J. Rech. Sci. Univ.

Lomé (Togo), 2015, Série E, 17(3) : 713-725

MODELISATION ET SIMULATION D’UN PON (PASSIVE OPTICAL

NETWORK) BASE SUR LA TECHNOLOGIE HYBRIDE WDM/TDM

MODELING AND SIMULATION OF A PON (PASSIVE OPTICAL NETWORK)

BASED ON HYBRID TECHNOLOGY WDM/TDM

DJOGBE L.*, AGOSSOU M. M. C. et SOTINDJO P.

Laboratoire d’Electrotechnique, de Télécommunication et d’Informatique Appliquée (LETIA)
Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), Université d’Abomey-Calavi (UAC), Bénin
(*) Email : leopold.djogbe@epac.uac.bj

(Reçu le 24 Octobre 2014 ; Révisé le 18 Novembre 2015 ; Accepté le 27 Novembre 2015)

RESUME

Le présent travail s’inscrit dans un dynamisme de conception d’un modèle combinant les
multiplexages WDM et TDM dans un réseau optique de type PON (Passive Optical
Network) afin de satisfaire la demande liée au très haut débit imposée par l’apparition de
nouveaux besoins. La mise au point du modèle s’est basée sur les recommandations de
l’Union Internationale des Télécommunications ainsi que sur les caractéristiques des
composants réels. L’utilisation du simulateur système OptiSystem 7.0, outil d’aide à la
conception, a permis d’élaborer ledit modèle et d’évaluer ses performances. Les
configurations CWDM et DWDM ont été appliquées au système. Comme résultats,
l’évaluation de la qualité de la transmission sur les longueurs d’onde du système a donné
un facteur de qualité au-delà de la valeur recommandée, égale à 6. Le budget optique du
système atteint 44,62 dB avec une marge de sécurité de l’ordre de 16,96 dB. La liaison
modélisée dispose d’une portée maximale de 25 km avec un débit total atteignant 200
Gbit.s-1 pour un nombre d’utilisateurs avoisinant 640.

Mots clés : WDM/TDM-PON, Réseau d’accès, FTTH, Budget optique.

ABSTRACT

This development is part of dynamism of design for a model combining WDM and TDM
multiplexing in the optical network of PON (Passive Optical Network) type, in order to
satisfy the high bit rate demand due to the appearance of new needs. The development of
the model is based on the recommendations of the International Telecommunication
Union and the characteristics of real components. The use of the simulator system
OptiSystem 7.0, tool design, permitted to develop the aforesaid model and evaluate its
performance. CWDM and DWDM configurations were applied to the system. As results,
the assessment of quality of transmission over the system wavelengths gave a quality
factor beyond the recommended value approximately 6. The optical budget of the system
reached 44.62 dB with a safety margin of the order of 16.96 dB. The modeled link has a
maximum range of 25 km with a total bit rate reaching 200 Gbit.s-1 for a number of users
approaching 640.

Keywords: WDM/TDM-PON, Access network, FTTH, Optical budget.

