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Remerciement

Nous tenons à remercier Madame Sophia elfah


de tout notre cœur pour le soutien dont vous
avez fait preuve à notre égard, tout au long de ce
mini-projet.
Nous croyons que sans vous n’aurions pas été
possible tant vos soutiens, aussi bien que votre
aide, nous ont été précieux et nous ont permis de
progresser et de pouvoir avoir une idée claire sur
le domaine de l’assurance est son rôle primordial
dans la gestion de risques des opérations liées au
commerce international.
On vous est sincèrement reconnaissants pour
tous ces efforts.

~1~
~2~
Dedicaces

■ A nos chers parents,


Aucune dédicace ne saurait mieux exprimer nos affections, nos
reconnaissances,
Nos intimes attachements et nos respects les plus profonds.
Vos sacrifices constants et votre affection nous a toujours soutenues.
Ce travail n’est qu’un faible hommage.
Puisse DIEU vous protéger et procurer bonne santé et longue vie.

■ A nos très chers frères et sœurs,


Nous sommes passés, par des moments émotionnels difficiles qui ont marque
nos vies, certes, mais qui ont consolidé notre relation.
Merci d’être la pour nous a tout moment où nous n’avons besoin.
Que Dieu vous assiste, vous réserve une vie pleine de succès et de bonheur.

■ A nos adorables directeurs et professeurs,


Permettez-nous de vous exprimer nos vives gratitudes et nos affections en
témoignage de votre soutien, votre amour et votre aide pour l’accomplissement
de ce travail.

■ A nos très chers amis(es), sans exception,


Nous ne pourrions jamais oublier les beaux moments que nous avons passés
ensemble.

~3~
Introduction générale :
Dépourvues de moyens de protections sûrs, les opérateurs du commerce international ont
recours à l’assurance pour la défense de leurs créances L’assurance est un contrat aux
termes duquel l’assuré se fait promettre, moyennant une rémunération une prestation par
l’assureur en cas de réalisation du risque.
Cette définition de la notion d’assurance est insuffisante car elle ne fait que déplacer le
risque moyennant rémunération sur la tête de l’assureur. Une autre définition plus
technique a été proposée. L’assurance se définit comme une opération qui consiste à mettre
en commun, au sein d’une entreprise regroupant une multitude d’assurés, tous les risques et
toutes les cotisations ; ces dernières permettant le règlement des sinistres.
Cependant, tout le long de la chaîne logistique du commerce international, tous les risques
énumérés, tous ne sont pas assurables. Seuls les risques spécifiques à l’exportation sont
assurables.
* L’objectif principal de toute transaction de vente à l’échèle mondiale est d’échanger des
biens ou des services contre de l’argent. Néanmoins, il y a toujours un risque que le vendeur
ou bien l’acheteur ne puisse pas remplir sa part du contrat. Ce revirement peut être
intentionnel ou complètement hors du contrôle des parties.
Le commerce international comporte de nombreux risques qui freinent principalement sa
progression. La distance géographique et culturelle ne constitue qu'une des causes
explicatives. L'importateur et l'exportateur sont confrontés à de nombreux risques dans la
gestion de leurs opérations du commerce international. Ces risques peuvent être liés aux
modes de financement du commerce international, aux opérations de change, ou encore aux
risques de non-paiement.
A cet effet, et afin de se protéger contre tous ces risques il appartient à l'importateur et à
l'exportateur de se prémunir contre ces risques par tous les moyens dont il dispose.

Ainsi, pour plus de sécurité, certaines clauses doivent être reprisent dans le contrat telles
celles relatives aux garanties. Ces dernières sont destinées à procurer une sécurité aux
intervenants.

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La problématique : Quels sont les apports des moyens d’assurance dans la gestion optimisée
des différents risques relatifs au développement du commerce international ?

La partie 1 : :l’assurance et la gestion de risque

1-Définition de l’assurance :

On met en évidence que le terme assurance constitue  :

Un moyen permettant à une personne appelée (l’assuré) de gérer les risques et de bénéficier
du secours de l’assureur en cas de survenance d’un sinistre. En souscrivant à une assurance,
vous transférez le cout d’une perte potentielle à une compagnie d’assurance en échange
d’une somme d’argent appelée (prime) ou (cotisation) que l’assuré est tenu de verser selon les
conditions et termes du contrat.
Un système qui permet de prémunir un individu, une association ou une entreprise contre les
conséquences financières et économiques liées à la survenance d’un risque (événement
aléatoire) particulier. Le moyen mis en œuvre par les organismes d’assurance pour les
prémunir contre ce risque est de les associer à une communauté de personnes (les assurés),
qui cotise pour être en mesure d’indemniser ceux parmi ses membres qui subiraient des
dommages matériels ou corporels en cas de réalisation du risque.
Un mécanisme de partage du risque qui permet aux personnes et entreprises ayant subi une
perte d’être partiellement dédommagées. Différentes disciplines scientifiques d’intéressent à
l’assurance en focalisant leur analyse sur des facettes différentes :
Vu par les économistes : l’assurance es un mécanismes qui permet aux acteurs ayant une
aversion pour les pertes de transférer la composante financière d’un risque vers un ensemble
d’acteurs, plus importants en taille, pouvant jouer « jeu des grands nombre » et donc pouvant
adopter une attitude plus neutre face au risque.
Vu par les chercheurs en science politique : l’assurance est décrite comme une technologie
sociale de justice ; un instrument utilisé pour permettre la sécurité sociale.IL permet de
s’éloigner d’une approche des risques basée sur l’imputation des responsabilités pour les
accidents pour aller vers une approche de mutualisation, basée sur la solidarité et la réparation
des dommages.
Vu par les chercheurs en gestion des risques : les assureurs spécialisés dans les risques
industriels collectent quantité de données sur les facteurs qui sont corrélés à l’occurrence

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d’accidents, et peuvent ainsi développer des modèles prédictifs de la probabilité et la gravité
des pertes liées à l’activité industrielle .Ils emploient des ingénieurs et conseillers qui peuvent
aider les entreprises par leurs connaissances sur certaines catégories des risques.

2- la définition de terme risque :


Le terme risque se définit comme étant :

Un événement dont l’arrivée aléatoire, est susceptible de causer un dommage aux


personnes ou aux biens ou aux deux à la fois
La possibilité de survenues d’un évènement indésirable, la probabilité d’occurrence
d’un péril probable ou d’un aléa.
Et se définit aussi comme une exposition à un danger potentiel inhérent à une situation
ou une activité, ce danger bien identifié est associé à un évènement ou une série
d’évènements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s’ils se produiront mais
dont on sait qu’ils sont susceptibles de se produire.

3-Les fonctions de l’assurance


a/ la sécurisation de biens :
Il s’agit d’une fonction de sécurisation face aux conséquences économiques que peut
induire des dommages aux biens ( habitation, outil de production, véhicule….) .Ces
dommages devant être la conséquence d’évènements aléatoires et revêtant un caractère
imprévisible. En jouant pleinement sa fonction de sécurisation des actifs, le secteur
d’assurance est un véritable amortisseur des chocs économiques .A titre d’exemple, il
centralise la gestion du dispositif de la couverture sécheresse dans notre pays et il assure la
sécurisation des filières et des secteurs stratégiques de l’économie (construction, tourisme).
b/ Protection des personnes :
Le contrat d’assurance joue un rôle extrêmement important dans la protection des personnes
et de leurs familles et leur permet de se prémunir contre les conséquences économiques
d’évènements malheureux. Combien d’individus ont basculé dans la précarité par manque de
ressources suite à la perte du chef de famille. L’assurance est là pour éviter ce genre de drame
c/ Collecte de l’épargne :
Avec les caisses de retraite, les entreprises d’assurances sont l’instrument par excellence de
collecte de l’épargne nationale. A travers les produits de retraite et de capitalisation.es
entreprises d’assurances drainent tous les ans une épargne de plus en plus importante

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notamment grâce à certaines incitations fiscales en destination des souscripteurs. Cette
collecte représente un filet de sécurité » inestimable aux jeunes générations d’aujourd’hui qui
préparent leurs vieux jours
d/ L’assurance remplit une fonction de crédit  :Elle facilite en premier lieu le crédit pour
l’assuré en renforçant les garanties qu’il offre à ses créanciers Ainsi un débiteur hypothécaire
est pratiquement obligé, par une clause de style d’assurer contre l’incendie , l’immeuble
hypothèque afin de donner à son créancier la certitude d’être indemnisé au cas où
l’immeuble serait détruit par le feu.

