malnutrition et la famine
à disposition des gouvernements des pays ACP de l'Océan Indien à intervalles régulières et leur
capacité de prise de données de base et d’élaboration, afin de mieux comprendre le
fonctionnement des acteurs et d’accompagner les stratégies de développement agricole
nationales. Ce produit sera géré par l'FAO (qui met en œuvre déjà le programme INFORMED à
Madagascar) et la mise en place débouchera sur la mise en réseau de centres de statistiques
concernés. Un lien sera établi avec la démarche menée par PReRAD en faveur d’un Observatoire
des agricultures de l’Océan Indien.
Les systèmes d'informations mobilisent et génèrent de grandes quantités de données qu’il faut
stocker, gérer, partager avec différents contributeurs et utilisateurs, et mettre à disposition de
modèles pour les valoriser en les traduisant en information économique à forte valeur ajoutée
directement exploitable et les rendre accessibles à de nombreux contributeurs et utilisateurs4.

Logique d’intervention
Les Etats membres de la COI doivent faire face aux risques naturels accentués par le changement
climatique impactant la fertilité des sols agricoles et aux maladies animales et végétales. Le
programme apportera plusieurs réponses aux défis notamment via l'augmentation et amélioration
de la production agricole (avec la vulgarisation des pratiques agro-écologiques) et le
renforcement des contrôles phytosanitaires à travers la mise en réseau des laboratoires nationaux,
qui permettra plus de commerce inter-régionale et internationale.
Toutefois le projet cible le développement des filières agricoles qui permettent d’apporter une
réponse à la malnutrition locale notamment à travers les légumineuses à grains, les tubercules, le
maïs et les volailles. Ceux-ci sont des sources de fer et de vitamine A, mais aussi d’apport
énergétique et de fibres qui manquent dans l'alimentation des populations les plus pauvres de la
région.
À travers la complémentarité des différentes activités le programme contribuera à créer un
environnement favorable au développement d’une agriculture durable tout en contribuant à la
lutte contre la malnutrition et favorisant la qualité et la sureté sanitaire des aliments à l’échelle
régionale.
Ainsi le programme divisera ses actions en deux grands volets:
1 – Contribuer à la prévention de la malnutrition (y inclus de l’obésité) via: l’intensification agro
écologique de cultures spécifiques et l'accès à la nourriture.
L’intensification agro écologique portera sur l’appui à la production de cultures spécifiques (y
inclus avec l'utilisation de semences certifiées et adaptées aux conditions locales) qui comblent
les principaux besoins nutritionnels (fer, Vit. A, énergie) et qui permettent une diversification
alimentaire.

4
ex. élaboration de tableaux de bords et solutions de datamining pour produire des indicateurs pouvant être utilisés
même sur des bases incomplètes, cartographie pour une meilleure visualisation et compréhension des phénomènes,
administration simplifiée des données et métadonnées pour une utilisation en partenariat régional, interfaces pour
application mobile, etc

[11]
Les aliments riches en fer peuvent être produits à partir des légumineuses à grains (lentilles,
haricots…) et en moindre quantité par les tubercules mais avec un apport énergétique important
et nécessaire. Pour la vitamine A, les volailles restent la source la moins chère (poulet et œufs).
Le maïs joue aussi un rôle important, à la fois pour l’alimentation de la population mais surtout
des volailles, source de vitamine A. Parmi les aliments les plus riches en fibres, on trouve
justement les légumineuses à grains, les tubercules et le maïs entier.
Cet appui permettra une augmentation des rendements et de la qualité des cultures en
exploitations familiales tout en préservant les ressources naturelles et pourra permettre de dédier
une partie de la production pour la commercialisation.
Le programme prévoit aussi le renforcement des compétences des techniciens et producteurs et
une composant d'éducation nutritionnelle pour informer la population des bénéfices d'un régime
varié. L’expertise scientifique de la plateforme PRERAD sera essentielle dans ces domaines,
notamment en complémentarité avec les projets soutenus par le Interreg V du FEDER.
En parallèle, un appel à propositions supportera la mise en place d'un système privilégié d’accès
aux produits agricoles ciblés pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans et à la
formation nutritionnelle, pour assurer que les plus vulnérables bénéficieront directement du
programme (comme prévu dans le RIP), même s'ils ne viennent pas d'un milieu rurale ou d'une
famille d'agriculteurs.
2 – Participer à la construction d'un environnement favorable au développement d’une agriculture
éco responsable au profit de la sécurité alimentaire des pays et favorisant la qualité et la sureté
sanitaire des aliments
La mise en place de cet environnement régional se fera via:
(i) la mise en place de démarches qualité, l’harmonisation des normes sanitaires et
phytosanitaires nationaux; la mise en réseau des laboratoires de contrôle de qualité et de
surveillance des maladies végétales et animales, et le renforcement de leurs capacités et
compétences.
(ii) L'amélioration des données statistiques et des informations de sécurité alimentaire des
pays, composante primordiale pour prendre des décisions politiques sur la malnutritions,
accompagné par la mise en place d’une plateforme régionale de dialogue basée sur
l’analyse des statistiques de base des produits agricoles et des marchés ainsi que la mise
en réseau de centres de statistiques; et sur la création d’un comité stratégique pour la
sécurité alimentaire

