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AUTOMATIQUE
Support de cours
Joseph Haggège
Maı̂tre de Conférences à l’ENIT
2012
ii
1 Introduction à l’automatique 1
1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Modèles d’un système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Notion de système asservi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Bibliographie 55
Introduction à l’automatique
1.1 Généralités
L’automatique constitue un ensemble de techniques et de méthodes permettant de déter-
miner les décisions à appliquer à un système pour obtenir des performances imposées. Les
décisions consistent en des signaux de commande appliqués au système.
Un système (ou processus) est un ensemble d’éléments interconnectés suivant une structure
déterminée, dont le but est d’obtenir un résultat donné.
On représente un système au moyen d’un schéma-blocs ou schéma fonctionnel :
e système s
entrée monovariable sortie
e1 s1
e2 . système . s2
entrées sorties
. multivariable .
en . . sp
Les méthodes utilisées en automatique peuvent s’appliquer à des systèmes très variés :
• processus industriels de production ;
• systèmes mécaniques et électromécaniques ;
• économie, chimie, biologie, . . .
modèle est appelé modèle de connaissance. Il est souvent trop complexe pour pouvoir être
utilisé dans la détermination de la commande (nombre de paramètres trop important,
équations difficiles à résoudre, . . .)
En automatique, on préfère utiliser un modèle de commande : c’est une représentation
équivalente du processus, c’est-à-dire que pour une entrée donnée, la sortie du modèle est
proche de celle du système avec un certain degré d’approximation. Un tel modèle peut
être obtenu à partir de mesures sur le système (identification). Les paramètres physiques
du processus n’aparaissent donc pas directement dans le modèle de commande (d’où le
nom de modèle « boı̂te noire »).
En fonction de l’étude à effectuer sur le processus, on peut donc choisir un modèle plus ou
moins complexe. Il y a donc différents modèles qui peuvent représenter un système donné.
Exemple : soit le circuit RLC suivant :
R L
i
uR uL u i
u uC système
C
Equations du système :
u = uR + uL + uC
avec :
uR = R i
di
uL = L dt
1
R
uC = C i dt
cap
O E
S
Pour cela, on peut bloquer le gouvernail sur un angle donné et laisser avancer le bateau.
Cependant, celui-ci est soumis à des perturbations extérieures qui ne sont en général
pas prévisibles : houle, vents, courants, . . . et qui vont faire dévier le bateau. Il est donc
nécessaire d’avoir une information sur la sortie réelle du système pour pouvoir la comparer
avec la sortie désirée afin de générer le signal de commande adéquat : il s’agit dans ce cas
d’une commande en boucle fermée ou par feedback. On obtient ainsi un système asservi
ou asservissement.
Schéma fonctionnel d’un asservissement :
perturbations
comparateur commande
entrée de
organe de
référence écart sortie
(ou consigne)
+ commande
(erreur) (ou régulateur)
Processus
asservie
−
chaîne directe (ou chaîne d'action)
mesure capteur
circuit trajectoire
écart direction de
volant hydraulique
l'automobile
d'amplification
organe de commande
2.1 Définitions
Un système continu linéaire est un système régi par une équation différentielle linéaire à
coefficients constants reliant la sortie y(t) du système à son entrée u(t) :
u(t) y(t)
système
entrée sortie
n
X m
X
(i)
ai y = bj u(j)
i=0 j=0
avec n > m, n étant l’ordre du système. Cette équation différentielle constitue une repré-
sentation temporelle du système.
On peut également représenter un système continu linéaire par sa fonction de transfert en
utilisant la transformée de Laplace. Celle-ci est définie, pour une fonction f (t) telle que
f (t) = 0 pour t < 0, par :
Z+∞
L [f (t)] = F (p) = f (t)e−pt dt
0
Si U (p) = 1, alors Y (p) = H(p), or le signal dont la transformée de Laplace est égale à
1 est l’impulsion de Dirac δ(t). Donc la fonction de transfert H(p) est la transformée de
Laplace de la sortie lorsque l’entrée est une impulsion de Dirac (réponse impulsionnelle) :
H(p) = L [h(t)]
Ym
|H(jω)| = et arg H(jω) = ϕ
Um
Remarques :
• la fonction de transfert H(jω) est également appelée fonction de transfert isochrone
tandis que H(p) est la fonction de transfert isomorphe ;
• la fonction de transfert H(jω) peut également être obtenue à partir de H(p) en
prenant p = jω.
uuuur
OM = H ( jω )
ϕ = arg H ( jω )
ω=0
O ϕ Re
ω1
ω2
M
ω4 ω3
ω
100 101 102 103
(échelle logarithmique)
o
H ( jω )
H ( jω ) dB
ω3
ω2 ω4
ω1
ω=0
o
H ( jω )
d’où :
Y (p) K
H(p) = =
U (p) 1 + τp
Etude temporelle :
La réponse à un échelon de position, ou réponse indicielle, est obtenue en résolvant l’équa-
tion différentielle pour une entrée u(t) telle que :
0 pour t < 0
u(t) = Γ(t) =
1 pour t ≥ 0
Γ(t)
1
t
0
Ainsi, il vient :
− τt
y(t) = K 1 − e
y(t)
K
0,63K
τ t
0
La constante de temps τ apparaı̂t comme le temps nécessaire pour que la sortie atteigne
63 % de sa valeur finale. Le temps de réponse à 5 %, c’est-à-dire le temps nécessaire pour
que la sortie atteigne 95 % de sa valeur finale, est égal à 3τ .
