SOMMAIRE
I- LA PERSONNE DU SAINT-ESPRIT.........................................................................................3
A- LES NOMS DU SAINT-ESPRIT............................................................................................4
B- LES SYMBOLES DE L’ESPRIT............................................................................................5
II- L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT..................................................................................................6
A- LE SAINT-ESPRIT DANS L’ANCIEN TESTAMENT.........................................................7
1- L’ESPRIT CREATEUR....................................................................................................7
2- L’ESPRIT ORGANISATEUR..........................................................................................7
3- L’ESPRIT REGENERATEUR..........................................................................................7
B- LE SAINT-ESPRIT DANS LE NOUVEAU TESTAMENT..................................................7
1- L’ESPRIT EN CHRIST.....................................................................................................7
2- L’ESPRIT DANS L’ETRE HUMAIN..............................................................................8
3- LE BAPTEME DANS LE SAINT-ESPRIT....................................................................10
C – L’ESPRIT DANS L’EGLISE..................................................................................................15
1 – LES DONS SPIRITUELS....................................................................................................15
2- LE FRUIT DE L'ESPRIT, (Gal 5/22-23)..............................................................................31
3- L'EQUILIBRE DONS – FRUIT............................................................................................33
4- LES MINISTERES-DONS DE L'ESPRIT......................................................................34
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................39
2
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
LA PNEUMATOLOGIE
LE SAINT – ESPRIT
I- LA PERSONNE DU SAINT-ESPRIT
Dans la Bible, le Saint-Esprit n’est pas décrit comme ayant une forme ou un corps mais Il est une
personnalité qui possède l’intelligence, le sentiment, la volonté. Il manifeste tous les attributs d’une
personne :
- La pensée (Rom 8/27) ;
- La volonté (1 Cor 12/11) ;
- Le sentiment (Eph 4/30) ;
- Il révèle (2Pie 1/21) ;
- Il enseigne (Jn 14/26) ;
- Il témoigne (Jn 15/26 ; Gal 4/6) ;
- Il intercède (Rom 8/26) ;
- Il parle (Jn 16/8 ; Apo 2/7 ; Act 21/11b) ;
- Il commande (Act 16/6.7) ;
- Il réagit aux attitudes humaines (Mat 12/31 ; Act 5/3) ;
- Il est une personnalité distincte en Dieu. Il est envoyé de Dieu, Il est un don de Dieu et
de Christ (Act 2/33), cependant il n’est pas indépendant et représente Dieu dans sa
plénitude.
C’est là un des aspects de la Trinité divine (Jn 14/16.20)
Dans le cadre de la TRINITE, le SAINT-ESPRIT est Dieu. Il en possède tous les attributs : Eternel,
omniprésent, omnipotent, omniscient (Ps 139/7-10 ; Luc 1/35 ; 1Cor 2/10.11 ; Héb 9/14).
L’Ecriture le place sur le même rang que le Père et le Fils (Mt 28/19 ; 1Cor 12/4.6 ; 2Cor
13/13 ; Apo 1/4). Ceci nous amène à conclure que le Saint-Esprit est une personne.
1- L’ESPRIT DE DIEU
L’Esprit est l’agent exécutif de la divinité sur le plan physique et moral. Par le Saint-Esprit,
Dieu crée l’univers et le garde (Gen 2/7), par le Saint-Esprit, "le doigt de Dieu", il convertit les
pécheurs, sanctifie et soutient les croyants.
2- L’ESPRIT DE CHRIST
Il est ainsi appelé parce qu’il est envoyé au Nom de Christ et le représente dans sa plénitude
(Jn 14/26), toutefois Jésus identifie sa présence à celle du Saint-Esprit (Mt 18/20 ; Jn 14/18). Il y a
une unité parfaite avec le Christ, il réalise en Christ la plénitude de Dieu (Col 2/9).
Sa mission est de glorifier le Christ dans cette dispensation. Il rend réelle dans le croyant
l’œuvre de Christ en y établissant sa demeure (Jn 14/23 ; 16/14 ; Gal 2/20 ; Rom 8/9.10).
3
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Le Saint-Esprit est partie intégrante de Celui qui est SAINT. Son œuvre principale est la
sanctification (2Thes 2/13).
5- LE SAINT-ESPRIT DE LA PROMESSE
C’est la plus haute prérogative du Messie ou du Christ que de communiquer l’une des plus
grandes bénédictions promises dans l’Ancien Testament : l’effusion du Saint-Esprit (Ez 36/27 ;
Joël 2/28 ; Luc 24/49 ; Gal 3/14).
Le Saint-Esprit est l’Esprit de Christ, Celui qui est la grâce et la vérité ( Jn 1/14-17 ; 5/33 ;
8/40 ; 14/6 ; 15/26 ; 18/37). Il communique au croyant ce qui est de Christ (Jn 16/13-14).
Le Saint-Esprit donne à l’homme la grâce de se repentir en luttant avec lui (Gen 6/3 ; Jn
16/8) ; il illumine l’intelligence (Job 32/8); il accorde des forces physiques (Jg 14/6.19) ; il rend
capable de recevoir et de communiquer les révélations divines (Nb 11/25 ; 2Sam 23/2) ; il revêt de
puissance les serviteurs de Dieu (Ps 51/14 ; Joël 2/28 ; Mi 3/8 ; Zach 4/6).
A l’œuvre sur le plan physique lors de la création (Gen 2/7), le Saint-Esprit continue son
action par la vie nouvelle qu’il communique au croyant repenti, par l’œuvre de la nouvelle
naissance (Jn 3/5).
9- L’ESPRIT D’ADOPTION (Rom 8/15)
4
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
En face des luttes et des déceptions de la terre, le croyant a besoin de réaliser intérieurement
sa filiation divine en Jésus-Christ. C’est là encore une œuvre du Saint-Esprit (Rom 8/16 ; Gal
4/5.6 ; Eph 1/5).
B- LES SYMBOLES DE L’ESPRIT
Les symboles sont employés par Dieu pour mieux faire comprendre à l’homme ce que les
mots ne sauraient transmettre. Les symboles du Saint-Esprit sont :
Source d’eau vive, fleuve de vie, le Saint-Esprit réalise dans le domaine spirituel ce
que l’eau fait dans le domaine physique : elle purifie, rafraîchit, désaltère, fertilise le sol, fait régner
la propreté (Es 44/3 ; Joël 2/28.29).
C’est le symbole le plus courant du Saint-Esprit. Dans son emploi antique, l’huile
nous parle de prospérité, de beauté, de fête, de joie (Ps 45/8 ; Es 61/3 ; Héb 1/9), de lumière (Ex
25/6), de force (la lutte) (Act 10/38).
