Année Universitaire 2006/2007
« Le vrai génie sans coeur est un non sens. Car ni intelligence élevée, ni imagination, ni
toutes les deux ensemble ne font le génie.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE - 1 -
INTRODUCTION - 5 -
INTRODUCTION - 63 -
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
DEDICACES
A mon père Mr TAPE BERNARD qui a cru en moi et m'a donné les moyens d'aller aussi
loin que possible
A ma mère Mme KOKORE BEIBRO HELENE ; Maman, c'est sûr que tu ne comprendras
pas grand-chose au sujet que j'ai traité dans ce document, mais saches que chaque mot,
chaque phrase, chaque ponctuation et chaque lettre que j'y ai inscrit ont une seule et même
signification : « tu es la meilleure des mères et je t'aime infiniment ».
A Mme EDWIGE TAPE née OSSOUE pour sa grandeur d'âme et pour sa générosité. Merci
maman chérie d'avoir fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui.
A toute MA FAMILLE, frères, soeurs, oncles, tantes, cousins, cousines, neveux et nièces. Je
n'ai peut-être pas toujours été à la hauteur de vos attentes individuelles ou collectives, mais
votre soutien financier, moral et votre amour m'ont permis d'arriver jusqu'à ce point. Puisse ce
diplôme nous réserver à tous des lendemains meilleurs.
Remerciements
Vous qui m'avez aidé à traverser certains moments douloureux de ma vie, je vous dit
infiniment merci ; Particulièrement à GOLI Parfait pour sa gentillesse et à Arnaud
GOULOUBI pour ses bêtises.
A AMEN BANK
Notre séjour à la Banque AMEN BANK et la rédaction du présent mémoire ont été facilités
grâce à la contribution, de quelque nature que ce soit, de plusieurs personnes. Dans les lignes
qui suivent nous leur exprimons notre infinie gratitude. Nous avons une pensée particulière
pour :
Toute notre gratitude vous est adressée pour avoir dirigé et encadré la rédaction de ce
mémoire.
AVANT PROPOS
Le Mastère Spécialisé en Gestion des Organismes Financiers et Bancaires (MS GOFB) de
l'Ecole Supérieur des Sciences de Gestion (ESSG) de l' Université Internationale de Tunis est
l'un des diplômes de troisième cycle de cette institution sise à Tunis (Tunisie).
Mais ce Mastère a la particularité d'être l'un des diplômes les plus professionnalisés en
Afrique du fait de la qualité et de l'approche pratique de ses enseignements.
Le diplôme n'est délivré qu'après la phase des cours théoriques et le stage en entreprise. Ce
stage est sanctionné par un mémoire professionnel.
C'est ainsi que nous avons choisi d'effectuer notre stage à AMEN BANK et précisément à la
Division Documentaire, du département des opérations courantes (DOC) , lui même rattaché à
la Direction Centrale des Relations Internationales (DCRI). Le choix de cette banque comme
lieu de stage a été motivé par le fait de sa longue expérience de l'international, de son
dynamisme et de sa grande importance dans le paysage bancaire et financier Tunisien. Notre
stage a duré trois (3) mois et précisément du 10 Août au 10 Novembre 2006. C'est donc au
cours de cette période que nous avons, entre autres activités, entamé la rédaction du présent
document en guise de mémoire professionnel. Il porte sur l'étude de la gestion des Crédits et
Encaissements Documentaires IMPORT à AMEN BANK».
EXW Ex Works
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Aujourd'hui, le commerce mondial est impensable sans le crédit documentaire comme
instrument de crédit mais aussi comme moyen de sécurité et d'exécution des paiements. Il
remplit toutes les conditions pour satisfaire ce rôle, dans la mesure où ses conditions sont
claires et sans ambiguïté. Les exigences formelles sont cependant extrêmement rigoureuses: la
banque ne peut procéder au paiement qu'en échange de documents absolument conformes aux
exigences de la lettre de crédit.
S'il est utilisé à bon escient, le crédit documentaire offre donc à l'exportateur un certain
nombre d'avantages dont le plus important est l'assurance de percevoir dans les meilleures
conditions, les produits de ses ventes à l'étranger et s 'il est correctement rédigé, offre à
l'importateur une bonne garantie des prestations. Une émission conforme au contrat, des
conditions pouvant être remplies à l'exportateur et une énumération pointue des documents
garantissant à l'importateur la livraison convenue par contrat sont déterminantes.
De nos jours, tous les établissements de crédit émettent ou reçoivent des crédits et
encaissements documentaires pour ordre et pour compte de leurs clients, qui sont traités selon
les prescriptions de la Chambre de Commerce International, contenues dans ses publications
500 pour les lettres de crédits et 522 pour les remises. Toutes les banques pratiquent donc les
mêmes techniques.
Cependant, les styles de gestion diffèrent d'un établissement à un autre : certains se bornent à
exécuter au bas mot, les ordres de leurs clients tandis que d'autres vont plus loin, en proposant
à ces derniers des services d'une rare qualité, intégrant le conseil, l'assistance, l'information, la
formation et le financement.
Par qualité, il faut entendre efficacité des processus de gestion qui se doivent d'épouser les
normes ISO 9001, version 2000 pour les systèmes de management qui, orientées « client »,
insistent sur les relations développées avec la clientèle lors des échanges commerciaux
(accueil, information, prestation, assistance) tout en mettant l'accent sur l'engagement et
l'implication des collaborateurs internes et externes, ainsi que le déploiement de la dynamique
d'amélioration des prestations dans la gestion des opérations courantes à destination de la
clientèle.
Aussi, pour ne pas rester en marge de ces mutations, qui représentent à la fois des
opportunités et des menaces, les banques gagneraient à appliquer à leurs opérations de crédits
et de remises documentaires le cahier de charges d'ISO 9001 définit ci-dessus.
Cependant, cette démarche est loin d'être une réalité dans tous les services bancaires étrangers
pour des raisons diverses et nombreuses, qui ne pourront être mis à nu qu'au terme d'études de
gestion appropriées sur les entités concernées.
C'est dans ce contexte précis que La gestion des crédits et encaissements documentaires à
l'importation, vu de l'intérieur de l'établissement AMEN BANK prend tout son sens.
Loin de faire le procès ou de vanter les mérites de cet organisme bancaire de 1er rang
Tunisien, cette étude se veut aussi objective que professionnelle parce que réalisée sur la base
de nos larges connaissances de ces techniques de paiements, de nos recherches documentaires
et de notre intervention directe dans leur gestion quotidienne dans une banque comme AMEN
BANK.
Primo, contribuer à notre façon et selon nos moyens, à la divulgation des techniques de crédits
et de remises documentaires, à destination d'un public d'importateurs peu avertis en la
matière.
Segundo, décrire sous un aspect purement professionnel les processus de gestion de ces
techniques afin de confronter théories et pratiques et d'analyser les éventuels écarts (gap), en
tenant compte des spécificités de la banque d'accueil et de son environnement.
Aussi, dans ce qui suit, nous parcourrons dans un premier temps (première partie) la
littérature bancaire en matière de crédits et encaissements documentaires, non sans avoir au
préalable présenter de façon générale les opérations de commerce extérieur et de change,
véritables supports et outils de travail du banquier.
Dans la deuxième partie de ce document, nous mettrons à l'épreuve de l'analyse, les processus
de gestion de AMEN BANK, tout en prenant soin, de les décrire au préalable ; Puis, nous
terminerons par des recommandations pratiques en phase avec les spécificités de cette
institution et les objectifs poursuivis dans le présent travail.
PARTIE I :
LE CADRE THÉORIQUE DE LA
GESTION DES CRÉDITS ET
ENCAISSEMENTS
DOCUMENTAIRES A
L'IMPORTATION
CHAPITRE I :
LE COMMERCE EXTÉRIEUR ET LES
OPÉRATIONS DE CHANGE
INTRODUCTION
Ce sont :
Dans quel mesure et dans quel contexte ces instruments sont ils mis à contribution dans la
gestion de ces moyens de paiement ?
Tel est la question à laquelle le présent chapitre essaiera d'apporter une réponse.
1. Présentation générale
Le marché international des changes (FOREX EXCHANGE) est un marché non localisé
permettant d'assurer la confrontation des offres et des demandes de devises et de déterminer le
cours de chacune d'elles en monnaie nationale (P.Garsuault & S.Priami, P 321).
Plus de 3 000 milliard de Dollars, c'est le montant quotidien échangé sur ce marché, tous
produits confondus, c'est à dire aussi bien pour le change classique que pour les produits
dérivés (swap de change, option de change...)2(*) .Pour situer ce volume, signalons que le
montant annuel des échanges de biens et services est de 4 300 milliards de Dollars.
Précédemment indiqué, le marché des changes est le lieu de confrontation des offres et des
demandes (achats/ventes) de devises, c'est à dire des moyens de paiement des différents
pays. Comme sur tout marché, la rencontre de l'offre et de la demande des différentes
monnaies permet de fixer le prix d'une des devises par rapport à l'autre, c'est à dire son cours
de change. Ce marché comprend le change comptant mais également le change à terme et
implique donc un accès aux opérations de « trésorerie » (prêt / emprunt) en devise ou en
monnaie nationale. Ce marché mondial, qui est essentiellement interbancaire3(*) , est le
deuxième marché financier de la planète en terme de volume globale,derrière celui des taux
d'intérêt ; c'est néanmoins le plus liquide et le plus profond en terme de produits traités et
d'intervenants.
Son volume quotidien était en 2004 de 1 900 milliards de dollars US, soit :
· Pour 53% entre une banque et un gestionnaire de fonds (FCP, SICAV, SICAR...) ou une
institution financière non bancaire (Banque d'affaire, Société de factoring ou de Leasing
international)
· et enfin pour 14% entre une banque et une entreprise non- financière.
Ainsi sur ce marché, les monnaies flottent les unes par rapport aux autres et leurs cours sont
fixés de façon libre. En réalité, les banques n'interviennent pas directement sur ce marché
mais le font par le truchement de leurs cambistes5(*). En premier lieu, un Cambiste doit
satisfaire les demandes de cours émanant de diverses contreparties. Celles-ci peuvent être des
clients, d'autres Banques voir des services internes à la Banque. Ceci bien entendu en accord
avec les diverses réglementations et sous réserve des autorisations suffisantes. Selon la
politique de l'établissement qui l'emploie, le Cambiste adopte différents comportements.
v La couverture
Couvrir une position revient à exécuter les ordres divers (entreprises importatrices et/ ou
exportatrices...) en s'adressant à l'ensemble du marché et en dénouant l'opération par un gain
net pour la banque.
v La prévision
v L'arbitrage
Il consiste à essayer de tirer parti de décalages ponctuels de prix ou de cours sur le même
support, la même devise sur 2 marchés différents. Dans ce cas il est appelé arbitragiste. le
Cambiste dispose à cet effet de puissants outils informatiques (des pricers) lui permettant de
calculer différents prix ou de vérifier qu'un arbitrage « passe ». Ces outils sont généralement
alimentés en temps réel. Les possibilités d'arbitrage ne se présentant que pendant des périodes
très courtes, l'arbitragiste se doit alors de réagir très rapidement6(*).
Les banques ne sont pas les seuls intervenants sur le marché des changes. Animent
également le Forex Exchange :
ü les entreprises multinationales qui possèdent très souvent leurs propres salles de changes et
qui du fait de leur gestion de trésorerie internationale peuvent intervenir directement sur le
marché des changes ; Elles sont néanmoins tenues d'intervenir sur la marché par
l'intermédiaire d'un établissement financier ce qui a poussé les plus importantes d'entre elles à
créer leur propre « banque ».
ü les investisseurs institutionnels qui sont des caisses de retraite, des compagnies d'assurance,
des fonds de pension (hedge funds), des SICAV ou des FCP7(*)
Comme stipulé précédemment Le marché des changes est scindé en deux grands
compartiments spécifiques aux opérations qui y sont traitées ; ce sont :
- interbancaire parce que les banques commerciales sont les acteurs privilégiés de ce marché
- continu parc que les devises librement convertibles sont cotées 24H/24
- de gré à gré (ou OTC, Over the Counter) car les deux intermédiaires négocient librement les
cours de change ainsi que les montants des transactions.
Les échanges sont réalisés par mouvements sur des comptes bancaires. Ces mouvements sont
rendus possibles par le fait que les banques d'un pays possèdent un compte dans les banques
des autres pays, appelé compte Nostri, qui est libellé dans la devise du pays d'accueil. Les
opérations de change sont dites « change transfert » par opposition au « change manuel »
destiner aux transactions sur les billets. On constate donc que « physiquement » chaque devise
reste dans son pays d'origine et n'est déplacée que de compte bancaire en compte bancaire.9(*)
Comme son nom l'indique, le marché spot est le lieu de référence du change au comptant qui
correspond à :
· Un engagement du vendeur à mettre à disposition de l'acheteur, généralement dans un
délai de 2 jours ouvrés, chez une banque à l'étranger (un correspondant) un certain avoir en
compte en monnaie étrangère.
· Un engagement de l'acheteur de régler dans le même délai, soit en monnaie nationale, soit
en une autre monnaie (selon le même mécanisme de correspondant).
Les participants au marché spot cotent toujours les devises sous la forme de deux cours : le
plus bas (cours acheteur ou BID) est celui auquel le trader (cambiste) est prêt à acheter et le
plus haut (cours vendeur ou ASK) celui auquel il est prêt à vendre. L'écart entre les 2 cotés
s'appelle le Spread. C'est le cambiste qui détermine le Spread, en fonction du montant traité,
de la nervosité du marché et de son « sentiment ».
- la cotation au certain : Une unité de la monnaie locale est exprimée en n unités d'une
devise étrangère
Pour un couple de devise donné, le cours exprime la cotation au certain de la devise maître
par rapport à la devise secondaire et par voie de conséquence la cotation à l'incertain de la
devise secondaire par rapport à la devise principale. A noter que l'on emploie également et
indifféremment le terme « Devise principale » pour « Devise maître » et « Devise de contre-
valeur » pour « Devise secondaire ».
Un cours croisé est un cours de change d'une devise contre une autre, calculé à partir du cours
de ces deux devises contre une devise commune (généralement le Dollar). En effet, la plupart
des monnaies sont exprimées par rapport au Dollar. On trouve également des cotations pour
certaines « paires » de monnaies importantes : EUR/GBP, EUR/JPY, GBP/JPY, etc. En
revanche, pour certains autres couples, il est nécessaire de calculer le cours en utilisant la
méthode dite de cours croisés (cross) c'est à dire en se servant du cours de chacune des
devises contre une autre monnaie commune.
Pour clore le marché SPOT , il est intéressant de noter que toutes les transactions sont
dénouées à J+2 (jours ouvrés) en dehors de celles portant sur la parité USD/CAD10(*) qui sont
débouclées à J+1.
Le change à terme est un échange de 2 devises à une date To (la date de valeur) et un cours
(cours à terme) négociés. Ce type de contrat permet de fixer à l'avance un cours entre 2
devises, et donc de se couvrir contre le risque de change. Pour situer les idées, prenons un
exemple:
· Une grande entreprise Italienne a vendu au Japon une importante quantité de marchandise
pour un montant de 1 million d'euros. Compte tenu des délais de fabrication et de livraison, le
règlement interviendra dans 1 an et sera effectué dans la devise du client, c'est à dire le Yen.
· Notre exportateur va donc recevoir dans un an un certain montant en Yen qu'il devra céder
au cours du moment.
· Ce cours n'étant pas connu à la mise en place de la transaction, on dit que l'exportateur est en
risque de change.
1. De s'assurer que les devises reçues donneront bien le montant prévu en devise nationale (et
lui assureront les marges prévues).
Bien entendu, le risque est le même en cas de baisse du cours pour un importateur.
Le change à terme est donc une solution destinée à réduire le risque de change en fixant dès
la conclusion de l'opération le cours qui sera appliqué à l'échéance. Les caractéristiques d'une
opération de change à terme se définissent par rapport à un cours "spot" (cours utilisé pour le
change au comptant) de référence pour les opérations du jour (Charles de La Baume, André
Rousset et Charles-Henri Taufflieb, P_83).
La différence entre le cours spot et le cours à terme s'appelle les "points de terme". Quand le
cours à terme est supérieur au cours comptant on parle de « report ». Quand le cours à terme
est inférieur au cours comptant on parle de « déport ». Mais comment détermine-t-on le cours
à terme ?
Comme évoqué un peu plus haut, les banques disposent d'informations en temps réel sur les
cours des différentes places financières. Ces informations leur sont fournis en général par
REUTERS11(*), et concernent les cours spot - Over the night- et les cours à terme allant d'une
semaine à 12 mois, et ce dans les monnaies les plus demandées, USD, GBP, CAD, EUR, JPY
notamment. C'est donc sur la base de ses informations que les front- office et les back office
des banques prennent position et exécute les ordres d'achat ou de vente de devises de leurs
clients exportateurs ou importateurs.
In fine, il convient de noter que les opérations effectuées sur les différents compartiments du
marchés de changes (spot, à terme, dérivés) sont nombreuses, diverses et plus complexes les
unes que les autres ; elles font appel aux techniques les plus sophistiquées en matière de
finance de marché, de finance internationale et de finance d'entreprise, qui n'entrent pas dans
le cadre de cette étude.
3.1) La négociation
Le marché des changes est un marché de gré à gré, animé par les banques et par les brokers.
Des plates-formes de négociation électroniques telles que Reuters Dealing ou EBS (Electronic
Broking Service) sont couramment utilisées. Ces plates-formes peuvent permettre de négocier
sur un mode conversationnel : les traders s'appellent, « chattent » littéralement, puis valident
leurs deals. Ou alors elles apparient automatiquement les propositions saisies par les
participants : dans ce cas c'est le système qui crée les deals, et les contreparties ne se
connaissent qu'une fois la négociation terminée.
Le système Front - Office enregistre tous les deals en temps réel. Les deals négociés par
téléphone sont saisis par le trader, les deals effectués dans les plates-formes électroniques sont
transmis automatiquement. Le système de tenue de position offre les fonctionnalités basiques
suivantes, qui constituent le minimum requis :
o Deals de couverture,
o Split : génération de 2 deals en passant par une devise tierce (méthode des cours croisés
décrite plus haut)
o Break-up : éclater une position achetée ou vendue globalement en plusieurs deals (permet
de générer plusieurs deals clients à partir d'un deal négocié avec un broker)
Le système Back - Office a pour fonction de matérialiser les opérations négociées par le
trader:
o Emission des confirmations : les opérations de change sont confirmées par des messages
SWIFT MT300
· Vis-à-vis de l'établissement :
§ les deals de change sont enregistrés en hors - bilan (comptabilité d'engagement) pendant la
période qui sépare la date de négociation de la date de valeur, puis à la date de valeur atteinte,
la comptabilité de hors bilan est extournée et les opérations sont enregistrées au bilan de la
banque.
§ D'autre part les opérations de change alimentent des comptes qui ne sont pas libellés dans la
devise de tenue du bilan de la banque. Les positions détenues alimentent des comptes de
position de change, dont la réévaluation quotidienne enregistre le risque de change encouru
par la banque.
Ainsi, l'on constate qu'une monnaie ne sort jamais de son pays ou de son lieu d'émission : le
dollar reste confiné aux USA et ne peut être utilisé qu'auprès de banques résidantes aux Etats-
Unis. Il en est de même pour l'Euro dans la zone Euro et pour toute autre monnaie dans son
pays. Mais pour s'ouvrir à l'extérieur (économiquement) et faire `'affaire'' avec les autres pays
du monde, il est nécessaire et impératif de posséder des avoirs dans leurs monnaies ; Ces
avoirs sont appelés Réserves de change et bénéficient d'une attention particulière des autorités
monétaires (Banques centrales) et financières locales (Ministères des finances) du fait de leur
importance dans la détermination du poids de leurs monnaies respectives dans les échanges
internationaux. Aussi, pour rationaliser les `'sorties de devises'', ces autorités ont mis en place
un ensemble de règles devant régir les opérations de change et par ricochet les paiements
internationaux : il s'agit du contrôle ou réglementation des changes.
II- Le contrôle ou réglementation des changes
Le contrôle des changes est constitué par l'ensemble des règlementations visant à réguler les
transferts de capitaux de l'étranger ou en provenant (G. ROUYER & A. CHOINEL, P.227).
Ces règlements ont généralement pour objectif d'interdire ou de soumettre à une autorisation
préalable les paiements internationaux en devise13(*) . Elles sont fixées par décrets ministériels,
arrêtés ou circulaires émanant des banques centrales et des ministères des finances. Mais , ces
administrations ne pouvant assurer dans le détail, le contrôle de l'application des dispositions
qu'elles ont élaborées délèguent une partie de cette tache à `'des intermédiaires agrées `' qui ne
sont rien d'autres que les banques ayant reçu à cet effet un agrément spécial14(*). Ainsi, le fait
d'être agrée présente l'avantage de pouvoir agir directement et seul dans les limites de la
réglementation, ce qui accélère les services rendus à la clientèle. En contrepartie de cet
avantage, L' I. A doit supporter un certain nombre de contraintes :
§ les opérations financières [les investissements directs à l'étranger et étranger dans le pays
considéré, les opérations de crédits (avances en devises, cautions...) et la gestion
internationale des valeurs mobilières]
Précédemment indiqué, une devise ne sort jamais de son pays d'origine: le dollar a cours aux
Etats-Unis seulement, l 'Euro a cours dans les pays de l 'Euroland seulement, etc. Une banque
européenne qui souhaite détenir et échanger des dollars devra donc ouvrir un compte dans une
banque américaine. Elle devient cliente de cette banque. La banque américaine est appelée le
« correspondant » aux USA de la banque européenne.