En outre, la coordination FED/FEDER constituera un levier pour cette action du FED. Le


programme coordonnera les actions avec les projets financés par le programme INTERREG V
océan Indien du FEDER. Il s’agira notamment de mobiliser l’appui scientifique et technique du
CIRAD dans le cadre de la plateforme régionale en recherche agronomique pour le
développement (PRERAD) et de soutenir financièrement l’implication des organismes
partenaires de PRERAD à Madagascar, aux Comores, aux Seychelles et à Maurice.

Au sein des institutions régionales, la coordination des différents acteurs dans la planification et
la mise en œuvre des actions pour la sécurité alimentaire reste un défi important. Pour contourner
ce problème, le programme propose la création d’un comité stratégique pour la sécurité
alimentaire associant, au plus haut niveau, les ministères de l’agriculture, de la santé et de
l’éducation de chaque pays ACP de la COI.

[12]
Intégration des questions transversales
Risques naturels et changement climatique
Comme c’est le cas pour la plupart des PEID, les Etats membres de la COI doivent faire face aux
risques naturels accentués par le changement climatique impactant la fertilité des sols agricoles.
La gestion des risques de transmission de maladies animales et végétales à l’échelle de l’océan
indien y est aussi majeure. Plusieurs réponses seront apportées par cette action, notamment via
les pratiques agro écologiques et le renforcement de la mise en réseau des laboratoires de
contrôle.
La question du Genre
La COI a adopté dès 2009 une stratégie régionale sur le genre qui s’articule autour de quatre axes
: promouvoir l’égalité homme-femme ; regrouper les femmes de l’Indianocéanie engagées dans
le développement durable et la sécurité alimentaire ; renforcer les capacités des femmes à travers
la mise en place des projets et la sensibilisation ; et encourager la représentation des femmes
surtout celles du milieu rural dans le domaine du développement durable et de la sécurité
alimentaire.
Impact social
Cette action a pour objectif d’analyser son impact social avec l’appui des points focaux de la
plateforme PRERAD dans les pays ACP de la COI et les groupes de travail nationaux associés
pour suivre les trajectoires d’évolution, en faire l’analyse et éventuellement proposer des
trajectoires nouvelles à la fin de l’action.

Contribution à la réalisation des ODD


La présente intervention s’inscrit dans l’Agenda 2030. Elle contribue principalement à la
réalisation progressive de l’ODD 2 : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer
la nutrition et promouvoir l'agriculture durable

5 MISE EN ŒUVRE
Convention de financement
Pour mettre en œuvre la présente action, il est envisagé de conclure une convention de
financement avec l’organisation régionale Commission de l'océan Indien (COI).
Période indicative de mise en œuvre
La période indicative de mise en œuvre opérationnelle de la présente action, au cours de laquelle
les activités décrites à la section 4 seront menées et les contrats et accords correspondants seront
mis en œuvre, est de 60 mois à compter de la date d’entrée en vigueur de la convention de
financement.
La prolongation de la période de mise en œuvre peut être approuvée par l’ordonnateur compétent
de la Commission, qui modifiera la présente décision, ainsi que les contrats et les accords
concernés.

