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Introduction

Parler de la souffrance des infirmiers, c'est tout d'abord énumérer quelques évidences.
« Enumérer », c'est-à-dire additionner des raisons qui font de ce métier un métier à
risques.

Première évidence : on ne côtoie pas la souffrance, la maladie et la mort d'autrui, à long


sans que cela produise des effets.

Deuxième évidence : cette souffrance de l'autre, dont l'infirmier est le témoin n'est pas sa
passée, présente, et en tous cas à coup sûr future dudit infirmier.

Pour ce qui est du passé, des études ont montré la fréquence de l'impact de l'histoire pe
l'infirmier : que répare-t-il à longueur de journée de la souffrance de l'autre certes, mais s
expérience douloureuse ancienne, personnelle ou affective ? Expérience de la maladie p
proche...

Pour ce qui est du futur, quel infirmier peut nier qu'il n'a pas parfois éprouvé d'être

en avant -première, dans l'exercice de son métier, de ce qui ne peut - à lui aussi –

que lui arriver un jour : l'accident de santé, la maladie, et bien sûr la mort ?

Sans se cantonner au pur affectif, le métier de l'infirmier confronte à une multitude de

questions d'ordre éthique, moral, métaphysique même, que ne rencontre pas la

population des autres travailleurs. Un exemple l'illustrera : Quand quelqu'un traverse

un deuil proche, il dit souvent qu'il va reprendre le travail pour se sortir de sa

rumination douloureuse...si ce travail justement est neutre affectivement, voire positif


(contact sociaux positifs) : commercial par exemple. Evidemment il n'en va pas de

même pour l'infirmier qui, lui, au travail, retrouvera la souffrance de l'autre en écho doul
propre.

Comment l’infirmier peut-il faire bon usage d


émotions pour diminuer le risque de burn ou

Le burn out ou épuisement professionnel est un fait indéniable dans la pr


d’infirmière. On note dans le secteur public une infirmière sur six souffra
psychiatriques liés au travail, pour une infirmière sur douze dans le secteu
certaines études, 25 à 40% des soignants seraient épuisés2 . L’un des sym
out est l’épuisement émotionnel. Les émotions sont donc en lien avec l’ép
professionnel. L’infirmière fait constamment face à des situations fortes
émotionnellement. Savoir faire bon usage de ses émotions pourrait donc
diminuer le risque de burn out.

La problématique et Les Hypothèses


La problématique :
Le syndrome est complet quand apparaissent la perte de force et d'énergie,
l'épuisement émotionnel, le grand vide intérieur. Un pas assez définitif est alors franchi
et l'infirmier, qui fait preuve de cynisme dans son travail, qui recherche fortement
l'accomplissement personnel dans des activités extérieures, est de plus en plus ballotté
et est sujet à des accès de désespérance de plus en plus fréquents, très souvent
traduits en épisodes agressifs, y compris avec ses collègues. « FELDMAN, E. 2013».

En Algérie, comme ce thème est assez récent, nous ne retrouvons que deux études
publiées, celle de Chakali (2000) sur l'épuisement professionnel chez le personnel du
centre anticancéreux de Blida et celle de Boudarene (2004) chez les agents de police
en exercice (une étude préliminaire). « Thése Benatia, Y, 2008 ».

Egalement, une autre étude a été effectuée dans le cadre du projet de magister par
Ouchen (2005) par le biais du MBI auprès des éléments de sapeurs pompiers de la
wilaya de Constantine a révélé la présence du phénomène de l'épuisement
professionnel avec un taux d'épuisement émotionnel de 49,88% sur l'ensemble de la
population d'étude.

Vient en deuxième position la baisse de l'accomplissement personnel de 32,97% et


enfin la déshumanisation de la relation à autrui avec un taux de 12,48%. « Thése
Ouchen, M, 2005 ».