En général, toutes les banques disposent d'un compte Nostro libellé dans les plus grandes
devises du monde (USD, EUR, GBP, CHF ou JPY) .Ce faisant elles ont au moins un
correspondant dans les pays Européens (France, Italie, Allemagne, Espagne...), un
correspondant en Suisse (pour le CHF), un correspondant aux USA (pour le Dollar
Américain), un correspondant en Grande Bretagne (pour la livre sterling) etc. Ces comptes
font l'objet d'un suivi régulier et donnent lieu à des relations `' de courtoisie'' entre les
différents correspondants bancaires (échanges de Bilans annuels et d'informations financières
et économiques en général). De toutes les formes de présence à l'étranger (Filiale, Succursale,
partenariat, bureau de représentation...), le correspondant banking est celle qui est la plus
facile à mettre en oeuvre, la moins coûteuse et la première étape dans le processus
d'internationalisation des banques. Les comptes Nostro et Loro font régulièrement l'objet de
couvertures (ou de provisionnements) lorsqu'ils présentent un solde nul ou proche de zéro.
Enfin, la plupart des banques tiennent des fichiers régulièrement mis à jour sur leurs
correspondants étrangers ; ces fichiers contiennent entre autre :
SWIFT16(*) est une entreprise de droit belge, dont le siège est à Bruxelles. Son rôle est de
faciliter les opérations bancaires internationales grâce à un réseau informatique très puissant.
Elle a été fondée par 239 banques de 15 pays différents en 1973 et aujourd'hui, plus de 7125
institutions dans 192 pays y sont abonnées17(*). Les adhérents sont identifiés au sein du réseau
par leur code BIC18(*) qui comprend:
Le réseau SWIFT permet d'échanger une grande variété de messages entre banques, sous un
format qui est devenu, un véritable standard du marché. Les messages SWIFT sont classés par
catégories:
· les catégories 1 et 2 regroupent les messages concernant les transferts de cash entre banques,
ou messages de paiement (MT 202, MT 205, MT 210)
· La catégorie 3 couvre le marché des produits de taux et de change ainsi que les produits
dérivés (MT 300, MT 303.)
· la catégorie 7 regroupe les messages relatifs aux crédits documentaires et aux garanties
bancaires internationales (émissions, amendements, avis de paiement/ d'acceptation/ de
négociation (MT 700, MT 707, MT 740...)
Le réseau Swift est en général choisi pour son efficacité et pour sa fiabilité. Bien entendu, il
n'est pas le seul moyen de communication interbancaire international ; il existe aussi le télex,
le fax, le courrier recommandé et l'Internet. A l'exception du dernier cité, les autres moyens de
communications sont devenus ` vieux' et complètement inadaptés aux nouvelles exigences de
la clientèle bancaire (et des banques elles mêmes) en matière de rapidité et de sécurisation des
transactions.
Quelque soit le moyen de paiement utilisé (ordre de virement, lettre de change, crédit
documentaire...), la plupart des règlements internationaux est débouclé directement sous
forme de virements de comptes à comptes entre banques par l'intermédiaire des
correspondants étrangers sans qu'il n'y ait pas manipulation d'espèces ou de titres de
paiements (P.Garsuault & S.Priami, P 91). Ces mouvements scripturaux peuvent se présenter
sous la forme d'un virement ou d'un rapatriement selon le sens dans lequel ils sont effectués ;
Ainsi, pour une banque située à Abidjan (RCI) qui reçoit des fonds provenant d'une
contrepartie étrangère, l'opération sera considérée comme un virement et pour cette
contrepartie un rapatriement.
Exemple : La société française `'bêta'' doit 5 000,00 USD à la société Américaine `'alpha'' au
terme d'une importation de sandwichs congelés. Le paiement doit s'effectuer par virement
bancaire en vertu de la confiance réciproque des partenaires commerciaux. A la date
convenue, le client bêta demande à sa banque BIP Paribas d'effectuer le virement en faveur
d'alpha en indiquant le montant à transférer, les références de l'opération commerciale ainsi
que le code IBAN19(*) et SWIFT de la banque du bénéficiaire qui se trouve être la CETY Bank
New york. Aussi, BIP Paribas débite (ou bloque) le compte de bêta de la contre-valeur de
USD 5 000,00 au cours du jour (spot) ; Ensuite elle notifie à son correspondant américain
FUJI BANK d'effectuer le paiement du montant sus-mentionné à la société alpha dont le
compte dors sur les livres de la CETY BANK (SWIFT MT 202-ordre de paiement). Une fois
reçu l'ordre de paiement, la FUJI BANK débite le compte en USD de BIP Paribas et crédite
sur ses livres le compte de la CETY Bank de USD 5 000,00. Simultanément elle adresse à
BIP Paribas un MT 900 « avis de débit » et à CETY Bank un MT 910 « Avis de crédit » ;
Ayant reçu le paiement, cette dernière crédite sur ses livres de compte de la Société alpha du
montant reçu.
Remarques :
§ Le correspondant informe en général son client des mouvements de fonds sur son compte en
temps réel (par des messages SWIFT MT900 et MT910), et communique obligatoirement un
récapitulatif (MT950) en fin de journée.
§ Les fonds reçus par le correspondant au nom de son client sont inscrits par lui dans sa
comptabilité au crédit du LORO du client. Simultanément le client enregistre le même
mouvement un débit du miroir NOSTRO face au crédit d'un compte de comptabilité générale
(comptabilité en partie double).
§ Les banques centrales jouent un rôle essentiel dans les transferts de fonds entre banques. En
tant que « banque des banques », la banque centrale est un point de passage obligé lors de tout
échange de fonds entre 2 banques du même pays. Tout transfert de fonds entre une banque A
et une banque B, résidentes dans le même pays, a pour effet de débiter le compte de la banque
A en banque centrale (en France le CCR, Compte Courant de Règlement), au profit du compte
de la banque B. La banque centrale est donc un correspondant obligé dans la monnaie locale
du pays dans lequel la banque est résidente. Les avoirs en dépôt à la banque centrale sont
reflétés, dans la comptabilité de la banque, par un compte NOSTRO, au même titre que les
avoirs en dépôt chez tous les autres correspondants.
Au terme de cette section, il apparaît clairement qu'aucune opération bancaire avec l'étranger
ne saurait être menée à bien sans une connaissance préalable des opérations de change et de
leur aspect légal ainsi que la détention de comptes en devises auprès de correspondants
étrangers avec lesquelles la communication doit être régulière, professionnelle et surtout
sécurisée en vertu de la nature même de l'activité bancaire d'où le nécessaire recours au réseau
swift. Néanmoins, le banquier, parce qu'assurant le règlement financier d'une opération
commerciale, ne doit pas en ignorer les aspects fondamentaux au risque de se confiner dans
des chiffres « muets ». C'est dans ce contexte précis que nos abordons les opérations de
commerce internationale et leurs caractéristiques fondamentales.
Tous les échanges commerciaux avec l'étranger sont soumis à la loi de certains éléments de
base. Ces derniers, incontournables dans le commerce international de biens et de services,
constituent les pièces maîtresses de l'opération. Aussi, ces éléments, représentent des outils
indispensables pour le banquier, dans la conduite de toute opération de crédit ou
d'encaissement documentaire. Ce sont :
§ les modes d'expédition et les contrats de transport
§ les incoterms
Le transport est un élément stratégique qui met en valeur la compétitivité du vendeur. Les
entreprises exportatrices choisissent leur mode de transport en fonction du coût, du délai et de
la sécurité auxquels viennent s'ajouter la nature du produit, sa qualité et le pays de l'acheteur.
En l'espèce, il existe 4 grands modes d'expédition et de contrats de transport :
De tous les moyens de transport, le transport maritime est celui qui peut charger le plus de
marchandises en commerce international. Le transport maritime est pratiquement le seul
moyen économique pour transporter de grands volumes de marchandises entre des pays
éloignés (Corinne Pasco, P.59). Le transport maritime, dont le développement est étroitement
lié à celui du commerce international, demeure de très loin le principal mode de transport des
marchandises dans le monde : 98 % des échanges se font par voie maritime représentant ainsi
un volume annuel supérieur à 5 milliards de tonnes20(*). En outre, il permet de desservir
plusieurs zones géographiques21(*). Néanmoins, il présente des délais plus longs et nécessite
des frais d'emballage et d'assurance plus onéreux. Le contrat de transport22(*) est en général
matérialisé par un document dénommé connaissement maritime (Bill of lading).
-il fait la preuve de l'existence d'un contrat de transport, d'un reçu de marchandises et
représente le droit sur celles-ci et indique la date d'expédition de la marchandise (P.Garsuault
& S.Priami, P. 133)
-il doit être « clean » c'est-à-dire ne doit comporter aucune réserve du capitaine du navire
quant à l'état apparent de la marchandise (G. Rouyer & A. Choinel, P334)
En contrepartie, le coût est plus élevé mais la rapidité permet des livraisons fréquentes. Le
contrat de transport23(*) est matérialisé par la lettre de transport aérien (Air way Bill)
(LTA)24(*). Ce document est émis par une compagnie de transport aérien ou son représentant :
- le 1er porte la mention « for carrier- pour le transporteur » et est signé par l'expéditeur
- le 2nd porte la mention « for consignee » (pour le destinataire) et est signé par l'expéditeur et
le transporteur
- le troisième porte la mention « for shipper » (pour l'expéditeur) et est signé par le
transporteur et est remis à l'expéditeur après prise en charge de la marchandise ; c'est ce
dernier exemplaire qui est utilisé dans le cadre d'un crédit documentaire
o Enfin, la LTA couvre les contrats sous incoterms CPT, CIP, DDU, et DDP
L'intérêt de ce mode de transport réside dans sa souplesse d'adaptation et dans ses délais
relativement courts (selon l'état des infrastructures routières et des procédures douanières). Le
contrat de transport routier est matérialisé par la lettre de voiture CMR25(*). En effet, le
transport routier international est régie par la
« Convention de transport des marchandises par route » signée à Genève le 19 mai 1956 et
entrée en vigueur en juillet 1961.
o Elle représente le contrat de transport passé entre l'expéditeur et le transporteur, ainsi q'un
reçu des marchandises
o Elle ne représente pas la marchandise et de ce fait n'est pas un papier valeur (non
négociable)
o Enfin, elle couvre les contrats sous incoterms EXW, CPT et CIP
C'est un type de transport adapté aux longues distances et aux tonnages importants. Il est aussi
favorable au développement du transport combiné et assure le respect des délais tout en
permettant une bonne fluidité du trafic (A. Ammar, P 72). Le document de transport utilisé en
trafic ferroviaire est la lettre de voiture CIM26(*) (convention internationale de marchandises).
o Il doit être établie par l'expéditeur qui assume alors la totale responsabilité de l'exactitude
des informations y figurant
o Il se présente sous la forme d'un duplicata dûment estampillé (certifié) par le bureau de la
gare expéditrice de la compagnie des chemins de fer
o Jusqu'à ce que la marchandise ne soit retirée à la gare d'arrivée par le destinataire, elle reste
la propriété de l'expéditeur
- et l'incoterm DAF
Les incoterms de vente au départ font supporter par l'acheteur (dans une plus ou moins grande
mesure) les charges et les risques liés au transport des marchandises. Le vendeur utilisera un
de ces incoterms si son organisation n'a pas la capacité organisationnelle pour prendre en
charge le transport, ou si les conditions de prix ou de sécurité dans le pays de destination ne
sont pas satisfaisantes (J.Duboin, P.42) . L'acheteur qui ne dispose pas d'expérience en
matière de transport les évitera quant à lui. Les incoterms de cette famille sont les plus
couramment utilisés dans les ventes réalisées par les PME, qui disposent rarement des
ressources suffisantes pour assurer un service de transport complet jusqu'à destination.
· EXW
· FCA
· FAS
· FOB
· CFR
· CIF
· CPT
· CIP
Les incoterms de vente à l'arrivée ne libèrent le vendeur de ses obligations que lorsque les
marchandises arrivent à destination34(*). Les coûts et les risques liés au transport principal sont
à charge du vendeur. Le vendeur décharge ainsi l'acheteur de toute une série d'obligations et
de risques, ce qui peut constituer un excellent argument de vente. De plus, il est parfois
préférable pour le vendeur de rester maître du transport de ses marchandises jusqu'à leur
livraison. Une des conséquence négatives cependant de l'utilisation des incoterms de cette
famille est que le moment de la livraison et donc, souvent, le moment du paiement du solde
du prix est postposé à l'arrivée des marchandises à destination. En outre, ces incoterms seront
évités par le vendeur s'il ne dispose d'aucune expérience en matière de transport, notamment
vers la destination visée par l'incoterm.
· DES
· DEQ
· DDU
· DDP
3. L'incoterm DAF
DAF = Delivered at Frontier (... named place) - Rendu Frontière (...lieu convenu) Tous
modes de transport, à condition qu'il y ait une frontière terrestre
Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise a été livrée dédouanée à
l'exportation, au point convenu à la frontière de sortie mais avant la frontière douanière du
pays d'entrée suivant (J .DUBOIN, P42) Il importe donc de toujours définir la frontière en
question en précisant le point et le lieu dans le terme. Les frais de transport et les risques sont
assumés jusqu'à cet endroit par le vendeur mais il n'a aucune obligation de faire assurer les
marchandises. Sauf mention contraire dans le contrat de vente, la marchandise est livrée non
déchargée par le vendeur.
Ces documents fournissent des informations utiles sur la marchandise (son prix, son origine...)
et se présentent sous 4 formes :
Elle est établie au nom de l'acheteur par le vendeur sur son papier à entête, indique le détail
des marchandises et le décompte des sommes qui lui sont dues par cet acheteur ; elle précise
également les conditions de vente (comptant, à crédit, délais...). Ce document, élément de
base de la liasse documentaire et est indispensable à l'acheteur pour le dédouanement des
marchandises. Il est émis en 3 ou 4 exemplaires originaux, dument signés par le vendeur
Encore appelé spécification d'emballage, la liste de colisage est un document plus complet
que la note de poids, qui fait ressortir les caractéristiques des divers colis constituant une
expédition (nombre, poids, marque....). Il permet, mieux que la facture, de vérifier si les
stipulations de la commande, telles que précisées dans le crédit documentaire, sont respectées.
Ce document ,dont la forme et le libellé varient d'un pays à un autre ,doit mentionner la
description détaillée de la marchandise ainsi que la langue nationale du destinataire et souvent
le tarif douanier de ce pays. Il doit également indiquer la valeur, le poids brut et net, et
certifier l'origine de la marchandise. Enfin il doit être légalisé par le consul du pays de
l'importateur.
Il s'agit d'une déclaration dument signée (par la chambre de commerce locale) ayant pour but
de prouver au pays importateur l'origine des marchandises achetées afin de lui permettre
d'exercer un contrôle sur les marchandises et de calculer les droits de douane auxquels elles
sont soumises.
Visé à la demande du vendeur installé dans un état membre de l'Union Européenne ou un état
lié à celle-ci par un accord particulier, le certificat de circulation ou EUR 1 permet à l'acheteur
de bénéficier du tarif dit du marché commun, lors du dédouanement de la marchandise
(G.Rouyer & A. Choinel, P. 335).
De nombreux pays importateurs exigent un certificat phytosanitaire pour tout produit agricole.
Ce certificat ,délivré par les autorités locales de l'exportateur, atteste que les produits du pays
exportateur sont saints et ne contiennent ni insectes nuisibles, ni germes pathogènes et/ou ne
viennent pas de régions atteintes d'une épidémie ou autre.
Les documents d'assurance sont des documents émis par une compagnie d'assurance ou son
représentant qui garantissent à l'assuré le paiement d'une indemnité en cas d'avaries sur les
marchandises en cours de transport pour les risques couverts par le contrat . Ces contrats sont
généralement de l'un des types suivants :
o « tous risques » c'est-à-dire qu'ils couvrent tous les risques ordinaires de transport à
l'exclusion des risques de guerre, de grève, qui peuvent être couverts moyennant assurance
supplémentaire37(*).
o « Franc d'avaries particulières sauf.... » ou « FAP sauf... » dans lesquels les risques couverts
sont nommément énumérés dans les termes du contrat. Les documents d'assurance se
présentent sous trois formes (G Rouyer & A.Choinel, P. 335) :
ü le certificat d'assurance qui est un extrait de la police et qui en indique les caractéristiques
essentielles (montant, bénéficiaire, risques couverts...)
ü l'avenant d'assurance qui est émis en cas de couverture des risques de transport par
expédition, en utilisant une police globale, dite « à alimenter »
Ces trois formes d'assurance peuvent être endossées par l'assuré qui délègue ainsi à un tiers,
une banque ou l'acheteur le bénéfice de son contrat de telle manière qu'en cas d'avaries ou de
survenance de `'l'évènement anticipé'', ce sera ce tiers qui touchera le montant de l'indemnité.
In fine, ce chapitre nous aura permit de comprendre un tant soi peu les éléments -support de la
gestion d'un crédit documentaire ou d'une Remise documentaire. Bien entendu, un spécialiste
d'opérations documentaires ne saurait s'attarder sur les opérations de change (qui sont
l'apanage des cambistes et du front-office) et encore moins sur tous les aspects de l'opération
commerciale (qui sont l'affaire des importateurs/exportateurs et de leurs mandatés). Bien au
contraire, son intervention se limitera à la mise en oeuvre d'un certains nombre de diligences
et de techniques visant à faciliter et à permettre le règlement financier de l'opération sous
jacente. Qu'elles sont ces techniques et comment se présentent t'elles ? Telles sont les
interrogations auxquelles le chapitre suivant essaiera d`apporter des réponses adéquates.
CHAPITRE II :
LES TECHNIQUES DU CRÉDIT
DOCUMENTAIRE ET DE
L'ENCAISSEMENT
DOCUMENTAIRE A
L'IMPORTATION
Les entreprises qui vendent ou achètent des marchandises à l'étranger font la plupart du temps
appel aux techniques bancaires de paiement internationaux, parmi ces techniques, le crédit
documentaire et la remise documentaire constituent des garanties efficaces pour l'exportateur
qui voudrait s'assurer de l'encaissement effectif du produit de ses ventes et pour l'importateur
qui souhaiterait s'assurer de la qualité du bien ou du service acheté avant tout règlement
financier.
En effet, l'importance des montants en jeu, la diversité des systèmes juridiques, la divergence
des pratiques commerciales et les incertitudes politiques spécifiques à certaines nations ont
suscité la méfiance entre partenaires commerciaux internationaux ; c'est dans ce contexte, que
la lettre de crédit et les encaissements documentaires, purs produits de l'ingénierie bancaire,
ont permis via les systèmes bancaires nationaux, de créer des compromis acceptables pour
chacune des parties prenantes au contrat de vente international.
I. Définition
Les praticiens définissent le crédit documentaire comme l'engagement d'une banque de payer
un montant déterminé au fournisseur d'une marchandise ou d'un prestation, contre remise dans
un délai fixé, des documents conformes prouvant que la marchandise a été expédiée ou la
prestation effectuée (Pierre Prissert, P.45).
Ainsi, l'acheteur ne transmet aucun fonds au vendeur tant qu'il n'a pas reçu les documents
pour prendre possession de la marchandise, et le vendeur reçoit le paiement dès qu'il l'a
expédiée pour peu que les obligations documentaires aient étés respectés38(*).
o Donner l'assurance à l'importateur que la garantie bancaire ne sera levée que si le vendeur
peut prouver qu'il a correctement exécuté ses propres obligations contractuelles.
En plus de faire suite au contrat de vente international conclu entre les partenaires
commerciaux, le crédit documentaire constitue en lui-même un engagement contractuel entre
les entreprises et leurs banques. Ainsi, lors de la négociation contractuelle, et tout le long de
l'opération documentaire, les banques auront recours à un certains nombre de règles édictées
par la chambre de commerce internationale à Paris( France) et connues sous le nom de Règles
et Usances Uniformes (RUU 500) relatives aux crédits documentaires.
Etablies pour la 1ère fois en 1933 et régulièrement revues39(*), ces règles font l'objet d'une
adhésion extrêmement large à travers le monde et sont un outil de référence en la matière.
Pour s'en prévaloir et pour éviter toute controverse, les parties s'y réfèrent de façon claire et
explicite dans leur convention par le biais de la formule suivante « cette lettre de crédit est
soumise aux règles et usance uniformes de la Chambre de Commerce Internationale-
Publication N° 500 » ou plus communément en Anglais « This letter of crédit is subject to the
« Uniforms customs and practice for documentary credit of the International Chamber of
Commerce- Publication N° 500 ». Cependant, ces dispositions contractuelles, ni le renvoi aux
RUU ne pouvant régler toutes les questions relatives à la bonne fin de l'opération, il est laissé
la possibilité aux parties de désigner expressément le droit dont elles veulent se prévaloir40(*).
