L’incontinence anale est un symptôme tabou qui le restera si on n’aborde pas franchement le sujet avec
nos patientes. L’accouchement par voie basse peut occasionner une incontinence anale dans 10 à 20 %
des cas. Elle porte le plus souvent sur les gaz et s’améliore avec le temps et/ou la rééducation. Cepen-
dant, les accouchements difficiles sont l’une des principales causes d’affaiblissement du périnée qui sont
responsables de l’incontinence anale des femmes d’âge mûr. L’incontinence anale du post-partum est
secondaire à une rupture des sphincters externe et/ou interne de l’anus ou à une lésion du nerf pudendal
(qui commande le sphincter externe). Les principaux facteurs de risque sont les déchirures sévères, les for-
ceps, le premier et le deuxième accouchement et une épisiotomie trop proche de la ligne médiane. Lorsque
l’incontinence anale persiste au-delà de six mois, il est nécessaire de l’explorer (manométrie anorectale
et échographie endoanale) en vue d’une prise en charge thérapeutique (rééducation anale et parfois
sphinctérorraphie). Enfin, il est parfois légitime de discuter l’indication d’une césarienne prophylactique
pour l’accouchement suivant.
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EMC - Gynécologie 1
Volume 11 > n◦ 3 > juillet 2016
http://dx.doi.org/10.1016/S0246-1064(15)65086-1
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Traumatisme anal chez la parturiente 196-A-10
• la prolongation de la deuxième phase du travail (OR 1,6). versus 40 mmHg chez les femmes sans lésions du SAI). Une étude
Les facteurs de risques d’IA au décours de l’accouchement rétrospective cas-témoins dans une cohorte de femmes ayant
sont [16, 21, 26] : accouché en Suisse entre 1982 et 1983, avec un recul de 18 ans
• une lésion occulte du SA non réparée (OR 8,8) ; révèle un taux d’incontinence fécale (IF) sévère de 13,1 % dans le
• la macrosomie fœtale (OR 6,7) ; groupe « lésions du SA » versus 7,8 % dans le groupe contrôle [35] .
• l’existence d’une IA prénatale (OR 5,9) ; Ce travail rapporte que 6,4 % des cas d’IF étaient attribuables à
• une déchirure périnéale de degré 3-4 (OR 3,7). une lésion du SA [35] et insiste donc sur l’origine multifactorielle
de l’IA chez la femme adulte ou âgée.
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196-A-10 Traumatisme anal chez la parturiente
A B
Figure 2. Échographie du sphincter anal par voie endorectale.
A. Defect complet antéromédian des deux sphincters anaux (flèche) (déchirure périnéale obstétricale de grade III non diagnostiquée).
B. Defect partiel antérodroit du sphincter externe (flèche) et defect complet antérieur du sphincter interne (déchirure périnéale obstétricale de grade IV
réparée).
correspond à un anneau hypoéchogène. Le SAE est visualisé La présence répandue d’échographes en salle d’accouchement
sous forme d’un anneau hyperéchogène hétérogène aux fron- rendrait possible la réalisation d’une TPU immédiatement après
tières mal définies [43] et semble plus fin à 12 heures [44] . Le muscle l’accouchement. Celle-ci pourrait permettre de détecter les lésions
puborectal est visualisé sous forme d’un U entourant le SAE en du SA non diagnostiquées par l’examen clinique. Ce dépistage
postérieur [40] . L’analyse morphologique et biométrique du SA des lésions du sphincter pourrait permettre une prise en charge
utilisant cette méthode est reproductible : le coefficient de corréla- adaptée en salle de travail et diminuer ainsi le risque d’IA à long
tion intraclasse pour la variabilité intra- et interobservateur varie terme. Des études sont cependant nécessaires pour valider ce type
de 0,43 à 0,8 [43, 44] . Les mesures réalisées avec cette technique sont de prise en charge.
comparables à celles réalisées par l’EER [43] .