Le personnel infirmier dont la mission spéciale est orientée vers la relation d'aide avec
une clientèle affectée par des problèmes de santé multiples et complexes n'est pas à
l'abri de ce phénomène. Composante majeure de la prestation des services de santé, il
assure une présence continue auprès de clients hospitalisés, de personnes en centre
d'hébergement et de soins de longue durée, de clientèles desservies à l'aide de
programmes préventifs et communautaires. La profession infirmière est d'abord une
profession qui tient compte de l'unicité .

 Est-ce que les infirmiers exerçants dans un service de « …… » souffrent de


l'épuisement professionnel ?

Est-ce que les infirmiers souffrent de burn out exerçants dans un

service de « ….. » , ils présentent les signes du syndrome de l'épuisement


professionnel ?

1. L'épuisement émotionnel est-il facteur du syndrome de l'épuisement professionnel


chez les infirmiers exerçants dans un service de « ……… » ?

2. La dépérsonnalisation est-elle facteur de syndrome du l'épuisement professionnel


chez les infirmiers exerçants dans un service de « …… » ?

3. L'absence d'accomplissement personnel est-elle facteur du syndrome de


l'épuisement professionnel chez les infirmiers exerçants dans un service de « …… » ?

Les hypothèses :
Hypothèse générale :
1- les infirmiers de l’hôpital Ahmed medeghri de saida manifestent le syndrome
du burn out .

Hypothèses partielles .
2- Le nombre d’années d’expériences contribue à l’apparition de burn out.

2- 3- Le fait que l’infirmier trouve que les conditions de son travail sont
défavorables, entraine chez lui l’apparition du stress et burn out.

L’objectif de la recherche :
Notre objectif d’après ce modeste travail de fin de cycle en psychologie
clinique, est de mesurer la prévalence de burn out chez les infirmiers qui ont
plus de 20ans d’expérience, déterminer les facteurs qui favorisant le burn out
chez les personnels infirmiers et décrire les conditions qui contribuent à
l’apparition de ce syndrome dans notre population d’étude. Émettant le désir
de créer une association ou un site web pour aider les travailleurs algériens
concernés par le « burn out » ou « l’épuisement professionnel ».

Partie I : Partie Théorique

Chapitre I BURN OUT :


Introduction :
Il nous semble important, avant d’aborder notre thème de recherche, de poser les bases q
permettent de comprendre le burn out, et son impacte sur le travail quotidien, on
par quelques définitions de ce concept, on a proposé un historique sur le burn ou
symptômes, ses dimensions, ainsi que ses facteurs et ses conséquences et sa prév

1- Définition de burn out :

Le burn out est un état d'épuisement physique, émotionnel et mental lié à


une dégradation du rapport d'une personne à son travail.

Le burn out ou épuisement professionnel a été initialement observé chez les


soignants.

Si ce groupe professionnel reste particulièrement exposé, on sait


désormais que le burn out peut concerner tous les métiers qui demandent un
engagement professionnel intense.

Il frappe autant les femmes que les hommes et se situe en 2e position


dans les affections d’origine professionnelle.
Le burn out apparaît quand le travailleur ressent un écart trop important
entre ses attentes, la représentation qu'il se fait de son métier et la réalité de son travail.

Concrètement, face à des situations de stress professionnel chronique, la


personne en burn out ne parvient plus à faire face.

Le burn out n'est pas une maladie mentale. C'est un ensemble de


symptômes (syndrome) résultant de la dégradation du rapport subjectif
au travail.

Cela se traduit par :

 Un épuisement émotionnel, physique et psychique. La personne a la


sensation d'être "vidée de ses ressources".
Les temps de repos habituels (sommeil, week-end, congés, etc.) ne suffisent
plus à soulager cette fatigue.

 Le développement d'une attitude cynique dans le cadre du travail.



Pour se protéger de la déception émotionnelle (il n'arrive plus à "bien" faire
son travail), le professionnel se désengage de son travail
et "déshumanise" les gens qu'il est amené à côtoyer (clients, patients,
collègues).
Il en résulte un comportement dur, négatif.

 Une dévalorisation de soi, la perte de la sensation d'accomplissement au


travail, l'impression de ne plus être à la hauteur.