[13]
Modalités de mise en œuvre pour une action au titre de la modalité de projet
La Commission veillera au respect des règles et des procédures pertinentes de l’UE pour l’octroi
de financements à des tiers, notamment des procédures de réexamen s’il y a lieu, ainsi qu’à la
conformité de l’action avec les mesures restrictives de l’UE5.
Subventions: (gestion directe)
a) Objet des subventions
Le programme soutiendra la production de cultures spécifiques via l'intensification agro-
écologique aussi comme l'accès à la nourriture à travers des appels à propositions séparées.
Le premier appel pour l'intensification agro-écologique à niveau régional sera lancé pendant le
mois de janvier 2020 sous réserve d’une clause suspensive avant l’adoption de la présente
décision. La clause suspensive est justifiée parce que il est important que les actions soient sur
le terrain au moins 2 saisons de récolte pour que la population cible finale comprenne bien les
bons résultats d'une exploitation agro-écologique, en outre il permettra que l'action dure plus
longtemps.
Il y aura un autre appel à propositions pour améliorer l'accès à la nourriture à niveau régional à
travers des actions d'appui à l'éducation nutritionnelle, de systèmes d'approvisionnement, d'une
meilleure gestion des déchets alimentaires entre autres ayant comme cible les femmes enceintes
et les enfants de moins de 5 ans.
Le programme soutiendra également la plateforme régionale de recherche agronomique pour le
développement (PReRAD) animée par le Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement (CIRAD) notamment pour l'organisation des formations
techniques aux organisations membres de la plateforme et, entre autres, pour la production de
semences certifiées, gestion des bio-agresseurs.
b) Type de demandeurs visés
Les organisations de la société civile opérant dans la thématique de la sécurité alimentaire, et des
opérateurs économiques tels que les PME.
Les organisations devront être établis dans le(s) pays où les actions proposés seront mises en
œuvre ou dans un des pays bénéficiaires du programme.
c) Justification d’une subvention directe
Sous la responsabilité de l’ordonnateur compétent de la Commission, une subvention pourra être
octroyée sans appel à propositions au CIRAD.
Sous la responsabilité de l’ordonnateur compétent de la Commission, le recours à une procédure
d’attribution de la subvention sans appel à propositions se justifie car le CIRAD est l'organisme
public qui depuis 2015 anime la plateforme PReRAD qui rassemble les organismes publics et
parapublic agricoles de la région de l'Océan Indien notamment l'Inrape aux Comores, le FOFIFA
et le FIFAMANOR à Madagascar, le FAREI et l'AMB à Maurice et surtout le CIRAD ayant ainsi
un rôle pivot dans la promotion de l'agro-écologie dans la région.

5
www.sanctionsmap.eu Il est à noter que la carte des sanctions est un outil informatique permettant de répertorier
les régimes de sanctions. Les sanctions résultent d’actes juridiques publiés au Journal officiel (JO). En cas de
divergence entre les actes juridiques publiés et les mises à jour sur le site web, c’est la version du JO qui prévaut.

[14]
Passation de marchés (gestion directe)

Objet Type indicatif Trimestre indicatif pour


(travaux, le lancement de la
fournitures, procédure
services)

Assistance technique (pour SPS) Services 2020,


(internationale ou
Équipement de laboratoire 2021
jumelage UE)
Fourniture

Gestion indirecte avec une organisation internationale


Une partie de la présente action peut être mise en œuvre en gestion indirecte avec la Food and
Agriculture Organisation of the United Nations. Cette mise en œuvre implique que la FAO mets
en place un système de statistiques avec des données de base sur la sécurité alimentaire pour les
États bénéficiaires de l'action nécessaire pour le produit 4 du programme. L’entité envisagée a
été sélectionnée car la FAO est l'organisation chef de file pour le système d’Alerte et
Interventions Précoces des Nations Unies et a déjà un accord de coopération étroit avec la
Commission de l'Océan Indien notamment pour la mise en œuvre d'un programme régional pour
la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
En cas d’échec des négociations avec l’entité susmentionnée, cette partie de la présente action
peut être mise en œuvre en gestion directe conformément aux modalités de mise en œuvre
mentionnées à la section 5.3.2, i.e. Passation de marchés pour un marché de services.
5.3.4 Passage du mode de gestion indirecte au mode de gestion directe en raison de
circonstances exceptionnelles
Dans le cas où en raison de circonstances indépendantes de la volonté de la Commission la Food
and Agriculture Organisation of the United Nations ne voudra pas assurer la mise en œuvre du
"produit 4", la délégation de l'UE à Maurice passera à la gestion directe à travers un marché de
services international ou à travers un jumelage avec un service statistique d'un états membre de
l'UE. Une assistance technique de longue durée sera contractée afin d'améliorer les systèmes
statistiques des 4 pays IOC ACP et la capacité d'analyses des instituts nationaux.