Les autres rôles d’assurances :

 Sécurisent des échanges commerciaux

 Bénéficier d’une assistance juridique

 Financer l’intervention de prestataires externes pour


réparer un bien qui aurait subi un préjudice

 Financer des prises en charge pour les personnes qui


ont un accident

4- Les différents types d’assurances qui peuvent assurer une entreprise  :


*Il n’existe pas dans la loi de liste exhaustive des assurances à souscrire de façon impérative.
Celles –ci varient en fonction des caractéristiques de l’activité.

a/ l’assurance responsabilité civile professionnelle  : Certaines activités exigeant la


conclusion d’une assurance de responsabilité professionnelle .Ainsi, les professions
réglementées (les experts comptables, médecins…..) doivent souscrire une
assurance vie professionnelle. En général, l’assurance responsabilité civile
professionnelle couvre trois types de garanties : l’assurance de l’activité ;
l’assurance des biens de l’entreprise ; l’assurance des personnes.
b/ l’assurance obligatoire de certains biens : la conclusion de certaines assurances
peut être également rendue obligatoire par certains actes ou contrats. Ainsi,

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l’assurance des locaux commerciaux .l’assurance professionnelle automobile et
quant à elle obligatoire lorsque l’entreprise à la disposition d ses salariés des
véhicules professionnelles de plus de cinq ans.
c/l’assurance des stocks de l’entreprise : l’assurance de stocks ne figure pas parmi
les assurances obligatoires. L’assurance stockage permet de garantir les pertes et
dommages occasionnés à l’entreprise sur les matières premières et les
marchandises. Cette garantie est particulièrement adaptée à l’entreprise spécialisée
dans l’import, l’export, la distribution ou la transformation.
d/ assurer les locaux professionnelles : Un local professionnel exposé à nombreux
risques : inondation, incendie dégât des eaux. L’assurance des locaux de l’entreprise
contre des dates endommages involontaires, tels que des catastrophes naturelles. Le
dédommagement versé par la compagnie d’assurance permet à l’entrepreneur de
reprendre ses activités.
e/ assurer la perte d’exploitation suite à un sinistre : L’assurance perte
d’exploitation couvre les frais nécessaires au redémarrage des activités après un
sinistre. Cette assurance généralement inclus dans l’assurance multirisque, permet
d’assurer la continuité des activités de l’entreprise. L’assurance perte d’exploitation
permet de compenser la perte du chiffre d’affaires. Ce type d’assurance n’est pas
obligatoire mais vivement recommandée pour toutes les entreprises dont le local, le
matériel ou le stock
f/ assurer les personnes ; les salariés, les dirigeants  : Le chef d’entreprise est ainsi
tenu de souscrire au régime de la sécurité sociale des indépendants .la souscription
d’un régime complémentaire de retraite est également parfois obligatoire. Il existe
également une assurance (homme clé) .Elle reste conclue lorsque la présence d’un
salarié ou d’un dirigeant est indispensable à la continuité de l’exploitation de
l’entreprise ; car cette personne possédé une compétence particulière .Elle vise à
protéger l’entreprise contre la disparition soudaine et préjudiciable de cette
personne.

5- définition de risque en assurance

Dans le jargon des assurances, un risque est un évènement incertain qui pourrait se
produire indépendamment de la volonté de l’assuré , il peut s’agir d’un évènement
dont on craint les conséquences financières ( un accident de la route…) , mais il se

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peut également que ce soit un évènement positif( avoir atteint l’Age de la
retraite).l’assureur peut déterminer les limites dans lesquelles il accepte découvrir le
risque.IL peut déterminer notamment les cas dans lesquels il ne souhaite pas
intervenir

6- L’évaluation des risques en assurance pour déterminer le montant de la


prime :
Le prime que doit verser qu’un assuré pour risque lui soit garanti dépend du principe
de calcul adapté par la compagnie d’assurance. Le calcul de la prime se fait en
fonction des paramètres techniques, des paramètres commerciaux et des taxes. Ce
calcul est effectué par un actuaire. Il s’agit d’un professionnel qui est spécialisé dans
la statistique, ainsi que l’évaluation des probabilités en rapport avec domaine des
assurances ; des finances, de la prévention et de de la prévoyance sociale. Son rôle est
‘d’analyser l’impact financier du risque et de faire une estimation futurs. Ainsi, la
prime d’assurance qui sera versée sera composée de plusieurs parties .d’abord, il y a
une prime pur qui est le cout moyen du sinistre que l’assureur devra préparer pour le
risque. D’un point de vue mathématique, cela correspond à l’Esperance des pertes.

7- L’évaluation des risques en assurance pour déterminer le montant de la


prime pure :

L’évaluation de cette prime permet de calculer le montant que les assurés devant
verser pour une période donnée. Des évaluations statistiques permettent d’effectuer
cette évaluation, il peut s’agir par exemple de technique du scoring. La sinistralité
peut être divisée en différentes parties, qui sont évaluées de manière indépendante.
Il s’agit de la probabilité d’un sinistre normal, du cout d’un sinistre normal, de la
probabilité d’un sinistre grave, du cout d’un sinistre grave. Les sinistres graves
sont ceux qui nécessitent des montants important

La partie 2 : l’assurance et la gestion de risques des opérations à


l’international

Chapitre 1 : Les risques et les garanties du commerce extérieur

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Section 1 : Les risques liés aux opérations du commerce extérieur

Afin d’étudier de façon approfondie les techniques de couverture, il semble indispensable


d’identifier les risques associés à l’environnement international, de les définir et de les
analyser selon leurs différentes acceptions.
1 : Les risques liés au financement des exportations

Le financement des exportations peut être opéré soit par un crédit acheteur soit par crédit
fournisseur. Les risques sont donc plus au moins important, pour l’un et l’autre des opérateurs
du commerce extérieur selon le mode de financement.
1.1 Les risques associés au crédit acheteur
Il existe deux types de risques associés au crédit acheteur.

1-1Le risque de fabrication


C’est un risque qui concerne surtout l’exportateur, lorsque l’acheteur modifie illégalement ou
annule la commande. Pour cause, le vendeur doit trouver de nouveaux acheteurs pour des
produits partiellement ou complètement fini. Lorsque ce cas se produit, le prix est souvent
inférieur à celui prévu au départ. Il se peut aussi que la marchandise ne soit plus
commercialisable, car elle n’est pas adaptable aux besoins spécifiques des nouveaux
acheteurs.
1-1-1Le risque de crédit
Ce risque intervient lorsque la livraison a été effectuée. La période pendant laquelle l'acheteur
doit effectuer le règlement de prix de contrat est entamé : le non-paiement des échéances
constitue le risque de crédit alors que les obligations prévues au contrat ont été respectées par
l'exportateur.
1.2 Les risques associés au crédit fournisseur
Les risques associés au crédit fournisseur comportent trois risques majeurs.
1-2-1 Le risque de fabrication
Le risque de fabrication est un risque qui peut se produire pendant la période de fabrication
des commandes. L'industriel qui a mis en fabrication des biens destinés à une installation peut
se trouver confronter durant la période avant la livraison des marchandises à l'inexécution du
contrat commercial qui peut être troublé par une interruption du marché pour des raisons
différentes tel que :
Un fait politique dans le pays de l'acheteur.
Pénurie de moyens de transport à l'étranger.

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Annulation arbitraire de la commande ou modification ; dans ce cas-là, le fournisseur assume
le risque de fabrication et il se trouve avoir engagé des dépenses qui ne pourront être
récupérées de l'acheteur ni par la vente à un autre utilisateur.
1-1-2 Le risque de crédit
Ce risque apparait après l'expédition de la commande dont le client est défaillant pour une
partie ou la totalité de sa dette.
1-1-3Le risque d'insolvabilité
Ce risque résulte de l'insolvabilité du débiteur c'est-à-dire l'incapacité de ce dernier de
rembourser les fonds empruntés auprès d'un banquier qui est lui-même débiteur à l'égard des
déposants.
1-3 Les risques liés au financement des importations
Les risques associés à une opération d'importation sont généralement dus à deux types de
financement : la remise documentaire et le crédit documentaire.

1-3-1. Les risques associés à la remise documentaire


Dans le cadre d'une remise documentaire, les banques de l'exportateur et de l'importateur
interviennent comme mandataires de leurs clients respectifs : elles exécutent leurs instructions
mais ne s'engagent ni à vérifier la conformité des documents ni à les payer à réception.
 Risque pour l'importateur
Le risque dans ce cas est lié directement à la marchandise non conforme à la commande du
point de vue de la quantité et/ou de sa qualité.
 Risque pour l'exportateur
Un risque majeur pour l'exportateur qui pourrait surgir si l'importateur venait à refuser le
paiement ou le retrait de la marchandise. Un tel événement entraînerait sans aucun doute des
frais supplémentaires. Selon la nature et la valeur de cette marchandise, il peut être amené à la
vendre sur place à moindre prix ou la rapatrier et donc payer à nouveau les frais de transport.
Un risque de non-paiement encouru par l'exportateur. Dans le cas d'une remise documentaire
contre acceptation, après libération de la marchandise l'exportateur ne dispose, comme
garantie, que de la traite acceptée par l'importateur. En effet, si l'acheteur a levé les documents
contre acceptation d'une traite, l'entrer en possession des documents lui permet également de
prendre possession de la marchandise, mais « accepter n'est pas payer » et la traite accepté
(non avaliser) peut donc rester impayée alors que l'acheteur à retirer la marchandise. Il
encourt donc le risque de non-paiement pour cause de faillite ou d'insolvabilité momentanée
de l'importateur, voire même le risque politique.

