Le bilan social est un outil d’aide au dialogue social, de planification dans le
domaine social de meilleure visibilité et d'information.
Mais le bilan social reste limité. Nous avons retenu ici quelques points clé qui explicitent le fait que le bilan social est loin d'être aujourd'hui un outil stratégique pour les entreprises et qu'il peut, à notre avis, difficilement le devenir. · Le bilan social est statique ; il ne pourra donc jamais être utilisé à des fins stratégiques. · Le bilan social est ressenti comme une exigence contraignante qui satisfait peu ou pas aux exigences de l'entreprise. Il n'est utilisé qu'à des fins d'information aux partenaires sociaux et autres, mais n'est pas un outil de pilotage pour les entreprises. · S'il n'était plus obligatoire, les DRH, globalement, continueraient de le réaliser, car il donne une photographie, à un instant t, de l'entreprise. Il représente aussi la mémoire de l'entreprise. C'est un document tourné vers le passé et non pas vers l'avenir. · Le bilan social, pour être compris et exploité, devrait être assorti de commentaires et de graphiques, permettant une meilleure lisibilité. Cependant, les DRH rencontrés se limitent au cadre légal pour respecter la neutralité du document ; ils utilisent par contre parallèlement des tableaux de bord sociaux. · . Les indicateurs utilisés pour le pilotage social et la prise de décisions stratégiques et opérationnelles sont très différents du bilan social. Leur périodicité est mensuelle dans 100 % des cas pour au moins une partie des indicateurs. De plus, l'excès de données quantitatives, l'absence d'articulation entre les données sociales et économiques de l'entreprise, et la faible prise en compte du climat social, limitent la portée du bilan social. Cependant, malgré toutes ces limites, le bilan social subsiste.