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Standards :IFRS
Depuis 2005, les IFRS ( International Financial Reporting Standard), sont le référentiel
applicable aux sociétés cotées sur un marché européen. Un référentiel comptable est un
ensemble de normes (règles) définissant les méthodes de comptabilisation, chaque pays a
son propre référentiel qui peut être plus ou moins éloigné des IFRS. L'adoption obligatoire
pour les sociétés cotée permet d’accroître la comparabilité des états financiers de sociétés
d'un même secteur dans des pays différents et a fortiori permettre des choix
d'investissement plus pertinent. Elles sont produites par l'IASB (International Accounting
Standard Board), les IFRS ont remplacé les IAS.
Sommaire
Après les scandales financiers du début des années 2000 en Europe et aux États-Unis
(Enron, WorldCom…), puis la crise de 2008 les pouvoirs publics se sont attachés à
renforcer la qualité de la communication financière afin de rétablir la confiance du public,
des épargnants et des investisseurs. Cet important mouvement s’est traduit par l’adoption
d’un ensemble de textes dont l’objectif commun est l’amélioration de la sécurité
financière.[réf. nécessaire] L’année 2005 a ainsi vu l’application des normes IFRS (International
Financial Reporting Standards, dénommées jusqu’en 2001 normes IAS pour International
Accounting Standards) existant depuis 1973, destinées à toutes les entreprises faisant
appel public à l’épargne.
Le règlement européen du 19 juillet 2002, en imposant aux entreprises faisant appel public
à l’épargne de présenter leurs comptes consolidés selon les normes IFRS, vise
principalement à garantir une meilleure transparence comptable. En effet, la présentation
des comptes de ces entreprises selon des normes harmonisées en facilitera
la compréhension et surtout la comparaison à l’échelon européen.
Elles ont nécessité de profonds aménagements informatiques, aussi bien dans les grands
groupes que dans les PME-PMI. Le changement de référentiel comptable qu'ont connu
toutes les entreprises a transformé le fonctionnement des marchés financiers,
des entreprises et des économies, d’une part, et l’élaboration des comptes, d’autre part.
Moins médiatisé dans le grand public que le passage à l’euro, ce changement
aux normes internationales IAS/IFRS a pourtant eu beaucoup d’impacts. L’objectif est en
effet d'établir la clarté des comptes des entreprises, consolider la confiance des
investisseurs sur les marchés boursiers. Le travail des veilleurs est plus simple, plus rapide
et relativement accessible au néophyte.
Calendrier de l'application
Le passage aux I.A.S. a été étalé dans le temps. Les entreprises françaises ont appliqué
progressivement ces normes financières, jusqu'en 2004, les publications financières se
sont faites uniquement en normes françaises, en 2005, la consolidation des comptes selon
les normes I.F.R.S. est optionnelle, en 2006, les entreprises doivent obligatoirement publier
leurs états financiers aux normes I.F.R.S., en 2007, le référentiel international est le
référentiel s'appliquant de plein droit.
Elle remet en question les principes comptables « de base » dans la mesure où elle
modifie certains concepts du formalisme comptable. La comptabilité « traditionnelle »
enregistre l'acquisition d'un bien (disons, un titre pour une valeur de mille euros) et ne
revient sur cette valeur dite « historique » qu'au moment de la cession de ce titre, moment
où l'on enregistre, au compte de résultat, une perte ou un gain. Le principe de la juste
valeur oblige, si l'on sait que ce titre ne vaut plus que 500 euros, à reconnaitre une perte
« potentielle » et de montrer aux investisseurs potentiels et aux actionnaires la
réalité économique du patrimoine de l’entreprise (« mon titre vaut 500 euros ») plutôt
qu’une réalité comptable (« j’ai acheté un titre 1000 euros »).
L'impact de la juste valeur a été largement surestimé par les commentateurs voulant, en
réalité, s'opposer aux normes IFRS. Comme le dit la Banque de France dans son étude sur
le passage aux IFRS : « Si la juste valeur a pu être décrite dans la littérature comptable
comme la « pierre angulaire » des IFRS, elle n’a eu, en pratique, qu’un effet limité sur les
comptes des entreprises lors de ce premier exercice de transition. »3
De nombreux auteurs essaient de rétablir la réalité sur le mythe de la juste valeur, tel
Nicolas Véron dans son étude intitulée « La juste valeur est le mauvais bouc émissaire
pour cette crise » parue en 20084 ou le discours du président de l'IASB « Dissiper les
mythes au sujet des IFRS »5.
Impact informatique
À moins de quelques semaines de l'entrée en vigueur des normes IAS/IFRS, une
entreprise sur deux n'avait encore entamé aucun chantier. L'adoption de la norme SME
destinée aux PME s'effectuera à moyen et à long termes, sous l'impulsion des banques et
des donneurs d'ordre.