Les signes faisant suspecter une lésion du SA en TPU sont [40, 45] :
• une discontinuité du SAE ou du SAI ; Après l’accouchement
• une variation d’épaisseur du sphincter associée à une asymétrie ; L’indication d’une échographie sphinctérienne du canal anal
• un « half moon » signe : amincissement du SAI dans la zone de sera posée, si, en post-partum, l’IA persiste au-delà de six mois [49] .
rupture en combinaison avec un épaississement à l’opposé de En effet, dans la majorité des cas, la symptomatologie régresse.
la rupture ; Lorsque l’incontinence persiste, il sera important de faire la diffé-
• une perte de l’aspect en étoile des replis anaux. rence entre une incontinence aux gaz, avec rares fuites de selles,
La reproductibilité interobservateur pour la détection des et la véritable incontinence aux selles, qui touche 1 à 2 % des pri-
lésions du sphincter est correcte, entre 0,8 et 0,95 [46] . Ainsi, utili- mipares [29, 30] . Seule l’incontinence aux selles responsable d’une
sant cette technique chez 139 patientes primipares présentant une gêne fonctionnelle importante nécessite des explorations sphinc-
déchirure de degré 2 au maximum, examinées 24 à 72 heures après tériennes.
l’accouchement, Valsky et al. retrouvaient 91,4 % des volumes Après la première technique développée par Law et Bartram
interprétables avec 84,6 % des SAE entièrement visualisés. Parmi en 1989 [50] , c’est en 1993 que Sultan et al. ont confirmé la
ces patientes, 7,9 % présentaient des lésions occultes du SA [40] . très bonne corrélation entre l’imagerie écho-endoscopique et
Selon l’étude PREDICT (étude comparant la technique TPU 2D à l’anatomie sphinctérienne [51] . Cette exploration est maintenant
l’EER pour la détection des lésions du sphincter chez des patientes devenue l’examen indispensable dans la recherche de lésions
à risque), la sensibilité de la technique TPU pour diagnostiquer sphinctériennes du canal anal. Elle va permettre de définir au
l’absence de lésion sphinctérienne était de 64 % pour une spé- mieux les defects du SAE, du SAI et des releveurs de l’anus.
cificité de 85 % [47] . Cependant, en utilisant une TPU 3D, une Le SAE, le SAI et les releveurs de l’anus pourront être décrits en
autre étude retrouvait une bonne concordance avec l’EER pour trois zones :
la détection des lésions du SAE ( = 0,63) ou du SAI ( = 0,78) [47] . • canal anal haut, avec la meilleure visualisation des releveurs ;
Chez des primipares se plaignant de symptômes d’IA en post- • canal anal moyen, montrant l’ensemble de la circonférence des
partum immédiat, la technique TPU 2D, réalisée 6 à 24 heures sphincters ;
après l’accouchement avait mis en évidence une lésion du SA • canal anal bas, avec le sphincter interne terminal.
dans 89 % des cas. Les lésions identifiées étaient soit sous forme de Cet examen permet de retrouver un defect sphinctérien chez
lésion partielle du SAE (93 % des cas), soit sous forme de rupture une primipare dans près de 30 % des cas (atteinte SAE, SAI ou
complète du sphincter [48] . La sensibilité et la spécificité du dépis- les deux) [27] . En 2015, c’est la voie endorectale qui est le gold
tage des patientes à risque d’IA à long terme par la technique TPU standard [52] . Elle utilise une sonde endorectale 2D, rotative per-
en post-partum immédiat étaient respectivement de 100 et 94 % mettant une analyse à 360◦ , avec utilisation d’une fréquence de
avec des valeurs prédictives positives (VPP) et valeurs prédictives 7 ou 10 MHz. Si la voie endorectale est la voie de référence, plu-
négatives (VPN) respectivement à 77 et 100 % [48] . sieurs études ont évalué l’utilisation de la voie transvaginale, de
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196-A-10 Traumatisme anal chez la parturiente
Neuromodulation des racines sacrées 12 mois, mais ces résultats ne sont basés que sur une seule étude de
faible puissance et ne sont significatifs que sur les formes modérées
D’emblée ou en cas d’échec de la neurostimulation tibiale
d’IF.
