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: J1022 V2
Simulateurs de procédés
Date de publication :
10 mars 2008
Cet article est issu de : Procédés chimie - bio - agro | Opérations unitaires. Génie de la
réaction chimique
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Simulateurs de procédés
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Débits partiels
Serveur de
– hydrogène ......... (kmol/h) – 1 383,83
Prédimensionnement
des équipements
– cyclohexane....... (kmol/h) – –
Figure 1 – Éléments constitutifs d’un simulateur de procédés hydrogène qui renferme 2,75 % molaire de méthane. Les caracté-
ristiques des alimentations du procédé sont données dans le
tableau 1.
intégrés dans un environnement offrant un langage de modélisa- Le mélange réactionnel entre dans le réacteur en phase vapeur ;
tion avancé. Ils sont d’ailleurs réputés plus efficaces sur le plan il est mis en contact avec un catalyseur au nickel sur silicium. Il se
numérique, car basés sur une approche globale au niveau de la produit alors la réaction suivante :
résolution. Par contre, les bibliothèques de modèles de ces simula- C6H6 + 3H2 → C6H12
teurs ne peuvent satisfaire totalement la diversité technologique ;
à charge de l’utilisateur de jouer le rôle de modélisateur en codant Le taux de conversion du benzène dans le réacteur est de 99,9 %
le modèle spécifique de son procédé. Dans l’approche OE, l’élé- molaire. L’écoulement dans le réacteur est de type piston et les
ment de base de construction du modèle de procédé est l’équation conditions opératoires sont telles que l’isomérisation du cyclo-
et la variable, soit une vision très numérique de la modélisation. hexane en méthyl-cyclopentane n’a pas lieu. La chaleur dégagée
Cette vision très fine et numérique limite l’accès de ces simula- par la réaction est utilisée pour produire de la vapeur d’eau.
teurs à un petit groupe d’experts et non à l’ingénieur de procédé Les vapeurs à la sortie du réacteur préchauffent l’alimentation
lambda. du réacteur. Elles sont ensuite refroidies avant d’entrer dans un
ballon de séparation liquide-vapeur. L’hydrogène partiellement
Nous nous limiterons ici à une présentation des simulateurs
séparé est ensuite recyclé. Une partie est purgée afin d’éviter
basés sur une approche orientée module et dédiés à la simulation
l’accumulation de méthane (composant inerte présent dans le cou-
des procédés en régime permanent. Ces simulateurs sont
rant d’hydrogène alimenté). Par ailleurs, le liquide du séparateur
constitués de trois éléments essentiels : au cœur du système la
est envoyé dans une colonne à distiller afin de séparer les légers
base de données et le serveur de propriétés physico-chimiques sur
du cyclohexane qui est obtenu au résidu.
lequel repose la bibliothèque de modèles d’opérations unitaires et
enfin des utilitaires numériques ou solveurs. S’ajoutent à cet ■ Conditions opératoires complémentaires
ensemble des outils d’évaluation des coûts et de dimensionne-
ment des équipements (figure 1). • Pertes de charge
Les pertes de charge dans les différents échangeurs (notés E) et
L’article comporte essentiellement deux parties. La première
le réacteur (noté RX) sont prises égales aux valeurs fournies dans
s’intéresse aux aspects de modélisation d’un procédé alors que la
le tableau 2.
deuxième partie présente la stratégie utilisée pour résoudre les
équations du modèle et donc simuler le fonctionnement du pro- • Compresseur
cédé. Une unité de production de cyclohexane (UPC) nous servira
Le rendement isentropique du compresseur est égal à 0,75.
d’exemple illustratif. Les simulations seront effectuées avec le
simulateur de procédés en régime permanent ProSimPlus. • Colonne de distillation T1
La colonne de distillation est équivalente à 14 plateaux théori-
ques, condenseur et bouilleur compris. Les conditions de fonction-
nement de la colonne sont :
3. Étude de cas – taux de reflux molaire égal à 1 ;
– taux de récupération du cyclohexane au résidu égal à 99,99 %
molaire.
■ L’étude de cas utilisée comme exemple illustratif correspond au
procédé d’ARCO Technology Inc. de production de cyclo- • Spécification de design
hexane [1]. La figure 2 montre le schéma du procédé et certaines Le taux de purge sera ajusté de manière à obtenir un débit
des conditions opératoires spécifiées. molaire total égal à 5 000 kmol/h à l’entrée du réacteur RX1.
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Légers
34 atm
Purge 15,6 atm
16 atm
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Échangeur de chaleur
entre deux fluides Transfert de chaleur
entre les 2 fluides
1 condenseur
Unité de distillation
1 colonne
1 bouilleur
Ces unités sont reliées entre elles par des tuyaux, des fils ou des
Le terme « unité » désigne ici un appareil, un groupement media (par exemple une paroi). Les équations relatives au modèle
d’appareils ou une partie d’un appareil du procédé. du procédé complet peuvent alors être classées en trois groupes :
– les équations des modèles des unités ;
La figure 3 donne deux exemples illustrant la distinction entre – les équations de connexions des unités entre elles ;
unité et appareil : – les équations de spécifications traduisant des contraintes de
– une unité de distillation qui comporte, au minimum, trois qualité ou de production du procédé.
appareils : un bouilleur, une colonne et un condenseur ; Dans un premier temps, nous nous placerons en l’absence
– un échangeur tube-calandre qui peut, quant à lui, être vu pour d’équations de spécifications, ce qui correspond à un problème de
sa modélisation comme constitué de deux unités séparées, la simulation pure. La présence de contraintes supplémentaires sur
calandre et les tubes, avec un transfert de chaleur entre ces deux le procédé conduit à un problème de conception qui sera traité
unités. dans un deuxième temps.
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4.1 Définition des courants À partir de cet ensemble, le simulateur peut calculer toutes les
autres grandeurs qui caractérisent un courant, telles que le débit
Les courants d’un simulateur caractérisent les flux de matière, total, les quantités et les fractions molaires des phases en équi-
d’énergie et d’information qui circulent entre les unités du pro- libre, l’enthalpie totale (ou la température), les enthalpies des
cédé. Le courant matière représente le flux de matière qui circule phases et tout un ensemble de propriétés physico-chimiques, et
entre deux unités. Le courant énergie correspond soit à un trans- ceci grâce à un serveur de propriétés physico-chimiques.
