Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Par TDA/H, on entend le trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité. Ce trouble
est considéré un handicap neurobiologique interférant avec l'habilité d'une personne à maintenir
l'attention ou à se concentrer sur une tâche et à contrôler le comportement impulsif. Nous
pouvons tous avoir de la difficulté à rester tranquille, à porter attention ou à contrôler nos
impulsions, mais pour certaines personnes, il s'agit d'un problème chronique et persistant qui crée
des problèmes dans la vie quotidienne, à la maison, à l'école, au travail et en société.
La recherche actuelle montre que le TDA/H est provoqué par une anomalie de
neurotransmetteurs précis dans un ensemble de circuits précis du cerveau. Dépendant de l'endroit
concerné le long de ces circuits, la personne peut être distraite, impulsive ou hyperactive.
Nous savons aussi que la génétique peut avoir son rôle. Il est possible que le TDA/H se trouve
chez les membres d’une même famille et il semble être transmis d'une génération à une autre.1
Selon une étude de jumeaux, si l'un d'entre eux a le TDA/H, l'autre jumeau identique a 75 à 91 p.
100 de chances d'avoir aussi le TDA/H.2
Oui. Le TDA/H touche entre 3 et 5 p. 100 des enfants au Canada, les garçons environ deux à
quatre fois plus que les filles.3,4 Nous savons aussi que les filles sont souvent plus vieilles que les
garçons lorsqu'elles sont diagnostiquées et qu'il est moins probable qu'on les réfère pour qu'elles
soient traitées. Cela peut être parce que le comportement des filles qui ont le TDA/H n'est pas,
habituellement, aussi perturbateur ou agressif que celui des garçons et elles sont souvent moins
difficiles pour leurs parents et leurs enseignants.4 Le TDA/H peut se poursuivre jusqu'à ce que la
personne soit adulte et jusqu'à 67 p. 100 des gens qui ont eu le TDA/H peuvent continuer à avoir
des symptômes du TDA/H à l’âge adulte.1
Trois comportements sont utilisés pour confirmer un diagnostic du TDA/H : le fait d'être distrait;
l’impulsivité et beaucoup d'énergie/d'activité (hyperactivité). Cependant, il est important de
savoir que de la même manière que nous avons tous des empreintes digitales différentes, chaque
personne qui a le TDA/H a une série unique de symptômes qui sont présents plus fréquemment et
dans différents contextes en tout temps (feuillet n° 2).
Distractibilité / inattention : sensitivité excessive et capacité limitée à ignorer aussi bien des
stimuli internes (p. ex. les pensées, la douleur, la faim) et du milieu (p. ex. le bruit, le
mouvement).1
Les enfants qui sont fréquemment distraits ont une faible mémoire à court terme et peuvent
facilement oublier les instructions, ils ont de la difficulté à se souvenir où sont leurs choses et à
s'organiser ou à se concentrer sur une tâche ou bien à la terminer.
Les enfants inattentifs peuvent aussi être sous actifs (ou hypoactifs). L'hypoactivité est une
activité motrice insuffisante, ces enfants réagissent et travaillent lentement, semblant être sans
émotion, donnant l'impression qu'ils sont « paresseux » et « dans la lune ».
L'impulsivité est un manque de retenue. Les personnes impulsives peuvent réagir immédiatement,
sans réfléchir, elles ont donc tendance à commettre des erreurs de jugement. Elles veulent
répondre immédiatement à leurs besoins, interrompant fréquemment les autres et déclarant à
brûle pourpoint ce qu'elles ont à dire, ce qu'elles peuvent regretter plus tard. Elles peuvent
connaître les règles, mais elles ne s'arrêtent pas assez longtemps pour réfléchir avant d'agir et
donc, elles n'apprennent rien de leur expérience. Les enfants impulsifs ont des problèmes à
l'école, avec leurs amis et à la maison. Ils ont de la difficulté à travailler et à jouer en groupe, se
précipitant pour accomplir leurs tâches, faisant de nombreuses erreurs d'inattention. Ils ont
souvent des comportements agressifs en réaction au stress.