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 Risque pour la banque du vendeur
En cas de simple notification, la banque doit faire attention en examinant les documents avant
de les transmettre, en revanche, en cas de confirmation, la banque engage directement sa
responsabilité, d'un point de vue financier, elle couvre le risque d'insolvabilité de la banque
émettrice, dans la situation de conformité des documents, elle devra payer le vendeur.
1-3-2Les risques associés au crédit documentaire
Dans une opération de crédit documentaire, chaque intervenant est exposé à un certain
nombre de risques :
 Le risque pris par la banque émettrice
La banque s'engage à régler des documents qui sont en conformité avec la demande initiale,
quelle que soit la situation financière de son client. Elle couvre ainsi le risque d'insolvabilité
de son client.
 Le risque pris par la banque du vendeur (notificatrice)
En cas de simple notification, la banque doit faire diligence en examinant les
documents avant de les transmettre, en notant les éventuelles réserves. Cela étant, elle
n'a pas d'obligation absolue de vérification. Son risque financier est donc nul dans la
mesure où le crédit reste payable aux caisses de la banque émettrice sur laquelle
repose le risque final
 Risque pris par l'importateur
Pour l'acheteur, le risque est lié à la conformité de la marchandise. Le règlement étant basé sur
la conformité des documents, des produits en apparence conformes peuvent s'avérer de qualité
inférieure.
 Risque pris par l’exportateur
Le risque que peut supporter l'exportateur est le risque de nom paiement, qui résulte de
l'insolvabilité de la banque émettrice ou notificatrice, ou dans le cas où l'importateur
n'accomplit pas son engagement de paiement.
 Les risques associés aux opérations de change
Les entreprises sont confrontées au risque de change dès qu’elles effectuent des opérations
commerciales avec l’étranger, importation et exportation, soit des opérations financières,
transfert de fonds.
1-3 Définition du risque de change
Il se définit comme un risque associé à toute transaction sensible aux variations de la valeur
d’une monnaie par rapport à une autre. Son évaluation et les couvertures associées sont
fonction de la devise de règlement (certaines devises sont plus volatiles que d’autres), de la

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durée de l’exposition (quelques jours, quelques mois voire plusieurs années) et de la nature de
l’opération (exportations, importations, investissements, recettes sur investissements).
1-4-1 La position de change
La notion de risque de change est fortement liée à la notion de position de change. Elle
correspond à la différence entre les devises possédées (ou à recevoir) et les devises dues (ou à
livrer). Ainsi si les dettes l’emportent sur les créances, on dit que la position est courte (short),
à l’inverse on dira que la position est longue (long).
On distingue deux postions de change : la position de change de transaction et la position de
change de consolidation.
1-4-2La position de change de transaction
Elle se matérialise dans les modifications de la contre-valeur en monnaie locale des flux de
recettes/règlements libellés en devise étrangère. Le risque de change qui en résulte se
matérialise par des gains ou pertes réalisés au moment de la conversion en monnaie locale.

1-4-3 La position de change de consolidation


Elle concerne la valorisation dans les bilans exprimés en monnaie locale d’actifs ou de dettes
libellés en monnaie étrangère figurant dans les bilans de filiales. Ces méthodes de
consolidation ne sont pas neutres pour la concrétisation du risque de change.
1-4-4. Les types de risque de change
Le risque de change se répartit en trois principaux types qui sont : le risque de change de
transaction, le risque de change économique et le risque de change comptable.
Le risque de change de transaction
Le risque de transaction provient du changement de la valeur des créances et des dettes
exposées à une variation du taux de change et dont l’échéance est postérieure à celle-ci.
Ce type de risque naît du fait que des coûts ou des cash-flows futurs sont libellés en devises
étrangères. Si le cours de la devise change, le montant du cash-flow, converti en monnaie
domestique, est affecté par ce changement. Il existe deux formes de risque de transaction
selon la nature des transactions réalisées : le risque de change commercial et financier.
Le risque de change commercial
L’entreprise est exposée à ce risque lorsqu’elle réalise des opérations d’importation ou
d’exportation facturées en devises étrangères. L’importateur qui doit s’acquitter du règlement
en devise craint une appréciation de la monnaie étrangère. Parallèlement l’exportateur qui sera
payé en devise craint la dépréciation de cette dernière par rapport à la monnaie nationale.

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Le risque de change financier
Le risque de change financier est engendré du fait que les activités financières concernant les
prêt ou les emprunts soient libellées en devises étrangères, assumé par le préteur lors de la
dépréciation de ka devise étrangère par rapport à la monnaies nationale et par l’emprunteur
dans le cas contraire ou la devise étrangère s’apprécie.
Le risque de change économique
Le risque de change économique correspond aux conséquences des mouvements de change
sur la valeur de l'entreprise et sur sa situation par rapport à ses concurrents. Et cela peut se
traduire par « le risque de perte de compétitivité9 »c’est-à-dire, une variation des taux de
change par rapport à une devise étrangère peut affecter le prix des produits en les rendant plus
ou moins chers pour les acheteurs étrangers. De même une variation positive ou négative des
cours de change peut faire fluctuer le prix des importations des matières premières, affectant
de la sorte le cout de revient des produits finaux, d’où une perte de compétitivité.

Le risque de change comptable


Le risque de change comptable (patrimonial) est concerné par l'impact des taux de change sur
la valeur comptable des postes de l'actif et du passif d'une entreprise. Il résulte de la
consolidation des états financiers qui impliquent des actifs et des passifs libellés en devises
étrangères.
Les entreprises multinationales qui détiennent des actifs à long terme à l'étranger (filiales,
titres de participations...) sont les plus concernées par le risque de change comptable.
Ainsi, une baisse de la monnaie du pays de la filiale fait apparaître un écart négatif de
conversion qui vient s'imputer sur les capitaux propres du groupe.

1.3 Les autres risques liés aux opérations du commerce extérieur


Les commerçants ainsi que les établissements de crédit dans l’exercice de leurs transactions
avec des partenaires étrangers sont confrontés à d’autres risques affectant leurs activités, ce
qui se répercute sur le commerce international et son financement.
1.5.1. Le risque pays
La notion de risque pays est importante pour toute entreprise ayant ou voulant avoir une
activité commerciale à l'étranger.
Le risque pays recouvre les différents facteurs, notamment politiques, économiques, sociaux
qui peuvent entraîner un risque de sinistre lors d'une opération avec un pays étranger.

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Il est indépendant des caractéristiques propres du partenaire commercial (client, fournisseur)
mais bien lié à l'environnement dans lequel s'effectue la transaction. On distingue plusieurs
types de risque pays qui sont :
Le risque politique
Il s’agit des guerres, des émeutes, des révolutions, des actes ou des décisions d’un
gouvernement faisant obstacle à l’exécution d’un contrat. Les évènements peuvent se dérouler
aussi bien dans le pays d’importation que dans un pays tiers.
Le risque de carence de l’acheteur public
L’assureur crédit traite ce risque en risque politique que l’acheteur renonce à sa commande
avant livraison ou qu’il fasse défaut dans le paiement de sa dette.

