INTRODUCTION
Au début des années 70, chaque constructeur a développé sa propre solution réseau autour d'architecture et de
protocoles privés (SNA d'IBM, DECnet de DEC, DSA de Bull, TCP/IP du DoD [Department of
Defense],...) et il s'est vite avéré qu'il serait impossible d'interconnecter ces différents réseaux «propriétaires» si
une norme internationale n'était pas établie. Cette norme établie par l'International Standard Organization
(ISO) est la norme Open System Interconnection (OSI, interconnexion de systèmes ouverts) mise au point en
78 et publiée en 1984. Un système ouvert est un ordinateur, un terminal, un réseau, n'importe quel
équipement respectant cette norme et donc apte à échanger des informations avec d'autres équipements
hétérogènes et issus de constructeurs différents.
Du fait du grand nombre de fonctionnalités implémentées dans les réseaux, l’architecture de ces derniers est
particulièrement complexe. Pour tenter de réduire cette complexité, les architectures protocolaires ont
décomposé les processus mise en œuvre dans les réseaux en plusieurs couches. Ce chapitre a ainsi pour objectif
de présenter les couches des principales architectures protocolaires, notamment OSI et TCP/IP.
La complexité croissante des besoins de communication et la diversité des solutions adoptées ont très vite fait
apparaître la nécessité de définir un modèle complet de communication ou architecture protocolaire réseau.
Historiquement, chaque grand constructeur avait défini la sienne : SNA (System Network Architecture)
d’IBM, DSA (Distributed System Architecture) de BULL, ... Ces architectures propriétaires incompatibles
entre elles ne permettaient pas l’interopérabilité des systèmes. Aussi, convenait-il de définir des techniques de
mises en relation en spécifiant une architecture normalisée. C’est ce qu’entreprit l’ISO (International
Standardization Organization) en définissant une architecture de communication normalisée, couramment
appelée modèle de référence ou modèle OSI (Open System Interconnection).
La nécessité d’identifier des fonctions élémentaires distinctes, mais participant au processus de communication,
a conduit à structurer le modèle OSI en sept couches : physique, liaison de données, réseau, transport, session,
présentation et application. Ces sept couches peuvent être regroupées en deux ensembles de couches aux
fonctionnalités spécifiques :
Les couches hautes essentiellement chargées d’assurer le dialogue entre les applications distantes, ces
couches sont dites orientées application ;
Les couches basses destinées à garantir un transport fiable des informations à travers le réseau, ces
couches sont dites orientées transfert.
Chaque couche est constituée d'éléments matériels et logiciels. Sa fonction fondamentale est d’offrir un service
à la couche située immédiatement au-dessus d'elle en lui épargnant les détails d'implémentation nécessaires.
Pourquoi un modèle de réseau en couches ?
o Il réduit la complexité
o Il uniformise les interfaces
o Il facilite la conception modulaire
o Il assure l’interopérabilité de la technologie
o Il simplifie l’enseignement et l’acquisition des connaissances.
Une brève description des fonctionnalités de chaque couche OSI est donnée ci-dessous
Communication virtuelle
horizontale
Médium physique
Comme illustré dans la figure ci-dessus, chaque couche n d'une machine gère la communication avec la couche
n d'une autre machine en suivant un protocole de niveau n qui est un ensemble de règles de communication
pour le service de niveau n.
Résumé
Le modèle OSI repose sur 3 termes importants : les couches, les protocoles et les interfaces. Chaque couche N
étant définie par 2 éléments de base qui sont :
Le protocole de la couche N et
Les services de cette couche offerts aux couches N+1 par une interface.
le service N est offert aux entités N+1 aux « points d’accès services » N (N-SAP)
les entités N s’échangent des « unités de données de protocoles » N (N-PDU) en les plaçant
dans les « unités de données de service » N-1 (N-1 –SDU)
Chaque N-PDU peut contenir des « informations de contrôle de protocole » N (N-PCI) + des
« données utilisateurs » N (N-DU)
Les N-DU proviennent des N-SDU confiées par les entités N+1. Elles ne sont pas interprétées
par les entités N
En revanche les N-PCI sont générées et interprétées par les entités N.
