ECONOMIQUES ET SOCIALES-AGADIR.
OPTION ECONOMIE.
PREPARE PAR:
JUILLET 2012
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Nous dédicaçons ce document à Monsieur KADOURI, Monsieur Ernest DABIRE, et à nos
mères.
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INTRODUCTION
D’une part la vie des hommes n’est possible que dans des sociétés
organisées et d’autre part ces individus ont des besoins multiples à satisfaire avec de rares
ressources ; l’économie prend donc naissance et avec un domaine particulièrement important
pour cette science et pour les hommes en général: il s’agit de la finance.
Dès lors, les questions qui s’imposent et auxquelles il faut chercher des
réponses sont : quels sont les principes et les produits de la Finance Islamique ? En quoi ces
produits sont moins risqués dans un système financier perturbé ? En existent-ils au Maroc ?
Sinon comment peut expliquer leur absence dans ce pays ? Trouver les réponses à ces
questions permettra surtout d’anticiper les comportements des agents selon les situations des
marchés financiers et de l’économie au niveau internationale, sans oublier que ces travaux de
recherche constituent un peu plus de connaissances universitaires dans un système de
formation quasi-uniformisé.
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Partie I : Cadre théorique : finance conventionnelle
et finance islamique.
Introduction
Toute activité économique nécessite des financements, c’est pourquoi la finance est la
colonne vertébrale de l’économie des nations. Les acteurs de ce secteur sont nombreux, de
différentes tailles, importance. Cette diversité des acteurs augmente les besoins qui, pour les
satisfaire, amènent les acteurs à diversifier aussi les produits. Le bon fonctionnement du
secteur est assuré par des organismes de surveillance, établissant des règles, des normes, des
directives, des procédures...
Malgré la vigilance des autorités, des périodes difficiles pour les acteurs surviennent de sorte
à modifier le secteur et même l’économie. Ce chapitre donne plus de description de cette
finance motrice des économies.
1-Acteurs
Quant aux utilisateurs finaux, ce sont des particuliers, des entreprises, les institutions
financières quand elles interviennent pour leur besoin en fonds propres, l’Etat et les
collectivités publiques.
En outre il y a des acteurs particuliers qui sont les instances de régulations et les agences de
notations.
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2-Produits
Le financement par l’intermédiaire des banques peut se faire de deux façons : le crédit ou la
location avec option d’achat (crédit-bail).
a)Le crédit
C’est une opération que les banques effectuent qui consiste à accorder un prêt de liquidité à
un particulier ou une entreprise.
Pour qu’un client puisse bénéficier de cette opération il faut qu’il soit solvable. C’est pourquoi
les banques sont tenu par des autorités d’exiger les documents ci-dessous pour vérifier que le
client est crédible, a du capital et une caution appelée « garantie » :
- Copie du procès-verbal de l’assemblée générale ou l’organe ayant statué sur les comptes de
l’exercice comptable ;
- Copie du récépissé de dépôt au greffe du tribunal de commerce des états de synthèse et /ou
du rapport du (des) commissaire(s) aux comptes.
- Le cachet du (des) commissaire(s) aux comptes ou, le cas échéant, le cachet et la signature
du professionnel qui a tenu la comptabilité et/ou supervisé l’élaboration des états de synthèse
(ou des documents en tenant lieu), lorsque la société fait appel aux services d’un tel
professionnel.
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Les établissements de crédit demandent à la clientèle toutes informations jugées pertinentes
pour apprécier leur situation financière, conformément aux dispositions de l’article 34 de la
circulaire n°6/G/2001 relative au contrôle interne des établissements de crédit.
Si le client remplit toutes les conditions pour obtenir un crédit, la banque étudie la demande
puis accorde le crédit dans la mesure du possible mais moyennant un intérêt. Le taux d’intérêt
fixe ou variable choisi par l’établissement fait partie des termes et conditions figurant sur le
contrat que le client doit accepter.
Tout se passe comme prévus dans les termes du contrat si le client arrive à rembourser dans
les échéances les montants convenus ; sinon il y a des pénalités de retard de remboursements
en cas de non-respect des échéances et même une saisie des actifs immobilisés qui servaient
de garanties en cas d’incapacité avérée de paiement des dettes.
b) Le crédit-bail
C’est une opération généralement réalisée par des sociétés filiales d’une banque et autres
entreprises. Elle consiste à louer un bien à un client sur une certaine période et à la fin de
ladite période le client acquiert le bien en versant une somme d’argent équivalente à la valeur
résiduelle du bien. La mensualité, les échéances et autres termes du contrat sont arrêtés par la
société de commun accord avec le client.
L’entreprise locatrice fait des calculs de sorte à avoir une marge bénéficiaire sur l’opération
alors que l’avantage pour le client est de pouvoir utiliser un bien qu’il ne peut pas acheter
avec de la liquidité.
Du côté de la bourse des valeurs mobilières, il y a plusieurs produits financiers : des produits
simples et des produits complexes.
Les produits que nous trouvons simples sont les Actions, les Obligations, les options et les
Exchanges Traded Funds.
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a) Les Actions
Une action est un titre de participation émis par une société cotée en bourse et dont la valeur
varie en fonction de l’offre et de la demande. La demande des actions d’une société est lié à
plusieurs variables entre autres la conjoncture économique du secteur d’activité de
l’entreprise, ses performances antérieures, les prévisions de croissance de son activité, sa
gestion, ….. Celui qui détient des actions d’une société, détient une partie de son capital et
devient donc un actionnaire. L’actionnaire profite des résultats positifs de l’entreprise à
travers la perception de dividende ; mais il supporte aussi les périodes difficiles pour
l’entreprise.
Un détenteur d’une action peut les vendre en bourse quand il veut à condition de trouver un
acheteur.la vente peut être effectuée au prix du marché de l’instant où s’effectue l’opération.
Les sociétés mettent une partie de leur capital (le flottant) en bourse pour avoir les moyens de
financement de leurs activités ou investissements.
Les actions de préférence ne donnent pas de droit de vote à leurs détenteurs mais offrent des
avantages tels que la priorité dans la perception des dividendes. Les avantages liés à ces
actions varient selon les règlementations en vigueur dans le pays.
Les types d’actions qui existent selon le site de la bourse de Paris sont au nombre de cinq, ce
sont :
•Les valeurs de rendement distribuent des dividendes très généreux. Elles permettent
donc de recevoir des revenus sans vendre l’action. Mais en général, le prix de ce type d’action
évolue à la hausse de manière très graduelle.
•Les valeurs de « bon père de famille »(ou « Blue-Chips », en anglais) sont émises par des
sociétés solides et fiables, présentant une croissance et une stabilité de longue date. En
général, les valeurs de bon père de famille distribuent de petits dividendes de manière
régulière. Leur prix demeure relativement stable dans des marchés haussiers et baissiers.
•Les valeurs de forte croissance sont émises par de jeunes sociétés entrepreneuriales qui
fournissent une croissance plus élevée que la moyenne de leurs secteurs industriels. Cette
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catégorie d’action a tendance à distribuer peu de dividendes, voire aucun, car la société a
besoin de mobiliser tous ses bénéfices pour assurer son expansion financière. Les valeurs de
forte croissance sont considérées comme plus risquées que d’autres catégories d’actions, car
elles sont émises par des sociétés présentant peu de références historiques. Mais elles offrent
en revanche plus de potentiel d’appréciation de cours.
•Les valeurs cycliques sont émises par des sociétés qui sont sensibles aux tendances
économiques générales. Pendant les périodes de récession, les prix de ces valeurs baissent,
tandis que pendant les périodes de forte croissance économique, elles ont tendance à repartir à
la hausse. Parmi les valeurs cycliques, on trouve notamment des sociétés du secteur
automobile, de la construction mécanique et du bâtiment et des travaux publics.
•Les valeurs défensives présentent un comportement inverse à celui des valeurs cycliques.
Les valeurs défensives sont en effet émises par des sociétés qui produisent des produits de
base tels que la nourriture, les boissons, les produits pharmaceutiques et les assurances. Les
actions de ce type ont tendance à maintenir leur valeur pendant les périodes de récession.
b) Les Obligations.
Les obligations sont des titres de créance émis par une société, un Etat ou une collectivité
locale en bourse. Les émetteurs ont des besoins de financement et donc ils prêtent de la
liquidité auprès des agents ayant des moyens de financement (les acheteurs des titres). Chaque
détenteur d’une obligation peut le revendre sur le marché secondaire au prix du marché
déterminé par l’offre et la demande.
Les obligations sont de plusieurs types mais elles ont des caractéristiques communes : elles
ont toutes une valeur nominale à partir de laquelle on calcule les intérêts ou coupons qui
seront versés au préteur aux échéances prévues par les termes et conditions liés à l’opération ;
et cela jusqu’à la fin du prêt. C’est ce qu’on trouve sur le site de la bourse de Paris en ces
termes :<< Une obligation se caractérise notamment par :
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son coupon ou taux d’intérêt nominal, soit la rémunération due par l’émetteur au
porteur de l’obligation. Ce taux d’intérêt peut être fixe ou variable selon les types
d’obligations. La date à partir de laquelle l’intérêt est calculé est la date de jouissance
de l’obligation.
sa maturité ou date de remboursement : à l’échéance, l’émetteur devra payer la
totalité du prix du remboursement de l’obligation, qui est son principal éventuellement
augmenté d’une prime de remboursement.
ses modalités de remboursement : les conditions dans lesquelles l’obligation est
remboursée, par exemple en une seule fois ou par remboursements périodiques. >>
Les obligations se différencient les unes des autres par leurs émetteurs d’une part :
Les obligations émises par un Etat ont des taux d’intérêts faibles car ces titres sont très peu
ou pas du tout risqués. Citons par exemple : les Obligations assimilables du Trésors(OAT) de
la France, les Bundesanleihen (ou Bund) en Allemagne, les Gilts au Royaume -Uni, les
Treasury bond aux Etats-Unis.
Les obligations émises par les sociétés privées offrent par contre des taux d’intérêts en
fonction de leurs solidités financières et leurs prévisions futures. Mais en général ces taux
sont plus intéressants que ceux des autres obligations. Attijariwafa bank, CTM sont cotés à
la bourse de Casablanca tandis que Société Générale est coté à la bourse de Paris.
Les obligations émis par des entreprises ou organismes du secteur publics ont des
signatures de qualité variables selon l’organisme ou la collectivité. Les risques liés à ces titres
sont plus élevés que ceux des titres d’Etat.