Les exigences d’une information financière sécurisée vont entraîner une réorganisation
importante des procédures internes des entreprises et le renforcement corrélatif de
la sécurité de leur système d’information. Pour celles qui font appel public à l’épargne et
qui sont installées dans un État membre de l’Union européenne, il s’agit d’ores et déjà
d’une priorité en raison du règlement européen imposant à compter du 1er janvier 2005, de
suivre le nouveau référentiel dans leurs comptes consolidés.
Convergence
La convergence des normes comptables, que la plupart des pays industrialisés appuient,
est avantageuse pour les entreprises cotées sur différentes bourses : elles ne doivent pas
avoir à produire plusieurs jeux d'états financiers et économisent ainsi d'importantes
sommes d'argent. Les investisseurs, pour leur part, peuvent mieux comparer et examiner
les données financières d'entreprises où qu'elles soient établies. Cette harmonisation
comptable internationale est un processus permettant de parvenir à un rapprochement de
fond de diverses normes comptables.
D'un côté, les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérées
comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé
par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au
sein du Board, il est ainsi difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS.
C'est le cas aussi en ce qui concerne la répartition géographique des membres du Board.
De l'autre côté, les US Generally Accepted Accounting Principles (US GAAP) américaines
sont beaucoup plus orientées au cas par cas et laissent peu de marge décisionnelle aux
entreprises.
Les IFRS sont décrites comme fondées sur des principes, ce qui signifie qu'elles laissent
une grande marge de manœuvre aux entreprises en ce qui concerne l'évaluation des
données comptables. Les US GAAP sont décrites comme fondées sur des règles et ont
pour but de réglementer tous les aspects possibles de la présentation des comptes. Ces
normes exigent donc des informations très détaillées de la part des entreprises. Dans le
cadre de la convergence IASB FASB, l'harmonisation des IFRS et US GAAP est
actuellement à l'œuvre et des solutions communes ont été déjà trouvées. Cela n'empêche
pas la divergence de plusieurs points de vue, parmi les principaux aspects à résoudre on
évoque les instruments financiers et la présentation des performances.
Certaines normes IAS ont été supprimées depuis, mais beaucoup ont continué à être
profondément modifiées en gardant leur codification IAS. Au 1er janvier 2013, 28 normes
IAS et 12 normes IFRS sont applicables dans le monde (les premières versions d'IFRS 9
ont été publiées mais elles ne sont pas encore d'application obligatoire). Au fil des ans, de
nombreuses interprétations (SIC et IFRIC) sont remplacées par la révision ou la publication
de nouvelles normes IAS ou IFRS (généralement sans modifier les principes applicables).
Au 1er janvier 2013, 8 interprétations SIC et 17 interprétations IFRIC sont applicables.
Il y a encore quelques années, nombreux étaient les sceptiques qui n’imaginaient pas les
IFRS s’imposer comme une alternative crédible aux US GAAP. Aujourd’hui les temps ont
bien changé et la domination sans partage des US GAAP sur les plus grandes
capitalisations n’est plus d’actualité (le gouvernement américain cherche de plus en plus à
harmoniser ses normes, les US GAAP avec les standards internationaux, ici les IFRS). Les
IFRS font aujourd’hui « jeu égal » au niveau du nombre d’utilisateurs parmi les grandes
entreprises au monde. Depuis l’Union européenne en 2005, plusieurs pays ont également
suivi comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud… et l’inversement des
tendances se confirme puisque d’autres encore ont annoncé leur décision d’adopter ou de
converger progressivement vers le référentiel IFRS. C’est le cas par exemple du Japon
(date prévue pour basculer en IFRS : 2011), du Canada (2011), le Brésil (à partir de 2010),
et bien d’autres suivront. Autre illustration de la marche en avant des IFRS : le 15
novembre 2007, la SEC (équivalent américain de l’AMF) a adopté à l’unanimité une règle
permettant aux émetteurs étrangers désirant lever des capitaux aux USA de conserver les
normes IFRS sans avoir à justifier les différences avec le référentiel américain : le
passeport IFRS est dorénavant valide aux USA. Selon une proposition du SEC d’août
2008, certaines entreprises américaines triées sur le volet qui répondraient à certaines
caractéristiques pourraient volontairement abandonner les normes US GAAP et appliquer
les normes IFRS dès 2009. Une position définitive de la SEC serait véritablement prise en
2011 et pourrait conduire à rendre obligatoire l’application du référentiel international d’ici
2014 pour les entreprises américaines cotées. Afin de permettre l’application des normes
IFRS en Europe, le référentiel est resté relativement stable depuis 2005 et devrait le rester
jusqu’en 2009. D’importantes modifications sont à prévoir entre 2009 et 2011 et vont
précéder un nouveau temps de stabilité afin de permettre la transition des nouveaux pays
adoptant le référentiel comptable international.
