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09/05/2012

LA FIABILITE

DES

SYSTEMES

PLAN

Comportement du matériel

Sûreté de fonctionnement des équipements

Fiabilité des systèmes

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Etude du comportement

du matériel

Défaillance
Causes de défaillance
Modes de défaillance
Mécanismes de défaillance
Diagnostics

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DEFINITION

« La défaillance est la cessation partielle ou totale de l’aptitude


d’une partie ou de la totalité du système à assurer la conformité
du produit, ou à accomplir une fonction ou une tâche requise »

Afin de préciser cette notion de la défaillance, on réalise plusieurs


classifications :
Suivant la date de l’apparition de la défaillance dans la vie
du produit

Suivant la cause qui provoque la défaillance

Suivant ses effets sur les clients


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CYCLE DU PRODUIT

Installation Mktg

Emballage
R&D
transport
Maintien Création

Réalisation Préparation
Insp
Essais Méthodes

Fabrication
Appr

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Défaillance = source de progrès

Une défaillance, à condition qu’elle ne se


répète pas, est toujours source de progrès

Il faut pour cela s’organiser afin de valoriser


cet événement négatif en un événement
positif : « faire en sorte que cela ne se
reproduise plus »

Cette démarche de progrès est encore


appelée « maintenance proactive »,

Définitions

Causes de défaillance :

Ce sont les circonstances liées à la conception, à la fabrication, à


l'installation, à l'utilisation et/ou à la maintenance qui ont conduit à
la défaillance

Mode ou Mécanismes de défaillance :

Ce sont les processus physiques, chimiques ou autres qui


conduisent ou ont conduit à une défaillance

Effet de défaillances :

Ce sont les effets par lesquels les défaillances se manifestent

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Modes de défaillance

Causes de défaillance

• Défaillance intrinsèque

• Défaillance extrinsèque

• Défaillance due à la
commande

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Cause intrinsèque

Défaillance d'un bien qui n'est pas causée directement ou


indirectement par une défaillance ou une panne d'un autre bien

Défaillance due à une conception inadéquate de l’équipement

Défaillance due à une fabrication de l’équipement non conforme à


sa conception ou à des procédés de fabrication spécifiés

Défaillance due à une installation incorrectement réalisée

Défaillances par usure (liées à la durée d’utilisation) et


vieillissement liées au temps).

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Cause extrinsèque
Généralement imputable à l’application de contraintes
supérieures aux possibilités définies de l’équipement
Utilisation au-delà des limites recommandées et qu'on
doit raisonnablement respecter
Manipulation incorrecte de l’équipement ou manque
de précaution
Action de maintenance inadaptée ou exécutée de
manière incorrecte
Défaillance causée directement ou indirectement par
une défaillance ou une panne d'un autre équipement

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modes de défaillance
recensés par l’AFNOR

• Défaillance • Ne s ’arrête pas


structurelle (rupture)
• Blocage physique • Ne démarre pas

• Vibrations • Ne commute pas

• Ne reste pas en • Fonctionnement


position prématuré
• Ne s’ouvre pas • Retard de
fonctionnement
• Ne se ferme pas • Entrée erronée

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Classification des défaillances

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Défaillances mécaniques

1. Détériorations de surface

M…, c’est 2. Déformations plastiques


cassé !
3. Ruptures

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1. Détériorations de surface
Elles sont liées aux notions de fatigue et d’usure :

usure ou enlèvement progressif de matière à la surface


des pièces d’un couple cinématique en glissement relatif

Fretting-corrosion, usure particulière apparaissant au


contact de deux pièces statiques, mais soumises à de
petits mouvements oscillants (vibrations par exemple)
Exemples : pièces frettées, clavetages, roulements
restés longuement à l’arrêt

écaillage ou enlèvement de grosses écailles de matière


par fatigue de contact

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1. Détériorations de surface

grippage ou soudure de larges plages de contact,


avec arrachement massif de matière

abrasion c’est à dire action d’impuretés ou de déchets


(poussières, sable, particules métalliques)

cavitation due à l’implosion de microbulles de gaz


incondensables sous l’action d’une brutale chute de
pression (accélération de la vitesse d’écoulement en
régime turbulent) au sein d’un liquide
Exemple : une onde de choc génère des bruits et des
cratères dans la zone de cavitation (hélice, rouets de
pompe, etc..)

