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MODÉLISATION
COMPTABLE DES GROUPES ET CONSÉQUENCES DU PRINCIPE D'ENTITÉ
Frédéric Pourtier
Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 196.234.249.168 - 05/06/2020 13:47 - © Association Francophone de Comptabilité
1996/1 Tome 2 | pages 45 à 64
ISSN 1262-2788
ISBN 2711734021
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-1996-1-page-45.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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du prin.ip. d'entité
Frédéric PounnBn
os CmronuatoN.
AccaBcanou - CouuuMc,qno[ THE1RV
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l,a place et I'avènement des informations consolidées se comprennent dans un contexte
a
d'agence oir les actionnaires souffrent d'une asymétrie d'information exacerbée par le gigantisme, le
poids économique, social et politique, la complexité structurelle er financière des groupes 5. Dans ce
contexte, toutes les vertus ont été trouvées à ces documents rant ils répondaient à une demande
6.
pressante
Ainsi, en consacrant les comptes consolidés, basés sur la comptabilité des sociétés, elles-mêmes
reconnues comme des entités, les institutions, les praticiens et utilisateurs divers, ont postulé l'uni-
cité du groupe, son identité et son essence d'entité à part entière. Les fondements de la consolida-
tion et la logique d'entité sous-jacente sont donc tacitement admis par les utilisateurs er
prescripteurs alors que I'on peut faire deux observations :
Nous rappellerons I'essentiel des résultats de recherches empiriques ou théoriques ayanr discuté
leur pertinence (première partie). Plus qu'aux'problèmes de normalisation, d'analyse financière, etc.,
des comptes des groupes, nous nous attacherons ensuite arx problèmes fondamentaux liés à leur
modélisation comptable : ceux inhérents à l'identification et à I'appréhension de I'objet < Entité
grouPe ,. Deux :rsPects nous intéresseront : comprendre en quoi la notion d'entité peut entraîner
des distorsions dans les flux consolidés (deuième partie), et apprécier les pertes informatives résul-
tant de cette modélisation en identifiant leur origine (troisième parrie).
Nous montrerons alors qu en plus des problèmes inhérents à I'absence d'homogénéité des publi-
cations et à la flexibilité comptable qui les caractérisent, on peur trouver dans le modèle fondamen-
tal de représentation comptable des groupes d'autres aspects exacerbant ces travers.
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modèles comptables classiques à une organisation complexe assimilée Pour les besoins à une seule et
même .ntr.piir.. Les principes retenus pour l'établissement des comptes de groupes varient, rappel-
lent Baxter et Spinney (1975), en fonction de la prééminence d'un point de vue juridique et patri-
monial, économique, financier ou mixte. On obtient ainsi quatre modélisations génériques des
groupes. Celles-ci se distinguent plus par le détail de leurs traitements comptables et par les choix
à'opiiorrs exisranrs que par une référence divergente au principe d'entité. Les quatre classes se distin-
guent fondamentalement sur la prise en compte des minoritaires. Loptique o Propriétaire , est une
vision très réductrice du groupe et ne reporte que les éléments afférents à la société mère : I'intégra-
tion proportionnelle en est une bonne illustration. La vision dite o Financière , privilégie le point de
vue des actionnaires de la société mère mais reporte les éléments du patrimoine des minoritaires en
dette. Le point de vue o Mixte , intercale les minoritaires entre dettes et capitaux Propres consolidés,
alors que l'optique u Économique ) ne distingue plus les catégories de propriétaires. Selon ces quatre
optiques, les éléments internes sont éliminés diversement : totalement dans I'optique économique et
au prorara des intérêts de la société mère dans la première et la seconde '. D'autres nuances comP-
tables distinguenr ces modélisations mais elles sont mineures pour ce qui nous concerne. Excepté
l'approche du o Propriéraire ,, les autres, utilisées dans les pratiques actuelles, rePosent sur une utili-
t"iion d. I'entité comme modèle. La multiplicité des concepts et des options possibles selon les
normes augmenre la flexibilité de la comptabilité des groupes et ne plaide Pas en faveur de la compa-
rabilité d., .o*pt.r '0. Ces éléments prennent un sens particulier dans ce qui suit, lorsqu on les
regarde du point de vue de la théorie positive.