fert thermique (puissance thermique) entre deux fluides au travers
d’une paroi d’échange, soit à un transfert de puissance mécanique 4.1.2 Cas particulier du corps pur
par l’intermédiaire d’un arbre qui relie par exemple une turbine à
un compresseur. Enfin, le courant d’information représente toute La température et la pression ne sont pas toujours deux varia-
information, autre que matière et énergie, qui transfère d’une unité bles indépendantes. Ainsi, dans le cas particulier d’un corps pur à
à une autre. Un capteur (température, pression...) prend une infor- l’équilibre liquide-vapeur, il existe une relation entre la tempéra-
mation sur le procédé alors qu’un système de contrôle envoie une ture et la pression : la loi de tension de vapeur. Des données telles
information au procédé. que 100 oC et 1 atm pour de l’eau pure permettent de caractériser
son état intensif mais pas son état physique (liquide bouillant,
Généralement pour définir un « courant énergie » ou « courant vapeur saturante ou liquide-vapeur à l’équilibre), ni – conséquence
d’information », une seule variable est utilisée, par exemple une directe – les grandeurs extensives comme le volume ou l’enthal-
quantité de chaleur (en W) pour un courant énergie et une tempé- pie. Un courant corps pur à l’équilibre liquide-vapeur est parfaite-
rature (en K) pour un courant d’information. Notons que pour éviter ment défini par sa température ou sa pression et par une grandeur
de violer le second principe de la thermodynamique, il serait sou- extensive, par exemple l’enthalpie ou le taux de vaporisation.
haitable d’ajouter à la définition d’un flux thermique son niveau
énergétique. L’utilisateur peut, en effet, envoyer un flux thermique
d’un point à un autre du procédé et ainsi chauffer un fluide chaud 4.2 Modèles des unités – Modules
par un fluide froid.
Il est plus difficile de définir la « matière ». Les grandeurs qui Pour chaque unité du procédé, on choisit un modèle mathémati-
caractérisent un courant matière sont la température, la pression, que permettant de représenter de manière plus ou moins précise,
le débit total, les fractions molaires ou massiques de chaque phase suivant les objectifs à atteindre, le fonctionnement de cette unité.
et les fractions de phases, l’enthalpie totale, les enthalpies des D’une manière générale, le modèle d’une unité K constitue un
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phases et un ensemble de propriétés physico-chimiques telles que système mK d’équations traduisant les bilans matière et énergie,
la masse volumique ou la viscosité. La question est alors : quel est les équilibres, les fonctions thermodynamiques (enthalpies,
le nombre minimal de variables indépendantes permettant de constantes d’équilibre...) et autres corrélations (pertes de
définir un courant matière sans aucune ambiguïté ? charge...). Le modèle de l’unité K, représenté sur la figure 4, est
noté :
4.1.1 Courant matière m K (X K , X oK , YK , Y oK , P K , VK , S K ) = 0 (2)
La réponse à cette question repose sur le théorème de Duhem avec XK ensemble des variables indépendantes (débits molaires
énoncé par Prigogine et Defay en 1954 : partiels, température et pression) qui définissent les
« Quel que soit le nombre de phases, de constituants ou de réac- courants matière internes entrant dans l’unité K,
tions chimiques, l’état d’équilibre d’un système fermé, pour lequel X oK ensemble des variables indépendantes qui définissent
nous connaissons les masses initiales totales de chaque constituant, les courants matière relatifs aux alimentations du
est complètement déterminé par deux variables indépendantes. » procédé au niveau de l’unité K,
Un courant matière renfermant n c constituants peut être assimilé YK ensemble des variables indépendantes qui définissent
à un système fermé si on s’intéresse à une quantité de matière par les courants matière internes sortant de l’unité K,
unité de temps. L’application de ce théorème nous fournit alors le Y oK ensemble des variables indépendantes qui définissent
nombre (n c + 2) de variables indépendantes qui définissent sans les courants matière sortant du procédé au niveau de
aucune ambiguïté un courant matière. L’ensemble habituellement l’unité K,
choisi est le suivant :
PK ensemble des paramètres du modèle de l’unité K,
– débits molaires partiels des n c constituants ;
– température (ou enthalpie) ; VK ensemble des variables internes du modèle (unité K),
– pression. SK ensemble des variables de sortie du modèle (unité K).
Variables Variables
Paramètres
internes de sortie
PK
i VK SK j
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Vapeur
Commande
ouverture vanne
Capteur de pression
Alimentation q
Vanne de Transfert
détente de chaleur
entre
Thermocouple les deux Sous-système de
systèmes chauffe / refroidissement
Liquide
Les courants entrants X K ou sortants Y K qui connectent deux 4.2.1 Unité flash
unités du procédé sont dits « internes », alors que les courants
d’alimentation X oK ou de sortie du procédé Y oK sont dits
« externes », car ils connectent une unité du procédé au milieu En termes de procédé, un flash est la séparation d’un
extérieur. mélange multiconstituant au moyen d’un seul étage d’équilibre
par simple variation de pression et/ou de température. Les
Les paramètres P K sont les grandeurs caractérisant le dimen- mélanges composés de constituants très légers et/ou très
sionnement de l’unité (par exemple nombre de plateaux théori- lourds sont couramment séparés en un courant liquide et un
ques d’une colonne de distillation, volume d’un réacteur, aire courant vapeur dans une unité flash. C’est un procédé de sépa-
d’échange d’un échangeur de chaleur), les conditions opératoires ration monoétagé (la distillation, l’absorption ou l’extraction
(pression de fonctionnement, taux de reflux et chauffe d’une liquide-liquide étant des procédés de séparation multiétagés)
colonne de distillation, ouverture d’une vanne, régime d’écoule- schématisé sur la figure 5.
ment de type piston ou parfaitement agité) ou les performances de
l’unité (par exemple taux de conversion dans un réacteur, rende-
ment isentropique d’un compresseur). ■ L’unité flash est constituée d’une vanne de détente, d’un ballon
Les variables S K sont les variables de sortie du modèle autres de séparation et d’un sous-système de chauffe ou de refroidisse-
que celles correspondant aux courants matière (par exemple une ment sur lequel on ne désire pas porter son attention. Ainsi, au
quantité de chaleur ou l’aire d’échange d’un échangeur). niveau de la modélisation, seuls le ballon et la vanne sont pris en
considération et constituent l’unité flash.