Mécanisme d’encapsulation
A chacun de ces niveaux, on encapsule un en-tête et une fin de trame qui comporte les informations nécessaires
en suivant les règles définies par le protocole utilisé. Sur le schéma ci-dessous, la partie qui est rajoutée à
chaque niveau est la partie sur fond blanc. La partie sur fond grisé est celle obtenue après encapsulation du
niveau précédent. La dernière trame, celle qu'on obtient après avoir encapsulé la couche physique, est celle qui
sera envoyée sur le réseau
Définition : La couche physique fournit les moyens mécaniques, électriques, fonctionnels et procéduraux
nécessaires à l'activation, au maintien et à la désactivation des connexions physiques destinées à la transmission
de bits entre deux entités de liaison de données. Ici, on s'occupe donc de transmission des bits de façon brute,
l'important est que l'on soit sûr que si l'émetteur envoie un bit à 1 alors le récepteur reçoit un bit à 1. Les
normes et standards de la couche physique définissent le type de signaux émis (modulation, puissance,
portée...), la nature et les caractéristiques des supports (câble, fibre optique...), les sens de transmission... Pour
vous souvenir facilement des fonctions de la couche 1, pensez aux signaux et aux médias .
Les normes TIA/EIA-568-A et TIA/EIA-568-B demeurent les normes les plus répandues en matière de
performances techniques des médias réseau. Ces normes TIA/EIA portent sur six éléments du câblage LAN. Il
s'agit des éléments suivants :
Le câblage horizontal qui comprend le média réseau qui s'étend de l'armoire de câblage à une zone de
travail.
L’armoire de câblage,
Le câblage de backbone,
Les salles d'équipements,
Les zones de travail,
Les installations d'entrée.
En effet, selon la norme TIA/EIA-568-A, la longueur maximale d'un câble horizontal ne doit pas dépasser 90
mètres. Ceci s'applique à tous les types de câble à paires torsadées non blindées de catégorie 5 reconnus en tant
que médias réseau. La longueur totale des câbles de raccordement et des cavaliers d'interconnexion du câblage
horizontal ne doit pas dépasser 10 mètres.
Description : Fils de cuivre isolés et enroulés deux à deux de façon hélicoïdale permettant ainsi de réduire les
interférences électromagnétiques. Nombre variable de paires par câble.
Rappel : 2 câbles parallèles constituent une antenne rayonnante.
La terminaison desdits câbles est constituée des connecteurs RJ45
Protection
Blindage : Chaque paire d’un même câble est entourée d’une tresse métallique ou d’un feuillard fin
en aluminium
Ecrantage : Toutes les paires protégées ensemble
Catégories
UTP : Unshielded Twisted Pair, câble à paires torsadées non blindées, non écrantées.
UTP cat1 : fils traditionnels pour transport voix mais pas données
Cat2 : 4 paires torsadées (TP) transportant les données jusqu’à 4 Mbits/s
Catégorie3 : 4 TP jusqu’à 10 Mbits/s
Cat 4 : jusqu’à 16 Mbits/s
Cat 5 : jusqu’à 100 Mbits/s le plus utilisé actuellement
Cat 5e : jusqu’à 100 Mbits/s Les Cat6 (250Mbits/s)
Cat7 (600Mbits/s)
FTP : Foiled Twisted Pair, câbles écrantés par feuillard et à paires torsadées non blindées.
STP : Shielded Twisted Pair, moins sensible au bruit
SFTP : Shielded Foiled Twisted Pair, câble écranté par tresse à paires torsadées blindées par
feuillard
b) Câble coaxial « Bande de base » (Ex : Ethernet 10Base2, câble fin avec brin de 200m)
d) Fibre optique
Caractéristique du support de transmission
La bande passante est très large et les débits sont de l’ordre du Gbits/s
Un signal n’a besoin d’être régénéré que tous les 500 km (mesure en laboratoire).
Ex : le câble utilisé pour relier Marseille et Singapour possède un pas de régénération de 150 km
Principe :
Le transport des données se fait sous forme de lumière, ce qui à l’avantage d’être très rapide et
également insensible aux parasites. La fibre optique est un support unidirectionnel, il faut donc 2 fibres
pour assurer une liaison bidirectionnelle.