Les concepts de burn out :

Brun out syndrome :

Le verbe to brun out a des significations évocatrices que traduit incomplètement le


terme de syndrome d’épuisement professionnel des soignants.
brun out peut signifier :
échouer, s’user, devenir épuisé devant une demande trop importante d’énergie, de
force, de ressources.

il évoque une combustion totale, la réduction en cendres d’un objet entièrement


consumé dont toute la matière aurait disparu .
mais c’est l’image inspirée de l’industrie aérospatiale qui demeure la plus suggestive.

le terme brun out désigne l’épuisement de carburant d’une fusée avec comme
résultante la surchauffe et le risque de bris de la machine.

syndrome d’ puisement professionnel :


Le terme maintenant consacré en français présente le défaut d’être vague et
semble couvrir tous les effets de travail sur l’individu.

il n’est qu’un pale reflet du terme lus imagé brun out.

Usure professionnelle ou usure au travail sont aussi des expressions rencontrées.


Elles mettent l’accent sur l’idée d’une évolution progressive du syndrome.
Malgré ces critiques, c’est le terme de syndrome d’épuisement professionnel des
soignants (SEPS) qui s’est imposé en langue française.

Les dimensions de burn out :

L’épuisement émotionnel :

Souvent confondu avec l’épuisement professionnel, est le premier stade du syndrome.

Cet épuisement est autant physique que psychique.


Intérieurement, le sujet va ressentir cet épuisement sous la forme d’une fatigue effective au tra
sentiment d’être « vidé » et d’une difficulté à être en relation avec les émotions de l’autre, si bie
travailler avec certaines personnes devient de plus en plus difficile.

Cette fatigue émotionnelle n’est pas ou n’est que peu améliorée par le repos. Toutes les tâches d
des corvées.

Outre des sensations de vide émotionnel interne, on peut observer des explosions émotionnelle
crises d’énervement et de colère, mais aussi des difficultés cognitives à se concentrer se marqua
oublis de réponse à des demandes même anodines.
Cet épuisement se heurte à l’incapacité à exprimer toute émotion. Une tradition culturelle impli
sentiment que l’homme ou la personne compétente au travail doit rester forte et qu’elle ne peu
aucune faiblesse.

L’émotion risque donc d’être déniée et déviée par des comportements de contrôle. Ainsi, l’épuis
prendre l’aspect d’une froideur.

La dépersonnalisation :
Elle représente la dimension interpersonnelle du brun out.
Elle renvoie à des attitudes impersonnelles, négatives, détachées, cynique, méprisantes envers l
dont on a la charge ou la responsabilité :

les élèves pour les enseignants, les malades pour les soignants, les clients pour les commerciaux
déshumanisation est diagnostiquée quand la personne devient négative envers ses collègues, se
ses patients.

Les sympt mes cliniques de burn out:


Symptômes physiques
 Fatigue persistante
 Parfois, des douleurs, selon les fragilités individuelles : maux de dos, douleurs
musculaires, migraines, etc.
 Problèmes digestifs, ulcères d’estomac
 Sommeil perturbé
 Problèmes cutanés
 Perte ou gain de poids
 Infections plus fréquentes (rhume, grippe, otite, sinusite, etc.)

Sur le plan psychique :


On trouve principalement des signes émotionnels tels que l’irritabilité, l’ennui,
l’anxiété ou l’apathie. La labilité émotionnelle faisant passer du rire aux larmes est
souvent présente.

- Les facteurs de burn out :


1. Les facteurs organisationnels :
L’épuisement professionnel résulte de l’activité professionnelle et du contexte de
travail.

Les antécédents organisationnels du burn out comportent les caractéristiques du


travail lui-même et les caractéristiques associées au rôle professionnel :

Les facteurs d’épuisement concernant le contenu de l’activité sont les horaires


illimités, imprévisible, la monotonie, la standardisation, l’automatisation, etc……
Le processus majeur responsable est ici l’impossibilité pour le professionnel de
contrôler son activité ; Les facteurs propices à l’épuisement professionnel relevant
du contexte de travail sont les rôles contradictoires ou confus, l’isolement et le
manque de soutien social, le conflit entre vie professionnelle et vie familiale, les
mutations technologiques, économiques et politiques, le management par le stress
ou la peur.