Une version juive de la Thora traduit ainsi, Gen 1/2 : « l’Esprit de Dieu, tel une colombe,
planait sur les eaux »
La colombe parle de paix et de réconciliation, (Gen 8/8-11), de simplicité, de pudeur, de
discrétion (Cant 1/15 ; 4/1), de tranquillité et d’abondance (Cant 5/12). Elle est aussi l’expression
de soupirs douloureux et inexprimables (Es 38/14 ; Rom 8/26).
Egalement symbole de joie, le vin peut être un symbole du Saint-Esprit qui console les
cœurs brisés, blessés par les attaques de l’ennemi (Luc 10/34). Il donne la joie spirituelle (Ps
104/15).
5
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
D’autre part, sous ce symbole, le Saint-Esprit fait comprendre le sacrifice et les souffrances
de Christ (Mt 26/28).
Il peut être également un symbole de l’adoration par le Saint-Esprit (Nb 15/5 ; 28/7).
Le don de l’Esprit est une preuve positive que nous sommes fils de Dieu par Jésus-Christ,
devenus ainsi ses cohéritiers par le Saint-Esprit. (Rom 8/16-17,23 ; 2Cor 5/5 ; Eph 1/14).
1- L’ESPRIT CREATEUR
Il est la troisième personne de la Trinité par la puissance de laquelle l’univers a été créé
(Gen 1/2 ; Job 26/13 ; Ps 33/6 ; 104/30). Il est la puissance vitale et organisatrice de tout
l’univers. Il est l’origine de l’énergie universelle de la matière et des êtres et la source de
l’intelligence (Gen 2/7 ; Job 33/4 ; Dan 5/23 ; Act 17/28 ; Job 32/8).
2- L’ESPRIT ORGANISATEUR
Suite à la perversion de la société humaine par le péché, Dieu dût susciter une nouvelle
société et diriger celle-ci par une direction spirituelle : le Saint-Esprit. Ce fut la naissance du peuple
d’Israël par l’appel d’Abraham, puis l’organisation de ce peuple par deux types d’ouvriers conduits
par le Saint-Esprit et inspirés dans leur action :
a) Les dirigeants ou les artisans suscités et qualifiés par l’Esprit de Dieu : Joseph (Gen
41/38-40), Betsaleel (Ex 35/30-31), Moïse (Nb 11/16-17), Josué (Nb 27/18-21), Othniel (Jg 3/9-
10), Gédéon (Jg 6/34), Jephté (Jg 11/29), Samson (Jg 13/24-25), Saül (1Sam 10/6)…
b) Les prophètes inspirés du Saint-Esprit, qui furent les porte-paroles de Dieu pour
communiquer Ses oracles à Israël et au monde, exerçant ainsi la discipline par les avertissements et
les jugements.
3- L’ESPRIT REGENERATEUR
Bien des actions particulières de soutien ou de régénération sont manifestées dans l’Ancien
Testament par la puissance du Saint-Esprit (Ex 4/2-7 ; Deu 29/5 ; Ex 15/24-26 ; Jg 6/14 ; 16/28-
30 ; etc… Ps 51/13-14).
6
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
1- L’ESPRIT EN CHRIST
Le nouveau Testament nous introduit dans la dispensation de la Grace dans laquelle, associé
intimement à l’œuvre de Jésus-Christ, Le Saint-Esprit tient une place prépondérante.
a) A la naissance de Jésus
Le Saint-Esprit est l’agent de la conception miraculeuse de Jésus (Mt 1/20 ; Luc 1/35).
C’est ainsi que, bien que né dans la chair par le sein de Marie, il n’en est moins "le Saint, le Fils de
Dieu il est au ciel" (Jn 8/23 ; 1Cor 15/45-47).
b) Au baptême de Jésus
Le Saint-Esprit vient lui accorder l’onction et la puissance pour le service dans un
témoignage divin public (Mt 3/37).
c) Pour le ministère
Il fut conduit dans le désert par l’Esprit pour y être tenté (Mc 1/12). C’est l’école de Dieu, la
formation nécessaire à un ministère efficace. Après avoir vaincu l’égoïsme, la vaine gloire et
l’esprit de domination propre à la nature de l’homme et éléments essentiels de la tentation
diabolique, Jésus, remplit du Saint-Esprit, accomplit les écritures, prononce les paroles de Dieu et
accomplit les miracles (Luc 4/18 ; 11/20 ; etc…).
d) A la crucifixion
Il a fallu toute la puissance du Saint-Esprit pour maintenir Jésus dans l’amour et la volonté
inflexible de soumettre tout son être au plan du Père pour le salut de l’humanité, malgré la
souffrance physique, morale et spirituelle (Mt 26/37-46 ; 27/46 ; Luc 22/41-46 ; Heb 5/7-8).
e) A la résurrection
Le Saint-Esprit est l’agent régénérateur de la résurrection, il agit en parfaite union avec le
Père pour ramener Jésus d’entre les morts (Rom 1/4 ; 8/11 ; 10/9 ; Gal 1/1 ; Eph 1/19-20 ; Col
2/12).
2°) Le péché
7
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Le plus grand péché de l’humanité est le rejet volontaire du seul moyen de salut que
Dieu lui a donné en Jésus-Christ : c’est de l’incrédulité. Celle-ci est un aveuglement diabolique.
Seule une action puissance du Saint-Esprit peut en délivrer l’âme (Jn 16/9 ; 3/36).
3°) La justice
« Le Saint-Esprit et le juste » (Act 3/14) a été bafoué et ignominieusement mis à
mort de la manière la plus vile. Il était de la justice de Dieu de le rétablir en dignité "dans la gloire
qu’Il avait auprès de Lui avant que le monde fut " (Jn 17/5). C’est le Saint-Esprit qui convainc
l’homme de la résurrection et de l’ascension de Jésus-Christ, élément essentiel au salut dans le
principe de la justification divine du croyant (Rom 4/25 ; 1Cor 15/12-14, 17).
4°) Le jugement :
Le jugement qui s’est abattu implacablement sur la personne de Christ à la croix
alors qu’il incarnait l’humanité déchue, le péché et ses conséquences, ainsi que les puissances de
ténèbres qui en sont les instigatrices, montre que le jugement de Dieu s’abat et s’abattra
inexorablement sur les coupables. Leur incrédulité les prive du bénéfice du sacrifice expiatoire
réalisé à la croix (Rom 2/16). Ce jugement montre ainsi que la puissance du diable a été anéantie
dans la vie des croyants (Rom 16/20 ; Col 2/15 ; Héb 2/14-15 ; 1Jn 3/8).