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 DJOGBE L., AGOSSOU M. M. C. & SOTINDJO P.
INTRODUCTION
L e besoin en débit de plus en plus élevé au
niveau des utilisateurs reste un challenge
auquel sont confrontés de nos jours tous les
opérateurs de télécommunications. Afin de
répondre à la forte demande en débit pour les
nouvelles applications, ces opérateurs ont
commencé dans le monde entier à installer la
fibre optique à travers le déploiement de la
technologie FTTH (Fiber To The Home)
(NGUYEN, 2011).
Toutefois, ce déploiement est souvent onéreux.
Il fallait donc penser à des architectures moins
coûteuses. Le réseau optique passif à base de
multiplexage temporel (TDM-PON) représente
une bonne solution, mais il est limité par le débit
offert et le taux de partage toléré. Le réseau
optique passif à base de multiplexage en
longueurs d’onde (WDM-PON) qui apparaît
comme une solution indispensable pour la
montée en débit s’avère assez coûteuse
(PAYOUX, 2006), (NGUYEN, 2011). Etant
donné que le facteur économique est
prépondérant dans le déploiement de réseaux
d'accès optiques, les architectures de réseaux
PON flexible WDM/TDM permettant de
mutualiser une partie de la fibre et des
équipements entre plusieurs utilisateurs, sont les
solutions majoritairement retenues.
Inscrit dans la logique de la mise en place d’un
tel réseau, ce travail s’intéresse à l’introduction
de la technologie hybride (WDM/TDM) dans le
réseau d'accès optique passif et la mise en œuvre
d’un modèle réaliste validé par des simulations
systèmes afin d’évaluer les performances
attendues d’un tel système.
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MATERIEL ET METHODES
La mise en œuvre et la simulation du modèle de
réseau WDM/TDM-PON élaboré, présenté sur
la figure 1, ont été réalisées à l’aide du
simulateur système OptiSystem version 7. Pour
évaluer les performances en transmission du
système élaboré, nous avons retenu le facteur de
qualité Q et le diagramme de l’œil. Ainsi, une
transmission est considérée sans erreurs, si le
facteur de qualité Q  6 ; elle est d’autant
meilleure si le diagramme de l’œil présente une
bonne ouverture horizontale que verticale et a
une petite gigue (VERNEUIL, 2003). La
méthode d’ingénierie optique utilisée au cours
de notre étude est l’évaluation du bilan de
liaison optique. Pour ce faire, le budget optique
est obtenu à partir de la puissance de sortie de
l’émetteur et la sensibilité du récepteur pour un
taux d'erreurs binaires de 10-9. Quant à la marge
de sécurité pour couvrir les pertes qui
s’introduiront dans le système avec le temps,
elle doit être d’au moins de 3 dB, calculée à
partir du budget optique et les pertes introduites
par les composants du système (KEISER, 2006).
Nous présentons dans la figure 1, le modèle de
réseau d’accès hybride WDM/TDM-PON que
nous avons mis au point. C’est une architecture
de réseau d’accès bidirectionnel (sens
descendant et sens montant). Pour le modèle,
nous distinguons principalement (05) cinq
différentes parties : l’OLT (Optical Line
Termination) présenté en figure 2, la fibre de
transport, le point de distribution, les fibres de
distributions, et les PON regroupant un ou
plusieurs ONU (Optical Network Unit) en
fonction du taux de couplage (Figure 3).
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Modélisation et simulation d’un PON (Passive Optical Network) basé
sur la technologie hybride WDM/TDM.

Figure 1 : Schéma du modèle de réseau WDM/TDM-PON élaboré.

Figure 2 : Schéma des modules de l’OLT.

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Figure 3 : Schéma d’un PON.

Afin de tester les différentes fonctionnalités du Tableau I : Paramètres de simulation.

système, nous avons appliqué deux types de
configurations. Il s’agit d’une part, du CWDM
(Coarse WDM) avec des canaux espacés de 20
nm, une bande spectrale de 1311 nm à 1611 nm
constituée de 16 canaux dont 8 pour chaque sens
de transmission, et d’autre part, du DWDM
(Dense WDM) composé de deux variantes. La
première avec des canaux espacés de 100 GHz,
une bande spectrale de 191,9 THz à 193,9 THz
et la seconde avec des canaux espacés de 50
GHz, une bande spectrale de 192,5 THz à
193,65 THz. Pour le DWDM qui offre plus de
canaux, 20 canaux sont utilisés dont 10 pour
chaque sens de transmission. Le tableau I
montre les paramètres de simulation.
Débit par longueurs d’onde 10 Gbit.s-1
Format de modulation NRZ
Type de modulation Externe
La puissance de sortie des lasers varie de 5 dB à
20 dB à l’OLT et de 10 à 25 dB à l’ONU avec
un taux d’extinction de 8 dB pour les
modulateurs. Le circulateur à l’OLT introduit 1
dB de pertes d’insertion, les coupleurs optiques
dans les PON 1,5 dB et les multiplexeurs 3,5 dB
avec une largeur de bande à -3 dB de 0,4 nm

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sur la technologie hybride WDM/TDM.