Le risque de catastrophes naturelles


Les cyclones, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les raz de marée ou les
inondations…
Le risque de non-transfert
C’est le risque encouru par le titulaire d’une créance de ne pouvoir encaisser la somme
attendue, bien que le débiteur ait effectué le règlement dans la monnaie locale, parce que sa
Banque Centrale est dans l’incapacité de mettre à disposition les devises nécessaires au
règlement de sa dette. Plusieurs indicateurs doivent retenir l’attention dans l’analyse du
risque :
– les réserves en devises exprimées en mois d’importations.
– le niveau de la balance commerciale et des paiements.
– le service de la dette exprimé en pourcentage des exportations.
– la dette extérieure exprimée en fonction du PIB.
Le risque de marché
Risque systémique du marché financier local, dégradation du climat politique et économique,
faillite bancaire…
1.5.2. Le risque économique
Il recouvre de nombreuses définitions. Il peut s’agir du risque économique lié à la hausse
anormale ou importante des matières premières ou des éléments du coût de fabrication
(Optique des assureurs crédit) ; d’autres organismes internationaux assimilent le risque
économique à un risque-pays (donc inclus dans le risque politique).
1.5.3. Le risque juridique

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Ce risque est parfois ignoré ou sous-évalué. Il est malheureusement souvent détecté lors de
contentieux ou de conflits liés à des contrats de vente, de représentation, de cession de
transfert de savoir-faire. Exemples :
 Le droit des contrats : contrat de vente, de transfert de technologie, de représentation.
 Le droit social : législation sociale des expatriés, droit du travail dans le pays
d’implantation.
 Le droit commercial et des sociétés : nationalité des sociétés, obligation d’un
partenariat local, obligation de recruter des dirigeants locaux, législation en matière de
contrat commercial (règles, obligations).
 Le droit de la propriété industrielle : brevets, marques, licences dessins et modèles…
En fait, l’entreprise qui agit à l’international ne bénéficie pas d’un droit international
Unifié, en raison de la souveraineté des États et d’autre part, il n’existe pas de
juridiction supranationale qui lui permette d’évoluer dans un contexte juridique
unique. C’est bien là que réside le risque juridique.
1.5.4. Le risque technologique
Il est propre aux activités industrielles. Un procédé de fabrication ou une technologie adoptée
par une entreprise peuvent se trouver opposés à d’autres options industrielles et mettre
l’industriel en dehors du marché.
1.5.5. Le risque commercial
C’est principalement l’incapacité financière temporaire ou définitive de l’acheteur à payer le
montant de la transaction qu’il s’était engagé à régler dans les délais convenus. Ce peut
également un litige portant sur la qualité des marchandises ou la non-exécution d’une des
clauses du contrat, que cette contestation soit fondée ou non. Les causes de défaillances
peuvent être également liés à la conjoncture économique mais aussi à la mauvaise gestion et à
l’absence d’une politique de préventions des risques. Il ressort, cependant, que la crise de
trésorerie est donnée comme une première cause de défaillance, suivie de près par la réduction
des marges et de la rentabilité.
L’entreprise exportatrice st donc face à un risque important puisqu’elle est exposée elle-même
à un risque de rupture de trésorerie par défaut de paiement de ses clients. Et compte tenu du
poids du poste client dans le bilan de l’entreprise, le risque de non-paiement est plus que
jamais menaçant.
1.5.6. Le risque concurrentiel
Le principal risque concurrentiel pour une entreprise est la copie de leurs produits ou de leurs
composants par la concurrence étrangère. Ces concurrents n’ont pas à supporter les coûts de
développement des produits et les fabriquent souvent à moindres frais. Ils font pression sur les
prix sur les marchés étrangers, ce qui réduit les marges de l’entreprise exportatrice.

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Le risque concurrentiel est aussi la perte du savoir-faire lorsqu’un représentant part chez un
concurrent, l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché, et, le risque qu’une petite
entreprise soit reprise par un concurrent plus important.
1.5.7. Les Risques liés aux produits
Dans les activités d’exportation, les risques liés aux produits surviennent lorsque, sur les
marchés étrangers, les produits répondent à des exigences très variées et qu’ils doivent
fonctionner dans des conditions les plus diverses. Les conditions climatiques et le maniement
du produit peuvent forte- ment affecter ses fonctions. Malgré tout, l’entreprise doit garantir
que son produit fonctionne parfaitement chez le client et intervenir si ce n’est pas le cas. Des
disfonctionnements peuvent entraîner le remplacement du produit, des réparations sur place,
voire engager la responsabilité de l’entreprise et influer sensiblement sur le succès des
opérations d’exportation.
1.5.8. Le risque lié à la distribution
Lors du transport de marchandises, un retard peut être dû à des formalités douanières
fastidieuses ou des documents incomplets. Les produits peuvent être endommagés ou perdus
en cours de route. Des livraisons peuvent être erronées ou incomplètes. Tous ces cas de figure
occasionnent des coûts supplémentaires et nuisent à la réputation de l’entreprise exportatrice.
En matière de commerce il existe souvent plusieurs risques difficiles à éviter ou à éliminer et
ça en raison de la différence d’objectifs à réaliser entre importateur et exportateur.la banque
doit faire face à tout risque influant sur son activité. Cela consiste à gérer et à couvrir ces
risques par la mise en place de plusieurs garanties.
Section 2 : Méthodes d’évaluation et de gestion des différents types de
risques

2 : Gestion des différents types de risques


Une entrée sur le marché international nécessite l’étude de multiples facteurs. L’entreprise
doit définir clairement ses objectifs, et sa stratégie internationale doit refléter ses intentions et
ses valeurs. Avant cela, l’entreprise doit évaluer ses forces et ses faiblesses ainsi que les
opportunités et les menaces qu’offre son environnement extérieur. Sa stratégie internationale
doit également reposer sur des objectifs précis. Avant de sélectionner un marché cible,
l’entreprise doit mettre en place un processus de sélection du pays et évaluer la demande. Dès
lors, elle pourra mettre en place une stratégie marketing détaillée. Dans la mesure où au cours
des vingt ou trente dernières années les multinationales ont mis en place un réseau de filiales
de plus en plus sophistiqué dans le monde entier, il leur est devenu indispensable de

~ 17 ~
développer des systèmes de soutien adéquats pour s’assurer de l’efficacité de leur marketing,
du recrutement de leur personnel, de leur gestion financière internationale et de leur logistique
internationale. Si une entreprise parvient à mettre en place de telles stratégies pour établir et
développer sa politique, on peut s’attendre à ce qu’elle acquiert un avantage concurrentiel sur
le marché mondial.
2.1) Gestion du risque politique :
Pour les firmes internationales, la réduction du risque politique peut passer par une intégration
complète dans les structures économiques du pays d’accueil. Dans certains cas, les citoyens
du pays d’accueil ont manifesté leur désapprobation, affirmant se sentir simplement exploités
par les activités de firmes étrangères. Afin de pallier une telle critique, la firme étrangère peut
confier des postes aux nationaux, et s’impliquer généreusement dans les activités des
organisations charitables locales. En outre, en établissant des partenariats par l’ouverture de
leur capital aux nationaux, les firmes étrangères peuvent par-là démontrer leur volonté de
transférer leur expertise et leurs profits aux citoyens locaux. Les firmes internationales
peuvent à présent prendre des polices d’assurance contre le risque de pertes découlant d’un
haut niveau de risque politique. Une telle assurance peut couvrir le risque d’inconvertibilité
des devises (l’impossibilité de convertir les profits libellés en monnaie locale) ; le risque
d’expropriation (la perte de la propriété sur l’investissement réalisé dans le pays, du fait de
l’expropriation, de la confiscation, ou de la nationalisation des actifs de l’entreprise par le
gouvernement locale) ; le risque de violence politique (la perte des actifs de la firme en raison
d’une guerre, de terrorisme, de sabotage, etc.). Ce type d’assurance couvre les pertes
courantes et non le manque à gagner, mais pourrait à l’avenir être un facteur déterminant dans
la décision d’investissement à l’étranger d’une société. Aussi, Pour évaluer le risque politique
encouru par une entreprise, il est donc nécessaire :
1- De comprendre de quelle manière un risque politique peut se matérialiser.
2- D’évaluer la probabilité d’occurrence de chaque facteur de risque
3- De mesurer l’impact de ce risque sur la création de la valeur pour l’actionnaire.
Pour une entreprise, il est essentiel de bien comprendre la manière dont un risque peut se
matérialiser. On trouvera ci-après quelques exemples de matérialisations de risque-pays (ou
risque politique) pour une entreprise :
 Perte du contrôle des opérations : associé par exemple à une décision d’expropriation
ou de nationalisation prise par le gouvernement du pays où la filiale est implantée.
 Blocage des fonds : Du fait de restriction sur les mouvements de capitaux,
d’interdiction portant sur le rapatriement des bénéfices réalisés localement…Pour la