Les obligations peuvent être classées selon les modalités de versement des intérêts d’autre
part :
Il y a d’abord les obligations à taux fixe, c'est-à-dire que l’intérêt versé au préteur de
liquidités reste constants et sont généralement annuels.
Puis les obligations à taux d’intérêts variables en fonction d’un autre taux à court ou
long terme du marché. Le risque que présentent ces obligations est d’autant plus élevés que
le terme du taux servant d’index est long.
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Aussi les obligations indexées à l’inflation permettent d’éliminer l’effet de la variation
durable et élévée des prix sur la rentabilité du nominal de chacune des obligations.
Enfin, les obligations à coupon zéro sont des obligations dont l’intérêt n’est pas versé
annuellement durant la période de détention des titres mais plutôt versé à leur maturité et une
seule fois.
L’ensemble de ces obligations sont appréciées par les investisseurs à cause de leurs avantages
et même avec les quelques inconvénients qu’elles présentent.
Les avantages :
Les obligations sont attrayantes grâce à l’assurance de perception de revenu et donc elles
permettent d’être à l’abri d’une mauvaise conjoncture économique générale.
En outre, Les obligations permettent d’atténuer les pertes sur les actions, elles constituent
donc des produits de gestion de risque lié à la spéculation.
Enfin, avec les Obligations dont les intérêts sont cumulés et versés à la maturité des titres,
les investisseurs peuvent capitaliser une certaine somme d’argent pour faire face aux
dépenses futures comme quand on ouvre un compte à terme rémunéré auprès d’une banque.
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Le dernier inconvénient qui est la vente avant l’échéance est aussi un avantage dans une
certaine mesure. En effet, la vente avant l’échéance se fait sur le marché secondaire au prix
du marché ; cela signifie que le prix de vente au moment de l’opération peut être inférieur au
prix d’achat (perte pour l’investisseur sur le nominal). Néanmoins, cette possibilité permet
aux investisseurs de faire face à un besoin urgent de liquidité.
Cette liquidité peut être réinvestie en produits financiers surtout au jour voulu grâce aux
Options.
c) Les Options
Sur un marché financier, un investisseur peut perdre ou gagner une petite fortune en une
journée. Les options sont des produits très efficaces en gestion de portefeuille de titres.
Une option est un droit d’acheter ou de vendre un titre financier ou un actif pendant une
période donnée et à un prix fixé par un contrat.
Le possesseur de l’option a un droit qu’il peut exercer ou pas alors que l’émetteur a une
obligation lié à l’opération. C’est en cela que les options sont différentes des contrats à terme.
Le site de la bourse de Paris communique cette information en ces mots : << Il ne faut pas
confondre les contrats d’options (engagement optionnel) avec les contrats à terme dont le
caractère définitif constitue une promesse ferme. En effet l’acheteur d’un contrat à terme
s’engage à la date d’expiration à acheter l’actif sous-jacent au prix convenu et devra
s’exécuter même si les conditions de marché n’ont pas été favorables à la réalisation de ses
anticipations. Il est important de noter que les contrats d’options, comme leur nom l’indique,
ont un caractère optionnel, c'est-à-dire que jusqu’à la date d’expiration (ou à la date
d’expiration seulement selon les cas), l’acheteur du contrat a le choix d’acheter ou de vendre
l’actif sous-jacent au prix convenu. Si les conditions de marché sont favorables aux
réalisations des anticipations de l’acheteur, alors il décidera d’exercer son droit à l’achat ou la
vente. Dans ce cas, le vendeur du contrat aura quant à lui l’obligation de vendre ou d’acheter
l’actif sous-jacent, selon les standards du contrat négocié. L’acheteur de l’option verse une
prime au vendeur qui lui est acquise définitivement pour compenser cette obligation. >>
De cette présentation des options, découlent deux types de ces produits financiers.
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- Les types d’Options
Une option call est un droit d’acheter un actif .Le vendeur de l’option en effectuant
l’opération se met dans l’obligation de céder les actifs liés à l’option (sous-jacents), pendant
une période et à un prix défini, à l’acheteur si celui-ci décide d’exercer son droit.
Par exemple : Monsieur X veut acheter 100 actions d’une société Y car il sur que la valeur
de l’action augmentera entre le 15 Aout et le 30 Aout 2012. Chaque actions de Y vaut 200
dhs. Aujourd’hui il n’a pas 20000 dhs à investir mais il les aura en fin juillet.
Dans ce cas, Mr X peut acheter aujourd’hui des options call des actions de Y en versant une
prime calculé par la bourse.
Et quand il aura 20000 dhs en fin juillet, il pourra acheter les actions de Y à 200 dhs l’action
quel que soit le prix du marché et cela pendant la période fixée sur le contrat des options. Le
vendeur des Options est tenu de vendre les titres ou actifs concernés.
C’est généralement la bourse qui choisit les périodes d’exercices des droits sur options selon
le site de la bourse de Paris.
Ces options sont les opposés des options Call car elles donnent à leurs détenteurs le droit de
vendre des actifs à un prix et à une période déterminée. Elles sont donc très intéressantes
quand l’investisseur prévoit une baisse de la valeur des actifs qu’il possède.
Si le Trader A possédant dans son portefeuille financier des titres ou autres actifs comme l’or,
le pétrole ; se dit que ces titres perdront 10% de leur valeur en fin octobre ; alors il achète
aujourd’hui des options Put liés aux titres en question de tel sorte que fin octobre soit dans la
période fixée sur le contrat. En fin octobre, si ces anticipations sont bonnes, il peut vendre les
titres sans perdre 10% de leurs valeurs. Celui à qui il a acheté les options Put est obligé
d’acheter ces titres sans tenir compte de leur cours.
Le Trader dépense donc un peu d’argent pour ne pas perdre beaucoup (10% de la valeur des
actifs).Par contre le vendeur des options Put, ayant anticipé une stabilisation voire une petite
hausse du cours des actifs sous-jacents, prend un peu de liquidité en échange d’une obligation
d’achat avec période et prix déterminés.
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Le vendeur des options Put peut perdre si la prime qu’il a perçu ne compense pas la baisse de
la valeur des actifs au cas il y aurait une baisse. Le Trader quant à lui, ne perd que la prime
versée s’il a faussé ses anticipations. Ainsi, même ses produits ont des inconvénients mais
surtout des avantages.
Premièrement : les options ont un effet de levier car les primes sont toujours très inférieures
au cour des titres.
Les options présentent aussi des risques de perte à cause des obligations d’achat ou de vente,
des primes à verser et surtout l’existence des périodes d’exercice.
Il y a les options de style américain et celles de style européen. << Les options de style
américain sont exerçables à tout moment jusqu'à la date d’échéance alors que les options de
style européen sont exerçables uniquement à la date d’échéance >> : fiche technique sur les
options prise sur le site de La bourse de Paris.
Il est primordial de maitriser le fonctionnement des options avant tout investissement dans ces
produits pour éviter les surprises désagréables.
-Coté en bourse. Pour la France ils sont sur les marchés réglementés de NYSE Euronext.
-Dont la variation du cour est une réplique à la variation du cours de certains indices, de
certains titres avec ou sans des contrats d'échange de performance (SWAP).
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Les ETFs se différencient les uns des autres par la composition du sous –jacents.
Il y a de nombreux types d’ETFs, à titres indicatif, les investisseurs ont le choix entre :
Pour plus de détails, ce paragraphe tiré du site de la bourse de Paris est adéquat :<< La
classification des ETFs proposée par NYSE Euronext permet de retrouver très rapidement sur
notre site les ETFs correspondants à vos objectifs d’investissement :
Les ETFs sur indices actions sont classés en fonction des zones géographiques (pays et
régions), de la taille, du style, de la stratégie, des secteurs. Les ETFs géographiques
permettent d’avoir une exposition nationale ou internationale, mais aussi la possibilité de se
couvrir contre un risque d’investissement à l’étranger. Les ETFs sectoriels sont également très
utiles pour un investisseur souhaitant investir sur un secteur d’activité précis comme les biens
de consommation, les industries pétrolières, les sociétés bancaires par exemple.
Les ETFs sur indices matières premières répliquent la performance des différents sous-jacents
matières premières disponibles comme les métaux, l’énergie, les produits agricoles ou encore
le bétail.
Les ETFs sur indices obligataires représentent les ETFs ayant pour sous-jacent les obligations
d’entreprises, les obligations d’Etat ainsi que le marché monétaire.
Les ETFs multi actifs répliquent la performance d’un panier d’instruments financier : cela
peut être des actions, des matières premières, des obligations. >>
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- Les avantages des ETFs
En plus, les frais liés aux investissements en ces produits sont faibles, et donc ils sont
économiques.
Enfin, les émetteurs des ETFs sont tenus d’être totalement transparents.
Vu qu’ils n’ont que des avantages intéressants, les ETFs sont nécessaire pour optimiser la
gestion d’un portefeuille financier. Ils sont d’ailleurs très appréciés en Europe.
Un contrat à terme est un engagement écrit entre deux parties dans lequel les conditions
financières d’une transaction sont définies avant la réalisation de l’opération.
Dans ce type de contrat les parties prenantes doivent respecter strictement l’obligation
d’achat pour l’une et celle de vente pour l’autre.
Ces contrats sont cotés et négociés sur le marché des produits dérivés ; ils sont aussi
généralement revendu par leurs acheteurs avant l’échéance du contrat.
En effet, quand un investisseur anticipe une hausse du cours du sous-jacent d’un contrat à
terme, il l’achète, si la valeur du sous-jacent augmente effectivement il revend le contrat.
A l’inverse, anticiper une baisse du cours du sous-jacent revient à se dire qu’il faut vendre le
contrat pour éviter une grosse perte. Les professionnels parlent de prendre ‘’une position
courte’’ pour la vente et ‘’une position longue’’ pour l’achat ; ils évitent autant que possible
de clôturer une position à perte sauf pour minimiser une perte certaine.
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Quand un investisseur a un contrat à terme jusqu’à la date d’échéance :
Chaque jour ouvrable, à la clôture de la bourse, les pertes et les gains des opérateurs sont
calculés à partie du cours de l’actif à la fin de la journée. Ce cours est appelé cour de
compensation. A partir de 2 cours, un calcul est effectué pour déterminer l’appel de marge.