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1. Détériorations de surface

érosion ou enlèvement de matière par l’impact d’un


fluide, de particules solides en suspension ou de
phénomènes électriques (arcs)

marquage ou enfoncement localisé dû à une charge


ponctuelle

rayage ou trace laissée par le passage d’un corps


dur

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2. Déformations plastiques

Une déformation plastique permanente est une


défaillance puisqu’elle est irréversible

Elle contient de plus un risque de rupture ultérieur qui


peut s’avérer dangereux pour les biens et les personnes

On trouve deux sortes de déformation plastique :

1. la déformation plastique sous contrainte mécanique


2. la déformation plastique sous contrainte thermique et
dans le temps (fluage et relaxation)

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3. Ruptures

Les ruptures sont les phases finales d’évolution

Elles sont de nature catalectique :

⇒ rupture ductile qui survient après une phase de déformation


plastique importante et dont l’origine est souvent une inclusion

⇒ rupture fragile qui survient après une très faible déformation


plastique. Elle est souvent la conséquence d’une contrainte
brutale ou d’un choc et est favorisée par un effet d’entaille ou
de fragilité intrinsèque du matériau

⇒ rupture par fatigue favorisée par le fretting-corrosion,


l’oxydation en phase de fissuration, les effets d’entaille liés au
dessin de la pièce

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Corrosion électrochimique
On trouve tout d’abord la corrosion électrochimique
en phase aqueuse
Elle a lieu dès qu’un matériau métallique est exposé
à un milieu aqueux

2Fe + 3H2O → Fe2O3 + 3H2


Fer

Fe++ On va observer une oxydation


Fe++
du métal avec libération d’ions
Fe++ Fe++
Fe++ ferriques en solution dans l’eau

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Corrosion chimique
C’est la mise en contact de matériaux métalliques avec
des produits chimiques agressifs (acides, composés
alcalins, composés halogénés, etc..).

On a même vu des graisses ou


lubrifiants dont les additifs réagissaient
sur des surfaces sensées être
protégées par le lubrifiant !..

La corrosion se manifeste par la


formation de piqûres et/ou de fissures

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Corrosion électrique
Un arc électrique, issu d’une différence de potentiel
créée entre deux surfaces métalliques, peut produire
une « brûlure » de ces surfaces

Les cratères ainsi formés sont


à l’origine de corrosions qui
peuvent s’étendre

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Défaillances des matériaux plastiques et


composites

On trouve souvent, dans des mécanismes, des pièces


réalisées à partir de polymères

Ces pièces subissent des modes de défaillances


semblables à celles des pièces métalliques : usure,
fatigue, rupture, etc..

Elles sont également très sensibles à l’environnement :


température, rayonnement ultraviolet, etc..

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Défaillances sur parties « commande »

Les parties commande sont de


plus en plus réalisées en
logique programmée

En règle générale, on observera


des défaillances des circuits
électroniques:

⇒ API, modules d’entrée/sorties, alimentations

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Défaillances sur parties « commande »

Les API sont très fiables (moins de 10% des défaillances)

Donc les défaillances surtout au niveau des modules


d’entrée/sortie et des alimentations

Causes potentielles des défaillances

surcharges en courant ou en tension


décharges électrostatiques
chocs thermiques dus aux successions de « marche-
arrêt »
dérives de vieillissement des composants électroniques
défauts de connectique dus en particulier aux vibrations
et à la corrosion

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EXEMPLE D’OUTILS DE
DIAGNOSTICS DE DEFAILLANCES

Thermographie

Analyse vibratoire

Contrôles non destructifs

Analyse des lubrifiants

etc.…
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Thermographie infrarouge

1. Mesure de la température de
certains organes d’un équipement

2. On établit une cartographie (zones


isothermes) et on suit son
évolution dans le temps

3. On identifie alors les zones


thermiques anormales

4. On quantifie alors l’urgence


d’intervention

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Intérêt de la thermographie infrarouge

Détection des points chauds dans les équipements


électriques (conducteurs sous-dimensionnés, cosses
mal vissées, etc..) ou mécaniques (dégradation d’un
palier)

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Intérêt de la thermographie infrarouge

Détection des ponts thermiques et donc d’absence


d’isolation thermique pouvant être néfaste au
composant électronique sensible voisin

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Intérêt de la thermographie infrarouge

Détection des fuites thermiques dans les fours,


canalisations, etc..

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Effets de désalignement

Surchauffe d’un moteur Température anormale d’un


réducteur

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Mécanique des Fluides

Radiateur bouché Chauffage au sol

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Contrôles Non Destructifs (CND)

Mesure des détériorations


surfaciques ou internes

• Ultrasons pour la détection et le suivi


des fissures internes

• Ressuage pour la mise en évidence


des fissures débouchantes

• Magnétoscopie et courant de
Foucault pour la recherche de défauts
externes sur les matériaux
ferromagnétiques

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Analyse des lubrifiants


La quantité de particules est un indicateur précieux de
l’état de dégradation d’une machine

Le type de particules indique en effet la provenance de


l’usure, donc la pièce défaillante

Techniques : centrifugation, gravimétrie, filtration,


viscosité

Parfaitement adaptées au contrôle des circuits


hydrauliques (presses, robots, etc..) et toutes les
machines utilisant l’huile comme lubrifiant (groupe
électrogène, compresseur d’air, etc..).