~ 18 ~
firme multinationale ce risque ne sera pas le même si son investissement initial était
marginal ou significatif au regard de ses capacités globales d’investissement.
 2.2  : Gestion du risque de change :
Une entreprise se trouve exposée au risque de change à l’occasion d’une transaction
commerciale ou financière effectuée dans une autre monnaie que sa monnaie nationale. En
effet plusieurs raisons obligent les entreprises à prendre en considération la gestion de leur
risque de change. Les principales sont la mondialisation de l’économie et l’interdépendance
des marchés. Les fluctuations monétaires vont alors avoir sur cette transaction une incidence
qui peut être favorable, défavorable ou encore nulle.
Il est indéniable que la gestion du risque de change doit être confiée au trésorier et au
directeur financier. Cela ne doit cependant signifier que les autres départements de
l’entreprise qui se trouvent en effet partie prenante à la naissance du risque, ne doivent pas
contribuer à sa gestion. Le secteur commercial en particulier doit intégrer la dimension
change dans son activité, avant de passer des commandes, d’établir des catalogues sur
lesquels figurent des prix en devises, de répondre aux appels d’offres ou encore avant
d’établir des prévisions de chiffre d’affaires avec l’étranger. Le département « comptabilité »
ne doit pas non plus seulement subir le mouvement et enregistrer les opérations à des cours
sans rapport avec les prix du marché.
Il appartient au trésorier de jouer le rôle de coordination et de mettre en place dans un premier
temps un système d’information de gestion. Pour pouvoir bien gérer le risque de change, le
trésorier doit d’abord le connaitre et donc en organiser le recensement vers un centre de
décision. Dans un deuxième temps et bien avant de décrire les moyens mis à sa disposition
pour couvrir le risque de change, il doit être capable de le mesurer en élaborant une position
globale de change, c'est-à-dire un outil opérationnel de gestion des flux et des risques
financiers au sein du service de trésorerie. Les entreprises actives à l’étranger, notamment les
multinationales d’envergure planétaire, préfèrent souvent une gestion centralisée des devises
dans un service de trésorerie afin de mieux cerner les flux de paiements et de recettes dans les
différentes monnaies ainsi que les risques y afférents.
 La mise en place d’un système d’information de gestion :
L’objectif premier du trésorier est de disposer d’informations précises et complètes sur
l’exposition de l’entreprise au risque de change et d’être averti de son évolution quasiment en
temps réel. Un système d’information de gestion performant nécessite un circuit
d’information interne et externe satisfaisant.

~ 19 ~
1. Externe d’une part, car il s’agit évidemment de connaitre ses principaux
interlocuteurs (les banques, les clients, les fournisseurs et les concurrents) et leur
politique de change. Quant à la connaissance des marchés financiers, le trésorier
dispose de systèmes plus formalisés.
2. Interne à l’entreprise d’autre part, mais externe au service de trésorerie. Il s’agit
d’automatiser la collecte d’informations quelque soient le degré et la probabilité de
réalisation des opérations concernées auprès de services divers (direction générale,
services commerciaux, achat, marketing, comptabilité…).
*Les entreprises exposées au risque de change de transaction ont tout intérêt à étudier les
possibilités de couverture de ce risque. Il faut cependant noter que le recours aux outils de
couverture comporte un coût qui va venir en diminution de la marge globale de l’entreprise.
Chaque société doit étudier l’intérêt d’une couverture et retenir l’outil le plus adéquat à sa
situation. Trois techniques principales sont à la disposition de l’entreprise :
 le contrat à terme : Cet outil permet de fixer dès aujourd’hui le prix d’achat ou de
vente d’un bien libellé en devise. Le recours aux contrats à terme permet d’éliminer
entièrement le risque de change de transaction. En revanche, le recours à ce type d’un
outil limite toutes les possibilités de bénéficier d’une évolution favorable du cours de
change (on est sûr de ne pas subir de perte de change mais on n’est certain de ne pas
réaliser de gains de change).
 L’option de change : cet outil est plus souple que le contrat à terme. Il permet à
l’entreprise de se protéger contre un risque de perte de change tout en se réservant la
possibilité de bénéficier d’une évolution favorable du cours de change. La contrepartie
de cette souplesse est le coût. Les couvertures faisant appel à des options de change
sont généralement plus coûteuses, pour l’entreprise, que celles qui utilisent de contrats
à terme.
 Le swap de change : Un swap peut se définir comme étant un accord entre deux
parties qui s’entendent pour procéder à un échange d’actif. Il en découle ainsi que
c’est une forme d’arrangement qui consiste à effectuer une transaction à double sens
d’actifs financiers. Ce type de contrat peut ainsi être assimilé à un contrat de vente
mais dans le cadre duquel la contrepartie n’est pas financière mais se matérialise à
travers un autre actif financier.
2.3) Gestion du risque du taux d’intérêt
La mondialisation des économies, la globalisation des transactions commerciales et des
échanges commerciaux, l’expansion des activités, le financement des entreprises et

~ 20 ~
l’ouverture des marchés ont influé une nouvelle dynamique dans le monde des affaires, et
les entreprises ont un souci permanent ; celui de réaliser des profits, d’être
concurrentielles tant à l’international qu’un niveau local.
Elles sont amenées à lever des capitaux, effectuer des placements, réaliser des emprunts et
également opérer avec des partenaires étrangers, ce qui les exposent à un risque de taux
d’intérêt qui est le risque de dévalorisation du patrimoine ou de diminution des revenus
d’un agent économique due aux variations de taux d’intérêt.
Une fois identifié et mesuré, le risque de taux d’intérêt est un concept dynamique qui doit
être géré de manière prévisionnelle, c’est-à-dire sur la base des anticipations du
gestionnaire du risque.
*Les instruments financiers de la couverture du risque du taux d’intérêt :
C’est une vaste palette d’instruments financiers permettant la couverture du risque de taux
qui s’offre désormais au trésorier.
 Les contrats d’échange de taux : swaps
Un contrat de swap consiste à échanger un taux d’intérêt contre un autre pour une durée
convenue à l’avance : un taux fixe contre un taux variable, un taux variable contre un taux
fixe, ou encore un index de référence contre un autre index de référence (à noter que les
échanges de taux fixe contre taux fixe sont interdits par la réglementation). Cet échange
peut courir sur toute la durée résiduelle du ou des prêts couverts ou sur une partie de celle-
ci.
Un contrat de swap peut être utilisé par une entreprise pour restructurer son endettement :
par exemple, la société est endettée à taux fixe et anticipe une baisse des taux d’intérêt :
elle conclura un swap par lequel elle échangera son taux fixe contre un taux variable ; si,
au contraire, elle est endettée à taux variable et qu’elle anticipe une hausse des taux
d’intérêt, elle conclura un swap par lequel elle échangera son taux variable contre un taux
fixe.
L’opération de swap « taux fixe contre taux variable »permet donc à l’entreprise de figer
le coût de son emprunt, quelle que soit l’évolution ultérieure des taux d’intérêts. Si
l’évolution des taux d’intérêt est conforme à ses anticipations, cela lui permet de
bénéficier d’une réelle protection. En revanche, si elle s’est trompée dans ses
anticipations, elle se prive du gain lié à une éventuelle baisse des taux.
 Mécanisme du swap de taux d’intérêt

~ 21 ~
Il est rare que deux agents économiques qui envisagent de procéder à un emprunt aient
accès aux marchés dans des conditions identiques de taux et de durée, ne serait-ce que par
leur différence de surface financière ou d’endettement.
Ainsi, un agent A peut facilement se procurer une ressource X dans une devise donnée
pour une certaine durée, à un certain taux ; par contre, il peut avoir accès, à des conditions
moins avantageuses, à une ressource Y d’un certain montant, dans la même devise pour
une même durée mais cette fois ci sur une autre base de taux.
Parallèlement un autre agent peut se trouver dans la situation inverse.
Si l’agent a besoin de la ressource que peut se procurer plus aisément B et
réciproquement. Il parait opportun que A et B se rencontrent et se mettent d’accord pour
que :
 A emprunte la ressource X sur le marché et la prête à B.
 B emprunte la ressource Y sur le marché et la prête à A.
Un swap de taux d’intérêt est un échange structuré de deux flux d’intérêt distincts entre
parties.
2.4) Gestion du risque de livraison ou de transport :
Le risque de livraison est l’un des deux principaux risques spécifiques du commerce
international. Il comprend tous les risques associés à la livraison de produits sur grande
distance.
-Risque de non-conformité du produit avec la commande initiale
-Risque de dégradation ou de détérioration du fait du transport
-Risque de non acceptation du produit au moment de l’entrée dans le territoire national de
l’acheteur.
Pour gérer ces différents types de risques, la pratique du commerce international a permis
d’élaborer progressivement tout un processus de documentation qui permet de déterminer
les responsabilités des différents acteurs et notamment les liens entre acheteurs, vendeurs,
autorités administratives et transporteurs. Par ailleurs, des conventions internationales
appelées incoterms déterminent le rôle, le partage des responsabilités et des coûts de
transports entre l’acheteur et le vendeur.
La mention de l’un de ces incoterms sur un contrat de vente suffit à clarifier les
responsabilités relatives au transport des marchandises.

~ 22 ~
CHAPITRE 2 : L’assurance dans les opérations du commerce
international

Section 1 : Les typologies d’assurance dans les opérations d’exportation :

1. Assurance-foire :
 l’assurance foire a pour objet permettre aux entreprises de participer à des foires et
expositions commerciales à l’étranger et de bénéficier d’une assurance contre la
perte pouvant résulter de l’insuccès de leur action commerciale.
 Le remboursement ne peut excéder 50% du montant des dépenses agréées et
engagées.
 Elle est déstinée principalement aux entreprises ou groupements d’entreprises
industrielles, commerciales et de services qui projettent d’établir ou de développer
un courant d’affaires à l’international.
 Elle couvre  :
Les frais de location et d'aménagement du stand ;
Les frais de transport des articles exposés ;
Les frais d'emballage des articles présentés ;
Les frais de voyage du personnel représentant l'entreprise ;
Les frais de séjour des délégués à la manifestation ;
Les frais d'assurance du personnel et des articles exposés ;
Les frais de publicité.