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La consolidation est généralement assimilée à une comptabilité < sociale , des groupes mais riest
pas identifiée comme une pratique explicitement distincte de la compabilité sociale. Les études trai-
tant de la consolidation sont en fait des études portant sur les pratiques comprables d'un échantillon
composé, pour partie ou en totdité, de groupes, mais ne sont pas des ffavaux s'intéressant spéciale-
ment à la consolidation. Dans ce sens, l'analyse de la cohérence et de la convergence des pratiques
consolidées et sociales reste marginale '3. Récemment, Saada (1992, 1994a) étudie les .hoir d.
consolidation et détermine une typologie des groupes selon les combinaisons rerenues. Il montre
que les choix concernant la durée d'amortissement du goodwill,le choix du mode d'amortissement
et la valorisation des stocks s'expliquent essentiellement par la taille de l'entreprise, la structure du
capital social, le niveau d'endettement. Chalayer (1993) monrre les pratiques de lissage de résultat
en retenant les valeurs consolidées. Le reste des travaux porte surrout sur I'absence de comparabilité
des pratiques consolidées et sur leur flexibilité. Betriou, Meunier (1987), Berriou, Vignolles (1988)
étudient les pratiques de cent groupes et soulignent leur lente homogénéisation après la loi de 1986.
Azière et Simmonds (1989) montrent que la diversité des choix d'options possibles selon les pays
membres de la CEE rend I'information consolidée incomparable et très flexible. Ces constats sonr
avalisés par Evraert et Degos (1991). Enfin, par leurs études statistiques annuelles, BDA, CCAS,
GCC et HSD (1992) montrent la grande diversité de pratiques des groupes au sein même du cadre
français.
Ijensemble de ces travaux souligne la grande flexibilité que permetent les oprions comptables de
la consolidation dans I'aménagement des comptes annuels, mais aucun ne s'intéresse vraiment aux
choix n non comptables u de la consolidation : ceux inhérents à la définition de I'objet groupe.
Les options comptables telles que u durée d'amorrissement du goodwill r, valorisation LIFO des
stocls, etc., relèvent de choix dans le système de mesure et de représentation comptable du groupe.
En ef[èt, elles influencent les valeurs reportées dans les compres annuels. Dans ce sens, les travaux
précités ne se sont intéressés implicitement qu'à cet aspect de la modélisation des groupes. Il reste
q.r. po,tt discuter de la fiabilité des valeurs consolidées et de la pertinence des comptes de groupes,
ii a"ar"it connaltre les incidences de la première étape : identification et délimitation de l'objet
à modéliser.
Nous nous proposons d'étudier ici quelques conséquences théoriques de la définition de I'entité
consolidable, au-delà de toute pratique Purement comptable.
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L,adélimitation de l'entité procède d'une reconnaissance des entreprises qui sont intégrables (défini-
tion du périmètre de consolidation) et de la pondération que l'on accorde à chacune de ces filides
(méthode d'intégration). Lentité comptable ( groupe o étant subordonnée à ce périmètre, il est inté-
ressant de s'interroger sur I'incidence possible de cette procédure sur l'information comptable
et financière.
Le choix d'un périmètre et ses variations dans le temps sont incontestablement des déterminants
essentiels des valeurs consolidées. Son contenu étant constamment modifié par les grouPes de socié-
tés, on peut s'inrerroger sur l'incidence comptable de ces fluctuations. Or les publications consoli-
dées ne laissent que très peu d'informations sur le sujet : la liste des sociétés entrantes et sortantes est
généralement disponible mais il est très difficile d'en apprécier l'impact sur I'information comptable.
En théorie, on dàit rrouver en annexe une note sur l'incidence de ces variations ; en réalité, peu de
groupes s'en donnent la peine. Pourtant, les informations proforma peuvent nous fournir une idée
de l'incidence de cette n délimitation o comptable de I'entité, en permettant la comparaison entre
des opérations identiques, mais comptabilisées à des périmètres et selon des méthodes différents.