Deux fonctions essentielles caractérisent les crédits documentaires (A.Boudinot &JC Frabot,
P.413-415) :
L'utilisation d'une lettre de crédit est envisagée dans le cours des négociations entre l'acheteur
et le vendeur lorsqu'ils abordent l'importante question du mode de paiement. Le paiement peut
s'effectuer de plusieurs façons : par l'acheteur qui verse un montant en espèces au moment de
passer sa commande; par ouverture de crédit, l'acheteur versant le paiement à la date
convenue après avoir pris possession des marchandises; ou par encaissement documentaire
par l'entremise d'une banque. Dans ce dernier cas, l'acheteur paie la banque encaisseuse pour
le compte du vendeur en échange des documents d'expédition qui comprennent, dans la
plupart des cas, les titres des marchandises. Dans les modes de paiement précités, le vendeur
s'en remet entièrement à la bonne volonté et à la capacité de payer de l'acheteur. Mais lorsque
le vendeur a des doutes quant à la solvabilité de l'acheteur et qu'il désire s'assurer un paiement
rapide, il peut exiger que le contrat de vente prévoie le paiement par lettre de crédit
irrévocable. De plus, si le vendeur ne connaît pas la banque qui émet la lettre de crédit
(banque émettrice) ou s'il envoie des marchandises à l'étranger et qu'il doute de la capacité de
la banque émettrice de respecter ses engagements, il peut, avec l'accord de celle-ci, demander
à sa propre banque, ou à une banque de réputation internationale, d'assumer le risque de la
banque émettrice en confirmant la lettre de crédit41(*).
· La banque émettrice s'engage à effectuer le paiement si toutes les conditions énoncées dans
la lettre de crédit sont respectées.
· Une fois que le crédit documentaire a été confirmé, un produit de crédit documentaire
exigible à terme peut généralement être escompté ou donner lieu à une avance de fonds.
L'exportateur peut obtenir des crédits intéressants en conséquence.
· L'expertise de la banque est mise à profit pour faciliter le déroulement des opérations
commerciales.
v Pour l'importateur/l'acheteur
· Le vendeur ne sera réglé que lorsque les conditions de la lettre de crédit auront été remplies.
o Le donneur d'ordre : il s'agit de l'importateur qui s'adressera à sa banque pour satisfaire cette
demande par l'ouverture de l'accréditif.
o La Banque emetrice : c'est la Banque de l'importateur qui sur la demande de ce dernier (s'il
elle en a convenance !) émet le crédit documentaire en faveur du bénéficiaire
« L'ouverture d'un accréditif est une transaction distincte des ventes ou autres contrats qui
peuvent en former la base » (Art 3_a, RUU500). Autrement dit, le crédit documentaire est
issu d'un contrat commercial43(*) qui l'a prévu expressément comme mode de règlement de la
transaction internationale. Par ailleurs « dans les opérations de crédit toutes les parties
intéressées ont à considérer des documents à l'exclusion des marchandises, services ou autres
prestations auxquelles les documents peuvent se rapporter » (Art 4 RUU 500). Ainsi donc le
bénéficiaire d'un accréditif doit savoir qu'il ne pourra être payer que contre remise de
documents absolument conformes et que ceux-ci constituent la seule base de décision pour la
banque.
Il existe différentes variantes du crédit documentaire, classées selon trois grands critères :
§ Le critère' `'sécurité'
§ Et le critère'' financement''
Par ailleurs l'absence d'indication ne stipulant pas que le crédit documentaire est révocable,
rendra de fait le crédit documentaire irrévocable (Art 6, RUU 500).
A cet effet, l'extrait de l'article 9 des RUU 500 défini clairement l'engagement de la banque
émettrice de payer ,d'accepter les traites,ou d'assumer la responsabilité de leur paiement à
l'échéance, conformément aux stipulations du crédit. Autrement dit, dès le moment où cet
engagement est donné, il n'est plus possible d'y revenir sans l'accord du bénéficiaire ; toute
modification ou annulation unilatérale d'un crédit irrévocable est de ce fait impossible ; s'il
s'agit d'un crédit non confirmé, il importe au bénéficiaire d'examiner soigneusement le risque
d'insolvabilité44(*) et plus particulièrement le risque pays45(*) de l'importateur. En plus, le
bénéficiaire doit connaître le lieu d'utilisation du crédit :
Ø S'il s'agit d'un correspondant (implanté dans le pays du bénéficiaire) chargé par la banque
émettrice d'honorer des documents pour son compte, la banque du bénéficiaire peut examiner
les documents et effectué un paiement à vue ou lever ceux-ci en vue d'un paiement différé ou
de l'acceptation d'une traite. Elle n'y est cependant pas obligée et surtout l'examen des
documents ne l'engage nullement à payer (Art 10 b, RUU 500).
Pour donner toute sécurité à l'exportateur, le crédit doit être irrévocable de la part de la
banque émettrice et confirmé par la banque notificatrice (P.Garsuault & S.Priami, P144).
Cette dernière (la banque notificatrice) accepte de prendre un tel engagement que sous
certaines conditions :
Le bénéficiaire obtient le paiement sur remise et après contrôle des documents stipulés dans la
lettre d'ouverture.
L'opération se fait sur la base du donnant- donnant « vous me remettez les documents
conformes, je vous paie ». Les banques disposent d'un délai raisonnable ne dépassant pas 7
jours ouvrables (jours où la banque travaille) suivant le jour de réception des documents pour
les opérations de vérification et pour lever ou refuser les documents. Il peut néanmoins arriver
que la date de valeur (date à laquelle il y'a sortie/effective des fonds) appliquée soit différente
de quelque jours ; c'est notamment le cas lorsque la banque désignée (notificatrice) doit se
couvrir auprès de la banque de remboursement.
Dans le cas où le vendeur est disposé à consentir à son client étranger un délai de paiement,
mais désire à la fois se couvrir contre les risques qui en résultent et matérialiser sa créance
sous la forme d'un effet mobilisable (traite, lettre de change...), il peut demander l'émission à
son profit, chez une banque de son pays, d'un crédit documentaire réalisable par acceptation
(P.Garsuault & S.Priami, P 116). Dans ce cas d'espèce, la banque notificatrice et
éventuellement confirmatrice à l'obligation d'accepter l'effet qui lui est présenté par
l'exportateur (bénéficiaire) pourvu que les termes et conditions de l'ouverture du crédit soient
respectés. Ainsi donc, à présentation des documents « clean », il n'y a pas paiement mais
plutôt acceptation d'effet de change. En général l'échéance de paiement est fixée à partir de la
date d'expédition de la marchandise figurant sur le document de transport exigé dans le crédit
(A. Ammar, P40)
Avec ce type de crédit, le donneur d'ordre se trouve dans une situation très confortable puisse
qu'il disposera de la marchandise et des documents, mais ne paiera qu'à une certaine échéance
fixée ou convenue d'avance entre lui et le bénéficiaire (paiement exigible le xx/xx/xx ) ou
calculée à partir de la date d'expédition (crédit réalisable à X jours de la date d'expédition).
Autrement dit, sur présentation des documents conformes, la banque autorisée (banque
émettrice ou confirmante) s'engage par écrit à effectuer le paiement à l'échéance. Les
paiements différés sont possibles tant pour les crédits confirmés que non confirmés.
A noter que les crédits documentaires à terme ( par acceptation et par paiement différé) sont
des financements accordés à l'acheteur , ce dernier pouvant revendre la marchandise avant
l'échéance et,avec le produit , payer le montant du crédit documentaire.
Dans ce cas d'espèce, les traites crées par le bénéficiaire sont négociées par la banque
désignée dès la remise des documents d'expédition spécifiés dans le crédit. Cette technique
permet à l'exportateur d'être payé directement. Il est important de noter que la banque
désignée n'a pas l'obligation de négocier les traites. Les opérations se déroulent le plus
souvent selon le processus suivant :
- Lorsque l'expédition des marchandises a été faite et que l'exportateur a réuni tous les
documents nécessaires à la réalisation du crédit, il doit les présenté sans retard et dans le délai
de validité du crédit, à la banque notificatrice accompagnés d'une traite payable à X jours de
vue (ou de date d'expédition).
En cas de confirmation, cette traite est tirée sur le correspondant qui notifie l'ouverture du
crédit
En résumé, Il va de soi que le premier cas, celui du paiement immédiat pur et simple, est le
plus avantageux pour le bénéficiaire, notamment en terme de sécurité de paiement. Le
paiement par négociation présente le même avantage du point de vue de la sécurité mais
comporte le risque de versement d'une somme moindre. En effet, les charges de l'escompte,
dont l'intérêt jusqu'à l'échéance, sont en principe supportées par le bénéficiaire. Il peut
cependant être prévu dans le contrat de base une attribution différente du poids de ces
charges. Le paiement par acceptation correspond également à un risque minimum pour le
bénéficiaire, puisque l'engagement du banquier de payer est traduit dans une lettre de change
dont le régime juridique est généralement sévère pour le débiteur. Le bénéficiaire sera
néanmoins attentif au fait qu'il ne dispose pas immédiatement du montant du prix, ce qui pèse
sur sa trésorerie, et que l'effet reste soumis aux aléas de la situation politique et économique
du pays du tiré. Des quatre formes de paiement, le paiement différé est le plus risqué, surtout
lorsqu'il n'est pas accompagné d'une lettre de change qui matérialise l'engagement du
banquier.
Il arrive fréquemment dans le commerce international que l'exportateur ne soit pas producteur
ou prestataire des biens/ services exportés mais soit une Société de négoce ou une entreprise
qui achète/ sous-traite des produits/ services en vue de les revendre. Aussi dans ce type de
commerce, les crédits documentaires transférables, avec red/green clause, dérivés du crédit
documentaire ''classique'', permettent de répondre à une préoccupation majeure concernant le
financement de ce type de commerce (transit). S'ajoute à ces formes particulières de crédit
documentaire, la lettre de crédit stand by ou lettre de crédit de soutien ou d'appui.
Au terme de l'article 48a des Règles et Usances Uniformes, un crédit transférable est un crédit
en vertu duquel le bénéficiaire (1er bénéficiaire) peut demander à la banque désignée de
transférer tout ou partie du crédit initial à un ou plusieurs autres bénéficiaires (2nd
bénéficiaires). Ainsi donc pour qu'un intermédiaire puisse faire usage de cette possibilité, il
faut que le crédit émis en sa faveur soit expressément qualifié de transférable. Par ailleurs, la
banque sollicitée pour effectuer le transfert n'est pas tenue de donner suite à la requête du 1er
bénéficiaire en dépit du fait que le crédit initial prévoie cette opération (Art 48C, RUU 500).
Enfin dans cette opération, outre les parties du crédit documentaire d'origine, apparaissent au
moins deux autres :
§ Et le second (contrat d'achat) avec le fournisseur de la marchandise qui sera payé par un
crédit documentaire transféré (A.Ammar, P356)
(1) L'ITC (Ivorian Transit Company) conclu un contrat de revente avec la STH (Société de
Textile du Havre) selon les termes suivants :
(2) Ensuite l'ITC conclu un contrat d'achat avec la CCM (Coopérative Cotonnière du Mali)
selon les mêmes termes que le contrat de vente à l'exception de :
(3) La STH donne les instructions d'ouverture du crédit à sa banque la BAF (Banque Agricole
de France)
Après étude et avis favorable, cette dernière sollicite son correspondant Ivoirien la SIB pour
l'ouverture de l'accréditif.
(5) L'ITC vérifie la conformité du crédit et charge la SIB d'en transférer une partie ( USD
756.976,00) à son vendeur Malien la CCM par le biais d'un crédit documentaire irrévocable et
confirmé auprès de la banque Malienne la CBMA..
(6) La Banque Ivoirienne, donne une suite favorable à la requête de l'ITC et émet par le bais
de son correspondant la CBMA, le crédit documentaire en faveur de la CCM.
(7) La CBMA notifie le transfert à la CCM qui après vérification, prépare et exécute la
commande.
Banque confirmante
Transférante
France
Donneur d'ordre
Ivorian Transit
Company (ITC)
Côte d'Ivoire
1er bénéficiaire
Coopérative
Banque émettrice
Figure N° 1: la technique du transfert d'un crédit documentaire
Remarques :
Le crédit documentaire ne peut être transféré que suivant les termes et conditions spécifiées
dans le crédit d'origine, avec les exceptions suivantes (individuellement ou globalement) :
§ le montant du crédit
§ la date de validité
§ le pourcentage pour lequel la couverture d'assurance doit être prise peut être augmenté afin
d'atteindre le montant de couverture stipulé dans le crédit d'origine (Art 48, RUU 500)
§ le nom du 1er bénéficiaire peut être substitué à celui du donneur d'ordre du crédit d'origine.
Si selon le crédit d'origine, le nom du donneur d'ordre doit apparaître sur un document
quelconque autre que la facture, cette exigence doit être respectée.
§ que le crédit documentaire n'est transférable qu'une fois. Les fournisseurs ne disposent donc
pas de la faculté de transférer le crédit à leurs propres fournisseurs
§ que ce type de crédit est difficile à mettre en place, car il faut que les contrats avec les
fournisseurs ou les sous-traitants soient conçus de la même manière que le contrat avec le
client, notamment au niveau de la devise, du mode de transport / incoterm et des documents
demandés. De plus, une vigilance particulière sera requise en cas d'exigence de certificats
d'inspection qui devront être émis sur ordre du sous-traitant dans les formes du crédit
documentaire initial (destinataire, marquage, ...). L'attention sera encore plus grande si ce sont
les fournisseurs qui expédient les marchandises
France
Donneur d'ordre
Ivorian Transit
Company (ITC)
Côte d'Ivoire
1er bénéficiaire
Coopérative
2nd bénéficiaire
Banque émettrice
Banque confirmante
Transférante
Dès que le second bénéficiaire (CCM) aura expédié la marchandise et remis à sa banque (la
CBMA) dans les délais impartis, les documents conformes prévus dans le crédit, il recevra le
paiement convenu.
Après quoi, cette dernière demandera par télégraphe à la SIB, le remboursement du montant
et lui transmettra tous les documents par la voie spécifiée dans le crédit transféré. A la
réception de l'avis de paiement Malien, la SIB invitera le négociant Ivoirien(ITC) à lui
remettre sans délai sa propre facture, établie au nom de l'acheteur français, conformément aux
dispositions du crédit d'origine.
Après avoir reçu cette facture, la SIB exigera à son tour la couverture correspondante en vertu
du crédit d'origine. Dès lors qu'elle aura reçu et vérifier les documents reçu du Mali, et à
condition que l'ITC ait présenté sa propre facture, la SIB lui versera la différence (USD
803.874, 00 - 756.976,00) en échange de cette facture et se remboursera (ou sera couverte) par
la BAF lorsqu'elle transmettra à cette dernière les documents exigés dans le crédit d'origine.
En conclusion, il est important de noter que le crédit transférable présente un risque technique
relatif à l'examen des documents, pour la banque Transférante. Pour s'en prémunir elle doit
s'assurer que le crédit est bien transférable dans les faits en vérifiant que le délai entre la
réception des documents de la part du 2nd bénéficiaire et le transfert à la banque du donneur
d'ordre est suffisant. A défaut, elle pourrait être dans l'obligation de payer des documents et de
les présenter hors délai à la banque émettrice qui ne manquera pas de notifier des réserves (P.
Garsuault& S.Priami, P.120).
On peut définir le crédit avec red clause/green clause comme un crédit documentaire classique
dans lequel un clause supplémentaire (inscrite en rouge), par laquelle la banque émettrice du
crédit, sur instruction du donneur d'ordre, invite ou demande à la banque chargée de réaliser le
crédit, d'accorder des avances au bénéficiaire avant que celui-ci ne présente les documents
requis par le crédit (A. Ammar, P .461).
Ø les avances sans garanties (red clause) : dans ce cas, la banque chargée de réaliser le crédit
est autorisée à accorder des avances au bénéficiaire sans exiger de lui un gage quelconque ;
Aussi, en vertu du crédit documentaire qu'il vient de recevoir, à première demande, le
bénéficiaire peut disposer du montant autorisé
Ø les avances avec prise de garanties (clause verte/green clause) : les avances sont
subordonnées à la fourniture par le bénéficiaire de documents provisoires constatant
l'existence de la marchandise tel que les récépissés d'entrepôt provisoire jusqu'à l'expédition.
Quelque soit, la clause (rouge ou verte), le processus de ce crédit documentaire est le suivant :
Ø Dans le cas où, le bénéficiaire n'ayant pas exécuté ses obligations contractuelles, la
réalisation du crédit est mise en instance ou annulée, la banque ayant octroyer l'avance,
réclamera le remboursement (total +éventuels intérêts de retard) à la banque émettrice qui
n'aura d'autre choix que se retourner contre le client donneur d'ordre, selon les stipulations de
l'ouverture du crédit documentaire (P. Garsuault & S.Priami, P 120)
En résumé, cette technique fait supporter à l'acheteur, le risque de défaillance d'un vendeur
étranger, c'est pourquoi, elle est déconseillée aux importateurs qui font affaires avec de
nouvelles relations.
La SBLC est une garantie de paiement, se présentant comme un engagement bancaire, limité
dans le temps, de payer au bénéficiaire une somme déterminée si le donneur d'ordre n'a pas
satisfait à l'une ou l'autre de ses obligations46(*). Autrement dit, La lettre de crédit stand-by (ou
SBLC, stand-by letter of credit) est une garantie bancaire à première demande. C'est
l'engagement irrévocable d'une banque de payer son bénéficiaire (exportateur) en cas de
défaillance du donneur d'ordre (acheteur ou importateur). Cette défaillance devra être prouvée
par une déclaration émanant du bénéficiaire stipulant que l'ordonnateur n'a pas exécuté la
totalité des obligations l'incombant en vertu du contrat commercial signé par les deux parties
(J.P Mattout, P146). Pour la petite histoire notons que la lettre de crédit stand-by trouve son
origine dans la législation bancaire des Etats-Unis. En effet celle-ci interdit aux établissements
de crédit américains d'assumer des obligations de garantie vis-à-vis de tiers. Aussi, pour ne
pas perdre cette part de marché importante (surtout en matière de relation Banque-entreprise),
les banques américaines ont continué à émettre des garanties, cette fois sous la forme de
lettres de crédit documentaires (A.Ammar, P429).
Soumise aux Règles et Usances Uniformes 50047(*) de la CCI relatives aux crédits
documentaires, la lettre de crédit Stand-by est également soumise aux Règles Internationales
Stand by 98(publiées sous l'égide de la CCI-publications N° 590-) entrées en vigueur le 1er
janvier 1999. Les ISP 98 ne sont toutefois pas exclusives car coexistant à l'heure actuelle avec
les RUU 500. La pratique48(*) a toutefois démontré que les Stand-by sont toujours
majoritairement soumises aux «Règles et usances uniformes relatives aux crédits
documentaires» Publication n° 500 (RUU 500). La fonction de la SBLC qui peut être
conditionnelle ou inconditionnelle est de garantir un engagement, qui peut revêtir les formes
les plus diverses. Pour que la SBLC sorte ses effets, il est usuel qu'aucun autre document ne
soit exigé qu'une simple déclaration du bénéficiaire. Il est donc recommandé de l'utiliser en se
référant aux RUU 500 en lieu et place des garanties bancaires habituelles qui sont soumises
aux lois locales de l'une des parties et se heurtent aux interprétations juridiques différentes49(*)
d'un pays à l'autre. Les SBLC peuvent garantir les engagements les plus divers, que les
contrats de base soient commerciaux ou de nature purement financière50(*) (par exemple le
remboursement d'un crédit). La banque d'un exportateur peut émettre cette garantie au profit
d'une banque étrangère qui consent à cet exportateur des facilités bancaires pour le
financement de ses dépenses locales. Dans certaines circonstances, la SBLC diminue
sensiblement les frais bancaires. Si le contrat prévoit, par exemple, des expéditions
échelonnées, le vendeur peut demander à son acheteur qu'il fasse établir par son banquier une
SBLC couvrant toute la période de livraison et établie pour un montant équivalent au lot le
plus élevé. Lorsqu'un des lots demeure impayé, le bénéficiaire fait appel à la SBLC et
n'expédie plus les lots suivants. La stand-by a un domaine d'application quasi illimité, des
marchandises (biens d'équipements, de grande consommation etc.) aux services (travaux de
construction, d'ingénierie etc.) et exige beaucoup moins de formalités qu'un crédit
documentaire ; enfin, elle est d'un coût nettement moins élevé, et en tout cas nul pour le
bénéficiaire. En dépit de ces atouts indéniables, elle n'est pas praticable dans tous les pays.
Etant née aux USA où elle est largement utilisée, c'est un instrument privilégié dans les pays
de droit anglo-saxon51(*).
Les SBLC52(*), peuvent prendre la forme de garanties (en tant que moyen d'indemnisation) ou
de crédits documentaires (en tant que moyens de paiement) ; c'est d'ailleurs cela qui fait leur
spécificité.
- qu'elle met en jeu les mêmes intervenants : un donneur d'ordre (acheteur), une banque
émettrice (contre-garante), un bénéficiaire (vendeur) et une banque notificatrice/confirmante
(banque garante)
- qu'elle exige, enfin la présentation par le bénéficiaire (vendeur) de la stand by letter of crédit
et des autres documents requis pour sa réalisation (A.Ammar, P 446).
ACHETEUR
ITALIEN
VENDEUR
IVOIRIEN
BANQUE DE
L'ACHETEUR
ITALIEN
BANQUE
DE L'EXPORTATEUR
Figure n°3 : émission d'un crédit documentaire Stand-by
Légende :
(1) Signature du contrat commercial prévoyant paiement sur la base d'une crédit documentaire
Stand-by
(3) avis favorable de cette dernière et instructions à son correspondant pour l'émission de la
garantie directement en faveur du vendeur Ivoirien
(5') Remise des documents originaux stipulés dans la stand-by à sa banque et conservation des
copies
(5'') transmissions directes des dits documents au donneur d'ordre Italien et attente de
(6) Absence de paiement jusqu'au 95ème jour après exécution des obligations contractuelles
alors que le paiement était prévu sous 90 jours. ; Déclaration de défaillance du donneur
d'ordre selon les termes du crédit.
