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TABLE DES MATIERES
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INTRODUCTION Page 11
CHAP 7: Du 23 Novembre1990
à Juin 1991 Page 145
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INTRODUCTION
Il
L 'UPC: UNE REVOLUTION MANQUEE
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IEREPARTIE
CREATION
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L'UPC: UNE REVOLtmON MANQUEE?
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Pourquoi 1948 ?
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CREATION
2) Liste publiée par M. Adalbert Owona, dans une étude intitulée "L'UPC et
le RDA (1946-1955)", et présentée au colloque d'Abidjan eo 1986 :
Charles Assale Jacques Essomba Ebengue
Léonard Bouli - Ernest Owona
J-REtoundi GuillaumeBagal
H-RMangaMado J-RBiboum
Pie Wulstan &lyegue Emmanuel Yap
PaulMenyem'Anjembe MamaNjoya.
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Il
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a) L'union pourquoi ?
b) L'union comment?
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L'INITIA1lVE
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le devoir de la donner.
Acetégard.une«Recommandationn°l»duComitéDirecteur
invite les dirigeants des comités de base à se comporter comme
des «catéchistes devillage ou des quartiers dans lesquels ils
assument des responsabilités politiques».
Ils sont invités à rendre périodiquement visite aux membres
et sympathisants de leur secteur, à s'intéresser au vécu quoti-
dien de leurs voisins afin de les aider à résoudre les problèmes
qui les confrontent L'union des Camerounais suppose une
grande solidarité, qu'il appartient à chaque membre del' UPC
de cultiver autour de lui, où qu'il se trouve. Ce comportement
constitue, en outre, un moyen efficace et sûr pour attirer les Ca-
merounais vers leur mouvement national.
«Le programme de l'UPC comprend deux parties : les re-
vendications particulières intéressant toutes les catégories de
la population, d'une part, et la grosse question de notre marche
vers l'indépendance, d'autre part.»(4)
LerapportdeUmaucongrèsdeDschangfourmilled'exem-
ples d'interventions de la direction du Mouvement en faveur
des catégories aussi variées que les cultivateurs, les éleveurs,
les victimes des Sociétés indigènes de prévoyance (SIP), les
prisonniers, les anciens combattants, les victimes du premier
examen du baccalauréat au Cameroun.
Posons-nous maintenant la question de savoir comment
1'UPC vivait t•union en son sein. Est-ce que. par sa structure
et son fonctionnement. l'UPC répondait bien à l'impératif de
t•union?
Laissons la parole au Secrétaire général pour nous présen-
ter cet aspect de son Mouvement :
«L 'UPC est dirigée par un Comité Directeur composé des
membres élus qui représentent eux-mêmes de~ mganismes de
base du mouvement. Viennent immédiatementles Comités ré-
gionaux et centraux qui groupent des comités de base dans
4) Um Nyobé à Kumba,Jes 14-17 décembre 1951 .
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sidcnt du Kumzse ;
V-présidents : - BAGAL Guillaume, planteur, ancien chemi-
not;
- ESSI Essama Philippe, planteur;
- MOUMIE Félix-Roland, médecin africain;
- NOUMOUWE Samuel, secrétaire de police ;
Secrétaire général : UM NYOBE Ruben ;
Trésorier général : YAP Emmanuel, comptable.
La présidence de l'UPC n'était pas un poste prévu par les
statuts du Mouvement. Il a été conçu sur place dans le but de
consolider les relations del 'UPC avec l'association tradition-
nelle bamiléké, le Kumzse, conformément à la politique
inaugurée parle mouvement nationaliste et qui déplaisait par-
ticulièrement à l' Administration coloniale. Des approches de
même nature, effectuées auprès del' association traditionnel le
du peuple douala, le Ngondo, commençaient à produire de
bons résultats, l'assemblée générale du groupement douala
ayant acceptéd 'appuyer l'UPC dans ses revendications natio-
nales. La chose surprit à tel point les autorités coloniales
qu'elles ne purent s'empêcher d'exprimer leur étonnement
dans le Rapport annuel aux Nations Unies sur le Cameroun:
«Ilestsignificatif qu'uneAssemblée traditionnelle comme
le Ngondo de Douala, conservatricepar essence et par intérêt,
ait ouvert ses portes à la présence et à l'influence des diri-
geants de l'UPC. C'est un de ces curieux avatars de la
politique camerounaise en voie de rapide et continuel le trans-
formation, et qui recherche encore les normes dG sa personna-
lité».
Il va sans dire que le gouverneur français seul connaissait
cette «pcrsonnalité»etces«normes», etqu 'il entendait les im-
poser aux Camerounais. C'est pourquoi, une fois la surprise
passée, I' Administration entreprit de faire revenir le Ngondo
sur sa décision. Elle a su trouver les arguments qu ' il fallait
pour cela, et le chef Lobé Bell semble avoir joué un rôle
détenninanl dans Je revirement spectaculaire du groupement
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L'JNmATIVE
La Réunir.cation
"11 est donc clair que sans l 'UPC, notre peuple serait resté
· ns la complète ignorance de son statut et par cela même de
n avenir. Sans l'UPC, le problème kamerunais n•aurait
J.tmais été soulevé devant les Naùons Unies. Sans l'UPC, le
1 ·uplekamerunaisn'auraitjarnaisacquislamaturitépolitique
qu i lui permet de lutter efficacement aujourd'hui pourl'Unité
rt l'Indépendance immédiate de son pays"
Ainsi s'exprimait Um Nyobé le28décembre 1955,du fond
il son maquis, dans le cadre de 1'"Année de! 'Unité Nationale
1 ur l'avènementd'unEtatkamerunaisindépendantetsouve-
1. m (1956)"
Le problème de l'unification (Réunifïcaùon) du Cameroun
r~t né le jour où, pendant la première guerre mondiale, en
11) 16, les Anglais et les Français qui ont envahi notre pays
1 mr en chasser les AUemands, décidèrent de se partager leCa-
u1croun au gré de leurs intérêts, chacun des deux pays s'en
1uribuant un morceau. Entériné par la Société des Nations
ON), ce partage ne fut remis en quesùon par aucune organi-
~ u i n,jusqu'aujouroù l'UPC naissante inscrivit le problème
.1111s son programme de 1948 en ces tennes :
Nous voulons la suppression immédiate de la lignededémar-
' .111on qui partage le Cameroun en deux wnes, anglaise et
h inçaise. Il s'agitlà d'unefrontièreartificielle,quiséparedes
1 'I ulations appartenant aux mêmes races, ayant les mêmes
mI• rêts économiques, un passé commun, les mêmes moeurs et
1 mêmes traditions".Fidèle à sa stratégie qui consistait à
l 111 en sorte d'amener les populations à poser et à s'occuper
11 hord elles-mêmes de leurs problèmes, l'UPC entreprit de
1. c nscientiser et de les orgar;iiser à cette fin, à propos de la
r 11111fication.
1 ns un premier temps, cette organisation visait à resserrer
11 ns entre les populations de part et d'autre de la frontière
u•d>-britannique, avant de les inviter à passer à l'action.
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L'lNITIA TIVE
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L'indépendance
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Ceprogrammecomportaituncertainnombred'étapcsetdcsi-
tuations nouvelles à générer, aussi bien dans les rapports
France-Cameroun qu'au niveau des Nations Unies. La révi-
sion des accords de tutelle constituait la première de ces situa-
tions juridiques nouvelles.
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- Qui étaient-ils ?
Le grand chef d'orchestre, celui de qui tout partait et qui
11 citait, finançait et organisait l'opposition contre J' indépen-
cbnce et les indépendantistes, c'était l'Administration colo-
111ale. Son action multiformedanscedomaine pourrait faire la
matière de plusieurs ouvrages.
Elle ne saurait donc être évoquée ici dans le détail de sa
vfotable dimension.On se bornera tout simplement à rappeler
11ue les initiatives anti-indépcndantistcs et anti-upécistes de
I'Administration se déployaient dans deux directions privilé--
••iées : vers les Camerounais et vers !'Organisation des Na-
11ons Unies.
La question continue de se poser aujourd'hui de savoir
comment et pourquoi un Camerounais sain d'esprit, et cadre
tic surcroît, pouvait-il s'opposer à l'émancipation de son
propre pays ? Un problème de même nature se pose depuis
l'indépendance, celui de savoir pourquoi des gens qui disent
onst.ituer l'élite d'un pays, peuvent-ils condamner celui-ci,
pendant près de trois décennies, au syslème réttograde, des-
tructeur et anti-progrès du parti unique ?
