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Dedicaces
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Introduction générale :
Dépourvues de moyens de protections sûrs, les opérateurs du commerce international ont
recours à l’assurance pour la défense de leurs créances L’assurance est un contrat aux
termes duquel l’assuré se fait promettre, moyennant une rémunération une prestation par
l’assureur en cas de réalisation du risque.
Cette définition de la notion d’assurance est insuffisante car elle ne fait que déplacer le
risque moyennant rémunération sur la tête de l’assureur. Une autre définition plus
technique a été proposée. L’assurance se définit comme une opération qui consiste à mettre
en commun, au sein d’une entreprise regroupant une multitude d’assurés, tous les risques et
toutes les cotisations ; ces dernières permettant le règlement des sinistres.
Cependant, tout le long de la chaîne logistique du commerce international, tous les risques
énumérés, tous ne sont pas assurables. Seuls les risques spécifiques à l’exportation sont
assurables.
* L’objectif principal de toute transaction de vente à l’échèle mondiale est d’échanger des
biens ou des services contre de l’argent. Néanmoins, il y a toujours un risque que le vendeur
ou bien l’acheteur ne puisse pas remplir sa part du contrat. Ce revirement peut être
intentionnel ou complètement hors du contrôle des parties.
Le commerce international comporte de nombreux risques qui freinent principalement sa
progression. La distance géographique et culturelle ne constitue qu'une des causes
explicatives. L'importateur et l'exportateur sont confrontés à de nombreux risques dans la
gestion de leurs opérations du commerce international. Ces risques peuvent être liés aux
modes de financement du commerce international, aux opérations de change, ou encore aux
risques de non-paiement.
A cet effet, et afin de se protéger contre tous ces risques il appartient à l'importateur et à
l'exportateur de se prémunir contre ces risques par tous les moyens dont il dispose.
Ainsi, pour plus de sécurité, certaines clauses doivent être reprisent dans le contrat telles
celles relatives aux garanties. Ces dernières sont destinées à procurer une sécurité aux
intervenants.
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La problématique : Quels sont les apports des moyens d’assurance dans la gestion optimisée
des différents risques relatifs au développement du commerce international ?
1-Définition de l’assurance :
Un moyen permettant à une personne appelée (l’assuré) de gérer les risques et de bénéficier
du secours de l’assureur en cas de survenance d’un sinistre. En souscrivant à une assurance,
vous transférez le cout d’une perte potentielle à une compagnie d’assurance en échange
d’une somme d’argent appelée (prime) ou (cotisation) que l’assuré est tenu de verser selon les
conditions et termes du contrat.
Un système qui permet de prémunir un individu, une association ou une entreprise contre les
conséquences financières et économiques liées à la survenance d’un risque (événement
aléatoire) particulier. Le moyen mis en œuvre par les organismes d’assurance pour les
prémunir contre ce risque est de les associer à une communauté de personnes (les assurés),
qui cotise pour être en mesure d’indemniser ceux parmi ses membres qui subiraient des
dommages matériels ou corporels en cas de réalisation du risque.
Un mécanisme de partage du risque qui permet aux personnes et entreprises ayant subi une
perte d’être partiellement dédommagées. Différentes disciplines scientifiques d’intéressent à
l’assurance en focalisant leur analyse sur des facettes différentes :
Vu par les économistes : l’assurance es un mécanismes qui permet aux acteurs ayant une
aversion pour les pertes de transférer la composante financière d’un risque vers un ensemble
d’acteurs, plus importants en taille, pouvant jouer « jeu des grands nombre » et donc pouvant
adopter une attitude plus neutre face au risque.
Vu par les chercheurs en science politique : l’assurance est décrite comme une technologie
sociale de justice ; un instrument utilisé pour permettre la sécurité sociale.IL permet de
s’éloigner d’une approche des risques basée sur l’imputation des responsabilités pour les
accidents pour aller vers une approche de mutualisation, basée sur la solidarité et la réparation
des dommages.
Vu par les chercheurs en gestion des risques : les assureurs spécialisés dans les risques
industriels collectent quantité de données sur les facteurs qui sont corrélés à l’occurrence
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d’accidents, et peuvent ainsi développer des modèles prédictifs de la probabilité et la gravité
des pertes liées à l’activité industrielle .Ils emploient des ingénieurs et conseillers qui peuvent
aider les entreprises par leurs connaissances sur certaines catégories des risques.
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notamment grâce à certaines incitations fiscales en destination des souscripteurs. Cette
collecte représente un filet de sécurité » inestimable aux jeunes générations d’aujourd’hui qui
préparent leurs vieux jours
d/ L’assurance remplit une fonction de crédit :Elle facilite en premier lieu le crédit pour
l’assuré en renforçant les garanties qu’il offre à ses créanciers Ainsi un débiteur hypothécaire
est pratiquement obligé, par une clause de style d’assurer contre l’incendie , l’immeuble
hypothèque afin de donner à son créancier la certitude d’être indemnisé au cas où
l’immeuble serait détruit par le feu.