(8) Réception de la demande de paiement dans les formes et conditions prévues ; Après
vérification, autorisation à la banque correspondante d'effectuer le paiement par le débit de
son compte sous bonne date de valeur et sous avis à elle même
(9) Débit du compte du donneur d'ordre ou mise en oeuvre des garanties spécifiques obtenues
du donneur d'ordre au début de l'opération.
Lors de l'utilisation d'une lettre de crédit stand-by, un certain nombre de points doivent pris en
compte par les parties intervenantes dans l'opération :
v Elle exige un certain nombre de documents que les banques doivent examiner avec un soin
raisonnable afin de vérifier s'ils présentent ou non l'apparence de conformité avec les termes
et conditions du crédit.
v En général, dans les SBLC commerciales, il est demandé une copie du document de
transport pour prouver l'expédition de la marchandise à la destination convenue, étant entendu
que le jeu complet des originaux a été déjà acheminé au donneur d'ordre
v La stand by L/C indique une désignation de la marchandise. Celle mentionnée sur la facture
commerciale doit recouper les autres figurants sur les autres documents
v Les SBLC prévoient en général que les documents soient envoyés directement au donneur
d'ordre ; or dans certains pays, la réglementation oblige le vendeur à remettre les documents
originaux à l'acheteur par le biais de la banque notificatrice/ confirmante ; cela est intéressant
dans la mesure ou les documents directement expédiés par le bénéficiaire peuvent contenir
des irrégularités graves dont pourrait se servir le donneur d'ordre pour s'opposer au paiement,
par voie juridique ;ce qui ne manquerait pas de placer les parties dans une position
inconfortable , notamment la banque notificatrice si elle a confirmer le crédit ( J.P Mattout, P
146- 193)
v L'émetteur d'une stand by à sept jours maximum pour l'examen des documents53(*) ; des
évènements prévoient la possibilité de notifier un refus de paiement en cas d'irrégularités
graves constatées lors de l'utilisation de la lettre de crédit SBLC.
v Une lettre de crédit Stand by peut être amendée sur instruction du donneur d'ordre en
relation avec le bénéficiaire et les banques (garante et contre-garante)
Remarque:
Il n'est pas impossible lors de la mise en jeu d'une Stand by, de constater une fin de non
recevoir de la part de la banque garante ou contre- garante au motif de la production par le
bénéficiaire de documents `'falsifiés'' ou non authentique. En général, cette situation
`'fâcheuse'' conduit les parties concernées à se référer aux lois du pays d'émission de la
garantie54(*).
v L'ouverture du crédit
v La réalisation du crédit
Les instructions du donneur d'ordre devront être précises et non ambiguës 55(*) car ce sont elles
qui fixeront les obligations de la banque émettrice vis-à-vis des banques tierces et du
bénéficiaire. Pour cette raison, les banques tiennent à la disposition de leurs clientèles un
formulaire pré-imprimé, calqué sur celui édicté périodiquement par la CCI, contenant un
certains nombre d'indications allant dans le sens de la réalisation du crédit56(*).
Une fois déposée, la banque émettrice examine attentivement la demande d'ouverture afin de
fixer les conditions dans lesquelles elle serait prête à s'engager vis-à-vis du bénéficiaire. Dans
un cas classique de crédit, le prêt consentit est nanti (gagé) c'est à dire qu'en cas de défaillance
du débiteur, une ordonnance de justice fera rendre l'objet, le fruit de sa vente servant à
rembourser les échéances restant à courir ; Ce qui n'est pas le cas d'un crédit documentaire où
la marchandise est souvent revendue à l'insu du banquier, qui supporte donc un risque
commercial et un risque de change du à une éventuelle défaillance de sa relation. C'est
pourquoi, toute banque à laquelle est soumise une demande d'ouverture doit prendre le soin de
vérifier la teneur du risque du demandeur ainsi que l'existence ou non d'une ligne de crédit
documentaire.
Ø Si le client est une relation de longue date, ce qui suppose qu'il a une ligne de crédit (en
blanc ou documentaire), le crédit est accordé par un simple visa du chargé de compte
Ø Si le donneur d'ordre est une entreprise non cliente mais de bonne réputation dans les
milieux d'affaires, il sera intéressant pour la banque d'ouvrir le crédit (conditionné par
l'ouverture d'un compte) et peut être de lui accorder une ligne de crédit documentaire si le
volume de ses opérations avec l'étranger est important.
Ø Si le donneur d'ordre est une récente relation, donc présentant un risque difficilement
percevable, la banque soumettra l'ouverture du crédit à la prise de garanties se présentant en
général sous trois formes :
· Le blocage des fonds : le compte du donneur d'ordre est mis en instance (bloqué) à
concurrence du montant de l'accréditif ;ce qui permet à la banque de se couvrir contre le
défaut de paiement de son client et d'honorer ses engagements vis-à-vis du bénéficiaire et des
autres banques intervenantes
· Le crédit documentaire à vue : il est d'usage d'exiger que le document de transport soit
établie au nom de la banque ou à l'ordre en blanc `'consignee...'' surtout s'il s'agit d'une vente
maritime. Dans ce cas, la banque récupère le document (et est détentrice de la marchandise) ;
en cas de défaillance de son client, elle pourra revendre la marchandise et se rembourser sinon
décider de remettre le document par voie d'endossement.
· Le crédit documentaire payable par acceptation ou par paiement différé : la banque peut
demander en contrepartie de l'ouverture , une couverture en lettre de change de même
montant que celui du crédit ,tirée et acceptée par des entreprises de bonne réputation et de
bonne situation financière.
Après l'étude minutieuse du risque client et la prise de garanties adéquates (si nécessaire), la
banque pourra ouvrir le crédit documentaire et s'engager entièrement aux cotés de sa relation
dans son opération commerciale internationale. A cet effet, le formulaire qui lui a été soumis,
constituera l'outil principal de travail pour la rédaction de l'ouverture du crédit à transmettre
au bénéficiaire par l'intermédiaire d'une banque de son pays 57(*)(A.Ammar, P19). Cette
transmission se fera en général par un message SWIFT conforme aux instructions contenues
dans la demande d'ouverture.
Une fois transmis par la banque émettrice, le sort du crédit se trouve entre les mains de la
banque notificatrice. L'utilisation du crédit se fera donc de façon bilatérale entre les deux
correspondants. Cependant, la banque émettrice attendra que sa correspondante :
§ Les modifications ne touchant pas l'engagement des banques : annulation ou addition d'un
document, annulation de spécifications de certains documents, modification des risques
couverts par le document d'assurance etc.... ; dans ce cas, les charges sont moindres et sont
fixées selon le barème propre à chaque banque.
Schématiquement, on a :
DONNEUR
D'ORDRE
BENEFICIAIRE
BANQUE EMETTRICE
BANQUE NOTIFICATRICE
CONFIRMANTE
Figure n° 4: modification d'un crédit documentaire
§ S'ils sont conformes, la banque émettrice est tenue de lever les documents et de rembourser
la banque confirmante, à vue ou à terme selon les modalités de réalisation du crédit
documentaire.
§ Si, le crédit est réalisable à ses caisses, c'est elle qui paiera (via un transfert auprès de son
correspondant), prendra un engagement de paiement différé, acceptera ou négociera la traite
tirée sur elle par le bénéficiaire.
o Si les réserves constatées lui paraissent acceptables, elle peut demander au donneur d'ordre
de l'autoriser à lever les documents et à honorer ses engagements vis-à-vis du bénéficiaire ou
de la banque confirmatrice.
o Par contre si les réserves sont inacceptables, elle refuse de lever les documents et le notifie à
la banque remettante (la banque notificatrice/confirmatrice), sans délai, par message testé
Swift, tout en indiquant les raisons du refus. Toutefois, elle doit préciser si elle tient les
documents à la disposition de la banque correspondante ou s'ils lui seront réexpédiés.
Dans tous les cas, il est possible que l'importateur donne l'ordre, de façon expresse, à la
banque émettrice de lever les documents en dépit des irrégularités qu'ils contiennent.
Celle-ci, agissant dans l'intérêt de son client, autorisera alors son correspondant à réaliser le
crédit ou le fera elle-même si le crédit est valable à ses guichets (A.Ammar, P 308).
Après avoir examiné et jugé les documents conformes aux stipulations du crédit
documentaire, la banque émettrice est dans l'obligation de rembourser la banque confirmante
selon les instructions de remboursement indiquées dans la lettre d'ouverture de l'accréditif. Le
remboursement de banque à banque est soumis à l'article 19 des RUU 500 ou aux règles et
Usances relatives aux remboursements de banques à banques RUR 525.
- et la banque réclamante qui est la banque qui paie, s'engage à payer à échéance, accepte une
traite ou là négocie en vertu du crédit, et présente une demande de remboursement à la banque
de remboursement (Art 2.RUR 525)
2. une fois la banque confirmante ayant réalisé le crédit en conformité avec les stipulations y
afférents, elle demande à la banque émettrice l'autorisation de débiter son compte sous bonne
date valeur, chez la banque de règlement, tout en prenant soin d'adresser à cette dernière une
demande de remboursement par message télex /Swift testé.
- si les deux messages concordent, elle débitera le compte de la banque émettrice et créditera
celui de la banque réclamante via le système bancaire local61(*) .
- si les messages ne concordent pas ou si le compte de la banque émettrice ne présente pas une
provision suffisante pour honorer le paiement, elle avisera les banques concernées par
message Swift en précisant les motifs de la non exécution du remboursement. La figure N° 5
ci-dessous décrit aisément le processus..
o La devise et le montant
o L'indication, dans le cas d'un crédit réalisable par négociation auprès de n'importe quelle
banque, que les demandes de remboursement peuvent présentées par toute autre banque. Si
l'autorisation est muette, toute banque présentatrice de la demande de remboursement sera
payée.
o Les parties (donneur d'ordre ou bénéficiaire en dernier recours) qui doivent supporter les
frais de la banque réclamante (A. Ammar, P324)
Aussi, en cas d'amendements, ceux-ci ne pourront porter que sur les points sus indiquées.
Banque
Remettante
Bénéficiaire
Banque
Emettrice
Banque de
Remboursement
Figure n°5 : Remboursement entre banques
Le crédit documentaire prendra fin, lorsque la banque émettrice débitera le donneur d'ordre
soit pour se rembourser (crédit confirmé), soit pour honorer ses engagements vis à vis du
bénéficiaire (crédit non confirmé). Ainsi, en possession des documents, le donneur d'ordre
pourra retirer sa marchandise dans les délais et conditions prévues.
1) à l'ouverture
§ frais d'ouverture
§ La commission d'acceptation en cas d'acceptation d'une traite à terme .Les frais éventuels de
télex /Swift, de port et autres sont facturés en sus. En plus lorsqu'on fait appel aux services
d'autres banques pour un crédit documentaire, celle-ci perçoivent également des commissions
et frais.
Sauf convention contraire, l'acheteur (donneur d'ordre) supporte tous les fais et commissions.
Lorsqu'un crédit stipule que les dépenses seront à la charge du bénéficiaire et que les frais ne
peuvent être recouvrés,le donneur d'ordre demeure responsable en dernier ressort pour le
paiement des sommes dues (Art 18 RUU 500).
La remise documentaire est une consoeur du crédit documentaire en ce sens qu'elle appartient
à la famille restreinte des moyens de paiement internationaux. Cette technique beaucoup
moins complexe et plus souple63(*) pour les banques s'inscrit dans le cadre d'un courant
d'affaire entre un vendeur et un acheteur qui se connaissent plutôt bien et se font plus ou
moins confiance64(*).
I. Définition
La remise documentaire (ou encaissement documentaire) est une opération pour laquelle un
exportateur mandate sa banque de recueillir une somme due ou l'acceptation d'un effet e
commerce par un acheteur contre remise de documents65(*). Dans ce cadre, la banque exerce la
profession d'agent financier et d'intermédiaire entre l'exportateur et l'importateur (A. Boudinot
& J.C Frabot, P.430). En effet elle présente à ce dernier, sur instruction de l'exportateur ou de
sa banque des documents mentionnant l'expédition d'un marchandise ou la fourniture d'une
prestation, et en encaisse en contrepartie le montant du ou se fait délivré un effet de change
accepté. La technique de la remise documentaire est conseillée dans les cas suivants
§ Si le trafic international des paiements du pays importateur n'est pas entravé ou menacé par
un contrôle stricte des changes ni par restrictions de quelques sortes.
Les règles uniformes relatives aux encaissements sont publiées par la chambre de commerce
international paris (publication n°522), révisées en 1995 fournissent un cadre juridique
approprié au traitements des remises documentaires. Ratifié par la plus part des banques, ces
textes fixent les obligation et droits principaux des partenaires ayant recours à cette
technique ; Néanmoins, elle ne saurait se substituer ou être en totale contradiction avec les
lois ou ordonnances nationales, régionales ou locales d'un Etat ( G. Rouyer & A. Choinel, P
336). Contenant 26 articles, les RUE traitent des aspects suivants de l'opération
documentaire :
Aux fins de l'article 3 RUE 522 quatre parties interviennent dans une opération de remise
documentaire, ce sont :
§ Le donneur d'ordre c'est-à-dire le vendeur qui remet les documents à sa banque et lui donne
l'ordre d'encaissement.
§ Enfin le tiré, c'est l'acheteur ou l'importateur auquel sont présentés les documents
d'encaissement et qui paie un montant ou accepte une lettre de change.
Tout comme le crédit documentaire, la remise documentaire se base sur un certain nombre de
documents commerciaux (documents de transport, factures, liste de colisage, certificat
d'origine...), accompagnés ou non de documents financiers (lettre de change, billet à ordre,
chèques ou tout autre instrument analogue pour obtenir le paiement d'une somme d'argent.
La banque présentatrice ne remet les documents au tiré que contre paiement immédiat, à
moins que des lois ou ordonnances nationales ne l'interdisent. Cette formule présente une
bonne sécurité pour l'exportateur qui reste néanmoins soumis au risque du refus des
documents et de la marchandise par l'acheteur.
La banque présentatrice remet les documents contre acceptation d'un effet de change qui
échoit par exemple 180jours après présentation (traite à tant de jours de vue) ou à une date
déterminée (traite à terme). Dans ce cas ; le tiré entre en possession de la marchandise avant la
date effective de paiement, il peut aussi la revendre immédiatement et se procurer les fonds
nécessaires au paiement de l'effet de change. Le vendeur accorde donc à l'acheteur un délai de
paiement et ne reçoit en contre partie à titre de garantie, que l'acceptation du tiré qu'il fera
valoir à l'échéance.
Il supporte par conséquent le risque de non paiement à l'échéance de l'effet de change. Aussi,
pour se couvrir contre ce risque, il demandera que la banque présentatrice ou une autre
banque de 1er ordre avalise ou garantisse l'effet de change.
Dans ce cas, la banque présentatrice remet les documents à l'acheteur contre une lettre
d'engagement dont l'énoncé est fixé par la banque remettante ou le donneur d'ordre. Par cette
lettre, le tiré s'oblige à payer le montant de l'encaissement à une date précise (A. Labadie & O.
Rousseau, P. 64)
Remarque : Pour que la créance soit juridiquement valable, il faudrait rédiger clairement et
sous équivoque la lettre d'engagement.
Dès réception des documents, la banque remettante vérifie qu'ils ont l'apparence d'être ceux
énumérés dans l'ordre d'encaissement (RUE art12) : En cas de documents manquant ou non
conformes à l'ordre, elle doit sans délai aviser le donneur d'ordre et attendre es instructions ;
dans le cas contraire, la banque remettante, transmet les documents accompagnés de l'ordre
d'encaissement, à la banque présentatrice dans le pays de domicile du tiré.
S'il s'agit d'un encaissement sous forme de documents contre acceptation, le tiré acceptera un
effet de change par lequel il s'engage à payer à l'échéance. Selon les instructions de l'ordre
d'encaissement, l'acceptation restera auprès de la banque présentatrice ou sera retournée à la
banque remettante. Dans le dernier cas, le remettant pourra demander l'escompte de l'effet de
change auprès d'une banque disposée à le faire ou la fera encaisser le montant à l'échéance.
Si enfin, il s'agit d'une remise documentaire par lettre d'engagement, le tiré ne prendra
possession des documents que s'il appose sa signature au bas de la lettre d'engagement en
vertu de laquelle à l'échéance convenue il effectue le paiement de la somme due.
Acheteur
MAROC
Vendeur
ITALIEN
Banque
Remettante
Banque
Présentatrice
Figure N°6 : Déroulement d'un encaissement documentaire
En résumé, La remise documentaire, est une technique plus souple et moins onéreuse (entre
0,1% à 1% du montant de la vente) que le crédit documentaire, qui permet à l'importateur de
bénéficier d'un financement (en cas de paiement à terme) et au vendeur de s'assurer que
l'acheteur ne pourra retirer la marchandise en douane sans avoir préalablement réglé à sa
banque le montant de la remise documentaire.
En outre la procédure est plus simple sur le plan des documents et des dates butoirs que celle
du crédit documentaire. Néanmoins, l'encaissement ne protège pas l'exportateur du risque de
change, du risque politique (si le pays de l'acheteur est socialement, politiquement et
juridiquement instable) et du risque de non paiement (si l'acheteur ne se présente pas à sa
banque pour lever les documents). En fait, le mécanisme est légèrement déséquilibré entre
l'importateur et l'exportateur, ce dernier risquant beaucoup plus que le premier. Mais, En dépit
de ce fait, la remise documentaire constitue un excellent argument de vente pour les
entreprises exportatrices de biens de grande consommation66(*). Cependant, elle ne possède ni
la réputation, ni l'excellente fiabilité d'un crédit documentaire.
Crédit documentaire reste une technique incontournable et la plus fréquemment utilisée par
les exportateurs. « Il a valeur universelle car il reste le seul instrument utilisable dans tous les
Pays, pour toutes les marchandises, quel que soit le montant » disait un banquier en 199367(*).
Néanmoins, le crédit documentaire et la remise documentaire à l'importation, nécessitent un
soin particulier car leur maniement est complexe et met en jeu des acteurs situés dans des
pays ou les valeurs et les pratiques sont différentes.
C'est dans ce contexte que, dans la première partie de ce document, nous avons dressé le cadre
conceptuel de ces techniques de paiement international. Or, Il est souvent dit, à tord ou à
raison, qu'entre la théorie et la pratique se trouve un gap. C'est pourquoi, nous nous
interesserons dans la deuxième partie de ce document à la pratique de ces techniques dans un
cadre strictement professionnel : l'établissement AMEN BANK.
Deuxième Partie :
Présentation et Analyse du Mode de Gestion des Crédits et Encaissements Documentaires
Import à AMEN BANK
INTRODUCTION
Dans cette partie, qui se veut le prolongement pratique du cadre théorique de la gestion des
crédits et encaissements documentaires à l'importation, nous consacrerons le chapitre 3 à la
présentation du système Bancaire de la Tunisie ; cela sera nécessaire pour comprendre
l'environnement macroéconomique de la banque d'accueil et enrichir notre analyse en tenant
compte des influences que peuvent avoir cet environnement sur elle. Par la suite, nous irons à
la découverte de l'institution AMEN BANK sous ces aspects historiques, organisationnels et
internationaux. Une fois, les données précédentes connues et les idées fixées, nous pourront
nous étaler sur l'objet de notre travail en procédant, dans un premier temps , à un descriptif
des procédures de gestion des crédits et encaissements documentaires à l'importation , telles
qu'appliquées dans l'institution d'accueil. Le dernier pan de notre étude, sera présenté sous une
forme analytique qui touchera les aspects :
- techniques
- managériaux
- et marketing
C'est pourquoi, à titre de prélude à notre étude, nous nous proposons de présenter de façon
succincte et explicite la structure globale du système Bancaire Tunisien, et de clore ce
chapitre par une présentation détaillée de l'établissement de crédit sujet à la présente étude.
Pour présenter la structure du système Bancaire de la Tunisie nous nous servirons du schéma
ci -dessous (Figure7). Selon cette figure, le système bancaire de la Tunisie est caractérisée par
la présence forte d'une banque centrale (la Banque Centrale de Tunisie), qui contrôle ou
supervise deux grandes catégories d'organismes bancaires ; les établissements de crédit et les
banques spécialisées ou à statut personnalisés. Commençons par présenter la première
institution financière et économique de la Tunisie.
Banque Centrale
Ets
De Crédit
Banques
Spécialisées
Bureaux
De représentation
Banques
Ets
Financiers
Banques
Off-shore
Ets de
Leasing
Sociétés
De Factoring
Banques
D'affaires
Banque Centrale de Tunisie a pour mission générale de préserver la stabilité des prix. A cet
effet, elle est chargée notamment :
· La Banque Centrale de Tunisie assure la garde et la gestion des réserves d'or et de devises du
pays.
· Elle intervient sur le marché interbancaire et publie à titre indicatif, au plus tard le
lendemain, le cours de change interbancaire des devises et des billets de banque.
· Elle délivre toutes autorisations prévues par cette règlementation et en assure le respect par
les intermédiaires agréés.
· La Banque Centrale de Tunisie est l'agent financier de l'Etat pour toutes ses opérations de
caisse, de banque et de crédit.