postérieure, une neuromodulation des racines sacrées peut éga-
lement être proposée. Dans une étude chez 20 patients (dont
17 femmes), d’âge médian 55 ans (extrêmes : 33 à 79), qui pré- Sphinctérorraphie après l’accouchement
sentaient une IA réfractaire, Hotouras et al. ont rapporté un
En cas de lésion sphinctérienne de degré 3-4, même après une
bénéfice significatif dans 68,4 % des cas [62] . Initialement propo-
réparation sphinctérienne immédiate, 50 % des patientes auront
sée dans l’IA réfractaire neurogénique, cette méthode a aussi
une IA [68, 69] . Ces résultats de la réparation sphinctérienne immé-
été évaluée chez des patientes présentant une lésion sphincté-
diate associée aux lésions sphinctériennes occultes, se révélant
rienne associée. Dans un article de revue ayant majoritairement
plus tardivement par une IA, expliquent la fréquence des répa-
regroupé des séries rétrospectives, Ratto et al. [65] ont rapporté
rations sphinctériennes dites « secondaires ». Elles seront le plus
106 implantations de neuromodulateurs sacrés, avec une réduc-
souvent pratiquées par un chirurgien colorectal.
tion du nombre d’épisodes d’IA par semaine de 12,1 à 2,3 et une
L’exploration d’une IA du post-partum puis son éventuel traite-
amélioration significative du score de Wexner (16,5 à 3,8). Une
ment chirurgical ne se conçoivent que si les symptômes persistent
autre étude, réalisée chez 50 patients implantés et suivis pendant
six mois après l’accouchement [49] . En effet, d’après une étude de
55,5 ± 31,9 mois, a mis en évidence une amélioration significative
cohorte portant sur 48 femmes ayant eu une déchirure périnéale
de l’IF et de la qualité de vie et une tendance à l’augmentation
de degré 3-4, 20 % des femmes présentaient une IA aux gaz et aux
des pressions sphinctériennes de repos et de contraction à la
selles à un mois, alors qu’à un an trois femmes (7 %) n’avaient
MAR [66] . Les complications rapportées ont été 2 % d’infections
qu’une IA au gaz [70] . Le traitement de cette IA par réparation
du dispositif et 6 % de douleurs rebelles ayant nécessité une
sphinctérienne ne se conçoit qu’après une exploration complète :
explantation.
MAR, EER et EMG afin d’évaluer l’étendue de la rupture sphincté-
Une revue récente de la Cochrane Database [57] , ayant analysé
rienne et l’état fonctionnel du SAE. La réparation sphinctérienne
21 essais comprenant 1525 patients, rapporte que la neuromo-
peut être proposée en cas de symptômes invalidants, résistant à
dulation des racines sacrées a une efficacité supérieure à la
une rééducation périnéale, appréciés par un score d’incontinence,
prise en charge rééducative associant rééducation périnéale et
permettant également une réévaluation postchirurgicale [71] .
BFB anorectal (OR 6,3 ; IC95 % 2,26–10,34). Une autre revue
Lors d’une réparation sphinctérienne différée, désignée dans
de la Cochrane Database [67] , ayant principalement analysé
la littérature comme secondaire, une suture en paletot du SAE,
l’étude de Leroy et al. comprenant 34 patients souffrant d’IF,
rompu essentiellement en antérieur, est plus fréquemment uti-
retrouvait une amélioration significative du nombre d’épisodes
lisée qu’une suture « bout à bout » (Fig. 3). Ce choix repose
d’IF par semaine de 1,7 (0–9) à 0,7 (0–5) chez 19 patients
essentiellement sur des études de réparations sphinctériennes
(56 %).
immédiates après déchirures obstétricales dont les résultats fonc-
tionnels étaient meilleurs à un an après une suture en paletot
(Fig. 3), bien qu’à trois ans ces résultats étaient similaires [72] . Une
Traitement chirurgical méta-analyse de la Cochrane portant sur des réparations sphinc-
tériennes secondaires ne montrait pas de différence entre les deux
Méthodes chirurgicales techniques [36] .