Enfin, l’ensemble des variables internes V K caractérise l’état
interne de l’unité telles que les profils de températures, pressions, L’observation de cette unité permet d’identifier les transferts de
débits et compositions des phases liquide et vapeur d’une unité de matière, d’énergie et d’information échangés entre l’unité flash et
distillation ou d’absorption. le milieu extérieur. L’unité flash présente un courant matière
entrant et deux courants matière sortants, vapeur et liquide, à
Par souci de simplification, et comme c’est le cas dans la majo- l’équilibre. Elle échange de la chaleur avec le milieu extérieur
rité des simulateurs, nous ne ferons plus par la suite de distinction (sous-système de chauffe ou refroidissement) et peut émettre, via
entre les courants énergie et information. Sur la figure 4, le sens des capteurs, des informations (par exemple une température) et
des flèches correspond au sens de circulation des flux dans le pro- également recevoir des informations (par exemple une ouverture
cédé réel. de la vanne) d’un système de contrôle commande. À cette unité on
Dans le paragraphe suivant, nous présentons, à titre d’illustra- associe un modèle. Les hypothèses sont les suivantes :
tion, le modèle d’une unité flash. Dans le jargon des simulateurs, – les phases liquide et vapeur sont en équilibre thermodynami-
le terme « flash » désigne un calcul d’équilibre entre phases. Le que ;
modèle d’une unité flash est à la base des modèles développés – le système est en régime permanent (pas d’accumulation) ;
pour représenter le fonctionnement d’une vanne de détente, d’un – pas de pertes thermiques, le seul échange de chaleur entre
ballon de séparation liquide-vapeur, d’un compresseur, d’une l’unité flash et le milieu extérieur ayant lieu avec le sous-système
turbine, des échangeurs de chaleur et des procédés de séparation. de chauffe ou de refroidissement ;
Il est ainsi tout à fait représentatif des modèles d’unité disponibles – pas de réactions chimiques ;
dans les simulateurs de procédés. – tous les constituants sont présents dans les deux phases ;
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– les phases internes vapeur et liquide sont homogènes (parfai- • Les (2M + 3) variables internes V caractérisant l’état interne
tement agitées) ; les états (composition, température et pression) de l’unité flash et ses courants sortants Y 1 et Y 2 , l’un vapeur
des courants sortants sont alors identiques aux états internes ; et l’autre liquide :
– l’alimentation est connue. –ω fraction vapeur (mol/s),
–T température (K),
■ Les expressions mathématiques qui décrivent le fonctionne- –P pression (bar),
ment de l’unité flash comportent quatre ensembles d’équations de –x vecteur des fractions molaires liquides,
base : –y vecteur des fractions molaires vapeurs.
– les équations de bilan matière ; • Les (M + 2) variables associées aux grandeurs
– les équations d’équilibre thermodynamique ; thermodynamiques :
– une équation de sommation ; –K vecteur des constantes d’équilibre,
– une équation de bilan thermique (heat balance ). – h V enthalpie molaire de la phase vapeur (J/mol),
–h L enthalpie molaire de la phase liquide (J/mol).
Ces équations, désignées par les Anglo-Saxons par le terme
• Un paramètre de fonctionnement :
« équations MESH », constituent le modèle mathématique d’un
–q quantité de chaleur échangée avec le milieu extérieur
étage d’équilibre. Elles sont écrites ici pour une unité d’alimenta-
par mole d’alimentation (W).
tion (F = 1 mol/s) qui se sépare en un courant vapeur de débit ω et
un courant liquide de débit (1 – ω ). Soit, au total, (4M + 7) variables pour (3M + 4) relations entre ces
variables. Ainsi, à alimentation fixée (les (M + 1) variables z et h F
• MBi – Bilan matière partiel du ie constituant : sont supposées être des données), le degré de liberté de l’unité
flash est donc égal à 2.
ωy i + (1 − ω ) x i − zi = 0 i = 1 ... M (3)
■ Dans le cas du flash adiabatique, ces deux degrés de liberté sont
avec x fraction molaire en phase liquide, saturés en fournissant des valeurs à la pression P et à la quantité
de chaleur q = 0 qui constituent ses deux paramètres P. Le modèle
y fraction molaire en phase vapeur. associé à l’unité flash adiabatique est donc un système de (3M + 4)
• EQi – Équation d’équilibre du i e constituant : équations à (3M + 4) inconnues : ω, T, x, y, K, h V et h L. Le modèle
du flash adiabatique permet de représenter le fonctionnement d’une
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vanne de détente ainsi que celui d’un étage théorique d’un procédé
yi − Ki xi = 0 i = 1 ... M (4)
de séparation tel que la distillation et l’absorption.
• ST – Équation de sommation : ■ Pour un flash dit « isotherme », les deux paramètres P du
modèle sont la température T et la pression P, et les (3M + 4)
M inconnues sont ω, q, x et y, K, h V et h L. La quantité de chaleur
∑ (xi – y i ) = 0 (5) échangée q est alors une variable de sortie du modèle de l’unité
i =1 flash. Le modèle du flash isotherme permet de représenter le fonc-
tionnement d’un ballon de séparation liquide-vapeur ainsi que le
• EB – Bilan enthalpique : réchauffement ou le refroidissement d’un fluide pour l’amener à
une température spécifiée (consignateur de température).
ω h V + (1 − ω )h L − h F − q = 0 (6)
Le modèle d’un étage d’équilibre qui vient d’être présenté à titre
Dans ces équations, les constantes d’équilibre Ki et les enthal- d’exemple est le modèle le plus largement utilisé dans les simula-
pies des deux phases vapeur h V et liquide h L sont supposées être teurs de procédé. De plus, il est à la base des modèles des procé-
des fonctions connues de la température, la pression et la dés de séparation multiétagés mettant en jeu un transfert de
composition des phases à savoir : matière entre deux phases (liquide-vapeur ou liquide-liquide) à
contre-courant : distillation, absorption, stripping, extraction
liquide-liquide.
K i = mK i (T , P , x , y ) i = 1 ... M (7)
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Tableau 3 – Liste des propriétés thermophysiques Tableau 3 – Liste des propriétés thermophysiques
dans la base de données DIPPR® 801 dans la base de données DIPPR® 801 (suite)
Abréviation Abréviation
Propriété Unité Propriété Unité
anglaise anglaise
Indice de réfraction RI –
Facteur acentrique ACEN –
Paramètre de solubilité SOLP (J/m3)1/2
Température d’auto-allumage AIT K
(à 298,15 K)
Moment dipolaire DM C·m
Entropie absolue état standard SSTD J/(kmol·K)
Entropie absolue état gaz parfait ENT J/(kmol·K) (à 298,15 K sous 1 bar)
(à 298,15 K sous 1 bar)
Température critique TC K
Température limite inférieure FLTL K
Pression du point triple TPP Pa
d’inflammabilité
Température du point triple TPT K
Température limite supérieure FLTU K
d’inflammabilité Volume critique VC m3/kmol
Pourcentage limite inférieur FLVL Vol % Aire de Van der Waals VDWA m2/kmol
d’inflammabilité dans l’air dans l’air
Volume réduit de Van der Waals VDWV m3/kmol
Pourcentage limite supérieur FLVU Vol %
d’inflammabilité dans l’air dans l’air
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4.2.2.1 Bases de données paramètres des corrélations pour le calcul de leurs propriétés qui
sont fonction de la température (chaleur spécifique du gaz parfait,
■ Corps purs pression de vapeur saturante, viscosité...).