· Elle peut prendre en pension aux banques et aux organismes spécialement agréés par le
Ministère des Finances, sur sa proposition, les effets et créances sur les entreprises et les
particuliers dans les conditions qu'elle juge nécessaires pour atteindre les objectifs de la
politique monétaire.
· La Banque Centrale de Tunisie peut recevoir en compte les sommes versées, principalement
par les banques, les autres organismes habilités à faire des opérations de crédit et les
personnes physiques ou morales agrées par le conseil. Seuls les dépôts en devises sont
rémunérés.
Les banques spécialisées sont des organismes dont l'activité est régie par des textes
particuliers différents de ceux régissant les établissements de crédit. Les missions qui leur
sont assignées par la BCT sont :
-collecter des dépôts auprès de non résidents, qu'elles qu'en soient la forme et la durée
- accorder tout concours aux non-résidents notamment sous la forme de prises de participation
au capital d'entreprises non résidentes et de souscription aux emprunts émis par ces dernières
- elles sont soumises à ce titre aux mêmes obligations que les intermédiaires agrées résidents
- et sous certaines conditions, collecter des dépôts et accorder des crédits en Dinars.
§ CITIBANK
Ces établissements financiers ont pour mission essentielle de représenter en Tunisie, les
organismes internationaux notamment financiers et bancaires, dont le siège est à l'étranger à la
condition que cette représentation ne donne lieu à perception d'aucune rémunération directe
ou indirecte et que les dépenses qui en découlent soient intégralement couvertes par les
apports en devises de l'étranger. A ce jour, l'on compte 9 bureaux de représentation :
§ Bank of valletta
§ Banca Di Roma
Les établissements de crédit sont les organismes qui participent de façon générale au
financement de l'économie en générale et des entreprises en particulier ; ils se présentent sous
deux formes :
1. Les banques
Selon, la Banque Centrale de Tunisie, il faut entendre par Banque , toute entreprise ayant reçu
un agrément spécial en vertu duquel , elles effectue à titre d'activité courante les opérations
suivantes :
§ Collecter des dépôts auprès des agents économiques qu'elles qu'en soient la durée et la
forme
Les organismes exploitant les activités ci-dessus citées sont au nombre de 20:
§ BH (Banque de l'Habitat) 76
§ CITIBANK 2
§ BS (Banque du Sud) 92
§ STUSID BANK 1
§ BT (Banque de Tunisie) 82
§ et AMEN BANK 85
Les établissements financiers sont aussi des établissements de crédit à la différence près qu'ils
ne collectent pas de dépôts et sont spécialisés dans un domaine particulier. Ce sont :
o les établissements de leasing : Les établissements de leasing sont chargés d'assurer le
financement d'acquisitions de matériels mobiliers ou immobiliers, et le mettre en location
pour usage professionnel à la disposition d'un opérateur économique ; ce dernier à la
possibilité ayant la possibilité de l'acquérir à une valeur résiduelle en fin de contrat. En
Tunisie les établissements de leasing sont :
· TL (Tunisie Leasing)
· UBCI leasing
· BL (Best Lease)
· HL (Hannibal Lease)
· Amen Lease
· General Lease
· ATL Leasing
· Modern Leasing
· Wifack Leasing
o Les sociétés de Factoring ou d'affacturage : elles ont pour mission de gérer au moyen de
techniques de gestion financière appropriées des comptes clients en acquérant leurs créances
et assurer le cas échéant ,le recouvrement de ces créances pour leur propre compte. Elles ne
sont qu'au nombre de deux UNIFACTOR et TUNISIE factoring
o Les Banques d'affaires : elles ont pour mission d'assister leur clientèle dans les opérations
de financement structurés, de fusion -acquisition, de transmission et d'effectuer pour le
compte de cette dernière les opérations d'ingénierie Financière, et de gestion financière en
général. La BAF (Banque d'affaire de Tunisie) et l' IMMB (International Maghreb Merchant
Bank) sont les seules banques d'affaires présentent en Tunisie.
C'est en amont de notre siècle qu'il faut remonter, plus précisément à 1880, année de création
de la Société Centrale de Banque, un établissement français qui s'est installé en Tunisie sous
la dénomination de "Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie" (CFAT). Le siège du CFAT était
à Alger et l'implantation d'une succursale à Tunis entrait dans le cadre d'un vaste mouvement
d'installation d'établissements de crédit métropolitains avec la volonté bien arrêtée d'éliminer
progressivement les banques non françaises. Avant l'indépendance, le système bancaire
tunisien était le prolongement de l'appareil bancaire français. Il avait pour mission de base, le
financement de la colonisation du pays. A la différence des autres banques de l'époque, le
CFAT se distinguait par un statut d'établissement mixte sans spécialisation déclarée. Au vu de
la structure de ses engagements, les crédits finançaient, pour le court terme, les campagnes
agricoles et, pour le moyen et long terme, le foncier, la construction et autres aménagements.
Au lendemain de l'indépendance, les pouvoirs publics se sont mobilisés pour pallier
l'inefficience évidente du système bancaire et en assurer la refonte totale. Constitué pour
l'essentiel de banques privées de droit français échappant au contrôle des autorités locales, le
système bancaire devait être progressivement `'tunisifié `'par la mise en place notamment de
la Banque Centrale en 1958, du décrochage du dinar par rapport au franc français et de la
création des banques publiques. Ce fut l'époque de la `'tunisification'' et de la concentration.
Des treize banques en exercice à cette époque, six seulement n'ont pas subi de modifications.
C'est le cas du CFAT qui a gardé son statut juridique français et qui dépendait encore du siège
d'Alger.
v NAISSANCE DU CFCT
En foi de quoi, l'année 1967 allait témoigner de la transformation de la dite succursale en une
véritable banque. Et la naissance du "Crédit Foncier et Commercial de Tunisie" (le CFCT)
d'avoir officiellement lieu le 6 Juin 1967 avec un capital de 325 000 Dinars, et un siège au 13
Avenue de France à Tunis. Bien que le conseil d'administration fut présidé par un tunisien, Mr
Ismail Zouiten, la banque restait la propriété d'un actionnariat totalement français.
L'année 1971 marque un tournant décisif dans l'histoire et l'action de la banque. Cette année
là, une jeune institution financière, la Banque Générale d'Investissement "BGI SA" créée en
1970 par MM. Brahim, Béchir et Rachid Ben Yedder, et devenue ultérieurement la "PGI
holding", prend le contrôle du CFCT. Un nouveau Conseil d'Administration est élu qui
nomme le Président de la PGI, Mr Rachid Ben Yedder, Président Directeur Général du CFCT.
Dés lors la banque s'ouvre progressivement sur de nouveaux actionnaires qui comptent parmi
les hommes d'affaires les plus crédibles et les plus respectables du pays et parmi lesquels de
nouveaux administrateurs sont choisis. Ils ont en commun une confiance en les promoteurs du
projet et une foi en le succès de celui-ci.
v UN PARI ASSUME
L'acquisition du CFCT était-elle un risque calculé? Peut-être. Mais elle l'a été par des
promoteurs visionnaires animés d'une immense foi en le caractère intangible et inviolable de
la liberté de l'homme à entreprendre et à voir ses efforts récompensés. C'est sur ce credo
économique que les plus grandes nations du monde ont bâti leur richesse et leur puissance.
Avec l'intensification de la concurrence au cours des années 80, exacerbée , dès 1987, par le
vaste programme de réformes financières et économiques, impulsée, avec le succès que l'on
sait, par le Président BEN ALI, le CFCT, banque privée, a tout mis en oeuvre pour conserver
et développer ses parts de marché et, fidèle à sa démarche novatrice originelle, pour
consolider sa position de " banque universelle ", moyennant l'expansion et la fidélisation de la
clientèle ainsi que la mise en service de produits et de prestations extrêmement compétitives.
Ses succès aboutissent à l'introduction en Bourse, fin 1993, de l'action CFCT.
Loin d'être fortuit, le changement d'appellation du CFCT, devenu Amen Bank au début de
1995, est l'aboutissement d'une démarche raisonnée et étudiée. Au fil des ans, le Conseil
d'Administration de la Banque a été confirmé dans l'impression d'abord, dans la certitude
ensuite, que l'abréviation CFCT n'était franche ni de dissonance, ni de discordance. D'un côté,
on butait sur les difficultés de traduction et d'arabisation; de l'autre, l'intitulé, en soulignant
uniquement le "foncier et le commercial" induit en erreur en limitant des attributions qui sont
loin de l'être dans la pratique. Corriger la trajectoire en mettant un terme à la disharmonie et à
l'altérité entre le nom et l'objet de la Banque était tentant, concevable et pertinent. Encore
fallait-il trouver une bonne alternative, un nom de rechange. Le challenge n'était pas de tout
repos. Il se trouvait qu'en 1977, le CFCT eut l'heureuse idée de lancer un nouveau produit
d'épargne combinée à une assurance qui devait rencontrer un succès important : ce produit fut
baptisé "El Amen", mot arabe à significations multiples qu'on pourrait traduire par sécurité et
confiance. Dans l'esprit de la clientèle, la confusion entre la banque et le nouveau produit tant
convoité aura vite fait de s'opérer. En sorte que le nom générique Bank El Amen aura été en
quelque sorte créé par les clients eux-mêmes en première instance. Tout en acceptant l'augure,
les dirigeants de la banque n'ont pas moins soumis le changement de nom à un processus
consultatif rigoureux (sondage d'opinion, campagne de communication, diagnostic
linguistique), complété par une procédure référendaire par laquelle le projet est mis aux voix
lors d'une assemblée annuelle du personnel de la banque et, au vu de la prépondérance du
"oui", le Conseil retient la dénomination AMEN BANK et la soumet à l'Assemblée Générale
des actionnaires qui l'adopte officiellement.
Agée aujourd'hui de plus d'un siècle mais arrivée, en 1971, à la véritable transition, AMEN
BANK a pu capitaliser sur une tradition et un professionnalisme bancaires bien ancrés dans le
temps. C'est d'ailleurs cette rente de l'histoire qui confère à Amen Bank le privilège de
l'aînesse et la distinction de l'âge: un signe de démarcation, s'il en est, dans le paysage
bancaire de la Tunisie.
II. Organisation
Amen Bank est composée de plusieurs Directions Centrales. Ces directions sont toutes situées
au siège social et s'occupent, pour la plupart de la gestion administrative des activités de la
banque, délocalisées dans les 85 agences répandues sur tout le territoire. Elles sont au nombre
de 9 et concernent les principaux métiers bancaires.
- La direction centrale du contrôle est chargée de mettre en oeuvre les dispositifs de risk
managment et de s'assurer qu'ils sont efficaces et adaptés à l'environnement financier,
technologique et économique général. Par ailleurs, elle gère les aspects comptables et fiscaux
de la banque.
- La Direction Centrale Juridique est chargée de couvrir juridiquement les engagements (de
bilan ou hors bilan) reçus ou donnés par la banque, d'assurer la gestion des instruments de
cette couverture (garanties, cautions, polices d'assurances...)
Il s'agit de la direction dans laquelle nous avons effectué notre séjour. Elle est scindée en deux
grands départements :
-le Département des opérations courantes est chargé de gérer les aspects quotidiens des
opérations internationales de la banque
- le Département des relations bancaires et financières est chargé d'assurer la gestion des
financements en devises et de gérer et développer le réseau de correspondants étrangers. Il
comprend 4 divisions : la division des correspondants, la division financement extérieur,
la division des entreprises non- résidentes et la division comptabilité devises
La division documentaire est essentiellement animée par une équipe de spécialistes rompus
aux techniques de paiements documentaires. Elle assure l'exécution des opérations de
paiement des opérations commerciales en devises en respectant la réglementation de change,
les règles et Usances Internationales et les règlements et procédures internes.
En outre, elle est à l'écoute des besoins des clients afin de leur offrir assistance et conseil dans
le suivi de leurs paiements internationaux. Constituée de trois équipes de 5 à 6 spécialistes, la
division documentaire renferme en elle-même 3 services :
le service Domiciliation & Apurement des titres du commerce extérieur chargé de s'assurer
que la réglementation du commerce extérieur en matière de domiciliation des titres
d'importations et d'exportation soit respectée.
Amen Bank accompagne ses clients dans leurs opérations commerciales internationales en
mettant à leur disposition les services de paiements documentaires, les virements et les
rapatriements de fonds. Aussi, afin de produire un service de qualité et assurer la bonne fin
des opérations internationales, la banque a tissé des liens avec plus de 350 correspondants
parmi les plus grandes banques du monde. Le choix de ces correspondants a été fait selon des
critères tels que : le rating, le réseau, et les tarifs. Ses relations avec ces banques vont des
relations classiques de correspondance aux relations globales et de partenariat avec certaines
d'entre elles. Nous vous proposons la liste de ceux avec lesquels la Banque entretient un
courant d'affaires régulier.
Pour conclure, notons qu' AMEN BANK, c'est Une salle de marché dotée de moyens
matériels et humains importants qui permet de traiter du change au comptant et à terme ainsi
que des opérations de trésorerie en termes de dépôts et proposer des services et produits
personnalisés en matière de risque de change et de taux. Par ailleurs, Elle publie
quotidiennement les cours de change au comptant et à terme sur sa page AMEN sur
REUTERS et son Down JONES TELERATE PAGE 40 344.
Conclusion :
On s'en rend bien compte, la banque AMEN BANK est un organisme de taille en Tunisie, qui
mise sur le savoir faire de son personnel et sur la qualité de sa logistique, ainsi que sur
l'excellence de ses relations avec ses partenaires locaux et internationaux. Nous sommes à
présent en mesure de l'investir, par le biais de sa DCRI, précisément de la DOD afin de
découvrir et analyser son mode les spécificités de sa gestion des crédits et encaissements
documentaires à l'importation, aux fins de notre étude.
CHAPITRE IV :
PRATIQUE ET ANALYSES DE
GESTION DES CREDITS ET
ENCAISSEMENTS
DOCUMENTAIRES IMPORT
A AMEN BANK
A l'instar de toutes les autres banques du système Bancaire Tunisien, Amen BANK est
engagée à l'international et particulièrement dans les opérations documentaires notamment les
crédits et les encaissements documentaires. Grâce à son large réseau de correspondant
étrangers, elle s'engage aux cotés des ses clients (essentiellement des PME Tunisiennes) dans
leurs échanges commerciaux avec le reste du monde. Généralement tournée vers certains pays
Européens, ces PME importent plus qu'elles n'exportent.
C'est dans ce contexte que la banque intervient auprès de ses correspondants pour exécuter les
instructions de ses mandants par l'émission des crédits documentaires.
Mais, bien que reconnus comme un outil de référence pour la sécurisation des risques
internationaux, les crédits documentaires sont souvent substitués aux remises et encaissements
documentaires. En effet, la banque reçoit fréquemment des instructions d'encaissements de la
part de vendeurs étrangers via leurs banques auprès d'importateurs Tunisiens. Aussi, elle met
en oeuvre toutes les diligences possibles pour la bonne exécution des ordres reçus.
Néanmoins, l'import ne constitue pas le seul domaine d'intervention : Autant elle émet / reçois
des crédits documents, elle émet/ reçois des ordres d'encaissements documentaires. En
d'autres termes, Amen Bank est engagée sur les deux fronts des opérations commerciales
initiées par sa clientèle d'entreprises. Aussi, pour donner entière satisfaction à cette dernière ,
la banque mise sur une informatique de pointe, un personnel rompu aux techniques de
paiements documentaires et une salle de change performante.
Dans ce qui suit, nous exposerons, avec des termes pratiques, sur le mode de gestion des `'
Credoc'' et des `'Remdoc `' à l'importation.
TITRE I : LA PRATIQUE DU CREDIT ET DE LA
REMISE DOCUMENTAIRE A L'IMPORTATION
2. analyser les instructions contenues dans le mandat et conseiller le client le cas échéant
3. accomplir les démarches pour obtenir les autorisations nécessaires au sein de la banque
5. comptabiliser l'opération
10. assurer, en étroite collaboration avec le front -office, la gestion des contreparties, des
gages et des sûretés liées aux engagements
Les points ci- dessus cités sont en fait, les principes fondamentaux de gestion des crédits
documentaires telles qu'ils se présentent dans la banque.
Le service CREDOC IMPORT est chargé de s'assurer de la mise en oeuvre de ces principes
lors du déroulement d'une opération commerciale réglée par crédit documentaire, tout en se
référant aux procédures internes et à la réglementation des changes et du commerce
extérieur69(*). Cette réglementation soumet toute opération de commerce extérieur à la
domiciliation d'un titre d'importation ou d'exportation aux guichets d'un intermédiaire agrée,
une banque. Aussi, Amen Bank ne pourra émettre un crédit documentaire que lorsqu'elle se
sera assurée que le titre d'importation est bien domicilié auprès de son service « domiciliation
et Apurement ». Cette condition remplie, elle pourra alors donner corps à l'opération
documentaire.
1) Donneur d'ordre : si le client achète la marchandise pour son propre compte, c'est son
nom qui doit y être inscrit ; mais s'il agit pour ordre d'un tiers, il doit inscrire « d'ordre de nous
même et pour compte de.... »
3) La forme du crédit documentaire : le crédit peut être émis sous une forme révocable,
irrévocable, transférable71(*).
7) La date de validité du crédit : c'est la date limite de présentation des documents par le
vendeur à la banque de son pays auprès de laquelle le crédoc est réalisable
8) Mode de réalisation : ce champ doit indiqué si le crédit se réalisera par paiement à vue,
par acceptation ou négociation d'une traite ou par paiement différé. Cette mention est très
importante.
10) Les conditions de vente : sans la mention de l'incoterm, la banque ne pourra pas émettre
le crédit
12) Date limite d'expédition : la date limite d'expédition doit être en concordance avec la
date de validité du crédit. Il y'a généralement 21 jours entre les deux dates mais en tant
qu'acheteur, le donneur d'ordre peut augmenter ou réduire ce délai.
13) Lieu d'expédition : il faut bien préciser le port de chargement, l'aéroport ou la ville de
chargement (si nécessaire)
14) Lieu de destination : le lieu de destination exact de la marchandise doit être préciser ; il
doit être cohérent avec l'incoterm et les documents de transport requis.
Par ailleurs, cette demande n'aura d'effet que lorsque le client aura lu et approuvé les
conditions de la banque, inscrites au dos du formulaire.
Lorsque le client en prend connaissance et approuve ces termes, il appose sa signature en bas
de page tout en indiquant sa qualité c'est-à-dire est il le mandant de l'importateur ou
l'importateur lui-même.
En moyenne, il faut 3 jours pour donner suite à une demande d'ouverture de crédit
documentaire. Ce délai, qui peut paraître long, peut s'expliquer par les procédures internes de
la banque en matière de financement. En effet, comme tout autre type de financement, le
crédit documentaire import doit passer par trois étapes avant d'obtenir une autorisation
définitive :
Son rôle consistera de prime abord à s'assurer que le formulaire est bien rempli et que les
instructions qui y figurent sont explicites, cohérentes et acceptables. D'ailleurs, comme
indiqué plus haut, il est présent au moment de l'émission du mandat et de ce fait, intervient
aux cotées de sa relation par des conseils techniques et une assistance pratique. En cas de
complication, c'est-à-dire de points sur lesquelles sont expertise est limitée, il peut faire appel
au spécialiste documentaire de l'agence, en l'occurrence le chef d'agence ou mettre
directement en contact le client et un spécialiste du siège. Une fois, le formulaire remplie et
signé, le gestionnaire de compte doit procéder à un examen financier préalable de la
demande ; en d'autres termes, il devra s'assurer :
- si le client possède une ligne de crédit en blanc ou documentaire, que le montant du tirage
prévu y entre
- si le client ne dispose pas d'une ligne de crédit et désire autofinancer son opération
commerciale, que la provision du compte permet une telle opération
Dans tous les cas, au terme de cet examen préalable, son avis comptera pour beaucoup dans la
décision finale de la banque.
Si le client entend tiré sur une ligne absorbant le montant de l'accréditif, l'autorisation sera
automatique et matérialisée par un simple jeu de signatures : celle du chef d'agence et celle du
chef de zone de l'agence sur avis du chargé de clientèle. Sinon, la provision du compte et la
solvabilité du mandant seront passées au crible afin de déterminer les conditions de
l'engagement de la banque. Cette étude sera effectuée par le gestionnaire de compte ou chargé
de clientèle qui émettra in fine un avis, et peaufinée par la suite par la direction centrale du
financement du siège. Entre temps, la demande aura transitée par le chef d'agence concerné.
Le chef d'agence, disons le, à un rôle à la fois passif et déterminant dans l'aboutissement d'une
demande d'ouverture d'un crédit documentaire. Pourquoi ? Parce que son sentiment n'est
motivé que par celui du gestionnaire de compte et parce que, justement, sans ce « bon
sentiment », le crédit ne pourrait être accordé.
Mais, en tant que premier risk manager de l'agence, il est souvent emmené à procéder à une
étude brève de la demande à lui soumise par le gestionnaire de compte afin de s'assurer du
bon ordre des choses c'est-à-dire la bonne évaluation du risque client et le respect des
règlements et procédures internes.
Il résulte de la prise en compte de celui du chef d'agence, matérialisée par une signature
figurant sur la fiche de renseignement qui accompagne la demande d`émission du crédit.
- montant du crédit en devise et contre valeur en Dinars Tunisien (au cours spot)
- nature des marchandises importées : produits finis, pièces détachées, biens d'équipement,
matières premières
- le mode prévisible de financement du crédit : tirage sur une ligne de crédit, financement sur
ressources propres, avances sur marché et autres...
