La partie du sous-sol dans laquelle s’est formé le pétrole est appelé roche mère (fig. II).
Le pétrole a tendance à se déplacer vers d’autres endroits en empruntant un chemin à travers
les roches les plus perméables ou les fissures existant à l’intérieur de ces roches.
L’endroit où s’arrête la migration du pétrole est appelé ‘’piège’’.
Animaux et végétaux Dépôts de
Présents sur Terre restes Couche de
Il y a plusieurs d’animaux et de sédiments Fracture
centaines de millions végétaux (remontée
d’années de pétrole)
Un piège comporte :
-une roche poreuse dans laquelle s’accumule le pétrole, c’est ce que l’on appelle « roche
magasin » ou « roche réservoir ».
1
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
- au-dessus de cette roche magasin, une couche suffisamment ‘imperméable’ pour empêcher
le pétrole de migrer vers la surface ; c’est ce que l’on appelle ‘roche couverture’, (comme
une couche de sel par exemple).
I.2. Composition
Puisque le pétrole est une matière organique, alors son pourcentage massique en carbone et en
hydrogène est dominant, n’empêche que certains éléments métalliques ou non métalliques
existent en pourcentage minoritaire tels que : l’azote, l’oxygène, le soufre, le chlore, le
calcium, le sodium, le potassium, le silicium, le phosphore, le nickel, le fer…etc. La
composition élémentaire des pétroles bruts se situe dans les limites suivantes :
- Le carbone : 84-87% ;
- L’hydrogène : 11-14% ;
- L’azote, le soufre, l’oxygène : 0-7%.
2
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
Le puits est foré à l’aide d’un trépan ; un outil de coupe situé à l’extrémité d’un train de tige
de forage supporté par une tour métallique appelée Derrick. Le trépan est entrainé en rotation
avec une vitesse de rotation qui est fonction de la dureté des roches traversées. De la boue
(mélange d’eau, d’argile, de sels et d’amidon) est injectée en permanence à l’intérieur des
tiges, elle remonte dans l’espace compris entre les tiges et les parois du puits. La boue permet
de refroidir le trépan et d’évacuer les débris de forage.
De retour en surface, la boue est filtrée et réinjectée dans le puits. Figure (I.2). L’analyse
physicochimique des débris de forage permet de qualifier les roches traversées et confirmer à
la fin la présence du pétrole.
3
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
Quand la pression du gisement est très importante, le pétrole remonte d’une manière normale,
il suffit d’installer des pompes à balanciers ; l’opération continue jusqu’à la récupération de
20 à 30% du pétrole puis la pression du gisement diminue et le débit du brut devient faible
alors on procède à une récupération assistée.
B/Récupération assistée :
Selon la nature des agents mis en œuvre, il existe trois grandes classes :
- Procédés thermiques
- Procédés chimiques
- Procédés miscibles
Leurs mécanismes d’action peuvent être très différents.
Le tableau I.1 représente le mode d’action des principaux
procédés de récupération assistée du pétrole.
I.6. Transport
Après extraction du gisement, le pétrole est transporté par des oléoducs (pipelines) via les
stations de pompage vers les unités de traitement ou les raffineries. Une partie du brut est
exportée vers les pays acheteurs du pétrole à l’aide des navires transporteurs.
4
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
5
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
Cyclohexane
Diméthylcyclohexane Naphtènes
Ssa
Les carbones sont ici associés en anneau et toutes les valences sont saturées. De ce fait ils sont
assez peu réactifs. (Les naphtènes) ou dans la fraction lourde (naphtènes ramifiés et
polycycles).
4) Hydrocarbure aromatiques (A) :
Benzène Toluène
Les carbones sont associés encore en anneau, mais une valence sur deux seulement est
saturée.
Du fait des liaison doubles, ces hydrocarbures réagissent facilement avec l’acide sulfurique, le
chlore.
Ce sont les hydrocarbures cycliques insaturés (monocycle ou poly-cycles). Ils constituent de
5 à 15% de la fraction d’essence et de 15 à 35% de la fraction Kérosène, comme ils se
trouvent aussi dans les huiles et les bitumes.
6
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
Eau bouillante
Glace fondante
Zéro absolu
7
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
8
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
La distillation (A.S.T.M) = (American Society of Testing Materials) est utilisée pour les
fractions pétrolières (Essence, Kérosène, Gasoil, Fuel).
L’appareil comporte un ballon de 100 ml qui est chauffé par un bec Bunsen ou par une
résistance électrique, les vapeurs de la fraction sont condensées par un mélange d’eau et de la
glace puis recueillis dans une éprouvette graduée. (Fig.II.2).
Au début on note la température d’apparition de la première goutte du condensat, cette
température set le point initial de la distillation, ensuite les températures sont relevées lorsque
5, 10, 20, …, 90 et 95% du produit sont distillés.
