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UNIVERSITE IBN ZORH

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES,

ECONOMIQUES ET SOCIALES-AGADIR.

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN ECONOMIE


ET GESTION :

OPTION ECONOMIE.

LA FINANCE ISLAMIQUE EST-ELLE UN REMEDE AUX CRISES


FINANCIERES ?

PREPARE PAR:

MR DABIRE WINBANFO ARISTIDE, CNE: 2929316723

MR OUMANE SOFYAN, CNE 9007732.

ET ENCADRE PAR MR KADOURI ABDELLATIF.

PROFESSEUR D’ECONOMIES MONETAIRE ET FINANCIERE.

JUILLET 2012

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Nous dédicaçons ce document à Monsieur KADOURI, Monsieur Ernest DABIRE, et à nos
mères.

Merci aussi à nos frères, sœurs, amis et camarades.

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INTRODUCTION

D’une part la vie des hommes n’est possible que dans des sociétés
organisées et d’autre part ces individus ont des besoins multiples à satisfaire avec de rares
ressources ; l’économie prend donc naissance et avec un domaine particulièrement important
pour cette science et pour les hommes en général: il s’agit de la finance.

Un seul système financier à pendant longtemps existé tout en subissant


des modifications, une évolution au fil des années. Cependant avec l’exploitation d’importants
gisements de pétrole, certains pays islamiques ont créé une autre finance qui répond plus à
leurs besoins et qui semble avoir des particularités empêchant la survenue de crise financière
pouvant perturber gravement l’économie des nations. La Finance islamique est –elle un
remède aux crises financières ? Telle est le sujet de la recherche effectuée et dont les résultats
sont donnés dans ce document.

Dès lors, les questions qui s’imposent et auxquelles il faut chercher des
réponses sont : quels sont les principes et les produits de la Finance Islamique ? En quoi ces
produits sont moins risqués dans un système financier perturbé ? En existent-ils au Maroc ?
Sinon comment peut expliquer leur absence dans ce pays ? Trouver les réponses à ces
questions permettra surtout d’anticiper les comportements des agents selon les situations des
marchés financiers et de l’économie au niveau internationale, sans oublier que ces travaux de
recherche constituent un peu plus de connaissances universitaires dans un système de
formation quasi-uniformisé.

Les acquis sont regroupés en deux grandes parties : une partie


théorique consistant en une étude exploratoire de la finance conventionnelle et de la finance
islamique et une partie empirique dans laquelle des études de données pour montrer que les
produits de la finance islamique sont des refuges pour les acteurs de la finance.

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Partie I : Cadre théorique : finance conventionnelle

et finance islamique.

Chapitre I : Finance conventionnelle et crises financières

Introduction

Toute activité économique nécessite des financements, c’est pourquoi la finance est la
colonne vertébrale de l’économie des nations. Les acteurs de ce secteur sont nombreux, de
différentes tailles, importance. Cette diversité des acteurs augmente les besoins qui, pour les
satisfaire, amènent les acteurs à diversifier aussi les produits. Le bon fonctionnement du
secteur est assuré par des organismes de surveillance, établissant des règles, des normes, des
directives, des procédures...

Malgré la vigilance des autorités, des périodes difficiles pour les acteurs surviennent de sorte
à modifier le secteur et même l’économie. Ce chapitre donne plus de description de cette
finance motrice des économies.

I- Le système financier conventionnel

1-Acteurs

Les acteurs de la finance sont : les intermédiaires financiers et les utilisateurs


finaux de la finance.

Parmi les intermédiaires financiers il y a les conseillers financiers et gestionnaires de fortune,


les compagnies d’assurance avec leurs portefeuilles d’assurés, les banques, les sociétés de
crédits, les marchés organisé (bourses) où s’échangent des actifs financiers, les sociétés de
bourses, les caisses de retraites, les fonds de placement, et autres institutions.

Quant aux utilisateurs finaux, ce sont des particuliers, des entreprises, les institutions
financières quand elles interviennent pour leur besoin en fonds propres, l’Etat et les
collectivités publiques.

En outre il y a des acteurs particuliers qui sont les instances de régulations et les agences de
notations.

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2-Produits

Les produits de la finance conventionnelle se trouvent, dans un système organisé, soit au


niveau des banques soit au niveau de la bourse des valeurs où s’échangent des titres.

2-1 Au niveau des banques.

Le financement par l’intermédiaire des banques peut se faire de deux façons : le crédit ou la
location avec option d’achat (crédit-bail).

a)Le crédit

C’est une opération que les banques effectuent qui consiste à accorder un prêt de liquidité à
un particulier ou une entreprise.

Pour qu’un client puisse bénéficier de cette opération il faut qu’il soit solvable. C’est pourquoi
les banques sont tenu par des autorités d’exiger les documents ci-dessous pour vérifier que le
client est crédible, a du capital et une caution appelée « garantie » :

- Les états de synthèse annuels, établis conformément à la législation et la réglementation


comptables en vigueur au Maroc ; ou tous autres documents en tenant lieu, prévus par les
textes législatifs et réglementaires qui les régissent ;

- Le rapport du (des) commissaire(s) aux comptes ou une attestation de régularité et de


sincérité des comptes délivrée par un professionnel légalement habilité à cet effet, lorsque le
client fait recours aux services d’un tel professionnel ;

- Copie du procès-verbal de l’assemblée générale ou l’organe ayant statué sur les comptes de
l’exercice comptable ;

- Copie du récépissé de dépôt au greffe du tribunal de commerce des états de synthèse et /ou
du rapport du (des) commissaire(s) aux comptes.

- Le cachet de la société et la signature du dirigeant habilité ;

- Le cachet du (des) commissaire(s) aux comptes ou, le cas échéant, le cachet et la signature
du professionnel qui a tenu la comptabilité et/ou supervisé l’élaboration des états de synthèse
(ou des documents en tenant lieu), lorsque la société fait appel aux services d’un tel
professionnel.

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Les établissements de crédit demandent à la clientèle toutes informations jugées pertinentes
pour apprécier leur situation financière, conformément aux dispositions de l’article 34 de la
circulaire n°6/G/2001 relative au contrôle interne des établissements de crédit.

Si le client remplit toutes les conditions pour obtenir un crédit, la banque étudie la demande
puis accorde le crédit dans la mesure du possible mais moyennant un intérêt. Le taux d’intérêt
fixe ou variable choisi par l’établissement fait partie des termes et conditions figurant sur le
contrat que le client doit accepter.

Tout se passe comme prévus dans les termes du contrat si le client arrive à rembourser dans
les échéances les montants convenus ; sinon il y a des pénalités de retard de remboursements
en cas de non-respect des échéances et même une saisie des actifs immobilisés qui servaient
de garanties en cas d’incapacité avérée de paiement des dettes.

b) Le crédit-bail

C’est une opération généralement réalisée par des sociétés filiales d’une banque et autres
entreprises. Elle consiste à louer un bien à un client sur une certaine période et à la fin de
ladite période le client acquiert le bien en versant une somme d’argent équivalente à la valeur
résiduelle du bien. La mensualité, les échéances et autres termes du contrat sont arrêtés par la
société de commun accord avec le client.

L’entreprise locatrice fait des calculs de sorte à avoir une marge bénéficiaire sur l’opération
alors que l’avantage pour le client est de pouvoir utiliser un bien qu’il ne peut pas acheter
avec de la liquidité.

2-2 Au niveau de la bourse

Du côté de la bourse des valeurs mobilières, il y a plusieurs produits financiers : des produits
simples et des produits complexes.

-Les produits simples adaptés aux débutants

Les produits que nous trouvons simples sont les Actions, les Obligations, les options et les
Exchanges Traded Funds.

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a) Les Actions

Une action est un titre de participation émis par une société cotée en bourse et dont la valeur
varie en fonction de l’offre et de la demande. La demande des actions d’une société est lié à
plusieurs variables entre autres la conjoncture économique du secteur d’activité de
l’entreprise, ses performances antérieures, les prévisions de croissance de son activité, sa
gestion, ….. Celui qui détient des actions d’une société, détient une partie de son capital et
devient donc un actionnaire. L’actionnaire profite des résultats positifs de l’entreprise à
travers la perception de dividende ; mais il supporte aussi les périodes difficiles pour
l’entreprise.

Un détenteur d’une action peut les vendre en bourse quand il veut à condition de trouver un
acheteur.la vente peut être effectuée au prix du marché de l’instant où s’effectue l’opération.

Les sociétés mettent une partie de leur capital (le flottant) en bourse pour avoir les moyens de
financement de leurs activités ou investissements.

Il y a deux catégories d’actions : les actions ordinaires et les actions de préférences.

Les actions de préférence ne donnent pas de droit de vote à leurs détenteurs mais offrent des
avantages tels que la priorité dans la perception des dividendes. Les avantages liés à ces
actions varient selon les règlementations en vigueur dans le pays.

Les types d’actions qui existent selon le site de la bourse de Paris sont au nombre de cinq, ce
sont :

•Les valeurs de rendement distribuent des dividendes très généreux. Elles permettent
donc de recevoir des revenus sans vendre l’action. Mais en général, le prix de ce type d’action
évolue à la hausse de manière très graduelle.

•Les valeurs de « bon père de famille »(ou « Blue-Chips », en anglais) sont émises par des
sociétés solides et fiables, présentant une croissance et une stabilité de longue date. En
général, les valeurs de bon père de famille distribuent de petits dividendes de manière
régulière. Leur prix demeure relativement stable dans des marchés haussiers et baissiers.

•Les valeurs de forte croissance sont émises par de jeunes sociétés entrepreneuriales qui
fournissent une croissance plus élevée que la moyenne de leurs secteurs industriels. Cette

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catégorie d’action a tendance à distribuer peu de dividendes, voire aucun, car la société a
besoin de mobiliser tous ses bénéfices pour assurer son expansion financière. Les valeurs de
forte croissance sont considérées comme plus risquées que d’autres catégories d’actions, car
elles sont émises par des sociétés présentant peu de références historiques. Mais elles offrent
en revanche plus de potentiel d’appréciation de cours.

•Les valeurs cycliques sont émises par des sociétés qui sont sensibles aux tendances
économiques générales. Pendant les périodes de récession, les prix de ces valeurs baissent,
tandis que pendant les périodes de forte croissance économique, elles ont tendance à repartir à
la hausse. Parmi les valeurs cycliques, on trouve notamment des sociétés du secteur
automobile, de la construction mécanique et du bâtiment et des travaux publics.

•Les valeurs défensives présentent un comportement inverse à celui des valeurs cycliques.
Les valeurs défensives sont en effet émises par des sociétés qui produisent des produits de
base tels que la nourriture, les boissons, les produits pharmaceutiques et les assurances. Les
actions de ce type ont tendance à maintenir leur valeur pendant les périodes de récession.

b) Les Obligations.

Les obligations sont des titres de créance émis par une société, un Etat ou une collectivité
locale en bourse. Les émetteurs ont des besoins de financement et donc ils prêtent de la
liquidité auprès des agents ayant des moyens de financement (les acheteurs des titres). Chaque
détenteur d’une obligation peut le revendre sur le marché secondaire au prix du marché
déterminé par l’offre et la demande.

Les obligations sont de plusieurs types mais elles ont des caractéristiques communes : elles
ont toutes une valeur nominale à partir de laquelle on calcule les intérêts ou coupons qui
seront versés au préteur aux échéances prévues par les termes et conditions liés à l’opération ;
et cela jusqu’à la fin du prêt. C’est ce qu’on trouve sur le site de la bourse de Paris en ces
termes :<< Une obligation se caractérise notamment par :

 son nominal ou principal : c’est le montant unitaire des obligations composant un


emprunt, qui sert de base au calcul des intérêts. Il sert aussi de base pour fixer la
valeur de remboursement à l’échéance.

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 son coupon ou taux d’intérêt nominal, soit la rémunération due par l’émetteur au
porteur de l’obligation. Ce taux d’intérêt peut être fixe ou variable selon les types
d’obligations. La date à partir de laquelle l’intérêt est calculé est la date de jouissance
de l’obligation.
 sa maturité ou date de remboursement : à l’échéance, l’émetteur devra payer la
totalité du prix du remboursement de l’obligation, qui est son principal éventuellement
augmenté d’une prime de remboursement.
 ses modalités de remboursement : les conditions dans lesquelles l’obligation est
remboursée, par exemple en une seule fois ou par remboursements périodiques. >>

-Les types d’obligations

Les obligations se différencient les unes des autres par leurs émetteurs d’une part :

Les obligations émises par un Etat ont des taux d’intérêts faibles car ces titres sont très peu
ou pas du tout risqués. Citons par exemple : les Obligations assimilables du Trésors(OAT) de
la France, les Bundesanleihen (ou Bund) en Allemagne, les Gilts au Royaume -Uni, les
Treasury bond aux Etats-Unis.

Les obligations émises par les sociétés privées offrent par contre des taux d’intérêts en
fonction de leurs solidités financières et leurs prévisions futures. Mais en général ces taux
sont plus intéressants que ceux des autres obligations. Attijariwafa bank, CTM sont cotés à
la bourse de Casablanca tandis que Société Générale est coté à la bourse de Paris.

Les obligations émis par des entreprises ou organismes du secteur publics ont des
signatures de qualité variables selon l’organisme ou la collectivité. Les risques liés à ces titres
sont plus élevés que ceux des titres d’Etat.

Les obligations peuvent être classées selon les modalités de versement des intérêts d’autre
part :
Il y a d’abord les obligations à taux fixe, c'est-à-dire que l’intérêt versé au préteur de
liquidités reste constants et sont généralement annuels.

Puis les obligations à taux d’intérêts variables en fonction d’un autre taux à court ou
long terme du marché. Le risque que présentent ces obligations est d’autant plus élevés que
le terme du taux servant d’index est long.

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Aussi les obligations indexées à l’inflation permettent d’éliminer l’effet de la variation
durable et élévée des prix sur la rentabilité du nominal de chacune des obligations.

Enfin, les obligations à coupon zéro sont des obligations dont l’intérêt n’est pas versé
annuellement durant la période de détention des titres mais plutôt versé à leur maturité et une
seule fois.

L’ensemble de ces obligations sont appréciées par les investisseurs à cause de leurs avantages
et même avec les quelques inconvénients qu’elles présentent.