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Endoscopie

permet de visualiser à distance toute zone


d’un équipement, a priori non accessible
sans démontage, à l’aide d’un appareillage
de vision (caméra mobile)

technique très utilisée en médecine


(visualisation des points critiques dans les
artères, l’appareil digestif, etc..) mais aussi
en chirurgie

en maintenance, permet la surveillance des


cavités (ballons de pression, échangeurs
thermiques, etc..), des machines tournantes
(moteurs, turbines, etc..).

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Sûreté de fonctionnement

des équipements

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Introduction

La sûreté de fonctionnement est un terme


générique qui regroupe 4 grands domaines :

La Fiabilité
La Maintenabilité
La Disponibilité
La Sécurité

Abréviation courante : FMDS


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Sûreté de fonctionnement

Fiabilité + Sécurité + Maintenabilité

Assurer une fonction Eviter les Aptitude à être


pendant un temps T évènements maintenu ou rétabli
non souhaités rapidement

Assurer une fonction


= Disponibilité
à un instant donné

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Définitions (norme NF EN 13306)


1. Fiabilité : c’est l’aptitude d'une entité à accomplir une
fonction requise dans des conditions données, durant
un intervalle de temps donné

On suppose bien sûr que le bien est en état d’accomplir


la fonction requise au début de l’intervalle de temps
donné

La fiabilité se traduit donc par l’aptitude d’un


bien à avoir une faible fréquence de défaillance
= c’est une probabilité

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Définitions (norme NF EN 13306)


2. Maintenabilité : Dans des conditions données
d’utilisation, c’est l’aptitude d'un bien à être maintenu ou
rétabli dans un état où il peut accomplir une fonction
requise, lorsque la maintenance est accomplie dans des
conditions données, en utilisant des procédures et des
moyens prescrits

Il est clair que si le technicien n’est pas aidé dans sa


tâche (aide au diagnostic, démontage aisé, formation,
etc..), la maintenabilité est faible

La maintenabilité se traduit donc par l’aptitude


d’un bien à avoir un faible temps de réparation
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Définitions (norme NF EN 13306)

3. Sécurité : c’est la probabilité d’éviter la génération


de tout événement catastrophique sur les biens et
les personnes dans une application donnée.

Elle a donc pour but d’obtenir un système sûr, c’est


à dire ne risquant pas d’occasionner :
♦ la perte ou des blessures de personnes
♦ des dommages ou des pertes d’équipement
que le système soit en état de fonctionnement
normal, dégradé ou en état de non-fonctionnement

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Définitions (norme NF EN 13306)

4. Disponibilité : c’est l’aptitude d'un bien à être en état


d'accomplir une fonction requise dans des conditions
données et à un instant donné ou durant un intervalle de
temps donné, en supposant que la fourniture des
moyens extérieurs nécessaires soit assurée

Cette aptitude est fonction d’une combinaison de la


fiabilité, de la maintenabilité et de la logistique de
maintenance du bien, de la sécurité

Elle exprime la probabilité pour que le système


accomplisse sa fonction à l'instant t

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LA FIABILITE DES
SYSTEMES

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Historique de développement des préoccupations de


fiabilité
Le besoin en fiabilité a été particulièrement ressenti au cours de la Seconde Guerre
Mondiale, aux États-Unis, où il a été constaté, par exemple, que 60% des équipements
d’avions expédiés en Extrême-Orient arrivaient endommagés et que 50% des
rechanges étaient inutilisables avant d’avoir servi.
A la même époque, les ingénieurs de l’usine MESSERSCHMIDT avaient choisi une
solution pour la réalisation de chasseurs, tenant compte de considérations de durée de
vie.
C’est seulement à partir de 1950 que la fiabilité a commencé à être vraiment
considérée comme une discipline distincte, d’abord aux États-Unis, puis
progressivement de 1950 à 1960 dans tous les pays industrialisés.
Dans l’histoire de la fiabilité, on peut relever certains évènements marquants:
1952 : création aux Etats-Unis, de l’A.G.R.E.E(Advisory Group on Reliability
of Electronic Equipment) par le département de la Défense. La tâche confiée à cet
organisme est de rechercher les causes de non-fiabilité des équipements et
d’établir des règles pour améliorer leur fiabilité. D’autres industriels s’engagent
alors activement dans ces problèmes, particulièrement VITRO, RAND
CORPORATION, BELL TELEPHONE LABORATORIES, RADIO
45
CORPORATION of AMERICA, etc…

