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I Historique
L’émergence de la vente en ligne est directement liée à l’apparition du web au
début des années 1990. Le 11 août 1994, Phil Brandenberger, un habitant de
Philadelphie, passe la première commande en ligne en utilisant un système de
paiement sécurisé par carte bancaire. Le New York Times couvre l’événement
et souligne que « derrière un petit clic pour un individu se cache un grand pas
pour l’économie ». Ce premier achat de 12,48 dollars pour un album de Sting
représente la première pierre d’un édifice qui depuis ne cesse de croître.
En France, le commerce électronique s'est développé tout d'abord sur les
bases du minitel avec des grands noms de la vente par correspondance (VPC)
comme la Redoute ou les 3 suisses.
L'arrivée d'Internet a dans un premier temps induit un modèle d'entreprise
différent5. À la fin des années 1990, ce modèle économique est rendu célèbre
par Amazon, EBay et AOL, des sociétés profitant d'une bulle des
capitalisations boursières des jeunes sociétés sans équivalent dans l'histoire,
qui finit en krach, phénomène touchant aussi des nombreuses petites sociétés
de biotechnologies.
Le Parlement européen et le Conseil ont adopté le 8 juin 2000 une directive
européenne sur le commerce électronique (Directive 2000/31/CE du Parlement
européen et du Conseil relative à certains aspects juridiques des services de la
société de l’information, et notamment du commerce électronique, dans le
marché intérieur). Celle-ci a été transposée en France par la loi pour la
confiance dans l'économie numérique de 2004. Ce cadre juridique français
concernant la collecte d’informations nominatives destinées à la prospection
commerciale est lourd. En effet, les dérogations au principe de consentement
préalable sont extrêmement restrictives pour prospecter les particuliers et les
professionnels par courrier électronique. Pour respecter cette loi, les vendeurs
de fichiers ont souvent recours à des prestataires localisés en dehors du
territoire national puisque la loi française ne s’y applique pas.
L'arrivée de la téléphonie mobile a introduit une nouvelle rupture, avec une
tarification quantitative à la donnée, on parle aussi de « m-commerce ».
En 2017, le rapport « Baromètre du numérique » du CREDOC indique ainsi que
61 % des Français ont effectué au moins un achat en ligne dans l’année.
L’étude indique également que cette proportion a plus que doublée en passant
de 11 % à 61 % entre 2003 et 2017. Depuis 2013 la majorité (>50 %) des
français effectuent des achats en ligne.
banque en ligne ;
assurance en ligne ;
presse en ligne.
radio en ligne.
TV/ film en ligne .
III Commerce électronique transfrontalier
Lors de la mondialisation, l'internet est devenu un vecteur formidable du
commerce électronique. Pourtant, les questions relatives à l'achat de produits
à l'étranger révèlent des difficultés, notamment en cas de litige.
Les pays européens doivent pour leur part transcrire dans leurs législations
nationales les directives touchant ce domaine, ce qui rendra homogène les
règles applicables entre chaque pays de l'Union européenne.
Dans le cadre du B2C et lorsqu'un achat a lieu en dehors de l'Union
européenne, il convient d'être prudent, de savoir avec qui l'on fait affaire, et de
bien connaître les conditions de la vente. En cas de litige grave, le seul recours
pourrait être le dépôt d'une plainte et dans le pays de l'acheteur, et dans le
pays du vendeur. Le droit français protège les consommateurs en indiquant
qu'un acheteur ne saurait être privé de son droit à déposer plainte dans son
pays de résidence.
Il semble qu'il vaille mieux aussi avoir des notions du droit du pays dans lequel
se situe le vendeur.
Lorsqu'il s'agit de B2B, le droit de la consommation laisse plutôt la place au
droit du commerce international.
Quand un produit est acheté à l'étranger, les droits de douane et la TVA (ou
son équivalent) sont à acquitter, comme si le produit était acheté sur le sol
national.
En pratique :
IV Conséquences spatiales
Le commerce électronique est un phénomène récent en pleine évolution ; il est
donc difficile d'en appréhender les conséquences spatiales directes. Les
commerces de proximité notamment dans les centres-ville, déjà touchés de
plein fouet par le développement des centres commerciaux et hypermarchés,
craignent un impact direct de cette nouvelle forme d'achat sur leur activité.
Cette crainte semble pour l'instant épargner les commerces alimentaires.
Ainsi, on constate lors des enquêtes nationales sur la mobilité des Français
que les lieux et les déplacements pour les achats courants (particulièrement
alimentaires) ont très peu évolué .
Les conséquences spatiales du développement de commerce électronique
restent au stade d'hypothèse. Trois scénarios pourraient être imaginés: un
renforcement des commerces en périphérie au détriment des centre-ville
(phénomène Edge city), au contraire un réinvestissement des centre-ville, ou
finalement une redistribution dans le territoire des activités commerciales qui
ferait disparaître le schéma classique centre-ville/périphérie.