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L 1NITIATIVE
.
14 originaires de la Sanaga Maritime. On veut ainsi fonner
l'opposition dans Je cercle ethnique du Secrétaire général de
I' UPC, et le centre d'activité de l'ESOCAM s'est installé à
b;éka, avec le concours actif du chef de subdivision, M. Joud,
11ui accorde toutl' appui de son autorité au parti des prébendes.
l .cs colonialistes n'ont rien compris. ns croient quel 'UPC est
l'affaire personnelle d'un militant ou d'un responsable, pour
qu'ils puissent mener une politique de sape, dans la base
·l.hnique de tel ou tel responsable de notre Mouvement.
"Or, nous mettons au défi quiconque de nous apportera la
111oindre preuve que l'avènement de l'ESOCAM a diminué en
l(UOi que ce soit la sympathie que les populations de la Sanaga
Maritime, comme du reste celle que d'autres régions du
fcrritoire manifestent à l'égard de notre Mouvement.
"Si l'ESOCAM a servi à quelque chose, c'est de nous
rmettre une épuration que nous eûmes été embarrassés de
ire nous mêmes. En effet, tous les éléments pourris, tous les
.ugris, tous les voleurs et les escrocs sont passés del' autre côté,
.1u côté des colonialistes qui protègent leurs crimes et délits,
•pendant qu'ils jettent des innocents en prison. Aujourd'hui
l'ESOCAM est connue sous son vrai jour.
"Personne n'y attache plus aucune importance. Il ne reste à
1 c parù qu'unedireclion fragile au sein de laquelle on discute
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son premier bâtard, elle s'était déjà mise à lui trouver des
héritiers : l'INDECAM (Coordination des Indépendants du
Cameroun) en pays ba.c;sa, à Edéa ceue fois, et la RENAICAM
(Renaissance Camerounaise) chez les Ewondo. Le trait com-
mun de ces deux nouveaux partis administratifs était leur anti
upécisme, on dira plus tard leur anti-communisme. Ils n'on
pas eu plus de succès que leur prédécesseur.
Puis ce fut une véritable inflation des partis administratifs
sur le modèle lancé par le colonisateur, souvent limités aux
quatre mcm bres du comité directeur, et parfois même au seul
papier à en-lête. Leurs formal.CurS savaient désormais qu'en
lançant un parti dont le program me affichai Lun anti-upécism
débridé, ils obtiendraientdes avantages auprès de l'occupant
Contentons-nous de nommerquelques-unes de ces formations
de circonstance :
MEDIAFRANCAM: Médiation franco-camerounaise;
RAPECA : Rassemblement du peuple camerounais; UAFC.
Union d'action France-Cameroun, dans la région de Ngaoun-
déré; le Front National Camerounais, dans I' Adamaoua; le
Modérés progressistes du NLem, en pays bulu, à Ebolowa; 1
Ligue progressiste de défense des intérêts des populations du
Nord-Cameroun, etc. Une mention spéciale doit être faite au
BDC (Bloc démocratique camerounais) du Dr Aujoulat{l951
1956)età l'USC (Union sociale camerounaise) d'Okala, dcu
formations qui ont, mieux que les autres partis administratif
théorisé l'opposition à l'indépendance et à l'UPC.
Le cas Asa'ale
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Que préeonisaient-ils ?
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mentation.
Les Naùons Unies elles-mêmes ont répondu, mais, en
1960, aux anù-indépendantistes qui se fondaient sur le man-
que de cadres, l'insuffisance de la population et le peu de
11chesses économiques, pour s'opposer à l'autodétermination
iles Camerounais:
L'Assemblée Générale,
Convaincue que le maintien du colonialisme empêche le
développement de la coopératwn économique internationale.
11trave le développement social, culturel et économique des
/ WJles dépendants et va à l'encontre de l'idéal de paix uni-
1• rselle des Nations Unies;
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à une certaine discipline... "
AlorsqueDoualaMangaBell n'estintervenuqu 'au morne
du débat général qui a suivi l'exposé de Um Nyobé, l'au
contradicteur, Charles Okala, a délivré une longue diatri
contre l'indépendance et contre Um aussitôt que celui
tenniné son exposé. Le sénateur socialiste a néanmoins co
mencéparconstaterl'extraordinaireéveilpolitiquedesC
rounais, sans toutefois dire si lui-même, "élite politique
avait contribué de quelque manière que ce fût:
"Depuis 1947, nous avons enregistré avec satisfaction q
la Puissance administrante avait à coeur de mener à bien
mission qu'elle a reçue de votre Organisation. Il n'y a
jusqu'aux aveugles qui ne se soient rendu compte du
changement qui s'opère dans notre pays. Tout va presque
rythme del 'avion. Tout le monde a pris goût à la politique.
gestion des affaires du territoire fait lobjet des commentai
du soir. Tout écrit intéressant notre pays passe de main
main. Même le paisible passant qui déambule là tranquil
ment dans la rue a enroulé dans son pagne un papier qui
tout à l'heure, au bar voisin, l'objet de la conversation a
d'un verre. Personne ne reste indifférent à ce qui se
autour de lui. On peut, sans se tromper, dire qu'une véri
conscience politique est née.
"Cette conscience a suscité auprès de l'habitant des asp
tions nouvelles qui se sont traduites sous di verses formes.
Cameroun sous tutelle française a reçu, peu à peu, les in
tions qui permettent la vie démocratique..."
Puis Okala a évoqué le problème de la réunification
selon lui, se posera peut-être un jour:
"J'enarriveàl'unificationdes deux Cameroun. Pour
est de la réunification des deux Cameroun, on peut dire
n'y a pas de volonté de communauté entre les masses
meroun sous tutelle française et du Cameroun sous tutell
tannique. En doctrine, c'est évidemment un problème q
se poser un jour. Dans les faits, c'est un problème qui
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pasactuellementposéetquin'agite,ànotreavis,qu'uncertain
nombre de personnages politiques en quête de thèmes idéolo-
•1ques de propagande ... "
Quant à !'.indépendance, Okala la considère comme un
111nuvais coup porté à notre pays, car ce serait le meilleur
1nnyen de faire regresser le Cameroun deplusieursdécennies:
'crtains partis camerounais posent le problème de I'indépen-
1l.111ce immédiate du territoire. Devant la complexité de la
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Les hommes de 48
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III
LA DISSOLUTION
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LA DISSOLUTION
le champion de l'indépendance pure et simple de son pays.
C'est sur ce slogan que se fondent le programme (si l'on peut
dire) et l'action de son parti.
"llestdifficiledepréciserexoctementquelleestl'audience
de l'Union. C'est un fait en tout cas qu'elle inquiète les
autorités, et nul observateur ne m'a assuré qu'il faille la con-
<>idérer à la légère. Son influence est grande à Douala et sur
l'autrerivedu Wouri; elle affleure la région de Yaoundé, mais
~ ' étend largement au Sud. On estime que les fonctionnaires
fricains, même s'ils se gardent de l'affinner ouvertement,
sont dans leur ensemble acquis à l'Union des Populations du
ameroun. Les moyens dont on use pour faire obstacle à ce
parti ne sont peut-êcre pas toujours des plus efficaces: inter-
diction des réunions, brimades ... produisent souvent un effet
1out différent de celui qu'on escomptait ; ressusciter des per-
.onnages déconsidérés apparaît tout aussi dérisoire".
Ce que les autorités françaises attendaient du nouveau gou-
verneur, à savoir une action plus musclée pour" faire obstacle"
l'UPC, est à peine dissimulé dans cet exposé. Et en arrivant
.m Cameroun le 29 décembre 1954, Roland Pré ne faisait pas
mystère de ses intentions, qui étaient d'"écraser les activités
~ mmunistes pour défendre la civilisation". On saitcequeces
111ots veulent dire lorsqu'ils sortent de la bouched 'un gouver-
11 ur colonial français.