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l’assurance des locaux commerciaux .l’assurance professionnelle automobile et
quant à elle obligatoire lorsque l’entreprise à la disposition d ses salariés des
véhicules professionnelles de plus de cinq ans.
c/l’assurance des stocks de l’entreprise : l’assurance de stocks ne figure pas parmi
les assurances obligatoires. L’assurance stockage permet de garantir les pertes et
dommages occasionnés à l’entreprise sur les matières premières et les
marchandises. Cette garantie est particulièrement adaptée à l’entreprise spécialisée
dans l’import, l’export, la distribution ou la transformation.
d/ assurer les locaux professionnelles : Un local professionnel exposé à nombreux
risques : inondation, incendie dégât des eaux. L’assurance des locaux de l’entreprise
contre des dates endommages involontaires, tels que des catastrophes naturelles. Le
dédommagement versé par la compagnie d’assurance permet à l’entrepreneur de
reprendre ses activités.
e/ assurer la perte d’exploitation suite à un sinistre : L’assurance perte
d’exploitation couvre les frais nécessaires au redémarrage des activités après un
sinistre. Cette assurance généralement inclus dans l’assurance multirisque, permet
d’assurer la continuité des activités de l’entreprise. L’assurance perte d’exploitation
permet de compenser la perte du chiffre d’affaires. Ce type d’assurance n’est pas
obligatoire mais vivement recommandée pour toutes les entreprises dont le local, le
matériel ou le stock
f/ assurer les personnes ; les salariés, les dirigeants : Le chef d’entreprise est ainsi
tenu de souscrire au régime de la sécurité sociale des indépendants .la souscription
d’un régime complémentaire de retraite est également parfois obligatoire. Il existe
également une assurance (homme clé) .Elle reste conclue lorsque la présence d’un
salarié ou d’un dirigeant est indispensable à la continuité de l’exploitation de
l’entreprise ; car cette personne possédé une compétence particulière .Elle vise à
protéger l’entreprise contre la disparition soudaine et préjudiciable de cette
personne.
Dans le jargon des assurances, un risque est un évènement incertain qui pourrait se
produire indépendamment de la volonté de l’assuré , il peut s’agir d’un évènement
dont on craint les conséquences financières ( un accident de la route…) , mais il se
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peut également que ce soit un évènement positif( avoir atteint l’Age de la
retraite).l’assureur peut déterminer les limites dans lesquelles il accepte découvrir le
risque.IL peut déterminer notamment les cas dans lesquels il ne souhaite pas
intervenir
L’évaluation de cette prime permet de calculer le montant que les assurés devant
verser pour une période donnée. Des évaluations statistiques permettent d’effectuer
cette évaluation, il peut s’agir par exemple de technique du scoring. La sinistralité
peut être divisée en différentes parties, qui sont évaluées de manière indépendante.
Il s’agit de la probabilité d’un sinistre normal, du cout d’un sinistre normal, de la
probabilité d’un sinistre grave, du cout d’un sinistre grave. Les sinistres graves
sont ceux qui nécessitent des montants important
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Section 1 : Les risques liés aux opérations du commerce extérieur
Le financement des exportations peut être opéré soit par un crédit acheteur soit par crédit
fournisseur. Les risques sont donc plus au moins important, pour l’un et l’autre des opérateurs
du commerce extérieur selon le mode de financement.
1.1 Les risques associés au crédit acheteur
Il existe deux types de risques associés au crédit acheteur.
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Annulation arbitraire de la commande ou modification ; dans ce cas-là, le fournisseur assume
le risque de fabrication et il se trouve avoir engagé des dépenses qui ne pourront être
récupérées de l'acheteur ni par la vente à un autre utilisateur.
1-1-2 Le risque de crédit
Ce risque apparait après l'expédition de la commande dont le client est défaillant pour une
partie ou la totalité de sa dette.
1-1-3Le risque d'insolvabilité
Ce risque résulte de l'insolvabilité du débiteur c'est-à-dire l'incapacité de ce dernier de
rembourser les fonds empruntés auprès d'un banquier qui est lui-même débiteur à l'égard des
déposants.
1-3 Les risques liés au financement des importations
Les risques associés à une opération d'importation sont généralement dus à deux types de
financement : la remise documentaire et le crédit documentaire.
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Risque pour la banque du vendeur
En cas de simple notification, la banque doit faire attention en examinant les documents avant
de les transmettre, en revanche, en cas de confirmation, la banque engage directement sa
responsabilité, d'un point de vue financier, elle couvre le risque d'insolvabilité de la banque
émettrice, dans la situation de conformité des documents, elle devra payer le vendeur.
1-3-2Les risques associés au crédit documentaire
Dans une opération de crédit documentaire, chaque intervenant est exposé à un certain
nombre de risques :
Le risque pris par la banque émettrice
La banque s'engage à régler des documents qui sont en conformité avec la demande initiale,
quelle que soit la situation financière de son client. Elle couvre ainsi le risque d'insolvabilité
de son client.
Le risque pris par la banque du vendeur (notificatrice)
En cas de simple notification, la banque doit faire diligence en examinant les
documents avant de les transmettre, en notant les éventuelles réserves. Cela étant, elle
n'a pas d'obligation absolue de vérification. Son risque financier est donc nul dans la
mesure où le crédit reste payable aux caisses de la banque émettrice sur laquelle
repose le risque final
Risque pris par l'importateur
Pour l'acheteur, le risque est lié à la conformité de la marchandise. Le règlement étant basé sur
la conformité des documents, des produits en apparence conformes peuvent s'avérer de qualité
inférieure.
Risque pris par l’exportateur
Le risque que peut supporter l'exportateur est le risque de nom paiement, qui résulte de
l'insolvabilité de la banque émettrice ou notificatrice, ou dans le cas où l'importateur
n'accomplit pas son engagement de paiement.