2. Assurance – prospection :

*Cette Assurance prend en charge une partie des frais de prospection engagés par
l’entreprise qui n’ont pu être amortis par un niveau suffisant de ventes sur la zone
géographique couverte.
* L’entreprise reçoit une avance à hauteur de 50 % du budget garanti dès la signature
du contrat. Au-delà d’un seuil minimum de 30 % du montant perçu, cette avance sera
ensuite remboursée graduellement en fonction du chiffre d’affaires généré dans les
pays couverts ou prise en charge par l’Etat si le succès n’est pas avéré.

* L’Assurance Prospection présente pour l’entreprise un double intérêt :

 Un soutien en trésorerie immédiat


 Une assurance contre le risque d’échec des démarches de prospection
~ 23 ~
Elle existe deux types d’assurance prospection 

(a) Assurance-prospection normale :


 Profitent de ce type de garantie, les entreprises industrielles, commerciales et/ou de
services ainsi que les groupements formés entre elles ;
 Cette garantie couvre un large éventail de frais, particulièrement : études de
marchés, déplacements à l'étranger, publicité, représentation à l'étranger.
 Le contrat d'assurance est assuré sur la base du budget prévisionnel des dépenses de
prospection précédemment agréées. La durée du contrat peut varier de 3 à 10 ans.
Elle est partagée en deux périodes égales :
 Période de garantie durant laquelle l'assuré recevra, s'il ne réalise pas de ventes sur
les nouveaux marchés prospectés ou si leurs niveaux demeurent insuffisants, des
indemnités déterminées conformément aux dispositions contractuelles.
 La période d'amortissement complémentaire pendant laquelle l'assuré, en fonction
du volume de son chiffre d'affaires sur les zones couvertes, remboursera
partiellement ou totalement les indemnités perçues. En cas de prospection stérile, il
garde le bénéfice de toutes les indemnités provisionnelles reçues.
b) Assurance prospection simplifiée :
 Profitent de ce type de garantie, les PMI dont le chiffre d'affaires annuel à
l'exportation ne dépasse par 1 million de DH ainsi que les entreprises dont l'activité
à l'export est récente (ne dépassant pas 2 ans).
 Ce type de garantie fonctionne selon les mêmes principes que l'assurance
prospection normale. Cependant, de par sa formule simplifiée, elle permet à
l'exportateur de présenter un budget global c’est-à-dire sans ventilation par poste ou
par pays, et pour un montant plafonné.
 Comme avantage supplémentaire, elle donne à l'exportateur la possibilité de nantir
son contrat afin d'obtenir le préfinancement de son programme de prospection.

3. Assurance-crédit :
Cette assurance garantit l'exportateur, suivant les termes du contrat passé avec son
débiteur et dans le respect des clauses de la police d'assurance, contre le risque de
non recouvrement de sa créance du fait d’un risque politique, monétaire, d'une
catastrophe ou d'un risque commercial ordinaire ou extraordinaire. . On distingue

~ 24 ~
particulièrement la garantie des contrats commerciaux, la garantie des biens
immatériels, la garantie des prestations de service et la garantie des cautions. Le
montant garanti ne peut excéder 90% du total de la créance assurée.

Les types de couverture varient selon la nature des acheteurs :

ƒ La couverture globale :

Couvre la totalité du chiffre d'affaires à l'export, à l'exclusion des exportations réalisées à


l’aide d’accréditifs irrévocables et confirmées.

Toutes les opérations réalisées avec des acheteurs publics doivent être couvertes en totalité.

ƒ La couverture partielle :

L'exportateur doit demander la couverture d'au moins 50% de son chiffre d'affaires à l'export.

ƒ La couverture "cas par cas"

Permet une couverture acheteur par acheteur.

3.1 les intérêts d’une assurance-crédit pour l’export :

Une compagnie d’assurance à l’échelle internationale traite de nombreux


prestataires dans le monde entier.
De la sorte, elle a en sa possession une base de données interne complète et connait
très bien l’environnement des affaires. Ainsi, toutes les informations concernant
les impayées (pour évaluer le risque acheteur) sont en sa possession pour sécuriser
les paiements à l’export.
En outre, c’est également une solution à privilégier la volonté à exporter en toute
sécurité et réduire le risque d’impayé et d’interruption de contrat et le risque de
non-paiement.

3.2L’ampleur de la couverture d’assurance-crédit

L’assurance-crédit est une forme d’assurance accessible à toutes les sociétés, quelles que
soient leurs tailles et leurs activités. Pour booster son activité, une entreprise doit vendre à

~ 25 ~
crédit. Certes, l’exportation représente une grande opportunité mais les enjeux sont majeurs.
Pour réussir dans le monde international, elle doit s’adapter aux besoins de ses clients.

Dans le commerce international, l’assurance peut couvrir le risque commercial, le risque


politique (crise financière, risque sur un acheteur public, etc.), le risque de fabrication
(notamment pour les contrats qui nécessitent une longue période de conception et/ou de
fabrication), les risques à moyen terme et les risques environnementaux (ou risque
catastrophique). Ainsi, la compagnie aura pour mission de :

 Prévenir contre les impayés : dans ce cas, elle va analyser la solvabilité des nouveaux
prospects et des clients et faire un suivi financier
 Effectuer le recouvrement : l’assureur a également pour tâche de réaliser le
recouvrement en cas de besoin, à l’amiable ou judiciaire. Toutes les dépenses liées à
cette étape sont à la charge de l’expert
 Indemniser l’entreprise : en cas d’impayé, c’est l’assureur qui va payer la somme due,
à la limite de 90% du montant total HT.

3.2 La méthode du choix d’assurance-crédit internationale

* À l’évidence, tous les contrats d’assurance-crédit ne se valent pas puisque les couvertures
proposées ne sont pas les mêmes. De ce fait, ce n’est pas évident de savoir l’assurance
adéquate.

* Voici quelques détails qui présentent les piliers de l’assurance-crédit à prendre en


considération

La prime (ou le coût de l’assurance)

 Le pourcentage de couverture : c’est le taux de récupérartion en cas de défaillance des


clients. Il est exprimé en HT, prenant pour base la créance : en dénommé de 70 à 90%
et en non-dénommé de 50 à 70%.
 La quotité de couverture des clients : les assureurs doivent être tester pour connaître
leur réactivité et leur taux d’acceptation
 L’expertise du professionnel : l’assureur doit avoir en main des informations fiables,
actualisées et pertinentes. Pour cela, il faudrait prendre en compte son ancienneté, sa
notoriété et même son implantation régionale.
 la limite de décaissement, pour bénéficier d’un niveau de financement plus élevé

~ 26 ~
 les délais d’indemnisation : cela peut avoir des impacts sur le besoin en roulement.
Dans la majorité des cas, le délai de carence se situe entre 3 à 5 mois après le dépôt de
dossier
 La notation de l’assureur donnée par des agences de notation financière

4. L’assurance change  :

Cette assurance offre aux entreprises la possibilité d’émettre des factures en devises sans
risquer une perte financière au change. Les exportateurs bénéficient d’une couverture sur la
base du cours garanti jusqu’aux règlements prévus.  

Certaines garanties prévoient même la possibilité de récupérer une partie du bénéfice de


change.

Enfin on peut citer les assurances spécifiques comme la garantie des investissements porteurs
d’exportations ou la garantie des risques économiques.

SECTION 2 : le rôle des Incoterms dans l’assurance des opérations internationales

1. Présentation des incoterms

La répartition des frais et des risques liés au transport de la marchandise est une source de
conflit potentielle. Pour éviter toute ambiguïté sur les termes de l’accord, le contrat de vente
doit se référer à un langage codifié les incoterms (International Commercial Terms) ou CIV
(conditions internationales de vente). « Les incoterms ont été définis par la Chambre de
commerce internationale. Ils définissent de façon uniforme les points de transfert de frais et
les points de transfert de risques Ils rappellent utilement les documents qui sont dus par le
vendeur à l’acheteur.

2. Les catégories des incoterms :

* Au nombre de treize, ils sont répertoriés en 2 catégories en fonction du mode de transport


utilisé ».