L'ennemi était clairement identifié: l'UPC,c'cst-à-dire le
11,11ionalisme camerounais. C'est lui qu'il fallait abattre pour
l 11rc échec au communisme athée, car c'est lui qui meuait la
11vilisation en danger. Ainsi du moins en a décidé le gouver-
llt ment français, qui l'explique lui-même dans le livre-blanc
•111 'il a publié sur "les émeutes de mai 1955":
"Il était difficile, pour ne pas dire impossible, de combattre
t 1JPC sur le plan des idées ; or le nationalisme extrémiste et
11·tratiste <le ce parti présentait un réel danger non seulement
1 111r notre présence mais également pour l'avenir même des
lt 1h11.ants de ce pays entièrement acquis à notrecivilisation oc-
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2EMEPARTIE
LA CLANDESTINITE ET LA
CASSURE (1955 - 1990)
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JUSQU'A LA MORT DEUM
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V
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L'UPC "LEGALE"
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Qui estàl'originedel'épithète "légale~· accolée au nam du
M11uvement nationaliste : le gouvernement sous tutelle d 'Ah-
nu lou Ahidjo? Ses tuteurs? Ou les ralliés.dti "maquis" ? Un
oblème à résoudre. ·
Quoiqu'il en soit cependant, Je fait demeure qu'en se
1•11 lamantlégale, l'UPCdes ralliésprenaitsesdistancesavec
•.cule UPC connue jusque là et annonçait, peut-être incons-
11·mment,peut-être contrainte, qu'elle ne serait pas tout à fait
1Mnme l 'UPC des pères fondateurs, sans pourtantdireen quoi
onsisterait sa spécificité. Mais celle-ci n'a pas tardé à poindre
riusque, l'année suivante, l'UPC légale entrait à 1' ATCAM.
A cause de la situation troublée déjà évoquée, les élections
11.'1décembre1956à I' ATCAM n'avaient pas pu se dérouler
11 pays bassa où deux candidats (colistiers), Charles Delan-
"' ·t Mpouma Samuel, ont trouvé la mort dans des condi-
l1• 111s a1roccs dans la nuitdu 18 au 19décembre,àquatrejours
111 ~rutin. Les quatre sièges de la Sanaga Maritime à l' As-
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t 1 '.1meroun.
<'c qui est vrai pour la défense l'est aussi pour la monnaie,
1 111llustrie, Je commerce extérieur et toutes les autres matières
1• ·rvées", y compris les relations des gérants del 'Etat sous
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4° L'état d'exception :
Il y avait un lien direct entre l'état d'exception, le refus
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IV
.
L'UPC DE L'EXTEsRŒUR
•..:.· ·
··~ .... ~.
... -··.
~
'·
Aucune décision, au sein de l'UPC, n 'aja~~s ordonné ou
1 • onnu la division du Mouvement en deux brcmches: interne
rt externe. Mais lorsqu'Qn interroge les fait§., leur réponse
11 gage une réalité que l'on est bien obligé~de prendre en
lOns\dération. li
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1° Le Comité d'unification:
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L'UPC DE L'EXTERIEUR
6° Expulsion :
Finalement, le groupe Moumié a été invité à quitter le
Cameroun britannique. Du fond de son "maquis", Um a
protesté contre cette mesure (le 2 juillet 1957) et reproché au
gouvernement britannique de voler au secours des colonialis-
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L'UPC: UNE REVOLUTION MANQUEE?
tes français.
Dix jours ont été accordés aux militants de l'UPC
choisir le pays vers lequel ils aimeraient se rendre. Ils
choisi le Soudan. Cette ancienne colonie britannique
venait d'accéderà l'indépendance (le 1er juillet 1956), a
voulu accorder l'asile diplomatique aux. patriotes expu
La première chose qu'ils ont faite en débarquant
capitale soudanaise a été d'insraller un Bureau de l'
dirigé par Sendé JP et Ngué Ngué Elie.
Le séjour au Soudan ne sera pas très long car des con
fructueux s' érablissen t très vite avec l'ambassade égypti
àKhartoum. Celle-ci effectue les représentations nécessai
et Nasser accepte d'accueillir Moumié et ses camarades
Caire. Le président de l'UPC et les deux vice-présidents
rendent les premiers et s'y insrallent.
Le reste du groupe ne les rejoindra pas au complet,
Sendé et Ngué ont choisi de se rallier. Ils ont pris contacta
l'ambassade de France à Khartoum, et celle-ci a fait le n
saire pour leur retour au Cameroun.
Le Caire
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L'UPC DEL'EXTERIEUR
1 <'aire,
Moumié avait obtenu, par l'intermédiaire de
1,que l'UPC participe (comme invité observateur, au
111 11rre que le FLN algérien) à la première Conférence des
f d' ·tat africainsquidevaitseteniràAccraen 1958,ainsi
1. C'onférencedes Peuples africains, prévueégalcmentau
'"' peu de temps après la rencontre des chefs d'Etat. La
11 oastavaitaccédéà l'indépendancele6mars1957 sous
n11111 de Ghana. Moumié a profité de ce double séjour dans
1 p1 Lale ghanéenne pour, d'une part obtenir des autorités
11 l'rture d'un Bureau de l'UPC, d'autre part nouer des
111ons avec les militants des autres mouvements progres-
r ·africains en lutte pour la même cause. Patrice Lumumba
1 111 partie des palriotes africains avec lesquels Moumié eut
1t les échanges les plus prometteurs.
ccra/Conakry
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Genève: l'assassinat
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l 0 Le Secrétariat administratif:
A la suite d'une conférence des cadres tenue à Ace
décembre 1960, la direction de l'UPC au Ghana s'est
d'un organisme administratif -Secrétariatadm in istratif-
gé de l'assister dans son travail politique et diplomatique
jeunes étudiants, membres de la section de France de I'
venaient d'arriver à Accra, expulsés de France à cause de
appartenance au Mouvement nationaliste. Parmi eux : Wi
gly Massaga, Ndoh Michel, TchaptchetNjinga Jean-
NjiawéNicanor,OsendéAfana,etc.Laplupartd'cntree
été affectés au Secrétariat administratif, dont voici la co
sition:
EKWALA Robert: chef du Secrétariat
WOUNGL Y MASSA GA : chargé des liaisons avec I'
rieur
NDOH Michel: sécurité et juridiction
TCHAPTCHET : information
NJIA WE Nicanor : relations extérieures
FOSSO François : jeunesse
NDOOH Isaac : affaires syndicales
Quantàladirectiondel'UPCenexil,ellecomprenait,
les deux vice-présidents KinguéetOuandié, le leader du<
Kamerun> Ndeh Ntumazah et les anciens responsables
organismes annexes de l'UPC : la JDC (Fosso Françoi
l'UDEFEC (Marthe Moumié) et les syndicats (Ekwala R
bert).
La tête du Mouvement étant ainsi réorganisée, le v ·
président Ouandié pouvait rejoindre le maquis de l'ouest.
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4° Scission au sein du CR
Les circonstances de la création du Comité Révoluti
naire onl amené celui-ci à connaître très rapidement u
double scission interne:
1° La scission muette de ceux qui, comme le vice-prési
Ouandié (au maquis), ne se sont pas publiquement désor
risés de cette iniliative dans laquelle leur nom avait été m
probablement sans leur accord ;
2° La scission publique de ceux qui ont condamné ex
sémentcetacteetdénoncé le fait que l'on aitassociéleurn
à l'opération CR. Ce fut notamment le cas du vice-présid
Kingué, celui d'Osendé Afana, et le cas de Ndongo Ndi
parmi les upécistesdont les noms figuraient sur la liste publi
par Tchaptchet.
136
L 'UPC DEL'EXTERIEUR
137
L'UPC: UNE REVOLUTION MANQUEE?
6° Le "Deuxième Front" du CR :
En 1967, le Comité Révolutionnaire se ramenait en f ·
deux personnes: Woungly Massaga el Ndoh Michel. Ma'
n'empêchequ'avec l'appui du Parti communiste français,
fête annuelle duquel le CR participait activement à Paris,
concours militant de quelques étudiants et anciens étud·
camerounais en France, ce couple original parvenait à
coup faire parler de lui. '
Est-ce d'un commun accord que les deux hommes
décidé de lancer un "deuxième front" de maquis à partir
Congo, sur les pas d 'Osendé? On le saura le jour où les d
derniers acteurs du CR se seront décidés à éclairer les Ca
rounais à ce sujet.
Autre question, aujourd'hui sans réponse: la mission
deuxième front était-elle de marcher sur Yaoundé, ou d'
se mettre à la disposition du vice-président Ouandié qui a
besoin de tout, en évitant soigneusement tout contact avec
"fantoches" ?