1°) La régénération :
C’est le Saint-Esprit qui, après avoir convaincu l’homme de péché, le conduit dans la
repentance et la conversion, amenant l’âme à s’identifier à la mort de Christ par la foi. Mais là ne
s’arrête pas son œuvre car, de même qu’il a ressuscité Christ d’entre les morts, il régénère le
croyant lui accordant une vie nouvelle, surnaturelle et divine par l’identification de la foi (Jn 3/3,
5-6 ; Rom 6/4-7 ; Tit 3/5 ; 1Pi 1/5 ; 2Pi 1/4). Le Saint-Esprit vivifie, dans la compréhension du
croyant, le message de la Parole de Dieu, afin de le rendre efficace dans l’œuvre de régénération
(Rom 12/2 ; 2Cor 3/6 ; 1Thes 1/5 ; 1Pi 1/23).
3°) La sanctification :
La présence du Saint-Esprit dans l’enfant de Dieu ne rend pas immédiatement ce
dernier parfait mais il l’affranchit de la loi du péché qui, autrefois, le dominait malgré lui (Rom
7/18-23 ; 8/2-4). De plus, par un travail progressif, il le conduit dans une voie de sainteté (2Thes
2/13 ; Héb 10/29 ; 1Pi 1/2). Cette œuvre de sanctification rend le croyant capable de réaliser sa
position de fils de Dieu. C’est ce dont le Saint-Esprit témoigne à son esprit (Rom 8/16).
La vie nouvelle par le Saint-Esprit dans le croyant produit des fruits et des qualités à
la ressemblance de Christ, pour la gloire de Dieu (Jn 15/8 ; Rom 5/5 ; 14/17 ; 15/13 ; Gal 5/22-
25).
8
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
4°) L’éducation :
Outre le travail d’éducation morale que le Saint-Esprit opère par la sanctification,
un travail d’enseignement spirituel dans la connaissance des vérités divines est entrepris dans le
cœur de l’enfant de Dieu (1Jn 2/20-21, 27). Toutefois, " être enseigné de Dieu " ne dispense pas le
chrétien de recevoir ce que Dieu a déjà enseigné à d’autres chrétiens au travers de Sa Parole et par
son Esprit (Jn 6/63 ; Eph 5/18 ; 6/17 ; Col 3/16). Après avoir enseigné, le Saint-Esprit rappelle les
paroles de la Vérité au moment opportun (Jn 14/26). Il donne l’illumination pour la compréhension
de la Parole inspirée de Dieu (théopneustie) (1Cor 2/9-14). Le Saint-Esprit donne ensuite la
capacité à l’enfant de Dieu de transmettre sa connaissance aux autres par le témoignage, la
prédication, l’enseignement (Jn 15/26 ; Act 1/8 ; 1Cor 2/1, 5 ; 1Thes 1/5).
a) Sa nature :
1°) Il est le fruit d’une promesse divine d’abord annoncé par Jean-Baptiste
(Jn 1/33) puis confirmé par Jésus lui-même (Jn 14/16 ; Act 1/4-5, 8).
2°) Il est une manifestation de puissance de l’Esprit de Dieu au travers de
l’enfant de Dieu (Act 1/8 ; 1Cor 2/4 ; 12/2 ; 2Cor 4/7 ; etc…).
3°) Il est distinct de l’action de régénération et d’habitation du Saint-Esprit,
laquelle se réalise à la conversion. Dans Actes 1/5, ayant accompli l’œuvre du salut par sa mort et
sa résurrection, ayant ouvert l’esprit de ses disciples par l’action du Saint-Esprit pour qu’ils
comprennent les Ecritures (Luc 24/45 ; Jn 20/22) et que l’action de régénération puisse s’accomplir
en eux, Jésus s’adresse à un groupe de gens convertis mais sans puissance pour l’œuvre à
accomplir. C’est pourquoi il leur recommande d’attendre à Jérusalem l’effusion de la puissance du
Saint-Esprit. C’est le jour de la Pentecôte que cette expérience se réalisera en eux d’une manière
distincte (Act 2/1-4). Dans Actes 8/12-13, nous voyons des gens qui se convertissent et se font
baptiser d’eau, suite à la prédication de Philippe. Mais les versets 14 à 17 nous montrent une
intervention de Pierre et de Jean qui prièrent pour eux afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit « car Il
n’était encore descendu sur aucun d’eux, ils avaient été seulement baptisés au nom du Seigneur
Jésus ».
Nous voyons le même processus dans Act 19/1-6. Nous pouvons conclure
qu’un homme peut être régénéré et sauvé par l’action du Saint-Esprit sans pour autant avoir reçu le
revêtement de puissance par le baptême du Saint-Esprit.
4°) Il est une manifestation surnaturelle tangible (Act 2/1-4), se manifestant
par le "parler en langues" vu et entendu de la part des observateurs extérieurs au récepteur (Act 2/4-
12 ; 8/18 ; 10/44-46 ; 19/1-6). C’est la preuve extérieure de ce baptême.
NOTE : Ce "parler en langues" peut avoir deux formes ayant chacune une appellation scientifique
particulière :
- Soit le parler ne correspond à aucune langue humaine compréhensible au point de vue
linguistique et il est appelé "glossolalie". Il peut être un parler angélique (1Cor 13/1 ;
14/2).
- Soit le parler en langues est une langue humaine linguistiquement compréhensible, bien
qu’inconnue du locuteur, il est alors appelé "xénolalie" (parler en langue étrangère).
9
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
c) Manière de réception
10
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
notre Dieu les appellera (ce n’est pas limité aux disciples, ni aux Pères de l’Eglise, ni à l’Eglise
Primitive, ni aux ministères particuliers… mais à tous ceux que le Seigneur appellera au salut).
11
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
reconnu à sa juste valeur, sans ségrégation ni favoritisme, en tant que membre du corps de Christ
utile au bon fonctionnement de celui-ci. (1Cor 12/12-27).
-- "et Marie, mère de Jésus" : pendant tout le ministère de Jésus, nous la voyons sans
cesse tiraillée entre l'espérance et le doute, la foi et l'incrédulité, l'acceptation et le refus, la
collaboration et l'opposition par rapport à ce "Fils de l'homme" qui lui échappe totalement et qu'elle
ne comprend pas. Mais nous la retrouvons ici soumise, brisée, vaincue, mais heureuse et pleine
d'espérance, s'appuyant désormais sur les promesses de Dieu et non sur les sentiments humains,
devant Celui qui avait pu lui dire sans qu'elle le comprenne: "femme, qu'y-a-t-il entre moi et toi ?"
(Jn 2/4).
Ainsi, cette humble soumission est nécessaire à l'âme qui désire la bénédiction (Jc 4/6; 1Pi 5/5).
-- "et les frères de Jésus" : eux se sont ouvertement opposés à lui dès le début "car
ils ne croyaient pas en lui" (Jn 7/5). Ils ont dû bien souvent s'opposer aux disciples par
incompréhension, et bien des choses ont dues être réglées pour en venir à ce "commun accord" dans
l'attente de la promesse.