Critères d’éligibilité géographique pour les marchés et les subventions


L’éligibilité géographique au regard du lieu d’établissement pour la participation aux procédures
de passation de marchés et d’octroi de subventions et au regard de l’origine des fournitures
achetées, telle qu’elle est établie dans l’acte de base et énoncée dans les documents contractuels
pertinents, est applicable.
L’ordonnateur compétent de la Commission peut étendre l’éligibilité géographique en cas
d’urgence ou d’indisponibilité de produits et de services sur les marchés des pays concernés, ou
dans d’autres cas dûment justifiés si l’application des règles d’éligibilité risque de rendre la
réalisation de la présente action impossible ou excessivement difficile.

[15]
Budget indicatif
Contribution
Contribution de
indicative de
l’UE
tiers
(EUR) (EUR)
Produit 1 comprenant 7 000 000
Subventions (gestion directe) – voir section 5.3.1
Appel à Propositions 5 000 000
CIRAD (Attribution directe) 2 000 000
Produit 2 comprenant 2 500 000
Subventions (gestion directe) - voir section 5.3.1
Accès à la nourriture 2 500 000
Produit 3 comprenant 2 850 000 100 000
Passation de marchés (gestion directe) – voir
section 5.3.2
Facilité SPS 2 850 000 100 000
Produit 4 comprenant 2 000 000
Gestion indirecte avec l’organisation
internationale> – voir section 5.3.3
Statistiques 2 000 000 100 000
Évaluation (voir section 5.8), Audit (voir
600 000 s.o.
section 5.9)/Vérification des dépenses
Communication et visibilité (voir section 5.10) 450 000 s.o.
Provision pour dépenses imprévues 600 000 s.o.
Totaux 16 000 000 200 000

Structure organisationnelle et responsabilités


Un Comité Stratégique pour la sécurité alimentaire, composé, au plus haut niveau, de
représentants des ministères de l’agriculture se réunira une fois par an afin d’analyser les
différentes actions de sécurité alimentaire. En outre, le comité sera informé de l'état de
l'avancement du programme et donnera la direction stratégique au Comité de Suivi
Opérationnel (CSO).
Les ministères de l’Agriculture de chaque pays nommeront un référent national pour le suivi de
la mise en œuvre de l’action. Ils assureront le lien avec les ministères de la santé et de l’éducation
pour faciliter la réalisation des objectifs spécifiques
Un Comité de suivi opérationnel sera constitué et se réunira au moins une fois par an pour le
suivi opérationnel et technique du programme (aspects techniques, administratifs et financiers).
Ce comité rapportera au comité stratégique. Le CSO présidé par la COI sera composé des
référents nationaux, d’un représentant de la DUE Maurice et de la DUE Madagascar, des
représentants de l'assistance technique contractées sous le projet et - le cas échéant- toute autre
structure jugée pertinente, y compris sur une base ad hoc.
Un coordinateur chef de projet sera recruté sur appel d'offres ou à travers une action de jumelage.
Il sera responsable de la gestion et de la mise en œuvre de l’action dans son ensemble régional.

[16]
Suivi de la performance et des résultats et rapports
Le suivi technique et financier courant de la mise en œuvre de la présente action est un processus
continu et fait partie intégrante des responsabilités du partenaire chargé de la mise en œuvre. À
cette fin, le partenaire chargé de la mise en œuvre doit établir un système de suivi interne,
technique et financier permanent pour l’action et élaborer régulièrement des rapports
d’avancement (au moins une fois par an) et des rapports finaux. Chaque rapport rendra compte
avec précision de la mise en œuvre de l’action, des difficultés rencontrées, des changements mis
en place, ainsi que des résultats obtenus (produits et effets directs), mesurés par rapport aux
indicateurs correspondants, en utilisant comme référence la matrice du cadre logique.

Les indicateurs relatifs aux ODD et, le cas échéant, les indicateurs définis d’un commun accord,
par exemple dans le document de programmation conjointe, devront être pris en considération.