Quoiqu'il en soit, le fait est que de tous les maquis
l'UPC, celui du deuxièmefrontsemblc avoir bénéficié de pl
de moyens en hommes et en armements que tous les
dents. Ce n'est donc pas de ce côté-là que pouvait se situai'
point faible de l'opération, mais plutôt au sein mêm
deuxième front Et comme la principale cause du fonctio
ment défectueux du groupe s'est révélée être le comman
lui-même, les autres officiers ont décidé de lui demander
comptes et, éventuellement de le traduire en jugement.
frayé par cette perspective, le commandant a fui, abandonn
ses hommes en pleine forêt. Rentré le premier à Brazzavill
138
L 'UPC DEL'EXTERIEUR
139
L'UPC: UNE REVOLlITION MANQUEE?
140
L'UPC DEL 'EXTERIEUR
141
L'UPC: UNE REVOLUTION MANQUEE?
substance:
"... Mis en minorité au sein de la direction de J'UPC qui 1
reprochait son comportement antidémocratique, ses activi
personnelles anti parti et son indélicatesse sur les questi
financières, Woungly Massaga a évité le débat interne
refusant à deux reprises de participer aux réunions du Comi
central régulièrement convoquées, comportant ces questio
à leursordresdujour. Il aconfinné son penchantautocratiq
en déclarantqu'"avec les mains désormais libres, il se propo
de dialoguer avec tous les Kamerunais ... ", c'est-à-dire
avoir à rendre des comptes.
"Le Comité central a pris acte de cette démission et de
ralliement au Président Biya...
"Le Comité central unanime appelle tous les upécistes
tous les patriotes à rester vigilants... "
Ainsi prenait fin une agitation de plus de trente années
les rangs de l'UPC de l'extérieur.
Nombre d'observateurs voient dans ce dénouement I'abou
tissement logique d'une carrière d'agent saboteur infiltré au
sein de l'UPC pour, de l'intérieur, torpiller la révolution que
voulait réussir le Mouvement nationaliste. II n'y a pas une
seule initiative du "Commandant Kissamba, alias Comman·
dant Gama", don l on peut dire qu'elle a contribué à refaire de
l'UPC "l'âme immortelle du peuple camerounais". Au con-
traire, partout où il est passé, il n'a laissé de l'UPC que des
ruines, avec la mauvaise réputation en plus.
Depuis son retour"triomphal" au Cameroun, le Comman-
dant Gama vitaux frais de celui que ses camarades disent avoir
toujours été son véritable employeur: l'Etat néocolonial.
L'UPC de l'extérieur a-t-elle cessé d'exister pour autant?
Les upécistes répondront bientôt eux-mêmes à cettc question.
142
3EMEPARTIE
. .
LA RE-CREATION
OU L'UPC DES HERITIERS
vn
DU 23 NOVEMBRE 1990
A JUIN 1991
146
DU 23 NOVEMBRE 1990 A JUIN 1991
... ..
..
l'UPC-MANIDEM (marxisant) du Comité Rév~·, ulionnaire,
et l'ancienne "UPC légale"du Bureau Nation~· Provisoire,
~l•Q
. .
dont Erna Otu est Je Secrétaire provisoire. · 1: '·'
. -~· .. ;.. . .· .·~.··
Acte 4 : Publication de la loi RDPC. du 19··~m
...
bre 1990
~
fixant les conditions de créatiofl .des ..,paryt~ .~liûques au
Cameroun.C'est en vertu.d~cette loi que le~il'!c,e Dik.a Akwa
avait entrepris les démarches SÏ8Baléës,plus tîaüt, et obtenu la
reconnaissanceofficielledel'uPcparl.egou\t!llemcntRDPC.
'
Acte 5 : Dans une déclaration "A tous les patriotes came-
rounais", le Bureau exécutif de I' UPC du prince Di.ka affirme
que "Son objectif n'est pas de se jeter dans les luttes d'ambi-
tion personnelles, mais de remettre l'UPC en activité afin
qu'elle assume la responsabilité qui lui incombe pour la dé-
fense de notre pays".
Mais, pendant qu'il se consacre à ce travail d'intérêt
national, "des gens sans âme et sans conscience, qui ont déjà
trop fait de mal à notre pays et à notre peuple, sont en cours
pour div isernotre Parti au moment où le destin nous interpelle
..·'
147
L 'UPC: UNE REVOLUTION MANQUEE?
148
DU 23 NOVEMBRE 1990 A JUIN 1991
149
L 'UPC : UNE REVOLUTION MANQUEE?
actuelle.
VIVEL'UPC!
VIVE LE CAMEROUN!
POUR LE BUREAU EXECUTIF
IER VICE-PRESIDENT
TCHOUMBA N. Issac
150
DU 23NOVEMBRE1990AJUIN1991
ALBERT KENDI
Secrétaire Général Adjt de l'UPC
ABANDA KPAMA
Membre du Bureau Politique ;
EKANE Anicet
Porte-parole de l'UPC.
151
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DU23 NOVEMBRE 1990AJUIN1991
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DU23NOVEi\fBRE1990 A JUIN 1991
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DU 23 NOVEMBRE 1990 A JUIN 1991
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l(J()
DU 23 NOVEMBRE 1990 A JUIN 1991
161
ANNEXEI
RASSEMBLEMENT CAMEROUNAIS
CHARTE DES POPULATIONS
AUTOCHTONES DU CAMEROUN
Préambule
Devant la diversité des Tribus qui peuplent le territoire du
Cameroun et l'absence d'une représentation officielle locale.
purement autochtone, la nécessité a été reconnue de créer un
organisme politique, seul qualifié pour représenter directe-
ment ou indirectement (par l'intennédiaire des délégués au
Parlement Français et aux Assemblées locales) le peuple
camerounais uni el indivisible.
A cet effet, nous, représentants des populations du Nord-
Cameroun et des régions de I 'Adamaoua et de la Bcnoué, des
populations Yaoundé, Boulou, Bafia, Bassa, Kribi, Douala.
Bamoun, présidents, mandataires des associations diverses à
caractère politique, réunis en Congrès plénier, sur la convoca-
tion du Président de l'UNICAFRA, avons après des débats
multiples et tumultueux adopté el adoptons, à l'unanimité,
pour êLre immédiatement mise en vigueur, la Charte dont la
teneur suit:
Art. 1 : Il est constitué au Cameroun, un organisme repré-
sentatif groupant roules les populations autochtones, sous la
dénomination de "Rassemblement Camerounais" par abré-
viation "RACAM".
Art. 3 (But)
(a) d'affinner la volonté de participer à l'ocuvre de son
émancipation dans le cadre des lois internationales.
(b) d'être l'unique trait d'union entre le territoire et ses re-
présentatives aux Assemblées métropolitaines et locales.
(c) de travailler par tous les moyens et dans tous les
domaines au relèvement politique, économique, moral et
162
social des autochtones.
Art. 4 : Le Rassemblement élit au suffrage universel une
Assemblé.ecomposéede lOOmembresdanslesconditionsqui
seront déterminées par un réglement spécial. La durée du
mandat est de 5 ans. Les membres sortants sont ré-éligibles.
Art. 5: La répartition dessiègesse fait suivantl'importance
et la population de chaque région ou groupe de régions ... :
Nord-Cameroun, Bénoué, Adamaoua 15 sièges
M'Bam 4
Bamiléké . 13
Bamoun 4
Moungo 6
Wouri IO
Sanaga Maritime 9
Kribi 4
N'Tem 9
Nyong et Sanaga 14
Haut- Nyong 5
LometKadei
100 sièges
163
gée dans le mois tant avec l'administration locale qu'avec l
organismes privés ou les particuliers.
(Les articles 16 à 18 se trouvent sous le sous- titre "Res
sources" et traitent des ressources et souscriptions et de 1
utilisation).
Art. 17 : Le taux de la contribution à percevoir corn
centimesadditionnelsàl'irnpôtetàla taxe à! 'exportation
fixé en session plénière et soumis à l'approbation du gouvef
nemenL
(Sous le titre "Gestion", les articles 19 à 22 visent
responsabilité du budget (art. 19) ; les obligations financières
d'unecharge spéciale appelée l' ordonateur-délégu.e (art. 20)
; la collecte et à la gestion des fonds (art . 21) ; les procédures
d'ulilisation des fonds par le trésorier (art. 22).