Act 8/17: "Pierre et Jean leur imposèrent les mains et ils reçurent le Saint-Esprit".
b1) L'imposition des mains: c'est l'acte biblique de communication de l'onction du
Saint-Esprit. Il représente ici une identification dans la communion fraternelle et une intercession de
la grâce divine de la part de celui qui la possède déjà (Act 9/17; 19/6).
Dans la plupart des cas de la manifestation du parler en langues, signe initial du
baptême du Saint-Esprit, se réalise au sein de l'assemblée après imposition des mains ou en même
temps que celui-ci. Toutefois, il n'est pas rare que, suite à l'imposition des mains dans le cadre de
l'assemblée, une personne manifeste pour la première fois son baptême du Saint-Esprit chez elle, au
cours d'un moment de prière. Elle aura l'occasion ensuite de le manifester dans l'assemblée.
Dans d'autres cas plus rares, une personne peut recevoir, chez elle, sans avoir eu
l'imposition des mains, le baptême du Saint-Esprit, suite à une prière de foi personnelle: mais ce
n'est pas la règle générale.
Des baptêmes du Saint-Esprit peuvent également avoir lieu d'une manière spontanée
au sein de l'assemblée sans qu'il y ait eu prière spéciale ou imposition des mains (Act 10/44; 15/8-
9).
-- L'ignorance (Act 19/1-7). Bien des enseignements religieux sont incomplets, et,
particulièrement en relation avec cette partie importante de l'expérience spirituelle pratique.
-- L'incrédulité (Act 2/13). C'est le refus de croire à une vérité évidente ou à une
promesse divine en évoquant des excuses ou des explications à valeur douteuse et malhonnête.
-- Les motivations impures (Act 8/18-24; Jc 4/3). C'est rechercher le don dans un
désir d'orgueil, de gloire ou de domination; c'est rechercher, au travers de la piété, une source de
gains (1Tim 6/5-6).
-- Le manque de désir (Mt 7/11; Luc 11/13; Jn 7/37-39; Jc 4/2). C'est se
satisfaire de l'expérience du salut, c'est un manque de zèle pour l'œuvre de Dieu, c'est une
autosatisfaction dans la médiocrité, c'est de l'égoïsme (Apo 3/14), c'est de la paresse (Mt 25/26;
Rom 12/11).
-- Le manque de prière (Lc 3/21; Act 10/2, 44). Dieu n'impose à personne ses
bénédictions, Il attend que l'homme réalise son besoin et demande précisément une grâce au "Pères
des lumières" (Jc 1/16-17) pour bien réaliser que c'est de Lui qu'il reçoit la bénédiction (Lc 11/9-
10)
12
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
-- Le manque d'abandon à la volonté de Dieu (1Cor 14/14; Eph 4/30). C'est une
résistance consciente ou inconsciente à l'action et à la poussée intérieure du Saint-Esprit, un réfus
du "Moi" à se livrer entièrement au "débordement" du baptême du Saint-Esprit et à ses
manifestations; C'est une crainte de ne plus contrôler son "Moi" ou de recevoir "autre chose que ce
qui est désiré (voir Lc 11/11-13).
-- Le manque de foi véritable (Heb 11/1, 6; Mc 11/24; Jc 1/6-7). La foi véritable
est "cette ferme assurance", cette "démonstration", cette réception confiante de la chose demandée.
Ce n'est pas de la mendicité douteuse mais c'est l'affirmation des promesses de Dieu et de sa
fidélité.
-- Le manque de persévérance (Gen 32/26; Lc 24/49; Act 1/4; 14). Certains
obstacles peuvent exister dans le domaine spirituel mais la prière persévérante de la foi aura son
exaucement. Les premiers disciples sont restés 10 jours dans l'obéissance de la foi persévérante.
-- La désobéissance (Act 5/32). Le don du Saint-Esprit est accordé pour un service
dans le plan de Dieu. Une attitude de désobéissance pour des raisons quelconques empêche la
manifestation de l'Esprit puisque celle-ci ne serait pas utilisée dans le plan de la volonté de Dieu par
le receveur. D'autre part, oser demander une grâce à Dieu alors qu'on refuse de lui obéir est une
contradiction.
-- Les idées préconçues erronées peuvent aussi entraîner toutes sortes de craintes qui
paralysent la foi, elles viennent d'un "enseignement" parallèle, de "on-dit" colporté par des gens
inexpérimentés. Il faut fermer les oreilles à ces bavardages et faire confiance au Dieu sage et aimant
en s'appuyant uniquement sur les déclarations de Sa Parole.
Le Saint-Esprit étant une personne il est possible de pécher contre lui en l’affligeant,
lui mentant, lui résistant, en éteignant ses œuvres (Act 5/3, 4 ; 7/51 ; Eph 4/30 ; 1Thes 5/19).
Mais Jésus parle d’un péché particulier "qui ne sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à
venir" (Mt 12/32) et qu’il appelle "le blasphème contre le Saint-Esprit". En quoi consiste-t-il ?
Si nous considérons le texte de Mt 12/22-37, nous voyons qu’il ne s’agit pas, de la
part des pharisiens, d’un jugement par ignorance concernant les œuvres de l’Esprit de Dieu (ici au
travers de Jésus), mais il s’agit d’une rébellion ouverte à la révélation évidente de la puissance de
Dieu, en pleine connaissance des faits. C’est un rejet volontaire de la souveraineté divine sous
prétextes fallacieux (trompeurs, faux) ; c’est un acte de révolte implicite contre Dieu.
13
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Étant une identification à l’œuvre diabolique qui a fait chuter l’archange devenu
Satan, le blasphème contre le Saint-Esprit en subit la même condamnation ; le châtiment éternel du
fait que son auteur ne veut ni ne peut se repentir, ayant agi délibérément, en toute connaissance de
cause.
Cela est valable pour le païen incrédule et endurci a fait "naufrage par rapport à la
foi " (1Tim 1/19) et dont le cas est décrit dans l’épître aux hébreux (6/4,6 ; 10/26.31). Il a "foulé
aux pieds le fils de Dieu et tenu pour profane le sang de l’alliance… Il a outragé l’Esprit de la
grâce" ; il ne peut donc plus avoir accès à cette grâce et la condamnation demeure sur lui. C’est une
chute définitive.
a) Introduction.