La réponse à un échelon de vitesse est obtenue en résolvant l’équation différentielle pour
une entrée u(t) telle que :
0 pour t < 0
u(t) =
kt pour t ≥ 0
u(t)
k
1
t
0
L’équation différentielle à résoudre pour déterminer la réponse du système à cette entrée
est :
dy
τ + y(t) = Kkt = at (avec a = Kk)
dt
La solution de cette équation différentielle s’écrit comme la somme d’une solution parti-
culière y1 (t) et de la solution y2 (t) de l’équation différentielle sans second membre :
y1 (t) = αt + β
τ α + αt + β = at
D’autre part :
t
y2 (t) = γe− τ
d’où :
t
y(t) = a(t − τ ) + γe− τ
d’où :
γ = aτ
Finalement :
t
y(t) = a(t − τ ) + aτ e− τ
erreur
y(t) de traînage
u(t)
t
0
−aτ asymptote y1 ( t ) = a ( t - τ )
t
En régime permanent, c’est-à-dire pour t τ , e− τ → 0, d’où :
Etude fréquentielle :
Le lieu de Nyquist du système est obtenu en écrivant la fonction de transfert harmonique
H(jω) sous la forme :
H(jω) = X(ω) + jY (ω)
avec :
X(ω) = Re(H(jω))
Y (ω) = Im(H(jω))
Dans le cas du système du premier ordre, on a :
K K(1 − jωτ )
H(jω) = =
1 + jωτ 1 + ω2τ 2
donc :
K
X(ω) = 1 + ω 2 τ 2 > 0
Kωτ
Y (ω) = −
≤0
1 + ω2τ 2
En remarquant que :
Y (ω)
= −ωτ
X(ω)
il vient :
K KX(ω)2
X(ω) = 2 =
X(ω)2 + Y (ω)2
Y (ω)
1+ X(ω)
C’est l’équation d’un cercle de centre K2 , 0 et de rayon K2 . Comme X(ω) > 0 et Y (ω) ≤ 0,
le lieu de Nyquist du système est la moitié de ce cercle, située en dessous de l’axe réel.
Im
K
ω →∞ 2 K
ω =0
Re
K
−
2 1
ω=
τ
Le lieu de Bode est obtenu en exprimant le gain en décibels et la phase en degrés du
système :
K
= 20 log K − 10 log 1 + ω 2 τ 2
|H(jω)|dB = 20 log √
∠H(jω)˚= − arctan ωτ 1 + ω2τ 2
Pour ω → 0, on a :
|H(jω)|dB ≈ 20 log K
∠H(jω)˚≈ 0˚
Ces approximations définissent le lieu de Bode asymptotique H1 (jω) du système pour les
faibles pulsations. De même, on peut obtenir le lieu de Bode asymptotique aux hautes
pulsations H2 (jω) en écrivant, pour ω → +∞ :
K
(
|H(jω)|dB ≈ 20 log − 20 log ω
τ
∠H(jω)˚≈ −90˚
Ainsi, aux basses pulsations, le système présente un gain pratiquement constant et n’in-
troduit pas de déphasage tandis qu’aux hautes pulsations, le gain décroit avec une pente
de −20 dB/décade et le déphasage atteint la valeur maximale de 90˚.
Les lieux de Bode asymptotiques H1 (jω) et H2 (jω) prennent la même valeur en module
pour ω = τ1 . Cette valeur de la pulsation, notée ωc , est appelée pulsation de cassure. Pour
cette pulsation, le gain du système est :
|H(jωc )|dB = 20 log K − 10 log 2 = |H(0)|dB − 3 dB
C’est pour cela que la pulsation de cassure est également appelée pulsation de coupure à
−3 dB car, à cette pulsation, le gain du système est diminué de 3 dB par rapport au gain
statique.
H ( jω ) dB
20 log K
−2
0
20 log K − 3dB
dB
/d
éc
a
de
ω
ω = ωc
(échelle
logarithmique)
H ( jω ) °
ω
0°
−45°
−90°
Le lieu de Black se déduit des lieux de Bode en éliminant la pulsation ω entre l’expression
du module et celle du déphasage.
H ( jω ) dB
ω = ωc ω = 0 20 log K
20 log K − 3dB
H ( jω ) °
−90° −45° 0°
ω →∞
Système intégrateur :
C’est un système défini par l’équation différentielle suivante :
dy
= Ku(t)
dt
En prenant la transformée de Laplace des deux membres de cette équation différentielle,
on obtient la fonction de transfert de l’intégrateur :
Y (p) K
H(p) = =
U (p) p
ω →∞
Re
ω =0
Les lieux de Bode de l’intégrateur sont tels que :
K
(
|H(jω)|dB = 20 log = 20 log K − 20 log ω
ω
∠H(jω)˚= −90˚
H ( jω ) dB
−20
d B/d
écad
e
ω
ω =Κ (échelle
logarithmique)
H ( jω ) °
ω
0°
−90°
On constate que les lieux de Bode de l’intégrateur sont identiques aux lieux de Bode
asymptotiques du système du premier ordre aux hautes pulsations. Un système du premier
ordre se comporte donc comme un intégrateur pour les pulsations élevées.