(Les articles 23 et 24 traitent des règles de la comptabilité),
(Sous la rubrique "Situation mensuelle", les articles 25 à 30
concernent le rapport de l'ordonnateur-délégué sur la situa·
lion financière (art. 25) ; les dates limites pour l'exercice
budgétaire du Rassemblement (art. 28) ; la ratification des
livres du trésorier et de l'ordonnateur-délégué par le "congrès
pan-Cameroun"; les procédures à appliquer en cas de malver-
sation des deux responsables financiers ; les règles de comp-
tabilité et de contrôle du trésorier par le président et l'assem-
blée (art. 26 et 27).
Art. 31 : Le Congrès du Rassemblement Camerounais se
réunitunefoisparan,enprincipelapremîèresemainedumois
d'avril. La date, l'ordre du jour et le programme du Congrès
sontfüésparl' Assemblée quiesttenucd'en faire la plus large
diffusion.
(L'article 32 stipule comment la Charte peut être modifiée
durant la teneur d'un congrès).
Art. 33 : A partir del' approbation de la présente charte par
les représentants et les délégués des populations et organis-
mes, sont déclarées nulles et d'aucune utilité toutes les asso-
ciations à caractère politique existant actuellement au Came-
164
roun ou dont la création sera envisagée.
Dans un délai d'un mois à partir de la même date le Bureau
permanent provisoire du Rassemblement sera saisi de la
dissociation officielle de ces organismes.
Art. 34 : La présente charte, adoptée à l'unanimité au
Congrès plénier par les représentants des populations et di vers
groupements du Cameroun réunis à Douala, du 30 mars au 6
avril 1947, entrera en vigueur immédiatement et sera commu-
niquée au Gouvernement età tous les représentants du pays au
Parlement français.
165
ANNEXE2
STATUTSDEL'UPC
Tels que définitivement établis
au Congrès d'Eséka, 1952
BUTETSIEGE
Article premier :
Il est créé au Cameroun un Mouvement dénommé "Union
des Populations du Cameroun" (par abréviation, U.P.C), qui
a pour but de grouper et d'unir les habitants de ce Territoire en
vue de pennettre l'évolution plus rapide des populations et
l'élévation de leur standard de vie.
Article 2:
Le siège du Mouvement est fixé à Douala. Il peut être
modifié sur décision du Comité Directeur.
CONDITIONS D'ADMISSION
Article 3:
Peuvent être membres de l'Union des Populations du
Cameroun, les personnes qui en acceptent les statuts s 'enga-
gent à y militer activement et à acquitter régulièrement leurs
cotisations.
L'admission des membres est prononcée par le Bureau à
chaque échelon de l'organisation.
Article 4 : I' Admission
a) d'une organisation de parti,
b) d'un groupe entier d'une organisation,
c) de dirigeants d'autres partis,
est sownise à la ratification du Comité Directeur.
Article 5:
Chaque adhérent verse une cotisation annuelle dont le
166
montant est fixé par le Congrès.
Il reçoit en échange la carte du Mouvement, signée du
Secrétaire Général et du Trésorier de l'organisation locale
responsable.
STRUCTURE ET ORGANISATION
Article 6:
L'organisation du Mouvement de base est le comité. Le
Comité se constitue sur la base de l'entreprise, du village, du
quartier ou fraction du village ou du quartier. Il a pour but de
populariser les mots d'ordre de l'Union des PWJulations du
Cameroun, de dénoncer tout ceqtii est contrair.e à 1' intérêt des
populations du Camerounpd'aider les masse8 _à s'organiser
pour la réalisation des objectifs poursuivis •piti' l'Union des
Populations du Cameroun. • · • ~· .:
Article 7:
Si les nécessités l'exigent, les Comités de base d'une
subdivision ou d'une localité, peuvent former un Comité cen-
tral chargé de la coordination de leur action.
Article 8:
L'ensemble des organisations de base et des Comités
centraux existant dans une région forme la section de ladite
région. Les sections sont rattachées à la Direction du Mouve-
ment.
La Démocratie est assurée au sein du Mouvement par
l'élection de tous les organes dirigeants, à tous les échelons,
selon les modalités assurant démocratiquement l'expression
de la libre volonté de tous les adhérents : suffrage universel
direct et indirect selon le système des délégués élus, en
nombre proportionnel à celui des adhérents, aux Assemblées
régionales, aux Congrès.
Article 9:
Les décisions de tous les organismes du Mouvement sont
prises à la majorité des membres présents ou représentés. Elles
167
ne sont cependant valables que si la moitié au moins d
membres sont présents ou représentés.
Article JO :
Le Comité de base est dirigé par un bureau de 10 mem bret
au plus, élus en Assemblée générale de tous les adhérents po
une durée qui ne peut être supérieure à un an.L'assemblée du
comité en même temps élit parmi les membres du bureau, un
secrétariat de quatre membres chargés d'assurer, à tous
moments, la continuité de l'action du Comité.
Article 11:
Le Bureau du Comité Central est élu en Assemblée géné-
rale des délégués des Comités de base. Il se compose de deux
délégués par comité de base et d'un secrétariat de quatre à cinq
membres élus parmi les membres du bureau.
Article 12:
La section régionale peut être, selon le degré d ·organisa-
i.ion du Mouvement, soit un simple regroupement de caractère
géographique, soit un organe de transmission intermédiaire
entre les comités de base, les comités centraux et le Comité-
Directeur lorsque la bonne marche l'exige.
Les organes de direction de la région (bureau et secrétariat)
seront alors élus en assemblée régionale selon le principe
exprimé à l'article 9.
Article 13 :
Chaquecomiléde base,chaquecomitécentral et, éventuel-
lement, chaque région, ont la responsabilité du travail d 'orga-
nisation dans la portion du territoire dont ils ont respective-
ment la charge. Cette portion est assignée en cas de besoin par
l'organisme immédiatement supérieur.
Article 14 :
Chaque organe dirigeant prévu aux articles 10, 11 et 12 ci-
dessus est responsable :
a) devant l'organisme qui l'a élu
b) devant l'organisation immédiatement supérieure.
Article 15 :
168
Tout membre de l'Union des Populations du Cameroun
doit suivre la discipline existant au sein du Mouvement et
appliquer les décisions prises par les organes de direction.
Article 16:
Les élus de l'Union des Populations du Cameroun aux
assemblées métropolitaines et locales sont responsables de-
vant les organes directeurs del 'Union. Ils doivent se confor-
mer à la ligne définie par le Congrès et sont astreints à 1a
discipline commune à tous les membres du mouvement. Ils
doivent périodiquement rendre compte de leur mandat à leurs
électetµ"S.
Article 17:
Tout acte d'indiscipline entraîne les sanctions sltivantes:
a) à l'égard de l'organe dirigeant: destitution et remplaee-
ment par une direction provisoire désignée par l'échelon
supérieur jusqu'à la décision de l'assemblée de l'échelon
correspondant •
b) à l'égard d'un membre : ·blâme public, suspension
temporaire, destitution de fonction et exclusion. Ces deux
dernières devant être ratifiées par l'Assemblée de l'échelon
correspondant pour être valables.
Article 18:
En cas de destitution de fonction, d'exclusion, l'intéressé
pourra toujours faire appel de la décision devant le congrès
sans que ce recours soit suspensif de l'application de la
sanction.
Article 19:
La plus haute instance de l'Union des Populations du
Cameroun est le Congrès. Il se réunit, en principe une fois par
an. Il est convoqué par le Comité Directeur. Sa convocation et
son ordre du jour'sont rendus publics au moins un mois à
l'avance.
Article 20:
Le Congrès fixe la ligne de conduite de l'Union des Popu-
lations du Cameroun et les objectifs à aueindrc dans la période
169
directeur sur son initiative ou celle de tout organe de direction
de l'échelon supérieur ou inférieur ;
b) par démission volontaire.
Article 30:
Les présents statuts sont susceptibles de modifications par
le Congrès. Les clauses qu ·ils renferment sont acceptées dans
leur intégralité par tout adhérent du fait même de son adhésion
au Mouvement.
Article 31 :
L'U.P.C. n'est pas un Mouvement qui va à l'encontre de
la Nation française, ni des intérêts del 'Union Française, ni de
la Constitution actuelle.