Le rapport sera présenté de manière à permettre le suivi des moyens envisagés et employés et des
modalités budgétaires de l’action. Le rapport final, narratif et financier, couvrira toute la période
de mise en œuvre de l’action.

La Commission peut effectuer d’autres visites de suivi du projet, par l’intermédiaire de son
propre personnel et de consultants indépendants directement recrutés par la Commission pour
réaliser des contrôles de suivi indépendants (ou recrutés par l’agent compétent engagé par la
Commission pour mettre en œuvre ces contrôles).

Évaluation
Eu égard à l’importance et la nature de l’action, il sera procédé à une (des) évaluation(s) au départ
pour l'établissement des valeurs de référence, éventuellement à mi-parcours, et finale de la
présente action ou de ses composantes par l’intermédiaire de consultants indépendants
commandée(s) par la Commission.

Si l'évaluation à mi-parcours est réalisée, elle servira à des fins de résolution des problèmes,
d’apprentissage, en particulier en ce qui concerne la méthode de travail entre les pays pour mettre
en place les standards sanitaires et phytosanitaires.

L'évaluation finale sera réalisée à des fins de responsabilisation et d’apprentissage à divers


niveaux (y compris pour la révision des politiques), en tenant compte en particulier du fait que
les indicateurs ont été accomplis dans une thématique importante dans la région.

La Commission informera le partenaire chargé de la mise en œuvre au moins 1 mois avant les
dates envisagées pour les missions d’évaluation. Le partenaire chargé de la mise en œuvre
collaborera de manière efficace et effective avec les experts chargés de l’évaluation, notamment
en leur fournissant l’ensemble des informations et des documents nécessaires et en leur assurant
l’accès aux locaux et aux activités du projet.

Les rapports d’évaluation seront communiqués au pays partenaire et aux autres parties prenantes
clés. Le partenaire chargé de la mise en œuvre et la Commission analyseront les conclusions et
les recommandations des évaluations et décideront d’un commun accord, le cas échéant en accord
avec le pays partenaire, des actions de suivi à mener et de toute adaptation nécessaire et
notamment, s’il y a lieu, de la réorientation du projet.

[17]
Un ou plusieurs marchés de services d’évaluation pourront être conclus
Audit
Sans préjudice des obligations applicables aux marchés conclus pour la mise en œuvre de la
présente action, la Commission peut, sur la base d’une évaluation des risques, commander des
audits indépendants ou des missions de vérification des dépenses pour un ou plusieurs contrats
ou conventions.
Il est prévu qu'un ou plusieurs marchés de services d’audit pourront être conclus.
Communication et visibilité
La communication et la visibilité de l’UE constituent des obligations juridiques pour toutes les
actions extérieures financées par l’UE.
Pour la présente action, il y a lieu de prévoir des mesures de communication et de visibilité, qui
seront établies, au début de la mise en œuvre, sur la base d’un plan d’action spécifique dans ce
domaine. Ceci comprendra des actions dédies à la sensibilisation des populations à une
alimentation variée entre autres les enjeux de l’obésité et des maladies non transmissibles.
En ce qui concerne les obligations juridiques en matière de communication et de visibilité, les
mesures seront mises en œuvre par la Commission, le pays partenaire, les contractants, les
bénéficiaires de subvention et/ou les entités responsables. Des obligations contractuelles adaptées
seront respectivement prévues dans la convention de financement, les marchés, les contrats de
subvention et les conventions de délégation.
Le plan de communication et de visibilité de l’action ainsi que les obligations contractuelles
adaptées seront établis sur la base des exigences de communication et de visibilité applicables
aux actions extérieures de l’Union européenne (ou de tout document ultérieur). Celui-ci sera mis-
en-œuvre par l'Union Européenne. Il est prévu qu'un ou plusieurs marchés de services de
communication et de visibilité pourront être conclus.