(Annexe I)
Dans le souci de donner les définitions des termes et expressions du contrat à terme tel que
utilisé par les professionnels, il est préférable de se reporter au mode d’emploi donner par la
bourse de Paris. (Annexe II)
Puisque les contrats à terme sont liés à des actifs qu’un investisseur peut détenir en
portefeuille ; si l’investisseur se dit que ces actifs vont perdre de la valeur à une certaine date,
alors il doit conclure que le cours du contrat à terme ayant ces actifs comme sous-jacent va
baisser. Et donc le mieux, c’est de vendre les contrats à termes pour réaliser un gain qui
compensera la dépréciation des actifs en portefeuille.
Et même si le cours des actifs liés au contrat continue de s’apprécier alors que le contrat à
terme a été vendu, il y aura toujours une compensation mais avec un cout d’opportunité. C’est
pourquoi le premier avantage d’un contrat à terme est la protection de la valeur d’un
portefeuille.
Un autre avantage des contrats à terme est le faite qu’un investisseur peut vendre chère et
acheter moins chère si ces anticipations à la baisse sont bonnes.
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f) Les Certificats.
Les Certificats sont comme des obligations avec une certaine complexité sur le plan
juridique. Seulement ils sont émis par les banques et les conditions sont connues et
invariables à l’émission. Ce sont des Produits qui permettent d’acquérir des actifs. Tout
comme il y a plusieurs types d’obligations, il y a aussi plusieurs types de certificats (Se
reporter aux types d’obligations pour connaitre les types de certificats).
Les Avantages :
•Le premier avantage est que les cours de certains certificats varient inversement par rapport à
ceux de leurs sous-jacents. Ce qui permet de compenser une baisse des sous-jacents : ils sont
des produits de couverture contre le risque de chute de valeur de certains titres.
•l’accès au marché mondial - Les certificats permettent d’investir sur une gamme mondiale de
sous-jacents diversifiés. Et en plus leurs prix et leurs maturités sont connues.
•Les certificats sont liquides. Les émetteurs de ces titres donnent les cours à l’achat et à la
vente.
Les inconvénients :
•Le temps dégrade la valeur des certificats. Néanmoins, l’impact de se phénomène naturel sur
certains certificats peut être positif ou nul
•<<L’effet de levier peut se retourner contre les investisseurs>> : Site de la Bourse de Paris.
En effet les variations des cours de ces titres sont amples ; cela peut causer une perte très
élevée en une séance.
Les ETFs sont des fonds qui reflètent l’évolution d’un indice tout comme certains
certificats appelés les certificats à indexation pure. Cependant, les différences sont :
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•Au niveau de la forme juridique : Les ETFs sont des Fond à capital variable dont les actifs
sont influencés par le nombre de participants alors que les certificats sont en nombre limité et
émise par une banque.
•Au niveau de la maturité : Les ETFs n’expirent pas tandis que les certificats s’expirent.
• Au niveau de la liaison avec les actifs sous-jacents : les certificats sont liés directement aux
actifs sous-jacents alors que les ETFs sont liés indirectement aux actifs sous-jacents grâce
aux indices.
La liquidité des certificats est assurée par son émetteur, mais celle des ETFs est assurée par
les autorités du marché boursier.
d) Les Warrants
Les grandes banques ont créé de nouveaux produits vraiment similaires aux options, pour ne
pas dire que ce sont des options en fait avec quelques petites différences, qui découlent en
grande partie des restrictions sur les options plus l’appellation warrant.
Un warrant est un titre financier émis par une banque qui donne à son détenteur le droit et
non l’obligation d’acheter ou de vendre un actif. Il y a aussi les warrants Call et les warrants
Put.
<<Warrant Call : un Warrant Call donne le droit au porteur d’acheter le titre sous-jacent à un
prix déterminé à l’avance (dénommé « Strike » ou prix d’exercice), à une date précise ou
jusqu’à cette date (appelée date d’échéance ou maturité), et pour une quantité déterminée
(appelée la parité).
Warrant Put : un Warrant Put donne le droit au porteur de vendre le titre sous-jacent à un prix
déterminé à l’avance (dénommé « Strike » ou prix d’exercice), à une date précise ou jusqu’à
cette date (appelée date d’échéance ou maturité), et pour une quantité déterminée (appelée la
parité). >> selon la bourse de Paris.
Néanmoins les Warrants se distinguent des options sur certains niveaux.
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Dissemblances entre Warrants et Options
Les warrants sont des titres financiers alors que les options sont des contrats.
Les Warrants sont émis par les banques, ils sont donc non standardisé et avec des
caracterisques adapter au besoin. Elles se font certainement de la concurrence sur ces
produits. Par contre les contrats
d’options sont encadrés par l’autorité du marché boursière et par les règlementations en
vigueur.
Les warrants ne sont vendus que s’ils sont déjà en portefeuille tandis que les options peuvent
s’acheter ou se vendre à découvert, c'est-à-dire sans verser à qui de droit la somme
équivalente à l’opération.
La quantité de Warrant émis par une banque sur le marché est limité, par contre les
investisseurs peuvent créer autant de contrats optionnels qu’ils le désirent.
Les profits sur les Warrants en termes de pourcentage peut etre plus important que celui de
l’actif auquel il est lié. Les Warrants présente donc un effet de levier. Cet effet est égale à :
Les warrants permettent aussi d’acquérir des actifs mondiaux à des prix économiques. C’est
un moyen pour diversifier le portefeuille d’actif et profiter d’une conjoncture économique
mondiale.
Les Warrants aussi sont des produits de couverture contre les risques de baisse du cours des
titres ; puisque si une baisse de la valeur des titres qu’un investisseur détient est probable, ce
dernier peut acheter des warrants Put de ces titres.
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Plus la durée de maturité du Warrant augmente, moins il est sensible à l’écoulement du temps
.Et donc les Warrant de longue durée de maturité sont peu sensibles au temps. Le problème
est qu’il faut choisir un Warrant dont la sensibilité et la maturité sont adapté aux besoins
d’investissement futur ; et rester à l’éveil sur la sensibilité du warrant et les projets
d’investissement.
Le warrant peut être négatif pour un investisseur dans la mesure où un Warrant peut faire
varier son sous-jacent à la hausse ou la baisse. En effet quand un investisseur possède des
warrants Call et que le cours des titres auxquels ils sont liés baisses, alors les warrants call
détenu peuvent fortement se déprécier (jusqu’à 50% en une journée).
La tendance de l’actif à évoluer à la hausse ou à la baisse (la volatilité) peut jouer contre les
investisseurs en Warrant. << Elle reflète l’ampleur d’un changement du cours, mais elle
n’indique pas la tendance du mouvement du cours à aller dans un sens ou dans l’autre. >>
selon site de la bourse de Paris. Lorsque le sous-jacent baisse, la volatilité du Warrant
augmente, et lorsque le sous-jacent est en hausse, la volatilité du Warrant stagne. Leur
volatilité est influencée par le cours de l’actif sous-jacent et détermine les niveaux des
primes.
Avoir des titres d’un fond de placement, c’est avoir un ensemble d’actifs à valeur variable
gérés par un gestionnaire du domaine.
Leurs appellations et caractéristiques juridiques est selon chaque pays et ils sont au nombre
de trois types.
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- Les Types de fonds de placement
Les fonds actions sont investis en actions et donc les investisseurs de ces fonds deviennent
des actionnaires des sociétés dont les titres composent le portefeuille. Les dividendes sont
dans certains cas réinvesti dans le fonds ou cumulées avant versement.
Quand vous achetez des parts de fonds obligataire, vous obtenez des droits sur les obligations
et les autres titres composant le portefeuille du fonds. Les fonds obligataires ont tendance à
être moins volatils que les fonds actions et à fournir des revenus relativement réguliers.
Comme les fonds actions, les fonds obligataires comportent des risques et peuvent faire
perdre de l’argent à l’investisseur.
Les fonds monétaires sont adaptés aux investissements à très court terme sur le marché
monétaire. Le risque de ces investissements est très faible et leurs rendements est proches
de ceux des produits de placement ordinaire, comme les comptes d’épargne des banques.
Ils sont donc généralement utiles dans un portefeuille d’investissement diversifié ayant des
placements de longues durées.
Ils sont gérés par des sociétés de gestion tenu de : faire une comptabilité distincte pour chacun
des fonds, de donner clairement leurs objectifs tout en précisant les risques à prendre.
L’activité des fonds de placement est surveillée par les autorités de marché.
<<Suivant les types de fonds, les porteurs de parts peuvent être des actionnaires, comme dans
le cas des Sicav en France et en Belgique : dans ce cas, ils peuvent voter aux Assemblées
générales de la Sicav. Les porteurs peuvent aussi être des copropriétaires du fonds, sans droit
de vote, ce qui est le cas avec les fonds commun de placement (FCP) en France et en
Belgique. Dans la pratique, cette différence est assez minime. >> : Bourse de Paris
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Il y a les fonds de placement fermés et les fonds ouverts.
Les fonds fermés ont des périodes de souscription (achat de part) déterminée.
Tandis qu’avec les fonds ouverts, il est possible d’acheter ou de vendre des parts à tout
moment et le nombre de parts est fonction de la demande.
Les avantages
Une gestion professionnelle de l’investissement, puisqu’ils sont gérés par des spécialistes de
la finance et de la gestion alors que généralement les particuliers qui recourent aux fonds de
placement ne sont dans le domaine.
Les investissements en fonds de placement sont peu couteux grâce à la gestion collective des
parts ; qui sont liquides.
Les inconvénients.
En effet, l’investisseur paye des frais même s’il perd de l’argent à travers l’opération.
En outre, le cours des parts d’un fond de placement appelé valeur liquidative (la valeur de
marché actuelle de tous les actifs entrant dans la composition d’un fonds, moins le passif,
divisé par le nombre total des parts en circulation: site de la bourse de Paris) n’est pas
disponible à chaque instant mais calculée après l’expression d’un besoin du client.
Enfin, les investisseurs ne connaissent pas la composition de leurs fonds et ne peuvent pas
jouer avec le temps en utilisant les achats et les ventes.
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3-Fonctionnement
Les financements se font sur des marchés organisés et réglementés en général au niveau des
Nations et tout agent et acteur peut entrer ou sortir du marché financier. L’accent est mis sur
la transparence au niveau des informations, l’uniformité des méthodes d’évaluation au niveau
de chaque pays, l’exigence de garantie et le respect strict des engagements.
Le bon déroulement des transactions et la surveillance des opérations est assuré par certains
acteurs du marché comme l’Autorité de Marché Financier en France, banques centrales, …
Quant au niveau des risques encouru par chaque acteurs, des organismes spécialisés appelé
agence de notation le définie concernant les Etats et les grandes Entreprises. En ce qui
concerne les petites entreprises et les particuliers, des méthodes de détermination du niveau
des risques existent pour les professionnels. Dans tous les cas, le but principal est de
déterminer la solvabilité des emprunteurs enfin que les préteurs de liquidités soient intéressés
et puisse être remboursés.