pour le CWDM et le DWDM 100 GHz, et de 0,2 RESULTATS

nm pour le DWDM 50 GHz1.
Dans les modules de filtrage et de
préamplification, le gain d’un amplificateur
optique est 30 dB. Pour ne récupérer que les
signaux montants, la largeur de bande du filtre
rectangulaire dans ces modules est 160 nm
centrée sur 1541 nm pour le CWDM, 1,1 THz
centrée sur 192,35 THz pour le DWDM 100
GHz et 0,55 THz centrée sur 192,725 THz pour
le DWDM 50 GHz. La sensibilité spectrale des
photodiodes PIN dans les récepteurs à l’OLT et
à l’ONU est 1 A.W-1 avec un courant d’obscurité
de 10 nA. La sensibilité de ces récepteurs définit
pour un TEB de 10-9 est -32 dBm. La fréquence
de coupure en MHz du filtre passe-bas dans ces
récepteurs est 0,75*débit. Les fibres
monomodes G.652 C ou D sont utilisées avec
une dispersion chromatique de 17 ps.nm-1.km-1,
une atténuation de 0,4 dB.km-1 correspondante à
la bande spectrale du CWDM et de 0,2 dB.km-1
correspondante à celle du DWDM (bande C
utilisée). La longueur maximale de la fibre de
transport est 20 km et celle des fibres de
distributions 5 km.
A. Configuration CWDM
Pour le CWDM, nous avons déterminé dans un
premier temps, la puissance d’émission des
lasers pour les émetteurs à l’OLT et à l’ONU
dans le cas où le réseau est fortement sollicité
avec un taux de couplage de 64 utilisateurs par
longueur d’onde. En nous basant sur les critères
d’évaluation définis, les puissances de 15 dBm
et de 20 dBm ont été retenues à l’OLT et à
l’ONU. Dans un second temps, partant de ces
valeurs de puissances, nous avons évalué la
qualité de la transmission sur les 8 longueurs
d’onde descendantes dans le cas d’une
atténuation maximale de 38 dB (Tableau II)
introduite par les composants du système. La
courbe de la figure 4 donne un facteur Q
nettement au-dessus de 6, quelle que soit la
longueur d’onde considérée. Par ailleurs, quand
nous prenons la longueur d’onde 1451 nm où la
valeur prise par le facteur Q est la plus petite,
nous observons aussi bien une bonne ouverture
horizontale que verticale et une petite gigue
pour le diagramme de l’œil (Figure 5).

Tableau II : Pertes du système pour le CWDM.

Paramètres (dB) Sens descendant Sens montant

Perte du multiplexeur ou du démultiplexeur 3,5 3,5
Perte du circulateur 1 1
Atténuation de la fibre de transport (0,4 x 20) 8 8
Perte du multiplexeur bidirectionnel 3,5 3,5
Atténuation de la fibre de distribution (0,4 x 5) 2 2
Perte due au taux de couplage2 maximal (1x64) 20 1,5
Pertes en ligne 38 19,5

1 2
Pour le NRZ, la quasi-totalité de l'information utile Les pertes du coupleur sont proportionnelles au
est dans le lobe principal du spectre des canaux dont nombre de ports N de sortie suivant 10*log (N) décrit
la largeur fait 2*débit soit 0,16 nm. Pour le DWDM dans (KEISER, 2006), (PAYOUX, 2006). A cela
50 GHz, compte tenu de l’espacement entre canal de s’ajoute les pertes d’insertion. Puisqu’il n’y a pas de
0,4 nm, une largeur de bande à -3 dB de 0,2 nm suffit partage dans le sens montant, on ne tient compte que
pour récupérer cette information. des pertes d’insertion.
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Figure 4 : Facteur Q en fonction des longueurs d’onde descendantes du CWDM.

Figure 5 : Diagramme de l’œil à 1451 nm.