Fibre monomode
Fibre multimode
Le signal lumineux se propage dans le cœur de la fibre (en silice ou en plastique). Ce dernier est plus petit pour
les fibres monomodes (de 2 à 8 μm) que pour les fibres multimodes (de 50 à 125 μm)
Parmi les connecteurs ST/SC/FC et LC qui existent pour fibres optiques Très, la connectique ST est la plus
utilisée depuis de nombreuses années car simple à mettre en œuvre,
III-1-4 Ethernet
Les composants de couche 1 associés à cette technologie sont les 4 composants passifs, c'est-à-dire qu'ils ne
nécessitent aucune énergie pour fonctionner. Il s'agit des composants suivants :
Ethernet est tout simplement un Standard normalisé IEEE 802.3 ou ISO 8802
Il s'agit d'un protocole pour les réseaux locaux (LAN) développé par Xerox Corporation en coopération avec
DEC et Intel en 1976. La norme Ethernet 802.3 a pour origine le système ALOHA conçu pour effectuer des
communications radio entre des machines éparpillées sur les îles Hawaï. La norme Ethernet originelle utilise
une topologie en bus et supporte des taux de transfert de donnés de 1 à 10 Mbps. Aujourd’hui, la topologie en
étoile est la plus répandue avec des taux de transfert pouvant atteindre 10 Gigabits par secondes.
L'utilisation du terme Ethernet est souvent confondue aux réseaux CSMA/CD qui est la méthode d'accès
permettant des demandes simultanées sur le réseau. Il s'agit de l'un des standards pour les LAN les plus
implémentés.
Depuis quelques années, les variantes sans-fil d'Ethernet (normes IEEE 802.11, dites « Wi-Fi ») ont connu un
fort succès, aussi bien sur les installations personnelles que professionnelles.
Regrouper le flot de bits brut de la couche physique en trames qu’utilisera la couche réseau. Il
existe pour cela plusieurs méthodes dont le comptage de caractères et l’utilisation de bits ou
caractères de transparence.
Traiter les erreurs de transmission
Contrôler le flux de données échangées entre entités source et destination.
Pour vous souvenir facilement des fonctions de la couche 2, pensez aux trames et aux adresses MAC.
Les services à la couche réseau peuvent être classés en 3 catégories :
Le service sans connexion et sans accusé de réception : il convient lorsque le taux d’erreur est
faible et la correction d’erreur prévue dans les couches hautes.
Le service sans connexion et avec accusé de réception
Le service orienté connexion avec accusé de réception qui se caractérise par 3 étapes :
• Établissement de la connexion
• Transmission des données
Ing. Christian HAMENI © copyright Page | 29
CCNA-CONCEPT ET RESEAU EDITION 2014
• Libération de la connexion
Les cartes réseau des PC, assurent en plus des fonctions de la couche 1 d'importantes fonctions de la couche
liaison de données (couche 2), dont les suivantes :
Le contrôle de liaison logique LLC - Communication avec les couches supérieures dans
l'ordinateur.
La désignation - Fourniture d'un identificateur d'adresse MAC unique.
Le verrouillage de trame - Partie du procédé d'encapsulation chargée de mettre les bits en paquets
en vue du transport.
Le Media Access Control (MAC)- Fourniture d'un accès structuré au média d'accès partagé.
La signalisation - Création de signaux et d'une interface avec le média en utilisant des émetteurs-
récepteurs intégrés.
Partie basse de la couche liaison, cette sous-couche joue un rôle très important dans les réseaux LAN qui
fonctionnent sur le principe de diffusion bidirectionnel (accès multiple ou aléatoire)
Allocation statique
1 canal unique Ex : 1 artère de communication analogique.
Multiplexage en fréquence (FDM)
N utilisateurs – division de la bande de fréquence en N canaux égaux
Cette allocation devient inadaptée quand
- le nombre d’utilisateurs N est variable
- le trafic se fait sous forme de rafales courtes et espacées.