Les risques associés aux opérations de change
Les entreprises sont confrontées au risque de change dès qu’elles effectuent des opérations
commerciales avec l’étranger, importation et exportation, soit des opérations financières,
transfert de fonds.
1-3 Définition du risque de change
Il se définit comme un risque associé à toute transaction sensible aux variations de la valeur
d’une monnaie par rapport à une autre. Son évaluation et les couvertures associées sont
fonction de la devise de règlement (certaines devises sont plus volatiles que d’autres), de la
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durée de l’exposition (quelques jours, quelques mois voire plusieurs années) et de la nature de
l’opération (exportations, importations, investissements, recettes sur investissements).
1-4-1 La position de change
La notion de risque de change est fortement liée à la notion de position de change. Elle
correspond à la différence entre les devises possédées (ou à recevoir) et les devises dues (ou à
livrer). Ainsi si les dettes l’emportent sur les créances, on dit que la position est courte (short),
à l’inverse on dira que la position est longue (long).
On distingue deux postions de change : la position de change de transaction et la position de
change de consolidation.
1-4-2La position de change de transaction
Elle se matérialise dans les modifications de la contre-valeur en monnaie locale des flux de
recettes/règlements libellés en devise étrangère. Le risque de change qui en résulte se
matérialise par des gains ou pertes réalisés au moment de la conversion en monnaie locale.
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Le risque de change financier
Le risque de change financier est engendré du fait que les activités financières concernant les
prêt ou les emprunts soient libellées en devises étrangères, assumé par le préteur lors de la
dépréciation de ka devise étrangère par rapport à la monnaies nationale et par l’emprunteur
dans le cas contraire ou la devise étrangère s’apprécie.
Le risque de change économique
Le risque de change économique correspond aux conséquences des mouvements de change
sur la valeur de l'entreprise et sur sa situation par rapport à ses concurrents. Et cela peut se
traduire par « le risque de perte de compétitivité9 »c’est-à-dire, une variation des taux de
change par rapport à une devise étrangère peut affecter le prix des produits en les rendant plus
ou moins chers pour les acheteurs étrangers. De même une variation positive ou négative des
cours de change peut faire fluctuer le prix des importations des matières premières, affectant
de la sorte le cout de revient des produits finaux, d’où une perte de compétitivité.
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Il est indépendant des caractéristiques propres du partenaire commercial (client, fournisseur)
mais bien lié à l'environnement dans lequel s'effectue la transaction. On distingue plusieurs
types de risque pays qui sont :
Le risque politique
Il s’agit des guerres, des émeutes, des révolutions, des actes ou des décisions d’un
gouvernement faisant obstacle à l’exécution d’un contrat. Les évènements peuvent se dérouler
aussi bien dans le pays d’importation que dans un pays tiers.
Le risque de carence de l’acheteur public
L’assureur crédit traite ce risque en risque politique que l’acheteur renonce à sa commande
avant livraison ou qu’il fasse défaut dans le paiement de sa dette.
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Ce risque est parfois ignoré ou sous-évalué. Il est malheureusement souvent détecté lors de
contentieux ou de conflits liés à des contrats de vente, de représentation, de cession de
transfert de savoir-faire. Exemples :
Le droit des contrats : contrat de vente, de transfert de technologie, de représentation.
Le droit social : législation sociale des expatriés, droit du travail dans le pays
d’implantation.
Le droit commercial et des sociétés : nationalité des sociétés, obligation d’un
partenariat local, obligation de recruter des dirigeants locaux, législation en matière de
contrat commercial (règles, obligations).
Le droit de la propriété industrielle : brevets, marques, licences dessins et modèles…
En fait, l’entreprise qui agit à l’international ne bénéficie pas d’un droit international
Unifié, en raison de la souveraineté des États et d’autre part, il n’existe pas de
juridiction supranationale qui lui permette d’évoluer dans un contexte juridique
unique. C’est bien là que réside le risque juridique.
1.5.4. Le risque technologique
Il est propre aux activités industrielles. Un procédé de fabrication ou une technologie adoptée
par une entreprise peuvent se trouver opposés à d’autres options industrielles et mettre
l’industriel en dehors du marché.
1.5.5. Le risque commercial
C’est principalement l’incapacité financière temporaire ou définitive de l’acheteur à payer le
montant de la transaction qu’il s’était engagé à régler dans les délais convenus. Ce peut
également un litige portant sur la qualité des marchandises ou la non-exécution d’une des
clauses du contrat, que cette contestation soit fondée ou non. Les causes de défaillances
peuvent être également liés à la conjoncture économique mais aussi à la mauvaise gestion et à
l’absence d’une politique de préventions des risques. Il ressort, cependant, que la crise de
trésorerie est donnée comme une première cause de défaillance, suivie de près par la réduction
des marges et de la rentabilité.
L’entreprise exportatrice st donc face à un risque important puisqu’elle est exposée elle-même
à un risque de rupture de trésorerie par défaut de paiement de ses clients. Et compte tenu du
poids du poste client dans le bilan de l’entreprise, le risque de non-paiement est plus que
jamais menaçant.
1.5.6. Le risque concurrentiel
Le principal risque concurrentiel pour une entreprise est la copie de leurs produits ou de leurs
composants par la concurrence étrangère. Ces concurrents n’ont pas à supporter les coûts de
développement des produits et les fabriquent souvent à moindres frais. Ils font pression sur les
prix sur les marchés étrangers, ce qui réduit les marges de l’entreprise exportatrice.