- Les avantages et inconvénients des Obligations

Les avantages :

Les obligations sont attrayantes grâce à l’assurance de perception de revenu et donc elles
permettent d’être à l’abri d’une mauvaise conjoncture économique générale.
En outre, Les obligations permettent d’atténuer les pertes sur les actions, elles constituent
donc des produits de gestion de risque lié à la spéculation.
Enfin, avec les Obligations dont les intérêts sont cumulés et versés à la maturité des titres,
les investisseurs peuvent capitaliser une certaine somme d’argent pour faire face aux
dépenses futures comme quand on ouvre un compte à terme rémunéré auprès d’une banque.

Quant aux inconvénients, ce sont :

Le risque de ne pas recevoir les fruits de l’investissement et même le nominal, ou de devoir


suivre de longues procédures pour être rembourser au cas où l’entreprise émettrice dépose le
Bilan. En dehors des obligations d’Etat généralement de bonne qualité, les autres présentent
ce risque.
Un second inconvénient est la possibilité d’être rembourser avant la maturité de certaines
obligations. En d’autres termes, le nominal et les intérêts sont versés à l’investisseurs par
anticipation. Dans ce cas, le préteur de liquidité perd une partie des intérêts qu’il espérait
avoir avec son investissement. Le remboursement par anticipation est encore plus
inintéressant si l’investisseur ne trouve pas d’autres obligations de même rentabilité et de
même qualité sur le marché.
En plus l’inflation influence le pouvoir d’achat des intérêts sur les obligations négativement,
mais contre ce risque il y a des obligations beaucoup plus adaptée appelées ‘’Obligations
indexées sur l’inflation’’.

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Le dernier inconvénient qui est la vente avant l’échéance est aussi un avantage dans une
certaine mesure. En effet, la vente avant l’échéance se fait sur le marché secondaire au prix
du marché ; cela signifie que le prix de vente au moment de l’opération peut être inférieur au
prix d’achat (perte pour l’investisseur sur le nominal). Néanmoins, cette possibilité permet
aux investisseurs de faire face à un besoin urgent de liquidité.
Cette liquidité peut être réinvestie en produits financiers surtout au jour voulu grâce aux
Options.

c) Les Options

Sur un marché financier, un investisseur peut perdre ou gagner une petite fortune en une
journée. Les options sont des produits très efficaces en gestion de portefeuille de titres.

Une option est un droit d’acheter ou de vendre un titre financier ou un actif pendant une
période donnée et à un prix fixé par un contrat.

Le possesseur de l’option a un droit qu’il peut exercer ou pas alors que l’émetteur a une
obligation lié à l’opération. C’est en cela que les options sont différentes des contrats à terme.
Le site de la bourse de Paris communique cette information en ces mots : << Il ne faut pas
confondre les contrats d’options (engagement optionnel) avec les contrats à terme dont le
caractère définitif constitue une promesse ferme. En effet l’acheteur d’un contrat à terme
s’engage à la date d’expiration à acheter l’actif sous-jacent au prix convenu et devra
s’exécuter même si les conditions de marché n’ont pas été favorables à la réalisation de ses
anticipations. Il est important de noter que les contrats d’options, comme leur nom l’indique,
ont un caractère optionnel, c'est-à-dire que jusqu’à la date d’expiration (ou à la date
d’expiration seulement selon les cas), l’acheteur du contrat a le choix d’acheter ou de vendre
l’actif sous-jacent au prix convenu. Si les conditions de marché sont favorables aux
réalisations des anticipations de l’acheteur, alors il décidera d’exercer son droit à l’achat ou la
vente. Dans ce cas, le vendeur du contrat aura quant à lui l’obligation de vendre ou d’acheter
l’actif sous-jacent, selon les standards du contrat négocié. L’acheteur de l’option verse une
prime au vendeur qui lui est acquise définitivement pour compenser cette obligation. >>

De cette présentation des options, découlent deux types de ces produits financiers.

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- Les types d’Options

Les Options Call

Une option call est un droit d’acheter un actif .Le vendeur de l’option en effectuant
l’opération se met dans l’obligation de céder les actifs liés à l’option (sous-jacents), pendant
une période et à un prix défini, à l’acheteur si celui-ci décide d’exercer son droit.

Par exemple : Monsieur X veut acheter 100 actions d’une société Y car il sur que la valeur
de l’action augmentera entre le 15 Aout et le 30 Aout 2012. Chaque actions de Y vaut 200
dhs. Aujourd’hui il n’a pas 20000 dhs à investir mais il les aura en fin juillet.
Dans ce cas, Mr X peut acheter aujourd’hui des options call des actions de Y en versant une
prime calculé par la bourse.
Et quand il aura 20000 dhs en fin juillet, il pourra acheter les actions de Y à 200 dhs l’action
quel que soit le prix du marché et cela pendant la période fixée sur le contrat des options. Le
vendeur des Options est tenu de vendre les titres ou actifs concernés.

C’est généralement la bourse qui choisit les périodes d’exercices des droits sur options selon
le site de la bourse de Paris.

Les Options Put

Ces options sont les opposés des options Call car elles donnent à leurs détenteurs le droit de
vendre des actifs à un prix et à une période déterminée. Elles sont donc très intéressantes
quand l’investisseur prévoit une baisse de la valeur des actifs qu’il possède.

Si le Trader A possédant dans son portefeuille financier des titres ou autres actifs comme l’or,
le pétrole ; se dit que ces titres perdront 10% de leur valeur en fin octobre ; alors il achète
aujourd’hui des options Put liés aux titres en question de tel sorte que fin octobre soit dans la
période fixée sur le contrat. En fin octobre, si ces anticipations sont bonnes, il peut vendre les
titres sans perdre 10% de leurs valeurs. Celui à qui il a acheté les options Put est obligé
d’acheter ces titres sans tenir compte de leur cours.

Le Trader dépense donc un peu d’argent pour ne pas perdre beaucoup (10% de la valeur des
actifs).Par contre le vendeur des options Put, ayant anticipé une stabilisation voire une petite
hausse du cours des actifs sous-jacents, prend un peu de liquidité en échange d’une obligation
d’achat avec période et prix déterminés.

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Le vendeur des options Put peut perdre si la prime qu’il a perçu ne compense pas la baisse de
la valeur des actifs au cas il y aurait une baisse. Le Trader quant à lui, ne perd que la prime
versée s’il a faussé ses anticipations. Ainsi, même ses produits ont des inconvénients mais
surtout des avantages.

Les Avantages des Options.

Premièrement : les options ont un effet de levier car les primes sont toujours très inférieures
au cour des titres.

Deuxièmement : les options permettent de se trouver un vendeur de titre sans être au


préalable un acheteur et de se trouver un acheteur sans être au préalable un vendeur.

Troisièmement : les options sont des produits de couverture de risque contre la


dévalorisation d’un portefeuille financier. C’est comme une assurance.

Les Inconvénients des Options.

Les options présentent aussi des risques de perte à cause des obligations d’achat ou de vente,
des primes à verser et surtout l’existence des périodes d’exercice.
Il y a les options de style américain et celles de style européen. << Les options de style
américain sont exerçables à tout moment jusqu'à la date d’échéance alors que les options de
style européen sont exerçables uniquement à la date d’échéance >> : fiche technique sur les
options prise sur le site de La bourse de Paris.

Il est primordial de maitriser le fonctionnement des options avant tout investissement dans ces
produits pour éviter les surprises désagréables.

d) Les Exchange Traded Funds (ETFs).

Les Exchange Traded Funds sont des OPCVM:

-Auxquelles sont attribuées des chiffres reflétant le niveau de leurs activités

-Coté en bourse. Pour la France ils sont sur les marchés réglementés de NYSE Euronext.

-Dont la variation du cour est une réplique à la variation du cours de certains indices, de
certains titres avec ou sans des contrats d'échange de performance (SWAP).

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Les ETFs se différencient les uns des autres par la composition du sous –jacents.

- Les Types d’Exchanges Traded Funds.

Il y a de nombreux types d’ETFs, à titres indicatif, les investisseurs ont le choix entre :

Les ETFs ayant comme sous-jacents des actions.

Les ETFs ayant comme sous-jacents des obligations.

Les ETFs ayant comme sous-jacents des matières premières.

Les ETFs ayant comme sous-jacents un mélange d’actions, d’obligations, de matières


premières.

Pour plus de détails, ce paragraphe tiré du site de la bourse de Paris est adéquat :<< La
classification des ETFs proposée par NYSE Euronext permet de retrouver très rapidement sur
notre site les ETFs correspondants à vos objectifs d’investissement :

Les ETFs sur indices actions sont classés en fonction des zones géographiques (pays et
régions), de la taille, du style, de la stratégie, des secteurs. Les ETFs géographiques
permettent d’avoir une exposition nationale ou internationale, mais aussi la possibilité de se
couvrir contre un risque d’investissement à l’étranger. Les ETFs sectoriels sont également très
utiles pour un investisseur souhaitant investir sur un secteur d’activité précis comme les biens
de consommation, les industries pétrolières, les sociétés bancaires par exemple.

Les ETFs sur indices matières premières répliquent la performance des différents sous-jacents
matières premières disponibles comme les métaux, l’énergie, les produits agricoles ou encore
le bétail.

Les ETFs sur indices obligataires représentent les ETFs ayant pour sous-jacent les obligations
d’entreprises, les obligations d’Etat ainsi que le marché monétaire.

Les ETFs multi actifs répliquent la performance d’un panier d’instruments financier : cela
peut être des actions, des matières premières, des obligations. >>

Leur diversité et leur fonctionnement les rendent avantageux.

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- Les avantages des ETFs

Grace aux ETFs, un investisseur bénéficie de la variation du cours de plusieurs actifs en


effectuant une seul transaction.

En plus, les frais liés aux investissements en ces produits sont faibles, et donc ils sont
économiques.

En outre, ces titres sont liquides et se négocient comme les actions.

Enfin, les émetteurs des ETFs sont tenus d’être totalement transparents.

Vu qu’ils n’ont que des avantages intéressants, les ETFs sont nécessaire pour optimiser la
gestion d’un portefeuille financier. Ils sont d’ailleurs très appréciés en Europe.

-Les Produits Sophistiquée de la Bourse.

e)Les contrats à termes.

Un contrat à terme est un engagement écrit entre deux parties dans lequel les conditions
financières d’une transaction sont définies avant la réalisation de l’opération.
Dans ce type de contrat les parties prenantes doivent respecter strictement l’obligation
d’achat pour l’une et celle de vente pour l’autre.
Ces contrats sont cotés et négociés sur le marché des produits dérivés ; ils sont aussi
généralement revendu par leurs acheteurs avant l’échéance du contrat.

En effet, quand un investisseur anticipe une hausse du cours du sous-jacent d’un contrat à
terme, il l’achète, si la valeur du sous-jacent augmente effectivement il revend le contrat.

A l’inverse, anticiper une baisse du cours du sous-jacent revient à se dire qu’il faut vendre le
contrat pour éviter une grosse perte. Les professionnels parlent de prendre ‘’une position
courte’’ pour la vente et ‘’une position longue’’ pour l’achat ; ils évitent autant que possible
de clôturer une position à perte sauf pour minimiser une perte certaine.

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Quand un investisseur a un contrat à terme jusqu’à la date d’échéance :

- il gagne si le prix du sous-jacent est supérieur au prix sur le contrat.


–il perd si le prix du sous-jacent est inférieur au prix sur le contrat.
Et lorsqu’il y a gain pour un acheteur, il y a perte pour le vendeur et inversement.

Chaque jour ouvrable, à la clôture de la bourse, les pertes et les gains des opérateurs sont
calculés à partie du cours de l’actif à la fin de la journée. Ce cours est appelé cour de
compensation. A partir de 2 cours, un calcul est effectué pour déterminer l’appel de marge.
(Annexe I)

-Le vocabulaire des contrats à terme

Dans le souci de donner les définitions des termes et expressions du contrat à terme tel que
utilisé par les professionnels, il est préférable de se reporter au mode d’emploi donner par la
bourse de Paris. (Annexe II)

-Les avantages des contrats à terme.

Puisque les contrats à terme sont liés à des actifs qu’un investisseur peut détenir en
portefeuille ; si l’investisseur se dit que ces actifs vont perdre de la valeur à une certaine date,
alors il doit conclure que le cours du contrat à terme ayant ces actifs comme sous-jacent va
baisser. Et donc le mieux, c’est de vendre les contrats à termes pour réaliser un gain qui
compensera la dépréciation des actifs en portefeuille.
Et même si le cours des actifs liés au contrat continue de s’apprécier alors que le contrat à
terme a été vendu, il y aura toujours une compensation mais avec un cout d’opportunité. C’est
pourquoi le premier avantage d’un contrat à terme est la protection de la valeur d’un
portefeuille.

Un autre avantage des contrats à terme est le faite qu’un investisseur peut vendre chère et
acheter moins chère si ces anticipations à la baisse sont bonnes.

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f) Les Certificats.

Les Certificats sont comme des obligations avec une certaine complexité sur le plan
juridique. Seulement ils sont émis par les banques et les conditions sont connues et
invariables à l’émission. Ce sont des Produits qui permettent d’acquérir des actifs. Tout
comme il y a plusieurs types d’obligations, il y a aussi plusieurs types de certificats (Se
reporter aux types d’obligations pour connaitre les types de certificats).

-Avantages et inconvénients d’un certificat.

Les Avantages :

•Le premier avantage est que les cours de certains certificats varient inversement par rapport à
ceux de leurs sous-jacents. Ce qui permet de compenser une baisse des sous-jacents : ils sont
des produits de couverture contre le risque de chute de valeur de certains titres.

•l’accès au marché mondial - Les certificats permettent d’investir sur une gamme mondiale de
sous-jacents diversifiés. Et en plus leurs prix et leurs maturités sont connues.

•Les certificats sont liquides. Les émetteurs de ces titres donnent les cours à l’achat et à la
vente.

•La perte maximale sur le certificat est son prix d’achat.

Les inconvénients :

•Le temps dégrade la valeur des certificats. Néanmoins, l’impact de se phénomène naturel sur
certains certificats peut être positif ou nul

•<<L’effet de levier peut se retourner contre les investisseurs>> : Site de la Bourse de Paris.
En effet les variations des cours de ces titres sont amples ; cela peut causer une perte très
élevée en une séance.

Certificats et Exchange Traded Funds (ETFs)

Les ETFs sont des fonds qui reflètent l’évolution d’un indice tout comme certains
certificats appelés les certificats à indexation pure. Cependant, les différences sont :

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•Au niveau de la forme juridique : Les ETFs sont des Fond à capital variable dont les actifs
sont influencés par le nombre de participants alors que les certificats sont en nombre limité et
émise par une banque.

•Au niveau de la maturité : Les ETFs n’expirent pas tandis que les certificats s’expirent.

