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UNION EUROPÉENNE

DÉLÉGATION EN RÉPUBLIQUE DU TCHAD

Discours prononcé par:

S.E. Mme Hélène CAVÉ,

Ambassadeur, Chef de Délégation de l'Union Européenne

à l'occasion de l'atelier de validation

de la Stratégie Nationale des Transports 2011-2020

Mardi 22 mai 2012 à l'hôtel Méridien à N'Djamena

Monsieur le Ministre des Transports et de l'Aviation Civile,

Monsieur le Ministre à la Présidence chargé des Infrastructures et Equipements,

Messieurs les Ambassadeurs et membres du Corps Diplomatique,

Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux,

Mesdames et Messieurs représentants des autorités administratives, de la


coopération et de la presse,

Mesdames et Messieurs,

Comme le rappelle la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté, "le


développement d'un système de transports moins couteux et plus efficace est la
clé de l'essor de l'agriculture tchadienne et de l'émergence d'un secteur
secondaire et tertiaire performant". C'est pourquoi, je crois pouvoir dire sans me

Concession Caisse Coton - Route de Farcha - BP 552 - N'Djamena - Tchad.


Téléphone: (235) 22.52.72.76 / 22.52.89.77. Télécopieur: (235) 22.52.71.05.

http://eeas.europa.eu/delegations/tchad
E-mail: delegation-tchad@eeas.europa.eu
tromper que le secteur des transports demeure, pour l'Etat tchadien comme
pour l'ensemble de ses partenaires, un domaine d'action-clé dans nos efforts
communs pour réduire la pauvreté au Tchad. Pour ce qui est de l'Union
européenne, la coopération engagée avec le Tchad dans ce domaine depuis
plus de quarante ans se poursuit avec le projet "Appui à la politique sectorielle
des transports" qui a débuté en décembre 2011 et qui est doté d'une
contribution de l'Union européenne de 47 milliards de francs CFA.

Certes, beaucoup a déjà été fait pour améliorer les conditions de transport du
pays. A cet égard, la progression du linéaire de routes bitumées au Tchad ces
dix dernières années est éloquente : alors que le réseau ne comptait que 350km
en 2000, il est aujourd'hui d'environ 1 700km. Mais malgré ces efforts
importants, la tâche qui attend le pays dans le secteur des transports est encore
immense : des régions entières restent par exemple enclavées en saison des
pluies et le coût du transport demeure particulièrement élevé.

Devant cette tâche qui reste à accomplir, il est nécessaire que l'Etat puisse
s'appuyer sur une feuille de route pratique et réaliste des actions à mener sur le
moyen terme. C'est là tout l'objectif de la Stratégie Nationale des Transports
dont l'atelier de validation nous réunit aujourd'hui. Ce document, dont
l'élaboration a été entièrement financée par l'Union européenne est le résultat
de près d'un an et demi de travail et le fruit d'une très large concertation, la
question de l'amélioration des transports étant par essence très transversale.

La Stratégie présentée aujourd'hui couvre l'ensemble du domaine des


transports et comprends 18 plans d'actions. Permettez-moi de m'arrêter sur trois
recommandations particulières de cette Stratégie :

- je note tout d'abord l'accent mis dans ce document sur la nécessaire


hiérarchisation des actions à mener. Ceci est fondamental. Tout
gouvernement est malheureusement confronté à un contexte de
ressources rares et des arbitrages doivent constamment être rendus. La
Stratégie propose donc des clés pour que ces arbitrages puissent être
rendus de manière à maximiser l'utilité des actions menées pour le Pays.
Ainsi, trois scénarii d'action sont proposés, en fonction des ressources
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qui seront finalement affectées au secteur. Des critères de priorisation
sont également définis à l'intérieur des plans d'action, notamment pour ce
qui est du plan d'action n°1, c'est-à-dire l'extension du réseau bitumé. Cet
effort de hiérarchisation me semble primordial car il permet d'apporter un
avis technique objectif aux nécessaires arbitrages ;

- en second lieu, permettez-moi d'évoquer le plan d'action n°10 portant sur


l'entretien routier. Ce plan d'action me semble fondamental. En effet,
construire des infrastructures est vain si l'on ne se dote pas des moyens
nécessaires pour les maintenir en bon état. Un travail important a été fait
dans la Stratégie Nationale des Transports pour identifier les montants
nécessaires à l'entretien routier, entretien courant comme entretien
périodique. Les ressources annuelles moyennes nécessaires à l'entretien
sont d'environ 40 milliards de francs CFA. Malheureusement, vous le
savez tous, nous sommes actuellement loin de ce montant. Il me semble
donc prioritaire que tout soit fait pour augmenter significativement les
montants alloués à l'entretien routier. Sans quoi, les efforts importants
faits en termes d'investissements auront été vains ;

- enfin, je souhaiterais souligner qu'au-delà des investissements, la


Stratégie Nationale des Transports comprend un nombre important
d'actions destinées à favoriser la demande de transports. Au delà des
actions liées aux infrastructures, à l'offre de transport, il me semble en
effet primordial d'œuvrer en faveur de la demande de transport.
L'amélioration des infrastructures n'est pas en effet une fin en soit, seule
la diminution des coûts de transports permet d'atteindre notre objectif
commun de réduction de la pauvreté.

La Stratégie Nationale des Transports, feuille de route du secteur à l'horizon


2020, n'est qu'un document et tout reste donc aujourd'hui à faire pour que vive
ce document. Chaque action nécessitera des acteurs pour les mettre en œuvre
et, à une échelle plus centrale, un suivi régulier de la mise en œuvre de la
Stratégie, des actions et des indicateurs de performance va être nécessaire.

Il ne me reste donc qu'à vous souhaiter bon travail à tous.


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Je vous remercie de votre aimable attention

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