Leur publicarion, sous la forme actuelle, préconisée par la septième directive européenne 'a, fait suite
à un. recommandation de la COB de 197515. Afin de faciliter leur comparaison avec les valeurs en
n, au périmètre p2, les comptes de n- 1 (au périmètrep1) sont ramenés à ces valeurs proforma
(publiées en n) au périmètre pz. Notons-les n l* . En comparant les comptes réels de n I , et cevx
- -
CoMITABILITÉ - CoNrnôrE - Auon / Tome 2 - Volume I - mars 1996 (pp. 45 à 64)
Frédéric Poumrn
MODÉUSAIION COMPTABLE DES GROUPES ET CONSÉQUENCES DU PRINCIPE D'ENTITÉ
50
de n- 1* (au périmètre ?z), on dispose d'informations sur l'incidence, à conditions économiques
constantes (en I'occurrence celles de n- 1), d'une modification du périmètre, de pt àp2, sur les
valeurs consolidées. Lhétérogénéité des publications proforma, leur disséminarion er leur caracrère
souvent parcellaire rendent la tentative d'analyse très aléatoire. À panir de quelques rares exemples
trouvés, on peut calculer l'élasticité d'un item comptable V sur la base de la variation d'un autre
item I seryant d'indicateur de variation de périmètre : par exemple on mesurera la sensibilité des
variations de < Résultat consolidé , aux variations de n Chiffre d'affaires du groupe , ou des u Actifs ,,
etc. l,a mesure donne alors :
vz* -Vr
Yl
,= o/o
Iz* - Ir
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It
où : V2x est la valeur d'un indicateur comptable ou financier (rentabilité, résultat, ...) proforma,
iest-à-dire qui aurait eu lieu en n - I si le périmètre p2 avait eu cours. V1 est la vraie valeur en z l.
12* est la vdeur proforma d'un indicateur de taille du groupe permertanr de traduire l'importance
-
du périmètre (Total actifs, Chiffre d'affaires, etc.). 11 est sa vraie valeur en rc- 1. Le tableau ci-
dessous montre les élasticités calculées sur les rares informations disponibles 'n.
Tableau 1
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Le modèle d'entité conduit à établir une disdnction entre ce qui est ( interne D au grouPe et ce qui
lui est ( externe ,, la consolidation ne devant retenir que les opérations faites avec les tiers. Ainsi, au
sein du groupe les échanges économiques de type < Achat-Vente ) intragrouPe, n Emprunt-Prêt o,
n Cessions internes > avec plus-values, n Distribution de dividendes ,, etc., influencent, au niveau
des comptes sociaux des sociétés concernées, soit le chiffre d'afâires, soit le montant des dettes, soit
le résultat, etc. Leur élimination lors de la consolidation modifie soit le résultat consolidé (s'il ny a
pas compensation symétrique des retraitements), soit les postes concernés (chiffre d'affaires, dettes
hnancières, etc.) lorsqu'il y a symétrie des opérations réciproques. Nous allons voir que la distinction
n interne/externe , découlant de la délimitation de I'entité entraine une ceftaine élasticité des valeurs
comptables consolidées.
Ainsi, posons ci un élément des documents financiers de la filiale i. Au niveau du consolidé, on
obtiendrait sans éléments internes :
, --2
t'
,rB =
) B',
alors c = n (c - B).
nn
En prenant un autre élément d;,le ratio, vaut chez la filiale ;:
,,=L,
'ci
Une fois consolidée et corrigée des montants internes éliminés C[i, on obtient :
D =Zà;-Lu;.
I-:
En retenant les valeurs -ou.tt., , à =Ld'
nn
,, o = '* ,
d-u
le ratio vaut alors :
tt= \d;-Zg.i
n
>ctJ&= ,4'
AD
EB = soir, en fait : Eo =O .
+ _T Itt
c[
Ce résultat (pour le numérateur) est le même que ce que l'on observerait pour l'élasticité d'un
élément comptable seul de rype n flux n ou o stock o (exemple : chiffre d'affaires).
De même, l'élasticité du ratio par rapporr à B, o/o d'éléments inrernes, vaudrait :
AC
(-R
' =:-aBsoit: EB =c-P"
EB --Y-. [2]
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B
Figure 1
% Élasticité
2 000
'l 800
I
1 600
1 400
I
1 200
I
1 000
800
600
400
200
-/
0
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
% Éléments internes
La problématique du lissage n'est pas nouvelle et s'inscrit dans celle de la théorie positive comP-
table ". Le lissage est étudié entre autres par Ronen et Sadan (1931), Mose (1987), Belkaoui et Picur
(1g84), Tiueman et Titman (1988), Albrecht et Richardson (1990) et récemment par Chalayer
(1995). Ces études reprennent le plus souvent les critères de la théorie positive : structure du capital,
contrats d'endettement, etc. Les sociétés tendent à lisser leurs résultats pour minimiser la perception
d'un risque financier par les investisseurs re et améliorer la valeur de la firme. De même, le lissage
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s'explique vis-à-vis des créanciers car il diminuerait le coût de la deme, le risque perçu étant moindre.
