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A.

Bank Al-Maghrib

BAM occupe une place prépondérante dans le nouveau dispositif


institutionnel, il est présent à un haut niveau dans les organes de consultation.
Pour renforcer son autorité sur le système financier, la Banque centrale a
renforcée son indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics, elle s’est également
retirée de toutes les banques dans lesquelles elle détenait des participations.
Le statut de «juge et partie», dont elle jouissait auparavant, à laisser la place
à un nouveau statut de «contrôleur autonome» qui n’entretient aucune relation
d’affaires avec ce qu’elle contrôle.
La nouvelle loi bancaire de 2006 a conféré à Bank Al-Maghrib un ensemble de
missions dont principalement :

 Exercer le privilège d’émission.


 Veiller à la stabilité de la monnaie et de sa convertibilité.
 Développer le marché monétaire en relation avec la stabilité de la monnaie et
assurer sa régulation.
 Gérer les réserves publiques de change et mettre en œuvre la politique de
change conformément aux orientations du Ministère de Finance.
 S’assurer du bon fonctionnement du système bancaire.
 Assurer le rôle de banquier et d’agent financier du trésor.
 Etablir les statistiques sur la monnaie et le crédit.

Les autorités monétaires ont entrepris une refonte en profondeur des


statuts de Bank Al- Maghreb et de la loi bancaire en vue de les mettre au
diapason des normes internationales et d’accompagner les mutations à
l’œuvre au niveau du marché. Les principaux apports des nouveaux textes, se
déclinent comme suit :

1. Une plus grande autonomie de la Banque Centrale :

Au niveau de la conduite de la politique monétaire : l’objectif de la


politique monétaire est expressément défini comme étant la stabilité
des prix et la responsabilité de sa définition est confiée à la Banque
centrale, aussi bien au niveau du choix des instruments que des
modalités d’intervention sur le marché monétaire. En second lieu, la
composition du Conseil de la Banque a été revue pour en exclure les
représentants de l’Administration, à l’exception du Directeur du Trésor
et des Finances Extérieures qui ne prend pas part au vote des
décisions relatives à la politique monétaire. De même, les possibilités
de financement du Trésor ont été réduites à une facilité encadrée
dans son montant et le temps.

En matière de supervision bancaire : Les attributions de Bank Al-


Maghreb ont été élargies dans le domaine de la réglementation et de
l’octroi des agréments. D’autre part, ses pouvoirs de sanction et ses
moyens d’intervention pour gérer les crises bancaires ont été
renforcés.
L’autonomie de la Banque Centrale a été également consolidée par
l’obligation de son retrait du capital et des instances de gestion des
organismes soumis à son contrôle.

2. L’extension des attributions de la Banque Centrale :

Certaines institutions financières effectuant des opérations à


caractère bancaire en dehors de tout contrôle prudentiel ont été
assujetties à la supervision de BAM en considération de leur possible
impact sur la stabilité du système financier. Par ailleurs, les nouveaux
statuts de Bank Al-Maghrib l’investissent de la mission de veiller au
bon fonctionnement et à la sécurité des systèmes et des moyens de
paiement. A ce titre, BAM est appelée à veiller notamment à la
prévention de l’utilisation du système de paiement à des fins illicites
tout en assurant sa modernisation.

3. Une plus grande flexibilité en matière de conclusion de conventions de


coopération et d’échange d’informations avec les autres régulateurs :

BAM est habilitée à coordonner ses activités de contrôle avec les


autorités de supervision des autres compartiments du marché financier
national et d’échanger avec elles des informations. Elle peut également
conclure des accords similaires avec ses homologues étrangers ; ce qui est
de nature à faciliter l’exercice du contrôle sur base consolidée

4. Elargissement du champ de contrôle de BAM à d’autres organismes


Etablissements soumis nouvellement à la loi bancaire :

 Banques offshore.
 Association de micro crédit.
 Caisse de dépôt et de gestion (gestion de patrimoine et ingénierie
financière).
 Caisse centrale de garantie (octroi de la garantie).
 Services financiers de Barid Al Maghrib (collecte de dépôts).

Pour ce qui est de l’organisation du secteur, on trouve :


 les autorités de tutelle et de contrôle ;
Composées de Bank Al Maghreb et le ministre des finances, les
autorités de tutelle des établissements de crédits, dont
particulièrement la banque centrale, ont vu leurs pouvoirs de
réglementation, de contrôle et de sanction renforcer depuis l’entrée
en vigueur de la loi bancaire du 14 Février 2006.

 Les organes de consultation et de représentations  ;

La loi de 2006 à conforter le principe de concertation instaurée.


Auparavant par la loi de 1993 en modifiant ou en élargissant les
attributions de certains organes consultatifs.
Ainsi trois organes sont retenus par la nouvelle loi bancaire :
Conseil national du crédit et de l'épargne (C. N. C. E.), Comité des
établissements de crédit (C. E. C.), Commission de discipline des
établissements de crédit (C. D. E. C.)

 Les organes de coordination ;

En vertu de l'article 25, tout établissement est tenu d'adhérer à une


association professionnelle :

 Les banques et les banques offshore doivent intégrer le


Groupement professionnel des Banques du Maroc (G. P. B. M.)
 Les sociétés de financement sont tenues d’adhérer à
l'Association Professionnelle des Sociétés de Financement
(APSF)

Ces deux organisations professionnelles représentent les


interlocuteurs privilégiés et uniques des autorités monétaires.

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