Dans le cas du Multiplexage Temporel Synchrone (TDM) les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Allocation dynamique
N stations indépendantes (ordinateurs et terminaux divers)
Chaque station émettrice attend que la trame soit effectivement transmise avant la transmission
suivante
Présomption de canal unique
Donc possibilité de collision (Détection et retransmission dans ce cas)
Transmission sans réserve : aucune coordination temporelle
Les intervalles de temps (IT) correspondent respectivement à la disponibilité du canal, la réussite de la
transmission ou la détection de la collision.
Détection ou non de la porteuse (signal circulant sur le canal indiquant sa disponibilité)
2. Dès que la voie est détectée libre, un temps d’attente (trou intertrame) doit s’écouler puis
l’émission commence, le signal de collision étant observé en permanence
3. Dès qu’une collision est détectée, l’émission de la trame est suspendue tandis qu’une séquence de
brouillage (jam) est transmise sur le médium pour renforcer la collision et s’assurer que toutes les
stations l’ont détectée.
4. Un temps d’attente est calculé, par tirage aléatoire dans un domaine qui croît en fonction du
nombre N de collisions subies par la trame (freinage des trames si médium chargé)
5. Après 15 échecs de transmissions de la même trame, la tentative de transmission est abandonnée,
un message d’erreur est envoyé à la couche LLC, Sinon la transmission reprend après attente.
On dit que c’est le principe de la politesse : On ne parle que lorsque personne ne parle
Adressage 802.3
La sous-couche LLC constitue la partie haute de la couche 2 pour les réseaux locaux. Elle est commune à tous
les types de supports physiques et de méthodes d'accès, masquant ainsi ces spécifications aux couches
supérieures.
LLC type-1 (connectionless service): Le service fourni est un mode de transfert "sans connexion" où
chaque unité de données de protocole (PDU) est transmise comme un datagramme dans une trame de
type UI (Unnumbered Information). Il n'y a ni accusé de réception, ni garantie de séquence.
LLC type-2: Le service fourni est un mode de transfert "avec connexion". Une connexion doit être
établie avant le transfert des unités de protocole.
LLC type-3: Ce mode constitue un compromis des deux précédents, les transferts sont effectués "sans
connexion", mais un accusé de réception est envoyé à chaque trame reçue. L'émetteur attend cet
acquittement avant de transmettre la trame suivante.
Les services fournis par la sous couche LLC sont accessibles au travers des "prises" les LSAP (LLC Service
Access Point). Ces points d'accès permettent à des flux de données correspondant à des environnements
d'application différents d'une même station (SNA, TCP/IP, etc...) d'être identifiés avant multiplexage vers la
sous couche MAC. Connections : Ces liens logiques sont matérialisés par des adresses SSAP (Source Service
Access Point) et DSAP (Destination Service Access Point).
C. Primitives de services
4 types
Demande (Request) : Primitives utilisées par la couche réseau pour demander à la couche liaison
d'effectuer une tâche ; établir une connexion, envoyer une trame
Indication (Indication) : Primitives utilisées pour informer la couche réseau qu'un événement est
survenu. Ex : une machine souhaite établir ou libérer une connexion, une trame est arrivée
Réponse (Response): Primitives utilisées par la couche réseau du côté récepteur pour répondre à une
primitive indication
Confirmation (confirm) : Primitives utilisées par la couche réseau de l'émetteur pour savoir si une
demande a été exécutée avec succès et, dans le cas contraire la cause de son échec.
o Insertion à l’origine du nombre de caractères par trame, en tête de trame Problème : si erreur de
transmission sur ce nombre, perte de synchronisation récepteur.
- Méthode 2 : Fanions ou préambule
o Insertion à l’émission d’une séquence particulière (fanion) 01111110 en début et en fin de
trame Insertion d’un bit 0 de transparence si cinq 1 consécutifs
- Méthode 3 : Manipulation du codage physique
Ex : Manchester
E. Contrôle d’erreur
Service sans connexion : pas de problème
Service avec connexion : informer l’émetteur de ce qui s’est passée de l’autre côté de la ligne.
Acquittement positif / Négatif Positif : bonne transmission Négatif : mauvaise transmission –
retransmission
Temporisateurs Aucune réaction du récepteur et attente en vain d’un acquittement – réémission à expiration
du tempo.
Numérotation des trames Ceci se fait afin que le récepteur puisse distinguer les trames retransmises des
trames originales.