Les bases de données relatives aux corps purs stockent les La base de données de corps purs qui fait référence dans le
constantes physico-chimiques des espèces chimiques (masse domaine de la simulation des procédés est commercialisée par
molaire, coordonnées critiques, point normal d’ébullition...) et les DIPPR® (Design Institute for Physical Property Data). Dans sa
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P (bar)
consultée sur le site web de DIPPR® [2].
D’autres bases de données existent. Citons celle publiée dans 40 Pb exp.
l’ouvrage de Reid et coll. [3] et DETHERM produite par la DECHEMA Pr exp.
et directement accessible via Internet [4]. Notons cependant le
Pr « PR »
faible nombre d’espèces chimiques présentes dans ces bases de 30 Pb « PR »
données par rapport au nombre de substances spécifiques réfé-
rencées dans les Chemical Abstracts (c’est-à-dire ayant un numéro
d’enregistrement CAS) ; celui-ci était de plus de 33 millions en jan- 20
vier 2008. Ainsi, seuls les domaines de la pétrochimie, du traite-
ment du gaz et de la chimie organique sont correctement couverts.
Il faut bien reconnaître que les secteurs de la chimie fine, de la
10
pharmacie, de l’agroalimentaire et du traitement des solides sont
quelque peu délaissés, faute de données expérimentales disponi-
bles. Ceci est certainement l’un des principaux freins à l’utilisation
des simulateurs dans ces secteurs d’activité. 0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
■ Binaires x,y
PR : Peng-Robinson
La principale source de paramètres d’interaction binaire, estimés
à partir de données expérimentales d’équilibres entre phases de
mélanges binaires, est la DECHEMA. Les ouvrages éditées par la Figure 6 – Courbes de bulle et de rosée isothermes du binaire
DECHEMA fournissent notamment : les paramètres d’interaction éthane-benzène
binaire relatifs aux modèles de coefficients d’activité pour 16 000
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Pour les mélanges qui dévient plutôt fortement du comporte- extraites des ouvrages de la DECHEMA [5]. Les valeurs calculées ont
ment idéal, en raison d’interactions complexes telles que des asso- été obtenues en utilisant le serveur de propriétés Simulis
ciations chimiques ou polaires, il convient d’utiliser un modèle Thermodynamics [13] dans l’environnement MS-Excel.
hétérogène : une EdE pour la phase vapeur (gaz parfait, viriel, Cette approche ne doit être appliquée qu’à faible et moyenne
Redlich-Kwong [14]) et pour rendre compte de la non-idéalité de la pression car la nature hétérogène de ces modèles (équation d’état
phase liquide un modèle de calcul de coefficients d’activité. Ceux pour la phase vapeur et tension de vapeur et modèle de coefficient
utilisés de nos jours ont tous été développés dans les années d’activité pour la phase liquide) ignore la continuité entre l’état
1960-1970 : Wilson (1964, [15]), NRTL (1968, [16]) UNIQUAC (1975, liquide et l’état vapeur ; sous haute pression cette hétérogénéité
[17]) et le modèle prédictif UNIFAC (1975, [18]). devient incohérente.
Les modèles basés sur le calcul des coefficients d’activité ont
été, et sont toujours, utilisés avec succès pour un grand nombre 4.2.3 Modules d’opérations unitaires
de systèmes modérément ou fortement non idéaux à basse pres-
sion. De plus, ces modèles peuvent être fort utiles pour des mélan- Dans un simulateur modulaire les ensembles d’équations grou-
ges proches de l’idéalité mais ayant une volatilité relative faible pées « naturellement » et qui traduisent le modèle m K d’une unité
(une des causes de l’azéotropie) car, dans ce cas, une grande pré- K (équations (2)) sont résolus au sein de sous-programmes (ou
cision est essentielle. C’est dans cette catégorie que se situe le procédures) appelés « modules ». Les entrées (données) et sorties
modèle standard retenu par la DECHEMA pour représenter les (valeurs calculées) du module correspondent globalement aux
16 000 ensembles de données d’équilibres liquide-vapeur isother- entrées et sorties physiques de l’unité. Ainsi, le module (figure 8),
Variables Variables
Paramètres
internes de sortie
PK
i VK SK j
(S K, V K) = G K(X K, X ˚K, P K)
K=1,2,...,nu
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qui renferme le modèle m K de l’unité et la procédure de résolution Le tableau 4 donne une description sommaire des modules les
associée, est écrit pour fournir l’ensemble des variables définissant plus couramment rencontrés dans les bibliothèques des simula-
les courants matière sortant de l’unité K (YK et Y Ko ), les variables teurs de procédés. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive et
internes VK et les variables de sortie SK , à partir de la se veut juste illustrative des modules de représentation du fonc-
connaissance de l’ensemble des variables définissant les courants tionnement des opérations unitaires de génie des procédés. Pour
matière entrant dans l’unité K (XK et X oK) et des paramètres PK. chaque module, l’ensemble minimal des paramètres que doit spé-
Cela signifie fonctionnellement que les équations des modèles des cifier l’utilisateur est fourni, sans détailler toutes les options.
unités sont écrites sous la forme suivante :
(
(YK ,Y Ko ) = FK XK ,X oK , PK ) (16) 4.3 Équations de connexions
Pour représenter le procédé complet, il faut ajouter à l’ensemble
et (
(S K ,V K ) = GK XK ,X oK , PK ) (17) des équations relatives aux modèles des unités,
mK = 0 K = 1, 2,..., nu (18)
avec FK et GK fonctions vectorielles.
où n u est le nombre d’unités du procédé, les équations exprimant
Sur la figure 8, le sens des flèches correspond au sens dans les connexions entre les diverses unités du procédé du type :
lequel est effectué le calcul. Pour les flux matière, ce sens est iden-
tique au sens de circulation dans le procédé, mais ce n’est pas for- Matière XK 2 ,i = YK1, j (19)
cément le cas pour les flux d’information.
Il convient de souligner que les fonctions F et G ne sont pas le courant i entrant dans l’unité K2 est égal au courant j sortant de
connues analytiquement, les modules étant des procédures four- l’unité K1, et
nissant les valeurs des variables internes VK et de sortie (YK, YoK, Information pK 2 ,i = s K1, j (20)
SK) pour un ensemble de valeurs des variables d’entrée (XK, XoK,
PK). Une conséquence directe est que l’approche modulaire la valeur du paramètre i de l’unité K2 est égale à la valeur de la
séquentielle est plus particulièrement adaptée à la simulation d’un variable de sortie j de l’unité K1. Cela permet de représenter par
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procédé plutôt qu’à sa conception. exemple un transfert de chaleur entre deux unités.