[18]
APPENDICE – MATRICE INDICATIVE DU CADRE LOGIQUE6

Indicateurs
Chaîne des résultats Sources des données Hypothèses
(au maximum 15)
Prevalence of stunting La démarche basée sur le développement
(moderate and severe) of http://data.worldbank.org/chil de chaines de valeur à travers les 2 OS de
Impact Contribuer à la prévention de la malnutrition dans children aged below five d-malnutrition l’action permet d’accroître les revenus
(objectif OG la région de l'Océan Indien, notamment pour les years** des paysans et favorise l’accès à la
général) enfants sous 5 ans formation, l’information et à la qualité
Prevalence of http://mdgs.un.org/unsd/mdg/ alimentaire et sanitaire pour sortir de la
undernourishment** Data.aspx pauvreté
le renforcement de la production agro-écologique Taux de croissance des
ciblée de denrées qui comblent les principaux productions agricoles nationales Statistiques Nationales
besoins nutritionnelles (fer, Vit. A, énergie) et ciblées par l’action
OS1 amélioration de l'accès à la nourriture Surfaces cultivées avec
Étude de base (baseline) et
productions agricoles nationales
Étude Finale
ciblées sous le programme
Objectifs
spécifiques la création d'un environnement régional favorable Mise en place d’un système Données des Ministéres de
pour la sécurité alimentaire à travers une commun de contrôle de qualité l'agricultures et/ou de l'agro-
agriculture responsable et aussi à travers la des produits agricoles en ISO industrie
OS2 promotion de la qualité et sûreté des aliments. 17025 Étude de base (baseline) et
Etat de l’harmonisation des Étude Finale
normes sanitaires et
phytosanitaire
Facteurs externes qui ne relèvent pas de la
Augmentation de la productivité
Le développement des pratiques agroécologiques gestion du projet et qui sont susceptibles
P1.1 des parcelles qui ont participé Rapports d’exécution annuels
auprès des petits agriculteurs-éleveurs est d’avoir une incidence sur le lien produit-
dans le programme
renforcé. effet direct.
Renforcement des compétences sur les pratiques
Nombre de personnes formées
agro écologiques, comprenant la gestion intégrée
sur les pratiques
Produits P1.2. des bio-agresseurs et en production de semences Rapports d’exécution annuels
agroécologiques et pourcentage
certifiées sont dispensées au niveau de chaque
avec évaluation positive
pays
L’appui à l’éducation nutritionnelle par la
promotion des produits agricoles permettant de Nombre de personnes formés
P2.1. lutter contre la malnutrition notamment aupres Rapports d’exécution annuels
ventilé par genres
des enfants sous 5 ans est mis en place.

6
Indiquez «*» pour les indicateurs correspondant à ceux du document de programmation pertinent et «**» pour les indicateurs correspondant à ceux du cadre de
résultats de l’UE.

[19]
Indicateurs
Chaîne des résultats Sources des données Hypothèses
(au maximum 15)
La relance d’une filière régionale de production Nombre de personnes formées
de semences de souche, pré-base et base certifiées en production de semences et
Rapports d’exécution annuels
est réalisée pour les productions agricoles pourcentage avec évaluation
notamment les légumineuses à grain, les positive
P3.1. tubercules et le maïs Quantité de semences produites
pour les productions agricoles Rapports d’exécution annuels
ciblées
Quantité de semences améliorés
Rapports d’exécution annuels
et certifiés commercialisées
L’harmonisation des normes sanitaires et Nombre d'autorités compétentes Stratégie/politique du
P.3.2. phytosanitaires pour les produits de l’agriculture conformes aux normes partenaire et rapports
est renforcée dans la région. internationales (idéalement)
Les services de protection des végétaux et
laboratoires de santé animale de Maurice, Nombre de contrôles effectués
Madagascar, Comores, et de santé publique aux Nombre de personnes formées
P3.3. Seychelles sont renforcés en termes de capacités dans les laboratoires SPS, de
et de compétences techniques. contrôle de qualité et de santé
animale et pourcentage avec
évaluation positive
La mise en réseau des laboratoires de contrôle de Pourcentage de laboratoires mis
Etude finale
qualité est renforcée. Le laboratoire de l’Institut en réseau
P3.4. Pasteur à Madagascar est laboratoire de référence Institut Pasteur de Madagascar
pour les autres laboratoires. Etude finale
Laboratoire de référence
La méthodologie d’analyse et de prospective sur
les statistiques de base des produits agricoles et Nombre de personnes formées
P3.5. les marchés des Etats membres de la COI est et pourcentage avec évaluation
appliquée dans chaque pays. positive

Une plateforme régionale de dialogue sur les SPS Mise en place d’un comité
est mise en place qui collectera et partagera les stratégique pour la sécurité
données et les informations fiables alimentaire
P4.1.
Nombre de pays que
contribuent avec les donnes et
l'information souhaitées

[20]

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