ω =Κ 0 dB
−90° 0°
H ( jω ) °
ω →∞
Système à retard pur :
Contrairement aux autres systèmes linéaires étudiés jusque là, un système à retard n’est
pas défini par une équation différentielle mais par une équation fonctionnelle liant l’entrée
et la sortie de ce système :
y(t) = u(t − T )
où T est le retard pur introduit par un tel système. La sortie du système est égale à
l’entrée retardée de T :
y(t)
u(t)
t
0
T
La fonction de transfert du système à retard est :
Y (p)
H(p) = = e−T p
U (p)
La fonction de transfert harmonique est :
H(jω) = e−jωT = cos ωT − j sin ωT
Le lieu de Nyquist du système à retard est le suivant :
Im
1
ω =0 Re
H ( jω ) dB
ω
0 dB
(échelle
logarithmique)
H ( jω ) °
0° ω
ω →∞ ω = 0 0 dB
0°
H ( jω ) °
Y (p) Kω02
H(p) = = 2
U (p) p + 2ξω0 p + ω02
On peut classer les systèmes du second ordre d’après leur coefficient d’amortissement ξ.
En effet, l’équation caractéristique d’un tel système s’écrit :
λ2 + 2ξω0 λ + ω02 = 0
∆0 = ω02 (ξ 2 − 1)
L’équation différentielle en régime libre admet dans ce cas une solution de la forme :
p
y(t) = c e−ξω0 t sin(ω0 1 − ξ 2 t + γ)
Cette
p réponse présente un comportement oscillatoire amorti et la pulsation ωp =
ω0 1 − ξ 2 est appelée pseudo-pulsation.
Etude temporelle :
La réponse indicielle d’un système du second ordre est obtenue en résolvant l’équation
différentielle du système pour une entrée u(t) telle que :
0 pour t < 0
u(t) =
1 pour t ≥ 0
Dans ce cas, une solution particulière de l’équation différentielle est donnée par :
y1 (t) = K
t
• si ξ = 1, alors y(t) = K + (αt + β)e− τ avec α et β tels que :
y(0) = 0 β+K =0 β = −K
⇔ ⇔
ẏ(0) = 0 α − βτ = 0 α = − Kτ
y(t)
K
ξ =1
t
− τt − τt
• si ξ > 1, alors y(t) = K + c1 e 1 + c2 e 2 avec c1 et c2 tels que :
c1 = − τKτ
y(0) = 0 c1 + c2 = −K 1
1 −τ2
⇔ c1 ⇔
ẏ(0) = 0 τ1
+ τc22 = 0 Kτ2
c2 = τ1 −τ2
y(t)
K
=1
ξ
1, 9
ξ= ξ ≥1
p
• si ξ < 1, alors y(t) = K + c e−ξω0 t sin(ω0
1 − ξ 2 t + γ) avec c et γ tels que :
(
c = − √K 2
y(0) = 0 c sin γ = −K
⇔ p ⇔ 1−ξ
ẏ(0) = 0 −ξ sin γ + 1 − ξ 2 cos γ = 0 γ = arccos ξ
y(t)
0, 4
ξ=
=1
ξ
ξ ≤1
Dans le dernier cas (ξ < 1), on peut déterminer les paramètres caractéristiques K, ξ et ω0
du système, à partir d’une réponse indicielle pouvant être obtenue expérimentalement, en
mesurant l’instant et la valeur du premier dépassement, ainsi que la valeur de la réponse
en régime permanent.
Le gain statique K, pour une entrée échelon unitaire, est donné par :
K = lim y(t)
t→+∞
dépassement est égale à K, valeur atteinte lorsque l’amortissement tend vers zéro (dans
ce cas, la réponse indicielle du système n’est plus amortie et devient une sinusoı̈de pure).
y(t)
D1
tp t
En notant δ = D1 /K le dépassement relatif, il vient :
ln δ
ξ = −p
π 2 + (ln δ)2
et :
π
ω0 = p
tp 1 − ξ 2
Ainsi, la dynamique d’un système du second ordre dont le coefficient d’amortissement est
inférieur à 1 peut être caractérisé, de manière équivalente, soit par le couple (ξ, ω0 ), soit
par le couple (D1 , tp ).
Etude fréquentielle :
La fonction de transfert harmonique d’un système du second ordre est :
Kω02
H(jω) =
(ω02 − ω 2 ) + 2jξω0 ω
Kω02
|H(jω)| = p
(ω02 − ω 2 )2 + 4ξ 2 ω02 ω 2
et :
2ξω0 ω
∠H(jω) = − arctan
ω02 − ω 2
Le module en dB de la fonction de transfert est :
et H2 (jω) pour ω → +∞ :
∠H(jω)˚≈ −180˚
Le module de la fonction de transfert aux hautes pulsations décroı̂t ainsi avec une pente
de −40 dB/décade et les modules de H1 (jω) et H2 (jω) prennent la même valeur pour
ω = ω0 .
On définit le facteur de résonance Q du système comme étant la valeur maximale de son
gain rapportée au gain statique :
|H(jω)|max
Q=
H(0)
1
Q= p
2ξ 1 − ξ 2
Lorsque le système est très peu amorti, c’est-à-dire lorsque ξ 1, alors la pulsation de
résonance ωr se confond avec la pulsation naturelle ω0 , et le facteur de résonance devient :
1
Q≈
2ξ
On en déduit l’allure des lieux de Bode, de Black et de Nyquist, selon la valeur du coeffi-
cient d’amortissement :
H ( jω ) dB
∠H ( jω ) °
ξ=
0° 0,1 log ω
ξ=
0,9
−90°
−180°
H ( jω ) dB
,1
ξ =0
20 log K
0,9
ξ=
0 dB
−180° −90° 0° ∠H ( jω ) °
ℑm ( H ( jω ) )
20 log K
ℜe ( H ( jω ) )
ξ = 0,9
0,3
=
ξ
où H1 (p), H2 (p), . . .Hn (p) représentent des systèmes du 1er ordre, du 2nd ordre, intégrateur,
dérivateur, ou à retard pur.