• Au niveau de la liaison avec les actifs sous-jacents : les certificats sont liés directement aux
actifs sous-jacents alors que les ETFs sont liés indirectement aux actifs sous-jacents grâce
aux indices.

•Au niveau de la liquidité :

La liquidité des certificats est assurée par son émetteur, mais celle des ETFs est assurée par
les autorités du marché boursier.

d) Les Warrants

Les grandes banques ont créé de nouveaux produits vraiment similaires aux options, pour ne
pas dire que ce sont des options en fait avec quelques petites différences, qui découlent en
grande partie des restrictions sur les options plus l’appellation warrant.

Un warrant est un titre financier émis par une banque qui donne à son détenteur le droit et
non l’obligation d’acheter ou de vendre un actif. Il y a aussi les warrants Call et les warrants
Put.

<<Warrant Call : un Warrant Call donne le droit au porteur d’acheter le titre sous-jacent à un
prix déterminé à l’avance (dénommé « Strike » ou prix d’exercice), à une date précise ou
jusqu’à cette date (appelée date d’échéance ou maturité), et pour une quantité déterminée
(appelée la parité).

Warrant Put : un Warrant Put donne le droit au porteur de vendre le titre sous-jacent à un prix
déterminé à l’avance (dénommé « Strike » ou prix d’exercice), à une date précise ou jusqu’à
cette date (appelée date d’échéance ou maturité), et pour une quantité déterminée (appelée la
parité). >> selon la bourse de Paris.
Néanmoins les Warrants se distinguent des options sur certains niveaux.

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Dissemblances entre Warrants et Options

Les warrants sont des titres financiers alors que les options sont des contrats.

Les Warrants sont émis par les banques, ils sont donc non standardisé et avec des
caracterisques adapter au besoin. Elles se font certainement de la concurrence sur ces
produits. Par contre les contrats
d’options sont encadrés par l’autorité du marché boursière et par les règlementations en
vigueur.

Les warrants ne sont vendus que s’ils sont déjà en portefeuille tandis que les options peuvent
s’acheter ou se vendre à découvert, c'est-à-dire sans verser à qui de droit la somme
équivalente à l’opération.

La quantité de Warrant émis par une banque sur le marché est limité, par contre les
investisseurs peuvent créer autant de contrats optionnels qu’ils le désirent.

-Les Avantages et inconvénients des Warrants

Les profits sur les Warrants en termes de pourcentage peut etre plus important que celui de
l’actif auquel il est lié. Les Warrants présente donc un effet de levier. Cet effet est égale à :

Cours de l’actif sous-jacent / prime du Warrant après ajustement.

Les warrants permettent aussi d’acquérir des actifs mondiaux à des prix économiques. C’est
un moyen pour diversifier le portefeuille d’actif et profiter d’une conjoncture économique
mondiale.

Les Warrants aussi sont des produits de couverture contre les risques de baisse du cours des
titres ; puisque si une baisse de la valeur des titres qu’un investisseur détient est probable, ce
dernier peut acheter des warrants Put de ces titres.

-Les risques des warrants

20
Plus la durée de maturité du Warrant augmente, moins il est sensible à l’écoulement du temps
.Et donc les Warrant de longue durée de maturité sont peu sensibles au temps. Le problème
est qu’il faut choisir un Warrant dont la sensibilité et la maturité sont adapté aux besoins
d’investissement futur ; et rester à l’éveil sur la sensibilité du warrant et les projets
d’investissement.

Le warrant peut être négatif pour un investisseur dans la mesure où un Warrant peut faire
varier son sous-jacent à la hausse ou la baisse. En effet quand un investisseur possède des
warrants Call et que le cours des titres auxquels ils sont liés baisses, alors les warrants call
détenu peuvent fortement se déprécier (jusqu’à 50% en une journée).

La tendance de l’actif à évoluer à la hausse ou à la baisse (la volatilité) peut jouer contre les
investisseurs en Warrant. << Elle reflète l’ampleur d’un changement du cours, mais elle
n’indique pas la tendance du mouvement du cours à aller dans un sens ou dans l’autre. >>
selon site de la bourse de Paris. Lorsque le sous-jacent baisse, la volatilité du Warrant
augmente, et lorsque le sous-jacent est en hausse, la volatilité du Warrant stagne. Leur
volatilité est influencée par le cours de l’actif sous-jacent et détermine les niveaux des
primes.

h) Les Fond de Placement.

Avoir des titres d’un fond de placement, c’est avoir un ensemble d’actifs à valeur variable
gérés par un gestionnaire du domaine.

Leurs appellations et caractéristiques juridiques est selon chaque pays et ils sont au nombre
de trois types.

21
- Les Types de fonds de placement

Les fonds actions

Les fonds actions sont investis en actions et donc les investisseurs de ces fonds deviennent
des actionnaires des sociétés dont les titres composent le portefeuille. Les dividendes sont
dans certains cas réinvesti dans le fonds ou cumulées avant versement.

Les fonds obligataires

Les fonds obligataires sont investis principalement sur des obligations.

Quand vous achetez des parts de fonds obligataire, vous obtenez des droits sur les obligations
et les autres titres composant le portefeuille du fonds. Les fonds obligataires ont tendance à
être moins volatils que les fonds actions et à fournir des revenus relativement réguliers.
Comme les fonds actions, les fonds obligataires comportent des risques et peuvent faire
perdre de l’argent à l’investisseur.

Les fonds monétaires :

Les fonds monétaires sont adaptés aux investissements à très court terme sur le marché
monétaire. Le risque de ces investissements est très faible et leurs rendements est proches
de ceux des produits de placement ordinaire, comme les comptes d’épargne des banques.
Ils sont donc généralement utiles dans un portefeuille d’investissement diversifié ayant des
placements de longues durées.

La structure des fonds de placement

Ils sont gérés par des sociétés de gestion tenu de : faire une comptabilité distincte pour chacun
des fonds, de donner clairement leurs objectifs tout en précisant les risques à prendre.
L’activité des fonds de placement est surveillée par les autorités de marché.

<<Suivant les types de fonds, les porteurs de parts peuvent être des actionnaires, comme dans
le cas des Sicav en France et en Belgique : dans ce cas, ils peuvent voter aux Assemblées
générales de la Sicav. Les porteurs peuvent aussi être des copropriétaires du fonds, sans droit
de vote, ce qui est le cas avec les fonds commun de placement (FCP) en France et en
Belgique. Dans la pratique, cette différence est assez minime. >> : Bourse de Paris

22
Il y a les fonds de placement fermés et les fonds ouverts.

Les fonds fermés ont des périodes de souscription (achat de part) déterminée.
Tandis qu’avec les fonds ouverts, il est possible d’acheter ou de vendre des parts à tout
moment et le nombre de parts est fonction de la demande.

Les Avantages et les Inconvénients des fonds de placement.

Les avantages

Une gestion professionnelle de l’investissement, puisqu’ils sont gérés par des spécialistes de
la finance et de la gestion alors que généralement les particuliers qui recourent aux fonds de
placement ne sont dans le domaine.

Les titres qui composent les fonds de placement sont diversifiés.

Les investissements en fonds de placement sont peu couteux grâce à la gestion collective des
parts ; qui sont liquides.

Les inconvénients.

Les inconvénients des fonds de placement viennent de leurs caractéristiques :

En effet, l’investisseur paye des frais même s’il perd de l’argent à travers l’opération.

En outre, le cours des parts d’un fond de placement appelé valeur liquidative (la valeur de
marché actuelle de tous les actifs entrant dans la composition d’un fonds, moins le passif,
divisé par le nombre total des parts en circulation: site de la bourse de Paris) n’est pas
disponible à chaque instant mais calculée après l’expression d’un besoin du client.

Enfin, les investisseurs ne connaissent pas la composition de leurs fonds et ne peuvent pas
jouer avec le temps en utilisant les achats et les ventes.

23
3-Fonctionnement

Le système financier conventionnel fonctionne quand les agents à besoins de financement


trouvent de la liquidité auprès des agents à capacité de financement. Ceux qui ont besoin de
liquidité empruntent chez ceux qui ont de la liquidité en excès moyennant le paiement d’un
intérêt. L’intérêt dans ce système correspond au prix de la renonciation à la consommation.

Les financements se font sur des marchés organisés et réglementés en général au niveau des
Nations et tout agent et acteur peut entrer ou sortir du marché financier. L’accent est mis sur
la transparence au niveau des informations, l’uniformité des méthodes d’évaluation au niveau
de chaque pays, l’exigence de garantie et le respect strict des engagements.

Le bon déroulement des transactions et la surveillance des opérations est assuré par certains
acteurs du marché comme l’Autorité de Marché Financier en France, banques centrales, …

Quant au niveau des risques encouru par chaque acteurs, des organismes spécialisés appelé
agence de notation le définie concernant les Etats et les grandes Entreprises. En ce qui
concerne les petites entreprises et les particuliers, des méthodes de détermination du niveau
des risques existent pour les professionnels. Dans tous les cas, le but principal est de
déterminer la solvabilité des emprunteurs enfin que les préteurs de liquidités soient intéressés
et puisse être remboursés.

Si les agents à besoin de financement n’arrive plus à se financer auprès des agents à capacité
de financement, les préteurs en dernier ressort (les banque centrale et les Etat à travers
l’utilisation des finance publiques) interviennent par des injections ou des prêts de liquidité
sur une longue durée et à taux d’intérêt faible ou quasi-nul surtout en cas de crise financière
grave.

24
II les crises financières.

Définir une crise financière n’est pas aisée car une crise est complexe et unique selon
l’ouvrage « Comprendre les crises financières » d’Olivier Lacoste.

Néanmoins, une tentative de définition serait qu’une crise financière est une période de
difficulté dans la finance réduisant l’activité économique et freinant même la croissance
économique. En d’autres termes, pendant une crise financière, les entreprises et les
institutions ont du mal à trouver des moyens de financement.

La diversité des crises fait que leurs origines et les effets varient.

1- Origines et Effets des crises

-Les origines

Les origines les plus remarquables et les plus fréquentes des crises financières sont les
spéculations exagérées, les hausses trop rapides des cours des titres, l’excès d’offre de crédit
faciles et la panique bancaire.

En effet, les anticipations des agents économiques les conduisent parfois à prendre des risques
énormes pouvant se solder par une déception et une perte d’importante somme d’argent. Etant
donné que le cours des titres d’une entreprise n’augmente que jusqu’à un certain niveau, les
pertes deviennent de plus en plus probables que le cours augmente vite.

Et pourtant, la variation du cours d’un titre est fonction de l’offre et de la demande de ce titre,
ce qui conduit à ce dire que les acteurs financiers contribuent aussi au déclenchement des
crises financières.

Le rôle joué par les institutions financières dans le déclenchement des crises financières est
incontestables surtout quand il y a crise de confiance bancaire ou quand les crédits sont
accordés abondamment à des clients peu solvables.

Une analyse plus profonde de ces raisons donnerait des explications détaillées sur les origines
des crises financières.

Comme tout excès nuit, s’il y a trop de spéculations sur un marché financier, c’est parce que
les acteurs bénéficient d’incitation généreuses de la part de leurs employeurs lesquels
25
exigent de bon résultats sur les investissements en titres financiers. C’est aussi parce qu’il y a
la concurrence entre fonds d’investissement .Toutes les conditions sont donc réunies pour
que les différents acteurs plus précisément les Traders, spéculent sur des titres à risque très
élevé.

Le travail même des Traders est dans sa nature vecteur de crise car, analyser le risque que
présente un titre nécessite des compétences actualisées et adaptées surtout quand le titre en
question est sophistiqué de telle sorte que la localisation du risque est moins évidente. Et pour
aller plus loin, les professionnel de la bourse utilisent parfois des méthodes, des croyances,
ont certains besoins qui engendre des effets négatifs sur le fonctionnement du système
financier. Ce sont :

-le souci quotidien de deviner ce que pensent les autres acteurs,

-Le besoin de faire comme tout le monde,

-Le besoin de légitimer l’opinion du moment,

-Le besoin de nouveauté,

-le mythe de la valeur fondamentale d’un titre à risque.

En plus, pour apprécier le degré de risque d’un titre, il faut avoir des informations sur
l’émetteur ; ces informations sont parfois soient inexistantes soit incomplètes. Et même
quand ces informations sont complètes, elles peuvent être influencées par les liens entre les
agences de notation et les entreprises cotées ou les liens entre les entreprises et les cabinets
d’audit. L’affaire Enron au Texas appelée aussi affaire Arthur Anderson est un exemple sur la
dissimulation d’informations.

Les grandes sociétés ont des exigences de rentabilité qui leur poussent à l’endettement ; si en
plus d’un fort niveau d’endettement des entreprises, il y a des effets imprévus provenant de la
libéralisation financière, de cette situation peut apparaitre une crise financière.

Enfin, certains comportements des autorités publiques occasionnent parfois les crises. Ce sont
entre autres : une politique monétaire laxiste, la possibilité pour les acteurs de rechercher
l’effet de levier,…

26
Avec ces raisons, il convient de se demander si les crises financières ne sont pas dues au
système financier. Malgré la multitude de crises financières qui se sont produites dans le
monde (Annexe III), elles continuent de faire des victimes en perturbant le système.

-Les effets des crises financières

Les effets des crises du côté des marchés financiers se caractérise par les appels de marge
élevés (quand des titres se déprécient, les coursiers demandent aux clients des versements de
liquidité pour couvrir les frais de gestion et autres).En plus des appel à marge, les ventes à
découvert peuvent augmenter ; elles consistent à vendre des titres non encore détenus en les
achetant à terme(plus tard) quand le spéculateur anticipe une baisse de leur valeur. En d’autre
terme, la vente de titre que l’investisseur possèdera grâce à un contrat est possible. En somme,
les pertes des investisseurs en bourse peuvent être énormes.

Toujours au niveau des marchés financiers, leurs décloisonnements, les raisonnements des
acteurs de la bourse et les marchés des changes provoque la propagation des crises
financières.

Du coté des banques, les crises se manifestent par une dégradation des bilans (surtout au
niveau des titres et créances), une stabilisation ou une baisse des crédits. La baisse des crédits
reçus par les baisses vient d’une méfiance mutuelle entre elles. Cela peut déboucher sur une
illiquidité des banques voir une insolvabilité car l’illiquidité accrue conduit à une
dévalorisation des actifs. L’effet la plus redoutable d’une crise financière est la panique
bancaire ; c’est-à-dire quand les clients commencent à perdre confiance en leurs banques et se
précipitent pour faire des retraits massifs.