1Cor 12/1.11 ; Dieu ne veut pas que nous soyons dans l’ignorance à ce sujet. Il
ne faut pas confondre les "dons spirituels" avec les dons naturels propres à chaque individu
(capacité pour certains travaux, talents artistiques ou oratoires, etc.). Les dons spirituels sont
surnaturels, ils viennent du Saint-Esprit (1Cor 12/4-11). Dès qu’il y’a baptême du Saint-Esprit, il
faut désirer les dons spirituels et s’attendre à leur manifestation dans une pleine soumission à la
volonté de Dieu, car c’est le Saint-Esprit qui accorde à chacun le don (ou les dons) nécessaires à la
bonne marche de l’église (v. 11) dans un équilibre harmonieux. Les dons nécessaires à la croissance
du corps de Christ (1Cor 12/12-13, 27-30) ; il ne faut pas les mépriser ou les rejeter (1Cor 12/14-
25) ; il faut, au contraire, prier pour recevoir et exercer la foi pour les pratiquer en conformité avec
la parole de Dieu (Rom 12/6) et dans l’amour (1Cor 12/31 ; 13/1-2).
L’exercice des dons doit se faire dans le cadre de l’église pour qu’il y’ait
édification commune et contrôle (1Cor 12/7 ; 14/29 ; Eph 4/7-16 ; 1Pi 4/10-11). (Il y’a un danger
dans l’exercice des dons en privé pour soi ou dans groupe restreint, sans la présence d’un
responsable spirituel expérimenté).
Dans 1Cor 12/8-10, nous avons la liste des dons spirituels. Ils n’y sont pas
mentionnés dans un ordre catégoriel rigoureux. Cependant, on y distingue trois catégories possédant
chacune trois dons, soit, en tout, neuf :
14
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
- La foi
- Le don des miracles
Manifestation :
- Par une voix audible (1Sam 3/4).
- Par une voix intérieure (1Sam 16/12).
- Par une visibilité angélique (Gen 19/12 ; Luc 1/11).
- Par une théophanie (Gen 18/17-22 ; Jg 6/12).
- Par une vision spirituelle (Act 10/9-15 ; 16/9).
- Par un songe (Gen 28/12-15 ; 31/10-13).
- Par un don de prophétie (Act 13/2 ; 20/23 ; 21/4).
- Par une manifestation physique symbolique (Act 21/11).
15
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
- Avertir les hommes des dangers et les guider au salut (Gen 6/13-22 ;
19/12-13 ; Mt 2/12 ; Act 27/23-24).
- Pour révéler le plan de Dieu à ses serviteurs (Gen 41/16-44 ; Act 16/9-
10), ou les plans du diable (Lc 22/31).
- Pour convaincre un serviteur de Dieu de sa mission (Ex3/10 ; Act 13/2 ;
26/16).
- Pour manifester la révélation des vérités doctrinales aux auteurs humaines
des écritures (Ex 25/9 ; Act 10/9-16 ; 1Cor 15/24-28 ; 51-54 ; Eph 3/3-
7 ; 1Thes 4/13-18).
- Pour avertir des bénédictions ou des dangers futurs que certaines
personnes auront (Gen 12/1-7 ; 28/10-15 ; Deu 28/1-62).
Manifestation :
- C’est généralement une révélation intérieure physiquement inaudible ; toutefois, Dieu peut
aussi s’adresser audiblement à l’un de ses enfants (1Sam 3/4-14).
- La révélation ne fait intervenir ni connaissance ni effort humain ; l’homme est passif, il reçoit
(Apo 1).
- La parole de connaissance peut avoir une utilité personnelle pour le récepteur ou peut être
destiné à quelqu’un d’autre par une expression orale ou écrite (1Sam 3/18 ; 2Roi 6/9 ; Apo 1, 2 ,3).
- La parole de connaissance n’est pas forcément un langage de mots précis ; elle l’expression
d’une pensée divine, elle peut s’exprimer par une impression globale, une vision dans l’esprit de
celui du récepteur (Mt 16/16 ; Jn 1/47-48 ; Act 13/10).
16
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Avec ce don faisant suite aux deux autres se trouve complétée la totalité des
possibilités de révélation divine concernant les choses et les êtres matériels ou spirituels, dans le
temps et dans l’espace. Le terrain d’application de ce dernier est spécifique, il ne concerne que les
esprits célestes, leur identification et leurs actions. Le discernement des esprits ne s’applique pas à
l'esprit humain (3e partie de notre être = corps, âme et esprit : 1Thes 5/23) car celui-ci est naturel.
Seuls le divin et le satanique sont surnaturels.
Définition : Le discernement des esprits est la révélation surnaturelle, par l’esprit
de Dieu, de la source et de la véritable nature (divine ou satanique) d’une manifestation surnaturelle
ou des conséquences d’une présence surnaturelle (phénomènes physiques ou matériels, maladies ou
guérisons, possessions ou exorcisme).
Manifestation :
- C’est généralement une révélation intérieure par la voix du Saint Esprit.
17
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Remarques :
- La possession de ce don n'implique pas forcement la capacité de chasser
le démon dévoilé. La manifestation du don de foi adjoint à celui de
discernement des esprits sera nécessaire.
- Il faut faire la différence entre une influence diabolique (démoniaque)
extérieure à l'individu (oppression ou obsession) et une habitation
intérieure à la personne par le démon (possession ou démonisation).
18
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
NOTA: Un croyant né de nouveau (régénéré) et fidèle dans sa marche avec Dieu ne peut être
possédé (ou démonisé), c’est-à-dire habité par des esprits de démons. Il n'est toutefois pas exempt
des influences extérieures ou des velléités charnelles.
C'est le plus grand des dons de puissance. La foi de ce don n'a rien à voir avec la "foi
naturelle" ou immanente de l'homme ni même avec la "foi "surnaturelle" ou "transcendante" qui est
communiqué par le Saint-Esprit au travers de la Parole de Dieu et qui donne accès au salut et aux
grâces de Dieu. Le "don de foi" vient après le baptême dans le Saint-Esprit.
Définition: Le don de foi est l'onction surnaturelle communiqué par le Saint-Esprit dans un
moment et une circonstance précise pour qu'une parole ou une volonté exprimée par le récepteur du
don devienne créatrice de faits. Cet effet générateur de la parole s'applique dans tous les domaines:
bénédiction ou malédiction, création ou destruction, action sur les éléments naturels.
Manifestations:
- Il répond à un besoin particulier dans un temps et des circonstances qui
nécessitent une action surnaturelle pour répondre à ce besoin.
- Il est une ferme conviction de réalisation de la chose prononcée quelles
que soient les circonstances apparentes.
- Il est une démonstration divine à l'intérieur de l'individu concernant la
chose prononcée ou désirée.
- Il accorde une paix parfaite et une parfaite maîtrise qui domine les
évènements et les éléments.
- Il peut avoir une action à longue échéance en fonction du sujet auquel il
se rapporte (promesses de bénédictions ou épreuves à longue durée).
19
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
NOTA : Les réalisations sur le plan du corps humain ne font pas partie de ce don mais doivent être
classées dans les dons de guérisons.
Manifestations :
- Il peut être engendré par un don de foi
- Il ne s'exerce pas arbitrairement selon la volonté humaine mais il
correspond à une nécessité dans la réalisation du plan de Dieu.