Enfin la température maximale enregistrée avant son décroissement est appelée le point final
de la distillation. On mesure le volume du résidu restant dans le ballon. Le bilan de matière
sera : % Distillat + % Résidu + % Pertes = 100 % ou bien sous la forme abréviée :
D % + R % + P % = 100 % (II.1)
En connaissant les pourcentages de distillat et du résidu on déduit le pourcentage des pertes
qui correspond aux fractions très légères qui ne sont pas condensées, ce pourcentage (P %) est
placé au début de l’axe des pourcentages distillés d’où tous les pourcentages de distillat sont
majorés de (P %). La courbe : Température = f (% total du distillat) issue de cette distillation
est dite courbe de distillation (A.S.T.M). La différence entre la température finale et initiale,
permet de comparer les qualités des produits distillés. (Fig.II.3).
9
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
10
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
Le point d’écoulement des produits pétroliers (gasoil, fuel-oil, huile) est la plus basse température (en
refroidissant) à laquelle le produit liquide contenu dans le tube à essai ne coule plus lorsque celui-ci
est incliné. C’est un critère important surtout quand il s’agit de l’utilisation de ces produits à basses
températures. (Fig.II.6). Le point d’écoulement augmente avec la teneur en paraffines dans le produit
pétrolier.
n
simple : 𝑀𝑚é𝑙𝑎𝑛𝑔𝑒 = ∑ x i M i (II.4)
i=1
mi
Mi
Et puisque la fraction (xi) molaire est donnée par : 𝑥𝑖 = n (II.5)
∑ ni
i=1
n n
m
∑ Mi M i ∑ mi
i=1 i i=1
⇒ 𝑀mé𝑙𝑎𝑛𝑔𝑒 = n = n (II.6)
∑ ni ∑ ni
i=1 i =1
12
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
La densité est exprimée par les Anglo-saxons par la (Specific gravity SpGr (60/60)) mesurée
par le rapport des masses volumique du brut et celle de l’eau à la même température (60°F).
𝑆𝑝. 𝐺𝑟 (60°𝐹/60°𝐹) = 𝜌 (𝑏𝑟𝑢𝑡 à 60°𝐹) /𝜌 (𝑒𝑎𝑢 à 60°𝐹) (II.8)
D’après les mesures de la densité de l’eau à différentes températures on a constaté que :
𝜌 (𝑒𝑎𝑢 à 20°𝐶) = 0,9982 𝜌 (𝑒𝑎𝑢 à 04°𝐶) (II.9)
Donc on peut tirer d’après les équations (II.7 et II.8) :
𝐷415 = 0,99904 𝑆𝑝. 𝐺𝑟(60°𝐹/60°𝐹) (II.10)
141,5 m2−m0
pétrole : ° (𝐴. 𝑃. 𝐼) = - 131,5
SpGr(60 ° F / 60 ° F )
(II.12)
Avec (A.P.I) : American Petroleum Institute.
13
Chapitre. II Analyse des pétroles et des fractions pétrolières
𝐾𝑈.𝑂.𝑃 = x=
√3 T ° ( R) (II.13)
Sp . Gr(60 ° F / 60° F )❑
T°(R) est la température d’ébullition du brut en degré Rankine.
Exemples :
- 𝐾𝑈.𝑂.𝑃 = 13 ; le pétrole contient des hydrocarbures paraffiniques normaux et iso.
- 𝐾𝑈.𝑂.𝑃 = 12 ; le pétrole contient des hydrocarbures mixtes ou le cycle et la chaine sont
équivalents.
- 𝐾𝑈.𝑂.𝑃 = 11 ; le pétrole contient des hydrocarbures naphténiques purs ou aromatiques peu
substitués.
- 𝐾𝑈.𝑂.𝑃 = 10 ; le pétrole contient des hydrocarbures aromatiques pure.
14
Chapitre. III : Dérivées liquides et solides du pétrole brut.
15
Chapitre. III : Dérivées liquides et solides du pétrole brut.
16
Chapitre. III : Dérivées liquides et solides du pétrole brut.
Le gasoil
Il est recueilli entre 190 et 360°C lors de la distillation atmosphérique du brut ; il est
caractérisé par sa couleur jaune pale, et il est utilisé comme carburant dans les moteurs diesel
à auto-allumage. La qualité du gasoil est caractérisée par un indice dit indice de Cétane.
1/L’indice de Cétane (NC) :
L’indice ou le nombre de cétane caractérise la qualité du gasoil. On attribue { l’Hexa décane
(n-C16) un indice de Cétane égal à 100 et on attribue à α-méthyle naphtalène un indice de
Cétane égal à 0. Le tableau ci-dessous présente quelques valeurs de l’indice de Cétane pour
certains composés organiques.
17