Multimodaux :

 Lorsque le contrat couvre un ou plusieurs modes de transport (air/mer/terre/fer). Ils


couvrent également le transport en conteneurs maritimes, lorsque la marchandise est

~ 27 ~
remise au parc à conteneurs. Le lieu associé à l’Incoterm multimodal peut être divers
et varié (entrepôt, port, aéroport, frontière…). Lieux “from place to place” à définir.

o *EXW : Ex-Works – À l’usine
o FCA : Free-Carrier – Franco-transporteur
o CPT :  Carriage Paid To – Port payé jusqu’à
o CIP :  Carriage Insurance Paid to – Port payé, assurance comprise jusqu’à
o DAP :  Delivered At Place – Rendu au lieu de destination
o DPU : Delivered at Place Unloaded – Rendu au lieu de destination déchargé
o DDP : Delivered Duty Paid – Rendu droits acquittés

Maritimes (ou fluviaux) :

Lorsque les points d’enlèvement et de livraison sont des ports, ou pour des marchandises
remises à la compagnie maritime le long du navire ou à bord navire au port d’embarquement.
Généralement, du vrac et du transport en conventionnel (marchandises non conteneurisées et
chargées avec l’aide des palans, de pipelines…). Le lieu associé à l’Incoterm maritime ne peut
être qu’un port. Lieux “from port to port” à définir.
 FAS : Free Alongside Ship – Franco le long du navire
 FOB : Free On Board – Franco à bord
 CFR : Cost and FReight – Coût et Fret
 CIF : Cost, Insurance and Freight – Coût, assurance et fret

3. Les Incoterms et l’assurance

Il est toujours de l’intérêt de l’acheteur, dans une vente départ, de vérifier que la
marchandise est bien garantie surtout lorsqu’il ne souscrit pas lui-même l’assurance. Le
vendeur qui ne supporte pas le risque de perte ou d’avarie de la marchandise n’a qu’une
obligation minimale en matière d’assurance (CIP/CIF). Ainsi l’acheteur qui désire être
couvert pour des risques particuliers, doit en faire la demande expresse au vendeur (par
exemple CIF + risques de guerre). Dans tous les cas où le vendeur paye l’assurance, il fournit
le certificat à l’acheteur.

~ 28 ~
La partie pratique

1-Cas pratique 1 :

 :

Cas pratique : souscription d’une assurance maritime


pour un produit pétrolier
Cas de Shell du Maroc :
Nous essayerons par ce cas pratique de démontrer comment on souscrit un contrat d’assurance
pour le transport maritime. C’est un cas qui concerne une assurance maritime pour une
importation de Gasoil par la société Shell du Maroc.

A – Présentation de Shell du Maroc  :

Royal Dutch Shell est la deuxième compagnie pétrolière au monde, derrière Exxon, et la
première société pétrochimique. Elle fournit près de 15 pourcents de la consommation
mondiale de pétrole. La société est présente dans plus d'une centaine de pays. Ses activités
couvrent tous les secteurs de l'exploitation de pétrole et de gaz naturel. Shell du Maroc assure
depuis plus de trois quarts de siècle une présence active au service du public et de l'économie
marocaine. Crée en 1922, la compagnie marocaine et asiatique des pétroles devient huit ans
plus tard, le 12 mars 1930, la société Shell du Maroc.

Shell est un acteur de référence en matière de lubrifiants ,de stockage et distribution de


carburants et de conditionnement et commercialisation du gaz et pétrole liquéfiés .Au niveau
international ,le groupe anglo-néerlandais Shell est présent dans 145 pays avec plus 115.000
employés et déjà un centenaire de contribution au développement économique à son actif.

Comptant parmi les premières compagnies pétrolières dans le monde, son ambition est de
satisfaire la plupart des besoins en énergie de la société de manière durable économiquement

~ 29 ~
et socialement, tout en privilégiant une véritable politique environnementale. Un objectif
réalisé grâce, notamment, au maintien d’un dialogue permanent avec ses clients et à
l’adaptation de sa technologie, de ses biens et de ses services à leurs besoins en perpétuelle
évolution.

B – Renseignement sur l’opération d’importation  :


 Marchandise : Gasoil, Gasoil P, Jet A1
 Incoterms : CFR Port AGADIR
 Port de chargement : ANTWERP(Suisse)
 Port de déchargement : AGADIR
 Montant total facturé : 5084729 ,44 MAD

Soit : 4 .000.000 litres Gasoil : 31347378, 53

853253 litres Gasoil : 4866286,05

2514907 litres Jet : 14633629, 86

=50847234,44

C – Souscription d’une Assurance pour le transport maritime   :


Pour acheminer sa marchandise, la société Shell qui supporte les risques du voyage, a pensée
à une assurance pour le transport maritime. Pour cela, elle s’est adressée à son assureur
habituel « AGMA LAHLOU&TAZI », agent général de la compagnie « ES SAADA ».

Ainsi pour souscrire ce contrat la société Shell définit tout d’abord l’étendue des Risques
couverts : il s’agit d’une garantie « Tous Risque » ; comme son nom l’indique, c’est une
garantie qui aura pour but de couvrir les risques de magasin à magasin incluant ainsi le pré et
post acheminement. La garantie couvrira les dommages et pertes matériels survenues aux
produits transportés et assurés.

Il faut noter que l’expression tous risque ne signifie pas que tous les risques qui peuvent se
survenir au cours du voyage seront garantis dans leurs conséquence dommageables.

Toutefois l’assureur AGMA a signalé au client Shell que la couverture des Risques est
partagée entre ES SAADE et d’autres compagnies :

 ES-SAADA…………………………………………………60%

~ 30 ~
 RMA WATANY. ………………………………………….10%

 ZURICH…………………………………………………….10%

 AXA-ASSURANCE……………………………………….20%

L’ensemble de ces informations sont portées sur le document de base d’assurance :


”Certificat d’Assurance Maritime “

Le Certificat d’Assurance  :
C’est un document d’assurance émanent de l’assureur qui couvre chaque expédition et ayant
pour objectif d’attester qu’une marchandise a été assurée .On peut aussi dire que le certificat
d’assurance est un document fourni par l’exportateur ou le transitaire attestant que les
marchandises sont assurées contre les pertes et dommages.

Cas pratique 2 :

Cas pratique 2 : Couverture d’un risque d’une opération


d’exportation au niveau de la société Atlas Bottling Company (ABC)
Section1 : présentation de la société ABC
: Aperçus et historique de la société
ATLAS BOTTLING COMPANY, est une société anonyme implantée au quartier
industriel d’Oujda, sa fonction est la production et la commercialisation des boissons
gazeuses : coca-cola, Fanta, Hawaï .etc. ABC est la première unité de production
installé au Maroc en 1948 par un capitaine ambitieux JAMES HALL, ce dernier
décida d’implanter son unité de mise en bouteille de coca-cola à Tanger .Avant cette
tâche se faisait au bord des usines flottantes au long de la cote.
La société est subdivisée en deux unités de production et de distribution, l’usine de
Tanger zone A et l’usine B qui était installé a 1962.
 En 1974, la première ligne de production d’ABC a vu le jour. Celle-ci s’est intégrée
au groupe ZNIBER qui lance l’extension de la capacité de production en aménageant
une nouvelle usine d’embouteillage.

 En 1987, suite à la croissance de marché et l’apparition de nouveau parfums, voire de


nouveau produits Coca-Cola, il a été jugé indispensable de créer une nouvelle usine
(avec ligne verre) à Oujda (ABC-Oujda)

~ 31 ~
 De 1991 à 1995, le marché des boissons connaît des changements profonds avec
l’apparition des nouvelles formes d’embouteillage des boissons qu’est la bouteille en
plastique PET (polyéthylène Téréphtalate). Face à cet événement, Atlas Bottling
Company réagit rapidement en mettant en place des investissements de taille dans le
cadre de l’implantation de nouvelles lignes spécifiques en plastiques dites lignes PET.

 En 1997, et à fin d’espacer davantage son local, ABC rachète auprès du groupe SIM,
ses deux usines : SEVEN UP sis à Tanger et LBO (les boissons de l’oriental) sis à
Oujda.

 En 1998, ABC-Oujda a renouvelé son unité de soufflage.

 En 2001, au niveau des deux Usines d’Atlas Bottling Company, deux nouvelles lignes
verres ont été mises en marche.