- Il s'exerce sous la conduite et l'injonction du Saint-Esprit (Jn 5/20-21).
- Il peut s'exprimer par un ordre oral, mais, en général, il est plutôt gestuel.
- Le miracle peut se manifester par une apparente cause naturelle, mais elle
arrive au lieu, dans les temps et dans les circonstances désirées car elle
est, en fait, le produit d'une action divine.
20
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
- Nier une action divine alors parce qu'elle se manifeste par un fait naturel,
bien qu'arrivant dans les circonstances nécessaires à la situation.
- Confondre une action humaine remarquable ou extraordinaire, mais
naturelle, avec une manifestation miraculeuse.
- Dévaluer la puissance du mot "miracle" par son emploi dans le domaine
naturel, même si celui-ci est merveilleux ("miracle" de la science,
"miracle" de beauté, "miracle" de la naissance, etc…).
- Pour pourvoir aux besoins des enfants de Dieu (Ex 15/22-26 ; 16 ; 17/1-
7 ; 1Roi 17/16 ; 2Roi 4/1-7 ; Jn 6/5-15).
- Pour exécuter des jugements divins (Ex 7/11 ; Act 5/5).
- Pour confirmer la véracité de la Parole de Dieu et de son témoignage
(Jn 2/7-11 ; Act 13/11-12).
- Pour ressusciter les morts, le corps sans vie étant de la matière inerte
(Jn 11 ; Act 8/32-43 ; 20/7-12).
- Pour créer la vie (et non engendrer) là où elle n’est pas (Ex 7/10 ; 8/13-
14).
Manifestation :
- Il peut être engendré par un don de foi.
- Il ne s'exerce pas arbitrairement selon la volonté humaine (contrairement
aux "guérisons") mais il correspond à une nécessité dans la réalisation du
plan de Dieu.
- Il s'exerce sous la conduite et l'injonction Saint-Esprit (Jn 5/20-21) dans
des cas précis.
- Il peut avoir une expression orale (Jn 4/50; 9/6-7; Act 9/33-34).
21
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
- Il peut se manifester par imposition des mains sur le malade (cas le plus
courant).
- Il peut se manifester (plus rarement) par d'autres moyens (Act 5/15;
19/11-12 ; Mc 5/27-29).
- Il peut avoir une manifestation générale envers tous ceux qui s'approchent
avec foi de l'instrument humain (évangéliste qui manifeste le don) en
comptant sur l'intervention divine par le Saint-Esprit en eux.
- Dans certains cas la foi du possesseur du don pourra suppléer à celle du
malade.
- A part quelques exceptions, il est le plus souvent et nécessairement
pratiqué dans le cadre de la prédication de la Parole de Dieu et du
témoignage de la grâce divine.
a1) La prophétie
22
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Manifestations :
- Il est une expression directe de la pensée divine dans un langage
accessible à tous (langue usuelle); il s'exerce dans le cadre de l'Eglise.
- Les pensées personnelles du locuteur ne doivent pas y intervenir.
- Le locuteur est conscient de ce qu'il dit, il est maître de ses paroles, il peut
s'interrompre s'il le désire.
- La prophétie peut être l'expression orale de la parole de sagesse ou de
connaissance.
- Il peut s'exprimer dans le cadre d'une prédication particulièrement
inspirée.
- Il laisse toujours la liberté de choix ou d'action à la personne ou au groupe
auquel il s'adresse.
- Il doit être en conformité totale avec la révélation de la Parole de Dieu,
avec la saine doctrine des Saintes Ecritures et ne peut aucunement s'y
ajouter ou s'y restituer.
- La prophétie exprimée n'a qu'une portée locale et temporaire, bien que
pouvant s'appliquer à toute la vie d'un individu ou d'un groupe particulier.
- L'expression de la prophétie est, le plus souvent, imparfaite par le fait
qu'elle passe au travers d'un canal humain bien imparfait dans sa
sanctification et sa sensibilité à l'Esprit Saint (degrés d'inspiration).
23
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
24
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Le simple "parler en langue" sert à la piété personnelle, le locuteur s'édifie lui-même par le
Saint-Esprit bien que ne comprenant ce qu'il dit (1Cor 14/2, 14, 16 ,17). Ce "parler en langue",
simple exaltation de l'âme sous l'onction du Saint-Esprit, ne doit pas s'exprimer à voix haute dans le
cadre de l'assemblée. Seul le "don spirituel" devra s'y exprimer hautement afin de recevoir une
interprétation.
Définition: Le don des langues est la manifestation surnaturelle, par le Saint-
Esprit, d'un parler en une langue inconnue du locuteur et aussi, le plus souvent, des auditeurs pour
exprimer une pensée divine utile à l'assemblée de la communauté ou à un ou plusieurs individus au
sein de celle-ci.
Cette pensée sera rendue accessible au destinataire par la manifestation du "don
d'interprétation des langues" qui communiquera le message dans la langue usuelle de l'auditoire.
Manifestation:
- Il est une expression de la pensée divine dans une langue inconnue du
locuteur. Cette langue peut être un langage humain étranger (Xénolalie)
ou un langage totalement incompréhensible humainement (glossolalie)
bien qu'étant une langue cohérente et structurée (probablement
angélique) (1Cor 13/1; 14/2).
- L'intelligence et les facultés l'individu n'entrent pas dans la manifestation
du don.
- Le locuteur peut manifester plusieurs langues différentes (diversité des
langues).
- Le locuteur reste conscient et maitre de lui-même; il peut cesser de parler
quand il le désire.
- Par manque de pratique il peut diminuer ou disparaitre.
- Il cessera à l'enlèvement de l'église (1Cor 13/8-10).
25
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Manifestation:
- La pensée de l'interprétation suit toujours l'expression du parler en
langues, elle ne peut la précéder (sinon ce serait une prophétie).
- L'interprétation ne s'occupe pas du parler en langues mais reste réceptif à
la pensée divine pour donner l'interprétation.
- Celui qui parle en langues peut avoir également le d'interprétation;
toutefois, s'il y'a d'autres interprètes, il est préférable de les laisser
interpréter.
- Un parler en langues suivi d'une interprétation est équivalent d'une
prophétie.
- Comme la prophétie, l'interprétation est parfaite par ce qu'elle est
influencée par la personne qui la donne.
- Après un parler en langues, un temps de recueillement et de prière
intérieure peut être nécessaire pour recevoir la pensée de l'interprétation.
- Cette pensée peut être communiquée dans son entier ou seulement dans
ses premières expressions, la suite venant au fur et à mesure de l'acte de
foi, pendant que l'interprète manifeste la parole reçue.
- Cette pensée peut être communiquée par une vision, mais plus rarement.
