A – La prime d’équilibre
Prime strictement nécessaire à la compensation des risques au sein de la mutualité. C’est le coût
probable pour l’assureur de la garantie accordée à l’assuré.
Prime d’équilibre = fréquence du risque x coût moyen d’un sinistre
Exemple : 1000 véhicules → 100 sinistres - Montant des sinistres 500 000 €
100 x 500 000 = 500 €
1000 100
B – La prime nette
Elle sera égale à la prime d’équilibre plus le chargement.
Chargement : - Frais d’acquisition : commissions, agents, experts…)
- Frais de gestion : frais de fonctionnement, locaux, salariés…)
Cette prime nette figure sur les tarifs.
V – Moyens pour les assureurs d’éviter les déséquilibres : les lois fondamentales
de l’assurance
- La loi de production :
L’assureur doit engranger en permanence de nouveaux contrats, pour compenser les résiliations, les
disparitions de risques et pour améliorer le système.
- La loi de sélection des risques :
Pour qu’ils soient homogènes, on va les trier, et éliminer les risques qui feraient supporter à l’ensemble,
une charge trop lourde.
- La dispersion des risques :
Ca peut être une dispersion géographique (activité étendue dans l’espace) afin qu’un même fait
générateur comme par exemple la grêle n’entraîne pas la réalisation de tous les risques en même temps
Dispersion suivant les différentes catégories de risques (auto, habitation///) pour pouvoir
compenser les mauvais résultats d’un secteur par les excédants d’un autres.
- La division des risques
Il ne faut pas qu’un seul sinistre puisse menacer la mutualité (ensemble des assurés)
On va recourir pour cela à deux techniques de division des risques :
- La co-assurance -
La réassurance
[Le but commun de ces deux techniques et d’alléger et de répartir les engagements de
l’assureur.]
A – La coassurance
Ca va nous permettre d’homogénéiser les risques sur le plan de la valeur. Chaque assureur va
déterminer un plein de souscription (plein d’acceptation) = somme maximum qu’un assureur peut
accepter sur un risque déterminé, et ensuite on fera appel à d’autres compagnies pour garantir.
La coassurance est toujours connue de l’assuré. On va établir un seul contrat dans lequel sera
mentionné la répartition entre chaque coassureur. On désigne, un coassureur qui est chargé de
représenter tout les autres et en relation avec le client (c’est l’apériteur)
Chaque coassureur n’est tenu qu’a concurrence du pourcentage qu’il a accepté et reçoit en
même temps ce même pourcentage de prime.
Exemple :
Montant garanti % Cotisation Sinistre payé
Compagnie A 200 000 € 25 1 000 € 75 000 €
Compagnie B 450 000 € 56 2 250 € 168 000 €
Compagnie C 150 000 € 19 750 € 57 000 €
Total 800 000 € 100 4 000 € 300 000 €
B – La réassurance
Le but de la réassurance est de diminuer les risques dans l’espace. C’est l’opération par laquelle
un assureur appelé le cédant s’assure auprès d’une autre compagnie d’assurance, appelé le réassureur
ou cessionnaire, pour toute partie des risques qu’il a pris en charge (assureur de l’assureur).
1 - Gérées en répartition
L’assureur va répartir entre les assurés sinistrés la totalité des primes payées par la mutualité.
C’est une répartition par année. La fréquence du risque est presque toujours constante. → Assurance
IARD.
2 – Gérées en capitalisation
L’assureur met de côté tout ou partie des primes pour faire face à ses engagements dans l’avenir
et ces primes sont capitalisées. → Assurances de personnes essentiellement.