Opérations simples
Machines tournantes
– Pression de refoulement
Le module pompe calcule la puissance à fournir pour pomper un
ou puissance.
Pompe courant liquide jusqu’à une pression de refoulement spécifiée ou
– Rendements isentropiques
la pression de refoulement pour une puissance fournie spécifiée.
ou volumétriques.
– Nombre d’étages.
Compresseur mono ou multi-étagé avec ou sans refroidisseurs
– Pressions de refoulement
intermédiaires : calcule, pour chaque étage de compression, la
ou puissances des étages.
Compresseur puissance à fournir pour comprimer un courant vapeur jusqu’à
– Températures des refroidisse-
une pression de refoulement spécifiée ou la pression de refoule-
ments intermédiaires.
ment pour une puissance fournie spécifiée.
– Rendements isentropiques.
(1) Les réactions chimiques sont décrites dans un menu spécifique du simulateur. Cette description comporte au minimum les coefficients stœchiométriques de
chaque réaction.
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Échangeurs de chaleur
Consignateur Il calcule la quantité de chaleur nécessaire pour chauffer ou – Température de sortie du cou-
de température refroidir un courant jusqu’à une température spécifiée. rant.
Échangeur de chaleur co-courant ou contre-courant avec ou sans – Une spécification telle que :
changement de phases : calcule la quantité de chaleur transférée température de sortie du cou-
Échangeur et les caractéristiques des courants sortants pour une spécifica- rant chaud ou froid, écart
tion donnée sur les températures des courants sortants. Calcul minimal de température entre
de l’aire d’échange. les courants chaud et froid.
Réacteurs
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Séparateurs
(1) Les réactions chimiques sont décrites dans un menu spécifique du simulateur. Cette description comporte au minimum les coefficients stœchiométriques de
chaque réaction.
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(1) Les réactions chimiques sont décrites dans un menu spécifique du simulateur. Cette description comporte au minimum les coefficients stœchiométriques de
chaque réaction.
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C08
Y 7,1
Courant matière
C04 X 7,1
Courant d'information
F1
7
X 4,1
C11 C07
Y 3,1
4 Y 6,1
Y ˚7,2
RX1
E2 3 C09
Y 4,1 E3 6
E1B X 3,1
C05 X 6,1
X 5,1
5
Y 5,1 C06
Hydrogène X 1,1 Q1
X ˚1,2
M1 X 2,1 C02
X ˚1,3
1 2
C01
Y 1,1 Y 2,1
E1A
Benzène
Figure 10 – Diagramme de simulation ProSimPlus de la partie réaction de l’unité de production du cyclohexane — cas problème de simulation pure
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X ˚1 Y ˚5,2
M1 M2 M3 M4 M5
X 2=Y 1 X 3=Y 2 X 4=Y 3,1 X 5=Y 4
Y ˚3,2 Y ˚5,1
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suivant un ordre qui suit le sens des courants matière et informa- Le système des équations « visibles » au niveau du flowsheet
tion dans le diagramme de simulation. comprend : les équations (16) et (17) des modèles des unités réso-
Cette décomposition consiste tout d’abord à détecter le(s) lues au sein des modules et les équations (19) et (20) de
réseau(x) cyclique(s) maximum(s). connexions des courants matière et information. Dans ces équa-
tions, nous ne faisons apparaître que les inconnues niveau pro-
cédé, c’est-à-dire les variables indépendantes associées aux
Un RCM est défini comme un ensemble de modules reliés équations « visibles » au niveau flowsheet. N’apparaissent notam-
par des courants formant un (ou plusieurs) cycle(s) non imbri- ment pas les variables internes aux modules ni les alimentations
qué(s) dans un autre cycle. Xo et les paramètres P qui sont des données.
Des parenthèses ont été utilisées pour encadrer les RCM, car ,
chaque RCM nécessite la mise en œuvre d’un processus itératif
pour atteindre la convergence. Par la suite, nous allons nous inté- Cette équation révèle que le module mélangeur calcule le cou-
resser à la résolution d’un RCM via le procédé de production de rant matière sortant Y 1,1 comme une fonction des trois courants
cyclohexane. matière entrants X 1,1 , X o1,2 et X o1,3 . Ces deux derniers n’apparais-
sent pas dans l’équation (21) puisque ce sont des alimentations du
procédé et donc des données, et non des inconnues, du problème
5.4 Formulation du problème de simulation.
niveau procédé 5.4.1.2 Consignateurs de température E1A, E2 et E3
Afin d’illustrer le principe de l’approche modulaire séquentielle, (modules 2, 3 et 6)
considérons le diagramme de simulation de la partie « réaction » Le module consignateur de température a pour fonction de cal-
du procédé de production de cyclohexane (figure 10). culer la quantité de chaleur nécessaire pour chauffer ou refroidir
X ˚1,1 Y ˚5,2
M1 M2 M3 M4 M5
X 2=Y 1 X 3=Y 2,2 X 4,1=Y 3,1 X 5=Y 4
Y ˚3,2 Y ˚5,1
X 3,3=Y 5,1
1 RCM : (M3, M4, M5)
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un fluide jusqu’à une température spécifiée. Dans le but d’effectuer deux courants est spécifié. C’est le module le plus simple d’un
de la récupération énergétique, la quantité de chaleur nécessaire simulateur. Les équations associées au module diviseur sont :
pour chauffer le courant C01 à 410 K est prise sur le courant C05
sortant du réacteur RX1. Apparaît ainsi au niveau du diagramme (
Y 8,1 = F8,1 X 8,1 ) (30)
de simulation un courant d’information, noté Q1, entre les modu-
les E1A et E1B simulant le transfert thermique entre le fluide chaud
C05 et le fluide froid C01. Les équations associées au module E1A
o =F
Y 8,2 8,2 X 8,1 ( ) (31)
s’écrivent fonctionnellement de la manière suivante :
5.4.1.7 Compresseur RC1 (module 9)
(
Y2,1 = F2 ,1 X 2 ,1 ) (22) Le module compresseur calcule la puissance à fournir pour
comprimer le courant vapeur entrant jusqu’à une pression de
( )
s 2 , j = G 2 ,1 X 2 ,1 (23) refoulement spécifiée. La valeur du rendement isentropique est
fournie par l’utilisateur. L’équation fonctionnelle associée au
avec s 2,j je
variable de sortie du module 2 (quantité de chaleur compresseur RC1 est :
nécessaire pour amener le fluide froid C01 à sa température spéci-
fiée). (
Y9,1 = F9 ,1 X9 ,1 ) (32)
Le module utilisé pour simuler le fonctionnement du réacteur Le diagramme de simulation fait également apparaître une
adiabatique RX1 effectue les bilans matière et thermique pour un connexion information traduisant le transfert de la quantité de cha-
schéma réactionnel et des taux de conversion (ou des sélectivités) leur Q1 entre les courants C01 et C05 :
donnés. Il a pour fonction de calculer le courant matière sortant
p5 ,i = s 2 , j (35)
Y 4,1 à partir de la connaissance du courant matière entrant X 4,1 ,
ce qui, fonctionnellement, s’écrit : Dans la formulation du problème telle que présentée précédem-
(
Y4,1 = F4 ,1 X 4 ,1 ) (26)
ment, les courants matière entrants X et les courants matière
sortants Y sont traités comme deux courants distincts. Une simpli-
fication évidente consisterait à éliminer les variables X dans les
5.4.1.4 Échangeur simple E1B (module 5) équations des modèles par substitution des équations de
connexions. Cependant, les équations des modèles (21) à (32)
Le module échangeur de chaleur simple E1B calcule l’état physi- étant résolues au sein des modules, il convient, pour faire apparaî-
que et la température du courant sortant Y 5,1 après addition d’une tre le système à résoudre au niveau du procédé et relatif à sa
quantité de chaleur donnée au courant entrant X 5,1 . C’est un cal- structure, d’éliminer les variables Y, Yo et S par substitution des
cul de type flash qui se traduit fonctionnellement par : équations des modèles dans les équations de connexions. Le sys-
(
Y5,1 = F5 ,1 X5 ,1, p5 ,i ) (27)
tème des équations non linéaires obtenu après cette première
substitution est présenté dans le paragraphe 5.4.3.