A ce stade, une crise financière peut se transformer en crise économique. Il y a crise


économique quand l’économie réelle est touchée par un manque de financement. Plus
précisément, l’activité des entreprises et le commerce international ralenti, rencontre des
difficultés d’ordre financières ; c’est encore plus grave quand les ménages n’arrivent plus à
consommer ou diminuent leurs consommation à cause des licenciements, le ralentissement de
certaines activités comme celui des transports. Ces effets entrainent des conséquences au
niveau national et international.

27
2-Les conséquences des crises.

Les conséquences des crises sur les nations sont les modifications des conjonctures et
structures des économies touchées dues aux faillites de certaines banques ou entreprises.
Trois banques d’investissement américaines ( Bear Stearns, Merrill Lynch, Lehmann Brother)
ont disparu suite à la crise des « subprimes». Les autorités nationales augmentent la
libéralisation ou la régulation financière après les effets des crises dans un souci de
prévention. Il peut se produire également des innovations financières positives ou négatives
du côté des intellectuels de la finance, sans oublier le développement de nouvelles idées, la
validation ou le rejet des anciennes idées au niveau national comme international.

Mondialement, les crises changent la position économique de certains pays : depuis 2011, le
PIB chinois a dépassé celui des Etats-Unis qui se placent alors en deuxième position
économique mondiale.

En outre, les crises entrainent la création de structures et organisme de surveillance, de


financement, de relance comme le FMI, OMC et les fonds souverains. Un fonds souverain,
ou fonds d’État est, selon Wikipedia.fr, un fonds de placements financiers (actions,
obligations, etc.) détenu par un État. Les fonds souverains gèrent l'épargne nationale et
l'investissent dans des placements variés (actions, obligations, immobilier, etc.). Dans une
acception restreinte, ils désignent spécifiquement « les avoirs des États en monnaie étrangère
». Dans une acception plus large, ils désignent tous les fonds d'investissement détenus par un
État.

Conclusion du chapitre.

Certains acteurs de la finance ont besoins de compétences adaptées et d’informations à


examiner attentivement avant de réaliser des opérations sur des produits du secteur, d’autres
régulent le système. La Finance fait des heureux et des malheureux tout en subissant des
bouleversements et des adaptations .C’est pourquoi une autre finance est pour une multitude
de personnes la plus apte à satisfaire leurs besoins.

28
Chapitre II : la Finance islamique

Introduction

La finance, est créée et modifiée par ceux qui l’utilisent. C’est ainsi qu’elle est
permanemment adaptée aux besoins politiques, économiques, sociaux, et religieux.
Longtemps influencée par la religion chrétienne, les croyants musulmans ont créé une autre
forme de finance conforme à leurs convictions religieuses.

La finance islamique nait dans les années 1970 à partir d’un rassemblement d’autorités
politiques et économiques de pays islamiques ; et connait un développement rapide. Sa
particularité réside surtout au niveau des caractéristiques des produits, mais sa finalité est la
même que celle de la finance conventionnelle : le financement des agents à besoins de
financement par les agents à capacité de financement. Les différences de cette finance font
que le système financier conventionnel n’est pas approprié.

I-Le Système financier islamique.

1-les Acteurs
Tout comme la finance conventionnelle, les acteurs de la finance islamique sont nombreux et
de plusieurs genres. Ce sont des personnes physiques, majoritairement de la religion
Musulmane ; des Institutions Financière ; des agences et organismes de surveillance et de
soutien.

Les personnes physiques sont des commerçants, des fonctionnaires, des salariés du secteur
privée, mais ils sont aussi et surtout des Musulmans très pratiquants. En outre, toute personne
intéressée par les produits et services de la finance islamique peut y avoir recours.

Les institutions financières sont les banques islamiques et les compagnies d’assurances
islamiques. Localisées surtout dans les pays du golfe (Selon l’article ’’The Effects of the
Global Crisis on Islamic and Conventional Banks : A Comparative Study’’ publié par le FMI
en décembre 2010 il y aurait 120 banques islamiques dans 8 pays qui sont : Arabie Saoudite,
Bahreïn, Jordanie, Koweït, Malaisie, Qatar, Turquie, Emirat Arabes Unis), ces institutions se
rependent un peu partout dans le monde. Voici une liste de quelques banques islamiques :

29
Al Rajhi Bank (Arabie Saoudite),

Kuwait Finance House(Koweït),

Dubaï Islamic Bank (Emirats arabes unis, Dubaï), la première à ouvrir ces portes en 1975 ;

Abu Dhabi Islamic Bank (Emirats arabes unis, Abou Dabi),

BANK Al JAZIRA (Arabie Saoudite),

Al BARAKA BANK(Algérie),

MeeZAN BANK (Pakistan),

Banque ZITOUNA (TUNISIE),

Islamic Bank Of Britain (Royaume Uni),

EUROPEAN ISLAMIC INVESTMENT BANK (Royaume Uni),

BANK OF LONDON AND MIDDLE EAST (Royaume Uni).

Le total des actifs des banques islamiques est estimé à 820 Milliards de $ USD en 2008 Selon
le ‘’Working Paper /10/201’’ du FMI. Une grande partie de ces actifs concerne les pays du
golfe comme l’indique ce tableau tiré du document du FMI précédent :

Part de marché et taux de croissance des actifs des banques islamiques et


conventionnelles de certains pays (en pourcentage).

Part du marché Taux de croissance des actifs Taux de croissance des actifs
Période

Et pays En 2008 (banques islamiques) (système bancaire)/1

Arabie .Sa /2 35 33 ,4 19,0


2003-2008

Bahreïn /3 29,9 37,6 9,6


2000-2008

Koweït 29,0 28,3 19,0


2002-2008

30
Emirat Arabes Unis 13,5 59,8 38,1
2001-2008

Qatar 11,5 65,8 38,1


2002-2008

Jordanie 10,3 20,6 11,2


2001-2008

Turquie 3,5 41,0 19,0


2001-2008

Malaisie 17,4 20,0 14,0


2000-2008

Sources: Central banks and Islamic banks annual reports

1/ Plus les banques islamiques.


2/Plus les produits islamiques des banques Conventionnelles.
3/Le Taux de croissance des actifs est calculé pour toute les banques alors que la part du
marché concerne les banques de détails (commerciales).

Quant aux compagnies d’assurances islamiques, en voici quelques-unes :

Islamic Insurance Company of Soudan, la première compagnie d’assurance crée en 1979,

Arabic Islamic Insurance Compagny à Dubaï.

Ain Takaful Insurance au Koweït

Qatar Islamic Insurance

Dubaï Islamic Insurance and Reinsurance

Gulf Union Insurance and Risk Management .

Salaam Halal à Londres

Takaful SA au Luxembourg

31
SOSAR AL AMANE au Sénégal

SALAMA en Algérie

Takaful Keluarga,PT Asuransi

Islamic Takaful and Retakaful au BAHAMAS en Amérique du Nord.

Certaines banques islamiques proposent des services d’assurance Takaful comme Bank Al
Jazira

Le manuel « La Finance Islamique, une solution à la crise ? » d’Elyès JOUINI et Olivier


PASTRE donne l’information selon laquelle il y aurait plus de 250 sociétés d’assurance
islamique dans le monde avec 2,5 milliards de dollars comme ‘’chiffre d’affaire’’ en 2006.

L’image ci-dessous représente l’évolution de l’ensemble des actifs de la finance islamique.


Document du FMI, Septembre 2010.

Quelques Institutions et organismes de surveillance ou de soutien :

-Islamic Development Bank (IDB)

La banque islamique de développement fut créée en 1973 par l’organisation de la conférence


islamique (OCI crée en 1970 et regroupant les ministres des finances de pays islamiques).Elle
comptait les 56 pays de l’OCI avec pour principal objectif le développement socio-
économique des pays membres.

32
-Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (AAOIFI)

Cette institution a vu le jour en 1990 en Alger et s’est installée en 1991 au Bahreïn. Elle
compte 155 institutions financières de 40 pays. Son Objectif est de développer des normes
comptables, d’audit et de les standardiser.

-International Islamic Financial Market (IIFM)

Crée au Bahreïn en 2001, son principal objectif est de veiller au développement des marchés
monétaires et financiers islamiques.

-Islamic Financial Services Board

Cette organisation a son siège à Kuala Lumpur depuis 2002. Elle regroupe des banques
centrales et d’autres organisations de la finance islamique.

2- Les Produits

Les produits de la finance islamique ont tous des caractéristiques communes. Ils sont
conformes aux lois et principes de l’Islam.

Tous les produits Islamiques sont sans : riba (intérêt), gharar( incertitude, spéculation), maisir
et qimar( le jeu, le hasard), le haram(tout ce qui est interdit par l’Islam).

-Le riba

Le document « Finance islamique » de François Guéranger dit que c’est un péché cardinal
dans le droit islamique et que la signification littérale du mot est « accroissement ». Il est
toujours selon ce document assimilé à la proscription de l’intérêt, mais est en réalité une
notion beaucoup plus vaste : toute prestation d’argents ou de choses fongibles entre deux
personnes générant un profit pour l’une et sans contrepartie pour l’autre ; l’intérêt est la
rémunération à cause de la mise à disposition d’un tiers une certaine somme d’argent ; il y a
intérêt lorsqu’il y a rémunération à l’absence de tout travail productif, sans contrepartie.

Ainsi donc il est interdit dans la finance islamique de prêter de la liquidité et de recevoir une
rémunération pour cette opération.

33
-Le gharar

Le mot désigne incertitude résultante d’une information incomplète selon François


Guéranger. D’où l’incertitude dans les contrats ou opérations pouvant léser une des parties
est interdite dans la finance islamique. Et, comme de l’incertitude vient la spéculation, cette
dernière (prévoir le résultat futur d’un évènement) est aussi interdite. L’incertitude comme
elle est dans les assurances est interdite au même titre que les ventes de produits contenant
une part d’incertitude sur les conditions et caractéristiques, puisqu’un évènement
indépendant des cocontractants peut survenir et nuire à l’une des parties. De cette
interdiction, certaines opérations des marchés financiers comme les contrats à terme sont
prohibés en Islam.

-Le maisir et le qimar

Les jeux pouvant entrainer l’enrichissement d’une partie au détriment de l’autre(maisir) sont
interdits ainsi que toute pratique ayant une grande incertitude (jeu de hasard :le qimar. Selon
le document « la Finance islamique » de François Guéranger, établir un contrat contenant une
incertitude trop grande(le gharar) est semblable à un jeu de hasard(le qimar).

-Le haram

le haram est une interdiction qui porte sur des activités, certains biens jugé impurs et certains
lieux. Donc les produits financiers islamiques ne portent sur aucune des choses interdite par la
religion à savoir les jeux de hasard, la spéculation, le porc, l’alcool, etc

Aussi, certains produits de la finance islamique intègrent le partage des profits et des
risques. En effet, lors d’un financement par l’intermédiaire de produit islamique de ce genre,
l’agent à capacité de financement n’est pas assuré de n’avoir que des profits, lorsqu’il y a
perte indépendante des parties prenantes du contrat, l’agent ayant financé l’opération supporte
aussi une partie des conséquences négatives d’évènements imprévus.

Il faut ajouter que les financements islamiques sont adossés à des actifs sous-jacents ; cet
actif doit être réel mais pas seulement matériel. Ce principe exclu le prêt de monnaie liquide.
Et même si l’actif sous-jacent est réel, l’activité financée doit être licite.

34
Source : IFM Working Paper /10/201.

3- le fonctionnement

La finance islamique repose sur le droit islamique des affaires; les agents à capacité de
financement offrent des produits et services conformes à ce droit et ayant donc des
caractéristiques découlant des préceptes de l’Islam. Les agents à besoins de financement, se
financent auprès de ceux à capacité de financement.
Le financement peut se faire entre partenaires financiers sans l’intermédiation d’une banque
islamique, mais dans la plupart des cas une banque islamique intervient. Ces banques sont
différentes des banques conventionnelles au niveau de la structure, du fonctionnement et de la
gestion. Chaque institution financière islamique à une entité de contrôle interne de la
conformité des produits et services aux lois et principes de la finance islamique. Cependant, la
Malaisie a un Shariah Board central en plus de ceux des institutions financières du pays.

Quant aux banques centrales, leurs fonctionnements est difficile dans le système financier
islamique (pas de taux de réescompte qui serait un riba, marché secondaire inadéquat dans ce
système, absence de taux de refinancement car nul,…). Néanmoins l’Iran et le Pakistan ont
islamisé leurs banques centrales depuis les années 80.
Enfin, d’autres institutions financières islamiques ont été créées pour assurer la bonne
marche et le développement de cette finance.

35
II- Les produits de la finance islamique.

1- Définition des produits : Présentation et risque des produits.


Les produits islamiques sont nombreux mais il y a parfois plusieurs appellations pour le
même produit à cause de la différence des localités. Ces produits peuvent être classés selon
que le financement est une forme de partenariat, un financement par une dette ou un autre
type de financement.

Les Produits islamiques des banques commerciales :

Pour les financements en capital (Equity financing)

a)Le Moudaraba

-Présentation :

Le Moudaraba est une forme de partenariat entre l’apporteur de capitaux (la banque) et
l’apporteur de compétences, de travail. Le contrat peut porter sur un projet déterminé ou sur
l’ensemble des activités de l’entreprise. Quand il porte sur un projet de l’entreprise on parle
de Moudaraba limité (mudaraba al-muqayyada), quand il porte sur toutes les activités, il s’agit
de Moudaraba illimité (mudaraba al-mutlaqa). Néanmoins celui qui est financé
(l’entrepreneur) peut aussi apporter du capital et devient également financier.

Le financier n’a pas la garantie qu’il aura un profit, ni même son capital; mais il peut s’assurer
que le contrat sera bien exécuté par l’entrepreneur. Et à l’issu du projet, le financier
récupère son investissement avant une répartition du profit ; même avant la fin du projet, le
profit peut être partagé.

Une autre caractéristique de ce contrat est que l’un des cocontractants peut se retirer quand il
veut, pour cela la valeur de l’entreprise est calculée et les parts de ce dernier peuvent être
cédés. Le Moudaraba ressemble à une commandite dans la finance conventionnelle, et repose
sur la confiance entre les parties prenantes.

Voici la représentation graphique de ce mode de Financement :

36
-Les risques :

Les risques de ce type de financement peuvent être :

Les compétences et qualification de l’entrepreneur ne sont pas mesurable et peuvent être


insuffisantes, aussi ce dernier peut gérer négligemment l’entreprise s’il n’est pas financier.

Le financier peut perdre son investissement et ces profits sont incertains.

Une opération de retrait dans un contrat de Moudaraba entraine souvent des difficultés pour
l’autre partie.