Si les agents à besoin de financement n’arrive plus à se financer auprès des agents à capacité
de financement, les préteurs en dernier ressort (les banque centrale et les Etat à travers
l’utilisation des finance publiques) interviennent par des injections ou des prêts de liquidité
sur une longue durée et à taux d’intérêt faible ou quasi-nul surtout en cas de crise financière
grave.
24
II les crises financières.
Définir une crise financière n’est pas aisée car une crise est complexe et unique selon
l’ouvrage « Comprendre les crises financières » d’Olivier Lacoste.
Néanmoins, une tentative de définition serait qu’une crise financière est une période de
difficulté dans la finance réduisant l’activité économique et freinant même la croissance
économique. En d’autres termes, pendant une crise financière, les entreprises et les
institutions ont du mal à trouver des moyens de financement.
La diversité des crises fait que leurs origines et les effets varient.
-Les origines
Les origines les plus remarquables et les plus fréquentes des crises financières sont les
spéculations exagérées, les hausses trop rapides des cours des titres, l’excès d’offre de crédit
faciles et la panique bancaire.
En effet, les anticipations des agents économiques les conduisent parfois à prendre des risques
énormes pouvant se solder par une déception et une perte d’importante somme d’argent. Etant
donné que le cours des titres d’une entreprise n’augmente que jusqu’à un certain niveau, les
pertes deviennent de plus en plus probables que le cours augmente vite.
Et pourtant, la variation du cours d’un titre est fonction de l’offre et de la demande de ce titre,
ce qui conduit à ce dire que les acteurs financiers contribuent aussi au déclenchement des
crises financières.
Le rôle joué par les institutions financières dans le déclenchement des crises financières est
incontestables surtout quand il y a crise de confiance bancaire ou quand les crédits sont
accordés abondamment à des clients peu solvables.
Une analyse plus profonde de ces raisons donnerait des explications détaillées sur les origines
des crises financières.
Comme tout excès nuit, s’il y a trop de spéculations sur un marché financier, c’est parce que
les acteurs bénéficient d’incitation généreuses de la part de leurs employeurs lesquels
25
exigent de bon résultats sur les investissements en titres financiers. C’est aussi parce qu’il y a
la concurrence entre fonds d’investissement .Toutes les conditions sont donc réunies pour
que les différents acteurs plus précisément les Traders, spéculent sur des titres à risque très
élevé.
Le travail même des Traders est dans sa nature vecteur de crise car, analyser le risque que
présente un titre nécessite des compétences actualisées et adaptées surtout quand le titre en
question est sophistiqué de telle sorte que la localisation du risque est moins évidente. Et pour
aller plus loin, les professionnel de la bourse utilisent parfois des méthodes, des croyances,
ont certains besoins qui engendre des effets négatifs sur le fonctionnement du système
financier. Ce sont :
En plus, pour apprécier le degré de risque d’un titre, il faut avoir des informations sur
l’émetteur ; ces informations sont parfois soient inexistantes soit incomplètes. Et même
quand ces informations sont complètes, elles peuvent être influencées par les liens entre les
agences de notation et les entreprises cotées ou les liens entre les entreprises et les cabinets
d’audit. L’affaire Enron au Texas appelée aussi affaire Arthur Anderson est un exemple sur la
dissimulation d’informations.
Les grandes sociétés ont des exigences de rentabilité qui leur poussent à l’endettement ; si en
plus d’un fort niveau d’endettement des entreprises, il y a des effets imprévus provenant de la
libéralisation financière, de cette situation peut apparaitre une crise financière.
Enfin, certains comportements des autorités publiques occasionnent parfois les crises. Ce sont
entre autres : une politique monétaire laxiste, la possibilité pour les acteurs de rechercher
l’effet de levier,…
26
Avec ces raisons, il convient de se demander si les crises financières ne sont pas dues au
système financier. Malgré la multitude de crises financières qui se sont produites dans le
monde (Annexe III), elles continuent de faire des victimes en perturbant le système.
Les effets des crises du côté des marchés financiers se caractérise par les appels de marge
élevés (quand des titres se déprécient, les coursiers demandent aux clients des versements de
liquidité pour couvrir les frais de gestion et autres).En plus des appel à marge, les ventes à
découvert peuvent augmenter ; elles consistent à vendre des titres non encore détenus en les
achetant à terme(plus tard) quand le spéculateur anticipe une baisse de leur valeur. En d’autre
terme, la vente de titre que l’investisseur possèdera grâce à un contrat est possible. En somme,
les pertes des investisseurs en bourse peuvent être énormes.
Toujours au niveau des marchés financiers, leurs décloisonnements, les raisonnements des
acteurs de la bourse et les marchés des changes provoque la propagation des crises
financières.
Du coté des banques, les crises se manifestent par une dégradation des bilans (surtout au
niveau des titres et créances), une stabilisation ou une baisse des crédits. La baisse des crédits
reçus par les baisses vient d’une méfiance mutuelle entre elles. Cela peut déboucher sur une
illiquidité des banques voir une insolvabilité car l’illiquidité accrue conduit à une
dévalorisation des actifs. L’effet la plus redoutable d’une crise financière est la panique
bancaire ; c’est-à-dire quand les clients commencent à perdre confiance en leurs banques et se
précipitent pour faire des retraits massifs.
27
2-Les conséquences des crises.
Les conséquences des crises sur les nations sont les modifications des conjonctures et
structures des économies touchées dues aux faillites de certaines banques ou entreprises.
Trois banques d’investissement américaines ( Bear Stearns, Merrill Lynch, Lehmann Brother)
ont disparu suite à la crise des « subprimes». Les autorités nationales augmentent la
libéralisation ou la régulation financière après les effets des crises dans un souci de
prévention. Il peut se produire également des innovations financières positives ou négatives
du côté des intellectuels de la finance, sans oublier le développement de nouvelles idées, la
validation ou le rejet des anciennes idées au niveau national comme international.
Mondialement, les crises changent la position économique de certains pays : depuis 2011, le
PIB chinois a dépassé celui des Etats-Unis qui se placent alors en deuxième position
économique mondiale.
Conclusion du chapitre.
28
Chapitre II : la Finance islamique
Introduction
La finance, est créée et modifiée par ceux qui l’utilisent. C’est ainsi qu’elle est
permanemment adaptée aux besoins politiques, économiques, sociaux, et religieux.
Longtemps influencée par la religion chrétienne, les croyants musulmans ont créé une autre
forme de finance conforme à leurs convictions religieuses.
La finance islamique nait dans les années 1970 à partir d’un rassemblement d’autorités
politiques et économiques de pays islamiques ; et connait un développement rapide. Sa
particularité réside surtout au niveau des caractéristiques des produits, mais sa finalité est la
même que celle de la finance conventionnelle : le financement des agents à besoins de
financement par les agents à capacité de financement. Les différences de cette finance font
que le système financier conventionnel n’est pas approprié.
1-les Acteurs
Tout comme la finance conventionnelle, les acteurs de la finance islamique sont nombreux et
de plusieurs genres. Ce sont des personnes physiques, majoritairement de la religion
Musulmane ; des Institutions Financière ; des agences et organismes de surveillance et de
soutien.
Les personnes physiques sont des commerçants, des fonctionnaires, des salariés du secteur
privée, mais ils sont aussi et surtout des Musulmans très pratiquants. En outre, toute personne
intéressée par les produits et services de la finance islamique peut y avoir recours.
Les institutions financières sont les banques islamiques et les compagnies d’assurances
islamiques. Localisées surtout dans les pays du golfe (Selon l’article ’’The Effects of the
Global Crisis on Islamic and Conventional Banks : A Comparative Study’’ publié par le FMI
en décembre 2010 il y aurait 120 banques islamiques dans 8 pays qui sont : Arabie Saoudite,
Bahreïn, Jordanie, Koweït, Malaisie, Qatar, Turquie, Emirat Arabes Unis), ces institutions se
rependent un peu partout dans le monde. Voici une liste de quelques banques islamiques :
29
Al Rajhi Bank (Arabie Saoudite),
Dubaï Islamic Bank (Emirats arabes unis, Dubaï), la première à ouvrir ces portes en 1975 ;
Al BARAKA BANK(Algérie),
Le total des actifs des banques islamiques est estimé à 820 Milliards de $ USD en 2008 Selon
le ‘’Working Paper /10/201’’ du FMI. Une grande partie de ces actifs concerne les pays du
golfe comme l’indique ce tableau tiré du document du FMI précédent :
Part du marché Taux de croissance des actifs Taux de croissance des actifs
Période
30
Emirat Arabes Unis 13,5 59,8 38,1
2001-2008
Takaful SA au Luxembourg
31
SOSAR AL AMANE au Sénégal
SALAMA en Algérie
Certaines banques islamiques proposent des services d’assurance Takaful comme Bank Al
Jazira
32
-Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (AAOIFI)
Cette institution a vu le jour en 1990 en Alger et s’est installée en 1991 au Bahreïn. Elle
compte 155 institutions financières de 40 pays. Son Objectif est de développer des normes
comptables, d’audit et de les standardiser.
Crée au Bahreïn en 2001, son principal objectif est de veiller au développement des marchés
monétaires et financiers islamiques.
Cette organisation a son siège à Kuala Lumpur depuis 2002. Elle regroupe des banques
centrales et d’autres organisations de la finance islamique.
2- Les Produits
Les produits de la finance islamique ont tous des caractéristiques communes. Ils sont
conformes aux lois et principes de l’Islam.
Tous les produits Islamiques sont sans : riba (intérêt), gharar( incertitude, spéculation), maisir
et qimar( le jeu, le hasard), le haram(tout ce qui est interdit par l’Islam).
-Le riba
Le document « Finance islamique » de François Guéranger dit que c’est un péché cardinal
dans le droit islamique et que la signification littérale du mot est « accroissement ». Il est
toujours selon ce document assimilé à la proscription de l’intérêt, mais est en réalité une
notion beaucoup plus vaste : toute prestation d’argents ou de choses fongibles entre deux
personnes générant un profit pour l’une et sans contrepartie pour l’autre ; l’intérêt est la
rémunération à cause de la mise à disposition d’un tiers une certaine somme d’argent ; il y a
intérêt lorsqu’il y a rémunération à l’absence de tout travail productif, sans contrepartie.