Historique de développement des préoccupations de


fiabilité
1954 : toujours aux États-Unis a lieu le premier symposium sur la fiabilité
1959 : publication de la première version du document RADC (Reliability
Notebook) universellement connu.
En Europe, la fiabilité, en tant qu’entité propre, commence à faire parler d’elle
autour des années 1955 – 1956, en suède et en U.R.S.S d’abord, puis progressivement
en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France. On peut noter:

1961 : établissement en Grande-Bretagne d’un National Council of Quality and


Reliability, chargé de promouvoir la qualité et la fiabilité dans l’industrie.
1962 : admission du néologisme « fiabilité » par l’académie des Sciences
Françaises. C’est cette même année qu’est créé le centre de fiabilité du C.N.E.T
(Centre National d’Études des Télécommunications).
L’évolution de la fiabilité est fulgurante. Aux États-Unis, on note en 1966 une
vingtaine de grandes manifestations ayant pour objet la fiabilité ainsi qu’une
trentaine de stages ou séminaires qui l’enseignent, alors qu’en 1952 avait lieu une
première manifestation timide. 46

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Historique de développement des préoccupations de


fiabilité
Avec un décalage de quelques années, un rythme semblable d’évolution se constate
en Europe. En France, le nombre d’ingénieurs qui s’occupent de problèmes de
fiabilité s’accroît. Des groupes de travail s’organisent, publiant plaquettes ou
spécifications. De nombreux stages sont offerts au sein de l’Université et dans
l’Industrie.
Aujourd’hui, sous la pression d’une concurrence pour laquelle les critères de fiabilité
ont une importance croissante, toutes les entreprises prennent en compte les
questions de fiabilité. Les plus importantes ont mis en place des moyens spécifiques
rattachés à la direction générale pour promouvoir et organiser des ces sociétés toutes
les actions et les moyens destinés à améliorer la qualité et la fiabilité des produits et
prestations.
Tous les grands projets connus du grand public (AIRBUS, ARIANE, TGV, …) ont
été développés en prenant en compte des exigences de fiabilité sévères qui ont fait
progresser les différentes techniques mises en œuvre.
D’une manière générale, la concurrence internationale incite à un effort de fiabilité
pour tous les produits industriels.
47

Rappels des probabilités


Événement - Expérience
– On peut constater un événement comme le résultat d’une
expérience (tirage
(tirage……), ou comme le résultat d’un état de fait
(fonctionnement ou défaillance).
défaillance).

– L’événement doit être parfaitement défini

– Quand le résultat d’une expérience est régi uniquement par le


hasard, on dit qu’il s’agit d’une expérience ou d’un événement
aléatoire..
aléatoire

– Ω : l’ensemble de tous les événements possibles (espace des


résultats ou espace des épreuves)
épreuves)..

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Rappels des probabilités


Événements incompatibles ou mutuellement exclusifs
– Deux événements E1 et E2 sont dits incompatibles ou mutuellement
exclusifs si E1∩E2=∅
– Les deux événements ne peuvent se produire simultanément.
Ex: E1= fonctionnement
E2= défaillance
Événements indépendants
– Deux événements E1 et E2 sont dits indépendants si l’occurrence de
l’un n’a aucune influence sur l’autre
Une séquence d’événements E1, E2,…En est exhaustive
dans Ω si E1∪E2…∪En=Ω

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Rappels des probabilités


La probabilité P(E) qu’un
qu’un événement E se réalise est :

P (E ) =
nombre de cas favorables
nombre de cas possibles

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Axiomes

0 ≤ P(E ) ≤ 1

P(Ω) = 1

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Règle de complémentarité

En opération E

Système

Hors d’usage E

{ }
si Ω = E, E
()
P(Ω) = P(E ) + P E = 1
()
P E = 1 − P(E )
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Inclusion

E1 E1∩E2 E2

P(E1 ∪ E2 ) = P(E1 ) + P(E2 ) − P(E1 ∩ E2 )

Si E1 et E2 sont mutuellement exclusifs dans Ω, alors

E1 ∩E2 = ∅ → P(E1 ∪E2 ) = P(E1) + P(E2 )


53

Inclusion

P(E1 ∪ E2 ∪ E3 ) = P(E1 ) + P(E2 ) + P(E3 )


− P(E1 ∩ E2 ) − P(E1 ∩ E3 )
− P(E2 ∩ E3 ) + P(E1 ∩ E2 ∩ E3 )

E1 E2

n
P (E1 ∪ E2 ... ∪ En ) ≤ ∑ P (Ei )
i =1 E3

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Probabilité conditionnelle
C’est la
la probabilité qu’un événement Ei se réalise étant donné
que l’événement Ej s’est réalisé :

P (Ei ∩ E j )
P (Ei E j ) = avec P (E j ) ≠ 0
P (E j )

Si Ei et Ej sont indépendants, alors

Pour n événements indépendants, on a:


a:

n
P (E1 ∩ E2 ... ∩ En ) = ∏ P (Ei )
i =1 55

Fiabilité des systèmes

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Système
Un système : ensemble d’éléments interdépendants
orientés vers la réalisation d’une fonction
fonction..

