l'arabe mauritanien, l'arabe omanais, l'arabe palestinien, l'arabe saoudien, l'arabe tunisien, l'arabe yéménite, etc., la réalité peut paraître relativement complexe. Dans plusieurs pays arabes, il peut exister des variétés dialectales différentes en usage selon les régions. Par exemple, l'arabe parlé à Damas, la capitale de la Syrie, est différent de celui d'Alep, la seconde ville du pays. Certains diront aussi que, en Algérie, il existe plusieurs arabes algériens, mais il en est ainsi au Maroc.
Cependant, si certaines variétés dialectales sont relativement
compréhensibles entre elles (p. ex., l'arabe égyptien et l'arabe libanais), d'autres le sont beaucoup moins (p. ex., l'arabe algérien et l'arabe jordanien). De façon générale, les variétés d'arabe parlées au Maghreb et autour de la Méditerranée sont difficilement intelligibles pour les Arabophones du Proche-Orient le Machrek, et vice versa. À l'exception de l'arabe égyptien qui a connu une certaine diffusion (notamment par le cinéma), les différentes variétés d'arabe ne sont guère diffusées au-delà de leur pays d'origine.
Au contraire, l'arabe classique, appelé aussi arabe éloquent ou arabe
grammatical, est une langue prestigieuse associée à la religion et à l'écrit, c'est-à-dire à la culture littéraire, à la science, à la technologie et aux fonctions administratives. De très forts liens historiques et idéologiques unissent ces deux formes d'arabe; c’est pourquoi les communautés arabes ont toujours considéré qu'il n'existe qu'une langue arabe. Sur le continent africain ainsi qu’au Proche-Orient, l’arabe est officiel dans 23 États, ce qui en fait une langue de très grande diffusion.