Ainsi donc il est interdit dans la finance islamique de prêter de la liquidité et de recevoir une
rémunération pour cette opération.
33
-Le gharar
Les jeux pouvant entrainer l’enrichissement d’une partie au détriment de l’autre(maisir) sont
interdits ainsi que toute pratique ayant une grande incertitude (jeu de hasard :le qimar. Selon
le document « la Finance islamique » de François Guéranger, établir un contrat contenant une
incertitude trop grande(le gharar) est semblable à un jeu de hasard(le qimar).
-Le haram
le haram est une interdiction qui porte sur des activités, certains biens jugé impurs et certains
lieux. Donc les produits financiers islamiques ne portent sur aucune des choses interdite par la
religion à savoir les jeux de hasard, la spéculation, le porc, l’alcool, etc
Aussi, certains produits de la finance islamique intègrent le partage des profits et des
risques. En effet, lors d’un financement par l’intermédiaire de produit islamique de ce genre,
l’agent à capacité de financement n’est pas assuré de n’avoir que des profits, lorsqu’il y a
perte indépendante des parties prenantes du contrat, l’agent ayant financé l’opération supporte
aussi une partie des conséquences négatives d’évènements imprévus.
Il faut ajouter que les financements islamiques sont adossés à des actifs sous-jacents ; cet
actif doit être réel mais pas seulement matériel. Ce principe exclu le prêt de monnaie liquide.
Et même si l’actif sous-jacent est réel, l’activité financée doit être licite.
34
Source : IFM Working Paper /10/201.
3- le fonctionnement
La finance islamique repose sur le droit islamique des affaires; les agents à capacité de
financement offrent des produits et services conformes à ce droit et ayant donc des
caractéristiques découlant des préceptes de l’Islam. Les agents à besoins de financement, se
financent auprès de ceux à capacité de financement.
Le financement peut se faire entre partenaires financiers sans l’intermédiation d’une banque
islamique, mais dans la plupart des cas une banque islamique intervient. Ces banques sont
différentes des banques conventionnelles au niveau de la structure, du fonctionnement et de la
gestion. Chaque institution financière islamique à une entité de contrôle interne de la
conformité des produits et services aux lois et principes de la finance islamique. Cependant, la
Malaisie a un Shariah Board central en plus de ceux des institutions financières du pays.
Quant aux banques centrales, leurs fonctionnements est difficile dans le système financier
islamique (pas de taux de réescompte qui serait un riba, marché secondaire inadéquat dans ce
système, absence de taux de refinancement car nul,…). Néanmoins l’Iran et le Pakistan ont
islamisé leurs banques centrales depuis les années 80.
Enfin, d’autres institutions financières islamiques ont été créées pour assurer la bonne
marche et le développement de cette finance.
35
II- Les produits de la finance islamique.
a)Le Moudaraba
-Présentation :
Le Moudaraba est une forme de partenariat entre l’apporteur de capitaux (la banque) et
l’apporteur de compétences, de travail. Le contrat peut porter sur un projet déterminé ou sur
l’ensemble des activités de l’entreprise. Quand il porte sur un projet de l’entreprise on parle
de Moudaraba limité (mudaraba al-muqayyada), quand il porte sur toutes les activités, il s’agit
de Moudaraba illimité (mudaraba al-mutlaqa). Néanmoins celui qui est financé
(l’entrepreneur) peut aussi apporter du capital et devient également financier.
Le financier n’a pas la garantie qu’il aura un profit, ni même son capital; mais il peut s’assurer
que le contrat sera bien exécuté par l’entrepreneur. Et à l’issu du projet, le financier
récupère son investissement avant une répartition du profit ; même avant la fin du projet, le
profit peut être partagé.
Une autre caractéristique de ce contrat est que l’un des cocontractants peut se retirer quand il
veut, pour cela la valeur de l’entreprise est calculée et les parts de ce dernier peuvent être
cédés. Le Moudaraba ressemble à une commandite dans la finance conventionnelle, et repose
sur la confiance entre les parties prenantes.
36
-Les risques :
Une opération de retrait dans un contrat de Moudaraba entraine souvent des difficultés pour
l’autre partie.
37
b)Le Mousharaka
-Présentation
Dans le Mousharaka il y a aussi un partenariat comme dans le moudaraba, mais un autre type
de partenariat. En effet, dans ce financement, la banque apporte les capitaux et participe aussi
à la gestion en intervenant et en la supervisant .C’est pourquoi le Mousharaka est traduit en
français par le joint-venture (une association). La banque devient donc comme un actionnaire
de l’entreprise.
Dans ce cas, il y a partage des profits et des pertes découlant des activités financées. La
banque prend dans le profit la part qui lui revient selon son apport en capital, sa participation
à la gestion est aussi rémunérée tout comme le gestionnaire associé. S’il y a perte, elle est
supportée par chaque partie proportionnellement au capital apporté. Les apports en capital de
chaque partie peuvent être égale, (on parle de Moufawada), et donc les profits et les pertes
reparties équitablement. Si ce n’est pas le cas on parle de « Inan ».
38
Le Mousharaka peut être représenté comme suit :
-Les risques
c)Le Mourabaha.
Les mécanismes du contrat de dette dans les banques conventionnelles n’étant pas autoriser
dans la finance islamique, d’autres mécanismes avec des différences significatives propres à
cette finance ont été adoptés par les banques islamiques. En effet dans une opération de
vente, le financement apparait lorsque le paiement est différé ; et étant donné qu’une marge
bénéficiaire peut se dégager de l’opération, on distingue alors des types de Mourabaha :
39
Le Mourabaha sans marge et le Mourabaha avec marge.
Généralement les banques islamiques ont la vente avec paiement différé plus marge
appelée(bai bithaman ajil ) et bai mu’ajjal au proche orient.
Dans cette opération, le financier paie et met à la disposition de l’acheteur un ou des biens,
mais celui-ci rembourse à l’échéance ou aux échéances prévues le prix du bien majoré de la
marge bénéficiaire du financier.
L’acheteur peut ignorer le prix d’achat du bien et la marge du financier, il s’agit dans ce cas
du musawama. Dans tous les cas, le prix de la vente est fixé au début et n’est pas modifiable.
En outre, il n’y a pas de pénalités de retard dans la plupart des cas, et même s’il y a pénalité,
la banque n’en bénéficie pas et doit la verser à une œuvre de charité. En cas d’incapacité de
paiement, l’acheteur est déchu du bien par la banque qui possède une lettre de garantie ou
reconnaissance de dette ou encore un gage sous forme d’hypothèque.
Les procédures de Mourabaha sont au nombre de deux. Dans la première, la banque effectue
elle-même les démarches auprès du vendeur après avoir obtenu une promesse d’achat de son
client (la signature du contrat). Dans la seconde, la banque donne mandat au client pour
effectuer les démarches auprès du vendeur ; elle reste informer par écrit de tous les détails de
l’opération et paie le vendeur au comptant.
40
-Les risques.
Le principal risque du Mourabaha est le même que celui des contrats de prêt classique :
incapacité de paiement du client. Dans cette situation la banque peut retirer le bien et la mettre
en vente si une clause du contrat permet de mettre fin aux termes. D’autres solutions sont
possibles comme la restructuration du calendrier de paiement.
d)Le Salam
-Présentation :
Al Salam est un produit financier islamique qui remplace les contrats à terme et les contrats
d’option. En effet, la banque paie immédiatement au client des biens ou services qui seront
livrés ou effectué à une date fixée. Il y a paiement dès la signature du contrat, puis livraison
différée. C’est une Opération qui permet au client (généralement une entreprise) de financer
son fond de roulement. La banque peut après réception du bien, la revendre
ou donner mandat au client débiteur de vendre à son nom le bien après la production. Si le
client est mandaté par la banque, il restituera le prix de vente du bien à l’institution. Si la
banque revend le bien elle-même, l’entreprise trouve souvent un client pour elle. Le profit de
l’institution financière vient de la différence entre les prix P1 (prix d’achat du bien par la
banque) et P2 (prix de vente du bien par la banque).Le contrat Salam est en fait une vente
avec livraison ultérieure rencontrée surtout dans le secteur agricole.
41
Ceux-ci sont les représentations schématiques :
42
-Les risques
Il y a risque de gharar, car le prix du bien peut varier (instabilité des conditions du marché
des biens) dans le temps imparti à toute l’opération .Mais des mesures sont prises pour éviter
le hasard et une perte, notamment un back to back Salam qui consiste pour la banque à signer
en parallèle un autre contrat Salam dans lequel elle est la livreuse de biens.
Le bien ou le service peut ne pas être strictement conforme à sa description sur le contrat ou
être de mauvaise qualité. Dans le cas, ce risque entraine une insatisfaction de la banque.
Le risque pour le client de la banque est de ne pas pouvoir produire le bien ou le service à
l’échéance fixée.
Il existe des précautions juridiques liées au contrat qui couvrent les parties de ces risques.
e)Ijara
Certains détails rendent le contrat d’Ijara un peu différent de celui d’un crédit-bail :
-la modification des échéances de paiement n’est possible qu’à travers la signature d’un
nouveau contrat selon le manuel « La finance islamique, une solution à la crise » d’Elyès
JOUINI et Olivier PASTRE.
43
-Le locateur ne commence à payer le bailleur que s’il possède effectivement et physiquement
le bien alors que dans un contrat de crédit-bail, les paiements sont possibles dès que le bailleur
paie le bien.
-Le montant des loyers est déterminé le jour de la livraison du bien et pas avant.
-La titrisation de la créance de la banque est possible, mais si elle est effectuée, l’institution
perd la propriété de l’actif parce qu’en finance islamique une créance et son actif sont
inséparables.
-Les autres différences entre les deux contrats se trouvent au niveau des risques qui seront
abordés plus tard.
Les risques
-Le bien peut s’endommager, si ce risque se produit c’est la banque qui assume la
responsabilité sauf en cas de malveillance ou de négligence du client dans un contrat d’Ijara.
-Il est possible que le bien se perde. Cet évènement annule les paiements de loyer par le
client et la responsabilité de la perte incombe à la banque sauf en cas de faute avérée du client.
-Le client peut restituer le bien, en d’autres termes ne pas exercer l’option. Cela est un risque
pour la banque dans la mesure où il faut qu’elle se trouve un autre acheteur du bien pour
pouvoir récupérer sa valeur résiduelle.