F. Contrôle de flux
Principe : Interdire à l’émetteur d’envoyer des trames sans avoir reçu auparavant une permission implicite ou
explicite du récepteur
Définition :
La couche réseau assure toutes les fonctionnalités de relais et d'amélioration de services entre entité de réseau, à
savoir : l'adressage, le routage, le contrôle de flux et la détection et correction d'erreurs non réglées par la
couche 2. À ce niveau-là de l'architecture OSI il s'agit de faire transiter une information complète (un fichier
par exemple) d'une machine à une autre à travers un réseau de plusieurs ordinateurs. Pour vous souvenir
facilement des fonctions de la couche 3, pensez à la sélection du chemin, au routage et à l'adressage . III-4-1.
Problèmes de conception de la couche réseau Ces problèmes incluent les services fournis à la couche transport
et la conception interne du sous-réseau.
Ils sont accessibles à l’interface entre les 2 couches. Problématique : Il existe deux grandes possibilités pour
établir un protocole de niveau réseau : le mode orienté connexion soutenu par les opérateurs Télécoms et
les transporteurs et le mode sans connexion de la communauté Internet. Le premier cas est celui adopté
dans la norme X25.3 (composante de la norme X25 du CCITT, également norme ISO 8208 et quasi-
standard international des années 80, utilisé dans le réseau français TRANSPAC) et le second est celui du
protocole IP du réseau Internet.
Quel type de service doit-on choisir ?
Où placer la complexité du traitement ?
Dans le contexte des opérations internes du sous-réseau, une connexion est appelée Circuit Virtuel par
analogie avec les circuits physiques du système téléphonique. Les paquets indépendants du mode non
connecté sont appelés des Datagrammes par analogie avec les télégrammes.
C’est la partie du logiciel de la couche réseau qui a la responsabilité de décider sur quelle ligne de sortie un
paquet entrant doit être retransmis. Ceci se fait en fonction de la destination finale du paquet et selon une table
de routage qui indique pour chaque destination finale quelles sont les voies de sortie possibles.
a) Propriétés d’un Algorithme
Exactitude
Simplicité
Robustesse : prendre en compte sans arrêt des modifications de la topologie et du trafic réseau
Stabilité : doit converger vers un équilibre avec le temps
Justice : Trouver vis à vis des usagers un compromis entre efficacité globale et justice pour chaque
connexion individuelle
Optimalité : dépend des critères utilisés dans les algorithmes de routage
Principe : Représenter le sous-réseau par un graphe, chaque nœud représentant un organe de routage (OR) et
tout arc une ligne de communication entre 2 Ors. L’algorithme consiste à trouver le plus court chemin entre 2
Ors en tenant compte des critères suivants :
- Distance géographique
- Capacité de transport
- Trafic moyen
- Nombre de nœuds à traverser,
- Sécurité de transport de certains paquets,
- Coût des communications
- Longueur moyenne des files d’attente, des délais mesurés, etc.
Chaque nœud est étiqueté (entre parenthèses) par sa distance au nœud (OR) source en suivant le meilleur
chemin connu, et la variable représentant le nœud précédent sur ce chemin.
Au début les étiquettes ont des valeurs infinies ex : B (,-). Elles sont donc provisoires. A est marqué
comme nœud permanent.
Quand il est démontré qu’une étiquette représente le plus court chemin possible entre la source et ce
nœud, elle devient permanente et n’est plus modifiée.
Si dans l’étiquette d’un nœud donné, comme c’est le cas pour le nœud G, on trouve une valeur
inférieure à la valeur contenue dans l’étiquette de ce nœud, nous avons trouvé un chemin plus court et
le nœud est réétiqueté (G entre les figures (c) et (d) ci-dessous)
C (∞,-)
D (∞,-)
D (∞,-)
F (6, E)
d) Types de routages
Le routage centralisé via un Centre de Contrôle du Routage (CCR) est géré par un noeud particulier du
réseau qui reçoit des informations de chacun des noeuds du réseau et leur envoie leur table de routage
indiquant ainsi les routes optimales.