37
b)Le Mousharaka

-Présentation

Dans le Mousharaka il y a aussi un partenariat comme dans le moudaraba, mais un autre type
de partenariat. En effet, dans ce financement, la banque apporte les capitaux et participe aussi
à la gestion en intervenant et en la supervisant .C’est pourquoi le Mousharaka est traduit en
français par le joint-venture (une association). La banque devient donc comme un actionnaire
de l’entreprise.

Dans ce cas, il y a partage des profits et des pertes découlant des activités financées. La
banque prend dans le profit la part qui lui revient selon son apport en capital, sa participation
à la gestion est aussi rémunérée tout comme le gestionnaire associé. S’il y a perte, elle est
supportée par chaque partie proportionnellement au capital apporté. Les apports en capital de
chaque partie peuvent être égale, (on parle de Moufawada), et donc les profits et les pertes
reparties équitablement. Si ce n’est pas le cas on parle de « Inan ».

Deux variantes de Mousharaka existent :

Le Mousharaka Sabita où la participation de la banque est permanente.


Le Mousharaka mutaniqisa (en Anglais : Diminishing Mousharaka) où la banque cède
progressivement son apport à l’autre partie. Le partenariat dans ce cas est temporaire. Des
mesures de cessions de titres sont prises depuis le début du contrat de financement,
l’entrepreneur devant acheter progressivement la part de l’investisseur (la banque).Le droit
islamique des affaires à des lois et procédures assurant la bonne marche et la conformité des
contrats de Mousharaka aux normes en vigueurs(notamment sur la libéralisation progressive
du capital qui est possible mais simultanément des deux parties, la nature des apports, la
répartition des taches, des profits et des pertes, les responsabilités financière, le calcul
périodique de valeur liquidative, la cession des parts, le non- respect des clauses du contrat, la
négligence, les évènements aléatoires, les promesses d’achat liant l’acheteur, le choix du
prix……….).

38
Le Mousharaka peut être représenté comme suit :

-Les risques

A part le fait que le contrat de Mousharaka ne soit pas rigoureusement respecté, ce


financement islamique ne présente aucun risque (excepté les risques de l’investissement) pour
les deux parties. Chaque parties apporte ce qu’elle peut et veut apporter, gagne son dû et
éventuellement perd proportionnellement ce qu’elle doit perdre.

Pour autres financements

c)Le Mourabaha.

Les mécanismes du contrat de dette dans les banques conventionnelles n’étant pas autoriser
dans la finance islamique, d’autres mécanismes avec des différences significatives propres à
cette finance ont été adoptés par les banques islamiques. En effet dans une opération de
vente, le financement apparait lorsque le paiement est différé ; et étant donné qu’une marge
bénéficiaire peut se dégager de l’opération, on distingue alors des types de Mourabaha :

39
Le Mourabaha sans marge et le Mourabaha avec marge.
Généralement les banques islamiques ont la vente avec paiement différé plus marge
appelée(bai bithaman ajil ) et bai mu’ajjal au proche orient.

Dans cette opération, le financier paie et met à la disposition de l’acheteur un ou des biens,
mais celui-ci rembourse à l’échéance ou aux échéances prévues le prix du bien majoré de la
marge bénéficiaire du financier.
L’acheteur peut ignorer le prix d’achat du bien et la marge du financier, il s’agit dans ce cas
du musawama. Dans tous les cas, le prix de la vente est fixé au début et n’est pas modifiable.
En outre, il n’y a pas de pénalités de retard dans la plupart des cas, et même s’il y a pénalité,
la banque n’en bénéficie pas et doit la verser à une œuvre de charité. En cas d’incapacité de
paiement, l’acheteur est déchu du bien par la banque qui possède une lettre de garantie ou
reconnaissance de dette ou encore un gage sous forme d’hypothèque.

Les procédures de Mourabaha sont au nombre de deux. Dans la première, la banque effectue
elle-même les démarches auprès du vendeur après avoir obtenu une promesse d’achat de son
client (la signature du contrat). Dans la seconde, la banque donne mandat au client pour
effectuer les démarches auprès du vendeur ; elle reste informer par écrit de tous les détails de
l’opération et paie le vendeur au comptant.

Le Mourabaha est représenté ainsi :

40
-Les risques.

Le principal risque du Mourabaha est le même que celui des contrats de prêt classique :
incapacité de paiement du client. Dans cette situation la banque peut retirer le bien et la mettre
en vente si une clause du contrat permet de mettre fin aux termes. D’autres solutions sont
possibles comme la restructuration du calendrier de paiement.

d)Le Salam

-Présentation :

Al Salam est un produit financier islamique qui remplace les contrats à terme et les contrats
d’option. En effet, la banque paie immédiatement au client des biens ou services qui seront
livrés ou effectué à une date fixée. Il y a paiement dès la signature du contrat, puis livraison
différée. C’est une Opération qui permet au client (généralement une entreprise) de financer
son fond de roulement. La banque peut après réception du bien, la revendre
ou donner mandat au client débiteur de vendre à son nom le bien après la production. Si le
client est mandaté par la banque, il restituera le prix de vente du bien à l’institution. Si la
banque revend le bien elle-même, l’entreprise trouve souvent un client pour elle. Le profit de
l’institution financière vient de la différence entre les prix P1 (prix d’achat du bien par la
banque) et P2 (prix de vente du bien par la banque).Le contrat Salam est en fait une vente
avec livraison ultérieure rencontrée surtout dans le secteur agricole.

41
Ceux-ci sont les représentations schématiques :

42
-Les risques

Il y a risque de gharar, car le prix du bien peut varier (instabilité des conditions du marché
des biens) dans le temps imparti à toute l’opération .Mais des mesures sont prises pour éviter
le hasard et une perte, notamment un back to back Salam qui consiste pour la banque à signer
en parallèle un autre contrat Salam dans lequel elle est la livreuse de biens.

Le bien ou le service peut ne pas être strictement conforme à sa description sur le contrat ou
être de mauvaise qualité. Dans le cas, ce risque entraine une insatisfaction de la banque.

Le risque pour le client de la banque est de ne pas pouvoir produire le bien ou le service à
l’échéance fixée.

Enfin, l’entreprise débitrice peut négliger la vente des produits de la banque.

Il existe des précautions juridiques liées au contrat qui couvrent les parties de ces risques.

e)Ijara

L’Ijara est un contrat de location similaire au crédit-bail ou location-vente. Il consiste pour la


banque, à louer un bien à un client moyennant le paiement mensuel d’une somme d’argent. Le
loyer mensuel englobe l’amortissement du bien et la rémunération de la banque. L’Ijara tout
comme le crédit –bail a une option d’achat que le client peut exercer ou pas.

Certains détails rendent le contrat d’Ijara un peu différent de celui d’un crédit-bail :

-Il n’y pas de pénalités en cas de retard de paiement.

-la modification des échéances de paiement n’est possible qu’à travers la signature d’un
nouveau contrat selon le manuel « La finance islamique, une solution à la crise » d’Elyès
JOUINI et Olivier PASTRE.

43
-Le locateur ne commence à payer le bailleur que s’il possède effectivement et physiquement
le bien alors que dans un contrat de crédit-bail, les paiements sont possibles dès que le bailleur
paie le bien.

-Le montant des loyers est déterminé le jour de la livraison du bien et pas avant.

-La titrisation de la créance de la banque est possible, mais si elle est effectuée, l’institution
perd la propriété de l’actif parce qu’en finance islamique une créance et son actif sont
inséparables.

-Les autres différences entre les deux contrats se trouvent au niveau des risques qui seront
abordés plus tard.

Les risques

-Le bien peut s’endommager, si ce risque se produit c’est la banque qui assume la
responsabilité sauf en cas de malveillance ou de négligence du client dans un contrat d’Ijara.

-Il est possible que le bien se perde. Cet évènement annule les paiements de loyer par le
client et la responsabilité de la perte incombe à la banque sauf en cas de faute avérée du client.

-Le client peut payer les loyers en retard.

-Le client peut restituer le bien, en d’autres termes ne pas exercer l’option. Cela est un risque
pour la banque dans la mesure où il faut qu’elle se trouve un autre acheteur du bien pour
pouvoir récupérer sa valeur résiduelle.

-Le bien peut ne pas être conforme aux attentes du client.

-Le client peut être dans l’incapacité de payer des loyers.

Malgré tous ces risques, les banques islamiques concluent des contrats d’Ijara car elles
utilisent des outils de gestion et de mutualisation des risques comme mandaté le client auprès
du fournisseur, modifié les échéances de paiement, reprendre le bien, vérifier l’intégrité du
client, conclure d’autres formes d’Ijara ou autres contrats (assurance islamique par
exemple),…

44
Autres formes d’Ijara utilisée par les banques islamiques :

-Ijara lease-back

Dans un contrat d’Ijara lease-back, le client de la banque est aussi le fournisseur du bien pour
la banque. En effet, le client vend à la banque un bien qu’il reloue moyennant un loyer dans le
cadre d’un contrat d’Ijara. Cela permet au client de financer ces besoins en trésorerie.

-Ijara combiné

Le contrat d’Ijara peut être combiné avec d’autres contrats de la finance islamique à savoir un
contrat de Moudaraba ou un contrat de Mousharaka. Cette combinaison est surtout utilisée
pour les biens immobiliers. En effet il y a un partenariat pour acheter le bien, puis un contrat
d’Ijara permettant au client d’être entièrement propriétaire du bien.

Le droit islamique des affaires a des réglementations sur les contrats d’Ijara entre autres le
bien du contrat ne doit pas être consommable ou périssable et doit être décrit de façons
détaillé.

L’Ijara est schématisé comme suit :

45
f)Istina’a

Le contrat d’Istina’a ressemble à celui du Salam car il y a vente, paiement puis livraison.
Mais le contrat est caractérisé par un paiement en plusieurs versements tout au long du
processus de fabrication du bien. L’achat porte sur des produits à transformer et non sur des
produits finis.

Le contrat d’Istina’a est utilisé pour le financement d’équipement lourds (bateaux, avions),
d’infrastructures, d’immobilier…

-Les risques :

-Il y a risque d’incertitude dans l’opération si elle n’est pas effectuée selon les clauses
juridiques islamiques, en effet le bien en tant que produit fini n’existe pas lors de la signature
du contrat.

-Le client peut être insatisfait sur la qualité et les caractéristiques du bien.

-Le client peut devenir insolvable.

La banque gère ces différents risques à travers la supervision des travaux, l’hypothèque,
garantie de tiers,…

Ce financement se présente ainsi :

46
Les produits les plus connus et répandus ont été traité mais il existe aussi des services qui
permettent aux banques commerciales islamiques de fonctionner. Les services (gratuits ou
payants) sont rendus par ces banques aux clients déposants de liquidité.

Parmi ces services, il y a le Qard-hasan (prêt gratuit), le Wadiah (compte de dépôt gratuit), le
Tawarruq, le Wakalah (lettre de crédit sans intérêt, la banque devient un agent), kafalah (lettre
de garantie), Istijrar, bai al einah (ingénierie des cartes bancaires), etc.

Pour gérer les risques qu’elles prennent, les banques islamiques ont recours aux assurances
Takaful.

g)Instrument Financier Islamique : Takaful

Elyès JOUINI et Olivier PASTRE affirme dans leur manuel « La Finance Islamique, une
solution à la crise » que la notion de Takaful signifie : un ensemble de personnes qui
s’assurent mutuellement. Ainsi, les assurances islamiques fonctionnent comme les mutuelles
d’assurance. Néanmoins, les assurances islamiques sont soumises aux principes islamiques.
Ces institutions ont donc d’importantes différences par rapport aux assurances
conventionnelles :

47
-Ce sont des fonds de solidarité qui permettent aux membres de s’assister mutuellement.
Les fonds appartiennent aux membres qui supportent les frais de gestion, les risques et se
partagent les profits.

-La gestion des fonds doit être conforme aux préceptes de la Charia.

- Absence d’incertitude. La compagnie ne joue pas avec l’incertitude pour faire des profits et
les membres n’ont pas de bénéfices monétaires selon les contrats takaful.

Deux modèles d’assurance Takaful existent : le modèle Wakala et le modèle Moudaraba. La


différence entre les deux se trouve au niveau de la rémunération des opérateurs Takaful.

Dans le modèle Wakala, les opérateurs perçoivent des commissions sur la gestion des fonds
des assurés plus des commissions d’investissement sur les revenus d’investissement.
Dans le modèle Moudaraba, les opérateurs sont rémunérés par les revenus d’investissements à
travers le contrat de Moudaraba entre les assurés et les opérateurs, gestionnaires des fonds.
Les schémas suivants sont plus explicites sur ces 2 structures d’assurance takaful retenues.

48
Tableau de comparaison entre takaful, mutuelle et assurance conventionnelle.

Takaful Mutuelle Assurance


conventionnelle
Contrat Donation et /ou Contrat mutuel Contrat d’échange
contrat mutuel
Responsabilité de la Paiement sur les Paiement sur les Paiement sur les
compagnie fonds collectés ; en fonds collectés fonds collectés en
cas d’insuffisance cas d’insuffisance
peut emprunter sans des fonds propres.
riba.
Responsabilité des Paient des Paient des Paient des primes
assurés contributions contributions
Capitaux propres Les fonds des Le capital apporté Le capital apporté
participants par les participants par les actionnaires
Conditions Conforme à la Charia Pas de restrictions Pas de restrictions
d’investissement autres que autres que
prudentielles prudentielles.

49
-Le risque

Le risque pour les assurances Takaful au niveau des assurés est qu’elles peuvent être plus
couteuses que les assurances conventionnelles car les participants recapitalisent le fond en cas
de besoin.

Les produits Islamiques dans les banques d’affaires.

Les banques d’affaires sont des banques d’investissement et de financement. Elles exercent
des activités de marché financier qui consistent à lever des fonds pour les entreprises et à
effectuer d’autres opérations génératrices de revenus. Les banques d’affaires islamique tout
comme toute entreprises sont tenu au respect de ce suit :

-l’activité doit suivre les règles générales du droit islamique des affaires.

-Les créances et les dettes doivent être strictement liées à un sous-jacent réel.

-L’ingénierie financière islamique doit nécessairement utilisé les actifs sous-jacents pour créer
les instruments synthétiques à partir des contrats islamiques.

Les banques d’affaires permettent aux entreprises de trouver des financements sur le marché
à travers l’émission de titres appelés Sukuks.

Les Sukuks

-Emissions et présentation.