2. Les facteurs individuels :


Certains traits de personnalité sont plus ou moins propices au burn out. Certaines
personnes sont plus à risque que d’autres. Il en est ainsi des personnalités ayant
des idéaux de performances et de réussite élevés, des individus liant l’estime de
soi à leurs performances professionnelles, de ceux qui n’ont pas d’autre centre
d’intérêt que leur travail et qui s’y réfugient en fuyant les autres domaines
d’épanouissement.

. Les facteurs relationnels :


Il s’git soit de relations difficiles ou de conflits (agressions, violence), soit au
contraire d’un manque de relation : solitude, absence de solidarité, soutiens
social déficient. Les interactions entres autre clients et professionnels, directes.

L’approche psychiatrique :
L’approche psychiatrique va privilégier les déterminations personnelles, biologiques, psychog
maladies mentales.

Le travail est envisagé comme un révélateur de la pathologie de la personne. Cependant, si d


approche, le travail peu être source de troubles d’adaptation, il peut devenir aussi
thérapeutique permettant la réadaptation de l’homme malade par le biais de reval
récupération de l’estime de soi. L’aspect valorisant du travail dans le cadre de l’ada
est un aspect important dans le traitement des troubles mentaux.

Au sein des instituions psychiatriques, l’ergothérapie à une place importante dans de nombr
pathologies mentales.

Le travail peut avoir un double impact. S’il peut être source de souffrance, il peut aussi être s
d’équilibre. Dans le cadre de l’épuisement professionnel, si cet état ne relève pas d
psychiatrie, en revanche ses conséquences peuvent l’être soit par des décompensa
dépressives et anxieuses soit par des décompensations psychotiques.

Les conséquences du burn out :

Les conséquences des symptômes du burn out chez les soignants comprennent l’absentéism
les plaintes somatiques (maux de tête, d’estomac, fatigue), les conflits dans les équ
attitudes critiques à l’égard des collègues, les demandes de transferts dans d’autre
turnover .

Le burn out conduit également à des problèmes de santé :

fatigue, épuisement physique, troubles du sommeil, problèmes somatiques tels que maux de
gastro-intestinaux, rhumes et grippe.

Enfin, le burn out est lié à un certain nombre de symptômes émotionnels, par exemples, la d
culpabilité, l’anxiété et la tension.
les préventions de burn out :
En 1948, l'Organisation Mondiale de la Santé OMS, distingue trois stades successi
prévention, allant des moyens à mettre en œuvre pour empêcher l’appa
pathologies jusqu’à leur thérapeutique, en préparant éventuellement la
des malades.

La prévention primaire : Ensemble des actes destinés à diminuer l'incidence d'un


c'est-à-dire, réduire l'apparition des nouveaux cas. En agissant en amont
prévention empêche l'apparition des maladies, par le biais de l'éducation
l'information auprès de la population.

La prévention secondaire :
Ensemble d'actes destinés à diminuer la prévalence d'une maladie, donc à réduir
d'évolution. Elle intervient dans le dépistage de toutes les maladies et co
début des traitements de la maladie.

La prévention tertiaire :
Ensemble des actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chronique
récidives dans la population, donc à réduire les invalidités fonctionnelles
maladie.

Elle agit en aval de la maladie afin de limiter ou de diminuer ses conséquences et


rechutes.

Dans ce stade de prévention, les professionnels s'occupent de la rééducation de l


et de sa réinsertion professionnelle et sociale.
Chapitre I : Les Infirmiers
Introduction :
Dans ce chapitre nous présentons un bref historique sur la profession infirmière, la définitio
derniers, le cadre légale de l’infirmier et les caractéristiques de la relation d’aide et
par la qualité des soins.

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