avec p 5,i , ie
paramètre du module 5 (quantité de chaleur calcu-
lée par le module E1A et transmise par le courant d’information Q1 5.4.3 Formulation du problème
reliant le module E1A au module E1B). après la 1re substitution
5.4.1.5 Séparateur F1 (module 7) L’élimination des variables Y, Yo et S par substitution des équa-
tions des modèles des unités (21) à (32) dans les équations de
Le ballon de séparation liquide-vapeur (étage d’équilibre) est connexions (33) conduit au système d’équations suivant :
simulé au moyen du module flash adiabatique. Ce dernier effectue
un calcul d’équilibre liquide-vapeur à pression et quantité de cha-
, = FK ,1(X K ,1)
X K +11 pour K = 1, 2, 3, 4;6
6,7,8 (36)
leur (q = 0) spécifiées. Les deux courants matière sortants, vapeur
Y 7,1 et liquide Y 7o,2 , sont des fonctions du courant matière entrant Le module 5, qui correspond à l’échangeur de chaleur E1B, a
X 7,1 : également une connexion information ; celle-ci s’écrit après élimi-
( )
Y7,1 = F7 ,1 X7 ,1 (28) nation de la variable s 2,j par substitution de l’équation (23) dans
l’équation de connexion (35) :
7 ,2 ( X7 ,1)
o =F
Y 7,2 (29)
(
p5 ,i = G 2,1 X 2,1 ) (37)
5.4.1.6 Diviseur D1 (module 8) L’équation de connexion entre les consignateurs de température
Le module diviseur D1 divise le courant matière entrant X 8,1 en E1B et E3 s’écrit :
deux courants matière sortants, Y 8,1 et Y 8o,2 , de même
composition, température et pression. Le taux de partage entre les (
X6,1 = F5,1 X5,1, p5 ,i ) (38)
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Enfin, l’équation de fermeture du cycle s’écrit après cette centaines de modules fortement interconnectés. C’est pourquoi
1re substitution : des algorithmes spécifiques sont utilisés dans les simulateurs pour
( )
accomplir ces différentes tâches.
, = F9 ,1 X9 ,1
X11 (39)
Intéressons nous maintenant à la résolution pour chaque RCM
Dans les équations ci-dessus, n’apparaissent plus que les des équations associées aux courants de recyclage.
courants matière internes entrants X et le paramètre d’information
p du diagramme de simulation. La dimension du système des 5.4.5 Convergence des courants coupés
équations (36) à (39) reste cependant importante. C’est pourquoi,
pour réduire le nombre des équations non linéaires qui doivent La présence de recyclages nécessite de fournir des valeurs ini-
être résolues simultanément au niveau procédé, on pousse une tiales pour l’ensemble des courants coupés afin de démarrer la
étape plus loin la procédure d’élimination par substitution. séquence de calcul des modules appartenant à un même réseau
cyclique maximum (RCM).
5.4.4 Formulation du problème Soit Z l’ensemble des valeurs estimées des variables indépen-
après la 2e substitution dantes (débits molaires partiels, température et pression) asso-
ciées aux n t courants coupés et g (Z) le vecteur des valeurs
Au lieu de considérer tous les courants internes comme indé- calculées de ces mêmes courants par passage séquentiel à travers
pendants, on détermine un sous-ensemble de courants, appelés les modules du RCM. Le problème numérique d’une simulation
« courants de recyclage » ou « courants coupés », tel que tous les pure se ramène alors au niveau flowsheet à la résolution d’un sys-
autres courants puissent être éliminés en utilisant les équations de tème d’équations non linéaires :
connexions correspondantes. Pour l’exemple simple considéré ici,
nous choisissons, à titre d’illustration, de couper le courant f (Z ) = Z − g (Z ) = 0 (42)
matière X 1,1 . Tous les autres courants de X 2,1 à X 9,1 peuvent
alors être éliminés en utilisant les équations (36) à (38). Le système avec Z = {Zi,j } i = 1, 2, ..., n t j = 1, 2, ..., nc + 2.
des équations non linéaires résultant de cette 2e substitution s’écrit
La dimension du système des équations (42) est égale à
fonctionnellement de la manière suivante :
(nc + 2)n t , où n t est le nombre de courants coupés.
( ( (
X 1,1 = F9,1 F8,1 F7,1 F6,1 F5,1 { A,B } ( )))) Pour résoudre ce système d’équations on utilise, dans l’appro-
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(40)
che modulaire séquentielle classique, un module de convergence
qui fournit à chaque itération une nouvelle estimation des varia-
avec A = F4,1 F3,1 F2,1 F1,1 X 1,1 ( ( ( ( )))), bles du ou des courants coupés. Ce module de convergence offre
à l’utilisateur différentes méthodes de résolution de systèmes
d’équations algébriques non linéaires pour la convergence des
et ( ( ))
B = G2,1 F1,1 X 1,1 . courants de recyclage. La méthode la plus simple est la substitu-
tion successive (SS) qui a pour formule itérative :
Le terme de droite de ces équations représente tout simplement
la valeur du courant coupé X 1,1 calculée par passage séquentiel à Z (k +1) = g (Z (k) ) (43)
travers le RCM. Ce passage consiste à effectuer le calcul des
modules du RCM, séquentiellement, les uns à la suite des autres, L’estimée à l’itération (k + 1) est simplement prise égale à la
en respectant l’ordre suivant : valeur calculée à partir de l’estimée à l’itération k. La convergence
de la méthode de substitution successive étant fort lente, elle n’est
plus guère utilisée.
