Introduction à l’Automatique
EXEMPLES DE SYSTEMES AUTOMATIQUES DE LA SALLE DE TP
DIRECTION ASSISTEE ELECTRIQUE, MAXPID, CORDEUSE DE RAQUETTE ...
1 - DEFINITIONS
Système automatique :
Un système automatique est un système dont les éléments le constituant coordonnent entre
eux pour réaliser des opérations et pour lequel l'intervention humaine est limitée à la
programmation du système et à son réglage préalable. Les systèmes automatiques
permettent généralement :
Automatique :
L'automatique est la discipline scientifique traitant, d'une part, de la caractérisation des
systèmes automatiques et d'autre part, du choix de la conception et de la réalisation du
système de commande afin d’obtenir, en sortie du système, un comportement déterminé.
2 - BREF HISTORIQUE
Mot codé
Système automatique
Etudié au 2ème semestre Etudié au 2ème semestre
de PCSI/MPSI èr de PCSI/MPSI
Etudié au 1 semestre
de PCSI/MPSI
Système automatique Système asservi Système automatique
à logique combinatoire à événements discrets
Un signal logique (ou une Les signaux traités sont La sortie du système est
combinaison de signaux analogiques ou numériques et élaborée à partir d'un
logiques) conduit toujours à leurs valeurs ne peuvent pas ensemble de signaux
un unique état de la sortie être prédéterminées. Une logiques d'entrée mais elle
du système. Dans ces mesure du signal de sortie est prend également en compte
systèmes, l'information en permanence réalisée par la chronologie des
logique est traitée de un capteur et la valeur est évènements logiques.
manière instantanée. comparée à l'entrée, puis
corrigée.
(4)
on parle alors de Cependant, lorsqu’un système commandé est perturbé par un événement extérieur (4), la
perturbation
valeur de la sortie ne correspond pas à la valeur attendue et peut même être très éloignée de
la valeur attendue.
Exemple : Schéma fonctionnel d’un système commandé de chauffage avec perturbation
Ouverture
d’une fenêtre
Température Température
(5)
supprimer désirée Pièce à de la pièce
l'intervention humaine Radiateur
chauffer
pour ne pas agir en
permanence sur les
radiateurs dans Pour automatiser le système (5), on introduit une boucle de retour (ou rétroaction). Le
l'exemple système est alors appelé système en boucle fermée ou système asservi.
La boucle de retour, constituée d’un capteur, permet d'évaluer la situation à l'instant t sur la
(6)
La température chaîne d’énergie et fournit un état de la sortie à la chaîne d’information. Cette information y
désirée (fixée par un est analysée et comparée à la consigne d’entrée. La chaîne d’information élabore ensuite un
thermostat) est signal qui permet de commander la chaîne d’énergie.
comparée à la
température de la
pièce mesurée par un
Exemple : Schéma fonctionnel d’un système asservi de régulation de chauffage (6)
thermocouple. Si une Ouverture
perturbation intervient Action sur le d’une fenêtre
(ouverture de la Température radiateur Température
fenêtre), le régulateur
désirée Comparaison Pièce à de la pièce
déclenche alors une Régulateur Radiateur
action correctrice dont des T°C chauffer
le sens et l'intensité
dépendent de la valeur
et du signe de l'écart
Thermocouple
entre la température
souhaitée et la
température de la
pièce. Les systèmes asservis peuvent être classés en deux grandes familles :
Système asservi
La flèche qui représente une grandeur d’entrée ou de sortie ainsi que son orientation
Consigne e(t)
Le bloc : le nom du bloc est en général le nom du composant (moteur, réducteur, roue...)
ou bien encore l'opérateur mathématique associé à une fonction particulière (exemple :
l'opérateur ∫ pour décrire une intégraƟon du type passage d'une vitesse à une position
mais qui n'a pas de matérialisation physique). Une entrée secondaire correspond en
général à une perturbation.
Perturbation
Entrée secondaire
Entrée principale
(7) (7)
A l’usage, on utilise Le point de sommation (ou sommateur, soustracteur, comparateur) qui réalise des
plutôt le mot
sommateur.
opérations du type addition ou soustraction
u(t) u(t)
Le point de prélèvement ou de jonction : une variable est réutilisée comme entrée d'un
bloc
z(t) y(t)
Chaine d’énergie
Capteur
Chaîne d’information Chaîne de retour
Enfin, une fois analysée, la réponse obtenue doit être validée par rapport aux résultats
expérimentaux du système réel ou aux exigences du cahier des charges.