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Le risque concurrentiel est aussi la perte du savoir-faire lorsqu’un représentant part chez un
concurrent, l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché, et, le risque qu’une petite
entreprise soit reprise par un concurrent plus important.
1.5.7. Les Risques liés aux produits
Dans les activités d’exportation, les risques liés aux produits surviennent lorsque, sur les
marchés étrangers, les produits répondent à des exigences très variées et qu’ils doivent
fonctionner dans des conditions les plus diverses. Les conditions climatiques et le maniement
du produit peuvent forte- ment affecter ses fonctions. Malgré tout, l’entreprise doit garantir
que son produit fonctionne parfaitement chez le client et intervenir si ce n’est pas le cas. Des
disfonctionnements peuvent entraîner le remplacement du produit, des réparations sur place,
voire engager la responsabilité de l’entreprise et influer sensiblement sur le succès des
opérations d’exportation.
1.5.8. Le risque lié à la distribution
Lors du transport de marchandises, un retard peut être dû à des formalités douanières
fastidieuses ou des documents incomplets. Les produits peuvent être endommagés ou perdus
en cours de route. Des livraisons peuvent être erronées ou incomplètes. Tous ces cas de figure
occasionnent des coûts supplémentaires et nuisent à la réputation de l’entreprise exportatrice.
En matière de commerce il existe souvent plusieurs risques difficiles à éviter ou à éliminer et
ça en raison de la différence d’objectifs à réaliser entre importateur et exportateur.la banque
doit faire face à tout risque influant sur son activité. Cela consiste à gérer et à couvrir ces
risques par la mise en place de plusieurs garanties.
Section 2 : Méthodes d’évaluation et de gestion des différents types de
risques
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développer des systèmes de soutien adéquats pour s’assurer de l’efficacité de leur marketing,
du recrutement de leur personnel, de leur gestion financière internationale et de leur logistique
internationale. Si une entreprise parvient à mettre en place de telles stratégies pour établir et
développer sa politique, on peut s’attendre à ce qu’elle acquiert un avantage concurrentiel sur
le marché mondial.
2.1) Gestion du risque politique :
Pour les firmes internationales, la réduction du risque politique peut passer par une intégration
complète dans les structures économiques du pays d’accueil. Dans certains cas, les citoyens
du pays d’accueil ont manifesté leur désapprobation, affirmant se sentir simplement exploités
par les activités de firmes étrangères. Afin de pallier une telle critique, la firme étrangère peut
confier des postes aux nationaux, et s’impliquer généreusement dans les activités des
organisations charitables locales. En outre, en établissant des partenariats par l’ouverture de
leur capital aux nationaux, les firmes étrangères peuvent par-là démontrer leur volonté de
transférer leur expertise et leurs profits aux citoyens locaux. Les firmes internationales
peuvent à présent prendre des polices d’assurance contre le risque de pertes découlant d’un
haut niveau de risque politique. Une telle assurance peut couvrir le risque d’inconvertibilité
des devises (l’impossibilité de convertir les profits libellés en monnaie locale) ; le risque
d’expropriation (la perte de la propriété sur l’investissement réalisé dans le pays, du fait de
l’expropriation, de la confiscation, ou de la nationalisation des actifs de l’entreprise par le
gouvernement locale) ; le risque de violence politique (la perte des actifs de la firme en raison
d’une guerre, de terrorisme, de sabotage, etc.). Ce type d’assurance couvre les pertes
courantes et non le manque à gagner, mais pourrait à l’avenir être un facteur déterminant dans
la décision d’investissement à l’étranger d’une société. Aussi, Pour évaluer le risque politique
encouru par une entreprise, il est donc nécessaire :
1- De comprendre de quelle manière un risque politique peut se matérialiser.
2- D’évaluer la probabilité d’occurrence de chaque facteur de risque
3- De mesurer l’impact de ce risque sur la création de la valeur pour l’actionnaire.
Pour une entreprise, il est essentiel de bien comprendre la manière dont un risque peut se
matérialiser. On trouvera ci-après quelques exemples de matérialisations de risque-pays (ou
risque politique) pour une entreprise :
Perte du contrôle des opérations : associé par exemple à une décision d’expropriation
ou de nationalisation prise par le gouvernement du pays où la filiale est implantée.
Blocage des fonds : Du fait de restriction sur les mouvements de capitaux,
d’interdiction portant sur le rapatriement des bénéfices réalisés localement…Pour la
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firme multinationale ce risque ne sera pas le même si son investissement initial était
marginal ou significatif au regard de ses capacités globales d’investissement.
2.2 : Gestion du risque de change :
Une entreprise se trouve exposée au risque de change à l’occasion d’une transaction
commerciale ou financière effectuée dans une autre monnaie que sa monnaie nationale. En
effet plusieurs raisons obligent les entreprises à prendre en considération la gestion de leur
risque de change. Les principales sont la mondialisation de l’économie et l’interdépendance
des marchés. Les fluctuations monétaires vont alors avoir sur cette transaction une incidence
qui peut être favorable, défavorable ou encore nulle.