La mise à jour des tables de routage peut se faire de manière
Fixe : en fait, il n'y a pas de mise à jour, la table de routage est fixée une fois pour toute en fonction de
la topologie du réseau.
Synchrone : toutes les tables sont mises à jour au même moment par le centre de contrôle qui reçoit des
informations de la part de tous les nœuds à intervalles réguliers (toutes les 10 sec par exemple).
Asynchrone : les tables sont mises à jour indépendamment les unes des autres dans certaines parties du
réseau, chaque nœud envoyant un compte-rendu de son état au centre de contrôle lorsqu'il observe des
changements significatifs.
Mais le routage centralisé dans un réseau à grande échelle est peu performant, car un routage est d'autant
meilleur qu'il réagit rapidement aux informations qui lui parviennent. De plus, si une panne survient dans
l'ordinateur qui assure ce contrôle, c'est tout le réseau qui tombe en panne.
Le routage décentralisé ne possède pas de centre de contrôle et les règles de passage d'un paquet (paquet
d'appel pour établissement d'un circuit virtuel) sont :
L’inondation : à la réception d'un paquet celui-ci est renvoyé sur toutes les lignes de sortie. Cette
technique simpliste et rapide est efficace dans les réseaux à trafic faible et où le temps réel est nécessaire
mais elle est pénalisante en flux de données, inadaptée aux réseaux complexe et au circuit virtuel.
La technique « Hot Potato» (patate chaude) : un paquet reçu est renvoyé le plus tôt possible par la
première ligne de sortie vide sans se préoccuper de l’endroit où elle conduit.
Le routage adaptatif à la fois dans l'espace et dans le temps demande, de la part de chaque nœud, une
connaissance complète du réseau. Un nœud ne transmet un compte-rendu qu'à ses voisins immédiats
qui doivent en tenir compte dans leur propre compte-rendu.
Autres routages
Routage fondé sur le flux (flow-based routing) : Dans ce cas on tient compte des distances et des
charges de communication.
Ex : Si dans le cas de fig. III.17 la ligne AB connaît un trafic intense, il serait efficace de router le trafic de A à
C via AGEFC même si chemin plus long
Routage à vecteur de distance (Routage distribué)
Le contrôle de flux consiste à gérer les paquets pour qu'ils transitent le plus rapidement possible entre
l'émetteur et le récepteur. Il cherche à éviter les problèmes de congestion du réseau qui surviennent lorsque trop
de messages y circulent. On peut citer les quelques méthodes suivantes :
– Dans le contrôle par crédits, seuls N paquets sont autorisés à circuler simultanément sur le réseau, donc
un paquet ne peut entrer dans le réseau qu'après avoir acquis un jeton qu'il relâche lorsqu'il arrive à
destination.
– Cette technique est améliorée en fixant des jetons dédiés par nœud d'entrée dans le réseau. Chaque
nœud gère avec ses jetons une file d'attente des paquets qu'il émet. Quand un paquet arrive à
destination, le récepteur renvoie à l'émetteur le jeton correspondant au paquet reçu.
Le fenêtrage est un mécanisme de contrôle de flux qui améliore l’efficacité des communications. En effet, il
permet aux stations de travail d’adapter le flot des données qu’elles envoient, en fonction des capacités du
récepteur pour ne pas le submerger
La couche transport segmente les données envoyées par le système de l'hôte émetteur et les rassemble en flux
de données sur le système de l'hôte récepteur. Elle tente de fournir un service de transport des données qui
protège les couches supérieures des détails d'implémentation du transport. Pour être précis, les questions
comme la façon d'assurer la fiabilité du transport entre deux systèmes hôtes relèvent de la couche transport. En
fournissant un service de communication, la couche transport établit et raccorde les circuits virtuels, en plus
d'en assurer la maintenance. La fourniture d'un service fiable lui permet d'assurer la détection et la correction
des erreurs, ainsi que le contrôle du flux d'informations. Pour vous souvenir facilement des fonctions de la
couche 4, pensez à la qualité de service et à la fiabilité.
a. Qualité de service
La Qualité de Service (QoS, Quality of Service) est la capacité à véhiculer dans de bonnes conditions un
type de trafic donné, en termes de disponibilité, débit, délai de transmission, taux de perte de paquets… Son
but est ainsi d’optimiser les ressources du réseau et de garantir de bonnes performances aux applications
critiques. Par sa définition, la qualité de service est une notion subjective. Selon le type de service envisagé, la
qualité pourra résider dans le débit (téléchargement ou diffusion vidéo), le délai (pour les applications
interactives ou la téléphonie), la disponibilité (accès à un service partagé) ou encore le taux de pertes de paquets
(pertes sans influence pour de la voix ou de la vidéo, mais critiques pour le téléchargement).