Aussi, le crédit documentaire ne sera émis par les spécialistes du siège qu'au vu de cette fiche
comprenant à la fois le cachet du chef d'agence et celui du chef de zone.
Par ailleurs, une fois le crédit autorisé ou accordé, il reviendra à l'agence, d'aviser le client de
l'aboutissement de la procédure et de transmettre le dossier d'ouverture aux spécialistes des
opérations documentaires du siège pour ouverture effective de l'accréditif.
- la facture proforma
Il est important de savoir que l'existence de deux éléments est requise pour l'émission d'un
crédit documentaire :
Les informations suivantes : nature du crédit, date d'ouverture du dossier, montant & devise,
bénéficiaire et sa domiciliation bancaire, références de la domiciliation du TCE, y sont
indiquées et participent pour quelques unes (mode de réalisation, devise et numéro d'ordre) à
la détermination du N/Réf. Précisons que ce dernier devra être quotté dans toutes les
correspondances avec les autres intervenants et figurer sur tous les documents requis pour la
réalisation du crédit. En outre, il permettra à la banque de suivre de façon efficace l'évolution
du crédit.
La procédure décrite ci-dessus aboutira à l'émission du crédit par un message testé ( càd
authentifié ) Swift au format MT 70072(*) - émission d'un crédit documentaire ( Issue of a
documentary credit) . C'est au service Swift qu'il revient d'émettre ce support documentaire
bancaire. Bien entendu, il ne saurait le faire sans avoir reçu des spécialistes documentaires ce
qu'on appelle la Hard Copy c'est-à-dire un ordre d'émission sur lequel les rubriques (Fields)
du Swift sont dument renseignées. Une fois le message transmis et l'ISN (Identifical
Sequential Number) obtenu, un exemplaire original est adressé par la banque au client (preuve
de l'exécution des instructions) tandis que la copie (ACK) est conservée pour laisser dans le
dossier administratif l'empreinte de la transmission du Swift).
In fine, il est bon de noter que le crédit documentaire ne sera effectivement ouvert qu'après
l'émission du message et la saisie informatique des données s'y referant aux fins de contrôle
des procédures de la part des directions de l'organisation et du contrôle de gestion.
Les demandes de modification sont notifiées par le client à la banque sous une forme écrite.
La demande doit clairement mentionner la référence du crédit et expliciter les amendements
désirés. En outre, elle devra indiquer qui du donneur d'ordre et du bénéficiaire devra prendre
en charge les frais de modification.
A cet effet, il faut préciser que les dits frais sont indexés à la nature des modifications :
Amen Bank permet à ses clients de lui adresser leurs demandes d'amendement en main
propre, par Fax ou par courrier recommandé. Il arrive même souvent que cette demande soit
effectuée par téléphone avant d'être matérialisée.
La banque sera donc liée par ces nouveaux éléments dès qu'elle aura émis le message en
question. C'est pourquoi certaines demandes de modifications sont soumises à examen
préalable avant d'être notifiées au correspondant étranger.
Les documents sont reçus de la part de la banque correspondante par DHL, Chronopost ou
similaire. Ils sont très souvent reçus en deux ou trois lots selon les instructions d'Amen Bank.
Le bordereau qui les accompagne doit indiquer :
ü si la banque étrangère les a trouvé conformes par rapport aux termes et conditions du crédit
ü La liste des documents ainsi que le nombre et la forme de chacun d'entre eux
En outre, il doit clairement porter l'entête de la banque remettante ainsi que les signatures
autorisées figurant sur le spécimen de signatures des correspondants que détient Amen Bank.
Enfin, ce bordereau est très souvent suivi ou précédé d'un message Swift MT 799 -format
libre- indiquant les références de l'expédition. Dès leur réception, les documents sont
examinés par un spécialiste documentaire d'autant que la banque dispose d'un délai maximum
de 7 jours pour effectuer cette tache.
Comme précédemment indiqué, notre banque dispose d'un délai de 7 jours pour examiner les
documents et fixer leur sort.
- la copie du Swift MT 700 et le cas échéant la copie du MT 707 si le crédit initial a été
modifié par la suite
- l'examen de forme
- et l'examen de fond
2.1. L'examen de forme
Le spécialiste documentaire doit porter son attention sur certains éléments importants.
En premier lieu, il doit s'assurer que les documents décrits sur le bordereau de remise, sont
effectivement ceux qu'il a en sa possession, et dans la forme et dans le nombre. Ensuite, il
conviendra de vérifier que le montant du crédit utilisé est celui autorisé et que toutes les
références portées sur le bordereau correspondent à celles du crédit documentaire. Enfin,
vérifier si :
- ils ont été jugés conformes par la banque remettante ; cela conduit l'examinateur à plus de
vigilance d'autant qu'en cas d'omission de réserves, Amen Bank ne pourrait se faire payé par
son client.
- Ils contiennent des réserves mais sont envoyés à l'encaissement : la rigueur est moins
importante et le contrôle devient une simple constatation de ces irrégularités.
Bon, dans la réalité ce cas est d'une rareté absolue ; n'empêche que l'examen de forme est une
sécurité supplémentaire dont il faut tenir compte.
Ainsi, l'examen des documents - non leur analyse- permettra de confirmer ou d'infirmer le
résultat de celui effectué par le correspondant remettant et par la suite prendre position. Cet
examen concerne les points suivants73(*) :
1. Le nom du navire
4. L'émetteur du document (le transporteur ou son agent dénommé, le capitaine ou son agent
dénommé) ?
5. La signature de l'émetteur
6. La mention « à bord- on board » soit sous la forme d'un libellé pré-imprimé ou sous la
forme d'une annotation ajoutée (elle doit également porter la date de mise à bord et peut ne
pas être signée)
7. Le nombre d'originaux établis et la présence de la mention « clean » c'est-à-dire sans ajouts
relatifs à l'état défectueux de la marchandise ou de l'emballage
8. Connaissement établi à l'ordre prévu par le crédit documentaire c'est-à-dire à l'ordre d'une
personne morale (ou physique) ou à l'ordre de la banque émettrice (endos requis)
14. Le poids
v La lettre de transport maritime non négociable (Non negociable seaway bill- Art 24
RUU 500)
Les points 1, 2, 3, 4,5 et 6 sont les mêmes que ceux du connaissement maritime.
13. le poids
4. le document mentionne t'il que les documents ont été expédiés, pris en charge ou mis à
bord ? est il daté ? ( la date d'émission est alors réputée être la date d'expédition, de prise en
charge ou de mise à bord, dans la mesure ou le document ne mentionne aucune autre date) ;
par ailleurs, le document mentionne t'il le nombre d'originaux établis ?tous les originaux sont
ils présentés ?
5. Si le document a été établi sous une forme négociable, indique t'il la personne à l'ordre de
laquelle il est émis ,comme l'exige le crédit, c'est-à-dire s'il est établi à l'ordre d'une personne
morale (ou physique) précise ou s'il est établie à l'ordre de la banque (endos requis) ?
12. Le poids
A noter que ce document doit mentionner au moins deux modes de transport différents.
1. les aéroports de départ et de destination sont ils mentionnés, conformément aux conditions
du crédit ?
4. le document est il daté ?( la date d'émission est alors réputée être la date d'expédition dans
la mesure ou le crédit n'exige pas une date effective d'expédition)
5. le document mentionne t'il clairement que la marchandise a été acceptée pour transport ?
6. le document est il original pour l'expéditeur ? toutes les autres conditions exigées par le
crédit sont elles remplies ? le document les mentionne t'il ?
13. le poids ?
v les documents de transport par route, rail ou voie d'eau intérieure (Road, rail or inland
waterway transports documents- Art 28 RUU 500)
1. les lieux d'expédition et de destination sont ils mentionnés, conformément aux prescriptions
du crédit ?
4. le document mentionne t'il que les marchandises ont étés reçues pour expédition, envoi ou
transport ?est il daté ? (la date d'émission est alors réputée être la date d'expédition, sauf si le
document de transport porte un timbre de réception réputé être la date d'expédition)
9. la désignation de la marchandise ?
10. le poids ?
v les récépissés de sociétés de courrier express et de la poste (courrier and post receipts-
Art 29 RUU 500)
6. le lieu d'expédition ?
v les documents d'assurance (Insurance documents- Art 34, 35,36 RUU 500)
1. le document d'assurance a-t-il été établi sous forme de police ou de certificat d'assurance,
conformément aux prescriptions du crédit ?
2. tous les exemplaires établis par la compagnie d'assurance sont ils présentés (originaux) ?
3. le document d'assurance a-t-il été établi et signé par une compagnie d'assurance ou assureur
(underwriter) ou par leurs agents 74(*)?
6. le montant de l'assurance est il correct (au moins 110% de la valeur CIF ou CIP, dans la
mesure ou aucune autre couverture n'est exigée dans le crédit) ?
7. sauf stipulation contraire, le montant de la couverture doit être libellé dans la même
monnaie que celle du crédit
8. l'assurance couvre t'elle tous les risques mentionnés dans le crédit ? si le crédit prescrit une
« assurance contre tous risques » seul un document d'assurance pourvu d'une clause « all
risks » sera acceptée, même si l'on admet que certains risques sont exclus.
2. la facture est elle établie au nom du donneur d'ordre mentionné dans le crédit ? l'adresse
figurant sur la facture correspond t'elle à celle indiquée dans le crédit ?
4. la valeur des marchandises et/ ou les prix unitaires correspondent t'ils à ceux indiqués dans
le crédit (montant et monnaie) ?
5. les conditions de livraisons (CIF/FOB, etc..) sont elles mentionnées sur la facture ?
concordent elles avec les conditions du crédit ?
La facture est elle signée (si le crédit l'exige) ? Les éventuelles légalisations et
authentifications exigées dans le crédit figurent elles sur a facture ? Les indications
particulières (tarif douanier, numéros de titre d'exportation...) exigés dans le crédit figurent
t'elles sur la facture ?
1. la traite est elle dénommée dans la langue dans laquelle elle est émise?
4. une échéance ?
5. un lieu de paiement ?
6. le bénéficiaire du paiement ?
10. la traite est elle tirée sur la partie mentionnée dans le crédit ?si la traite est libellée à l'ordre
de la banque, est elle endossée ?
11. la traite comprend t'elle des remarques et clauses prescrites par le crédit, telles que « tiré
sur crédit N°..... » ?
En outre, il faudra s'assurer que la traite prévoie le paiement à vue ou à terme prescrit dans le
crédit documentaire.
v Autres documents
Lorsque d'autres documents que la facture, les documents de transport ou d'assurance sont
requis, il incombe au banquier de vérifier les points suivants :
3. description de la marchandise
6. l'émetteur
7. authentifications/légalisations
Remarques finales :
En règles générales, les certificats doivent porter la signature de l'émetteur ; tous les
documents doivent concorder c'est-à-dire qu'ils doivent concerner la même
livraison/prestation. Enfin la quantité de marchandises (nombre de colis, poids net et brut)
doit être identique sur tous les documents.
§ Crédit échu
§ Expédition tardive
§ Présentation d'un document d'assurance d'un type différent de celui exigé par le crédit
§ Risques couverts par l'assurance différents de ceux précisés au crédit.
§ Couverture d'assurance exprimée dans une monnaie autre que celle du crédit
§ Description des marchandises sur la facture différente de celles portées sur le crédit
§ Lettre de change tirée sur une partie autre que celle stipulée au crédit
§ Lettre de change tirée à une échéance ne correspondant pas aux termes du crédit
§ Absence de signature sur les documents présentés lorsque de telles signatures sont requises
par l'importateur
Lorsque les documents comportent des irrégularités mais ont été adressés à l'encaissement, La
banque émet un avis de refus MT 734 à son correspondant en lui indiquant les raisons du
refus et l'instruisant d'attendre les instructions du donneur d'ordre auquel les documents sont
envoyés sous bordereau et contre décharge via son agence. Sur la décharge sont stipulées les
irrégularités constatées par la banque et les références du crédit. Si le client estime qu'il peut
les récupérer en l'état, il paraphe la décharge et émet par écrit une demande de lever de
réserves, en vertu de laquelle les documents lui sont remis et la provision de son compte
bloquée (pour achat des devises) si paiement à vue ou prise de garanties (réelles ou
personnelles) si paiement différé. Suite à cette opération le spécialiste documentaire pourra
émettre soit un MT 754 -Autorisation de payer/d'accepter/de négocier/ de prendre
engagement de paiement à l'échéance-(si crédit non confirmé ) soit un MT 740 - Autorisation
de remboursement- si crédit confirmé. Le premier sera transmis à la banque étrangère et le
second à la banque de remboursement. A cet effet, il se trouve que très souvent la banque
notificatrice / confirmatrice et la banque de remboursement sont une même institution. A
noter aussi, qu'en cas de paiement différé d'un crédit non confirmé , Amen Bank émet un MT
732 -avis de décharge- à son correspondant en confirmant les instructions de paiement de ce
dernier : montant, échéance et date de valeur.
Lorsque les documents sont jugés conformes par la banque , la même procédure est suivie ,
sans tenir compte d'un éventuel refus du client surtout en cas de crédit irrévocable et
confirmé. En effet, il est clair que si le crédit est confirmé, et que la réalisation a été effectuée
au vu de la conformité des documents, et que Amen Bank juge elle-même conformes les dits
documents, le client se verra obligé de les lever et ordonner le paiement.
En clair retenons qu' :
· En cas de crédit confirmé, le compte du mandant est mis en instance et sera débité si les
documents sont conformes aux termes et conditions du crédit. Un MT 740 autorisera la
banque de remboursement à se rembourser (si elle le correspondant notificateur / confirmant)
ou à rembourser la banque du vendeur étranger.
· En cas de crédit non confirmé, le compte du client n'est pas mis en instance ; il ne sera
débité que sur instruction de ce dernier en cas de documents conformes ; Dans ce cas, une
autorisation de payer, accepter, négocier (MT 752) sera transmise au correspondant
notificateur afin de réaliser le crédit.
Supposons, pour les besoins de notre exposé, que le client signe la décharge et lève les
documents.
Pour conclure cette section, il nous parait intéressant de faire l'inventaire des messages Swift
qui sont en général échangés par Amen Bank et ses correspondants dans le cadre d'un crédit
documentaire :
C'est pour cette raison qu'elle nécessite une grande rigueur et un suivi permanent de la part
des spécialistes documentaires. A Amen Bank, entre 8 à 10 crédits documentaires sont ouverts
ou traités chaque jour. la plupart, sinon tous sont irrévocables, confirmés et réalisables par
paiement à vue et différé. Cependant sont rares, les crédits émis sous une forme transférable.
Les encaissements documentaires, telles que traités à Amen Bank se présentent sous deux
formes essentielles :
- A vue
- A échéance déterminée
Les ordres d'encaissements reçus des banques étrangère, se dénouent par un paiement
comptant, condition sine qua non de la levée des documents et du retrait des marchandises par
le client importateur.
Par contre, les ordres à terme laissent certains délais, en général entre 30 et 180 jours, aux
importateurs pour effectuer le (s) paiement(s).
Cette modalité est intéressante pour les PME d'autant qu'elle leur donne la possibilité de
revendre les marchandises et d'honorer leurs engagements de paiement à l'échéance.
- les remises nécessitant un aval de Amen Bank en plus de la signature de son client
- et à moindre mesure les remises nécessitant l'émission par le tiré d'une lettre d'engagement
sous la direction de AMEN BANK.
Les ordres d'encaissement à vue sont reçus directement par les spécialistes documentaires via
le bureau d'ordre. Comprenant essentiellement la lettre d'instruction de la banque étrangère et
les documents à remettre à l'acheteur en contre partie du débit de son compte au profit du
vendeur, l'ordre d'encaissement fait l'objet, au préalable, de l'ouverture d'un dossier portant un
numéro de référence qui apparaît dans toutes les correspondances avec l'étranger.
Ce numéro est obtenu à partir de l'enregistrement :
- du nom du tiré
- du montant
Lorsqu'elle reçoit un ordre d'encaissement à vue, la banque ne procède à aucun contrôle des
documents sous jacents ; elle joue simplement le rôle d'une boite à lettre en présentant les
documents pour encaissements au tiré. L'opération consiste en fait à transmettre les
documents sous bordereau à l'agence du tiré, en prenant soin de conserver une copie de la
facture commerciale et un exemplaire non négociable du titre de transport , conformément
aux procédures administratives de la banque. Entre outre, le bordereau de remise devra
clairement préciser les éléments suivants :
- le nom de l'agence : afin d'éviter que les documents soient retournés si l'agence désignée
n'est pas en relation avec le client
- le montant et la devise
- les conditions dans lesquelles les documents devront être remis au tiré : « documents à
remettre contre paiement » et éventuellement « nos frais sont à la charge du tiré, en cas de
refus protester et refuser de lever les documents » conformément aux instructions de la
banque remettante.
Il appartiendra donc à l'agence, à la vue du présent bordereau de mettre en oeuvre toutes les
diligences nécessaires afin de prendre contact avec le tiré en vue du retrait des documents et
du paiement convenus. A cet effet, le client devra se présenter aux guichets de son agence,
muni du numéro de domiciliation du titre d'importation ainsi qu'une copie de la facture
commerciale. Les documents ne lui seront remis qu'aux conditions suivantes :
- établissement d'un ordre formel de paiement en devise comportant les indications suivantes :
§ le montant à payer
§ le nom du bénéficiaire et son adresse exacte
- la négociation avec la salle des changes d'un cours pour l'achat des devises à transférer
Une fois les documents levés, la décharge , l'ordre de paiement en devises, le cours de change
fixé et la provision du compte du tiré bloquée, les spécialistes du siège effectuent le transfert
du montant convenu en faveur du bénéficiaire par le biais de sa banque. En fait, cette
opération s'effectue selon l'ordre suivant :
- achat des devises à partir du compte mis en instance par la salle de marché
Le dossier est classé à partir du moment ou l'avis de débit définitif est transmis à ce dernier.
Remarques:
R 1 / Il arrive souvent que les documents souffrent au guichet de l'agence présentatrice c'est-
à-dire que le tiré ne s'est pas présenté pour lever les documents. Dans ce cas :
- Ce dernier est invité directement par le siège à se présenter sous 48 heures pour retirer les
documents et effectuer le paiement selon les termes du contrat commercial faute de quoi les
documents seront retournés au vendeur étranger ou vendus76(*) en Tunisie.
-Et un message MT 499 - format libre- est adressé à la banque étrangère stipulant «
documents en souffrance au guichet de notre agence ; client relancé à nouveau, attente de vos
instructions ». cette situation , qui n'engage ni Amen Bank ni la banque étrangère , est
désavantageuse pour le vendeur s'il arrive qu'il soit obligé de rapatrier la marchandise ou la
vendre en Tunisie, ce qui est extrêmement rare vu que le tiré finit toujours par retirer les
documents et à ordonner le paiement.
- Absence des références bancaires (Swift + IBAN) sur l'ordre de virement ou tout
simplement erronées
Pour terminer disons que les paiements à vue sont soumis à des procédures tout à fait
souples ; pour cette raison leur traitement est l'affaire de quelques jours, ce qui n'est pas le cas
des encaissements par acceptation de traites à terme.
Les documents et l'ordre d'encaissement sont reçus par les spécialistes documentaires sous
plis- cartable.
- le mode de paiement « les documents sont à remettre contre acceptation d'une traite », «
documents are to be released againt acceptance of bill of Exchange »
- l'échéance doit être clairement indiquée « à X jours date d'expédition » ou « traite à payer
le»
- le nombre et la nature des documents à remettre. A cet effet, il faut s'assurer qu'entre ces
documents se trouve une traite tirée sur l'acheteur par le vendeur, indiquant le montant de la
facture commerciale , la date d'exigibilité et la signature du tireur.
- Les indications de la banque étrangère à AMEN BANK : « nos frais et les votre sont à la
charge du tiré ; en cas de refus, protester »
Cette vérification ponctuelle est essentielle, car elle déterminera le cadre duquel la banque
effectuera l'encaissement requis. Il faudra par la suite ouvrir le dossier administratif de
l'opération et lui attribuer un numéro de référence. Les documents sont transmis sous
bordereau à l'agence du tiré pour présentation à ce dernier. Néanmoins, une copie de la facture
commerciale et une copie du document du transport sont conservées pour les besoins du
dossier. A l'agence, le tiré devra apposer sa signature sur la traite en guise d'acceptation pour
que les documents lui soient remis. Au siège, les spécialistes du back - office :
Montant :..................
Echéance :.................
conformément à vos instructions, nous gardons l'effet pour son encaissement à l'échéance »
Notons que ce message devra indiquer le numéro de réf de la remettante et celui d'AMEN
BANK.
Montant :...................
Echéance :..................
Le premier cas est le plus fréquent : la banque conserve la traite acceptée et encaisse le
montant à l'échéance.
Entre temps, pour se couvrir contre un éventuel risque de change, le client a la possibilité de
figer le cours des devises par le biais d'un contrat de change à terme auprès de la salle des
marchés ou émettre auprès de la direction centrale du financement une demande de
financement en devises. S'il opte pour un contrat à terme, à une semaine de l'échéance de
paiement, un rappel est adressé au tiré : il est libellé ainsi :
« Messieurs,
Nous avons l'honneur de vous rappeler que l'opération de change à terme ci- dessous
détaillée arrivera à maturité dans ..............jours.
- Date d'échéance :......................
- Notre achat :...............................
- Notre vente :..............................