Pour les 8 longueurs d’onde montantes (Figure
6), les valeurs obtenues pour le facteur Q sont
largement au-dessus de 6 dans le cas d’une
atténuation maximale de 19,5 dB (Tableau II)
introduite par les composants rencontrés dans ce
sens. Aussi, nous pouvons constater que sur la
longueur d’onde 1551 nm de plus petit facteur
Q, le diagramme de l’œil présente une bonne
ouverture aussi bien horizontale que verticale,
tout en ayant une gigue assez faible (Figure 7).
Nous déduisons que pour le CWDM, le système
élaboré présente de bonnes performances en
transmission. Le taux de couplage étant de 64
utilisateurs par longueur d’onde, le nombre total
d’utilisateurs est égal à 512.

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sur la technologie hybride WDM/TDM.

Figure 6 : Facteur Q en fonction des longueurs d’onde montantes du CWDM.

Figure 7 : Diagramme de l’œil à 1551 nm.

En ce qui concerne l’évaluation du bilan de
liaison optique (Tableau III), les pertes au sein
du modulateur sont égales à 2,43 dB. Lorsqu’on
prend la trame TDM constituée de 64 abonnés
(64 slots), chaque abonné émet donc avec une
puissance instantanée maximale égale à 17,57
dBm (soit 20 dBm - 2,43 dB) pendant la durée
d’un slot. Cela correspond à 57,14 mW. Comme
chaque abonné n’émet que pendant 1 slot sur 64,
la puissance moyenne maximale par abonné est
de 0,88 mW (57,14 mW divisés par 64), égale à
-0,54 dBm. Les marges de sécurité obtenues
d’après le tableau 3 étant supérieures à 3 dB, le
système présente une sécurité suffisante pour
couvrir les pertes qui s’introduiront avec le
temps.

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Tableau III : Bilan de liaison optique pour le CWDM.

Paramètres Valeurs correspondantes

Sens descendant Sens montant
Puissance de sortie émetteur (dBm) 12,57 -0,54
Sensibilité du récepteur (dBm) -32 -32
Budget optique disponible (dB) 44,57 31,46
Pertes en ligne (dB) 38 19,5
Marge de sécurité (dB) 6,57 11,96

B. Configuration DWDM quelle que soient les 10 longueurs d’onde

Dans le but d’émettre avec la même puissance
que précédemment, tout en réutilisant le même
système, les puissances des lasers ont été
maintenues à 15 dBm et 20 dBm à l’OLT et à
l’ONU.
 DWDM 100 GHz
Nous avons évalué dans ce cas, la qualité de la
transmission sur l’ensemble des longueurs
d’onde. Ainsi, le facteur Q obtenu d’après la
figure 8 est strictement supérieur à 6 pour une
atténuation maximale de 33 dB (Tableau IV),
descendantes. De plus, sur la longueur d’onde
193,5 THz de plus petit facteur Q, nous
obtenons une bonne ouverture du diagramme de
l’œil (Figure 9). En ce qui concerne le sens
montant, quelle que soient les 10 longueurs
d’onde (Figure 10) et pour une atténuation
maximale de 14,5 dB (Tableau IV), le facteur Q
a une valeur largement supérieure à 6. En outre,
ce résultat est corroboré qualitativement par une
bonne ouverture du diagramme de l’œil, même
sur la longueur d’onde 192,8 THz de plus petit
facteur Q (Figure 11).

Tableau IV : Pertes du système pour le DWDM.

Paramètres (dB) Sens descendant Sens montant

Perte du multiplexeur ou du démultiplexeur 3,5 3,5
Perte du circulateur 1 1
Atténuation de la fibre de transport (0,2 x 20) 4 4
Perte du multiplexeur bidirectionnel 3,5 3,5
Atténuation de la fibre de distribution (0,2 x 5) 1 1
Perte due au taux de couplage maximal (1x64) 20 1,5
Pertes en ligne 33 14,5

Figure 8 : Facteur Q en fonction des longueurs d’onde descendantes

du DWDM 100 GHz.

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Figure 9 : Diagramme de l’œil à 193,5 THz.

Figure 10 : Facteur Q en fonction des longueurs d’onde montantes

du DWDM 100 GHz.

Figure 11 : Diagramme de l’œil à 192,8 THz.