La technique de réparation secondaire débute par une incision
Sphinctérorraphie en salle de naissance arciforme péri-anale au niveau de la fourchette vulvaire. Le centre
Pour pouvoir faire la réparation d’une déchirure du SA en salle tendineux est le plus souvent lâche ou absent. La dissection est
de naissance, immédiatement après l’accouchement et la déli- menée jusqu’aux fosses ischiorectales afin d’exposer les muscles
vrance, il faut avoir fait le diagnostic par le toucher bidigital, qui éleveurs de l’anus. En avant cette dissection expose le septum rec-
devrait être systématique, même dans une situation de déchirure tovaginal sur son tiers inférieur. Les extrémités fibreuses du SAE
apparemment du deuxième degré seulement. Une fois le diagnos- rompu sont repérées sans être réséquées. Une suture directe ou
tic réalisé, il faut en informer la patiente. en paletot est réalisée par des points séparés de fils résorbables
Pour la réparation elle-même, il est important de se mettre dans monofilaments. En cas de rupture du SAI, celui-ci est suturé en
des conditions chirurgicales : analgésie de bonne qualité (anes- bloc comme une partie du SAE. Le SAI est souvent difficilement
thésie péridurale efficace et éventuellement anesthésie générale), repérable si la rupture est ancienne. Une réparation d’une rup-
installation confortable, bon éclairage, champs stériles, matériel ture isolée du SAI n’améliore pas les symptômes d’IA [68] . Une
adapté (instruments de qualité, écarteur de Beckman mousse, myorraphie des releveurs est le plus souvent associée, vu la conti-
valve de Breisky droite). Par ailleurs, l’obstétricien en formation nuité entre les fibres profondes du SAE et du muscle puborectal.
ou la sage-femme doivent faire appel à un obstétricien senior pour Cette myorraphie permet également d’augmenter la longueur
ce type de réparation, et un compte rendu détaillé doit être réalisé de l’appareil sphinctérien. Le périnée superficiel est refermé. La
après la réparation. suture cutanée est réalisée le plus souvent longitudinalement
La technique de réparation du SAE peut théoriquement faire afin d’augmenter le distance anovulvaire par des points séparés
appel à une suture « bout à bout », consistant à une suture face résorbables. Les sutures sont relativement espacées permettant
à face des deux chefs sphinctériens, ou à une suture en pale- l’évacuation d’une éventuelle collection évitant ainsi un drainage.
tot, consistant en une première suture asymétrique puis en la Une stomie de protection n’est pas recommandée. Elle
réalisation d’un deuxième plan (Fig. 3). Les extrémités du SAE n’améliore pas la cicatrisation périnéale, elle est responsable d’une
rompu doivent être repérées sans être réséquées. La suture est morbidité postopératoire propre et elle allonge significativement
réalisée par des points séparés en U (deux à trois points) de la durée de séjour [72] . Elle peut être indiquée en cas d’abcès
fils résorbables monofilaments de diamètre 2/0. En cas de rup- périnéal, de maladie inflammatoire chronique de l’intestin, de
ture du SAI, celui-ci est suturé en premier, parallèlement à la cloaque ou de réintervention pour rupture sphinctérienne.
musculeuse du canal anal. La réparation se termine par une répa- Il n’est pas pratiqué de préparation colique particulière. Un lave-
ration du centre tendineux périnéal puis des plans vaginaux et ment rectal est administré une heure avant l’intervention. Une
cutanés. antibioprophylaxie est réalisée lors de l’induction anesthésique.
Dans sa méta-analyse de la Cochrane, réalisée à partir de trois Les lésions périnéales de type cloaque surviennent dans envi-
essais randomisés totalisant 279 patientes, Fernando et al. ne ron 0,3 % des ruptures de degré 3-4 [73] . Les symptômes sont ceux
retrouvaient pas de différence entre les deux techniques de répa- d’une fistule rectovaginale. Elles correspondent à la disparition du
ration du SA à 12 mois sur les douleurs périnéales (20 %), les septum rectovaginal associant une rupture complète du SAE et du
dyspareunies (20 %), les taux d’incontinence aux gaz (15 %) et SAI à une fistule anovulvaire ou rectovaginale avec disparition du
sur les scores de qualité de vie [36] . En revanche, il existerait un centre tendineux du périnée.
bénéfice de la réparation en paletot sur les taux d’IF (0 % versus Leur prise en charge est le plus souvent différée après accou-
24 %, p = 0,009) et d’urgences fécales (4 % versus 32 %, p = 0,02) à chement, la patiente cachant cette lésion périnéale extrêmement
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Traumatisme anal chez la parturiente 196-A-10
invalidante et limitante dans sa vie active et intime. La réparation amélioration fonctionnelle est accompagnée d’une augmentation
du cloaque « acquis » va nécessiter la reconstruction et la ferme- des pressions en contraction ainsi que de la longueur du canal
ture du septum rectovaginal permettant la séparation de l’anus et anal [74] . Cependant la pression de repos est peu modifiée et n’est
du vagin, la fermeture du canal anal, la réparation du SAE et du pas corrélée avec l’amélioration clinique de l’IA après la répa-
SAI et la fermeture de la paroi vaginale postérieure. ration sphinctérienne [75] . Les difficultés pour repérer le SAI ou
Cette réparation est souvent associée à une stomie de dériva- l’absence de réparation de celui-ci expliquent probablement le
tion. peu d’amélioration des pressions de repos. Dans la grande majo-
rité des cas, une incontinence aux gaz persiste et la patiente doit
Autres techniques chirurgicales être prévenue de ce résultat en préopératoire.