Enfin, le lissage peut s'expliquer quand les cotts politiques et sociatrx sont importants et incitent les
firmes à ne pas publier des résultats pénalisants.
Nous nous proposons ici de montrer que la gestion active ou passive du périmètre de consolida-
tion peut êtr. un outil d. lissage des valeurs compables des groupes de sociétés, tant Par le choix de
méthodes d'intégration que par l'inclusion, la non-inclusion, ou I'exclusion de sociétés. l,a faisabilité
de cette gestion a.tiv. ne pose en pratique que peu de problèmes : la non-inclusion de filiales ou leur
mise en équivalence peur se justifier en maintenant des panicipations en dessous des seuils requis.
Lexclusion est facilitée par des changements de taux de panicipation liés à des cessions de titres.
Livnat et Sondhi (1986) montrent que la création de filiales financières mises en équivdence (ce qui
panicipe bien du modelage comptable de l'entité) permet de u stabiliseru les valeurs comptables
.otrrolidé.r de la société mère par transfen du risque (dispersion des valeurs) sur ces filiales. Plus
généralement, la mise en équivalence rientraînant aucune élimination des éléments internes, il est
possible alors d'en faire un outil de lissage des valeurs comptables, hors postes des capitaux ProPres,
par une politique de transfert des risques sur I'entité mise en équivalence.
Nous allons pousser ce schéma à I'extrême en opposant un périmètre comptablz excluant une
filiale donnée (mais définissant I'entité) à un périmèlre éconornique ftaliste non pris en compte par la
modélisation.
Nous procéderons sur une simulation reposant sur un groupe hypothétique de deux sociétés dont
I'un., Îa mère, riinclut pas I'autre, la filiale, dans son périmètre : I'entité comptable se résume ici à la
seule société mère ".
Figure 2
PÉilMÈnE ff GEsnoN DEs nux
Hors périmètre
IRésultat=Rm+rl
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Ensemble consolidé
62m> (o*_or)2.
En d'autres termes, par réalisation de transfer$ avec sa filiale hors groupe, la société mère se
retrouve avec un risque mesuré ozg (et donc publié) moindre que son risque intrinsèque o2-.
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La définition du périmètre comptabË est donc un outil potentiel de lissage des valeurs consolidées.
Ces résultats reposaient sur I'hypothèse extrême d'un coefficient de corrélation de - 1. Plus géné-
ralement, la gestion de périmètre restera un outil de lissage tant que :
P*r.
' - 26*
^6'
Nous avons monrré, au moins en théorie, que la phase cruciale que constirue la définition de
I'objet dans la modélisarion comptable des groupes pouvait être source de distorsions dans I'infor-
la volonté
-"iion comptable qui était produit. sur l'entité. Ces développements ne préjugent pas de comptable
des groupes d. I'utiliser comme telle. Il reste qu'ayant montré leur flexibilité purement
liée aux choix d'options, er celle structurelle déterminée par l'application du concept d'entité, on est
en droit d'être prudent sur la qualité et la pertinence des comptes de groupe : ces remarques Pour-
raient élargir le champ de recherche en théorie positive pour montrer l'existence d'une politique de
gestion du périmètre ou des flux internes.
Auue point essentiel des problèmes liés à la modélisation comptable des groupes, celui de la perte
informative qui en résulte est central, et ce d'autant plus que les normes de publications sectorielles ne
compensent p"r, o.t très peu, cet inconvénient, comme nous le soulignerons dans la panie suivante.
c=1"'
l* |
l:::l
La.n J
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oùrpi représente la proportion de l'item i dans la masse torale. Or do.r. ,
"
pi=3-'
" zoj
Ce document possède un certain niveau de détail dans I'information qu'il véhicule, ce qui nous
Permet, sur la base de la mesure d'entropie, de déterminer l'information attendue sur la Ëase d.s
probabilités calculées. Notons par ailleurs que chaque p; s'apparente à un ratio de srrucure, ce qui
confère à H I'aspect d'r'ne mesure synthétique de ratioJ: h connotation financière de cette
est plus concrète que celle de probabilité ou d'entropie. "pproÀ.
A partir-de ces éléments, nous pouvons notrs interroger sur l'incidence de la consolidation sur la
capacité^informalv9 des comptes consolidés, et nous monrrerons que les deux étapes de modélisa-
tion' définition de l'objet puis mesure et représentation, sonr respéctivement des *ur".. de pertes
d'information.