Il est indéniable que la gestion du risque de change doit être confiée au trésorier et au
directeur financier. Cela ne doit cependant signifier que les autres départements de
l’entreprise qui se trouvent en effet partie prenante à la naissance du risque, ne doivent pas
contribuer à sa gestion. Le secteur commercial en particulier doit intégrer la dimension
change dans son activité, avant de passer des commandes, d’établir des catalogues sur
lesquels figurent des prix en devises, de répondre aux appels d’offres ou encore avant
d’établir des prévisions de chiffre d’affaires avec l’étranger. Le département « comptabilité »
ne doit pas non plus seulement subir le mouvement et enregistrer les opérations à des cours
sans rapport avec les prix du marché.
Il appartient au trésorier de jouer le rôle de coordination et de mettre en place dans un premier
temps un système d’information de gestion. Pour pouvoir bien gérer le risque de change, le
trésorier doit d’abord le connaitre et donc en organiser le recensement vers un centre de
décision. Dans un deuxième temps et bien avant de décrire les moyens mis à sa disposition
pour couvrir le risque de change, il doit être capable de le mesurer en élaborant une position
globale de change, c'est-à-dire un outil opérationnel de gestion des flux et des risques
financiers au sein du service de trésorerie. Les entreprises actives à l’étranger, notamment les
multinationales d’envergure planétaire, préfèrent souvent une gestion centralisée des devises
dans un service de trésorerie afin de mieux cerner les flux de paiements et de recettes dans les
différentes monnaies ainsi que les risques y afférents.
La mise en place d’un système d’information de gestion :
L’objectif premier du trésorier est de disposer d’informations précises et complètes sur
l’exposition de l’entreprise au risque de change et d’être averti de son évolution quasiment en
temps réel. Un système d’information de gestion performant nécessite un circuit
d’information interne et externe satisfaisant.
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1. Externe d’une part, car il s’agit évidemment de connaitre ses principaux
interlocuteurs (les banques, les clients, les fournisseurs et les concurrents) et leur
politique de change. Quant à la connaissance des marchés financiers, le trésorier
dispose de systèmes plus formalisés.
2. Interne à l’entreprise d’autre part, mais externe au service de trésorerie. Il s’agit
d’automatiser la collecte d’informations quelque soient le degré et la probabilité de
réalisation des opérations concernées auprès de services divers (direction générale,
services commerciaux, achat, marketing, comptabilité…).
*Les entreprises exposées au risque de change de transaction ont tout intérêt à étudier les
possibilités de couverture de ce risque. Il faut cependant noter que le recours aux outils de
couverture comporte un coût qui va venir en diminution de la marge globale de l’entreprise.
Chaque société doit étudier l’intérêt d’une couverture et retenir l’outil le plus adéquat à sa
situation. Trois techniques principales sont à la disposition de l’entreprise :
le contrat à terme : Cet outil permet de fixer dès aujourd’hui le prix d’achat ou de
vente d’un bien libellé en devise. Le recours aux contrats à terme permet d’éliminer
entièrement le risque de change de transaction. En revanche, le recours à ce type d’un
outil limite toutes les possibilités de bénéficier d’une évolution favorable du cours de
change (on est sûr de ne pas subir de perte de change mais on n’est certain de ne pas
réaliser de gains de change).
L’option de change : cet outil est plus souple que le contrat à terme. Il permet à
l’entreprise de se protéger contre un risque de perte de change tout en se réservant la
possibilité de bénéficier d’une évolution favorable du cours de change. La contrepartie
de cette souplesse est le coût. Les couvertures faisant appel à des options de change
sont généralement plus coûteuses, pour l’entreprise, que celles qui utilisent de contrats
à terme.
Le swap de change : Un swap peut se définir comme étant un accord entre deux
parties qui s’entendent pour procéder à un échange d’actif. Il en découle ainsi que
c’est une forme d’arrangement qui consiste à effectuer une transaction à double sens
d’actifs financiers. Ce type de contrat peut ainsi être assimilé à un contrat de vente
mais dans le cadre duquel la contrepartie n’est pas financière mais se matérialise à
travers un autre actif financier.
2.3) Gestion du risque du taux d’intérêt
La mondialisation des économies, la globalisation des transactions commerciales et des
échanges commerciaux, l’expansion des activités, le financement des entreprises et
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l’ouverture des marchés ont influé une nouvelle dynamique dans le monde des affaires, et
les entreprises ont un souci permanent ; celui de réaliser des profits, d’être
concurrentielles tant à l’international qu’un niveau local.
Elles sont amenées à lever des capitaux, effectuer des placements, réaliser des emprunts et
également opérer avec des partenaires étrangers, ce qui les exposent à un risque de taux
d’intérêt qui est le risque de dévalorisation du patrimoine ou de diminution des revenus
d’un agent économique due aux variations de taux d’intérêt.
Une fois identifié et mesuré, le risque de taux d’intérêt est un concept dynamique qui doit
être géré de manière prévisionnelle, c’est-à-dire sur la base des anticipations du
gestionnaire du risque.
*Les instruments financiers de la couverture du risque du taux d’intérêt :
C’est une vaste palette d’instruments financiers permettant la couverture du risque de taux
qui s’offre désormais au trésorier.
Les contrats d’échange de taux : swaps
Un contrat de swap consiste à échanger un taux d’intérêt contre un autre pour une durée
convenue à l’avance : un taux fixe contre un taux variable, un taux variable contre un taux
fixe, ou encore un index de référence contre un autre index de référence (à noter que les
échanges de taux fixe contre taux fixe sont interdits par la réglementation). Cet échange
peut courir sur toute la durée résiduelle du ou des prêts couverts ou sur une partie de celle-
ci.