M1, E1A, E 2, RX1, E1B, E 3, F1, D1, RC1
La méthode de Broyden [19] [20] est généralement la méthode
Les équations (40), dites « de recyclage », s’écrivent plus simple- prise par défaut par les simulateurs, car elle fournit un bon
ment : compromis entre fiabilité et rapidité de convergence. Il convient de
X1,1 = g X1,1 ( ) (41)
noter qu’une itération correspond, suivant la méthode numérique
utilisée, à une ou plusieurs séquences complètes de calcul des
modules appartenant à un même RCM. L’efficacité de la méthode
La fonction g est la composée des fonctions F K,i associées aux numérique doit alors être mesurée non pas en termes de nombre
modules du RCM. d’itérations, mais en termes de nombre de passages dans le RCM.
Il convient de noter que, pour un même graphe, il y a multipli- Pour la simulation de l’UPC, la méthode de substitution successive
cité de solutions. Ainsi, pour la partie réaction de l’UPC, tout cou- nécessite 135 passages dans le RCM pour atteindre la convergence
rant X K,1 appartenant au RCM peut être choisi comme courant alors que la méthode de Broyden n’en nécessite que 14. Le temps
coupé. À chacun d’eux est associée une séquence de calcul des de calcul est ainsi divisé d’un facteur proche de dix.
modules. Par exemple, le choix du courant coupé X 6,1 conduirait à
la séquence de calcul des modules suivante :
5.4.6 En résumé
E 3, F1, D1, RC1, M1, E1A, E 2, RX1, E1B L’algorithme de résolution d’un problème de simulation pure
suivant l’approche modulaire séquentielle est synthétisé dans
Le choix du courant coupé a une incidence sur le temps calcul de
l’encadré 1.Celui-ci fait apparaître trois étapes :
la simulation car, comme nous le verrons par la suite, la
convergence des équations de recyclage nécessite la mise en œuvre • Une étape d’analyse de la structure du diagramme de simula-
d’une procédure itérative. Ce choix ne doit donc pas être fait de tion afin de déterminer les RCM et, pour chacun d’eux,
manière arbitraire. Par exemple, si l’utilisateur a une bonne estima- l’ensemble des courants coupés (recyclages) et la séquence
tion d’un courant, celui-ci sera privilégié. Lorsque ce choix est laissé de calcul des modules. Ces différentes tâches sont exécutées
au simulateur, il repose généralement sur des heuristiques. au niveau du préprocesseur du simulateur.
Les exemples présentés ici sont suffisamment simples pour que • La simulation proprement dite qui consiste à résoudre les
l’on puisse aisément déterminer les RCM, les courants coupés et la équations du modèle représentant le fonctionnement, en
liste de calcul des modules. Évidemment, il n’en est pas de même régime permanent, du procédé. En présence de recyclages,
pour les diagrammes de simulation qui renferment plusieurs cette résolution conduit à deux niveaux d’itération :
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testés séparément, puisque à chaque unité est associé un module. – test de convergence :
Les bibliothèques de modules et également de modèles thermody- 2
g ( Z (k ) ) − Z (k )
nt nc +2
namiques peuvent aisément s’enrichir ; i ,j i ,j
Critère = ∑ ∑ 4 Z (k ) + g <ε
– la procédure de résolution du système d’équations non
linéaires au sein d’un module peut être optimisée en exploitant la
i =1 j =1
i , j i , j ( Z (k ) )
structure particulière de ce système ; avec nt nombre de courants coupés,
– la définition d’un ensemble de données standard, au détriment nc + 2 nombre de constituants + T et P (en fait, P n’est
d’une liberté totale laissée à l’utilisateur, permet de contrôler faci- généralement pas considérée comme variable
lement ces données, de manière à s’assurer que le problème est itérative car imposée).
bien posé ;
III. Postprocesseur
– l’utilisateur n’a généralement à fournir que très peu de valeurs
d’initialisation ; Impression des résultats et calculs complémentaires tels
– la procédure de résolution qui suit le sens physique de circula- que les propriétés des courants.
tion des flux de matière du procédé est facile à comprendre et à Nota : * estimation par la méthode numérique utilisée, de la plus simple (substi-
tution successive (SS) Z(k)+1 = g (Z(k))) à la plus complexe (Newton-Raphson (NR)).
analyser en cas d’échec.
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On comprend alors aisément pourquoi l’approche modulaire Pour l’unité de production de cyclohexane, la spécification à
séquentielle est à la base des simulateurs utilisés en milieu indus- satisfaire est que le débit total à l’entrée du réacteur soit égal à
triel. 5 000 kmol/h.
Jusqu’à présent nous nous sommes intéressés à la résolution Pour satisfaire cette contrainte d’égalité, la variable d’action
d’un problème de simulation pure, c’est-à-dire simuler le fonction- choisie est le taux de purge p 8,1 , paramètre du module diviseur
nement d’un procédé de structure donnée et pour lequel les D1. Le diagramme de simulation ProSimPlus associé au problème
courants d’alimentation Xo (matières premières) et les paramètres de conception est présenté sur la figure 13.
de dimensionnement et de fonctionnement P des modules sont
spécifiés. Chacune de ces variables constitue un degré de liberté L’équation de spécification a été formulée en utilisant un module
que l’utilisateur peut tenter d’exploiter afin de satisfaire une spéci- MESURE positionné sur le courant C04. Ce module joue le rôle
fication ou atteindre un objectif. C’est alors un problème de d’un capteur qui extrait une grandeur d’un courant et la compare à
conception. la valeur de consigne (figure 14).
(
dp X K , YK , Y oK , VK , SK = 0 ) (
d 1 X 4 ,1 = 0 ) (46)
(45)
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Ces spécifications concernent les performances du procédé, les X 4,1 valeur de consigne égale à 5 000 kmol/h.
quantités et puretés des produits, les débits, températures, pres- Les équations des modèles des unités résolues au sein des
sions imposés sur des courants, etc. Les variables intervenant modules sont identiques à celles du problème de simulation pure,
dans ces équations appartiennent ainsi soit aux courants Y Ko sor- excepté les équations relatives au module diviseur D1 qui s’écri-
tant du procédé, soit aux courants XK et YK internes au procédé, vent maintenant :
soit aux variables internes VK ou de sortie XK des nu modules du
procédé. (
Y 8,1 = F8,1 X 8,1 , p8,1 ) (47)
Ajouter des contraintes d’égalité au modèle du procédé a pour
conséquence de réduire ses degrés de liberté. Il convient alors de
transférer un nombre équivalent de variables appartenant à
(
Y o8,2 = F8,2 X 8,1 , p8,1 ) (48)
l’ensemble des données standard, à savoir les variables définissant
Ces équations font apparaître explicitement que les courants
les courants d’alimentation X o = X oK et les paramètres des modè- { } sortant Y 8,1 et Y o8,2 sont des fonctions non seulement du courant
les des unités P = {P K}, dans l’ensemble des inconnues du pro- entrant X 8,1 , mais également du premier paramètre du module
blème. Nous noterons p = {pi } (i = 1, n s) l’ensemble de ces diviseur, le taux de purge, choisi comme variable d’action pour
variables additionnelles ou variables d’action. Leurs valeurs doivent satisfaire la consigne sur le débit total du courant X 4,1.