:
Société Société 2 Société x
1'|,j
l:?,1 li,)
Linformation totale véhiculée par
)''" ) l;;. ) ::. l;. )
ces x messages vaur :
XN 4i
Hr=I[- I PE loe?ijl où: p4 -
i=l j= 1? L aij
i=r
CoÀarresrI-rrÉ - Coll-rRôm - Auorr / Tome 2 - Volume I- mars 1996 (pp. 4j à 64)
Frédâic Pounrrsn
MODÉ,USATION COMPTABLE DES GROUPES ET CONSÉ,QUENCES DU PRINCIPE D'ENTITÉ,
De I'ensemble des sociétés découle l'entité oir elles se fondent. Pareillement, si l'on regroupe les
documents comptables pour les fondre en une seule masse d'information, gardant encore tout son
détail chiffré, on obtient une matrice de z lignes et r colonnes, représentant l'ensemble regroupé
pour former l'entité.
Ensemble des sociétés regroupées
f ^l
t a21 axl -)
|II ^lz a22 ac2
l:::l
|
L a2n Mo)
^Ln
la quantité d'information devient alors :
xn
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a;;
Hz=-D lZ pr- logpq) o1:.: p4
xn
i=l j=l T
i=l j=l
Pour illustrer la perte informative par regroupement, passant de H1 à H2, on Peut faire I'hypo-
thèse que toutes les valeurs des items aij sont égales à a.
Nous passons alors de r messages contenant a items de valeur a et véhiculant une quantité H1
d'information égale à:
tcn )c n1 1
aiial
avec b;; =
'! x n xna xn
i=Ij=r
De fait, la perte d'information résultant du regroupement se calcule comme suit :
Information en bits
160
1:n=40
2:n=30
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3:n=20
X = Nombre de sociétés
Ilapparaît donc que, plus le nombre de sociétés initiales est élevé, plus leur regroupemenr, sans
agrégation, est conséquent. De même, plus le document d'origine est détaillé, plus il y ade posres
comptables, donc plus la perte est importante.
C'est ici que la consolidation des comptes présente une certaine spécificité : sans qu'aient été
envisagés les cas d'agrégation, au sens habituel du terme, le simple regroupement de sociétés, au sein
d'une même entité, procède d'une perte d'individualité des informations initialemenr conrenues
dans les comptes sociaux, et parrant, génère une perte d'information.
La valeur informative que représente l'identification de I'origine de chaque information comp-
table n est pas mesurable a priori, mais seulement a posteriori, une fois le regroupemenr réalisé.
Ainsi, la consolidation, dont l'essence est la production d'une information comptable sur un
regroupement d'entreprises est, en soi, un facteur de perte d'information important.
Nous allons voir que cette perte continue avec le cumul des valeurs comptables nécessaire pour
obtenir des valeurs consolidées.
I
"t, ax)
-l |
l€
I
h.iz
j=1 =t: lAr
x
Zail
Ha = - .2
n
losqi .
ovtqj= i= r '
J= t
,q1 . "
i=l j=f
Si l'on reprend I'hypothèse simplificatrice avec aii = a, on obtient :
lJxnrucA
,7i, xA
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;=I i=1"
Linformation résiduelle véhiculée par le message comptable consolidé vaut alors :
n
nu = - .f
J= ,.#t"e h= tog (n) .
Ce résultat était prévisible, en ce sens que les hypothèses que nous avons formulées quant aux
caractéristiques des comptes sociaux des r sociétés ne pouvaient conduire qu'à obtenir un compte
consolidé de même srructure, et présentant le maximum d'information possible, chaque item conso-
lidé étant équiprobable.
IJécan d'information se calcule alors comme étant:
dLI H3 = log(nr) -log(n) = log(r).
=Hz-
Dans la simulation, la perte d'information, résultant du cumul des valeurs préalablement regrou-
pées, suit une loi logarithmique de base deux, en fonction du nombre de sociétés consolidées.