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 DWDM 50 GHz aux longueurs d’onde 193,35 THz et 192,9 THz,

De la même manière que pour la configuration
précédente, nous avons évalué le facteur de
qualité Q sur l’ensemble des longueurs d’ondes
utilisées pour les mêmes valeurs d’atténuations
(Tableau IV). Pour le sens descendant, les
valeurs du facteur Q sont largement au-dessus
de 6, quelle que soient les 10 longueurs d’onde
(Figure 12). Le même constat est fait pour les 10
longueurs d’onde montantes (Figure 14). Par
ailleurs, pour s’en convaincre davantage, nous
pouvons observer en figures 13 et 15 les
diagrammes de l’œil associés respectivement
tous deux de plus petit facteur Q. Nous avons
une bonne ouverture aussi bien horizontale que
verticale, donc une bonne ouverture des
diagrammes de l’œil.
Eu égard aux résultats du DWDM, nous
déduisons que le système élaboré présente de
bonnes performances en transmission. Le taux
de couplage étant de 64 utilisateurs par longueur
d’onde, le nombre total d’utilisateurs est égal à
640.

Figure 12 : Facteur Q en fonction des longueurs d’onde descendantes

du DWDM 50 GHz.

Figure 13 : Diagramme de l’œil à 193,35 THz.

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sur la technologie hybride WDM/TDM.

Figure 14 : Facteur Q en fonction des longueurs d’onde montantes du DWDM 50 GHz.

Figure 15 : Diagramme de l’œil à 192,9 THz.

Par ailleurs, le bilan de liaison otique est présenté dans le tableau V, les pertes au sein du modulateur
s’élevant à 2,38 dB.

Tableau V : Bilan de liaison optique pour le DWDM.

Valeurs correspondantes
Paramètres
Sens descendant Sens montant
Puissance de sortie émetteur (dBm) 12,62 -0,54
Sensibilité du récepteur (dBm) -32 -32
Budget optique disponible (dB) 44,62 31,46
Pertes en ligne (dB) 33 14,5
Marge de sécurité (dB) 11,62 16,96