Article 32:
Un réglement intérieur élaboré par le Bureau est soumis à
la ratification du Congrès. Il fixe les détails sur le fonctionne-
ment de l'U.P.C.
Article 33:
La dissolution du Mouvement ne pourra être prononcée
que par le Congrès et par la majorité des deux tiers des
membres présents.
Article 34:
En cas de dissolution du Mouvement, le Congrès décidera
de l'emploi des fonds disponibles.
Pour le Bureau
Signé : Le Secrétaire Général,
Ruben UM NYOBE
Les Vice-Présidents
Abel KINGUE,
OUANDIE.
172
·'
ANNEXE3
COMITEDffiECTEUR DEL"U.P.C.
élu en 1952
(Congrès d 'Eséka)
173
ANNEXE4
SuivantdeuxnouvellesdiffuséesdeNewYorkparl'Agence
France-Presse, le Secrétariat des Nations Unies a rendu publi-
que une requête de M. Um Nyobé Ruben, secrétaire général du
parti politique Union des Populations du Cameroun, UPC, en
vue de l'envoi d'un représentant de l'UPC à l'Assemblée
générale des Nations Unies, et la commission compétente
aurait pris la décision d'inviter ce chef de parti à venir person-
nellement à New York lui exposer les revendications du
Cameroun sous tutelle française.
Les membres de l'Assemblée territoriale du Cameroun
français réunis en session à Yaoundé, sont obligés de souli-
gner avec fermeté que le parti susnommé et son secrétaire
général n 'ontaucunequalité pour représenter les intérêts et les
aspirations des masses camerounaises. Ils rappellent qu'ils
sonteux-mêmeslesreprésentantsdecesmasses,ayantétéélus
le trente mars dernier, et qu'à ces élections générales, sur
cinquante sièges à pourvoir, l'UPC, malgré une activité in-
tensedepropagande,n'en aobtenuaucun.QuenotammentM.
Um Nyobé, candidat dans la Sanaga Maritime, son pays
d'origine où l' UPC a déployé depuis ses débuts une particu-
lière activité, n'a obtenu que 2.736 voix sur 31.317 inscrits;
qu'il serait inadmissible que pendant que les représentants
élus de ce territoire travaillent depuis un mois dans une
concorde totale à établir les bases budgétaires, économiques
et sociales de l'activité et du développement du territoire, un
partipolitiquequi n'a puobtenird'êtrereprésentéà l' Assem-
blée puisse, par une agitation systématique et la multiplication
artificie1le de ses pétitions et interventions, dissimuler la fai-
blesse de sa valeur représentative réelle et retenir seul l'atten-
174
tion de !'Organisation des Nations Unies.
Subsidiairement. et pour le cas où l'invitation susvisée
serait maintenue, demande instamment à l 'Organisation des
Nations Unies deconsidérec M. Um Nyobécomrne représen-
tant seulement un parti politique qui n'a pu parvenir à grouper
qu'un nombre d'adhérents infime habitant une faible partie du
territoire.
Décide que copie de la présente motion sera adressée
également à Messieurs les membres de Ja Mission de visite
actuellement au Cameroun, à qui ils seraient reconnaissants
d'appeler par télégramme l'attention de l'Organisation des
Nations Unies sur ce qui précède.
175
ANNEXES
DECLARATION DE LIBAMBA
(22-23 décembre 1960)
1) POUR L'UNITE.
176
Le Bureau National Provisoire del 'UPC comprend doure
membres élus parmi les membres du Comité Directeur, des
délégués du Groupe parlementaire et des Sections.II com-
prend également l'actuel Secrétaire administratif. Il est ad-
joint une section de presse au Bureau national provisoire de
l'UPC.
3) PROGRAMME D'ACTION
177
bénéfices à la sueur des fronts des Camerounais ;
- indépendance totale et neutralisme absolu du Cameroun
vis-à-vis des deux blocs ;
- formation d'un Gouvernement d'Union nationale tra·
vaillant sur un programme national minimum acceptable par
tous;
- réalisation de la Réunificatio11 du Territoire national du
ôuneroun par la fusion pure et simple ;
- révision de la constitution.
Dans le cadre de la légalité, l'UPC est prête à faire toul ce
qui peut dépendre d'elle pour la réalisation de ces mesures.
La Rencontre s'indigne des conditions d'arrestation et
d' emprisonnement du député Owono Mimbo Simon et de
l'invalidation du député Ngué Elie. Une telle politique prati-
quée par le Gouvernement et sa majorité semble marquer le
débutd'éliminationdesélusdel'UPCduParlementcamerou-
nais et tend à faire au Cameroun un régime à parti unique
réalisé aussi bien par la force que par la corruption et la ruse
4) SURLEPLANDEL'EDIFTCATIONECONOMIQUE
DU PAYS.
178
Une action immédiate est indispensable pour le relèvement
économique des Départements troublés, pour la revalorisa-
tion des produits agricoles et des salaires. La Rencontre invite
le Gouvernement de la République et engage le peuple à tout
mettre en oeuvre pour assurer le triomphe du plébiscite qui
aura lieu en février 1961 pour la réunification des deux parties
du Cameroun.L'action du peuple devra se manifester notam-
ment par la collecte des fonds et de tout autre moyen moral et
matériel de solidarité.
179
TABLEAU RECAPITULA TIF DES TENDANCES
CONNUES DE L'UPC AUJOURD'HUI
180
CHRONOLOGIE
1944
- •8 février : Fin de la Conférenée coloniale de Brazzaville
(commencée le 30 janvier).
- IO avril: Arrivée à Douala, venant d'Alger, de M. Gaston
Donnat, Instituteur progressiste français. Le 15, il est nommé
directeur adjoint de l'F.cole Régionale de Yaoundé.
-Juin: Début à Yaoundé de l'expérience des"Cercles d'étu-
des sociales et syndicales", animés par des progressistes
français, dont G. Donnat. Cette expérience s'étendrajusqu 'à
Douala et durera jusqu'en 1946. Les premiers syndicalistes
camerounais sortiront de ces Cercles d'études.
- Décret du 7 août introduisant le droit syndical en Afrique
noire française pour les indigènes («sujets français»).
- 18 décembre: Création de la première centrale syndicale ca-
merounaise: l'Union des Syndicats confédérés du Cameroun
(USCC), affiliée à la CGT française. L' Administration colo-
niale, la hiérarchie catholique et le colonat français se dé-
clarent hostiles à 1'USCC; ·
1945
- 24-25 septembre: Grèves sanglantes de Douala: plusieurs
morts et arrestations.
- 26 septembre : Enlèvement de M. Donnat et de deux autres
progressistes français: Mme Jacquot et M. Ri out. Après avoir
été gardé au secret à Edéa, M. Donnat débarquera un beau
matin à Ebolowa, «affecté» comme directeur du secteur
scolaire du Ntem. Plus tard, il sera expulsé du Cameroun,
après un bref séjour à l'Ecole professionnelle de Douala.
-9 octobre: Création de l'ARCAM par un décret français n°
2317 du 9 octobre 1945.
-Octobre/Novembre: Congrès de la JEUCAFRA à Douala. Il
se termine par la création del 'UNICAFRA.
- 21 octobre: Election de deux députés à l'Assemblée cons-
tituante française. Sont élus : Alexandre Douala Manga Bell
(2e collège) et le Dr. Aujoulat (Ier collège des citoyens
français).
181
1946.
- 21 octobre: Création du RDA à Bamako (orgamsation anli
C-Olonialiste ayant à sa tête Houphouët-Boigny, président et
Gabriel d' Arboussier, secrétaire général).
- 27 octobre: Adoption (referendum) de la constitulion fran-
çaise de la IV République; elle fait du Cameroun un «territoire
associé» de l'Union française.
- 10 décembre: Elections à l'Assemblée nationale française;
les deux candidats présentés par les syndical isces sont sévère-
ment bauus: Kingue Jong et Asa'ale.
-Asa'ale est désigné, pour4 ans.membre du Conseil Econo-
mique et Social à Paris pour le compte de l'USCC/CGT.
-Um Nyobé devient Secrétaire général de l'USCC, après la
défection de Ndounokong et le rapatriement forcé de Donnat
-13 décembre: Le Cameroun entre sous le régime de la tutelle
internationale (Adoption des accords de tutelle par 1'Assem-
blée générale del 'ONU).