Voici quelques paramètres de la qualité de service pris en compte par la couche Transport en mode connecté :
Ces paramètres sont utilisés par la couche transport pour fixer des options de protocoles avant d'être soumis à
la couche réseau
b. Primitives de service
Les services qu'offre la couche transport en mode connecté sont rendus par les primitives données ci-dessous.
Celles-ci se décomposent comme dans tout dialogue entre couches en quatre catégories (requête, indication
confirmation et indication ; idem pour la sous-couche liaison)
Phase d'établissement de la connexion
T_CONNECT.request(adresse source, adresse distante, données_express, qds, données_utilisateur)
pour demander une connexion
T_CONNECT.indication(adresse source, adresse distante, données_express, qds,
données_utilisateur) pour indiquer une connexion de transport
T_CONNECT.response(adresse source, adresse distante, données_express, données_utilisateur)
pour répondre à une demande de connexion de transport
T_CONNECT.confirm(adresse source, adresse distante, données_express, qds,
données_utilisateur) pour confirmer l'établissement d'une connexion de transport
Phase de transfert de données
T_DATA.request(données_utilisateur) pour demander le transfert de données
T_DATA.indication(données_utilisateur) pour indiquer un transfert de données
T_EXPEDITED_DATA.request(données_utilisateur) pour demander le transfert de données
express
T_EXPEDITED_DATA.indication (données_utilisateur) pour indiquer un transfert de données
express
Phase de libération de la connexion
T_DISCONNECT.request(données utilisateur) pour demander une déconnexion de transport
T_DISCONNECT.indication(raison, données_utilisateur) pour indiquer une déconnexion de
transport
Pour ce qui est du mode non connecté seules les primitives suivantes sont disponibles.
T_UNIDATA.request(appelé, appelant, qds, données utilisateur)
T_UNIDATA.indication(appelé, appelant, qds, données utilisateur
Qds : qualité de service (QoS en anglais)
la session, la couche session assure un transfert efficace des données, classe de service, ainsi que la signalisation
des écarts de la couche session, de la couche présentation et de la couche application. Pour vous souvenir
facilement des fonctions de la couche 5, pensez aux dialogues et aux conversations.
Précédant le modèle OSI, TCP/IP en diffère fortement, non seulement par le nombre de couches, mais aussi
par l’approche. Le modèle OSI a une approche formaliste (spécifie des services) tandis que TCP/IP a une
approche pragmatique (spécifie des protocoles).
L’architecture TCP/IP a été développée dans le milieu des années 70 par la DARPA (Defense Advanced
Research Project Agency) pour les besoins d’interconnexion des systèmes informatiques de l’armée (DoD,
Department of Defense). TCP/IP du nom de ses deux protocoles principaux (TCP, Transmission Control
Protocol et IP, Internet Protocol), est un ensemble de protocoles permettant de résoudre les problèmes
d’interconnexion en milieu hétérogène.
L’architecture TCP/IP est à la source du réseau Internet. Elle a été adoptée par de nombreux réseaux privés,
appelés intranet. De nos jours, c’est le protocole standard de tous les réseaux, du LAN au WAN.
En effet la communication sur le réseau Internet se déroule comme suit :
La couche TCP (Transmission Control Protocol) reçoit d’un processus applicatif un flux de données et le
transforme en datagrammes IP (morcelés éventuellement en fragments IP) dont la taille maximale est de 64 ko
(moins de 1500 octets en pratique). Ils sont transmis au travers du réseau et réassemblés à destination par la
couche réseau distante afin de reconstituer le datagramme original. Celui-ci est acheminé à la couche transport
qui reconstitue à son tour le flux de données pour le faire suivre au processus applicatif concerné.