Sous-
Sous-système n

Composant m

Système Élément k
Sous-
Sous-système 2

Composant 2 Élément 2

Sous-
Sous-système 1
Élément 1

Composant 1

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La fiabilité d’un système


La fiabilité est une caractéristique d’un système exprimée
par la probabilité qu’il accomplisse la fonction pour
laquelle il a été conçu, dans des conditions données et
pendant une durée donnée
donnée..

0 ≤ R(t ) ≤ 1
On distingue

– La fiabilité prévisionnelle
– La fiabilité estimée ou intrinsèque
– La fiabilité opérationnelle

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La fiabilité : pour qui ?


Le terme fiabilité s’applique aussi bien :
à de grands nombres de dispositifs identiques (résistances,
transistors, lampes, joints, batteries par exemple)
qu’à un dispositif unique (on suppose alors que le dispositif,
même réparé, conserve ses propriétés initiales)

On trouvera donc deux sortes de dispositifs :


les dispositifs non réparables (résistances, transistors,
batteries, goupilles, joints, etc..
etc..)) dont on effectuera le
changement standard
les dispositifs réparables qui feront l’objet d’une
maintenance corrective
59

Le temps
LA BASE

temps jusqu’à défaillance pour un système non réparable


ou temps entre 2 défaillances consécutives pour un système
réparable
s’exprime en secondes ou bien en « unités d’usage » (heures,
distances, cycles ou toutes grandeurs appropriées : 1 heure, 3
mois, 1000 km, etc
etc...
...))
définit une variable aléatoire T que l’on traite selon les
méthodes usuelles du calcul des probabilités

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Le temps
Pour les dispositifs non réparables, on relève le temps
jusqu’à défaillance

Fonctionnement

TTF
Arrêt
t

TTF = Time To Failure (temps jusqu'à la défaillance irréversible)


= Durée de vie du dispositif
61

Pour les dispositifs réparables, on relève le temps


entre deux défaillances successives

TBF

Fonctionnement

UT

Arrêt

TTR TTR

DT DT

62

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TBF = Time Between Failure (temps s’écoulant entre


deux défaillances)
UT = Up Time (temps de fonctionnement après
réparation ou temps de disponibilité)
DT = Down Time (temps d’arrêt sur défaillance, y
compris le temps de diagnostic de la panne, la
réparation et le temps de remise en service, donc temps
d’indisponibilité)
TTR = Time To Restoration (temps de réparation)

Attention : TBF ne signifie pas « temps de bon


fonctionnement » comme on a tendance trop souvent à le
dire
63

Défaillance
Cessation d’une entité à accomplir la fonction pour laquelle elle a été
conçue..
conçue
– Une entité est déclarée défaillante lorsque ses caractéristiques évoluent en
dehors des tolérances définies lors de la conception
conception..
– Une entité est déclarée défaillante si elle ne satisfait pas à une ou à
plusieurs attentes du client
client..

On distingue
– La défaillance progressive
– La défaillance soudaine

Mode de défaillance : l’effet par lequel une défaillance est observée


observée..
– À chaque défaillance on associe un mode de défaillance et des causes de
défaillance.. Les modes de défaillance sont générés par les causes qui les
défaillance
provoquent..
provoquent

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Durée de vie d’un système


La durée de vie d’un système est une mesure de la quantité
de service rendue.
rendue.
D’une manière générale, on mesure la durée de vie d’un
système par le nombre d’heures durant lesquelles il a
effectivement fonctionné.
fonctionné.

Note : si le système s’use même à l’arrêt on peut retenir


comme mesure de durée de vie, l’âge auquel il est tombé
en panne
panne..