Figure 4
Prnrr o'tHroRmanoN pAi AGRÉGAToN DEs mMs coMnABus
20 30
CovpresrurÉ - CoNrRôLE - Auotr / Tome 2 - Volume I- mars 1996 (pp. 45 à' 64)
Frédéric PoumEn
MODEUSAITON COMPTABLE DES GROUPES ET CONSÉQUENCES DU pRrNCrpE D',ENTTTÉ,
6o
En définitive, I'information totale perdue par consolidation peut se calculer ainsi :
Figure 5
SvurxÈse suR t A pERITE o'ruroRmnnoru
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1 '. perte globale
2: perte par regroupement
3 : perte par agrégation finale
x sociétés
Fait remarquable, iest donc le regroupement des sociétés, implicite lors de la consolidation, qui
induit le maximum de perte d'information. IJagrégation ûnale des items regroupés resre modeste
quant à son incidence sur le contenu informatif global.
On a vu que le concept d'entité était à la base d'une évidente déficience au niveau de l'informa-
tion véhiculée par les comptes consolidés : mais en soi la perte d'information esr un fait sans
surprise. Seule l'origine exacte nétait pas claire.
Conclusion
liobjet de ce travail était de montrer que la modélisation comptable des groupes reposant sur le
placage du concept d'entité pouvait entraîner diftrents problèmes : une flexibilité de I'information
comptable consolidée plus forte que celle inhérente aux comptes sociaux, et un pouvoir informatif
très réduit. Gestion du périmètre, modification des méthodes d'intégration, allocation et régulation
des flux intragroupes sont des facteurs essentiels modelant I'information publiée et ce d'autant plus
gravement qu'on ne dispose que rarement de détails pertinents sur ces élémenm. En théorie, les
pertes informatives sont, elles, partiellement compensées par I'obligation touchant les publications
sectorielles. Malheureusement, en France, ces obligations n'ont trait qu'au chiffre d'affaires et,
comme le montre Pourtier (1995), du point de vue de la théorie de l'information, cet apporr est
informativement nul. Sur la base de ces constats, la fiabilité des comptes consolidés, si elle riest pas
remise en cause, doit être appréciée avec une prudence plus grande encore que celle des comptes
sociaux dont on connaît les limites classiques.
Par ailleurs, ces remarques pourraient constituer un point de départ pour développer de
nouveaux arguments dans le cadre de la théorie positive comptable : la prise en compte de pratiques
( non comptables o, ayant des conséquences financières importantes, pourrait être un champ d'ap-
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l{oter bénéfices de la société mère ; de même pour
Km,so, Mernz, Movs,n (1969) qui, avec GBNTnY
1. Voir aussi : American Accounting Association et JoHNSoN (1971), FNNry er MILLER (1960) y
Comminee Repon (1965), n The Entity Concept >,
ûouvent aussi une base d'information des crédi-
Tbe Accounting Reuiew, Avril, pp. 358-367. teurs préférable. Ilaspect prédictif des valeurs
2. Voir : EnNsr et'W'HINNcy (1980) : u Consolida- consolidées est avancé par Metcs et JoHNsoN
ted Accounts in Europe : Currenr Practices and (1967), W'ants ( l97I), et l'Accountans Inter-
the Likely Impact of the EEC Seventh Directive >, national Srudy Group (1973), quant au résultat
Financial Times, Management repor$, pp. 8-9. de la société mère, et par Gor,ooN et SHILLIN-
Voir aussi : F. CoI-wsr (1990) : La pratique des cuw (1964), pour celui des filiales.
cornptet consolidls, CLET p. 14 7. I-es éléments essentiels de ce papier sont issus
3. Rerrecnau J., Durrrs P, CoRnr J., on MrNoN- d'un travail doctord : voir Pountlrn (1994) pour
vnt-s D. (1989) présentent et discutent les diffé- plus de détails.
rentes optiques de consolidation. 8. IAS 27, 28 pour les normes internationales,
4. Voir JncqurLLAT, LrvRssrun M. (1984), Z directive européenne, loi du 3 janvier 1985, du
CHennnnu G. (1987, 1993) pour une synthèse. 14 décembre 1985 et du 26 juillet 1991, décrea
du 17 février 1986 et du 17 janvier 1990 pour la
À ttotr. connaissance, un seul travail érudie expli-
France.
citement I'avènement des comptes consolidés
dans un contexte d'agence : \?'uIRRr,o G. 9. Voir : Hemo A.4., IvtoIstc. L.F., St'lrs RE.