Le module et l’argument de la fonction de transfert harmonique du système complexe
sont la somme, respectivement, des modules et des arguments des fonctions de transferts
des systèmes élémentaires :
On a :
1 1 Kω02
H(p) = (1 + τ1 p)
p | {z } 1 + τ p p2 + 2ξω0 p + ω02
|{z} H2 (p) | {z 2 } | {z }
H1 (p) H3 (p) H4 (p)
−4
0
H
1 ( p)
dB
−20
p)
H 2(
dB
ω =1 τ2 ω =1
ω = 1 τ1 ω = ω0 log ω
H
4 (p
)d
−6
H B
0
3 ( p)
dB
∠H 2 ( p )
0° log ω
∠H 3 ( p )
−90° ∠H1 ( p )
∠H 4 ( p )
−180°
−270°
U ( p) Y ( p ) = H ( p )U ( p )
H ( p)
• En parallèle :
H1 ( p )
U ( p) Y ( p) U ( p) Y ( p)
+
+ ⇔ H1 ( p ) + H 2 ( p )
H2 ( p)
• En contre-réaction :
Y c ( p) ε ( p) Y ( p)
+ G ( p)
−
H ( p)
Ce dernier cas représente le schéma fonctionnel d’un système asservi (ou système bouclé)
dans lequel G(p) et H(p) sont, respectivement, les fonctions de transfert de la chaı̂ne
d’action et de la chaı̂ne de retour, Y (p) représente la grandeur à asservir, Y c (p) l’entrée
de consigne et ε(p) le signal d’erreur.
Fonction de transfert d’un système asservi :
Y (p) = G(p)ε(p) Y (p) G(p)
c ⇒ c =
ε(p) = Y (p) − H(p)Y (p) Y (p) 1 + G(p)H(p)
Cette expression est appelée formule de Black.
On définit également la fonction de transfert de l’erreur :
ε(p) 1
c
=
Y (p) 1 + G(p)H(p)
Si le retour n’est pas unitaire, on peut transformer le schéma fonctionnel pour faire appa-
raı̂tre un système à retour unitaire :
Y c ( p) Y ( p)
+ G ( p) Y c ( p) Y ( p)
− 1
⇔ + G ( p) H ( p) H ( p)
−
H ( p)
H2 ( p) P (p )
U ( p) Y ( p) U ( p) Y ( p)
+ H1 ( p ) +
entrée de
H1 ( p ) +
sortie
⇔ H2 ( p)
+ H2 ( p)
commande
Y c ( p) Y ( p) Y c ( p) Y ( p)
+
−
H1 ( p) +
+− H2 ( p) ⇔ +
−
H1 ( p) +
+ +− H2 ( p)
H4 ( p) H4 ( p)
H5 ( p) H5 ( p)
H3 ( p ) H3 ( p )
H1 ( p ) H1 ( p )
Y c ( p) H2 ( p) Y ( p) Y c ( p) Y ( p)
H1 ( p ) H 2 ( p )
⇔ +
− +
+ H1 ( p)
1+ H2 ( p) H4 ( p) ⇔ +
+
− 1+ H2 ( p) H4 ( p)
H5 ( p) H5 ( p)
H3 ( p )
H1 ( p )
H1 ( p ) H 2 ( p )
Y c ( p) Y ( p) Y c ( p) Y ( p)
H1 ( p ) H 2 ( p ) H ( p) 1+ H2 ( p) H4 ( p)
⇔ +
+
+
− 1+ H2 ( p) H4 ( p) ⇔ 1+ 3
H1 ( p ) H ( p ) H 2 ( p ) H5 ( p )
1+ 1
1+ H2 ( p) H4 ( p)
H5 ( p)
Y c ( p) H p + H p H1 ( p ) H 2 ( p )
Y ( p) Y c ( p) H 2 ( p ) ( H1 ( p ) + H 3 ( p ) ) Y ( p)
1( ) 3( )
⇔ H1 ( p ) 1 + H 2 ( p ) H 4 ( p ) + H1 ( p ) H 2 ( p ) H 5 ( p ) ⇔ 1 + H 2 ( p ) H 4 ( p ) + H1 ( p ) H 2 ( p ) H 5 ( p )
H3 ( p)
Y c ( p) ε1 ( p ) Y ( p)
+ H1 ( p) + ε2 ( p) H ( p)
− +− 2
H4 ( p)
H5 ( p)
ε1 (p) = Y c (p) − H5 (p)Y (p)
ε2 (p) = H3 (p)Y c (p) + H1 (p)ε1 (p) − H4 (p)Y (p)
Y (p) = H2 (p)ε2 (p)
N (p) X αi
H(p) = =
D(p) i
p − pi
dans laquelle les pi sont les pôles (supposés tous simples) de la fonction de transfert,
c’est-à-dire les zéros de l’équation (ou polynôme) caractéristique :
D(p) = 0
En d’autres termes, les racines du polynôme caractéristique doivent être situées dans le
demi-plan gauche du plan complexe.
sont toutes à partie réelle négative si, et seulement si, les deux conditions suivantes sont
vérifiées :
• tous les ai sont de même signe (et donc non nuls) ;
• tous les termes de la première colonne du tableau de Routh sont de même signe.