Dans la finance islamique, quand une grande entreprise(ou un Etat) veut financer l’acquisition
de biens, elle peut faire appelle à une banque d’affaire pour la conseiller et lever les fonds
pour elle. La banque met en place un Speciale Purpose Vehicule (SPV) dans lequel elle est
l’agent. L’agent du SPV, c'est-à-dire la banque conclut ensuite un contrat islamique tel que le
Moudaraba, l’Ijara,...avec des investisseurs informés par un prospectus d’émission de titres
sukuks.
Les investisseurs apportent les fonds qui seront utilisés pour acquérir auprès d’un fournisseur

50
le ou les biens spécifiés dans le contrat islamique. Ils deviennent donc propriétaire du ou des
biens achetés et détiennent alors des titres liés à ces actifs réels nommés Sukuks. Le
fournisseur des biens livre l’entreprise après réception des fonds collectés par le SPV.

L’entreprise utilise les biens et selon leurs rentabilités, les coupons Sukuks seront rémunérés
ou pas. Elle verse des sommes d’argent au SPV conformément au contrat entre eux pour, en
général, racheter aux investisseurs les biens mis à sa disposition. Quant à l’agent SPV, il est
rémunéré par une part du profit fixée lors de la signature du contrat.
Les titres Sukuks sont cessibles par les détenteurs au prix d’achat avant investissement
(utilisation des biens achetés) ou dans certains cas au prix du marché après investissement.
La durée des Sukuks émis est celle indiquée sur le contrat financier islamique. Étant donné
qu’il y a plusieurs contrats financiers islamiques, chaque contrat donne lieu à des Sukuks
particuliers.

-Les types de sukuks.

Sukuk-al mourabaha

La particularité de ces Sukuks est qu’ils viennent d’un contrat de Mourabaha. C'est-à-dire,
que l’achat des biens par l’entreprise se fait à un prix fixé à l’avance souvent supérieur au prix
d’achat des biens par le SPV de tel sorte que l’opération génère un profit reparti par la suite
entre l’agent SPV( la banque) et les investisseurs. Les paiements sont effectués aussi selon les
échéances fixées dans le contrat de Mourabaha.

Les sukuks al- mourabaha ne peuvent pas se vendre sur le marché secondaire. Ils peuvent être
vendus à leurs valeurs initiales calculées à partir du prix de vente des biens à l’entreprise.

Ces sukuks suivent le schéma suivant :

51
-Risque :

Ces sukuks sont peu liquides car les investisseurs sont des créanciers de l’entreprise et des
créances ne doivent pas se vendre en finance islamique.

Sukuk al-ijara

Les sukuks al-ijara sont émis de la même façon que les sukuks al-mourabaha sauf qu’entre le
SPV-moudaraba et l’entreprise il y a un contrat d’ijara et c’est donc le SPV qui donne le bien
en location à l’entreprise après l’avoir acheter. Les loyers sont versés au SPV puis transmis
aux investisseurs copropriétaires du bien. L’entreprise possède le bien loué et non une dette
envers le SPV. Dans ce cas, le bien peut être valorisé sur le marché. Les investisseurs sont
responsables de l’entretien et de la propriété du bien. Leurs revenus sont prévisibles à partir
des loyers moins les frais d’assurance, d’entretien, de gestion du SPV,…

Ce financement suit le schéma que voici :

52
-Risque :

Des pertes sur investissement en sukuk al –ijara sont possibles notamment si le locateur
(l’entreprise) rencontre des difficultés de paiement des loyers ou en cas de destruction des
biens.

-Sukuk al-Salam

Pour les sukuk-al Salam, l’entreprise qui se finance vend des biens au SPV avec une livraison
future alors qu’elle a été payée au comptant et immédiatement. En effet, un contrat Salam est
signé entre l’entreprise et le SPV crée par la banque. Les investisseurs ont en contrepartie de
leurs investissements des biens non encore possédés mais qui seront revendu sur le marché
des biens après livraison. En d’autres termes, l’entreprise livre à la date prévue sur le contrat
les biens au SPV qui les vend ensuite et partage le prix de vente avec les investisseurs. En
outre l’entreprise peut être mandatée par le SPV pour vendre les biens à son compte.
Le prix de vente des biens moins le prix d’achat versé lors de la signature du contrat par le
SPV à l’entreprise représente le profit. C’est du profit que la banque retire sa rémunération et
le reste du prix de vente versé aux investisseurs.

53
Risque :

Les sukuks al-salam peuvent être non rémunérés puisque le prix de vente des biens par le SPV
ou par l’entreprise pour le SPV n’est pas connu à l’avance (sauf s’il y a un back to back salam
entre le SPV et un acheter) et est soumis aux conditions du marché des biens. La valeur de ces
sukuks peut même se déprécier si le prix de marché des biens en question diminue. Les biens
des investisseurs échapperont aux variations du marché si l’entreprise a le Monopole.

Les modes de paiement au niveau des Sukuks al salam est la seule différence qu’à ces
produits par rapport aux sukuks-al istina’a au niveau schématique.

-Sukuk al-istina’a

Il s’agit là d’un contrat d’istina’a entre le SPV et l’entreprise à besoin de financement. Les
investisseurs versent à chaque maturité des titres sukuks al–istina’a détenus des sommes au
SPV qui les transmet à l’entreprise réalisatrice des travaux précisés dans le contrat d’istina’a.
Une fois les travaux terminés, les biens revenant au SPV sont vendu sur le marché. Et
chaque versement du prix de vente par l’entreprise va aux investisseurs en passant par le
SPV. Le prix de vente des biens diminué de leurs couts de fabrication est le profit de
l’opération.
Les investisseurs sont ici des créanciers de l’entreprise à travers les biens du contrat. Leurs
titres sont peu liquides car leurs créances ne sont transférables qu’à leurs valeurs nominales
et aussi, les titres ne sont pas cessibles pendant que les biens sont en fabrication.

54
Risque :

-Les investisseurs peuvent être en manque de liquidité alors qu’ils ont des titres de créances
adossés à des actifs-réels. Même si les créances sont cessibles à leur valeur nominale, la
difficulté sera de trouver un acheteur. L’escompte et le réescompte n’ont pas de place dans le
système financier islamique.

-Sukuks fiduciaire

Dans les sukuks fiduciaires, le SPV cède la gestion de l’opération et des fonds à un fiduciaire
à travers un contrat de fiducie. Le fiduciaire assure la gestion pour les investisseurs et est
rémunéré pour cela. C’est un contrat d’ijara qui est conclu entre le SPV et
l’entreprise locatrice du bien. Ce montage sujet à discussion existe en France selon les propos
de François Guéranger dans son document « la Finance islamique ».

A partir des Produits déjà traités, l’ingénierie financière islamique consiste à faire des
montages pour obtenir d’autres produits tout en respectant les lois et principes de la finance
islamique.

55
2-Avantages et inconvénients des produits financiers islamiques.

Les produits financiers islamiques ont des inconvénients tout comme des avantages pour les
investisseurs, les intermédiaires financiers, les agents à besoins de financement et aussi les
pays dans lesquels ils sont beaucoup utilisés.

Leurs avantages et leurs inconvénients seront traités sur les pages suivantes.

AVANTAGES INCONVENIENTS

MOUDARABA Client Apport d’argent non Pas de rémunération de


nécessaire, son travail (part du profit)

Pas de garantie, de en cas de perte.


caution,…

Droit aux profits

BANQUE Droit aux profits Supporte la totalité des


pertes éventuelles.

Pays Incitation à l’investissement. Lenteur de la croissance


économique.
Financement d’activités
licites et de l’économie
réelle.

56
Mousharaka Client Rémunération de son travail Supporte une partie des
pertes
Droit aux profits

Pas de garantie, de caution.

Banque Rémunération régulière


pour participation à la
Supporte une partie des
gestion
pertes.
Droit aux profits

Pays Lenteur de la croissance


économique.
Financement d’activités
licites et de l’économie
réelle.

57
Avantages Inconvénients

MOURABAHA Client Pas de garantie préalable au Pas de réception de


financement, (mais salaire liquidité.
obligatoire), le bien financé
sert de garantie.

Pas de pénalités de retard de


paiement.

Banque Perception d’une marge


bénéficiaire.

Pays Financement d’activités Lenteur de la croissance


licites et de l’économie économique.
réelle.

Salam Client Garantie non exigée.

Pas de pénalité de retard de


livraison.

Banque Bénéfice sur vente des biens Perte sur vente des biens
possible. possible.

Pays Financement d’activités Seulement pour les


licites et de l’économie Entreprises.
réelle.

58
Avantages Inconvénients

Ijara Client -Pas besoin de beaucoup de


liquidité pour payer le bien.
-Garantie non exigé.
-Pas de pénalités de retard.
- Loyers déterminés le jour
de la possession physique du
bien ; le 1er versement aussi.
- Pas de frais d’entretien sauf
en cas de négligence.

Banque Profit Possible Frais d’entretien


Frais d’assurance
Profit incertain.

Pays -Incite la population à


consommer les services de
leasing.

-Augmente des recettes


fiscales.

Istina’a Client Paiement sur une longue


période d’équipement
couteux

Banque Rémunération du service Engagement d’importante


sommes d’argent

Pays Financement d’activités


licites et de l’économie
réelle.

59
Takaful Client Possession d’une partie du
capital de la compagnie.

Solidarité

But non lucratif de la


compagnie.

Compagnie / Perception de commission de Profits faibles, voir nuls.


gestion.
Banque

Pays Economiquement moins


rentables en termes de recettes
fiscales par rapport aux
assurances conventionnelles.

Avantages Inconvenients

Sukuk al- Investisseurs Garantie de remboursement Peu liquide


Mourabaha
Pas de perte en cas de crise
financière.

Banque Rémunération certaine

Société Financement d’activités. -Pas de liquidité.

-Si les frais de livraison des


biens sont à la charge de la
société, elle va devoir
utiliser sa trésorerie alors
qu’elle ne reçoit pas de
liquidité des investisseurs.

Pays Financement d’activité licite Lenteur de la croissance


et de l’économie réelle. économique.

60
Sukuk al-ijara Investisseurs Liquide Perte possible.

Profit possible et prévisible. Frais d’entretien et


d’assurance du bien loué.

Banque Rémunération possible et Rémunération incertaine


prévisible

Société Location du bien et non Finance seulement des


dette pour acquisition du immobilisations
bien. corporelles.

Pas de frais à part les loyers.

Pays Financement d’activités Lenteur de la croissance


licites et de l’économie économique
réelle.

61
Avantages Inconvénients

Sukuk al-Salam Investisseurs Possession d’actif réel Perte sur investissement


possibles.
Pas de perte en cas de crise
financière. Paiement au comptant

Liquide

Banque Rémunération possible et Pas de rémunération en


prévisible. absence de profit.

Société Obtention de liquidité

Pays Financement d’activités Lenteur de la croissance


licites et de l’économie économique.
réelle.

Sukuk al- Investisseurs Possession d’actif réel Perte sur investissement


istina’a possible.
Pas de perte en cas de crise
financière

Liquide

Paiement des titres selon


des échéances

Banque Rémunération possible et Pas de rémunération en


prévisible. absence de profit.

Société Obtention de liquidité

Pays Financementd’activités
licites et de l’économi réelle

62
En somme, les banques islamiques participent lentement et surement au financement de
l’activité l’économique des pays.

Conclusion.

Les mœurs et la religion ont touchées la sphère financière de telle sorte qu’une adaptation de
ce domaine entraine l’apparition de nouveaux produits, de nouvelles structures. La finance
islamique veut que tout prêt soit lié à un bien réel alors que la finance conventionnelle est telle
que tout prêt est lié à un bien quelconque y compris la monnaie. La monnaie étant un bien
particulier, avec des fonctions essentielles pour l’économie des nations, finance islamique et
finance conventionnelle servent toutes les deux à l’économie réelle. Cependant, les prêts de
liquidités et les transferts de créances entrainent une croissance économique plus rapide mais
aussi et surtout, favorisent les crises financières, voire économiques. C’est pourquoi, la
finance islamique se repend dans le monde.

63
Partie II : Etude empirique : Etude pour montrer que les
produits de la finance islamique sont un
refuge pour les acteurs en cas de crise.

Chapitre I : Finance islamique dans le monde.

I : la finance islamique avant la crise financière de 2008.

1 : La situation de la finance islamique dans les pays du golfe.

La finance islamique ne cesse de se développer dans le monde depuis sa création et de


nombreuses banques islamiques existent de nos jours surtout dans la région d’où est partie
cette jeune finance : la région du golfe persique. Ces pays dans lesquelles la finance islamique
est beaucoup plus développée sont : le Pakistan, l’Iran, le Bahreïn, le Koweït, l’Arabie
Saoudite, les Emirats Arabes Unis,…

A proximité du golfe, des banques islamiques existent aussi au Soudan, en Malaisie, en


Egypte, en Turquie, au Jordanie, au Yémen, en Syrie, en Indonésie,….

La carte suivante donne le foyer de la finance islamique sachant que l’espace entre l’Arabie
Saoudite et L’Iran est le Golfe persique.

64
La situation de la finance islamique dans les pays du golfe est perceptible à travers ces
données de quelques banques de la région, avec les produits proposés et les chiffres
d’affaire.

Pays Raison Sociale Produits Chiffres d’affaire

2006 2007 2008

Arabie Al Rajhi Bank Mutajara , Akar 7.658.226.000 9.421.050.000


Installment Sale
Saoudite SR 8.583.116.000 SR
Istina’a, Bai Al Ajel
Murabaha ,Erad SR
Musharaka, others

Koweit Kuwait Finance Murabaha 466.893.000 561.271.000


House Wakala ,Sukuks KD
KD 327.523.000
Istina’a ,Salam
KD
Ijara , Musharaka …

Pakistan Meezan bank Wakala 392.186.000 212.006.000 173.977.000


Sukuk, Musharaka, Ruppees
Ruppees Ruppees
Mudaraba, autres

Emirats Abou Dhabi Sukuk , Takaful 1.011.200.000 2.198.500.000


Islamic Bank Murabaha,Istina’a,
Arabes AED 1.437.600.000 AED
Unis Ijara,Musharaka,
AED
Mudaraba,Wakala …

Iran Bank Saderat Installment Sale, _ 1.723.000.000


Modharaba, $ US 2.197.000.000
Jo’aaleh, Ghardh Al $ US
Hassaneh, Salaf,…

Oman

Qatar Qatar Murabaha,Mudaraba, - 733.287.000 882.859.000


International Riyals Qatari Riyals Qatari
Ijara,Musawama,
Islamic Bank
Istin’aa,Mousharaka

Irak Cihan Bank Mourabaha,Ijara


Mousharaka ,Istina’
Moudaraba

65
Bahreïn Gulf Finance Murabaha, 42.858.000 44.684.000 98.331 000.
House wakala,Sukuk, $US $US $US
Musharaka,

L’évolution des chiffres d’affaire sur les produits Financiers Islamiques de ces banques sera
graphiquement représentée sur la période 2006-2010.