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Les marges de sécurité obtenues d’après le
tableau IV étant supérieures à 3 dB, le système
a une sécurité suffisante pour couvrir les pertes
qui s’introduiront avec le temps.
Conclusion sur les résultats : Le système
proposé présente de bonnes performances et les
différents choix techniques opérés sont donc
validés.
DISCUSSION
En se référant aux différents résultats obtenus,
nous parvenons aux différentes analyses
suivantes. Pour le CWDM, les valeurs prises par
le facteur Q ne sont pas identiques pour les deux
sens de transmission (Figures 4 et 6). En fait,
lorsque nous parcourons le sens montant, il y a
plus de composants en ligne que dans le sens
descendant, les puissances d’émission pour ces
deux sens ne sont donc pas identiques, ce qui
affecte les valeurs du facteur Q. De même, les
spectres d’émission, non identiques pour ces
deux sens, couplés avec la dispersion
chromatique des fibres influencent sur les
valeurs du facteur Q. Ce dernier varie d’autant
plus avec les multiples réflexions dans les
composants et les phénomènes de rétrodiffusion
rencontrés sur les fibres bidirectionnelles
utilisées. Les travaux effectués dans
(NGUYEN, 2011) confirment ces analyses.
Ensuite, pour les deux configurations DWDM
appliquées au système (Figures 8 et 12 ; figures
10 et 14), on remarque que les valeurs les plus
petites du facteur Q se retrouvent au niveau de
l’espacement de 50 GHz. En effet, avec le
DWDM et en passant de 100 GHz à 50 GHz
d’espacement entre canaux, les phénomènes de
recouvrement entre canaux voisins deviennent
de plus en plus importants, occasionnant les
interférences entre symboles de ces canaux.
Ainsi, lors de la détection, une grande partie du
spectre des canaux adjacents se retrouve incluse
dans la bande passante du filtre de sélection d’un
canal donné. L’information détectée se trouve
dégradée par suite du mélange avec celle des
canaux adjacents. Le facteur de qualité Q se
trouve alors affecté. C’est ce que prouvent les
travaux réalisés dans (LEFRANÇOIS, 2007).
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Enfin, lorsqu’on passe de la configuration
CWDM à la configuration DWDM pour le
système, le nombre de canaux utilisés devient
important (16 dans le cas du CWDM contre 20
dans le cas du DWDM). L’espacement entre
canaux est réduit, permettant ainsi une
augmentation du nombre de canaux, donc la
montée en débit total pour l’ensemble du
système d’une part, et l’augmentation du
nombre d’utilisateurs d’autre part. Ainsi, on
passe d’un débit de 160 Gbit.s-1 avec 512
utilisateurs pour le CWDM à un débit de 200
Gbit.s-1 avec 640 utilisateurs pour le DWDM.
De même, le budget optique et la marge de
sécurité du système sont plus grands pour le
DWDM que pour le CWDM (Tableaux III et V),
étant donné que, l’atténuation linéique de la
fibre utilisée pour le DWDM est plus petite (0,2
dB.km-1) que pour le CWDM (0,4 dB.km-1).
Cependant, le CWDM dispose d’un espacement
assez grand entre ses différents canaux. De ce
fait, il permet l’utilisation de composants bas
coût comme des lasers à raie relativement large.
Ce qui n’est pas le cas du DWDM qui nécessite
des composants très précis. C’est ce qui a été
démontré dans (BANERJEE et al., 2005) et (Al-
RUBAYE et al., 2009).
En définitive, lorsqu’il s’agit de faire un
déploiement à très grande envergure, la solution
DWDM est la plus appropriée, avec un coût de
déploiement assez important dû à la grande
précision et à la qualité que requièrent ses
équipements. Mais lorsque le déploiement doit
être fait pour un nombre plus réduit
d’utilisateurs, la solution CWDM est plus
indiquée car elle est moins onéreuse en termes
de coût de déploiement. Ces analyses sont
corroborées par les travaux réalisés dans
(BANERJEE et al., 2005) et (PAYOUX, 2006).
CONCLUSION
Dans le but de réduire le coût de déploiement et
de rendre flexible l’utilisation de la technologie
multiplexage en longueurs d'onde dans le réseau
d’accès optique passif, tout en assurant la
capacité de monter vers le très haut débit, nous
nous sommes attelés tout au long du présent
travail à concevoir un modèle et à dimensionner
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sur la technologie hybride WDM/TDM.

un réseau d’accès optique passif utilisant le sont largement au-dessus de la valeur

multiplexage en longueurs d’onde couplé au
multiplexage temporel.
A partir de la définition des paramètres des
composants, nous avons procédé à la mise au
point du système. Afin de valider le modèle
retenu et les différents choix techniques
effectués, des simulations itératives ont été
exécutées. Au terme de ces tests, de meilleures
performances en transmission du système ont
été obtenues. Les valeurs du facteur de qualité Q
obtenues pour les longueurs d’onde du système
recommandée et les diagrammes de l’œil
présentent une bonne ouverture, prouvant ainsi
une bonne immunité aux erreurs lors de la
transmission. Aussi, le système présente-t-il une
marge de sécurité strictement supérieure à la
valeur recommandée, ce qui permettra de
couvrir les pertes éventuelles qui subviendront.
Le système élaboré offre un débit de 10 Gbit.s-1
par longueur d’onde sur une portée maximale de
25 km. Sur chaque longueur d’onde, le taux de
couplage maximal atteint est de 64 utilisateurs
grâce à la partie TDM du système.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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RAWESHIDY H., 2009. Next generation
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MUKHERJEE B., 2005. Wavelength-division-
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3. KEISER G., 2006. FTTX concepts and
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Université Paris-sud, 228p.
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l'Université Européenne de Bretagne, 278p.
6. PAYOUX F., 2006. Etude des réseaux
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longueurs d’onde. Université de Bretagne,
262p.
7. VERNEUIL J-L., 2003. Simulation de
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optique à 40 Gbits/s. Université de Limoges,
297p.

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