Construction du tableau de Routh :
Remarques :
• Le tableau de Routh possède n + 1 lignes.
3 7 4
5 1 2
6,4 2,8 0
−1,1875 2
13,578 0
2
a2 a0
a1
a0
Pour qu’un système du 2nd ordre soit stable, il faut et il suffit que tous les coefficients
de son polynôme caractéristique soient de même signe.
• 3ème ordre : D(p) = a3 p3 + a2 p2 + a1 p + a0
Tableau de Routh :
a3 a1
a2 a0
a1 a2 − a0 a3
0
a2
a0
On en déduit une condition nécessaire et suffisante de stabilité pour les systèmes du
3ème ordre :
a3 > 0
a2 > 0
a1 a2 > a0 a3
a0 > 0
On cherche une condition sur le gain K pour que le système en boucle fermée soit stable.
La fonction de transfert en boucle fermée est :
Y (p) G(p) 5p + 1
F (p) = = =
Y c (p) 1 + G(p)H(p) 5p3 + 16p2 + 8p + 1 + K
5 8
16 1+K
128−5(1+K)
16
0
1+K
Re (p) Re(F(p))
H(p)
G(p)
F (p) =
1 + G(p)H(p)
Pour que le système soit stable en boucle fermée, il faut que tous les pôles de la fonction de
transfert en boucle fermée soient situés dans le demi-plan gauche du plan complexe. Les
pôles de la fonction de transfert en boucle fermée sont les zéros de l’équation caractéristique
du système en boucle fermée :
1 + G(p)H(p) = 0
Les pôles de l’équation caractéristique du système en boucle fermée sont les même que
ceux de la fonction de transfert en boucle ouverte G(p)H(p).
Pour déterminer le nombre de zéros instables (c-à-d situés à droite de l’axe imaginaire)
de l’équation caractéristique, on définit un contour d’exclusion (contour de Broomwich)
qui entoure le demi-plan droit :
Im (p)
Re (p)
0
→
ε ∞
Re (p)
• Si le système est stable en boucle ouverte (P = 0) alors pour qu’il soit stable en
boucle fermée, il suffit que le lieu de Nyquist complet n’entoure pas le point critique
(T = P = 0). Ceci se traduit par le critère de Nyquist simplifié ou critère du revers :
Un système stable en boucle ouverte est stable en boucle fermée si et seulement si
le lieu de Nyquist de la fonction de transfert en boucle ouverte laisse à sa gauche le
point critique lorsque la pulsation ω varie de 0 à +∞.
Im (p)
système instable
en boucle fermée
ω → +∞ ω =0
−1
Re (p)
système stable en
boucle fermée
Yc K Y
+ ( p − a) ( p + b)
−
H(p) = 1
Le système en boucle ouverte possède un pôle instable p = a, donc pour que le système
soit stable en boucle fermée, il faut que le lieu de Nyquist du système de fonction de
transfert G(p)H(p) effectue un tour autour du point critique.
Im
K
−
ab point critique
ω → 0− ω → −∞
ω → 0+ −1 ω → +∞
Re
K
Pour cela, on doit avoir − ab < −1, d’où la condition de stabilité :
K > ab
Yc 1 Y
+
− p ( p + 1)
Elle possède un pôle à l’origine du plan complexe, et donc situé sur l’axe imaginaire. On
choisit alors un contour d’exclusion qui évite ce point :
Im (p)
0
→
ε ∞
Re (p)
ω → −∞
−1 ω → +∞
Re (p)
ω → 0+
Il s’ensuit que le lieu de Nyquist complet n’entoure pas le point critique (−1) donc le
système est stable en boucle fermée.
Marges de stabilité : elles permettent, pour un système stable en boucle ouverte (et
donc pour lequel le critère du revers est applicable), de quantifier le degré de stabilité du
système en boucle fermée en mesurant la distance qui sépare le lieu de Nyquist en boucle
ouverte du point critique.
On définit deux marges de stabilité :
• la marge de phase : c’est le déphasage (en degrés) que l’on peut ajouter au système
en boucle ouverte et qui ferait passer son lieu de Nyquist à gauche du point critique ;
• la marge de gain : c’est le gain (en dB) que l’on peut ajouter au système en boucle
ouverte et qui rendrait instable le système en boucle fermée.
Pour évaluer les valeurs des marges de stabilité, on définit :
• la pulsation de coupure à 0 dB, notée ωc : c’est la première pulsation pour laquelle
le module de la fonction de transfert en boucle ouverte est égal à 0 dB ;
• la pulsation d’inversion, notée ωπ : c’est la première pulsation pour laquelle l’argu-
ment de la fonction de transfert en boucle ouverte vaut −180˚.
En notant G(jω)H(jω) la fonction de transfert harmonique du système en boucle ouverte,
on peut écrire :
|G(jωπ )H(jωπ )|dB + M GdB = 0 dB
d’où :
M GdB = −|G(jωπ )H(jωπ )|dB
De même :
∠G(jωc )H(jωc ) − M ϕ˚= −180˚
d’où :
M ϕ˚= 180˚+ ∠G(jωc )H(jωc )
−1 MGdB
ωπ Re (p)
Mϕ°
ωc 1
Ainsi, le critère du revers traduit le fait que pour assurer la stabilité du système en boucle
fermée, il faut et il suffit que les marges de stabilité soit positives.