Un contrat de swap peut être utilisé par une entreprise pour restructurer son endettement :
par exemple, la société est endettée à taux fixe et anticipe une baisse des taux d’intérêt :
elle conclura un swap par lequel elle échangera son taux fixe contre un taux variable ; si,
au contraire, elle est endettée à taux variable et qu’elle anticipe une hausse des taux
d’intérêt, elle conclura un swap par lequel elle échangera son taux variable contre un taux
fixe.
L’opération de swap « taux fixe contre taux variable »permet donc à l’entreprise de figer
le coût de son emprunt, quelle que soit l’évolution ultérieure des taux d’intérêts. Si
l’évolution des taux d’intérêt est conforme à ses anticipations, cela lui permet de
bénéficier d’une réelle protection. En revanche, si elle s’est trompée dans ses
anticipations, elle se prive du gain lié à une éventuelle baisse des taux.
Mécanisme du swap de taux d’intérêt
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Il est rare que deux agents économiques qui envisagent de procéder à un emprunt aient
accès aux marchés dans des conditions identiques de taux et de durée, ne serait-ce que par
leur différence de surface financière ou d’endettement.
Ainsi, un agent A peut facilement se procurer une ressource X dans une devise donnée
pour une certaine durée, à un certain taux ; par contre, il peut avoir accès, à des conditions
moins avantageuses, à une ressource Y d’un certain montant, dans la même devise pour
une même durée mais cette fois ci sur une autre base de taux.
Parallèlement un autre agent peut se trouver dans la situation inverse.
Si l’agent a besoin de la ressource que peut se procurer plus aisément B et
réciproquement. Il parait opportun que A et B se rencontrent et se mettent d’accord pour
que :
A emprunte la ressource X sur le marché et la prête à B.
B emprunte la ressource Y sur le marché et la prête à A.
Un swap de taux d’intérêt est un échange structuré de deux flux d’intérêt distincts entre
parties.
2.4) Gestion du risque de livraison ou de transport :
Le risque de livraison est l’un des deux principaux risques spécifiques du commerce
international. Il comprend tous les risques associés à la livraison de produits sur grande
distance.
-Risque de non-conformité du produit avec la commande initiale
-Risque de dégradation ou de détérioration du fait du transport
-Risque de non acceptation du produit au moment de l’entrée dans le territoire national de
l’acheteur.
Pour gérer ces différents types de risques, la pratique du commerce international a permis
d’élaborer progressivement tout un processus de documentation qui permet de déterminer
les responsabilités des différents acteurs et notamment les liens entre acheteurs, vendeurs,
autorités administratives et transporteurs. Par ailleurs, des conventions internationales
appelées incoterms déterminent le rôle, le partage des responsabilités et des coûts de
transports entre l’acheteur et le vendeur.
La mention de l’un de ces incoterms sur un contrat de vente suffit à clarifier les
responsabilités relatives au transport des marchandises.
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CHAPITRE 2 : L’assurance dans les opérations du commerce
international
1. Assurance-foire :
l’assurance foire a pour objet permettre aux entreprises de participer à des foires et
expositions commerciales à l’étranger et de bénéficier d’une assurance contre la
perte pouvant résulter de l’insuccès de leur action commerciale.
Le remboursement ne peut excéder 50% du montant des dépenses agréées et
engagées.
Elle est déstinée principalement aux entreprises ou groupements d’entreprises
industrielles, commerciales et de services qui projettent d’établir ou de développer
un courant d’affaires à l’international.
Elle couvre :
Les frais de location et d'aménagement du stand ;
Les frais de transport des articles exposés ;
Les frais d'emballage des articles présentés ;
Les frais de voyage du personnel représentant l'entreprise ;
Les frais de séjour des délégués à la manifestation ;
Les frais d'assurance du personnel et des articles exposés ;
Les frais de publicité.
2. Assurance – prospection :
*Cette Assurance prend en charge une partie des frais de prospection engagés par
l’entreprise qui n’ont pu être amortis par un niveau suffisant de ventes sur la zone
géographique couverte.
* L’entreprise reçoit une avance à hauteur de 50 % du budget garanti dès la signature
du contrat. Au-delà d’un seuil minimum de 30 % du montant perçu, cette avance sera
ensuite remboursée graduellement en fonction du chiffre d’affaires généré dans les
pays couverts ou prise en charge par l’Etat si le succès n’est pas avéré.
3. Assurance-crédit :
Cette assurance garantit l'exportateur, suivant les termes du contrat passé avec son
débiteur et dans le respect des clauses de la police d'assurance, contre le risque de
non recouvrement de sa créance du fait d’un risque politique, monétaire, d'une
catastrophe ou d'un risque commercial ordinaire ou extraordinaire. . On distingue
~ 24 ~
particulièrement la garantie des contrats commerciaux, la garantie des biens
immatériels, la garantie des prestations de service et la garantie des cautions. Le
montant garanti ne peut excéder 90% du total de la créance assurée.
ƒ La couverture globale :
Toutes les opérations réalisées avec des acheteurs publics doivent être couvertes en totalité.
ƒ La couverture partielle :
L'exportateur doit demander la couverture d'au moins 50% de son chiffre d'affaires à l'export.
L’assurance-crédit est une forme d’assurance accessible à toutes les sociétés, quelles que
soient leurs tailles et leurs activités. Pour booster son activité, une entreprise doit vendre à
~ 25 ~
crédit. Certes, l’exportation représente une grande opportunité mais les enjeux sont majeurs.