À long terme, ces résultats se dégradent progressivement, voire
Concernant les autres techniques chirurgicales de réparation
de façon linéaire avec le temps. Cette détérioration est encore plus
du SA (graciloplastie électrostimulée, SA artificiel), elles n’ont
nette pour les patientes n’étant pas totalement continentes pour
plus d’indication aujourd’hui, en raison de l’avènement des tech-
les selles liquides ou solides dans le suivi à court terme. Seulement
niques de neuromodulation.
20 % des patientes restent continentes aux selles liquides et solides
En revanche, si la patiente présente une rectocèle symp-
à dix ans [74] .
tomatique (gêne vulvaire, dyschésie) associée à la rupture
Les échecs précoces peuvent être dus à une réparation incom-
sphinctérienne, l’indication d’une cure de rectocèle par voie
plète ou à une complication postopératoire : hématome, infection
vaginale (plicature du fascia prérectal) ou par voie cœliosco-
du site opératoire ou une impaction des selles au niveau du canal
pique (rectopexie ventrale) devra être discutée en concertation
anal. Les causes d’échecs à long terme sont moins précises et
entre le chirurgien gynécologue et le chirurgien coloproctologue,
parfois intriquées. Une dénervation sphinctérienne peut survenir
après avoir complété les explorations par une MAR. En effet,
lors de la dissection du SAE. L’âge peut entraîner une fibrose ou
l’existence d’une insuffisance sphinctérienne franche pourrait
une atrophie musculaire du périnée et du SAE [68] . La constipation
contre-indiquer la chirurgie par voie vaginale, compte tenu de
chronique ou l’apparition concomitante d’un trouble de la sta-
l’effet protecteur probable de la distension rectale.
tique pelvienne peuvent entraîner un étirement du nerf pudendal
Dans la situation où un prolapsus rectal intra-anal défé-
avec une dénervation progressive du périnée [76] . Un allongement
cographique a été mis en évidence dans le bilan d’une IF
du temps de latence du nerf pudendal devra alors être recherché
sévère, accompagnée ou non d’une rectocèle symptomatique,
par un EMG du périnée.
c’est actuellement la rectopexie ventrale par voie cœlioscopie
Après réparation sphinctérienne, une rééducation anopérinéale
qui est privilégiée. Elle peut alors être pratiquée soit en même
par BFB est souvent réalisée afin d’améliorer les résultats fonc-
temps que la sphinctérorraphie, soit isolément dans un premier
tionnels, notamment la qualité de vie [72] . En cas d’échec d’une
temps.
réparation sphinctérienne, une neuromodulation sacrée pourrait
être proposée [77] . À la lumière des mauvais résultats à moyen et
Résultats des réparations long termes de la réparation sphinctérienne, la neuromodulation
sacrée serait même une alternative [65] . Cette récente stratégie thé-
À court terme, la réparation sphinctérienne améliore les symp- rapeutique devra être validée par des études prospectives avec un
tômes et les scores d’IA chez la majorité des patientes. Cette temps de suivi long.
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1
2
A B
Figure 4. Modèle animal de périnée de porc (d’après [85] ).