L'hyperactivité est une activité persistante, haussée et soutenue. Les enfants hyperactifs se
démènent constamment, tapant des doigts ou des pieds, bougeant leurs jambes ou se tortillant sur
leur chaise. Pendant les classes, ils peuvent se lever et se rasseoir fréquemment à leur pupitre ou
ils font plusieurs choses à la fois. Ils peuvent commencer un travail, mais ils sont incapables de le
terminer parce qu'ils ont trop d'énergie ou qu'ils s'ennuient, ayant constamment besoin de stimuli.
Leur motivation semble disparaître.
Lorsque le TDA/H n'est pas identifié ou traité, la personne encourt un grand risque d'une capacité
d'apprentissage entravée, d'une diminution de l'estime de soi, de problèmes sociaux, de difficultés
dans la famille et de répercussions à long terme éventuelles.
Il n'existe aucun test unique pour diagnostiquer le TDA/H. Il faut une évaluation complète afin
d'éliminer d'autres causes et diagnostiquer la présence d'autres conditions ayant lieu en même
temps. Les plans de traitement devraient être préparés pour répondre aux besoins spécifiques de
chaque personne. Pour traiter le TDA/H, il faut des interventions médicales, éducatives,
psychologiques et du comportement (feuillet n° 3).
Conditions coexistantes
Le côté positif
Grâce à l'identification et au traitement, les enfants et les adultes ayant le TDA/H peuvent réussir.
Plusieurs spécialistes travaillant avec des enfants et des adultes ont rapporté de nombreuses
caractéristiques positives du TDA/H lorsqu'il est correctement géré.
Il est fréquent que les personnes qui ont le TDA/H soient créatives et possèdent de grandes
qualités de chef de file. Elles font preuve de compassion ou d'empathie avec les autres, elles sont
excellentes dans leurs relations avec les jeunes enfants, les personnes âgées ou les groupes
marginaux. Parfois, elles peuvent se concentrer totalement et faire preuve de beaucoup de
persévérance. Ce sont des personnes intuitives et perceptives possédant beaucoup d'énergie pour
aller de l'avant.5
Symptômes du TDA/H
On considère que le TDA/H est une anomalie neurobiologique qui interfère avec la capacité d'une
personne à maintenir son attention ou à se concentrer sur une tâche et à reporter un comportement
impulsif.
Le TDA/H prend toutes sortes de formes,5 la plupart des enfants qui ont le TDA/H ont de la
difficulté à porter attention, à rester concentré sur une tâche et à la terminer.
Le diagnostic du TDA/H n'est pas seulement fondé sur la présence des symptômes suivants. Il est
aussi fondé sur la gravité, la durée et le degré de perturbation qu'il représente dans la vie
quotidienne.
Les critères liés aux symptômes des trois principaux genres de TDA/H sont tirés du DSM-IV et
résumés ainsi :
1. Six (ou plus) des symptômes suivants d'inattention persistent depuis au moins six mois à
un degré qui est chronique et non conforme au niveau de développement :
• Souvent ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans
les devoirs scolaires, let ravail ou d’autres activités;
• difficulté fréquente à soutenir son attention au travail ou des activités de jeu;
• semble fréquemment ne pas écouter lorsqu'on lui parle;
• souvent ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas amener à termes ses devoirs
scolaires, ses tâches domestiques ou autres obligations (pas dû à un comportement
d’opposition, ni à une incapacité à comprendre les consignes);
• a de la difficulté à organiser les tâches et les activités;
• souvent évite, a en aversion ou n'aime pas faire des tâches nécessitant un effort mental
soutenu, par exemple les devoirs ou les travaux en classe;
• perd fréquemment des choses nécessaires pour accomplir des tâches ou des activités, par
exemple la liste des devoirs, les crayons, les livres ou les outils;
• est facilement distrait par des stimulus externes;
• a des oublis fréquents dans la vie quotidienne.