- Comme pour la prophétie, l'interprétation des langues n'a qu'une portée
locale et temporaire, elle ne peut compléter ni remplacer la parole de mais
doit en tous points s'y conformer.
26
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Applications de ce don.
Elles sont les mêmes que celles du don de prophétie.
27
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
est l'Eglise pour l'utilité commune (1Cor 12/7); il peut donc accorder le don qu'Il veut à qui Il veut
quels que soient le lieu et le temps, selon les nécessités de son œuvre. Le chrétien dans l'amour
acceptera donc cette volonté souveraine du Saint-Esprit et n'enviera pas tel frère ou telle sœur pour
un don que lui-même ne possède pas. De plus, il ne limitera pas l'exercice de certains dons à
quelques "spécialistes" dans l'assemblée (1Cor 12/11).
Après avoir prié personnellement pour la réception des dons, dans un état d'esprit
convenable, un chrétien pourra en sentir la manifestation intérieure dans une circonstance
déterminée (manifestation de prophétie, ou le parler en langues pour un message à l'assemblée, ou
l'interprétation, ou de quel qu'autre don). Il devra alors faire l'ACTE de FOI (action volontaire) pour
extérioriser le don qui vient de lui être révélé et devra y persévérer dans la soumission et la
consécration.
Paul, écrivant à Timothée, mentionne deux fois la pratique de l'imposition des mains
pour la réception des dons de l'Esprit (1Tim 4/14; 2Tim 1/6). Cette imposition des mains fut faite
par les anciens (dont Paul faisait partie). Les dons ainsi communiqués se révèlent et s'exercent de la
même manière que précédemment.
Dans le cas de Timothée que nous venons de voir, l'imposition des mains a été
accompagnée d'une prophétie, de la part d'un ancien, pour préciser le don que le Saint-Esprit lui
octroyait. Toutefois, les deux actions peuvent être indépendantes et une prophétie peut très bien
indiquer à un chrétien le don qu'il a reçu afin de l'encourager dans sa manifestation.
e) L'extinction de l'Esprit,
Dans 1Thes 5/19, Paul déclare: "n'éteignez pas l'Esprit". C'est qu'en effet, son action, et,
par conséquent, ses dons peuvent être peu à peu amenuisés et mis en "sommeil" par un manque de
pratique, par un manque de foi, par incrédulité ou par résistance à leur manifestation. D'autre part,
un état d'Esprit d'accusation à cause du péché peut entraver la manifestation de la foi pour exercer
les dons.
28
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Peut-être à cause de son tempérament craintif, Timothée était-il tombé dans ce défaut.
Paul l'encourage d'abord à ne pas négliger ce don précieux qu'il possède (1Tim 4/14); puis, plus
tard, à "ranimer" ou à "réveiller" en lui le don ainsi endormi par négligence (2Tim1/6). Ceci nous
montre la grande responsabilité de l'homme dans l'exercice des dons divine.
a) Définition:
Le fruit de l'esprit est manifestation et le produit de la vie divine communiquée au croyant par le
Saint-Esprit lors de sa conversion. Le fruit de l'Esprit peut apparaitre instantanément dans la vie du
converti ou se manifester progressivement au fur et à mesure que la vie spirituelle se développe
(c'est le cas le plus courant).
29
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
4°) La patience : Elle fait partie des attributs fondamentaux de Dieu (Ex 34/6;
1Tim 1/16). C'est une action de la volonté pour supporter ce qui n'est pas digne de l'être. La
patience du chrétien est puisée dans la communion divine (Col 1/11). Elle est souvent le résultat de
longues épreuves ou difficultés répétées dans la formation par le Saint-Esprit. Elle est la marque
d'un serviteur de Dieu approuvé (2Cor 6/4-6; 2Tim 4/2).
5°) La bonté : C'est la qualité de ce qui est équilibré entre la justice et l'amour, ce
qui est sain et honnête. Cette bonté a une action préservatrice contre le mal et la destruction (Mt
5/30; Phi 4/8). Elle a une action constructive, elle enrichit l'entourage (Mt 12/35; 5/16; Col 1/10;
Tit 3/8; 1Pi 2/12). Elle est la caractéristique d'un chrétien en étroite communion avec son Dieu, Lui
qui est la bonté suprême (Nah 1/7; Mc 10/18; Act 9/36; 11/24).
30
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Nous venons de voir que le fruit de l'Esprit manifeste dans le croyant la nature divine
et reproduit en lui le caractère de Jésus-Christ dans une ressemblance morale. Il est le résultat d'un
principe de vie qui se développe, qui croît et qui, pour cela, demande du temps.
Les dons de l'Esprit, au contraire viennent soudainement, étant une grâce extérieure, et
peuvent se manifester à n'importe quel moment de la vie chrétienne, en fonction des besoins de
l'Eglise et de la maturité spirituelle du receveur.
Maintenant, remarquons que s'il y a neufs dons de l'Esprit, il y a aussi neuf manifestations
du fruit de l'Esprit (1Cor 12/8; Gal 5/22-23). Nous pouvons voir là une volonté d'équilibre de la
part de Dieu dans l'agencement du plan spirituel, du fonctionnement de l'Eglise. Mais il doit en être
de même sur le plan de la vie spirituelle individuelle. Paul, sous l'inspiration du Saint-Esprit
(Théopneustie), met ce équilibre en évidence dans le contenu des chapitres 12, 13 et 14 de sa
première épitre aux Corinthiens où, entre le principe (12) et l'application des dons spirituels (14), il
insère le principe fondamental et le résumé du fruit de l'Esprit: l'Amour (13). La transition entre les
deux sujets établit cette volonté d'équilibre: "Recherchez l'Amour. Aspirez aussi aux dons spirituels"
(14/1). Les uns peuvent-ils donc agir sans l'autre ? - Oui, Paul l'affirme, des dons peuvent être
exercés par des membres baptisés du Saint-Esprit parce qu'ils ont manifesté la foi pour saisir ces
dons extérieurs, alors que leur vie intérieure, leur fruit spirituel, leur sanctification, sont loin d'être
satisfaisants (1Cor 13/1-3).
En effet, le baptême du Saint-Esprit n'est pas un diplôme de sainteté. S'il a pour condition
de réception la conversion par la foi en l'œuvre de Christ et la purification par le sang (Heb 13/12),
par la Parole (Jn 17/17) et par l'Esprit (1Pi 1/2), il n'est toutefois pas la garantie de la continuité de
sanctification dans le cœur du croyant. Ce dernier peut avoir beaucoup dévié dans sa conduite tout
en manifestant encore la foi nécessaire à l'exercice de dons authentiques. L'état de l'Eglise de
Corinthe en est une illustration; il n'y manquait aucun don (1Cor 1/7) alors qu'on y trouvait de
l'immoralité, des désordres, des divisions. Toutefois, ces dons exercés dans un tel état de cœur, bien
qu'ils soient divins, ne trouvent que peu de crédit parmi les auditeurs et perdront leur efficacité. Il
sera donc important de veiller à l'équilibre foi-sanctification qui conduira à l'équilibre dons-fruit de
l'Esprit.