1947
-30mars-6 avril: Congrès de l'UNICAFRA à Douala. Scis-
sion. Création du RACAM.Hostilité de 1'Administration
coloniale et de ses satellites.
-Création del' AECF: Association des étudiants camerounais
de France, laquelle deviendra tour à tour AEC et UNEC
(Union Nationale des Etudiants Camerounais).
1948.
- 10 avril : au Café «Chez Sierra» à Bassa: création de 1'UPC
par douze patriotes camerounais, la plupart étant des syndica-
listes.
- 12 avril : Premier dêpot des statuts de 1;UPC à la mairie de
Douala
-6 mai: Fonnation d'un nouveau Bureau del 'UPC à Douala,
au domicile de Baga! Guillaume.
- 14 mai: Dépôt des statuts remaniés del 'UPC à la mairie de
Douala
- 9 juin : L' Administration accuse enfin réception des statuts
182
del'UPCetconsentàlesenregistrer.LeMouvementexistccn
tant qu 'organisation légale contre laquelle l' Administration
ne cache pas son hostilité.
· - 17 juin : L' UPC ajoute à son nom la mention «Section Ca·
merounaisé du RDA»
- 23 juin : A la salle des Fêtes d' Akwa à Douala, première ma-
nifestation publique del 'UPC.
- Novembre: Um Nyobé est porté à la tête de l'UPC en qualité
de Secrétaire général du Mouvement
1949.
- 1-5 janvier à Treichville (banlieued' Abidjan): 2e congrès
interterritorial du RDA: il confirme l'affiliation del 'UPC au
RDA et porte Um Nyobé à la vice-présidence du Rassemble-
ment démocratique africain.
- 20 juin :Création de 1'ESOCAM par l'administrateur fran-
çais d'Eséka ; Bisseck Guillaume, transfuge de l'UPC, est
porté à sa présidence ; il y sera remplacé un an plus tard par
. Pierre Dimala.-
- Première Mission de visite d~ l'ONU au Cameroun.
1950
-LeRDAchanged'orientationàlasuitedesrépressionsayant
entraîné de nombreux morts, notamment en Côte d'ivoire: il
cesse d'être anticoloniaUste el se résigne à collaborer avec
I' Administration coloniale.
- l 0-13 avril : Premier congrès de l 'UPC à Dschang. Le chef
Djoumessi Malhias est porté à la présidence du Mo~vement,
et Um confirmé dans ses fonctions.
- Avri]/mai : Asa' ale abandonne le camp nationaliste et s' al-
lie à l' Administration coloniale; il entrera à l' A TCAM deux
ans plus tard.
1951
- Création du BDC (parti administratif) par le Dr Aujoulat:
ministre français, député, membre de l'ARCAM.
-Jacques NGOMremplace Asa 'aleau Conseil E.conomiquc et
Social à Paris.
183
- 14-17 décembre : Congrès de Kumba, au Cameroun britan-
nique. Première grande rencontre des partisans de la Réunifi-
cation des deux zones.
1952
- 29 septembre : Congrès del 'UPC à Eséka. Moumié est porté
à laprésidencedu Mouvement, en remplacement de Djoumes-
si. Um est confmné dans ses fonctions.
- Création de la JOC et del 'UDEFEC, affiliées à l 'UPC.
- 4 octobre : La direction de l'UPC adresse une demande à
l'ONU pour y envoyer un pétitionnaire. Demande acceptée.
Um est désigné par ses camarades pour effectuer le voyage.
- Protestation du gouverneur et de I' ATCAM, qui dénient à
l'UPC le droit d'aller parler du Cameroun à l'ONU. L' AT-
CAM, alors présidée par le Dr Aujoulat, envoie un long télé-
gramme de protestation dans ce sens à l'ONU.
- l 7décembre: UrnNyobéprendla parole devant la Quatrième
Commission de 1' Assemblée Générale del 'ONU à New York.
L' Administration coloniale y a délégué deux personnes pour
aller lui porter la contradiction : Charles Okala et Alexandre
Douala Manga Bell.
1953.
- Tournées de Um à travers le pays pour rendre compte à tous
les Camerounais de sa mission à l'ONU.
- Novembre/décembre: Seconde intervention de Um Nyobé
à l'ONU, à New York. L'Administration coloniale a envoyé
cette fois, pour lui porter la contradiction, Bisseck Guillaume,
président del 'ESOCAM. ·
1954.
- Tournées de compte rendu du Secrétaire général del ' UPC à
travers le Cameroun.
- Novembre/décembre : Troisième audition de Um à l'ONU.
L'Administration colonialen 'a dépêché personne à New York
pour aller lui porter la contradiction; mais Daniel Kémajou fait
partie de la délégation française à l'ONU (Assemblée géné-
rale).
184
- 29 décembre: Arrivée du gouverneur Roland Pré au Came-
roun : il remplace Soucadaux. Sa mission : casser le Mouve-
ment nationaliste camerounais.
1955
- Mars: Entrée de Um Nyobé dans la clandestinité, à la suite
des provocations juridico-policières organisées par Roland
Pré (Affaire de Gelis).
- Avril : Lettre des Evêques du Cameroun mettant en garde
leurs fidèles contre l'UPC, assimilée au communisme.
- 22 avril: «Proclamation Commune» de l'UPC et des diffé-
rentes organisations nationalistes: JDC et UDEFEC.
- Mai : Le gouverneur Roland Pré prqvoque des émeutes à
Douala, suivies d'une répression .sauvage. Morts, arresta-
tions. Le siège de l'UPC à New Bell ~J,saccagé et réduit en
cendre... .,,. :
- 13 juillet : Décret du gouvernement ffançais prononçant la
dissolution etl'interdictiQn dê l'UPC'ctdcs autres organisa-
tions patriotiques. • ., •
- 8-11 juillet: A Conakry, le Comité dc.Çoordination du RDA
prononce l'exclusion de l'UPC du RDA;
1956 i .
- 23 juin : Loi-cadre autorisant le gou_vemement français à
procéder à toutes sortes de réformes eÎ1 Afrique noire fran-
çaise.
- Juillet: Création du Mouvement d' Action Nationale du Ca-
meroun (MANC).
- Commando Delauney à Bamenda. Sa mission : tuer les di-
rigeants nationalistes- dont le président Moumié - qui y ont
trouvé refuge.
- Création de 1' ALNK.
1957.
- 16 avril: Création de l'<Elat sous tutelle du Cameroun>
(décret français n° 501 du 16 avril 1957).
- IO mai: MBIDA André-Marie est investi Premier ministre
de l'Etat sous tutelle.
185
- Création du «One Kamerun Movement» (branche locale de
l'UPC) par Ndch Ntumazah,à Bamenda
- Expulsion de Moumié et de ses compagnons du Cameroun
britannique. Ils seront accueillis à Khartoum, puis au Caire, à
Accra et à Conakry.
1958
- 18 février : Chute du gouvernement Mbida. Ahmadou
Ahidjo est nommé Premier ministre de l'Etat sous tutelle.
-Mai:LePrcmierministreAhidjo,jusquelàmembreduBDC,
crée son propre parti politique : l'Union Camerounaise.
- 13 mai : Retour du général de Gaulle au pouvoir en France.
- 13 septembre : Assassinat de Ruben Um Nyobé, Secrétaire
général de l'UPC.
- 18 septembre : Grand meeting à J' hôtel Lutétia à Paris à la
mémoire de Um Nyobé.
- 14 octobre: L'ATCAMrendhommageà Um Nyobé.
- Sortie du «maq,uis» de Mayi Matipetde beaucoup d'autres
personnes. Naissance de fait de «1' UPC légale».
- 30décembre :LepremierministreAhidjosigneavec le gou-
vernement français de nombreux accords, dont une conven·
lion militaire demeurée secrète.
-12avril: Electionspartiellesenpays bassa: la liste (de quatre
personnes) conduite par Mayi Matip est plébiscitée. Entrée de
l'UPC légale à l'ATCAM.
- 13 mai: Résolution, 1349 (XIlI) de l'Assemblée générale
des Nations Unies d&:Jarant qu'il n'y aura pas d'élections gé-
nérales au Cameroun français avant la levée de la tutelle et la
proclamation de l'indépendance le Ier janvier 1960.
- Juin: Instauration de l'état d'exception, en vertu de la loi du
27mai1959 instituant l'étatd'alerteet l'étatde mise en garde.