Pour réussir dans le monde international, elle doit s’adapter aux besoins de ses clients.
Prévenir contre les impayés : dans ce cas, elle va analyser la solvabilité des nouveaux
prospects et des clients et faire un suivi financier
Effectuer le recouvrement : l’assureur a également pour tâche de réaliser le
recouvrement en cas de besoin, à l’amiable ou judiciaire. Toutes les dépenses liées à
cette étape sont à la charge de l’expert
Indemniser l’entreprise : en cas d’impayé, c’est l’assureur qui va payer la somme due,
à la limite de 90% du montant total HT.
* À l’évidence, tous les contrats d’assurance-crédit ne se valent pas puisque les couvertures
proposées ne sont pas les mêmes. De ce fait, ce n’est pas évident de savoir l’assurance
adéquate.
~ 26 ~
les délais d’indemnisation : cela peut avoir des impacts sur le besoin en roulement.
Dans la majorité des cas, le délai de carence se situe entre 3 à 5 mois après le dépôt de
dossier
La notation de l’assureur donnée par des agences de notation financière
4. L’assurance change :
Cette assurance offre aux entreprises la possibilité d’émettre des factures en devises sans
risquer une perte financière au change. Les exportateurs bénéficient d’une couverture sur la
base du cours garanti jusqu’aux règlements prévus.
Enfin on peut citer les assurances spécifiques comme la garantie des investissements porteurs
d’exportations ou la garantie des risques économiques.
SECTION 2 : le rôle des Incoterms dans l’assurance des opérations internationales
La répartition des frais et des risques liés au transport de la marchandise est une source de
conflit potentielle. Pour éviter toute ambiguïté sur les termes de l’accord, le contrat de vente
doit se référer à un langage codifié les incoterms (International Commercial Terms) ou CIV
(conditions internationales de vente). « Les incoterms ont été définis par la Chambre de
commerce internationale. Ils définissent de façon uniforme les points de transfert de frais et
les points de transfert de risques Ils rappellent utilement les documents qui sont dus par le
vendeur à l’acheteur.
Multimodaux :
~ 27 ~
remise au parc à conteneurs. Le lieu associé à l’Incoterm multimodal peut être divers
et varié (entrepôt, port, aéroport, frontière…). Lieux “from place to place” à définir.
o *EXW : Ex-Works – À l’usine
o FCA : Free-Carrier – Franco-transporteur
o CPT : Carriage Paid To – Port payé jusqu’à
o CIP : Carriage Insurance Paid to – Port payé, assurance comprise jusqu’à
o DAP : Delivered At Place – Rendu au lieu de destination
o DPU : Delivered at Place Unloaded – Rendu au lieu de destination déchargé
o DDP : Delivered Duty Paid – Rendu droits acquittés
Lorsque les points d’enlèvement et de livraison sont des ports, ou pour des marchandises
remises à la compagnie maritime le long du navire ou à bord navire au port d’embarquement.
Généralement, du vrac et du transport en conventionnel (marchandises non conteneurisées et
chargées avec l’aide des palans, de pipelines…). Le lieu associé à l’Incoterm maritime ne peut
être qu’un port. Lieux “from port to port” à définir.
FAS : Free Alongside Ship – Franco le long du navire
FOB : Free On Board – Franco à bord
CFR : Cost and FReight – Coût et Fret
CIF : Cost, Insurance and Freight – Coût, assurance et fret
Il est toujours de l’intérêt de l’acheteur, dans une vente départ, de vérifier que la
marchandise est bien garantie surtout lorsqu’il ne souscrit pas lui-même l’assurance. Le
vendeur qui ne supporte pas le risque de perte ou d’avarie de la marchandise n’a qu’une
obligation minimale en matière d’assurance (CIP/CIF). Ainsi l’acheteur qui désire être
couvert pour des risques particuliers, doit en faire la demande expresse au vendeur (par
exemple CIF + risques de guerre). Dans tous les cas où le vendeur paye l’assurance, il fournit
le certificat à l’acheteur.
~ 28 ~
La partie pratique
:
Royal Dutch Shell est la deuxième compagnie pétrolière au monde, derrière Exxon, et la
première société pétrochimique. Elle fournit près de 15 pourcents de la consommation
mondiale de pétrole. La société est présente dans plus d'une centaine de pays. Ses activités
couvrent tous les secteurs de l'exploitation de pétrole et de gaz naturel. Shell du Maroc assure
depuis plus de trois quarts de siècle une présence active au service du public et de l'économie
marocaine. Crée en 1922, la compagnie marocaine et asiatique des pétroles devient huit ans
plus tard, le 12 mars 1930, la société Shell du Maroc.
Comptant parmi les premières compagnies pétrolières dans le monde, son ambition est de
satisfaire la plupart des besoins en énergie de la société de manière durable économiquement
~ 29 ~
et socialement, tout en privilégiant une véritable politique environnementale. Un objectif
réalisé grâce, notamment, au maintien d’un dialogue permanent avec ses clients et à
l’adaptation de sa technologie, de ses biens et de ses services à leurs besoins en perpétuelle
évolution.
=50847234,44
Ainsi pour souscrire ce contrat la société Shell définit tout d’abord l’étendue des Risques
couverts : il s’agit d’une garantie « Tous Risque » ; comme son nom l’indique, c’est une
garantie qui aura pour but de couvrir les risques de magasin à magasin incluant ainsi le pré et
post acheminement. La garantie couvrira les dommages et pertes matériels survenues aux
produits transportés et assurés.