Le domaine de validité des différents outils utilisés dans le domaine virtuel implique la
mise en place d’hypothèses simplificatrices lors de la phase de modélisation. Plus le
modèle est proche du système réel, plus les résultats obtenus seront satisfaisants.
Les outils informatiques peuvent être très utiles lors des différentes étapes de simulation
du système.
Si le modèle de connaissance est déjà linéaire, il est inutile de passer par l'étape de
linéarisation.
Toute fonction mathématique simple, nulle pour les temps négatifs, peut s'écrire à l'aide d'un
échelon unitaire u(t). Exemples : Rampe de pente unitaire ou signal sinusoïdal.
f(t)=t.u(t)
Rampe de pente unitaire : f(t) avec f(t)=0 si t<0 et
f(t)=a.t.u(t) avec a=1 si t≥0
0 t
(11)
Une simulation ayant été réalisée, il est alors nécessaire d'analyser et de valider la réponse du
Attention, la seule
système obtenue. Si une expérience a été menée en parallèle, on peut confronter la réponse
comparaison visuelle
des courbes ne suffit expérimentale à la réponse simulée (11). D’autre part le cahier des charges fonctionnel définit
pas !! les critères et les valeurs associées pour qualifier et quantifier les performances du système.
Quatre critères principaux permettent d'analyser la réponse d'un système automatique :
la stabilité
la précision
la rapidité
l'amortissement
L'asservissement « idéal » est un système ayant une bonne stabilité, une bonne précision
ainsi qu’un régime transitoire rapide et bien amorti. Cependant ces critères de performances
ne sont pas toujours compatibles. Par exemple, un processus rapide est généralement léger, il
a ainsi une faible inertie et risque d'être peu amorti voire instable. D'autre part si on veut
améliorer la précision, on raidit l'asservissement et on risque de tomber alors sur un
phénomène d'instabilité. Tout l'art de l'automaticien est de réaliser une partie commande
permettant de respecter au mieux ces critères.
Stabilité
Un système est stable si à une entrée bornée correspond une sortie bornée. Le bouclage peut
déstabiliser un système. C'est le critère que l'on regarde en premier, car sinon on ne peut pas
analyser les autres critères. On souhaite toujours que le système asservi soit stable.
Florestan MATHURIN Page 7 sur 8
Cours 03 - Introduction à l’Automatique Lycée Fermat Toulouse - CPGE MPSI/PCSI
s2(t)
s(t) s(t) s(t)
e(t) = u(t) e(t) = u(t)
e(t) e(t) e(t)
Précision
La précision qualifie l'aptitude du système à atteindre la valeur visée. Elle est caractérisée par
l’erreur er(t) entre la consigne en entrée et la valeur asymptotique effectivement atteinte par
la grandeur de sortie. Si l’erreur est nulle, on dit que le système est précis.
s(t) s(t)
e(t) e(t) = u(t) e(t)
Erreur e(t) = a.t.u(t)
Erreur
(12)
Dans la pratique, s(t)
on utilise le temps de s(t)
réponse à 5% (t5%),
c'est le temps mis par t t
le système pour 0 0
atteindre sa valeur de Rapidité
régime permanent à La rapidité est caractérisée par le temps que met le système à réagir à une variation brusque
±5% près et y rester.
de la grandeur d'entrée. Cependant, la valeur finale étant le plus souvent atteinte de manière
Méthode pour asymptotique, on retient alors comme principal critère d'évaluation de la rapidité d'un
déterminer le temps système, le temps de réponse à n% (12).
de réponse à 5% :
s(t) s(t)
1. On trace la droite
correspondant à la
e(t) e(t) = u(t) e(t)
valeur asymptotique. 5% de la valeur Valeur e(t) = u(t) 5% de la valeur
2. On trace la bande asymptotique asymptotique asymptotique
correspondant à 5% s(t)
de la valeur
asymptotique. s(t)
3. On en déduit
t t
graphiquement le 0 t5% 0 t5%
temps de réponse à
5%. Attention le temps de réponse à 5% n’est pas le temps mis pour atteindre 5% de la valeur
souhaitée !!!
s(t) s(t)
s(t) e(t) = u(t) e(t) = u(t) e(t) = u(t)
e(t) e(t)
e(t)
s(t) s(t)
s(t)
t t t
0 0 0