: la Fiche signalétique :

 Dénomination social : Atlas Bottling Company


 Régime Juridique : Société Anonyme (SA)
 Capitale Social : 30.000.000 DHS
 Détendeur du capital : DIANA Holding (Groupe ZNIBER)
 Branche d’activité : Production et distribution des boissons gazeuses
 Capacité de production : 480000 bouteilles par jour.
 Effectif : Environ 500 personnes
 Siège social : Lotissement Panamaribo, Piste Hadj Kaddour, Branes.
Tanger.
 Usine Oujda : Quartier industriel, Route de l’Algérie, Oujda
 Tél. : 0636 68 89 61/62/63 Fax : 0536 68 89 64/ 036 70 08 91
 Télex : 61 621 ATLASCOR E-mail : abcoujda@menara.ma

~ 32 ~
Section 2 : Étude d’un cas de couverture contre un risque de non-
paiement à l’exportation par la SMAEX
Nous essayerons par ce cas pratique à présenter un cas de couverture contre un risque de
crédit. Cette illustration a pour but principal, d’identifier les principales phases et étapes d’une
couverture.
2.1  : présentation de l'opération  :

La compagnie LAIS BELGIUM demande l’achat d’une quantité de boissons chez la Atlas
Bottling Company. (ABC) à un manque d’informations sur cet acheteur, donc elle a préféré
souscrire une police d’assurance à la SMAEX pour se prémunir du risque « non-paiement ».

2.1.1  : Les demandes d’agrément sur les acheteurs


Dans un premier temps l’exportateur (ABC) envoi une demande d’assurance-crédit globale à
la compagnie SMAEX, avec des donnés bien précises sur : l’acheteur, son pays, le dernier
chiffre d’affaires réalisé, les crédits accordés et des informations sur les acheteurs défaillants
suivis des risques à assurer.

Tableau N°1  : Informations sur l’opération.

acheteur Pays Produits a Montant Mode/délais Risques


exporter de assurés
paiement
LAIS Belgique Soda, jus 50 Virement RC(Risque
BELGIUM de 000000DH bancaire/90 Commercial)
fruit, jours date
boissons. BL
Source : Construction personnelle d’après les données internes d'ABC

2.1.2  : Signature du contrat et de la facture


La SMAEX envoie un contrat à signer ainsi qu’une première facture à ABC qui se compose
de frais d’ouverture de dossier, et du taux de la prime du risque assuré 1% payé par
trimestre(dans notre cas c’est le risque commercial) avec les droits du timbre.

Tableau n°02 : Prime à payer par l’exportateur ABC.

rubrique Montant DH
Chiffre d'affaire prévisionnel 50 000 000
Taux de prime (RC) 0,60% 75 000
Frais d’ouverture de dossier 10 000
Droit de timbre 40
Prime totale 85 040
Source : Construction personnelle d’après les données internes d'ABC

~ 33 ~
Application numérique :

La prime RC = chiffre d’affaires prévisionnel x taux de prime /4

(50 000 000 x 0,60%) / 4 = 75 000 DH chaque trimestre

Frais d’ouverture de dossier : 10 000 DH pour chaque client (exportateur) de la SMAEX à


l’export.

Droit de timbre : 40 DH par page

Remarque : L’État a supprimé la TVA à l’export dans le but d’encourager les exportations.

2.1.3  : L’évaluation du risque


Après avoir accepté les conditions générales et particulières de la police d’assurance globale,
ABC signe le contrat et envoie tous les documents sur son acheteur, dans le but de mesurer le
degré du risque par la direction d’arbitrage au sein de la SMAEX.

La direction d’arbitrage possède une base de données sur des acheteurs étrangers et leurs
solvabilités, à travers une enquête elle détermine le chiffre d’affaires avec lequel l’exportateur
pourra travailler avec ce client, en donnant un avis favorable ou défavorable.

La décision de la direction d’arbitrage sur un acheteur étranger est basée sur 3 critères : son
historique ; sa situation actuelle et ses perspectives de développement.

2.1.4  : Réception d’un rapport d’information commerciale


Apres avoir procéder une enquête sur l’acheteur par la SMAEX, ABC reçoit un rapport
d’information détaillé sur son client, qui comprend :

A. L'assuré

Numéro de la Police N°2.1 /0016/A007

Dénomination : Atlas Bottling Company

Adresse : quartier industriel, route Algérie, Oujda

B. L’acheteur

Code Acheteur : 01560 /2016

Dénomination : LAIS BELGIUM

~ 34 ~
Adresse : Beersel Belgique

Date de Création : 10 /01/2006

Forme Juridique : SPRL Société Privé à Responsabilité Limitée

Nom du Dirigeant : Mr K.F (Gérant et actionnaire à 100 %)

Capital Social : 30 000,00 EUR

Effectif : 10

Nature de l’Activité : commerce de gros non spécialisé

Banque de domiciliation : Banque CENTEA Agence Marc De Vleeschouwer

Données financières et comptable : bilan abrégé, tableau de compte de résultat

SOLVABILITE :

-Appréciation : BONNE

-Paiement : REGULIERS

-Réputation commerciale : REGIONALE

-Incidents enregistrés : IMPAYE REGLE

Appréciation :

Société de taille relativement modeste qui connait une hausse significative de son volume
d’activité accompagnée d’une amélioration de sa rentabilité. L’entré en affaire sur la base de
petits crédit est envisageable.

Cote : 5/10

2.1.5. Décision d’agrément sur acheteur


L’information recueillie sur l'acheteur (LAIS BELGIUM) était dans l'ensemble satisfaisant,
motivé par sa solvabilité, la direction a donné un avis favorable total à l’exportateur (ABC)
pour travailler avec l’importateur (LAIS BELGIUM), pour un découvert garanti de 50 000
000 DH. Ci-dessous les détails de la décision :

•Découvert demandé : 50 000 000Dh

•Découvert accordé : 50 000 000Dh

~ 35 ~
•Validité : Du 05/04/2018 au 04/04/2019

•Durée maximum du crédit : 365 Jours

•Délai de paiement : A Vue

•Mode de paiement : Remise Documentaire à Vue

•Risques couverts : RC (Risque Commercial)

•Quotités Garanties : totale

•Taux de prime : 0.60 %. Le taux de prime du risque commercial est forfaitaire.

2.1.6. Gestion d’un sinistre par la SMAEX


La SA ABC a donné un délai de 90 jours à l’acheteur (LAIS BELGIUM), pour le paiement de
sa créance, à partir de la date d’expédition de la marchandise, l’importateur est dans
l’incapacité de payer le montant dans les délais. ABC lui a prolongé un délai de 90 jours
maximum. Suite à la faillite de LAIS BELGIUM, ABC se retrouve dans l’impayé après les
délais.

2.1.7. Déclaration de menace de sinistre


Après l’écoulement des délais, ABC est dans l’obligation d’informer la SMAEX dans les 60
jours suivant, joignons la déclaration de menace de sinistre et une demande d’intervention.

Tableau n°03 : Facture impayée par le client d'ABC.

N° de Date Date Date Montant Montant


facture d’expédition d’échéance devise (DH)
FX001419 20/05/2016 22/05/2016 20/08/2016 467200 50 000 000
Source : Construction personnelle d’après des données internes d'ABC

2.1.8. Le recouvrement de la créance


La SMAEX rentre en contact avec le client d'ABC dans le but de rembourser sa créance avec
tous les moyens possibles (une lettre de mise en demeure de l’acheteur, demande de
paiement), LAIS BELGIUM déclare faillite.

2.1.9. L’indemnisation de l’exportateur


Après l’écoulement des 180 jours, La SMAEX indemnise la société ABC à 80% du découvert
garanti.

La prime d’indemnisation (50 000 000 × 80%) – 10000 = 39990000DH

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Voilà donc un exemple d’un cas pratique illustré suite aux données fournies par le service
export de la société ABC, a pour but principal dans ce présent travail de voir la couverture de
risque de crédit à l’exportation par la SMAEX.

Conclusion générale :

Les transactions du commerce international sont des opérations qui sont complexes et très
risquées. Cette complexité est le fait d'une part de la différence des langues entre les acteurs et
d'autre part par la distance qui les sépare ou bien du fait de plusieurs raisons (économique,
juridique, politique, naturelle, logistique … etc.) qui provoquent d’une façon directe ou
indirecte le bon déroulement d’une opération à l’extérieur.

Pour se prémunir contre ces risques, il y a une intervention de différents organismes tels que
la SMAEX (société marocaine d'assurance à l'exportation) qui est devenu un véritable guide
de compétence pour la réussite des opérations à l’export.

Quant aux risques, ils résultent d'une part du fait que les contrats d'achat sont libellés dans la
plus part des cas en devises internationales qui généralement ne sont pas les devises des pays
des acteurs et d'autre part par la mauvaise foi ou des circonstances indépendantes de la
volonté des acteurs

.Ainsi le vendeur peut être confronté à un non-paiement à temps de sa marchandise suite à une
difficulté de trésorerie de son client, un phénomène naturel ou un événement politique. Il peut
aussi se voir refuser sa marchandise par son client pour diverses raisons parfois illogiques.
Quant à l'acheteur, son plus gros risque est la non-conformité de la marchandise reçue avec
celle qu'il a eu à faire la commande. Il peut aussi être confronté à un retard de livraison
préjudiciable à son activité.

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