Il faut noter que l’expression tous risque ne signifie pas que tous les risques qui peuvent se
survenir au cours du voyage seront garantis dans leurs conséquence dommageables.
Toutefois l’assureur AGMA a signalé au client Shell que la couverture des Risques est
partagée entre ES SAADE et d’autres compagnies :
ES-SAADA…………………………………………………60%
~ 30 ~
RMA WATANY. ………………………………………….10%
ZURICH…………………………………………………….10%
AXA-ASSURANCE……………………………………….20%
Le Certificat d’Assurance :
C’est un document d’assurance émanent de l’assureur qui couvre chaque expédition et ayant
pour objectif d’attester qu’une marchandise a été assurée .On peut aussi dire que le certificat
d’assurance est un document fourni par l’exportateur ou le transitaire attestant que les
marchandises sont assurées contre les pertes et dommages.
~ 31 ~
De 1991 à 1995, le marché des boissons connaît des changements profonds avec
l’apparition des nouvelles formes d’embouteillage des boissons qu’est la bouteille en
plastique PET (polyéthylène Téréphtalate). Face à cet événement, Atlas Bottling
Company réagit rapidement en mettant en place des investissements de taille dans le
cadre de l’implantation de nouvelles lignes spécifiques en plastiques dites lignes PET.
En 1997, et à fin d’espacer davantage son local, ABC rachète auprès du groupe SIM,
ses deux usines : SEVEN UP sis à Tanger et LBO (les boissons de l’oriental) sis à
Oujda.
En 2001, au niveau des deux Usines d’Atlas Bottling Company, deux nouvelles lignes
verres ont été mises en marche.
: la Fiche signalétique :
~ 32 ~
Section 2 : Étude d’un cas de couverture contre un risque de non-
paiement à l’exportation par la SMAEX
Nous essayerons par ce cas pratique à présenter un cas de couverture contre un risque de
crédit. Cette illustration a pour but principal, d’identifier les principales phases et étapes d’une
couverture.
2.1 : présentation de l'opération :
La compagnie LAIS BELGIUM demande l’achat d’une quantité de boissons chez la Atlas
Bottling Company. (ABC) à un manque d’informations sur cet acheteur, donc elle a préféré
souscrire une police d’assurance à la SMAEX pour se prémunir du risque « non-paiement ».
rubrique Montant DH
Chiffre d'affaire prévisionnel 50 000 000
Taux de prime (RC) 0,60% 75 000
Frais d’ouverture de dossier 10 000
Droit de timbre 40
Prime totale 85 040
Source : Construction personnelle d’après les données internes d'ABC
~ 33 ~
Application numérique :
Remarque : L’État a supprimé la TVA à l’export dans le but d’encourager les exportations.
La direction d’arbitrage possède une base de données sur des acheteurs étrangers et leurs
solvabilités, à travers une enquête elle détermine le chiffre d’affaires avec lequel l’exportateur
pourra travailler avec ce client, en donnant un avis favorable ou défavorable.
La décision de la direction d’arbitrage sur un acheteur étranger est basée sur 3 critères : son
historique ; sa situation actuelle et ses perspectives de développement.
A. L'assuré
B. L’acheteur
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Adresse : Beersel Belgique
Effectif : 10
SOLVABILITE :
-Appréciation : BONNE
-Paiement : REGULIERS
Appréciation :
Société de taille relativement modeste qui connait une hausse significative de son volume
d’activité accompagnée d’une amélioration de sa rentabilité. L’entré en affaire sur la base de
petits crédit est envisageable.
Cote : 5/10
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•Validité : Du 05/04/2018 au 04/04/2019
~ 36 ~
Voilà donc un exemple d’un cas pratique illustré suite aux données fournies par le service
export de la société ABC, a pour but principal dans ce présent travail de voir la couverture de
risque de crédit à l’exportation par la SMAEX.
Conclusion générale :
Les transactions du commerce international sont des opérations qui sont complexes et très
risquées. Cette complexité est le fait d'une part de la différence des langues entre les acteurs et
d'autre part par la distance qui les sépare ou bien du fait de plusieurs raisons (économique,
juridique, politique, naturelle, logistique … etc.) qui provoquent d’une façon directe ou
indirecte le bon déroulement d’une opération à l’extérieur.
Pour se prémunir contre ces risques, il y a une intervention de différents organismes tels que
la SMAEX (société marocaine d'assurance à l'exportation) qui est devenu un véritable guide
de compétence pour la réussite des opérations à l’export.
Quant aux risques, ils résultent d'une part du fait que les contrats d'achat sont libellés dans la
plus part des cas en devises internationales qui généralement ne sont pas les devises des pays
des acteurs et d'autre part par la mauvaise foi ou des circonstances indépendantes de la
volonté des acteurs
.Ainsi le vendeur peut être confronté à un non-paiement à temps de sa marchandise suite à une
difficulté de trésorerie de son client, un phénomène naturel ou un événement politique. Il peut
aussi se voir refuser sa marchandise par son client pour diverses raisons parfois illogiques.
Quant à l'acheteur, son plus gros risque est la non-conformité de la marchandise reçue avec
celle qu'il a eu à faire la commande. Il peut aussi être confronté à un retard de livraison
préjudiciable à son activité.
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