65

Le systèmes ne peut occuper que l’un des deux états


états::
en Opération
hors usage
Panne
Défaillance

En opération Hors d’usage

Réparation
Action de maintenance

La transition d’un état à un autre s’effectue selon une loi de


probabilité connue.
connue.
La durée de vie T d’un système est une variable aléatoire non
négative..
négative

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Fonctions de densité, de distribution


et de survie ou fonction de fiabilité
f(
f(..) : fonction de densité:
densité:
f(t)dt : la probabilité que la durée de vie du système soit comprise
entre t et t+dt, ou encore la probabilité qu’il tombe,
tombe, entre t et t+dt
t+dt..

f (t )dt = Pr ob{t < durée de vie ≤ t + dt}


0 t t+dt

67

Fonction de fiabilité
F(t) = fonction de répartition ou distribution des durées de vie
T<=t}
t
= probabilité {durée de vie T<= t} = ∫ f ( x ) dx
O
R(t) = fonction de fiabilité
= probabilité {durée de vie T>t}

R (t ) + F (t ) = 1

Opération Hors d’usage

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Estimation des indices de fiabilité


Expérience :
– On soumet à l’essais N éléments identiques, dans les mêmes
conditions.. Supposant qu’à l’instant to où les essais se terminent, on
conditions
ait
» Ns = éléments qui survivent au test
» Nf = éléments qui ne survivent pas au test
» Ns(t)+Nf(t)=N ( pas de remplacement )

Population de taille N

Temps

to 69

Estimation des indices de fiabilité


N s (t )
R (t ) = lim (théorème de Borel)
N →∞ N
N f (t )
F (t ) = lim
N →∞ N
N S (t ) N f (t )
R (t ) + F (t ) = + =1
N N
N S (t )
: fonction empirique de fiabilité
N

Allure des
des courbes
courbes F(t) et R(t)
F(t) R(t)
N N
R(t1)

R(t2)

t t
to t1 t2 to
70

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Estimation des indices


de fiabilité
Fonction de densité f(t)
C’est la probabilité de défaillance par unité de temps.
– Sur un intervalle de temps ∆

N f (t + ∆ ) − N f (t )
f (t ) =
N .∆

Relation entre f(t) et F(t)

N f (t + ∆ ) N f (t )

f (t ) = N N = F (t + ∆ ) − F (t )
∆ ∆
dF (t )
d ' ou f (t ) =
dt
71

Estimation des indices


de fiabilité
Taux de panne r(t)
On s’intéresse au système ayant survécu jusqu’à l’instant t.
r(t) = probabilité conditionnelle de défaillance par unité de
temps d’un système ayant survécu jusqu’à t.

Nf(t) Nf(t+∆)

t
t t+∆
Ns(t) 72

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Estimation des indices


de fiabilité
Taux de panne

N f (t + ∆ ) − N f (t )
r (t ) =
N s (t ).∆
or
r (t ) N f (t + ∆ ) − N f (t ) N .∆
= ×
f (t ) N s (t ).∆ N f (t + ∆ ) − N f (t )
N 1
= =
N s (t ) R (t )
f (t )
d ' ou r (t ) =
R (t )

73

Estimation des indices


Récapitulatif de fiabilité


La probabi lité {durée de v ie > t } → R (t ) = ∫ f ( x )dx
t

La probabi lité {durée de v ie ≤ t } F (t ) = ∫ f ( x )dx


t

0

dF (t )
La fonctio n de densi té → f (t ) =
dt
f (t )
Le taux de panne → r (t ) =
R (t )
 R (t ) + F (t ) = 1
La somme d es probabi lités  ∞
 ∫0 f ( x )dx = 1

La loi de dégradation d’un système est complètement définie par la


connaissance d’une des 4 caractéristiques
caractéristiques:: f(t), F(t), R(t) ou r(t).
r(t).

74

37
09/05/2012

Estimation des indices


de fiabilité
Relations fondamentales entre
f(t), F(t), R(t) et r(t)
On connaît f(t)

f (t )
F (t ) = ∫ f ( x )dx → R(t ) = ∫ f ( x )dx → r (t ) =
t ∞

∫ f ( x )dx
0 t
t

On connaît F(t)
dF (t )
dF (t )
f (t ) = → R (t ) = 1 − F (t ) → r (t ) = dt
dt 1 − F (t )

75

Estimation des indices


de fiabilité
Relations fondamentales entre
f(t), F(t), R(t) et r(t)
On connaît R(t)

dR(t )

dF (t ) dR(t ) dt = − 1 . dR(t )
F (t ) = 1 − R(t ) → f (t ) = =− → r (t ) =
dt dt R(t ) R(t ) dt

On connaît r(t)
dR (t )
r (t )= 1
− .
R (t ) dt
dR (t )
− r (t )dt =
R (t )
ln R (t )= r ( x )dx
t
− ∫ 0

r ( x )dx
t

R (t )= e ∫0

76

38
09/05/2012

Traitement de données de défaillances


Instant Nbre de survivants Fonction de fiabilité Fonction de densité Taux de panne r(t)
d’observation (h) Ns(t) R(t) f(t) (%/100h) (%/100h)
(en %)