A. Modèle entier après décongélation et avant section du sphincter et de la muqueuse rectale.
B. Modèle sectionné permettant la visualisation avant suture du sphincter anal externe (3), du sphincter anal interne (2) et de la muqueuse rectale (1).
l’accouchement suivant un premier accouchement traumatique. SA serait corrélée à l’IA aux selles et aux gaz alors que l’âge et
Pour certains, ce risque n’est pas significativement supérieur à l’extraction instrumentale seraient associés aux urgences anales.
celui d’une lésion initiale [92–94] . Une large étude australienne sur Si les études de prévalence s’accordent pour dire que l’IA est plus
les accouchements de singleton entre 2000 et 2008 retrouve des fréquente après extraction par forceps comparé aux autres modes
résultats similaires, montrant entre autres que les primipares ayant d’accouchement, l’IA persistante affiche une prévalence compara-
eu un traumatisme périnéal sévère ont moins souvent un autre ble quel que soit le mode d’accouchement (incluant la césarienne)
enfant (53 % versus 56 %) mais qu’elles n’ont pas un risque majoré suggérant le rôle d’autres facteurs [104] .
d’avoir un autre traumatisme périnéal sévère par rapport aux Il est actuellement impossible de préconiser, sur les seules
femmes qui ont accouché sans lésion la première fois [94] . Pour données de la littérature, des recommandations claires sur la
d’autres les risques sont clairement majorés [95–99] avec des taux de gestion de l’accouchement qui suit un premier accouchement
lésions du SA pouvant être trois à sept fois supérieurs en cas de traumatique avec lésion du SA. La première recommandation est
lésion lors de l’accouchement précédent, même après ajustement d’insister sur la prévention primaire qui consiste à limiter le risque
en fonction du poids de naissance, de l’année de naissance, de de lésions périnéales obstétricales chez la primigeste en privilé-
la parité et de l’âge maternel. Le risque de récidive serait même giant notamment le recours à la ventouse plutôt qu’au forceps
multiplié par dix en cas de lésions au premier et au second accou- comme le recommande le Collège des gynécologues obstétriciens
chement [100] . français [104] et en renonçant à l’épisiotomie médiane. La promo-
Enfin la réticence à envisager une autre grossesse après un trau- tion de programme de protection périnéale (protection périnéale
matisme périnéal sévère est confirmée par plusieurs auteurs [101] , manuelle lors de l’expulsion de la tête fœtale, gestion de la pous-
même si les résultats divergent sur l’impact réel en termes de nou- sée maternelle, politique restrictive de l’épisiotomie) témoignant
velle grossesse après un premier accouchement compliqué d’une de la motivation de l’équipe obstétricale [105] a démontré son effi-
lésion obstétricale du SA : pour certains le pourcentage de femmes cacité réduisant le taux de lésion obstétricale du SA de 50 % en
ayant un second enfant est significativement diminué par rap- Norvège entre 2005 et 2010. Il semble logique aussi de recom-
port aux femmes n’ayant pas eu de dégâts sphinctériens [95] , pour mander une césarienne prophylactique en cas de pathologies
d’autres le pourcentage de femmes accouchant une seconde fois coloproctologiques avérées ou de lésions opérées (malformation
est identique [101] . anale congénitale opérée, traumatisme anorectal opéré, maladie
Ces résultats discordants s’expliquent probablement en partie de Crohn évoluée, antécédent de cure de fistule).
par le caractère rétrospectif de la majorité des travaux publiés En cas d’antécédent de déchirure sphinctérienne au premier
(analyse de dossiers), l’existence de biais nombreux dus aux popu- accouchement il faudra être attentif aux symptômes fonction-
lations d’étude différentes, aux habitudes obstétricales variables nels anorectaux mais aussi périnéaux et sexuels, à leur évolution
selon les équipes et les pays, aux évolutions des pratiques dans le dans le temps (résolution ou persistance en post-partum, réappa-
temps, au manque d’homogénéité dans les critères diagnostiques rition au cours de la seconde grossesse) et à leur sévérité. Toute
des lésions (cliniques, échographiques, électrophysiologiques). femme symptomatique mérite une exploration complète afin
Une étude récente de 2009, conduite à Hawaii [102] a estimé d’établir un bilan lésionnel précis. La décision d’une éventuelle
à cinq le nombre de césariennes nécessaires pour prévenir une césarienne prophylactique doit intégrer les paramètres obsté-
déchirure du SA. Le Collège royal des obstétriciens et des gynéco- tricaux et anorectaux, les risques et les avantages de chaque