Les marges de stabilité représentent des marges de sécurité par rapport à l’état instable
du système en boucle fermée :
• la marge de phase garantit la stabilité du système bouclé en présence de retards
parasites non pris en compte dans l’étude de la stabilité ;
• la marge de gain garantit la stabilité en présence de variations du gain de la boucle.
Ainsi, la stabilité du système asservi est d’autant meilleure que les marges de stabilité sont
grandes. En pratique, lors de la conception d’un asservissement, on impose des marges de
stabilité minimales, telles que, par exemple :
M ϕ ≥ 45˚
M G ≥ 10 dB
ω = ωc
0 dB log ω
MG > 0
−180° Mϕ > 0 0°
ω = ωc 0 dB ∠GH °
∠GH °
ω = ωπ MG > 0
0° log ω
Mϕ > 0 ω = ωπ
−180°
H(p)
Ce système est d’autant plus précis que l’erreur ε(t) est faible.
La fonction de transfert de l’erreur est :
ε(p) 1
=
E(p) 1 + G(p)H(p)
d’où :
pE(p)
ε(∞) = lim
p→0 1 + G(p)H(p)
1
échelon de position ε(∞) = ε(∞) = 0 ε(∞) = 0
1+K
1
échelon de vitesse ε(∞) = ∞ ε(∞) = ε(∞) = 0
K
1
échelon d’accélération ε(∞) = ∞ ε(∞) = ∞ ε(∞) =
K
Remarques :
• un système asservi dont l’erreur statique est nulle pour une entrée donnée est dit
astatique pour cette entrée ;
• pour que l’erreur statique soit nulle, il faut que la fonction de transfert en boucle
ouverte présente :
– un intégrateur pour une entrée échelon de position ;
– deux intégrateurs pour une entrée échelon de vitesse ;
– ...
• lorsque l’erreur est finie et non nulle, elle est d’autant plus faible que le gain en
boucle ouverte est important. Or, une augmentation de ce gain entraı̂ne générale-
ment une diminution des marges de stabilité du système asservi : c’est le dilemme
stabilité/précision ;
• on peut également définir la précision dynamique du système asservi : c’est sa capa-
cité à suivre une entrée de consigne variable au cours du temps tout en garantissant
que l’erreur instantannée reste faible. La précision dynamique dépend de la rapidité
(ou du temps de réponse) du système asservi. On peut montrer que celle-ci est d’au-
tant plus grande que la pulsation de coupure (ou bande passante) du système en
boucle ouverte est élevée.
H(p)
Celui-ci doit satisfaire au moins deux conditions imposées par un cahier des charges :
• stabilité : marges de stabilité données ;
• précision : erreur imposée.
La précision dépend du gain statique de la fonction de transfert en boucle ouverte G(p)H(p),
c’est-à-dire le gain aux basses pulsations, tandis que la stabilité dépend du gain et de
la phase de la fonction de transfert en boucle ouverte aux pulsations pour lesquelles
|G(jω)H(jω)|dB = 0 dB et ∠G(jω)H(jω)˚= −180˚, c’est-à-dire aux hautes pulsations.
GH dB
bande passante
gain
statique ω = ωc
(ω = 0 ) 0 dB log ω
MG
∠GH °
ω = ωπ
0° log ω
Mϕ
−180°
Une augmentation du gain K en vue d’améliorer la précision se traduit par une translation
du lieu de Bode du module de la fonction de transfert en boucle ouverte vers le haut, sans
affecter la phase, ce qui entraı̂ne une augmentation de la pulsation de coupure à 0 dB,
diminuant ainsi la marge de gain et la marge de phase.
KG ( jω ) dB
K = K 2 > K1
MG
∠KG ( jω ) °
ω = ωπ log ω
0°
Mϕ
Mϕ′ < Mϕ
−180°
précision
log ω
0 dB ω = ωc
∠KG ( jω ) °
log ω
0° Mϕ′ > Mϕ
Fonction de transfert en
Mϕ boucle ouverte corrigée
−180°
Fonction de transfert en
boucle ouverte non corrigée
En pratique, la fonction de transfert d’un correcteur à avance de phase souvent utilisé est
la suivante :
1 + aτ p
C(p) = avec a > 1
1 + τp
où a et τ sont les paramètres du correcteur à déterminer.
0 dB/décade
20 log a
de
ca
/dé
10 log a 20 log a
dB
0
+2
0 dB/décade
0 dB
1 1 log ω
ω= ω=
aτ τ
∠C ( jω ) °
+90°
ϕm
ϕm
0°
ω = ωm log ω
a 1,5 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
ϕm (˚) 11,5 19,5 30 36,9 41,8 45,6 48,6 51 53,1 54,9 56,4 57,8 59
On remarque qu’au delà de a = 10, l’avance de phase apportée par le correcteur n’aug-
mente plus significativement. Ainsi, le fait de choisir des valeurs importantes de a n’amé-
liorera pas la marge de phase, mais au contraire, déstabilisera le système bouclé du fait
de l’augmentation du gain en boucle ouverte aux hautes pulsations.
Afin de bénéficier de l’avance de phase apportée par le correcteur pour améliorer la marge
de phase du système bouclé, il est nécessaire de faire coı̈ncider la pulsation ωm à laquelle
l’avance de phase est maximale avec la pulsation de coupure de la fonction de tranfert en
boucle ouverte, et ce en choisissant convenablement le paramètre τ .