Malgré tous ces risques, les banques islamiques concluent des contrats d’Ijara car elles
utilisent des outils de gestion et de mutualisation des risques comme mandaté le client auprès
du fournisseur, modifié les échéances de paiement, reprendre le bien, vérifier l’intégrité du
client, conclure d’autres formes d’Ijara ou autres contrats (assurance islamique par
exemple),…
44
Autres formes d’Ijara utilisée par les banques islamiques :
-Ijara lease-back
Dans un contrat d’Ijara lease-back, le client de la banque est aussi le fournisseur du bien pour
la banque. En effet, le client vend à la banque un bien qu’il reloue moyennant un loyer dans le
cadre d’un contrat d’Ijara. Cela permet au client de financer ces besoins en trésorerie.
-Ijara combiné
Le contrat d’Ijara peut être combiné avec d’autres contrats de la finance islamique à savoir un
contrat de Moudaraba ou un contrat de Mousharaka. Cette combinaison est surtout utilisée
pour les biens immobiliers. En effet il y a un partenariat pour acheter le bien, puis un contrat
d’Ijara permettant au client d’être entièrement propriétaire du bien.
Le droit islamique des affaires a des réglementations sur les contrats d’Ijara entre autres le
bien du contrat ne doit pas être consommable ou périssable et doit être décrit de façons
détaillé.
45
f)Istina’a
Le contrat d’Istina’a ressemble à celui du Salam car il y a vente, paiement puis livraison.
Mais le contrat est caractérisé par un paiement en plusieurs versements tout au long du
processus de fabrication du bien. L’achat porte sur des produits à transformer et non sur des
produits finis.
Le contrat d’Istina’a est utilisé pour le financement d’équipement lourds (bateaux, avions),
d’infrastructures, d’immobilier…
-Les risques :
-Il y a risque d’incertitude dans l’opération si elle n’est pas effectuée selon les clauses
juridiques islamiques, en effet le bien en tant que produit fini n’existe pas lors de la signature
du contrat.
-Le client peut être insatisfait sur la qualité et les caractéristiques du bien.
La banque gère ces différents risques à travers la supervision des travaux, l’hypothèque,
garantie de tiers,…
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Les produits les plus connus et répandus ont été traité mais il existe aussi des services qui
permettent aux banques commerciales islamiques de fonctionner. Les services (gratuits ou
payants) sont rendus par ces banques aux clients déposants de liquidité.
Parmi ces services, il y a le Qard-hasan (prêt gratuit), le Wadiah (compte de dépôt gratuit), le
Tawarruq, le Wakalah (lettre de crédit sans intérêt, la banque devient un agent), kafalah (lettre
de garantie), Istijrar, bai al einah (ingénierie des cartes bancaires), etc.
Pour gérer les risques qu’elles prennent, les banques islamiques ont recours aux assurances
Takaful.
Elyès JOUINI et Olivier PASTRE affirme dans leur manuel « La Finance Islamique, une
solution à la crise » que la notion de Takaful signifie : un ensemble de personnes qui
s’assurent mutuellement. Ainsi, les assurances islamiques fonctionnent comme les mutuelles
d’assurance. Néanmoins, les assurances islamiques sont soumises aux principes islamiques.
Ces institutions ont donc d’importantes différences par rapport aux assurances
conventionnelles :
47
-Ce sont des fonds de solidarité qui permettent aux membres de s’assister mutuellement.
Les fonds appartiennent aux membres qui supportent les frais de gestion, les risques et se
partagent les profits.
-La gestion des fonds doit être conforme aux préceptes de la Charia.
- Absence d’incertitude. La compagnie ne joue pas avec l’incertitude pour faire des profits et
les membres n’ont pas de bénéfices monétaires selon les contrats takaful.
Dans le modèle Wakala, les opérateurs perçoivent des commissions sur la gestion des fonds
des assurés plus des commissions d’investissement sur les revenus d’investissement.
Dans le modèle Moudaraba, les opérateurs sont rémunérés par les revenus d’investissements à
travers le contrat de Moudaraba entre les assurés et les opérateurs, gestionnaires des fonds.
Les schémas suivants sont plus explicites sur ces 2 structures d’assurance takaful retenues.
48
Tableau de comparaison entre takaful, mutuelle et assurance conventionnelle.
49
-Le risque
Le risque pour les assurances Takaful au niveau des assurés est qu’elles peuvent être plus
couteuses que les assurances conventionnelles car les participants recapitalisent le fond en cas
de besoin.
Les banques d’affaires sont des banques d’investissement et de financement. Elles exercent
des activités de marché financier qui consistent à lever des fonds pour les entreprises et à
effectuer d’autres opérations génératrices de revenus. Les banques d’affaires islamique tout
comme toute entreprises sont tenu au respect de ce suit :
-l’activité doit suivre les règles générales du droit islamique des affaires.
-Les créances et les dettes doivent être strictement liées à un sous-jacent réel.
-L’ingénierie financière islamique doit nécessairement utilisé les actifs sous-jacents pour créer
les instruments synthétiques à partir des contrats islamiques.
Les banques d’affaires permettent aux entreprises de trouver des financements sur le marché
à travers l’émission de titres appelés Sukuks.
Les Sukuks
-Emissions et présentation.
Dans la finance islamique, quand une grande entreprise(ou un Etat) veut financer l’acquisition
de biens, elle peut faire appelle à une banque d’affaire pour la conseiller et lever les fonds
pour elle. La banque met en place un Speciale Purpose Vehicule (SPV) dans lequel elle est
l’agent. L’agent du SPV, c'est-à-dire la banque conclut ensuite un contrat islamique tel que le
Moudaraba, l’Ijara,...avec des investisseurs informés par un prospectus d’émission de titres
sukuks.
Les investisseurs apportent les fonds qui seront utilisés pour acquérir auprès d’un fournisseur
50
le ou les biens spécifiés dans le contrat islamique. Ils deviennent donc propriétaire du ou des
biens achetés et détiennent alors des titres liés à ces actifs réels nommés Sukuks. Le
fournisseur des biens livre l’entreprise après réception des fonds collectés par le SPV.
L’entreprise utilise les biens et selon leurs rentabilités, les coupons Sukuks seront rémunérés
ou pas. Elle verse des sommes d’argent au SPV conformément au contrat entre eux pour, en
général, racheter aux investisseurs les biens mis à sa disposition. Quant à l’agent SPV, il est
rémunéré par une part du profit fixée lors de la signature du contrat.
Les titres Sukuks sont cessibles par les détenteurs au prix d’achat avant investissement
(utilisation des biens achetés) ou dans certains cas au prix du marché après investissement.
La durée des Sukuks émis est celle indiquée sur le contrat financier islamique. Étant donné
qu’il y a plusieurs contrats financiers islamiques, chaque contrat donne lieu à des Sukuks
particuliers.
Sukuk-al mourabaha
La particularité de ces Sukuks est qu’ils viennent d’un contrat de Mourabaha. C'est-à-dire,
que l’achat des biens par l’entreprise se fait à un prix fixé à l’avance souvent supérieur au prix
d’achat des biens par le SPV de tel sorte que l’opération génère un profit reparti par la suite
entre l’agent SPV( la banque) et les investisseurs. Les paiements sont effectués aussi selon les
échéances fixées dans le contrat de Mourabaha.
Les sukuks al- mourabaha ne peuvent pas se vendre sur le marché secondaire. Ils peuvent être
vendus à leurs valeurs initiales calculées à partir du prix de vente des biens à l’entreprise.
51
-Risque :
Ces sukuks sont peu liquides car les investisseurs sont des créanciers de l’entreprise et des
créances ne doivent pas se vendre en finance islamique.
Sukuk al-ijara
Les sukuks al-ijara sont émis de la même façon que les sukuks al-mourabaha sauf qu’entre le
SPV-moudaraba et l’entreprise il y a un contrat d’ijara et c’est donc le SPV qui donne le bien
en location à l’entreprise après l’avoir acheter. Les loyers sont versés au SPV puis transmis
aux investisseurs copropriétaires du bien. L’entreprise possède le bien loué et non une dette
envers le SPV. Dans ce cas, le bien peut être valorisé sur le marché. Les investisseurs sont
responsables de l’entretien et de la propriété du bien. Leurs revenus sont prévisibles à partir
des loyers moins les frais d’assurance, d’entretien, de gestion du SPV,…
52
-Risque :
Des pertes sur investissement en sukuk al –ijara sont possibles notamment si le locateur
(l’entreprise) rencontre des difficultés de paiement des loyers ou en cas de destruction des
biens.
-Sukuk al-Salam
Pour les sukuk-al Salam, l’entreprise qui se finance vend des biens au SPV avec une livraison
future alors qu’elle a été payée au comptant et immédiatement. En effet, un contrat Salam est
signé entre l’entreprise et le SPV crée par la banque. Les investisseurs ont en contrepartie de
leurs investissements des biens non encore possédés mais qui seront revendu sur le marché
des biens après livraison. En d’autres termes, l’entreprise livre à la date prévue sur le contrat
les biens au SPV qui les vend ensuite et partage le prix de vente avec les investisseurs. En
outre l’entreprise peut être mandatée par le SPV pour vendre les biens à son compte.
Le prix de vente des biens moins le prix d’achat versé lors de la signature du contrat par le
SPV à l’entreprise représente le profit. C’est du profit que la banque retire sa rémunération et
le reste du prix de vente versé aux investisseurs.
53
Risque :
Les sukuks al-salam peuvent être non rémunérés puisque le prix de vente des biens par le SPV
ou par l’entreprise pour le SPV n’est pas connu à l’avance (sauf s’il y a un back to back salam
entre le SPV et un acheter) et est soumis aux conditions du marché des biens. La valeur de ces
sukuks peut même se déprécier si le prix de marché des biens en question diminue. Les biens
des investisseurs échapperont aux variations du marché si l’entreprise a le Monopole.
Les modes de paiement au niveau des Sukuks al salam est la seule différence qu’à ces
produits par rapport aux sukuks-al istina’a au niveau schématique.
-Sukuk al-istina’a
Il s’agit là d’un contrat d’istina’a entre le SPV et l’entreprise à besoin de financement. Les
investisseurs versent à chaque maturité des titres sukuks al–istina’a détenus des sommes au
SPV qui les transmet à l’entreprise réalisatrice des travaux précisés dans le contrat d’istina’a.
Une fois les travaux terminés, les biens revenant au SPV sont vendu sur le marché. Et
chaque versement du prix de vente par l’entreprise va aux investisseurs en passant par le
SPV. Le prix de vente des biens diminué de leurs couts de fabrication est le profit de
l’opération.