- Cours de négociation :....................
Conformément à votre confirmation, nous vous rappelons que cette opération est traitée
conformément à la réglementation en vigueur en vertu des références du titre de
commerce extérieur ainsi que la banque de domiciliation.
Conformément à la procédure en vigueur, le dossier sera clos et archivé après avoir débité le
client du montant encaissé et des commissions prélevées au titre de l'opération :
- Et la TVA de 18%
Si les frais bancaires sont à sa charge ; dans le cas contraire, les dits frais sont déduis du
montant transféré.
La procédure, dans ce cas est la même que celle exposée précédemment, à des différences
près :
1. la traite présentée doit comporter non seulement la signature du tiré, mais aussi celle de
AMEN BANK. En fait, la banque ne s'engage pas systématiquement ; lorsque le client a
accepté la traite, il émet une demande d'engagement par signature à la Direction du
financement. c'est cette dernière qui décidera en fonction du montant de l'effet, de l'échéance
et du risque client de fixer les conditions sous lesquelles la banque avalisera la traite. En cas
d'accord, l'engagement sera matérialisé par l'annotation suivante portée au dos de la traite :
« AMEN BANK- Bon pour aval à concurrence de (montant & devise) valable
jusqu'au........... ».
2. Lorsque la banque avalise un effet de change, elle est tenue, vis-à-vis du vendeur étranger,
d'en honorer le paiement à l'échéance. Aussi pour se couvrir contre une éventuelle défaillance
de son client, elle fait signer à ce dernier un manifeste par lequel, il autorise la banque à
bloquer la provision de son compte afin d'acheter les devises à l'échéance, soit au cours fixé
d'avance (contrat à terme) ou à un cours spot négocié auprès de la salle des marchés, au moins
4 à 5 jours avant l'échéance du paiement. En d'autres termes, si le client ne se présente pas à
son agence pour émettre l'ordre de paiement, la banque se verrait obligée de mettre en oeuvre
tous les moyens nécessaires afin d'honorer la traite à l'échéance.
Le client lève les documents en remettant une lettre d'engagement de paiement à l'échéance.
Trois cas sont possibles, en ce qui concerne la teneur de la lettre :
- le client et son revendeur se mettent d'accord pour construire le corps de la lettre en dehors
de toute intervention bancaire.
- La banque rédige la lettre pour le compte du tireur et la soumet au tiré pour signature
- Le client rédige et signe la lettre d'engagement, puis la remet à son agence contre les
documents de la marchandise.
Le dernier cas est le plus courant d'autant que, rappelons le, dans les opérations
d'encaissements AMEN BANK a une responsabilité nulle. Elle ne fait que jouer le rôle
d'intermédiaire entre la banque du vendeur étranger et son client. Néanmoins, ses moyens
humains et matériels, sont requis pour permettre la bonne fin de l'opération. Aussi, le tiré qui
aura émis et signé une telle lettre d'engagement y sera lié et sa responsabilité pourra être
engagée en cas de non respect des termes de la dite lettre devant les tribunaux Tunisiens.
Pour terminer, notons que les cas de remise documentaire contre lettre d'engagement sont peu
courants, du moins d'après ce que l'on a pu constater pendant notre séjour professionnel dans
la banque.
Conclusion :
Cet exposé nous aura permis de découvrir et cerner certains aspects pratiques du traitement
des crédits et encaissements documentaires vu du coté Import.
Et, parce que nous avons été associés à cette gestion, nous avons pu en déceler les aspects
positifs et négatifs, dans le cadre de l'analyse suivante qui se veut aussi objective que
professionnelle.
En effet les réflexions menées sur le domaine technique, managérial et commercial ont permis
de tracer le cadre de l'analyse que nous exposerons dans la première section. Ensuite, il sera
question de confronter cette analyse aux évolutions et tendances en matière de crédits et
encaissements documentaires afin de faire des recommandations qui ne soient pas décalées
des contraintes et des opportunités de la banque (Section 2).
Enfin, afin de faciliter l'évaluation de ces recommandations, nous ferons la lumière sur les
conditions dans lesquelles nous avons réalisé notre étude et qu'elles en sont les limites
(Section 3).
Les procédures que nous avons décrites précédemment n'ont cours qu'à AMEN BANK ;
chaque banque ayant sa propre'' cuisine interne `' en la matière.
Dans cette section, notre objectif n'est pas d'analyser des procédures mais de porter des
critiques sur trois aspects importants à notre sens, qui interviennent en amont et en aval du
traitement des crédits et encaissements documentaires ; il s'agit :
- de l'aspect technique
- de l'aspect managérial
- et de l'aspect commercial
L'aspect `'technique'' dont il est question ici est étroitement corrélé à la maîtrise dans
l'application :
§ des Règles et Usances relatives aux crédits (RUU 500) et aux encaissements (RUE 522)
documentaires.
Toutes les opérations documentaires auxquelles nous avons pu participer, ont été traitées en
stricte conformité avec les RUU 500 et RUE 522.
Ces textes sont un véritable outil de travail pour les spécialistes documentaires d'autant qu'ils
s'y réfèrent dans chacune de leurs actions.
Ce fait reflète, à notre sens, un grand professionnalisme de la banque vis-à-vis de ses clients
mais aussi de ses relations bancaires étrangères, quant on sait que le développement durable à
l'international d'une banque est en partie lié aux relations qu'elle entretient avec ses
partenaires. Néanmoins, nous pensons que travailler uniquement en fonction de deux
brochures parmi les nombreuses publications de la CCI, révèle une technicité peu prononcée
de la part des spécialistes de la banque.
En outre, aucune organisation digne de ce statut, ne saurait exploiter une activité sans s'être au
préalable dotée de procédures fiables permettant à ses acteurs d'interagir efficacement.
Notre banque ne déroge pas à cette règle fondamentale de management, et disons le, ces
dernières sont pour beaucoup dans le succès des opérations documentaires. Mais le constat
que nous avons fait est que ces procédures fixent le cadre opérationnel des activités
documentaires sans pour autant favoriser une éventuelle évolution. En d'autres termes, nous
sommes en présence de procédures peu évolutives et peu évoluées qui contraignent les
spécialistes, à n'être que de simples « exécutants » alors que leur formation les prédispose, et à
exécuter et à faire évoluer les pratiques bancaires en la matière.
En résumé, comme nous avons pu nous en apercevoir, l'aspect technique de la gestion des
crédits et encaissements documentaires est peu critiquable du fait qu'il repose totalement sur
la stricte application des textes internationaux de la CCI, des textes nationaux en matière de
change et des procédures internes de la banque. Cette trilogie de règlements ne laissent hélas
pas de place à la créativité et à l'initiative. En est -il de même pour l'aspect managérial ?
Comme souligné plus haut l'aspect technique est très lié à des règles préétablies. Aussi, le
manager d'une équipe de spécialiste documentaire doit pouvoir fédérer les efforts de ses
collaborateurs autour d'un objectif de rendement lié à l'atteinte d'un certain volume d'activité,
en créant un climat favorable au travail en équipe. C'est exactement ce qui se passe dans la
division documentaire. Un responsable interrogé sur le rendement de cette division à déclaré
qu' « il est dû à la formidable coopération qui sous-tend les rapports entre nos différents
collaborateurs » .
Nous avons pu confirmer ces propos durant notre séjour dans cette institution.
En effet chaque spécialiste :
- possède une bonne aptitude à rendre compte à la hiérarchie et exécuter les instructions de
cette dernière
A notre avis, cet aspect est le plus important parce qu'en fin de compte, les crédits et les
encaissements documentaires sont des services financiers vendus aux clients importateurs.
Mais, il nous semble assez surprenant que dans la banque, il n'existe pas de structure chargée
de donner des connotations commerciales à ces opérations.
Par connotation commerciale, nous entendons, tout ce qui pourrait permettre à la Banque de
mieux vendre ses services aux clients et créer avec euxi une certaine relation banque- client à
l'international. De nos jours, la multi bancarisation est un fait ; les entreprises détenant des
comptes dans plusieurs banques s'adressent à celles qui leurs offrent dans les meilleures
conditions financières et commerciales, des services de qualité.
D'ailleurs à ce propos, le marketing bancaire nous enseigne que le client ne pourra estimé le
niveau de qualité des services (immatériels) qu'en se basant sur les aspects matériels du
processus de servuction :
Amen Bank souffre du manque d'une approche commerciale plus « vivante » dans la gestion
des crédits et encaissements documentaires. Rappelons que les spécialistes documentaires
sont des banquiers rompus aux techniques bancaires , qui se soucient peu des implications
commerciales des opérations qu'ils traitent au quotidien en prenant comme prétexte que le
commercial est l'affaire des agences.
Mais, il nous a été donné de voir des clients se plaindre de la lenteur administrative dans le
traitement de leurs demandes d'émission ou de modification de Credoc à la division
documentaire. D'autres situations gênantes que nous n'énumérons pas ici, sont de nature à
alimenter le passif de cette grande banque en matière de compétitivité à l'international.
Le constat est clair, les spécialistes documentaires privilégient l'aspect technique des
opérations documentaires aux aspects commerciaux et marketing, ce qui ne devrai pas être le
cas.
Néanmoins, il faut reconnaître à ces derniers une relative disponibilité envers les clients.
En effet, les clients ont la possibilité de joindre par téléphone le banquier du siège en charge
de son dossier et de suivre ainsi l'évolution des opérations en cours.
En plus, certains clients bénéficient de certaines faveurs de la banque en ce qui concerne les
commissions prélevées au titre des Credoc et des Remdoc. Cela peut aller de la commission `
zéro', aux financements en devises `désintéressés ' c'est-à-dire sans prise d'importantes marges
bancaires en sus des taux de refinancement ; cela dépend bien entendu de l'ancienneté et de la
profitabilité de la relation.
En résumé , l'aspect commercial à Amen Bank est peu mis en avant, ce qui pourrait conduire
à terme, les clients , à s'adresser à d'autres banques de la place , offrant peut être de meilleures
conditions , pour leur confier leurs règlements internationaux.
Or, l'on n'est sans ignorer que ces opérations, surtout les crédits documentaires à l'import
constituent une source non négligeable de commissions et d'intérêts, ainsi qu'une opportunité
de faire valoir son expertise à l'international.
Conclusion :
Au terme de cette analyse qui s'est voulue concise mais précise, il est évident que
l'établissement Amen BANK possède un savoir faire technique favorable au développement
de ses opérations commerciales avec l'étranger. Mais, à terme, ce développement pourrait être
compromis par la bureaucratie et le manque de culture commerciale qui caractérisent les
banquiers chargés de la gestion des crédits et encaissements documentaires. Aussi, en vertu de
notre culture de gestionnaire, nous proposons dans ce qui suit, des recommandations
concrètes, prenant en compte l'analyse précédente, les spécificités de la banque ainsi que les
tendances du moment en la matière.
Les analyses précédentes, nous ont permis de déceler certains éléments qui semblent être en
contradiction avec les principes élémentaires de Mangement et de marketing bancaire dans la
gestion des crédits et encaissements documentaires à AMEN BANK.
Aussi, afin de remédier aux faiblesses détectées, nous avons pris la liberté d'élaborer des
recommandations pratiques que nous présentons ci dessous en 7 points essentiels.
Ces formations devront être cycliques et destinées au personnel des services documentaires.
Nous pensons qu'au sortir de ces formations, ces derniers seront à même de faire la part des
choses entre d'une part les contraintes administratives (procédures internes) et les contraintes
techniques (RUU 500 & RUE 522 et autres publications connexes de la CCI), et d'autre part
entre les attentes des clients en terme de rapidité d'exécution et les intérêts de la banque en
terme de risques de signature, et de fournir, in fine un service de pointe.
Assouplir les procédures internes en les faisant migrer vers un objectif de rapidité
d'exécution
Il est clair, que les procédures à AMEN BANK sont contraignantes et pour la division
documentaire et pour les clients. Emettre dans de brefs délais (1 jours ouvré par exemple) des
lettres de crédit, pourrait se révéler fort intéressant pour le client et pour la banque en terme
d'avantage concurrentiel ; mais comment ?
Ce que nous proposons, c'est une décentralisation, au niveau des agences, de certaines
opérations tels que les demandes d'ouverture de Credoc, leurs émissions / Notifications et
leurs réalisations.
En d'autres termes, au niveau de chaque agence, des équipes d'au moins deux spécialistes
documentaires pourraient être détachées afin de créer des services documentaires
décentralisés (SDD).
Ces SDD seraient en permanence au contact des clients et seraient à même de leur fournir un
service personnalisé ,de proximité et de qualité.
Bien entendu, le personnel back-office du siège aura à charge, la gestion des opérations de
change et de transfert des devises. Par ailleurs la transmission/ réception des messages Swift
et les autorisations requises en amont de l'ouverture des accréditifs et des financements en
devises demeurerons le fait des services concernés du siège .
Ainsi, le client n'a plus à faire la navette entre son agence et le siège social.
D'ores et déjà, certaines grandes banques ont intégré ces nouveaux e-RUU dans la gestion de
leurs services bancaires à l'étranger, et d'autres s'y intéressent de plus en plus ; preuve des
économies d'échelles administratives et financières que ce nouveau process pourrait
représenter et pour les banques et pour leurs clients.
Il est clair, que dans quelques années ces pratiques deviendront une réalité et une nécessité
absolue pour nos jeunes systèmes bancaires78(*) .
C'est pourquoi, il serait intéressant que d'ores et déjà, la banque AMEN BANK mette sur le
coup sa veille technologique et commerciale afin d'être l'une des premières banques
Tunisiennes à maîtriser et à exploiter ce nouveau savoir faire. Des séminaires de formation
pourraient être organisés sur ce sujet sur la base des e-RUU et des implications
technologiques et commerciaux pour la banque
Avoir recours à un personnel plus jeune et plus dynamique tout en initiant des
programmes de tutorat pour le transfert des compétences.
A notre sens, un personnel plus jeune et mieux formé pourrait être à même de relever les
nouveaux défis qui s'imposent à la banque en matière de réactivité et de compétitivité ; Aussi
ces nouveaux cadres seraient sûrement plus motivés et plus dynamiques mais moins
expérimentés.
Pour éviter cette situation, nous avons pensé au système de tutorat qui consiste à placer une
nouvelle recrue ( Junior) sous l'autorité d'un cadre expérimenté ( Senior) afin de permettre un
transfert des compétences ,du savoir faire et d'un savoir être entre ces deux employés.
Bien entendu, le transférant pourrait être motivé par des avantages pécuniaires et sociaux
divers.
Par la suite, la restructuration progressive du personnel pourrait s'effectuer grâce au
programme de départ volontaire à la retraite (PDVR) que la banque aura pris soin de mettre
sur pied.
Fréquemment, à Amen Bank, 2 dossiers sur trois sont mis en instance pour réserves sur la
conformité des documentaires. Cela provoque des retards plus ou moins important dans la
réalisation des crédits et constituent souvent des pertes de temps et de compétitivité pour les
exportateurs et les importateurs. Cela est du au fait que, trop collés aux RUU, les banquiers
font un excès de zèle dans l'examen des documents ; des irrégularités sûrement peu
susceptibles d'entraver le déroulement des crédits en retardent la réalisation. D'ailleurs notre
banque n'est pas la seule à se trouver dans cette situation qui pourrait mettre en doute son
professionnalisme. En effet les statistiques de la CCI montrent que 60 à 70 % des crédits sont
rejetés pour irrégularité lors de la première présentation des documents. Non-conformité
apparente ou alléguée, points de vue personnels, expérience variable des professionnels,
différences d'attitude, approches subjectives et questions d'interprétation sont autant
d'éléments qui entraînent des pertes de temps, un ralentissement du commerce international et
de coûteux et inutiles litiges79(*). Pour y remédier, la CCI a publié une brochure connexe aux
RUU 500, il s'agit des pratiques bancaires internationales standard (PIBS) Publication No.
645 en 2003. Approuvées par la Commission bancaire d'ICC en octobre 2002, les Pratiques
bancaires internationales standard (PBIS) pour l'examen des documents en vertu d'un crédit
documentaire apportent des réponses adéquates au problème des réserves bancaires lors de
l'examen des documents liés aux lettres de crédit.
Amen Bank pourrait donc former son personnel à l'usage de ces règles aux fins d'une
réduction des pertes de temps liées aux fréquentes réserves portées sur l'état apparent des
documents.
En outre, elle pourrait assister ses clients dans la gestion de leurs opérations de paiements
documentaires en mettant à la disposition de ces derniers des brochures traitant les éventuels
problèmes rencontrés ou en organisant des séminaires de formations « trade learning » sur les
moyens de paiements documentaires à l'Import et à l' Export. Le résultat à terme serait
intéressant dans la mesure où les clients mieux formés aux techniques documentaires,
mettraient plus de soins à l'établissement des documents requis pour la réalisation de leurs
lettres de crédit.
Mettre au point une démarche qualité dans la gestion des opérations documentaires.
Cette démarche qualité devra épouser la forme et l'esprit des normes ISO 9001 pour les
systèmes de management de qualité, qui prescrivent entre autre la prise en compte des
exigences des clients, la production de services de qualité dans les meilleurs délais, le
déploiement d'une stratégie marketing durable orientée « client », et l'implication des
collaborateurs de la division documentaire dans la mise en oeuvre des actions précédentes,
tout en respectant les exigences règlementaires.
Mettre en place une structure marketing animée par des market - marker initiés aux
techniques documentaires en particulier et les opérations commerciales internationales
en général, dont la mission consistera à définir la stratégie marketing à appliqué aux
services bancaires à l'étranger.
A Notre avis, l'existence d'une telle structure permettrait à la direction centrale des relations
internationales de mieux exprimer son savoir faire vis-à-vis de ses relations , de sophistiquer
les produits et services existants et d'en concevoir d'autres, d'envisager la gestion des
opérations documentaires sous un angle beaucoup plus marketing tout en se préoccupant de
faire évoluer les procédures et les techniques pour une meilleure qualité de service et un gain
important en professionnalisme et en compétitivité. Cette entité déterminera la politique
marketing et la politique Commerciale à appliquer aux services et produits bancaires à
l'étranger, sera chargée d'identifier les besoins des clients et le cas échéant de mettre en oeuvre
une politique de qualité dont elle fera la promotion auprès des spécialistes des opérations
documentaires en particulier et de la DCRI en général.
Cette étude qui visait à faire ressortir, de la confrontation théorie / pratique, certains aspects
importants de la gestion des crédits et remises documentaires à l'Import, a été réalisée dans un
environnement hautement professionnel et pratique. En effet, durant notre séjour à Amen
BANK, nous avons participé activement à la gestion de ces techniques de paiement, surtout
dans le cadre des importations.
Nous avons passé 3 mois à la DOD dont 2 au service Remise documentaire et 1 au service
crédit documentaire.
Enfin, dans ce travail, nous nous sommes plus préoccupé de la gestion et non de la technique
des crédits et encaissements documentaires à l'importation.
Ce travail pourrait sembler trop technique, trop opérationnel aux yeux de certains auditeurs ou
lecteurs ; et ils n'auraient pas tout à fait tort parce que nous l'avons réalisé à 90% auprès de la
salle de l'international qui est censée abriter toutes les opérations courantes de la direction
centrale des relations internationales. Ainsi, les banquiers qui ont été interrogés sont des
opérationnels. Les 10% restant ont été effectués sur la base de discussions avec des chefs de
division, notamment le chef de la division documentaire et celle des relations bancaires et
financières ainsi que par le dépouillement de nombreux dossiers appartenant aux entités sus-
citées.
Les recommandations que nous avons faites dans le cadre de cette étude, sont certes destinées
à une seule banque AMEN BANK, mais pourraient servir de cadre de réflexion sur la
problématique de l'implication des process marketing et management dans la gestion des
opérations documentaires pour une meilleure qualité de service.
En outre, le court séjour durant lequel nous avons effectué cette étude, pourrait en biaiser
certains points, du fait que certains aspects aient pu échapper à notre connaissance, en vertu
de la grande confidentialité dont ont fait preuve certains de nos interlocuteurs. Enfin,
l'absence de certaines informations nous ont conduit a amputer notre travail de certains de ses
constituants telle qu'une réflexion plus nourrie sur les Stand by letter of credit (SBLC) ou
lettre de crédit d'appui ou de soutient qui constituent, à notre avis, d'excellentes alternatives
aux crédits documentaires du fait de leur souplesse d'adaptation et surtout de leurs coûts
nettement inférieurs à ceux des Credoc.
CONCLUSION GÉNÉRALE :
Aujourd'hui, que désirent les clients ? Que recherchent t'ils et qu'apprécient ils le plus chez
leurs banquiers ? Une prestation en bonne et due forme ou un service d'une rare qualité qu'ils
ne trouveraient nulle part ailleurs ?
La réponse semble évidente : les principes de gestion en eux-mêmes militent pour une
imbrication des processus de management dans le développement de la relation banque-
client ; être à l'écoute du client, lui apporter le conseil, répondre à ses exigences et lui assurer
un service de qualité dans les meilleurs délais, tout en respectant les exigences règlementaires,
voici en substance ce qu'un client attend de sa banque dans le cadre de ses opérations
commerciales avec l'étranger.
Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas et notre étude l'a clairement montré.
Réalisée, sur une banque Tunisienne AMEN BANK, elle visait à analyser le système de
management de cette institution en matière de gestion des crédits et encaissements
documentaires à l'importation.