-31 octobre : L' ATCAM,devenueALCAM,accordcdes pou-
voirs spéciaux à Ahidjo pour élaborer les futures institutions
du Cameroun français indépendan~.
1%0
- ler janvier : Proclamation de l'indépendance au Cameroun
186
français.
- 21 février: Referendum constitutionnel: le projet de cons-
titution du Premier ministre Ahidjo est adopté.
- 25 février : Un décret du Premier ministre Ahidjo abroge le
décret français du 13 juillet 1955 prononçant la dissolution de
l'UPC.
- 10 avril: Elections législatives: l'UPC légale fonne un
groupe parlementaire de huit membres à l' Assemblé.e.
- 24 avril : Incendie criminel du quartier Kongo à Douala
- 5 mai : Le Premier ministre Ahidjo devient Président de la
République du Cameroun, élu suivant une procédure spéciale
et exceptionnelle. Asa'ale est nommé Premier ministre.
- Automne: LePremierministre français; Michel Debré-con-
seillé par Foccart-chargele SDECE de supprimer le président
Moumié. .
· - 3 novembre : Moumié meurt à Genève, empoisonné au
thallium par un agent des Services français : William Bech tel.
- 21-23 décembre: A Libamba, l'UPC légale se dote d'un
Bureau National Provisoire chargé de préparer et de convo-
quer le 3e congrès de l'.UPC ,..
- Décembre: A Accra, la direCtion del' UPC en exil se donne
un Secrétariat AdmiJ!Ïstratif chargé ~e l'assister dans l'ac-
complissement de sa tâche. •' ·.
1961
- Mars/avril: Ernest Ouandié rentre au maquis , venant d' Ac-
cra.
- 1er octobre : Réunification partielle des deux Cameroun.
Naissance de la République Fédérale du Cameroun.
- 11 novembre: Ahmadou Ahidjo propose la réunion d'une
table-ronde de tçus les partis. Sa mission : étudier la mise sur
pied d'un grand parti naùonal unifié.
1962
- 22janvier : Dissolution et dispersion, par l'armée, sur l'or-
dre d' Ahidjo, du 3e congrès de l'UPC régulièrement convo-
qué par le BNP.
187
- Ahidjo déclare que son parti, l'UC, est le creuset de l'unité
au sein duquel les autres partis doivent aller se dissoudre. La
table-ronde proposée n'aura pas lieu.
-15 juin: Le Premier Secrétaire Provisoire du BNP,EmaOtu,
démissionne de l'UPC et adhère .à l'UC d'Ahidjo. Il invite
ses camarades à suivre son exemple.
- 23 juin : Arrestation de quatre députés, chefs de partis, qui
s'opposaient à l'idée d'un parti unique. Ils seront condamnés
à de lourdes peines de prison et d'amende.
-Octobre: Création à Accra d'un «Comité Révolutionnke»
parWoungly Massagaetsescompagnons.Son but: s'emparer
de la direction de l'UPC en exil.
1964.
- 16 avril : Mort du vice-président Abel Kingué au Caire.
1966
- 15 mars: Fin tragique d'Osendé Afana et de son maquis.
- Fermeture du Bureau de l 'UPC à Accra, à la suite du coup
d'Etatmilitaire réussi contre Nkrumah.
- 20 septembre : Proclamation officielle du patti unique: le
parti d' Ahidjo, Union Camerounaise, devient parti unique
sous le nom d' <Union Nationale Camerounaise>(UNC).
1969
- 12 juillet : Mort tragique, dans le maquis du «Deuxième
Front», du Dr Mandeng.
- Fin du maquis du Deuxième Front (CR).
1971.
- 15 janvier : Le vice-président Ouandié est fusillé en public
à Bafoussam.
1974
- Création et lancement del 'UPC-MANIDEM par Woungly
Massaga.
1985
- Le Dr Sendé Joseph, au nom de l'UPC, intente un procès
contre l'Etat-RDPC. Il est débouté.
188
1987
-Formation du «Front Démocratique Camerounais», par
l'union de quatre formations politiques: l'UPC «originelle»
de Ntumazah, le Democratic Party, le Parti Socialiste Came-
rounais et l'Organisation Camerounaise de Lutte pour la Dé-
mocratie (OCLD).
1990
- Mars/avril : Affaire Yondo Black.
- 23 novembre : Déclaration des «cinquante» réunis chez le
prince Dika Akwa à Douala. Ils entendent relancer l'UPC.
- 19 décembre: Loi RDPC autorisant la formation des partis
politiques.
1991
- 15 janvier :Résurrection du BNP.
- 12 février : Le gouvernement RDPC reconnaît l'UPC du
prince Dika Akwa.
- Rejet, par le gouvernement RDPC, du dossier de régulari-
sation présenté par le BNP.
- Mars: La base impose la formation d'une «Commission de
réconciliation» de toutes les tendances de 1·~. à laquelle
refuse de participer l 'UPC du prince Dika Akwa.
189
ABRE VIA TIONS
191
Cet ouvrage reproduit par procédé photomécanique
a été imprimé sur les presses
de f'lmprimerie Bussi~re à Saint-Amand (Cher)
en novembre 11)91
•
N° d'impression : 3138.
Dépôt légal : novembre 1991.
Imprimé en Franœ
DEJA PARUS
LE NON DE LA GUINEE A DE GA LLE
par Lansiné KABA
LA MORT DE LUMUMBA ou la Tragédie
ongolaise par Yves BENOT
LE CONGRES DE BAMAKO
ou la Naissance du RDA
par Pierre KIPRE
LES DEPUTES AFRICAINS AU PALAIS
HOUIŒON de 1914 à 1958
p.ir Yves BENOT
LES GRANDES HEURES DE LA FEANF
1• 1r harles DIANE
1 1 S TROIS GLORIEUSES ou la chute de
1 ull><' rt Youlou par Rémy BOUTET
Ill 1 E DIAGNE, premier député africain
p 11 macl y Aly DIENG
1 < llE AUX MILITAIRES AU GA HON
l'>64 par Moïse N'Solé BITEGllE
( 'llUTE DEMODIBO KEITA
1 ,, 1.111i.\la5 A 1 VI
JI.'. N'KRlll\1AIJ cl Il' rn•t· d1• 1'1111111
AfLUIOIJI
CONIDIPOllAll'll
~'U~P.C.
· ~ ~në révo;ution rnanqruée , t
L'U.P.C. (l'union des populations camea·ounaffies ~,.i
l'"lnt. dies partis poltticp1e1 camcroun11is. Il a rilarquè
l'hietoire du Camer01Jtn comme omrune ou~
organi1atioo ne l'avait fcdt avant lui. Pendent ses dt.Y
premières années d'e:Ustence (1948~ 191i8.~ il parvieP.t à ,
oonserwr &Oil unité OOQtre vents ~c marées *°11~ ln
dire~tion de l'incorruptible Ruben Um Nyobé. ~
disp&11ritioo trogiqu'2 de oe chef c>berismaUqµe (lfif*t,
plonr,e le mouvement dans w1 désarroi dont il n'ust ~s
~rv~nu à se remettre. Voilà la tumu!tueu~e hi:rt~"e q«r.
norMt dans oet ouvtag~ Abel Eylnga, juriste cal
polit ogue Cemeroumds. Dans un atyle dépouillé de
tout rtiftœ el de toute grandtloquenoe, avei: dul'J fmts à
1appui, l'out6ltr démontre que depuis 1958 l'une des
activ, tés principeloo consWe pour.ce portlàs~orrPOf1erit
loi· même.
Qu11nd l'U.P.C.sort du maquiiU condamne leH tnûhv'..s
rauié:. au néo~oolonialisme ; q0and l'U.P .c. siège 80
J18rleanent d dénonce les députés fantoches ; qunnd
llU.P.€, se réunit en congn\.s, U fustige aussitN
l'opé etioo de récupération au profit du régfme
«11~égitime• de-Yaoondé. Enfin en 1991, à l'bll!llJ"e da
mulUpu1i11me renaissant, c'est contre l'U.PC. que
l'U.P.C. défend &Gd sigle. Une qpestlon \lfe.11t tout
"8lurellement à l'esprit : La mvolutlon pr6née par
Rn:icm Um Nyobé dans les an...OOs 1950 a~t..eUc &Uelm
&OO ~r.'!atif?