2- La Finance Islamique dans le reste du Monde : Produits existants, chiffres d’affaire, acteurs.

pays Raison Social Produits Chiffres d’affaires

2006 2007 2008

Royaume- European Murabaha, Sukuk, 8.092.184 £ 13.728.894 £ 12.785.855 £


Islamic
Unis Wakala
Investment Bank

Soudan Faisal Islamic Ijara, Takaful, 447.308.458 SDG 662.279.187 104.829.617


Wadiah, Mudaraba, GSD SDG
Bank Istina’a,Salam,autres

Sénégal Banque Moudaraba, Ijara, 2.326 million F 2.535 2.559


Islamique Mousharaka, Istina’a CFA millions F millions F
Mourabaha, Sukuk. CFA CFA
du Sénégal

Canada Islamic Co- Mourabaha, Ijara…


operative
Housing
corporation Ltd

Etats- American Mourabaha, Ijara…


Unis Finance House
Lariba

Malaisie Bank Islam Takaful, Ijara, 948.875.000 1.033.876.00 1.152.041.000


Wadiah, RM 0 RM RM
Mudaraba…

Des banques islamiques se trouvent aussi au Luxembourg, en Suisse mais la Bretagne reste le
leader de ce marché en Europe avec 3 banques complètement islamiques .Par contre, certains

66
banques conventionnelles européennes proposent aussi des produits islamiques surtout dans
les pays fortement islamisés comme BNP Paribas.

En Afrique, la Tunisie, l’Egypte, l’Algérie, la Mauritanie, le Libye,… ont au moins une


banque islamique.

II –La Situation de la Finance Islamique après la crise de 2008

1- Dans les pays du Golfe.

Pays Raison Produits Existants Chiffres d’affaire


Sociale
2008 2009 2010

Arabie Al Rajhi Bank Mutajara , Akar 9.421.050.000 9.802.325.000 9.091.350.000


Saoudite Installment Sale
Istina’a, Bai Al Ajel SR SR SR
Murabaha ,Erad
Musharaka, others

Koweït Koweït Murabaha 561.271.000 528.411.000 517.573.000


Finance Wakala ,Sukuks KD KD KD
House Istina’a ,Salam
Ijara , Musharaka …

Pakistan Meezan Bank Wakala 173.977.000 18.047.000 -


Sukuk, Musharaka,
Ruppees Ruppees
Mudaraba, autres

Emirats Abou Dhabi Sukuk ,Ijara 2.198.500.000 3.126.026.000 3.716.423.000


Arabe-Unis Islamic Bank Murabaha, Istina’a
Musharaka,Takaful AED AED AED

Mudaraba,Wakalat

Iran Bank Saderat Installment Sale, 19 706. 23.849 milliard 30.410 milliard
Modharaba, Salaf, milliard RIS = 2.453 RIS = 3.082
Jo’aaleh, Ghardh Al RIS =2.197 millions $ US millions $ US
Hassaneh… million $ US

Oman

67
Qatar Qatar Murabaha,Mudaraba, 882.859.000 869.565.000 982.658.000
International Riyals Qatari Riyals Qatari Riyals Qatari
Ijara, Musawama,
Islamic Bank
Istin’aa, Autres

Iraq Cihan Bank Mourabaha,Ijara - - -


Mousharaka ,Istina’
Moudaraba

Bahrein Gulf Finance Murabaha, wakala, 98.331 000 1.353.000 651.000


House Sukuk, Musharaka $ US $ US $ US

En Irak aussi il y a des banques islamiques, seulement il semblerait qu’elle ait des difficultés car
l’accès à leurs sites internet est quasiment impossible et les quelques rares données insuffisantes.

Quant au l’Oman, des banques islamiques propres au pays sont introuvables. Néanmoins quelques
banques des autres pays voisins exercent leurs activités.

2-Dans le reste du monde

Pays Raison Sociale Produits existants Chiffres d’affaire

2008 2009 2010

Royaume European Islamic Sukuk, Wakala, 12.785.855 £ 3.774.911 £ 1.981.365 £


Unis Investment Bank Murabaha

Soudan Faisal Islamic Ijara, Takaful, 104.829.617 179.101.135 226.590.113


Bank Wadiah, Mudaraba, SDG SDG SDG
Salam
Istina’a, Mousharaka.
Sénégal Banque Islamique Moudaraba, Ijara, 2.559 millions 2.426 millions 3.957 millions F
du Sénégal Mousharaka, Istina’a F CFA F CFA CFA
Mourabaha, Sukuk.
Canada Islamic Co- Mourabaha, Ijara…
operative
Housing
corporation Ltd
Etats-Unis American Mourabaha, Ijara,…
Finance House
Lariba

68
Malaisie Bank Islam Takaful, Ijara, 1.152.041.000 1.267.087.000 2.174.184.000
Wadiah, Mudaraba… RM RM RM

En Amérique, plus précisément aux Etats-Unis et au Canada, une banque islamique existe.
Les produits financiers Islamique dans ces Etats sont encore faiblement proposés et les
données sur leurs chiffres d’affaire sont indisponibles.

En Amérique latine et en Océanie, les banques islamiques sont inexistantes.

III-Conclusion : Les répercussions de la crise financière de 2008 sur la


finance islamique.

1-Rappel sur des moments et évènements de la crise financière de 2008.

Les premiers signes de la crise des subprimes datent de début 2007 mais à cette date, les effets
n’étaient pas encore ressentis. Le début officiel de la crise de 2008 est l’été 2007.

Ceci est une liste des évènements qui se sont produits.

Date Evènements

Juin-Juillet 2007 Les agences de notation déclassent beaucoup de titres immobiliers sur les
marchés.

Fin juillet-début La banque allemande IKB menace de faire faillite.


Aout 2007

6 Aout 2007 American Home Mortgage, spécialisée dans le crédit immobilier, entame
une procédure de faillite.

9 Aout 2007 BN Paribas ferme 3 de ses fonds d’investissements.

Les banques centrales s’inquiètent et commencent les refinancements


massifs. La BCE injecte 95 milliard d’euros dans le marché interbancaire.

Septembre 2007 Northern Rock du Royaume-Uni est au bord de la faillite, ce qui provoque
une panique bancaire (des files d’attentes se forment devant les guichets de
la banque).

69
Janvier 2008 La Société Générale annonce une perte de 6,9 milliards d’euros sur les
marchés dont 2 milliards lié aux subprimes et 4,5 à l’affaire Jérôme Kerviel.

Février 2008 La banque britannique Northern Rock est nationalisée.

Mars 2008 La Reserve fédérale (BC des USA), sauve Bear Stearns d’une banqueroute
et la revend à JP Morgan à un bas prix.

7 septembre 2008 Deux institutions américaines (Fannie Mae et Freddie Mac), spécialisées
dans les prêts hypothécaires, sont mises sous tutelle du Trésor américain.

15 Septembre 2008 La banque d’affaire américaine Lehmann Brother se déclare en faillite .Ni
la Reserve fédérale, ni le Trésor ne la secours. Les conséquences sont
considérables. La crise s’aggrave et risque de se transformer en panique
bancaire générale. Les autorités utilisent les medias pour rassurer.

Le même jour, la banque d’affaires Merrill lynch est rachetée par Bank of
America.

17 septembre 2008 La chambre des représentants aux USA rejette le plan de sauvetage
financier d’Henry Paulson. L’indice Dow Jones chute.

Octobre 2008 Le gouvernement de l’Islande prend partiellement, puis totalement le


contrôle de son système bancaire.

10 Octobre 2008 Le G8 se rencontre pour parler de la crise. L’une de leurs décisions est de
ne plus permettre la faillite d’une banque pouvant perturber le système
financier.

12 octobre 2008 Réunion de l’Euro-groupe pour adopter des principes communs entre autres,
assurer des liquidités aux institutions financières, entrer dans leur capital
pour permettre un meilleur financement de l’économie.

Début 2009 L’administration Obama envisage à nouveau le rachat des actifs sans
valeurs des banques.

A travers ces rappels, la crise s’étale de mi-2007 à fin 2008 pour certains économistes. Il sied
donc d’analyser l’évolution des chiffres d’affaires sur les produits financiers des banques
islamiques.

70
2- Analyses graphiques, conclusions et commentaires

NB : Il n’est pas nécessaire de considérer les chiffres d’affaires des produits financiers

Islamique en Dollars ou en Euro car il ne s’agit pas de comparaison entre les

banques islamiques, mais plutôt de dégager l’effet de la crise sur elles.

71
72
Chapitre II : la Finance Islamique au Maroc.

I -Les produits dits Islamiques au Maroc.


Des personnes questionnées, notamment un agent de la Banque Centrale du Maroc et un
chargé de la clientèle de Attijariwafa bank, ont affirmé qu’une filiale de cette banque propose
aux consommateurs marocains de produits financiers des produits dits islamiques.

1- Description et Montant de ces produits : Etude sur une Agence Dar ASSAFA
Filiale de Attijariwafa bank.

La seule agence Dar ASSAFA de la ville d’Agadir, situé au Quartier Industriel, Rue de
Marrakech a été approché le 19/04/2012 dans le but de recueillir des informations.

Le chargée de Clientèle Monsieur Yassin OTHMAN a affirmé que l’agence vend des produits
islamiques, en d’autres termes des produits alternatifs puisque attijariwafa bank n’est pas une
banque islamique et que ces produits sont une adaptation des produits islamiques au Maroc.

Selon Monsieur OTHMAN, l’agence a :

-Mourabaha : surtout pour l’acquisition de maison. La description donnée est qu’il s’agit de
payer le bien pour le client et celui-ci rembourse le prix plus une marge mais selon les termes
du contrat. Une différence n’a pas été constatée en comparant le mourabaha de l’agence et
celui des banques islamiques.

-Ijara appelé Baby Ij : ce produit est bien la location de voiture avec option d’achat. Il
ressemble au Leasing comme vu dans le chapitre II.

-Les comptes de dépôt conforme aux principes de la finance islamique (Wadiah dans les
banques

Islamiques). Les caractéristiques de ces comptes sont :

-Dépôts non –rémunérés

-Dépôt disponible le jour où l’opération a été effectuée

-Aucun prélèvement sur les comptes toujours selon le chargé de clientèle.

Quant aux montants des ventes de ces produits dits islamiques, l’agence ferait en 2 ans ce
qu’une agence d’Attijariwafa bank proposant des produits financiers conventionnels fait en 7
73
ans en termes de chiffre d’affaire. A condition de considérer une agence moyenne de la
banque.

Il en ressort donc que ces produits marchent au Maroc et qu’il y aurait des milliers de
marocains intéressés.

2-Les acteurs intéressés

Les clients de Dar Assafa sont majoritairement des Commerçants, des Fonctionnaires du
publique et des Salariés. Cependant, d'autres marocains connaissant l’existence des produits
alternatifs au Maroc sont aussi des consommateurs par exemple des agriculteurs, des avocats
et médecins …

D’ailleurs lors de la distribution des questionnaires sur les produits financiers islamiques
(document en annexe), il s’est avéré que quelques personnes ayant entendu parler ou
connaissant les produits financiers islamiques aimeraient bien les consommer. C'est-à-dire
qu’ils se sont déclarés non consommateurs des produits de Dar Assafa mais qu’ils veulent
consommer, essayer les produits financiers islamiques. Les consommateurs potentiels ne
manquent donc pas.

Schématiquement, les acteurs intéressés sont :

Pourtant, plusieurs raisons empêchent les produits financiers islamiques de décoller au Maroc.

74
II –Les raisons du manque d’essor des produits financiers islamiques au
Maroc.

1- Raisons liées à l’environnement juridique.

Au Maroc, il semblerait qu’il ait des difficultés d’adaptation de la législation à la religion en


ce qui concerne les produits financiers. D’après Abdeluizo El JOUSSADIK , directeur de
l’agence Crédit Agricole à Salam, le lancement des produits alternatifs par Crédit Agricole a
rencontré des difficultés venant du parlement marocain. Il serait selon lui compliqué de les
commercialiser sur le marché car la banque a réalisé un projet de lancement des produits
alternatifs sur papier, mais tarde à l’appliquer.

Au niveau de BANK AL MAGHRIB (la banque centrale du Maroc), madame JAIH Malika
responsable du service des Etudes Economiques, maintenances et sécurités affirme que
BANK AL MAGHRIB privilégie l’économie du pays mais qu’elle n’empêche pas les
banques commerciales de proposer au marocains les produits alternatifs. Elle ajouta que la
banque ne fait que donner des directives à suivre sur ces produits. Le document suivant est
pris sur le site Internet officiel de BANK AL MAGHRIB le 21/04/2012 dans : Relations
établissement de crédit-client.

« Recommandation relative aux produits Ijora, Moucharaka et Mourabaha du 13/09/2007

BANK AL-MAGHRIB

--------------------

LE GOUVERNEUR

RN 33/G/ 2007

Rabat, le 13 septembre 2007

Recommandation relative aux produits Ijara, Moucharaka et Mourabaha

Le Gouverneur de Bank Al-Maghrib :

75
Vu les dispositions de la loi n° 34/03 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés, notamment son article 19 ;

Vu l’avis formulé par le Comité des établissements de crédit en date du 14 mars 2007 ;

fixe par la présente recommandation, les conditions générales selon lesquelles les
établissements de crédit peuvent présenter au public les produits Ijara, Moucharaka et
Mourabaha.

I. IJARA

Article Premier

On entend par Ijara, tout contrat selon lequel un établissement de crédit met, à titre locatif, un
bien meuble ou immeuble déterminé, identifié et propriété de cet établissement, à la
disposition d’un client pour un usage autorisé par la loi.

Le contrat Ijara peut consister en une location simple. Elle peut également être assortie de
l’engagement ferme du locataire d’acquérir le bien loué à l’issue d’une période convenue
d’avance.

Article 2

L’opération Ijara doit donner lieu à la signature, entre les deux parties, d’un contrat dit “Ijara
tachghilia”, lorsqu’il s’agit de location simple ou d’un contrat dit “Ijara wa iqtina” dans le cas
où elle est assortie d’un engagement ferme d’acquisition de la part du locataire.