On attend également avec impatience que la logique des IFRS s'adapte finalement aux
enjeux du développement durable, et conduise les entreprises à publier des données
beaucoup plus détaillées dans les domaines sociaux et environnementaux. C'est une
question d'orientation des normes, mais aussi de gouvernance de l'IASB qui devrait tenir
compte de l'avis des différentes parties prenantes, et changer son orientation
« investisseurs » en considérant que ces derniers négligent les aspects durables alors
même que la bonne gestion du « capital humain » et du « capital naturel » sont des enjeux
vitaux pour le développement économique et la planète. Pour Colasse (2011), il n'est par
exemple pas neutre de laisser les éléments financiers de "capital humain" en compte de
résultat. Une mise en actif conduirait "certainement" à une autre logique de gestion -
proposition restant à tester. Cependant, un contre-argument à une telle proposition
résiderait tout simplement dans la capacité des marchés - qui reste à tester empiriquement
- à percevoir fort pertinemment les effets à court terme d'une mauvaise gestion, autrement
dit non ou insuffisamment responsable. En conséquence, les estimations de flux de
trésorerie à court terme resteraient parfaitement transformables et valides, notamment
avec l'intégration de critères dits ESG (environnement, social, gouvernance). En somme,
les IFRS n'apportent qu'une partie de l'information nécessaire aux investisseurs, un point
fondamental à méditer.
Critiques
La juste valeur
Les actionnaires privilégiés
L’évaluation des actifs de l’entreprise à la juste valeur fournit la valeur marchande de
l’entreprise au moment présent. Évaluer les actifs à leur valeur marchande est un choix qui
correspond aux intérêts des actionnaires10,11, investisseurs professionnels. Ceux-ci
recherchent les profits non pas sous forme des dividendes mais à travers les transactions
boursières elles-mêmes12. Ils veulent pouvoir acheter et vendre leurs actions en fonction
des fluctuations des cours boursiers13. Ces actionnaires n’ont pas d’intérêt particulier dans
la pérennité de l’entreprise14.
Notes↑ Ne serait-ce que parce que l’IASB fixe des règles très générales valables pour tout le monde
mais que l’application concrète dans un secteur d’activité doit donner lieu à une interprétation.
Références]
1. ↑ Capron M (2006) Les normes comptables internationales,
instruments du capitalisme financier. Banques: éthique et
responsabilité sociale: Pierre Bourdieu et la science-fiction-Droit
du vivant: l'avis de Florence Bellivier/Regards croisés sur les
sciences sociales, 115.
2. ↑ Sylvain de Boissieu et Yann Morell y Alcover, « Les banques
en pertes de valeur », Investir, 9 février2008 ,page 30
3. ↑ [PDF] Sylvie Marchal, Mariam Boukari et Jean-Luc
Cayssials, « L’impact des normes IFRS sur les données
comptables des groupes français cotés » [archive], Bulletin de
la Banque de France, n° 163, sur banque-france.fr, juillet
2007 (consulté le16 décembre 2013), p. 27
Bibliographie
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Revue Comptabilité-Contrôle-Audit, Tome 17, Avril, 2011, p. 157-174.
Dossier, les normes IFRS : premier bilan avec les
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Seyvos et E. Doise, Journal des Sociétés, no 50, Janvier
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J.-F. Casta, B. Colasse, Juste valeur/Enjeux économiques
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IASB, IAS 39 Financial Instruments: recognition and
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Muriel Nahmias, L’Essentiel des normes IAS/IFRS, Ed.
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Michael Power, La Société de l’audit, La Découverte, 2005
PricewaterhouseCoopers, IFRS 2005, Divergences
France/IFRS, Francis Lefebvre, 2005.
Nicole Rueff, Normes IAS/IFRS. Que faut-il faire ?
Comment s’y prendre ?, Éditions d’Organisation, 2005.
Laurent Bailly, Comprendre les IFRS - Guide pratique des
différences à connaître entre les normes IFRS et la
comptabilité française - 3e édition, Éditions Maxima, 2007.
Articles connexes
IPSAS, les international financial reporting standards pour
le secteur public.
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Liens externes
(en) Site officiel de l'IASB
(en) Site officiel de l'IASB en anglais, liste des
TRADUCTIONS DES IFRS, Français inclus
(fr) Site Conseil supérieur de l'OEC / CNCC ]
(fr) L'impact des normes IAS/IFRS pour les banques
françaises, sur le site de la FBF
(fr) Règlement (CE) no 1725/2003 de la Commission,
du 29 septembre 2003, portant adoption de certaines
normes comptables internationales conformément au
Règlement (CE) no 1606/2002 du Parlement européen et
du Conseil
(fr) Commission européenne Normes comptables
internationales (IAS)
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