Au terme d'un bref descriptif du mode de gestion, une analyse objective a permit de révéler
l'absence d'une démarche qualité importante et fiable dans la gestion de ces opérations. Cette
analyse à été réalisée sur trois fronts :
- le front technique qui a révélé des procédures internes très contraignantes et peu favorables à
l'initiative personnelle et à l'évolution des pratiques
- le front managériale qui a mis à nu une motivation passable des opérationnels de la division
des Opérations documentaires
C'est donc sur la base de ces considérations que nous avons aboutit à la conclusion indiquée
plus haut.
Aussi, en notre qualité de gestionnaire, nous pris la liberté d'élaborer des recommandations
assez synthétiques mais pertinentes, qui à notre sens, pourraient être bénéfiques pour la
banque, si elles sont prises en compte.
4. Réduire le niveau de réserves portées aux crédits documentaires par des formations en
internes sur les pratiques bancaires internationales standard (PIBS) Publication No. 645 de la
Chambre de Commerce Internationale et des trade learning destinés aux clients afin de
parfaire leurs connaissances des techniques de paiements documentaires
5. Avoir recours à des équipes plus jeunes et plus dynamiques à même de relever les défis qui
s'imposent à la banque en matière de CRM (Customer Relationship Managment) ou Gestion
de la Relation Client (GRC)
6 Mettre au point une démarche qualité dans la gestion des opérations documentaires qui
devra épouser la forme et l'esprit des normes ISO 9001 pour les systèmes de management de
qualité, prescrivant entre autre la prise en compte des exigences des clients, la production de
services de qualité dans les meilleurs délais, le déploiement d'une stratégie marketing durable
orientée « client », et l'implication des collaborateurs de la division documentaire dans la mise
en oeuvre des actions précédentes, tout en respectant les exigences règlementaires.
7 Mettre en place une structure marketing animée par des market - marker initiés aux
techniques documentaires en particulier et les opérations commerciales internationales en
général, dont la mission consistera à définir la stratégie marketing à appliqué aux services
bancaires à l'étranger qui permettrait Direction Centrale des Relations Internationales de
mieux exprimer son savoir faire vis-à-vis de ses relations , de sophistiquer les produits et
services existants et d'en concevoir d'autres, d'envisager la gestion des opérations
documentaires sous un angle beaucoup plus marketing tout en se préoccupant de faire évoluer
les procédures et les techniques pour une meilleure qualité de service et un gain important en
professionnalisme et en compétitivité.
Néanmoins, les conditions dans lesquelles nous avons réalisé cette étude peuvent en biaiser
certains aspects et rendre les recommandations en partie inapplicables. En effet, la
confidentialité et la difficulté d'accès à certaines informations, nous ont empêché d'aller plus
loin dans notre recherche. Nous n'avons donc pas la prétention d'avoir épuisé la question de la
gestion managériale et commerciale des crédits et encaissements documentaires à
l'importation. Le problème reste encore ouvert, c'est pourquoi nous souhaitons que l'étude soit
plus approfondie et mieux étayée.
Il pourrait être question par exemple d'étendre l'étude à un panier d'au moins dix banques
tunisiennes , via des entretiens avec les fonctionnels de ces dernières, afin de mieux cerner la
complexité du problème et proposer des solutions qui pourraient être généralisées à
l'ensemble du système bancaire Tunisien. Une autre méthodologie consisterait à mener une
enquête auprès d'un échantillon assez représentatif d'Importateurs et, sur la base de l'analyse
des résultats obtenus, mener des réflexions sur les enjeux d'une amélioration des procédures
de traitements des crédits et encaissements documentaires en particulier et des opérations
bancaires à l'étranger en général.
En ce qui nous concerne, nous croyons que les moyens documentaires dans leur version
« papier » deviennent de moins en moins adaptés aux exigences du commerce international ;
ne serait il pas judicieux pour nos banques, de s'intéresser d'ores et déjà aux Crédits et
Encaissements documentaires électroniques ?
BIBLIOGRAPHIE
- Gérard Rouyer et Alain Choinel (2000): « La banque et l'Entreprise : Techniques actuelles de
Financement», 1 ère Edition, REVUE BANQUE, Paris
- Jean Pierre Mattout (1996) : « Droit Bancaire International», 2nd Edition, Revue Banque
Edition, Paris
- Pierre Prissert (2000): « les opérations bancaires avec l'étranger : Guide pratique du
professionnel », Editions REVUE BANQUE, Paris
WEBOGRAPHIE
- Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) pour les règlementations des changes
et du commerce extérieur
- Cours sur les crédits documentaires et les garanties bancaires dans le Commerce
International, Paul GABRIEL, Université de Liège, Belgique
- Guide d'Utilisation des e-Credoc Import, Société Marseillaise de Crédit, Nov. 2006
ANNEXES
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement A A
Assurance transport A A
Post acheminement A A
FCA = Free Carrier ( ... named place) - Franco-transporteur (... lieu convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal A A
Assurance transport A A
Post acheminement A A
FAS = Free Alongside Ship ( ... named port of shipment) - Franco le long du navire (...
port d'embarquement convenu)
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal A A
Assurance transport A A
Post acheminement A A
FOB = Free On Board ( ... named port of shipment) - Franco bord (... port
d'embarquement convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal A A
Assurance transport A A
Post acheminement A A
CFR = Cost and Freight ( ... named port of destination) - Coût et Fret (... port de
destination convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V A
Assurance transport A A
Post acheminement A A
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V A
Assurance transport V A
Post acheminement A A
CPT = Carriage Paid to ( ... named place of destination) - Port payé jusqu'à (...lieu de
destination convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Formalités douanières export V V
Transport principal V A
Assurance transport A A
Post acheminement A A
CIP = Carriage and Insurance Paid to ( ... named place of destination) - Port payé,
assurance comprise, jusqu'à ( ... point de destination convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V A
Assurance transport V A
DES = Delivered Ex Ship ( ... named port of destination) - Rendu Ex Ship (...port de
destination convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V V
Post acheminement A A
DEQ = Delivered Ex Quay ( ... named port of destination) - Rendu à quai (...port de
destination convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V V
Post acheminement A A
DDU = Delivered Duty Unpaid ( ... named place of destination) - Rendu Droits Non
Acquittés (...lieu de destination convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V V
DDP = Delivered Duty Paid ( ... named place of destination) - Rendu Droits Acquittés
(...lieu de destination convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V V
Post acheminement V V
DAF = Delivered at Frontier ( ... named place) - Rendu Frontière (...lieu convenu)
Frais Risques
Emballage V V
Pré acheminement V V
Transport principal V* V*
Post acheminement A A
BANQUE FRANCAISE
DU COMMERCE INTERNATIONAL
BFCI S.A
Trade Finance
Garanties
Services étrangers
BP 15 Tunis
Tunisie
La présente lettre de crédit Stand-by est valable à vos caisses jusqu'au 30.09.07 et payable à
vue auprès de vos guichets contre présentation des documents suivants :
- que le donneur d'ordre ..........a failli à ses obligations de paiement du montant de USD
1 000 000,00 environ dans les 90 jours suivant la date d'expédition comme convenue dans le
contrat précité
- que les fonds tirés sur la présente L/C stand-by serviront exclusivement au paiement de la
facture
Conditions spéciales :
- la présente L/C stand by est utilisable exclusivement à vos caisses pour paiement à vue mais
non avant les 91 jours de la date d'expédition
- Documents présentés après 21 jours de la date d'expédition mais dans la validité du crédit
stand by sont acceptables
- les documents originaux doivent être envoyés par DHL ou similaire par la banque
notificatrice directement à l'adresse du donneur d'ordre. Une copie du bordereau d'envoi doit
accompagner les documents servant à la mise en jeu éventuelle de la présente stand by L/C.
- Après le 7ème jour suivant sa date d'expiration, soit le 07.10.07, la présente lettre de crédit
stand by sera considérée nulle et non avenue.
A réception de votre message authentifié, certifiant avoir reçu à vos guichets des documents
émis en stricte conformité avec les termes et les conditions du présent crédit Stand by, et nous
les avoir envoyés par DHL, ou similaire en un seul jeu, nous nous engageons à vous régler 3
jours ouvrables de la réception de votre message testé conformément à vos instructions.
Le présent crédit ainsi que ses modifications ultérieures éventuelles sont soumises aux Règles
et Usances Uniformes N° 590 CCI RIPS.
Meilleures salutations
Signature(s) Autorisée(s)
Annexe 3 : Article concernant la résolution juridique de litiges liés aux SBLC
Le Tribunal fédéral vient de rendre un arrêt intéressant en matière de lettre de crédit stand-by,
arrêt destiné à la publication.
Dans l'affaire qui lui était soumise, notre Haute Cour devait déterminer si le paiement effectué
par une banque (suisse) confirmatrice d'une lettre de crédit stand-by (soumise aux anciennes
RUU 400) en faveur d'un bénéficiaire (suisse également) lui ayant présenté un faux document
était dû ou non. La réponse à cette question devait lui permettre de juger du bien fondé de
l'action en répétition de l'indu intentée par la banque confirmatrice contre le bénéficiaire pour
récupérer la somme payée en vertu de ladite lettre de crédit stand-by.
Cet arrêt a donné l'occasion au Tribunal fédéral (à notre connaissance, pour la première fois)
d'exposer que les principes de base régissant le crédit documentaire, à savoir ceux de
l'abstraction et de la rigueur documentaire, s'appliquent également à la lettre de crédit stand-
by (instrument dont on sait qu'il revêt les caractéristiques du crédit documentaire mais remplit
une fonction de garantie). De même, le principe de l'interdiction de l'abus de droit (art. 2 al. 2
CC) doit trouver application en cas d'appel abusif à une lettre de crédit stand-by.
Sur ce dernier point, notre Haute Cour a repris telle quelle la définition de la notion d'abus de
droit formulée dans son récent arrêt consacré aux conséquences de la fraude dans le crédit
documentaire à paiement différé (ATF 130 III 462, 470 consid. 6.1). Dans cet arrêt, le
Tribunal fédéral indiquait en effet que "le bénéficiaire abuse de l'accréditif lorsqu'il sait ou
doit savoir qu'il n'a aucun droit actuel ni futur à l'encontre du donneur d'ordre". On pouvait
penser, à la lecture de cette définition, que le Tribunal fédéral faisait éventuellement sienne
une approche subjectiviste de la fraude en exigeant que la mauvaise foi du bénéficiaire soit
démontrée pour pouvoir conclure à un abus de droit de la part de ce dernier. Cela étant, cette
définition ne permettait pas, à elle seule, de déterminer avec certitude si les juges de Mon-
Repos entendaient rejeter une approche objectiviste de la notion d'abus de droit.
La présente affaire était donc l'occasion pour le Tribunal fédéral de clarifier cette question.
Qu'a-t-il décidé dans le cas d'espèce ? Il a admis l'action en répétition de l'indu de la banque
confirmatrice en considérant que le paiement effectué par cette dernière n'était en réalité pas
dû, et ce pour le seul motif que l'un des documents présentés par le bénéficiaire s'était révélé
être un faux. Le Tribunal fédéral s'est, semble-t-il, fondé sur l'art. 2 al. 2 CC pour conclure au
caractère abusif de l'appel à la lettre de crédit stand-by. Ce faisant, il n'a pas examiné (du
moins rien ne l'indique dans l'arrêt) la question de savoir si le bénéficiaire avait ou non
conscience du fait que l'un des documents qu'il présentait pour obtenir son paiement était
dénué d'authenticité. Faut-il en conclure que notre Haute Cour s'en tient à une notion
objective de l'abus de droit ? Une telle conclusion serait hâtive, puisque dans le cas d'espèce
on pouvait partir de l'idée que le bénéficiaire était de mauvaise foi ; en effet, il était peu
vraisemblable que le document non authentique - un billet à ordre souscrit par le donneur
d'ordre de la lettre de crédit stand-by et non honoré par ce dernier - ait pu être falsifié à l'insu
du bénéficiaire.
Quoi qu'il en soit, une approche objective de la notion d'abus de droit devrait, selon nous, être
approuvée : en effet, seul doit compter le fait que le document n'est pas authentique. La
banque désignée n'a pas à se préoccuper de savoir qui est l'auteur du faux (et, d'ailleurs,
comment pourrait-elle le déterminer sauf à lui prêter des talents divinatoires ?). La bonne foi
du bénéficiaire, ignorant par hypothèse le défaut d'authenticité ou de sincérité d'un des
documents qu'il présente, ne saurait donc guérir une situation objectivement viciée. A cet
égard, le Tribunal fédéral a rappelé opportunément dans cet arrêt que l'accréditif "n'avait] pas
pour objet de reporter sur la banque le risque d'un éventuel défaut d'authenticité des
documents".
DE
FROM:
A
TO:
CODE
TEST FOR:
DU
DATED:
DATE D'EMISSION
31C
DATE OF ISSUE :
BANQUE ORDONNATRICE
51D
APPLICANT BANK :
DONNEUR D'ORDRE
50
APPLICANT :
BENEFICIAIRE
59
BENEFICIARY :
DEVISE, MONTANT
32B
CURRENCY CODE, AMOUNT :
UTILISABLE CHEZ
41D
AVAILABLE WITH
PAR
BY :
EFFETS AU
42C
DRAFTS AT :
42D TIRE
DRAWEE :
EXPEDITIONS PARTIELLES
43P
PARTIAL SHIPMENTS :
TRANSBORDEMENTS
43T
TRANSHIPMENTS :
LIEU DE MISE A BORD/ DEPART/PRISE EN CHARGE DE LA MARCHANDISE A
/DE
44A
LOADING ON BOARD/DISPATCH/TAKING IN CHARGE AT/FROM :
CALENDRIER D'EXPEDITION
44D
SHIPMENT PERIOD :
DESCRIPTION DE LA MARCHANDISE
45A
DESCRIPTION OF GOODS :
DOCUMENTS REQUIS
46A
DOCUMENTS REQUIRED :
CONDITIONS SUPPLEMENTAIRES
47A
ADDITIONAL CONDITIONS :
FRAIS
71B
CHARGES :
CONFIRMATION
49
CONFIRMATION :
BANQUE DE REMBOURSEMENT
53A
REIMBURSING BANK :
INSTRUCTIONS DE PAIEMENT
78
INSTRUCTIONS FOR PAYMENT :
SOUS REFERENCE
UNDER REFERENCE FROM :
BANQUE DU BENEFICIAIRE
57D
BENEFICIARY'S BANK :
TELEX :
TEL :
FAX :
Annexe 5 : Article sur les litiges en matière de crédit documentaire
Crédit documentaire
Dans son arrêt du 3 juillet 2006 qui vient d'être publié ( ATF 132 III 620), le Tribunal fédéral
s'est prononcé sur les conséquences de la disposition de documents par une banque qui les
avait auparavant formellement refusés.
Le jugement a été annulé par le Tribunal fédéral et renvoyé à l'instance inférieure. Pour celui-
ci, si l'utilisation des documents devait se confirmer, le comportement de la banque devrait
être qualifié de contradictoire : tout en refusant les documents comme non-conformes, elle en
a disposé, disposant ainsi de la marchandise elle-même. Un tel acte de disposition équivaut à
l'acceptation desdits documents et prive le refus subséquent de ceux-ci de tout effet juridique,
rappelle le TF, en se référant à son ancienne jurisprudence (ATF 90 II 302, JdT 1965 I 120).
Comme dans cette dernière affaire, le fait que la marchandise aurait été entreposée n'a pas de
pertinence, selon le TF.
Cette affaire apporte des enseignements pour toutes les parties impliquées dans un crédit
documentaire. S'agissant de la banque qui refuse les documents, seul le consentement exprès
du Presenter peut l'autoriser à en disposer. Il serait tout de même intéressant de savoir si
l'intervention d'une loi de police pourrait modifier ce constat. En effet, l'état de fait de l'ATF
132 III 620 évoquait l'existence, dans le pays de l'acheteur, d'une loi sur les importations qui
exigeait, selon la banque, la revente de la marchandise, expliquant ainsi la nécessité
d'entreposer celle-ci dans un dépôt. La nouvelle décision du Tribunal de commerce de Zurich
apportera peut-être une réponse. Quant à ceux qui présentent les documents, si l'accréditif
contient une clause s'écartant de la répartition des obligations telle qu'énoncée à l'article 14 d
ii des RUU, une réaction prompte de leur part serait de mise, et ce, dès la première évocation
de la non-conformité des documents.
INTRODUCTION - 5 -
SECTION I : LE CHANGE ET LA RÉGLEMENTATION DES CHANGES - 5 -
1. Présentation générale - 6 -
3.1) La négociation - 11 -
3. L'incoterm DAF - 24 -
Section I : Généralités - 29 -
I. Définition - 29 -
Section I : Généralités - 56 -
I. Définition - 56 -
II. la remise des documents contre acceptation (Documents against acceptance D/A) - 58 -
INTRODUCTION - 63 -
1. Les banques - 68 -
II. Organisation - 72 -
Conclusion : - 77 -
Conclusion : - 107 -
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
* 1 Opérateur chargé d'acheter et de vendre des devises en essayant si possible de dégager un bénéfice (spread)
* 2 il s'agit des chiffres révélés (en avril 2004) par l'étude triennale effectuée auprès de 50 banques de premier
rang dans le monde ; les résultats de cette étude sont disponibles sur le site Internet de la banque de règlements
internationaux (BRI) :www.bis.org
* 3 Le marché interbancaire est le marché sur lequel les banques échangent entre elles des actifs financiers ou
financiers et empruntent ou prêtent à court terme, et ou également la banque centrale intervient pour apporter ou
reprendre de la liquidité ; appliqué au change, il devient le marché sur le quel les banques du monde entier
achètent et vendent ou prêtent et empruntent des devises (euro-devises)
* 5 www.cambiste.info
* 7 Ces institutions surnommées « zinzins » disposent de liquidités débordantes, qu'elles prêtent sur le marché
des euro-devises ou investissent dans des actifs financiers ou monétaires le plus souvent américains.Elles sont
structurellement prêteuses.
* 11 Reuters est une société multinationale spécialisée dans l'édition de progiciels pour salles de marchés ; Elle
vend des informations financières par exemple taux de change, taux d'intérêt et offre des services divers aux
front office et back office dans le cadre de la gestion des risques , des offres d'achats de devises ou de prêts en
euro-devise ; pour plus d'informations voir www.reuters.comf
* 12 www.marchés-financiers.net
* 13 Etant entendu que devise représente toute monnaie en dehors de la monnaie nationale
* 14 En général, tous les établissements de crédit reçoivent cet agrément lors de leur constitution
* 15 Consulter réglementation des changes en Tunisie sur le sit web de la Banque Centrale de Tunisie
www.bct.org.tn
* 16 Voir www.swift.com
* 17 www.cambistes.info
* 20 www.reingex.com
* 27 www.fr.wikipedia.org
* 33 www.interex.com
* 34 www.iccwbo.org
* 37 www.ducroiedelcredere.be
* 38 www.eur-export.com
* 39 De nouvelles règles RUU 600 ont étés fixés les 24 et 25 octobre par la CCI et entreront en vigueur le 1er juillet
2007
* 40 Le plus souvent, la loi du lieu d'exécution du crédoc est une référence souvent prise en considération en cas
de litiges.
* 42 Ce cas est possible si la banque de l'exportateur est le correspondant de la banque émettrice ; Dans le cas
contraire, c'est une autre banque de la place qui notifie l'ouverture du crédit au bénéficiaire.
* 43 En Tunisie, l'article 6 du décret 94-1743 du 29 Août 1994 portant fixation des modalités de réalisation des
opérations de commerce extérieur définit en ce terme le contrat commercial « on entend par contrat commercial
tout document justifiant d'un achat ou d'une vente de produit de / à l'étranger tel les pièces ci après : contrat
régulier, facture pro forma, confirmation définitive de vente
* 45 Le risque de voir la banque centrale de ce pays interdire les transferts de fonds en devises ou de voir les
relations financières et économiques entre son pays et ce pays partenaires rompues.
* 47 L'article premier des RUU 500 stipule que « les Règles et Usances Uniformes relatives aux crédits
documentaires, révision de 1993, Publication CCI N° 500, s'appliquent à tous les crédits documentaires(y
compris dans la mesure où elles seraient applicables aux lettres de crédit Stand-by), dès lors qu'elles font
partie intégrante du crédit. Elles lient toutes les parties intéressées, sauf dispositions contraires stipulées
expressément dans le crédit.
* 48 Affirmation empruntée au site Web de l'Union des Banques Suisses (UBS) www.ubs.com
* 49 Dans l'import-export, la SBLC est principalement utilisée avec les Etats d'Amérique, fréquemment aussi avec
l'Extrême-Orient ou simplement quand les cocontractants décident d'utiliser cette forme juridique comme
instrument de garantie.
* 65 www.eur-export.com
* 70 Swift est le moyen le plus utilisé de nos jours pour sa grande fiabilité et la rapidité de transmission des
messages
* 71 L'acheteur doit se dire que si son vendeur lui demande un crédit transférable, c'est qu'il n'est probablement
pas le véritable fournisseur de la marchandise
* 74 les banques refusent les simples notes de couverture émises par des courtiers
* 75 la date d'émission du document d'assurance ne doit pas etre postérieure à la date d'expédition, sauf s'il
précise de manière expresse que la couverture entre en vigueur au plus tard le jour d'expédition de la
marchandise ;
* 77Par spécialistes documentaires, nous entendons le personnel de la Division des Opérations Documentaire
* 79 Les détails de cette étude sont disponibles sur le site web de la chambre de commerce internationale :
www.iccwbo.org