Bien que nous étudierons plus tard les ministères dans le cadre de l'étude de l'Eglise
(Ecclésiologie), il est important de les situer par rapport à leur source qui est le Saint-Esprit au
travers de l'œuvre de Jésus-Christ. Il est aussi important de définir dans ce contexte leur nature et
leur relation avec les dons et le fruit de l'Esprit.
31
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
D'après tout ce que nous venons de constater dans l'Ecriture nous pouvons définir ce qui
suit:
- Les ministères sont des charismes (dons) de l'Esprit-Saint accordés par
grâce à des croyants ayant reçu une qualification surnaturelle (onction,
inspiration, puissance) pour en exercer la fonction régulière dans l'Eglise
afin de l'édifier, l'accroître et la perfectionner.
- Chaque ministère possède en lui-même ses propres qualifications
distinctement des dons spirituels étudiés plus haut, bien que ceux-ci
puissent être également exercés dans le cadre d'un ministère particulier.
32
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Toutefois, remarquons que dans certains cas, un don particulier peut s'exercer avec
une telle fréquence et une telle régularité qu'il peut devenir un "don-ministère" dans lequel le
possesseur devient un "spécialiste" (prophétie, guérisons, discernement des esprits). Mais ce ne peut
être là une règle générale car elle entrerait en contradiction ou laisserait bien des lacunes dans
plusieurs ministères.
D'autre part, dans la pratique, il nous faut faire une différence entre les ministères-
dons, véritables charismes du Saint-Esprit, établis par Dieu dans l'Eglise, et les ministères humains,
fruits de la volonté humaine, sans aucune valeur charismatique. Certains dons spirituels peuvent
s'exercer dans ces vies au même titre que chez n'importe quel chrétien baptisé du Saint-Esprit.
Nous avons vu que les dons et le fruit de l'Esprit ont la même source: le
Saint-Esprit; ils ont aussi le même terrain d'application: le cœur humain et l'Eglise. Nous avons
également vu que leur manifestation saine demande un équilibre entre la FOI et la
SANCTIFICATION et que c'est à ce niveau qu'un décalage peut avoir lieu.
Il en est exactement de même dans la relation ministères-fruit de l'Esprit: un chrétien
peut manifester la foi pour exercer le ministère qu'il a reçu, sans, pour autant, persévérer dans la
sanctification. Le fruit de l'Esprit pourra s'étioler, s'amenuiser dans sa vie et le péché pourra prendre
de plus en plus de place, alors qu'il continue à exercer son ministère.
Dieu fera tout pour sauver le ministère qu'il a établi et qui n'est pas la propriété de celui qui
l'exerce, mais un don de Dieu à l'Eglise. Il avertira, conduira, reprendra le coupable pour le ramener
dans des voies justes.
Mais, si celui-ci s'endurcit, Dieu finira par le destituer de son ministère, lequel sera
alors accordé à quelqu'un d'autre. Le ministère est donc confié (prêté) à l'homme.
Il est donc important de veiller à maintenir un bon équilibre entre les ministères et le
fruit de l'Esprit dans la vie de l'Eglise par une "marche par l'Esprit", par la sanctification. C'est cet
équilibre que l'apôtre Paul traite à la suite de l'exposé des ministères dans Eph 4/17 à 5/21.
33
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
Ils ne sont pas liés à une assemblée particulière, mais peuvent s'exercer sur
plusieurs assemblées en des temps plus ou moins longs. Ils peuvent même prendre, en certains cas,
un aspect d'itinérance. Ils sont au nombre de cinq: apôtre, prophète, évangéliste, pasteur, docteur
(certains commentateurs unissent les deux derniers ministères, mais leur expression peut être
indépendante).
Ils sont particulièrement attachés à une assemblée locale et n'ont pas la portée universelle
des précédents.
34
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
3°) Remarque
Ce que nous venons de voir concernant les dons et les qualifications pour les
ministères, ne sont que des indications préférentielles d'utilité et peuvent exercer le don des langues,
ou l'interprétation des langues, ou la prophétie, ou une quelconque des qualifications mentionnées,
au même titre que n'importe quel chrétien dans l'Eglise, d'une manière ponctuelle et non comme un
ministère.
I- LA PERSONNE DU SAINT-ESPRIT.........................................................................................3
A- LES NOMS DU SAINT-ESPRIT............................................................................................3
1- L’ESPRIT DE DIEU..........................................................................................................3
2- L’ESPRIT DE CHRIST.....................................................................................................3
3- LE CONSOLATEUR (Jn 14 et 17)..................................................................................4
4- L’ESPRIT SAINT OU DE SAINTETE (Jn 14/26)........................................................4
5- LE SAINT-ESPRIT DE LA PROMESSE.........................................................................4
6- L’ESPRIT DE VERITE (Jn 14/17)..............................................................................4
7- L’ESPRIT DE GRACE (Zach 12/10 ; Heb 10/29)....................................................4
8- L’ESPRIT DE VIE (Rom 8/2 ; Apo 1/11)................................................................4
9- L’ESPRIT D’ADOPTION (Rom 8/15)........................................................................5
B- LES SYMBOLES DE L’ESPRIT............................................................................................5
1- LE FEU (Es 4/4 ; Mt 3/11 ; Luc 3/16)...........................................................................5
2- LE VENT (Ez 37/7.10 ; Jn 3/8 ; Act 2/2)...................................................................5
3- L’EAU................................................................................................................................5
4- UN SCEAU (Eph 1/13 ; 2Tim 2/19)..........................................................................5
35
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
36
INSTITUT DE KATADJI La Bible et le Saint-Esprit
e) L'extinction de l'Esprit,...............................................................................................31
2- LE FRUIT DE L'ESPRIT, (Gal 5/22-23)..............................................................................31
a) Définition:......................................................................................................................31
b) Nature du fruit de l'Esprit...........................................................................................31
c) Manifestation du fruit de l'Esprit...............................................................................31
3- L'EQUILIBRE DONS – FRUIT............................................................................................33
4- LES MINISTERES-DONS DE L'ESPRIT........................................................................34
a) Définition du mot "ministère" ou "ministre"...........................................................34
b) Origine et sources des ministères................................................................................34
c) Définition des ministères-dons de l'Esprit..................................................................35
d) Comparaison des ministères et des dons....................................................................35
e) Relation des ministères avec le fruit de l'Esprit........................................................36
f) Liste des ministères et des dons s'y rapportant.........................................................36
1°) Les ministères universels...........................................................................................36
2°) Les ministères locaux.................................................................................................37
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................39
37