Les investisseurs sont ici des créanciers de l’entreprise à travers les biens du contrat. Leurs
titres sont peu liquides car leurs créances ne sont transférables qu’à leurs valeurs nominales
et aussi, les titres ne sont pas cessibles pendant que les biens sont en fabrication.
54
Risque :
-Les investisseurs peuvent être en manque de liquidité alors qu’ils ont des titres de créances
adossés à des actifs-réels. Même si les créances sont cessibles à leur valeur nominale, la
difficulté sera de trouver un acheteur. L’escompte et le réescompte n’ont pas de place dans le
système financier islamique.
-Sukuks fiduciaire
Dans les sukuks fiduciaires, le SPV cède la gestion de l’opération et des fonds à un fiduciaire
à travers un contrat de fiducie. Le fiduciaire assure la gestion pour les investisseurs et est
rémunéré pour cela. C’est un contrat d’ijara qui est conclu entre le SPV et
l’entreprise locatrice du bien. Ce montage sujet à discussion existe en France selon les propos
de François Guéranger dans son document « la Finance islamique ».
A partir des Produits déjà traités, l’ingénierie financière islamique consiste à faire des
montages pour obtenir d’autres produits tout en respectant les lois et principes de la finance
islamique.
55
2-Avantages et inconvénients des produits financiers islamiques.
Les produits financiers islamiques ont des inconvénients tout comme des avantages pour les
investisseurs, les intermédiaires financiers, les agents à besoins de financement et aussi les
pays dans lesquels ils sont beaucoup utilisés.
Leurs avantages et leurs inconvénients seront traités sur les pages suivantes.
AVANTAGES INCONVENIENTS
56
Mousharaka Client Rémunération de son travail Supporte une partie des
pertes
Droit aux profits
57
Avantages Inconvénients
Banque Bénéfice sur vente des biens Perte sur vente des biens
possible. possible.
58
Avantages Inconvénients
59
Takaful Client Possession d’une partie du
capital de la compagnie.
Solidarité
Avantages Inconvenients
60
Sukuk al-ijara Investisseurs Liquide Perte possible.
61
Avantages Inconvénients
Liquide
Liquide
Pays Financementd’activités
licites et de l’économi réelle
62
En somme, les banques islamiques participent lentement et surement au financement de
l’activité l’économique des pays.
Conclusion.
Les mœurs et la religion ont touchées la sphère financière de telle sorte qu’une adaptation de
ce domaine entraine l’apparition de nouveaux produits, de nouvelles structures. La finance
islamique veut que tout prêt soit lié à un bien réel alors que la finance conventionnelle est telle
que tout prêt est lié à un bien quelconque y compris la monnaie. La monnaie étant un bien
particulier, avec des fonctions essentielles pour l’économie des nations, finance islamique et
finance conventionnelle servent toutes les deux à l’économie réelle. Cependant, les prêts de
liquidités et les transferts de créances entrainent une croissance économique plus rapide mais
aussi et surtout, favorisent les crises financières, voire économiques. C’est pourquoi, la
finance islamique se repend dans le monde.
63
Partie II : Etude empirique : Etude pour montrer que les
produits de la finance islamique sont un
refuge pour les acteurs en cas de crise.
La carte suivante donne le foyer de la finance islamique sachant que l’espace entre l’Arabie
Saoudite et L’Iran est le Golfe persique.
64
La situation de la finance islamique dans les pays du golfe est perceptible à travers ces
données de quelques banques de la région, avec les produits proposés et les chiffres
d’affaire.
Oman
65
Bahreïn Gulf Finance Murabaha, 42.858.000 44.684.000 98.331 000.
House wakala,Sukuk, $US $US $US
Musharaka,
L’évolution des chiffres d’affaire sur les produits Financiers Islamiques de ces banques sera
graphiquement représentée sur la période 2006-2010.
2- La Finance Islamique dans le reste du Monde : Produits existants, chiffres d’affaire, acteurs.
Des banques islamiques se trouvent aussi au Luxembourg, en Suisse mais la Bretagne reste le
leader de ce marché en Europe avec 3 banques complètement islamiques .Par contre, certains
66
banques conventionnelles européennes proposent aussi des produits islamiques surtout dans
les pays fortement islamisés comme BNP Paribas.
Mudaraba,Wakalat
Iran Bank Saderat Installment Sale, 19 706. 23.849 milliard 30.410 milliard
Modharaba, Salaf, milliard RIS = 2.453 RIS = 3.082
Jo’aaleh, Ghardh Al RIS =2.197 millions $ US millions $ US
Hassaneh… million $ US
Oman
67
Qatar Qatar Murabaha,Mudaraba, 882.859.000 869.565.000 982.658.000
International Riyals Qatari Riyals Qatari Riyals Qatari
Ijara, Musawama,
Islamic Bank
Istin’aa, Autres
En Irak aussi il y a des banques islamiques, seulement il semblerait qu’elle ait des difficultés car
l’accès à leurs sites internet est quasiment impossible et les quelques rares données insuffisantes.
Quant au l’Oman, des banques islamiques propres au pays sont introuvables. Néanmoins quelques
banques des autres pays voisins exercent leurs activités.
68
Malaisie Bank Islam Takaful, Ijara, 1.152.041.000 1.267.087.000 2.174.184.000
Wadiah, Mudaraba… RM RM RM
En Amérique, plus précisément aux Etats-Unis et au Canada, une banque islamique existe.
Les produits financiers Islamique dans ces Etats sont encore faiblement proposés et les
données sur leurs chiffres d’affaire sont indisponibles.
Les premiers signes de la crise des subprimes datent de début 2007 mais à cette date, les effets
n’étaient pas encore ressentis. Le début officiel de la crise de 2008 est l’été 2007.
Date Evènements
Juin-Juillet 2007 Les agences de notation déclassent beaucoup de titres immobiliers sur les
marchés.
6 Aout 2007 American Home Mortgage, spécialisée dans le crédit immobilier, entame
une procédure de faillite.
Septembre 2007 Northern Rock du Royaume-Uni est au bord de la faillite, ce qui provoque
une panique bancaire (des files d’attentes se forment devant les guichets de
la banque).
69
Janvier 2008 La Société Générale annonce une perte de 6,9 milliards d’euros sur les
marchés dont 2 milliards lié aux subprimes et 4,5 à l’affaire Jérôme Kerviel.
Mars 2008 La Reserve fédérale (BC des USA), sauve Bear Stearns d’une banqueroute
et la revend à JP Morgan à un bas prix.
7 septembre 2008 Deux institutions américaines (Fannie Mae et Freddie Mac), spécialisées
dans les prêts hypothécaires, sont mises sous tutelle du Trésor américain.
15 Septembre 2008 La banque d’affaire américaine Lehmann Brother se déclare en faillite .Ni
la Reserve fédérale, ni le Trésor ne la secours. Les conséquences sont
considérables. La crise s’aggrave et risque de se transformer en panique
bancaire générale. Les autorités utilisent les medias pour rassurer.
Le même jour, la banque d’affaires Merrill lynch est rachetée par Bank of
America.
17 septembre 2008 La chambre des représentants aux USA rejette le plan de sauvetage
financier d’Henry Paulson. L’indice Dow Jones chute.
10 Octobre 2008 Le G8 se rencontre pour parler de la crise. L’une de leurs décisions est de
ne plus permettre la faillite d’une banque pouvant perturber le système
financier.
12 octobre 2008 Réunion de l’Euro-groupe pour adopter des principes communs entre autres,
assurer des liquidités aux institutions financières, entrer dans leur capital
pour permettre un meilleur financement de l’économie.
Début 2009 L’administration Obama envisage à nouveau le rachat des actifs sans
valeurs des banques.
A travers ces rappels, la crise s’étale de mi-2007 à fin 2008 pour certains économistes. Il sied
donc d’analyser l’évolution des chiffres d’affaires sur les produits financiers des banques
islamiques.
70
2- Analyses graphiques, conclusions et commentaires
NB : Il n’est pas nécessaire de considérer les chiffres d’affaires des produits financiers
71
72
Chapitre II : la Finance Islamique au Maroc.
1- Description et Montant de ces produits : Etude sur une Agence Dar ASSAFA
Filiale de Attijariwafa bank.
La seule agence Dar ASSAFA de la ville d’Agadir, situé au Quartier Industriel, Rue de
Marrakech a été approché le 19/04/2012 dans le but de recueillir des informations.
Le chargée de Clientèle Monsieur Yassin OTHMAN a affirmé que l’agence vend des produits
islamiques, en d’autres termes des produits alternatifs puisque attijariwafa bank n’est pas une
banque islamique et que ces produits sont une adaptation des produits islamiques au Maroc.
-Mourabaha : surtout pour l’acquisition de maison. La description donnée est qu’il s’agit de
payer le bien pour le client et celui-ci rembourse le prix plus une marge mais selon les termes
du contrat. Une différence n’a pas été constatée en comparant le mourabaha de l’agence et
celui des banques islamiques.
-Ijara appelé Baby Ij : ce produit est bien la location de voiture avec option d’achat. Il
ressemble au Leasing comme vu dans le chapitre II.
-Les comptes de dépôt conforme aux principes de la finance islamique (Wadiah dans les
banques
Quant aux montants des ventes de ces produits dits islamiques, l’agence ferait en 2 ans ce
qu’une agence d’Attijariwafa bank proposant des produits financiers conventionnels fait en 7
73
ans en termes de chiffre d’affaire. A condition de considérer une agence moyenne de la
banque.
Il en ressort donc que ces produits marchent au Maroc et qu’il y aurait des milliers de
marocains intéressés.
Les clients de Dar Assafa sont majoritairement des Commerçants, des Fonctionnaires du
publique et des Salariés. Cependant, d'autres marocains connaissant l’existence des produits
alternatifs au Maroc sont aussi des consommateurs par exemple des agriculteurs, des avocats
et médecins …
D’ailleurs lors de la distribution des questionnaires sur les produits financiers islamiques
(document en annexe), il s’est avéré que quelques personnes ayant entendu parler ou
connaissant les produits financiers islamiques aimeraient bien les consommer. C'est-à-dire
qu’ils se sont déclarés non consommateurs des produits de Dar Assafa mais qu’ils veulent
consommer, essayer les produits financiers islamiques. Les consommateurs potentiels ne
manquent donc pas.
Pourtant, plusieurs raisons empêchent les produits financiers islamiques de décoller au Maroc.
74
II –Les raisons du manque d’essor des produits financiers islamiques au
Maroc.