Article 3

Le contrat Ijara ne peut avoir pour objet la location de biens incorporels (tels les brevets
d’invention, droits d’auteur, services professionnels, etc.) ou de droits d’exploitation de
ressources naturelles (tels le pétrole, le gaz, les minéraux et autres ressources de ce genre).

Article 4

76
Le contrat Ijara doit définir de manière précise les obligations et droits de chacune des parties
ainsi que les conditions générales régissant leurs relations. Il doit comporter des clauses
précisant notamment :

- la nature de l’opération (“Ijara tachghilia” ou “Ijara wa iqtina”) ;

- la détermination du bien loué et l’objet de son utilisation par le locataire ;

- l’engagement ferme du locataire d’acquérir le bien loué, lorsqu’il s’agit d’une “Ijara wa
Iqtina” ;

- le montant du loyer, les modalités de son paiement et les dates des échéances ;

- la durée du bail ;

- les charges de maintenance et frais d’entretien ;

- les frais d’assurance;

- les cas de résiliation du contrat ou les conditions de son renouvellement.

II. MOUCHARAKA

Article 5

On entend par Moucharaka tout contrat ayant pour objet la prise de participation, par un
établissement de crédit, dans le capital d’une société existante ou en création, en vue de
réaliser un profit.

Les deux parties participent aux pertes à hauteur de leur participation et aux profits selon un
prorata prédéterminé.

La Moucharaka peut revêtir l’une des deux formes suivantes :

- la Moucharaka Tabita : l’établissement de crédit et le client demeurent partenaires au sein de


la société jusqu’à l’expiration du contrat les liant ;

- la Moucharaka Moutanakissa : l’établissement de crédit se retire progressivement du capital


social conformément aux stipulations du contrat.

Article 6

Les participations de type Moucharaka ne peuvent être prises que dans des sociétés de
capitaux.

77
Article 7

Le contrat de type Moucharaka doit définir de manière précise les obligations et droits de
chacune des parties ainsi que les conditions générales régissant leurs relations. Il doit
comporter des clauses précisant notamment :

- la nature du contrat Moucharaka ;

- l’objet de l’opération Moucharaka ;

- le montant du capital et le pourcentage détenu par chacune des parties ;

- la durée de l’opération ;

- les modalités de répartition des profits, sur la base d’un prorata convenu ;

- les garanties apportées, éventuellement, en faveur de l’établissement de crédit, par le client


assurant seul la gestion de la société, pour la couverture des pertes dues à des négligences et
autres actes similaires ;

- les conditions et modalités de dissolution de la Moucharaka et de partage des actifs ;

- les modalités de reprise par l’établissement de crédit de sa participation dans le cas de la


Moucharaka Moutanakissa ;

- la modification des statuts de la société pour se conformer avec les stipulations du contrat
Moucharaka.

Article 8

Le contrat de Moucharaka ne doit comporter aucune stipulation visant à garantir à l’une des
parties la valeur de sa participation au capital social indépendamment des résultats de la
société.

III. MOURABAHA

Article 9

On entend par Mourabaha tout contrat par lequel un établissement de crédit acquiert, à la
demande d’un client, un bien meuble ou immeuble en vue de le lui revendre à son coût
d’acquisition plus une rémunération convenue d’avance.

Le règlement par le client donneur d’ordre se fait en un ou plusieurs versements pendant une
période convenue d’avance.

78
L’imputation de la rémunération aux produits de l’établissement de crédit doit se faire de
manière étalée, sur la durée de vie du contrat.

Article 10

Le contrat Mourabaha ne peut avoir pour objet l’acquisition de biens n’existant pas à la date
de sa signature.

Article 11

Le contrat de type Mourabaha doit définir de manière précise les obligations et droits de
chacune des parties ainsi que les conditions générales régissant leurs relations. Il doit
comporter des clauses précisant notamment :

- le bien objet du contrat “Mourabaha” ;

- le prix d’acquisition ;

- les dépenses et taxes engagées par l’établissement de crédit pour l’acquisition du bien objet
de la Mourabaha et celles incombant au client ;

- la rémunération de l’établissement de crédit ;

- la durée du contrat ;

- les modalités de paiement ;

- les garanties apportées par le client ;

- le montant de l’acompte avancé par le client le cas échéant.

Article 12

Les parties au contrat Mourabaha sont le client donneur d’ordre, l’établissement de crédit et le
vendeur.

Article 13

L’établissement de crédit ne peut en aucun cas réviser à la hausse la rémunération prévue dans
le contrat.

IV. AUTRES DISPOSITIONS

79
Article 14

Les banques peuvent offrir l’ensemble des produits prévus par la présente Recommandation.
Les sociétés de financement ne peuvent offrir que ceux entrant dans le cadre de leur agrément.

Article 15

Les établissements de crédit offrant les produits prévus par la présente Recommandation
s’assurent par tout moyen de leur conformité aux standards internationaux en la matière.

Article 16

La comptabilisation des opérations Ijara, Moucharaka et Mourabaha doit être effectuée


conformément aux règles comptables édictées par Bank Al-Maghrib.

Article 17

Les dispositions de la présente recommandation entrent en vigueur à partir du 1er octobre


2007.

Abdellatif JOUAHRI ».

2-Raisons évoquées par une banque conventionnelle.

Les banques conventionnelles qui, probablement ne veulent pas le développement des


produits financiers islamiques au Maroc, évoquent des raisons selon lesquelles la
commercialisation de ces produits au Maroc serait compliquée.

Le conseiller clientèle des Particuliers à Hay Salam de l’agence Société Générale Marocaine
de Banque, monsieur El Mehdi OUALI dit que cette banque ne propose pas les produits
alternatifs aux clients parce que leur marge bénéficiaire est faible.

La marge bénéficiaire sur les produits alternatifs n’a pas été évoquée par le responsable du
service communication de la Banque Populaire monsieur Mounir, lui s’est contenté d’insister
sur des complications.

80
En effet, peut- être que les banques conventionnelles du Maroc veulent vendre les produits
alternatifs puisqu’elles ont l’autorisation de la Banque Centrale, mais le problème est que
Attijariwafa bank qui monopolise ce marché juteux a probablement des conventions ou autres
accords avec des autorités politiques. L’introduction des produits financiers islamiques au
Maroc rencontrerait donc un problème d’ordre politique : de nombreux marocains ignore
l’existence des produits alternatifs chez eux, et ce qui est drôle et incompréhensible est qu’un
adulte ayant un revenu moyen et susceptible de consommer des produits financiers ait refusé
de remplir le questionnaire sur les produits financiers islamiques par peur.

En d’autres termes, les autorités marocaines voulant une croissance économique rapide du
pays ne sont pas favorables aux produits crées vers 1970 par les pays du golfe riches en
Pétrole. Le Maroc n’a pas de pétrole, le Maroc n’a que du Phosphate ; donc il est préférable
de prêter de la liquidité aux agents économiques, de vendre des créances, d’utiliser des
politiques monétaires, etc. La religion a été dissociée
de l’économie au Maroc, mais pour satisfaire une catégorie de la population et contribuer à
une meilleure bancarisation de l’économie, BANK AL MAGRHIB autorise les banques
commerciales à vendre des produits que l’on retrouve dans les banques islamiques mais qui,
en réalité ne sont pas propres à l’Islam.

Même si les Economistes du Maroc raisonnent comme il faut, les consommateurs marocains
de produits financiers semblent insatisfaits.

3-Avis des consommateurs sur les produits islamiques.

Dans le but d’avoir l’avis des consommateurs marocains sur les produits financiers
Islamiques, un questionnaire a été distribué à 50 marocains sélectionnés de façon aléatoire
dans la population des adultes marocains (30 à 60 ans).Sur les 50, 21 questionnaires ont
été retirés et traités. Les personnes ayant rempli les questionnaires ont été ciblés par
l’observation comme étant susceptibles de consommer des produits financiers.

Le résultat est le suivant :

1) A la question «connaissez-vous les produits financiers islamiques ? », 12


PERSONNES ont répondu par la négation soit 57,14 %. Donc, des 21 questionnaires,
12 ne sont plus à prendre en compte.
2- A la question « comment avez pris connaissance de l’existence de produits
islamiques, de produits alternatifs ? »

81
Comme l’indique le graphique, aucun
Produits Islamiques Consommateurs n’a déclaré avoir pris
connaissance des produits islamiques par
une banque.
Internet Ils ont surtout connu ces produits à travers
TV la télévision ou grâce à des amis du
Ami domaine de la finance comme l’a dit le vice-
doyen de la FSJES-Agadir.
Presse

Par contre, des consommateurs ont affirmé


Produits alternatifs avoir pris connaissance de l’existence des
produits alternatifs à travers des banques.
banques C’est tout à fait normal quand on sait que
Presse
ces produits peuvent être vendus par ces
établissements.
Internet
TV
Ami

3- A la question les banques vous informent-elles sur les produits islamiques ?


Il y a eu 7 réponses négatives sur 9 soit 77,77 %. 22,23 % consommateurs ont trouvé
qu’ils ne sont pas assez informé voir pas du tout.
4- A la question « êtes-vous pour la création d’une banque islamique ? », il y a eu 6 OUI
sur 9 et 3 consommateurs qui ne sont ni pour ni contre.
5- Voici graphiquement les réponses à la question : pour quels projets aimeriez-vous
faire appel aux produits islamiques ?

82
La plupart des consommateurs de produits
Repartion par financiers aimeraient acquérir une maison
Projet grâce aux produits financiers islamiques,
50% des réponses porte sur ce projet.
Automobile

Maison

Matériaux
industriels
Autres

6-Les personnes ayant rempli les questionnaires ont ou auront majoritairement recours
aux produits islamiques pour répondre à leurs convictions religieuses. Les réponses
peuvent être représentées comme suit:

En effet, les produits financiers sont pour


Série 1 eux conformes aux exigences morales et
7 religieuses.
6
5 Cependant, certains consommateurs
4
3 croient que ces produits sont moins
2 chers car islamiques. Cette croyance
1 Série 1
0 n’arrange pas les banques qui auraient
puis s’engager plus dans la vente des
produits alternatifs dits islamiques au
Maroc.

Les consommateurs sont unanimes sur le fait que les banques du Maroc ne sont pas
engagées dans la finance islamique. Cela est tout à fait perceptible car aucune banque
islamique n’existe en juillet 2012 dans ce pays.

Un seul des 9 consommateurs a affirmé que le financement islamique n’est pas abordable,
deux d’entre eux sont restés neutre.

A la question numéro 8 : « Comment estimez-vous le cout de financement par


l’intermédiaire de la finance islamique ? », on a le graphique que voici :

83
Même si les marocains estiment
Répartition des avis sur la difficilement le cout du
question. financement par l’intermédiaire de
la finance islamique, ils sont 7 sur 9
4,5
soit 77,77 % à préférer les produits
4
alternatifs aux produits
3,5
conventionnels.
3
Les raisons de leurs préférences
2,5
sont évidemment liées aux
2
préceptes de l’islam plus
1,5
précisément la prohibition de
1
l’intérêt largement connue et
0,5
discutée. (4personnes)
0
Certains consommateurs les
Cher Correct Moin cher Peu importe Rien à dire
le prix choisiraient car pour eux, ces
produits sont moins chers et mieux
pour le Maroc, pays islamique. (2
personnes).

D’autres consommateurs (11%) aimeraient tester de nouveaux produits au Maroc contre


aussi 11% qui choisiraient les produits financiers conventionnels. Leur raison : les
produits financiers conventionnels sont plus adaptés aux prêts.

84
Conclusion générale

Au terme de ce travail, nous avons découvert des produits complexes des marchés
financiers, les fondements de la finance islamique ainsi que ces acteurs. Il est surtout et
dorénavant possible d’affirmer que les produits de la finance islamique peuvent être des
alternatives pour les agents financiers lorsque le système financier ne fonctionne pas
normalement tout en expliquant de façons plus détaillée l’affirmation. Néanmoins, les
produits financiers islamiques ne mettent pas les consommateurs et les nations à l’abri de
crise économique. D’ailleurs ces produits peuvent accroitre la thésaurisation de monnaies
fiduciaire et ne sont pas adapté aux pays qui préfèrent une croissance rapide et plus
risquée de l’économie.

85
Bibliographie :

Olivier LACOSTE, Comprendre les crises financières, Edition Eyrolles, 2009.

Elyès JOUINI et Olivier PASTRE, LA FINANCE ISLAMIQUE, une solution à la crise?


Edition Economica, 2009.

François GUERANGER, FINANCE ISLAMIQUE, une illustration de la finance éthique.


Edition Dunod 2009.

André MARTENS, LA FINANCE ISLAMIQUE : FONDEMENTS, THEORIE ET


REALITE. Centre de Recherche et
Développement en Economie de l’Université de Montréal.

Webographie :

Fond Monétaire International : www imf.org Consulté le 04 Juillet 2012.

BANK AL MAGHRIB: www BKAM.ma Consulté le 21 Avril 2012.

Bourse de Paris: http://www.boursedeparis.fr/centre-d-apprentissage . Consulté le 11 mai


2012.

Banque Islamique de développement : www.isbd.org Consulté le 09/ Avril 2012.

NYSE-Euronext : www nyx.com Consulté le 11 Mai 2012.

Banque de France : www banque-France.org

Institut Français de finance Islamique : www institutfrancaisdefinanceislamique.fr


Consulté le 9/04/2012.

Les sites internet de toutes les banques islamiques mentionnées dans le document ont été
consultés surtout au datent indiquées. Les chiffres sur les ventes des produits Islamiques
sont tirés de leurs Etats Financiers.

Personnes interrogées.

Monsieur KADOURI Abdellatif, Economiste et Professeur d’Economie Monétaire et


Financière à l’Université IBN ZOHR.

Madame JAIH Malika, Responsable du Service des Etudes Economiques de


BANK AL MAGHRIB-Agadir. Tel : 0528299433

86
Monsieur MOUNIR, Responsable du Service Communication à la direction régionale de
la Banque Populaire. Agadir

Monsieur EL JOUSSADIK Abdeluizo, Directeur de l’agence Crédit Agricole à Salam.

Monsieur OTHMAN Yassin, Chargée de clientèle de Dar Assafa à Agadir. Tel :


0529900430/431.

Monsieur El OUALI Mehdi, Conseiller clientèle des Particuliers de l’Agence Société


Générale à Hay Salam, Agadir.

Monsieur CHAWKI Koutar, Agent de BANK AL MAGHRIB.

Monsieur FILALI Abdalla, chef de caisse de CIH à al houda, Agadir.

Monsieur KHALID Azibi, chargé d’accueil de CIH à dakhla, Agadir.

87
88

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