2. Six ou plus des symptômes suivants d'hyperactivité et d'impulsivité persistent depuis au
moins six mois à un degré qui est chronique et non conforme au niveau de développement
:
• bouge constamment les mains ou les pieds et se débat sur son fauteuil;
• quitte sa chaise en classe ou dans d'autres endroits où on s'attend à ce qu'il ou qu'elle reste
assis(e);
• court un peu partout, grimpe ici et là lorsque ce comportement est inapproprié (chez les
adolescents ou les adultes, cela peut être un comportement d'agitation);
• a de la difficulté à accomplir des activités tranquilles;
• est fréquemment très actif ou agit comme s'il était propulsé par un moteur;
• parle excessivement;
• répond spontanément avant que les questions ne soient terminées;
• a de la difficulté à attendre son tour;
• interrompt ou perturbe les autres, par exemple en participant soudainement aux
conversations ou aux jeux.
La plus grande sensibilisation à ce handicap a fait en sorte que des adultes demandent maintenant
à être évalués et traités pour le TDA/H et les symptômes afférents. Les critères actuels de
diagnostic du TDA/H (dont la description a été légèrement modifiée pour être plus appropriée
aux adultes), selon le plus récent DSM-IV(1), sont les suivants :
• n'est pas attentif aux détails ou fait des erreurs d'inattention au travail;
• bouge constamment les mains ou les pieds ou se débat sur sa chaise;
• a de la difficulté à maintenir l'attention aux tâches ou aux activités de loisir;
• quitte son fauteuil dans des circonstances où on s'attend à ce qu'il y reste;
• n'écoute pas lorsqu'on lui parle directement;
• se sent agité;
• ne suit pas les instructions et ne termine pas le travail;
• a de la difficulté à participer tranquillement à des activités de loisir;
• a de la difficulté à organiser des tâches et des activités;
• se sent actif ou propulsé par un moteur;
• évite, n'aime pas ou hésite à participer à un travail nécessitant un effort mental soutenu;
• parle excessivement;
• perd les choses nécessaires à l'accomplissement des tâches et des activités;
• répond spontanément avant que les questions ne soient complètement exprimées;
• est facilement distrait;
• a de la difficulté à attendre son tour (impatient);
• a des oublis fréquents dans la vie quotidienne;
• interrompt ou perturbe les autres.
Bien que d'autres listes de contrôle ou d'habilités soient parfois utilisées pour évaluer les adultes
ayant le TDA/H, les critères DSM IV mentionnés ci dessus sont actuellement considérés comme
étant les plus valides empiriquement. Ces symptômes essentiels du TDA/H mènent fréquemment
à des problèmes afférents et à des conséquences qui coexistent souvent avec le TDA/H chez les
adultes. Ceux ci peuvent comprendre :
Lorsque le diagnostic a été fait, la plupart des personnes ayant un TDA/H et leurs familles et amis
sentent un grand soulagement : « Enfin, on a un nom pour ce trouble! »5 L'incertitude entourant
ce qui n'allait pas est remplacée par de l'information et un sentiment d'espoir dans l'avenir.
Diagnostic et traitement du TDA/H
Diagnostic du TDA/H
Il n'y a pas de test unique pour le TDA/H. Déterminer si une personne a le TDA/H passe par une
approche à de nombreuses facettes et fait intervenir une évaluation complète pour trois raisons :
pour établir un diagnostic exact; pour évaluer la présence d'autres conditions médicales
coexistantes; et pour éliminer les autres explications des comportements et/ou des difficultés dans
les relations au travail ou à l'école.
Un examen physique, y compris des tests de l'ouïe et de la vue, est normalement la première
étape, car ils permettent d'éliminer toute autre condition médicale qui pourrait susciter un
comportement semblable au TDA/H.4 Certaines conditions médicales, par exemple
l'hypothyroïdisme, peuvent provoquer des symptômes semblables à ceux du TDA/H.5 Un examen
médical peut aussi diagnostiquer certaines des conditions qui peuvent coexister avec le TDA/H
(feuillet n° 4).