KG ( jω ) dB
KC ( jω ) G ( jω ) dB
Mϕ
−180°
Toutefois, un problème se pose : il n’est pas possible de prévoir, avant d’avoir effectué
la correction, la nouvelle pulsation de coupure puisque celle-ci dépend elle-même du cor-
recteur à déterminer. Donc, pour calculer les paramètres a et τ du correcteur, on doit
procéder par essais successifs, en partant d’une estimation approximative de la nouvelle
pulsation de coupure.
On peut estimer ωm = ωc0 , sachant que pour ω = ωm , le correcteur ajoute un gain de
10 log a. Il suffit donc de chercher ωm tel que :
c’est-à-dire :
|KG(jωm )|dB = −10 log a
Ainsi, la procédure de détermination des paramètres d’un correcteur à avance de phase
est la suivante :
1. Déterminer la marge de phase sur la fonction de transfert en boucle ouverte non
corrigée. En déduire le déphasage ϕm à ajouter pour obtenir une marge de phase
de l’ordre de 40 à 50˚, sachant que la marge de phase corrigée sera mesurée à ωc0 =
ωm > ωc .
2. Déterminer la valeur de a à partir de la relation :
a−1 1 + sin ϕm
ϕm = arcsin ⇔a=
a+1 1 − sin ϕm
ω = ωc log ω
0 dB ω = ωc′
0° log ω
Mϕ′ > Mϕ Mϕ
−180°
Am = −20 log b
/dé
ca
de
0 dB/décade
1
∠C ( jω ) ° ω=
0° τ b
log ω
−90°
Ce correcteur peut introduire une diminution de gain maximale Am = −20 log b pour
ω τ1 , cependant il apporte également une diminution de phase qui peut déstabiliser le
système en boucle fermée en diminuant la marge de phase. Cette diminution de phase est
importante pour les pulsations telles que :
1 1
≤ω≤
bτ τ
Cet intervalle de pulsations doit donc être placé avant la nouvelle pulsation de coupure
ωc0 afin de ne pas affecter la marge de phase : on choisit ωc0 τ1 , par exemple ωc0 = 10 × τ1
d’où le choix de τ :
10
τ= 0
ωc
b 1,5 2 3 4 5 10 12 15
∠C(jω)˚ −1, 9 −2, 8 −3, 8 −4, 3 −4, 6 −5, 1 −5, 2 −5, 3
|C(jω)|dB −3, 5 −6 −9, 5 −12 −13, 9 −20 −21, 5 −23, 5
Ce tableau montre que pour ces valeurs de b et pour ω = 10 × τ1 , le déphasage maximal
apporté par le correcteur est de l’ordre de −5˚ tandis que la diminution de gain est
approximativement de −20 log b.
Ainsi, pour imposer une marge de phase de 45˚, on choisit la nouvelle pulsation de coupure
ωc0 telle que ∠G(jωc0 )˚= −180˚+ 45˚+ 5˚= −130˚ de manière à ce que, après correction,
la marge de phase soit M ϕ0 = 180˚− 130˚− 5˚= 45˚. On a alors :
|G(jωc0 )|dB + |C(jωc0 )|dB = 0 dB
| {z }
−20 log b
diminution de la
pulsation de coupure
ω = ωc log ω
0 dB ω = ωc′
0° log ω
Mϕ′ > Mϕ Mϕ
−180°
augmentation de la marge de phase
diminution de la phase avant
la nouvelle pulsation de coupure
2. Relever le gain |G(jωc0 )|dB et choisir b tel que |G(jωc0 )|dB = 20 log b, c’est-à-dire :
0 )|
|G(jωc dB
b = 10 20
3. Tracer avec précision les lieux de Bode de la fonction de transfert corrigée KC(p)G(p)
et vérifier la marge de gain et la marge de phase obtenues.
G(p)
F (p) =
1 + G(p)
L’abaque de Black (ou Black-Nichols) est l’ensemble des courbes du plan de Black telles
que :
G
1+G dB = λ = cste : courbes isogain ou contours de gain
G
∠ 1+G˚= ψ = cste : courbes isophase ou contours de phase
phase de G en degrés
− 260
− 250
− 230
− 210
− 180
− 160
− 240
− 220
− 150
− 130
− 200
− 190
− 170
− 140
− 120
− 110
− 100
− 80
− 70
− 90
− 60
− 20
− 50
− 30
− 40
− 10
0
+ 36
+ 34
1˚
+ 32
0,25 dB
+ 30
+ 28 2˚
+ 26
0,5 dB 3˚
+ 24
4˚
+ 22
0,7 dB 5˚
+ 20 6˚
1 dB
+ 18 7˚
1,4 dB 8˚
+ 16 9˚
10˚
+ 14 2 dB
2,3 dB
B
+ 12
,5 d
0 dB
3 dB
dB
+ 10 dB
−0
−1
+ 8 4 dB 1,4 dB
5 dB − 2
−
module de G en décibels
+ 6 6 dB dB
+ 4 8 dB −3
dB
+ 2
12 dB −4
B
−5d
0
− 6 dB
−2
−4 −8 dB
−6
−8
− 10 −12 dB
− 12
− 14
20˚
30˚
40˚
50˚
60˚
− 16
70˚
80˚
100˚
90˚
260˚
110˚
250˚
240˚
120˚
− 18
230˚
130˚
220˚
140˚
200˚
210˚
150˚
190˚
160˚
180˚
170˚
− 20
− 22
− 24
DIAGRAMME AMPLITUDE-PHASE
(Abaque de Black)
Abscisses : phase de G (degrés)
Ordonnées : 20 log |G|
Contours d'amplitude de 20 log G
1+G