000 10 000

100 8535

200 7790

300 7154

400 6565

500 5979

600 5163

700 3868

800 2297

900 926

1000 162

77

Traitement de données de défaillances


Instant Nbre de survivants Fonction de Fonction de densité Taux de panne r(t)
d’observation (h) Ns(t) fiabilité R(t) f(t) (%/100h) (%/100h)
(en %)

000 10 000 100,00

100 8535 85,35 14,65 14,65

200 7790 77,90 7,45 8,73

300 7154 71,54 6,36 8,16

400 6565 65,65 5,89 8,23

500 5979 59,79 5,86 8,93

600 5163 51,63 8,16 13,65

700 3868 38,68 12,95 25,08

800 2297 22,97 15,71 40,61

900 926 9,26 13,71 59,69

1000 162 1,62 7,64 82,51

78

39
09/05/2012

Traitement de données

12 000 12 000

Nobre de défaillances
10 000 10 000
Nbre de survivants

8 000 8 000
6 000 6 000
4 000 4 000
2 000 2 000
0 0
0

0
0

0
00

0
00
10

20

30

40

50

60

70

80

90

10

20

30

40

50

60

70

80

90
10

10
tem ps (h) tem ps (h)

79

Traitement de données

90 18
80 16
fonction de densité f(t)
taux de panne r(t) (% )

70 14
60 12
(%/100h)

50 10
40 8
30 6
20 4
10 2
0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
tem ps de fonctionnement (h) tem ps de fonctionnement (h)

80

40
09/05/2012

Traitement de données

100 100
fonction de fiabilité R(t) (% )

probabilité de défaillance
90 90
80 80
70 70

F(t) (% )
60 60
50
50 40
40 30
30 20
20 10
10 0
0

0
00
10

20

30

40

50

60

70

80

90
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

10
temps de fonctionnem ent (h) temps de fonctionnem ent (h)

81

Interprétation locale du taux de panne

f (t )dt probabilité{mourir entre t et t + dt}


r (t )dt = =
R(t ) probabilité{survie à t}

Considérations pratiques

– On cherche à diminuer la phase de mortalité infantile


» Conception robuste
robuste;; CAO/DAO
CAO/DAO;; tests accélérés
accélérés;; qualité
qualité;; essais
virtuels;; etc
virtuels etc..
..

– On cherche à augmenter la phase de vie utile


» Maintenance préventive (formation;
(formation; exploitation optimale;
optimale;
RCM
RCM;; TPM
TPM;; etc
etc..
..))

82

41
09/05/2012

Allure du taux de panne

Taux de panne

Mortalité
infantile Défaillance aléatoire Vieillissement

vie utile

Action de maintenance

Temps

83

Allure du taux de panne


λ(t)

temps
Causes Causes Causes
•Défauts de fabrication •Environnement •Fatigue
•Contrôle de la qualité •Charges aléatoires •Corrosion
•Conception •Erreur humaine •Age
•Assemblage •Catastrophes naturelles (acts of God) •Frottement
•Contamination •Évènements aléatoires •Les charges cycliques

Remèdes Remèdes Remèdes


•Tests de validation •Redondance •Réduction du taux de panne
•Vérification •Amélioration de la résistance •Maintenance préventive.
•Contrôle de la qualité •Remplacement préventif
84
•Technologie

42
09/05/2012

Durée de vie moyenne


Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement « MTBF »
État du système

MTBF

X1 + X 2 + X 3
MTBF ≈
1
3

X1 X2 X3

0
Temps

∞ ∞
MTBF = ∫ xf ( x )dx = ∫ R ( x )dx
0 0

85

Lois de probabilités

utilisées en fiabilité

86

43
09/05/2012

Loi exponentielle
Elle est très utilisée en fiabilité pour décrire la période
durant laquelle le taux de défaillance des équipements est
considéré comme constant.
constant. Elle décrit le temps écoulé
jusqu’à une défaillance, ou l’intervalle de temps entre deux
défaillances.. Sa densité de probabilité est
défaillances

f ( X ) = λe − λX

Caractéristiques::
Caractéristiques

E[X ] = V [X ] =
1 1
λ λ2
L’espérance mathématique La variance
87

Distribution exponentielle

 f (t ) = λ e − λ t  r (t ) = λ
 
 F (t ) = 1 − e
−λt
 1
 ( ) −λt  MTBF = λ
R t = e

La distribution exponentielle est la seule distribution à taux de


panne constant
constant..