être ajustées afin de satisfaire les n s équations de spécification. La structure du flowsheet n’ayant pas été modifiée, les équa-
tions de connexions sont inchangées.
La procédure mise en œuvre pour diminuer la dimension du pro-
6.2 Spécification locale blème à résoudre au niveau procédé est analogue à celle présentée
dans le cas d’un problème de simulation pure (§ 5). Une première
Lorsque les variables intervenant dans l’équation de spécifica- substitution des équations des modules dans les équations de
tion et la variable d’action associée appartiennent au même connexions permet d’éliminer les variables Y o, Y et S. On déter-
module K, la spécification est dite « locale ». Il s’agit par exemple mine ensuite un sous-ensemble de courants coupés (recyclages),
d’ajuster le débit de reflux d’une colonne de distillation pour obte- tels que tous les autres courants puissent être éliminés en utilisant
nir une pureté donnée d’un constituant au distillat. Généralement, les équations de connexions correspondantes. En choisissant,
les simulateurs offrent la possibilité de satisfaire ce type de spéci- comme précédemment, de couper le courant matière X 1,1 , le sys-
fication au sein même du module K. tème des équations de recyclage à résoudre au niveau flowsheet
s’écrit :
Lorsque les variables intervenant dans l’équation de spécifica- La fonction g est la valeur du courant de recyclage obtenu par
tion et la variable d’action associée appartiennent à différents passage séquentiel à travers le RCM. Rappelons que ce passage
modules, la spécification est dite « délocalisée ». Elle ne peut alors consiste à effectuer le calcul des modules, séquentiellement, les
être résolue au niveau du module et doit donc être résolue au uns à la suite des autres, en respectant la séquence de calcul
niveau du procédé. C’est uniquement sur ce type de spécifications suivante :
que nous porterons notre attention par la suite. M1, E1A, E 2, RX1, E1B, E 3, F1, D1, RC1
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Légers
C10 Purge
SPEC
TAUX
C08
AAA C13
DT4 1
C11 C04
C03
C07
C14
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Q2
C09
C05
C06 C15
C12
Q1
Hydrogène
C01 C02 Cyclohexane
Benzène
Figure 13 – Diagramme de simulation ProSimPlus de l’unité de production de cyclohexane – Cas problème de conception
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sMES1,j
5 Variables Variables
0 Paramètres
internes de sortie
0 PK
0 VK SK d
1
j DT4
AAA
Module MESURE 1
X 4,1 nc
d 1= Σ (débit partiel)j - 5000
j =1 C04
Le système des équations niveau procédé est résolu par un sol- conception. La convergence est considérée comme atteinte
veur d’équations algébriques non linéaires implanté dans un lorsque le critère suivant est satisfait :
module spécifiquement dédié à la résolution des équations de
recyclage et de spécification. Ce module offre à l’utilisateur diffé-
gi , j ( Z (k ) , p ) − Z i(k, )j
2
rentes méthodes de résolution de systèmes d’équations algé- nt nc + 2 ns
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briques non linéaires pour la convergence simultanée des courants C (k) = ∑ ∑ 4 (k) + ∑ βi d i ( Z (k) , p ) < ε (53)
+ i,j ( ) i =1
Z g Z (k ) , p
de recyclage et des spécifications. Une description détaillée de la i =1 j =1 i , j
plupart des méthodes numériques utilisées pour résoudre des sys-
tèmes d’équations algébriques non linéaires peut être trouvée Les βi sont des facteurs de pondération dont le rôle est de tenter
dans les articles de Sargent [21] et de Dennis et More [22]. Les de donner à chaque spécification le même poids vis-à-vis du
deux méthodes les plus largement utilisées sont celles de Newton- critère.
Raphson et de Broyden [19] [20]. C’est cette dernière qui est géné-
ralement la méthode prise par défaut par les simulateurs, car elle Le tableau 6 fournit un extrait du tableau de synthèse des bilans
fournit une nouvelle fois le meilleur compromis entre fiabilité et matière et énergie de l’UPC. La valeur du taux de purge pour satis-
rapidité de convergence pour résoudre les problèmes de faire la spécification est égale à 8,73 %.
Débits partiels
Hydrogène ............................. (kg/s) 0,000 2,340 1,565 0,000 0,775 0,003 0,150
Méthane ................................. (kg/s) 0,000 1,804 1,630 0,000 0,174 0,019 0,156
Cyclohexane .......................... (kg/s) 0,000 1,083 1,083 8,548 0,000 0,001 0,104
Débit total.............................. (kg/s) 8,038 13,266 4,279 8,555 0,949 0,023 0,409
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ω
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P ensemble des paramètres du modèle mKi modèle thermodynamique utilisé pour le calcul
de la constante d’équilibre
p paramètre
mH modèle thermodynamique utilisé pour le calcul
q quantité de chaleur (W) de l’enthalpie
S ensemble des variables de sortie du modèle Φi coefficient de fugacité du constituant i
T température K P oi pression de vapeur saturante du constituant i
V ensemble des variables internes du modèle ns nombre de spécifications
X ensemble des variables indépendantes définissant nu nombre d’unités
les courants matière internes entrants
nc nombre de constituants
x vecteur des fractions molaires liquides
nt nombre de courants coupés
Xo ensemble des variables indépendantes définissant
les courants matière relatifs aux alimentations du i constituant
procédé
K unité ou module
Y ensemble des variables indépendantes définissant
L liquide
les courants matière internes sortants
y vecteur des fractions molaires vapeurs F alimentation
Yo ensemble des variables indépendantes définissant V vapeur
les courants matière sortant du procédé
* gaz parfait
z vecteur des fractions molaires de l’alimentation
id idéal
Z ensemble des valeurs estimées des variables
E excès
des courants coupés
γi coefficient d’activité du constituant i (k) itération
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P
O
U
Simulateurs de procédés R
E
par Xavier JOULIA
Professeur à l’École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques
N
et technologiques (ENSIACET)
S
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