Contours de déphasage de G (degrés)
1+G
phase de G en degrés
− 260
− 250
− 230
− 210
− 180
− 160
− 240
− 220
− 150
− 130
− 200
− 190
− 170
− 140
− 120
− 110
− 100
− 80
− 70
− 90
− 60
− 20
− 50
− 30
− 40
− 10
0
+ 36
+ 34
1˚
+ 32 lieu de Black
0,25 dB
+ 30 de la fonction de
+ 28 2˚ transfert en
+ 26 boucle ouverte
0,5 dB 3˚
+ 24
4˚
+ 22
0,7 dB 5˚
+ 20 6˚
1 dB
+ 18 7˚
1,4 dB 8˚
+ 16 9˚
module de G en décibels
10˚
+ 14 2 dB
2,3 dB
B
+ 12
,5 d
0 dB
3 dB
dB
+ 10 dB
−0
−1
4 dB ,4 B
+ 8
5 dB −1 2d
−
+ 6 6 dB dB
+ 4 8 dB −3
dB
+ 2
12 dB −4
B
−5d
0
−6 Bd
−2
−4 −8 dB
−6
−8
− 10 −12 dB
− 12
− 14
20˚
30˚
40˚
50˚
60˚
70˚
− 16
80˚
100˚
90˚
260˚
110˚
250˚
240˚
120˚
− 18
230˚
130˚
220˚
140˚
200˚
210˚
150˚
190˚
160˚
180˚
170˚
− 20
− 22
− 24
où ωR est la pulsation de résonance, c’est-à-dire la pulsation pour laquelle |F (jω)| passe
par un maximum.
La pulsation de résonance du système en boucle fermée se lit sur l’abaque de Black en
déterminant la pulsation pour laquelle le lieu de Black du système en boucle ouverte est
Si |F (0)|dB = 0 (c’est le cas lorsque le système asservi ne présente pas d’erreur statique),
alors la valeur de Q est donnée directement par la valeur du contour isogain à laquelle le
lieu de black de la fonction de transfert en boucle ouverte est tangent.
G dB
contour isogain Q + F ( 0 )
dB lieu de Black du système
en boucle ouverte
∠G°
−180° ωc 0°
pulsation de
ωR coupure à 0 dB
pulsation de résonance
en boucle fermée
ωπ
pulsation d'inversion
Principe de la synthèse avec l’abaque de Black : le but est d’obtenir un facteur de résonance
en boucle fermée Q = 2,3 dB. Cette valeur est choisie parce qu’elle assure généralement
une marge de gain de l’ordre de 8 dB et une marge de phase d’environ 45˚.
G dB
M ϕ ≈ 45° 0 dB ∠G °
−180° ωc 0°
MG ≈ 8dB
ωR
ωπ
Pour ce faire, on commence par déterminer le gain K qui assure la précision souhaitée,
ce qui a pour effet de diminuer les marges de stabilité (translation vers le haut du lieu
de Black de la fonction de transfert en boucle ouverte). On corrige alors la fonction de
transfert en boucle ouverte au moyen de correcteurs à avance ou à retard de phase pour
amener le lieu de Black de la fonction de transfert en boucle ouverte à tangenter la courbe
isogain 2,3 dB, sachant que l’ajout d’un gain conduit à une translation verticale du lieu
de Black tandis que l’ajout d’un déphasage le translate horizontalement.
Action d’un correcteur à avance de phase :
G dB
KG ( p )
contour isogain 2,3 dB
KC ( p ) G ( p )
0 dB ∠G°
−180° 0°
ωR
G ( p)
On choisit les paramètres a et τ du correcteur à avance de phase tels que l’avance de phase
maximale soit située autour de la pulsation de résonance en boucle fermée.
Action d’un correcteur à retard de phase :
G dB
0 dB ∠G°
−180° 0°
KG ( p )
ωR
G ( p)
Les paramètres b et τ du correcteur à retard de phase sont choisis tels que le retard de
phase soit faible autour de la pulsation de résonance en boucle fermée.
Remarque : pour estimer les corrections à apporter au gain et à la phase en boucle ouverte,
il est pratique de tracer le lieu de Black en boucle ouverte sur une feuille de papier calque
pour pouvoir le translater facilement sur l’abaque de Black.
PID Processus
e (t ) ε (t ) 1 + u (t ) s (t )
+ K
Ti p
+ G(p)
− +
Td p
point
d'inflexion
pente : a = tan α
α
t
TR : retard
On relève, sur la réponse indicielle du système en boucle ouverte, la pente a de la tangente
au point d’inflexion et le retard TR défini par l’intersection de cette tangente avec l’axe
des temps.
Essai de pompage (boucle fermée) :
e (t ) s (t )
+ Kp G(p)
−
1
Proportionnel (P) : Kp Kp = Kp = 0,5K0
aTR
0,9
Proportionnel Intégral Kp = Kp = 0,45K0
1
aTR
(PI) : Kp 1 + Ti p
Ti = 3,3TR Ti = 0,83T0
1,2
Proportionnel Intégral Dé- Kp = Kp = 0,6K0
aTR
rivé(PID) :
Kp 1 + T1i p + Td p Ti = 2TR Ti = 0,5T0
Td = 0,5TR Td = 0,125T0