Si la durée de vie d’un système suit une distribution


exponentielle, alors la probabilité conditionnelle de survie au
t+τ étant donné que le système a survécu à t est
temps t+τ
indépendante de t et inversement
inversement..
88

44
09/05/2012

Loi de Weibull
C’est une loi à trois paramètres.
paramètres. Elle est d’un emploi très souple
souple..
En fonction de la valeur de ses paramètres, elle peut s’ajuster à
toutes sortes de résultats expérimentaux;
expérimentaux; il faut cependant noter
que son emploi peut se révéler moins avantageux que celui de lois
plus simples, en particulier lors de l’application de tests
statistiques..
statistiques
Cette loi à été retenue pour ajuster le
less durées de vie de
dess pièces
mécaniques.. Sa densité de probabilité est donnée par:
mécaniques par:
β
β −1  X −ϕ 
β  X −ϕ  −  
f ( X ) =   e  η 
η  η 
X ≥ ϕ
 β paramètre de forme
 =
avec 
η = paramètre d' échelle
ϕ = paramètre de position 89

Caractéristiques de la loi de Weibull


 1
E [ X ] = ϕ + ηΓ1 + 
 β
L’espérance mathématique

  2  1 
V [ X ] = η 2  Γ 1 +  − Γ 2 1 +  
  β  β 
La variance

+∞
Γ( x + 1) = xΓ ( x) ; Γ(α ) = ∫ xα −1e − x dx
0
90

45
09/05/2012

Distribution de Weibull

β
 β −1  t −γ  
β
 t −γ 
β
 f (t ) =   t − γ  − 
 η 
 − 
 R (t ) = e  η 

 e
 η  η  
  β −1
  t −γ 
− 
β
 r (t ) = β  t − γ 

η  η

 F (t ) = 1 − e  η  
t >γ  

β<1 β=1 β>1

91

Fiabilité des systèmes complexes


Connaître la fiabilité d’un
composant, c’est bien, mais ce n’est
pas tout, car celui
celui--ci fait partie d’un
équipement plus élaboré

La fiabilité d’une chaîne est fonction


de la fiabilité de chaque composant

L’association d’un composant avec


d’autres peut s’effectuer en série, en
parallèle ou alors de manière mixte

92

46
09/05/2012

1 – Association série

R1 R2 R3 Rn

Si on admet que les défaillances des différents


composants sont indépendantes, alors l’équipement
série fonctionne si chaque composant fonctionne
La fiabilité de l’ensemble est :

n
R(t) = ∏Ri (t)
i=1

93

1 – Association série

Cas particulier : si les n équipements sont identiques,


alors : RT(t) = Rn(t)

Exemple
Un montage amplificateur contient :
• une alimentation de fiabilité R1 = 0,95
• l’amplificateur lui-même de fiabilité R2 = 0,98
• un haut-parleur de fiabilité R3 = 0,99
La fiabilité de l’ensemble est donc :
R = 0,95x0,98x0,99 = 0,922 (92%) 94

47
09/05/2012

2 – Association parallèle

On peut augmenter la fiabilité d’un


équipement en mettant des composants en
parallèle (notion de redondance)
La redondance sécurise l’équipement mais
R1 augmente son coût
Pour que l’équipement soit défaillant,
il faut donc que les deux composants
soient défaillants
R2
On en déduit que :

F(t) = F1(t).F2(t) = [1 − R1(t)][.1 − R2(t)]


95

2 – Association parallèle

La fiabilité d’une association parallèle s’écrit donc:

R(t) = 1 − [1 − R1(t)][.1 − R2(t)]


Si les deux systèmes sont identiques (redondance) et
de fiabilité R(t), alors :

RT(t) = 2R(t) − R2(t)

96

48
09/05/2012

Analyse et exploitation des données


Exponentiel
Gamma MTBF
Durée de vie Weibull
observée Normale
Lognormale Fonction de
probabilité F(t)

Fonction de
Banque de données Données Progiciels d’analyse Fonction de
de données [Experfit] fiabilité R(t)
densité f(t)

Retour d’expérience
Histogramme

Taux de
97
panne r(t)

Banque de données
Banque de données internes
Sources::
Sources
- Fiches d’intervention de service de maintenance
- Fiches du service de production
Temps de bon fonctionnement
Le type de panne
Le temps de réparation
- Retour clients (S
(S..A.V)
- Enquêtes su matériel analogue

98

49
09/05/2012

Banque de données
But::
But
- Établir les lois de dégradation de l’équipement
- Établir des stratégies de maintenance
- Mettre au point des check
check--list d’entretien
- Mettre au point une stratégie de gestion des pièces de
rechange
- Améliorer la fiabilité des composants
(Amélioration de la conception – redondance – etc...
etc...))
- Organiser le système logistique

99

Y
-2 -1 0 1 2 3

X ln(t)
1 +
+
β =2 2 +
+
+
3 +
droite
+ γ =0
4
+
+
5
+
6

η = 2000h

100

50

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