logues d’Irlande insiste sur la nécessité d’informer toute femme mode d’accouchement et la préférence exprimée par la future
ayant eu une lésion du SA au cours d’un précédent accouche- parturiente. Le recours à la césarienne paraît logique en cas
ment, du risque de développer ou d’aggraver une IA au second d’antécédents de traumatismes obstétricaux ayant fait l’objet
accouchement, et recommande de proposer l’option d’une césa- d’une réparation secondaire efficace. Dans les autres situations
rienne prophylactique à toute parturiente avec un antécédent de il faudra être attentif à l’existence d’une IA en fin de grossesse
lésion obstétricale du SA et qui est symptomatique, ou qui pré- qui définit clairement une population à risque chez qui la pro-
sente une lésion sphinctérienne à l’échographie et/ou une MAR tection périnéale doit être une priorité. Une étude allemande
anormale. récente a évalué, avec un recul moyen de 27,5 ans, une cohorte de
Une revue complète de la Cochrane a depuis conclu en l’absence 99 femmes ayant un antécédent de lésion obstétricale du SA [15] . De
de bénéfice démontré de la césarienne prophylactique dans la pré- façon très intéressante il apparaît que seulement 9 % des femmes
vention de l’IA [103] . En fait, les dernières études démontrent le avec une IA aux gaz et 13 % de celles avec une IA aux selles
rôle important d’un probable effet grossesse. Un suivi prospec- opteraient de façon rétrospective pour une césarienne : ce résul-
tif de cohorte (1031 femmes avec évaluation en fin de grossesse tat témoigne s’il en faut de la complexité de cette question et de
et 12 mois après l’accouchement) a retrouvé que l’élément le la nécessité d’inclure la femme dans les discussions et la valida-
plus prédictif d’une IA à 12 mois du post-partum était une IA en tion d’une démarche stratégique. Dans le même temps, le rôle
fin de grossesse [21] . Dans cette étude une lésion obstétricale du des sociétés savantes est d’éditer des recommandations claires
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196-A-10 Traumatisme anal chez la parturiente
et circonstanciées afin d’uniformiser les pratiques même si les [14] Andrews V, Thakar R, Sultan AH. Outcome of obstetric anal sphincter
« habitudes » ont parfois la vie dure [106] , et ce d’autant qu’elles injuries (OASIS)–role of structured management. Int Urogynecol J
ne reposent parfois sur aucun fondement scientifique. 2009;20:973–8.
En résumé, il semble légitime d’écrire que, en cas d’antécédent [15] Huebner M, Gramlich NK, Rothmund R, Nappi L, Abele H, Becker S.
de rupture sphinctérienne, la césarienne programmée chez une Fecal incontinence after obstetric anal sphincter injuries. Int J Gynaecol
femme continente pourrait, selon un modèle théorique, apporter Obstet 2013;121:74–7.
un bénéfice en termes d’IA. Néanmoins les lésions obstétricales [16] Faltin DL, Boulvain M, Irion O, Bretones S, Stan C, Weil A. Diagnosis
du SA n’expliquent qu’une faible part des incontinences fécales à of anal sphincter tears by postpartum endosonography to predict fecal
distance ce qui limite les effets de la prévention obstétricale. Des incontinence. Obstet Gynecol 2000;95:643–7.
[17] CNGOF 2012, Recommandations pour la pratique clinique sur la prise
études ancillaires dérivées de larges études prospectives randomi-
en charge des utérus cicatriciels.
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[21] Johannessen HH, Wibe A, Stordahl A, Sandvik L, Backe B, Morkved
vent avec le temps, mais des accouchements difficiles répétés sont
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l’une des principales causes de l’IA de la femme d’âge mûr. Les
and one year after delivery: a prospective cohort study. BJOG
principaux facteurs favorisants sont les déchirures du périnée, les 2014;121:269–79.
épisiotomies médianes et les forceps. En cas d’IA persistante six [22] Byrd LM, Hobbiss J, Tasker M. Is it possible to predict or prevent third
mois après l’accouchement, une prise en charge spécialisée est degree tears? Colorectal Dis 2005;7:311–8.
nécessaire. Dans le cadre d’une prévention primaire et le plus [23] Faridi A, Willis S, Schelzig P, Siggelkow W, Schumpelick V, Rath W.
souvent secondaire, il est parfois légitime de discuter un accou- Anal sphincter injury during vaginal delivery: an argument for cesarean
chement par césarienne pour préserver l’anus. on request? J Perinat Med 2002;30:379–87.
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Letouzey V, Mousty E, Fatton B, Bourgaux JF, Bertrand M, Prudhomme M, et al. Traumatisme anal chez
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