Au niveau de BANK AL MAGHRIB (la banque centrale du Maroc), madame JAIH Malika
responsable du service des Etudes Economiques, maintenances et sécurités affirme que
BANK AL MAGHRIB privilégie l’économie du pays mais qu’elle n’empêche pas les
banques commerciales de proposer au marocains les produits alternatifs. Elle ajouta que la
banque ne fait que donner des directives à suivre sur ces produits. Le document suivant est
pris sur le site Internet officiel de BANK AL MAGHRIB le 21/04/2012 dans : Relations
établissement de crédit-client.
BANK AL-MAGHRIB
--------------------
LE GOUVERNEUR
RN 33/G/ 2007
75
Vu les dispositions de la loi n° 34/03 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés, notamment son article 19 ;
Vu l’avis formulé par le Comité des établissements de crédit en date du 14 mars 2007 ;
fixe par la présente recommandation, les conditions générales selon lesquelles les
établissements de crédit peuvent présenter au public les produits Ijara, Moucharaka et
Mourabaha.
I. IJARA
Article Premier
On entend par Ijara, tout contrat selon lequel un établissement de crédit met, à titre locatif, un
bien meuble ou immeuble déterminé, identifié et propriété de cet établissement, à la
disposition d’un client pour un usage autorisé par la loi.
Le contrat Ijara peut consister en une location simple. Elle peut également être assortie de
l’engagement ferme du locataire d’acquérir le bien loué à l’issue d’une période convenue
d’avance.
Article 2
L’opération Ijara doit donner lieu à la signature, entre les deux parties, d’un contrat dit “Ijara
tachghilia”, lorsqu’il s’agit de location simple ou d’un contrat dit “Ijara wa iqtina” dans le cas
où elle est assortie d’un engagement ferme d’acquisition de la part du locataire.
Article 3
Le contrat Ijara ne peut avoir pour objet la location de biens incorporels (tels les brevets
d’invention, droits d’auteur, services professionnels, etc.) ou de droits d’exploitation de
ressources naturelles (tels le pétrole, le gaz, les minéraux et autres ressources de ce genre).
Article 4
76
Le contrat Ijara doit définir de manière précise les obligations et droits de chacune des parties
ainsi que les conditions générales régissant leurs relations. Il doit comporter des clauses
précisant notamment :
- l’engagement ferme du locataire d’acquérir le bien loué, lorsqu’il s’agit d’une “Ijara wa
Iqtina” ;
- le montant du loyer, les modalités de son paiement et les dates des échéances ;
- la durée du bail ;
II. MOUCHARAKA
Article 5
On entend par Moucharaka tout contrat ayant pour objet la prise de participation, par un
établissement de crédit, dans le capital d’une société existante ou en création, en vue de
réaliser un profit.
Les deux parties participent aux pertes à hauteur de leur participation et aux profits selon un
prorata prédéterminé.
Article 6
Les participations de type Moucharaka ne peuvent être prises que dans des sociétés de
capitaux.
77
Article 7
Le contrat de type Moucharaka doit définir de manière précise les obligations et droits de
chacune des parties ainsi que les conditions générales régissant leurs relations. Il doit
comporter des clauses précisant notamment :
- la durée de l’opération ;
- les modalités de répartition des profits, sur la base d’un prorata convenu ;
- la modification des statuts de la société pour se conformer avec les stipulations du contrat
Moucharaka.
Article 8
Le contrat de Moucharaka ne doit comporter aucune stipulation visant à garantir à l’une des
parties la valeur de sa participation au capital social indépendamment des résultats de la
société.
III. MOURABAHA
Article 9
On entend par Mourabaha tout contrat par lequel un établissement de crédit acquiert, à la
demande d’un client, un bien meuble ou immeuble en vue de le lui revendre à son coût
d’acquisition plus une rémunération convenue d’avance.
Le règlement par le client donneur d’ordre se fait en un ou plusieurs versements pendant une
période convenue d’avance.
78
L’imputation de la rémunération aux produits de l’établissement de crédit doit se faire de
manière étalée, sur la durée de vie du contrat.
Article 10
Le contrat Mourabaha ne peut avoir pour objet l’acquisition de biens n’existant pas à la date
de sa signature.
Article 11
Le contrat de type Mourabaha doit définir de manière précise les obligations et droits de
chacune des parties ainsi que les conditions générales régissant leurs relations. Il doit
comporter des clauses précisant notamment :
- le prix d’acquisition ;
- les dépenses et taxes engagées par l’établissement de crédit pour l’acquisition du bien objet
de la Mourabaha et celles incombant au client ;
- la durée du contrat ;
Article 12
Les parties au contrat Mourabaha sont le client donneur d’ordre, l’établissement de crédit et le
vendeur.
Article 13
L’établissement de crédit ne peut en aucun cas réviser à la hausse la rémunération prévue dans
le contrat.
79
Article 14
Les banques peuvent offrir l’ensemble des produits prévus par la présente Recommandation.
Les sociétés de financement ne peuvent offrir que ceux entrant dans le cadre de leur agrément.
Article 15
Les établissements de crédit offrant les produits prévus par la présente Recommandation
s’assurent par tout moyen de leur conformité aux standards internationaux en la matière.
Article 16
Article 17
Abdellatif JOUAHRI ».
Le conseiller clientèle des Particuliers à Hay Salam de l’agence Société Générale Marocaine
de Banque, monsieur El Mehdi OUALI dit que cette banque ne propose pas les produits
alternatifs aux clients parce que leur marge bénéficiaire est faible.
La marge bénéficiaire sur les produits alternatifs n’a pas été évoquée par le responsable du
service communication de la Banque Populaire monsieur Mounir, lui s’est contenté d’insister
sur des complications.
80
En effet, peut- être que les banques conventionnelles du Maroc veulent vendre les produits
alternatifs puisqu’elles ont l’autorisation de la Banque Centrale, mais le problème est que
Attijariwafa bank qui monopolise ce marché juteux a probablement des conventions ou autres
accords avec des autorités politiques. L’introduction des produits financiers islamiques au
Maroc rencontrerait donc un problème d’ordre politique : de nombreux marocains ignore
l’existence des produits alternatifs chez eux, et ce qui est drôle et incompréhensible est qu’un
adulte ayant un revenu moyen et susceptible de consommer des produits financiers ait refusé
de remplir le questionnaire sur les produits financiers islamiques par peur.
En d’autres termes, les autorités marocaines voulant une croissance économique rapide du
pays ne sont pas favorables aux produits crées vers 1970 par les pays du golfe riches en
Pétrole. Le Maroc n’a pas de pétrole, le Maroc n’a que du Phosphate ; donc il est préférable
de prêter de la liquidité aux agents économiques, de vendre des créances, d’utiliser des
politiques monétaires, etc. La religion a été dissociée
de l’économie au Maroc, mais pour satisfaire une catégorie de la population et contribuer à
une meilleure bancarisation de l’économie, BANK AL MAGRHIB autorise les banques
commerciales à vendre des produits que l’on retrouve dans les banques islamiques mais qui,
en réalité ne sont pas propres à l’Islam.
Même si les Economistes du Maroc raisonnent comme il faut, les consommateurs marocains
de produits financiers semblent insatisfaits.
Dans le but d’avoir l’avis des consommateurs marocains sur les produits financiers
Islamiques, un questionnaire a été distribué à 50 marocains sélectionnés de façon aléatoire
dans la population des adultes marocains (30 à 60 ans).Sur les 50, 21 questionnaires ont
été retirés et traités. Les personnes ayant rempli les questionnaires ont été ciblés par
l’observation comme étant susceptibles de consommer des produits financiers.
81
Comme l’indique le graphique, aucun
Produits Islamiques Consommateurs n’a déclaré avoir pris
connaissance des produits islamiques par
une banque.
Internet Ils ont surtout connu ces produits à travers
TV la télévision ou grâce à des amis du
Ami domaine de la finance comme l’a dit le vice-
doyen de la FSJES-Agadir.
Presse
82
La plupart des consommateurs de produits
Repartion par financiers aimeraient acquérir une maison
Projet grâce aux produits financiers islamiques,
50% des réponses porte sur ce projet.
Automobile
Maison
Matériaux
industriels
Autres
6-Les personnes ayant rempli les questionnaires ont ou auront majoritairement recours
aux produits islamiques pour répondre à leurs convictions religieuses. Les réponses
peuvent être représentées comme suit:
Les consommateurs sont unanimes sur le fait que les banques du Maroc ne sont pas
engagées dans la finance islamique. Cela est tout à fait perceptible car aucune banque
islamique n’existe en juillet 2012 dans ce pays.
Un seul des 9 consommateurs a affirmé que le financement islamique n’est pas abordable,
deux d’entre eux sont restés neutre.
83
Même si les marocains estiment
Répartition des avis sur la difficilement le cout du
question. financement par l’intermédiaire de
la finance islamique, ils sont 7 sur 9
4,5
soit 77,77 % à préférer les produits
4
alternatifs aux produits
3,5
conventionnels.
3
Les raisons de leurs préférences
2,5
sont évidemment liées aux
2
préceptes de l’islam plus
1,5
précisément la prohibition de
1
l’intérêt largement connue et
0,5
discutée. (4personnes)
0
Certains consommateurs les
Cher Correct Moin cher Peu importe Rien à dire
le prix choisiraient car pour eux, ces
produits sont moins chers et mieux
pour le Maroc, pays islamique. (2
personnes).
84
Conclusion générale
Au terme de ce travail, nous avons découvert des produits complexes des marchés
financiers, les fondements de la finance islamique ainsi que ces acteurs. Il est surtout et
dorénavant possible d’affirmer que les produits de la finance islamique peuvent être des
alternatives pour les agents financiers lorsque le système financier ne fonctionne pas
normalement tout en expliquant de façons plus détaillée l’affirmation. Néanmoins, les
produits financiers islamiques ne mettent pas les consommateurs et les nations à l’abri de
crise économique. D’ailleurs ces produits peuvent accroitre la thésaurisation de monnaies
fiduciaire et ne sont pas adapté aux pays qui préfèrent une croissance rapide et plus
risquée de l’économie.
85
Bibliographie :
Webographie :
Les sites internet de toutes les banques islamiques mentionnées dans le document ont été
consultés surtout au datent indiquées. Les chiffres sur les ventes des produits Islamiques
sont tirés de leurs Etats Financiers.
Personnes interrogées.
86
Monsieur MOUNIR, Responsable du Service Communication à la direction régionale de
la Banque Populaire. Agadir
87
88