(1987),
(1985), Aduanced Accounting, John \ù7iley and
The Derived Demand for Consolidated
n
Sons, pp. 437446. læs implications financières
Financial Reponing ", Journal of Accounting and
peuvent se voir sur des exemples simples, voir :
Econornics, n" 9, pp. 259-285.
p. 445.Voir aussi : RarrrcrRu J., Dunns P,
Comme le souligne Vat-rrR (197 6), I'udlisation Connr J., DE MENoNVII-n D. (1989) , pp. 62-67.
des comptes consolidés a largement devancé les
10. En ce sens, I'IASC a envisagé une révision des
concepts qui y sont associés : les essais de jusdfi-
cations théoriques qui s'y rapportent ne viennent
normes IAS 2, 8, 9, Il, 16, 18, 19, 2I,22,23
applicable dès 1995.
qi a posteriori rappellenr RalnecEnu J., Durlx P.,
Connr J., oe MINoNVTLLE D. (1989). Il en ll.Voir W'nrrs R. et ZIUUERMAN J. (1986), ainsi
résulte que la diversité des opinions sur l'intérêt que RarrounNlan B. (1990) pour plus de détails.
12. lVerrs R. er ZrvvenvaN J. (1986), ReprouR-
des comptes consolidés se fait l'écho de l'absence
patente de recherches sur le sujet. Par exemple, Nrr,R B. (1990), Ibid.
KEsrEn. (1939), Eccr-Esrou (1930), FINNSy 13. Hors Lr,rHnN (1991), aucun travail, à notre
(1957), y voient surtout un meilleur report des connaissance, ne rapproche les pratiques sociales
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présents) pour quantifier le mouvement global American Accounting Association (1965), The
du périmètre : le chifte d'affaires, le total des
"
Entity Concepr,", The Accounting Reuiew, Avril'
produits réalisés, ou le toal des actifs. pp.358-367.
17.Indépendamment d'une politique d'allocation ArsRErcH D., RrcHanosoN F. (1990), o Income
des flux internes : l'érude de I'existence de cene Smoothing by Economic Sector ,, Journal of
hypothétique politique serait un autre sujet. Business, Finance and fucounting Vol. 17, n" 5,
l8.Voir Cnarayln (1994) pour une qynthèse et PP.7r3-730.
CHar"cyln (1993, 1995) pour une érude française. AztÈnss O., SrvrvroNos A. (1989), Lbdyssée comp-
19. Un des déterminants du risque perçu resrant I'ir- table europémne : 1993 ou 2001 i, Touch Ross.
régularité ou la dispersion des valeurs financières.
BnsIcH G. (1975), o The Application of Information
À ce titre, I'utilisation de mesures de variances se
Theory to Accounting Repons : an Appraisal ,,
justifie pour apprécier le risque (ou plutôt un des
Abacus, Vol. I l, n" 2, décembre, pp.772-181.
éléments du risque).
Bexrnn G.C., SprNNey I.C. (1975), n A Closer Look
20. l,a mise en équivalence de sociétés contrôlées esr
at Consolidated Financial Statements Theory o,
possible dans le cas de comptes à strucrure très
CA Magazine, janvier, pp. 3l-36, et février,
différente de celle des autres sociétés. En
pp.31-35.
revanche, une activité différente ne justifie pas à
elle seule I'exclusion de I'intégration globale pour BDA, CCAS, GCC, HSD (1992), L'infonnation
une mise en équivalence. Dans ce sens IAS 27 et fnancière : 100 groupes indusniels et commerciAux,
28, qui voient dans I'existence d'une information I, Paris, InterEditions.
I 99
sectorielle la iustification du maintien de sociétés Brrraoul 4., PIcun R (1984), n The Smoothing of
d'activités très différentes dans I'intégration Income Numbers : Some Empirical Evidence on
globale. Systematic Differences Between Core and
2l.Volontairement simplise, cer exemple rfest pas Periphery Industrial Sectors ,, Journal ofBusiness,
exclusif de simulations plus complexes où r
socié- Finance and Accounting, Vol. ll, n" 4, pp. 527-
tés sont maintenues hors périmètre par la société 545.
mère, et y filiales sont intégrées : les conclusions BenNenor L, Copei,cND RM. (1970), n Some
seraient les mêmes pour un développement beau- Problems in Applying an Information Theory
coup plus lourd. Approach to Accounting Aggregation ,, Journal
22.Yoir PouRlr,n (1992) pour I'approche du risque ofAccounting Research, printemps, pp. 95-93.
consolidé. Brrpuou J.-L., MEUNTER C. (1987), n Linformation
23. D'autres auteurs tels que BnstcH (1975), financière des sociétés cotées : qualité et interpré-
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