Des mesures du degré d'attention et de l'impulsivité seront utilisées en plus d'échelles de cotation
et de listes de contrôle utilisées par les parents et les enseignants. Les critères réels pour
diagnostiquer le TDA/H sont énoncés dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders, de la American Psychiatric Association, quatrième édition(1).6 Pour obtenir un
diagnostic de TDA/H, une personne doit faire preuve de plusieurs des caractéristiques énumérées.
En voici certaines :
Gravité – Les symptômes doivent être plus fréquents ou graves que ceux des autres enfants du
même âge.
Déclenchement précoce – Certains des symptômes doivent avoir été présents avant l'âge de sept
ans.
Durée – Les symptômes doivent avoir été présents pendant au moins six mois.
Impact – Les symptômes doivent avoir un impact négatif sur la vie scolaire, d'emploi ou sociale
de la personne.
Circonstances – Les symptômes doivent être présents dans de nombreuses circonstances, par
exemple à la maison, dans un milieu social, à l'école ou au travail.
Pour obtenir un diagnostic de TDA/H, les personnes doivent faire preuve de six des neuf
caractéristiques dans l'une ou l'autre catégorie du DSM-IV, ou les deux, énumérées au feuillet n°
2.
Traitement du TDA/H
Être cohérent avec soi même et utiliser un renforcement positif sont des exemples d'intervention
quant au comportement. On encourage le développement des habilités entourant le
comportement, telles que la préparation de listes, des agendas quotidiens, des systèmes de
classage et d'autres routines.
Traitement pharmacologique
Les médicaments les plus répandus sont des psycho-stimulants qui aident à la production des
neurotransmetteurs. Un traitement non stimulant pour le TDA/H a maintenant été approuvé par
Santé Canada. Prescrits et pris correctement selon les instructions, les médicaments peuvent
améliorer le comportement symptomatique du TDA/H, y compris le manque d'attention, le fait
d'être distrait et l'hyperactivité. Bien que les médicaments ne guérissent pas le TDA/H, lorsqu'ils
sont pris, ils semblent corriger le manque d'un neurotransmetteur ou d'une certaine substance
chimique dans le cerveau.
Il est important de discuter avec votre médecin de comment fonctionnent les médicaments et
quels sont leurs effets secondaires éventuels. Certains effets afférents à ces médicaments
comprennent l'insomnie, la nervosité, des maux de tête et la perte de poids. Une approche
d'équipe complète avec les médecins, les enseignants et les parents est nécessaire pour surveiller
le fonctionnement des médicaments et faire en sorte que la bonne dose soit administrée. Les
chercheurs ont constaté que des doses moins élevées de médicament peuvent être efficaces
lorsqu'on utilise une approche multimodale au traitement.9
Pronostic
Avoir un adolescent qui a le TDA/H signifie que votre maison a une atmosphère différente de
celle des autres maisons. Il y a un sentiment constant de tension comme si des chicanes et des
éclats émotionnels pouvaient avoir lieu en tout temps. Le comportement de l'enfant qui a le
TDA/H provoque souvent des divisions chez les membres d'une famille, provoquant l'opposition
de la mère contre le père, de l'enfant contre le parent et entre les enfants.
Les problèmes afférents au TDA/H ont tendance à augmenter au cours de l'adolescence. Les
adolescents ayant le TDA/H doivent aussi relever les défis habituels de l'adolescence, par
exemple devenir plus autonomes par rapport à leurs parents, les pressions de leurs pairs,
l'exposition aux drogues, les questions de sexe et la conduite automobile.14
Le comportement lié au TDA/H chez les adolescents suscite constamment des problèmes, par
exemple l'entrée impétueuse dans les chambres, les demandes incessantes, la rivalité perpétuelle
entre les membres d'une même famille, un manque d'organisation incroyable, un manque de
suivi, l'égoïsme et pour les adolescents hyperactifs, un bruit incessant. Puisqu'un adolescent qui a
le TDA/H a peu d'amis, il peut être plus souvent à la maison, rendant tous ses troubles plus
constants.
Un diagnostic exact est la première étape du traitement du TDA/H chez les jeunes. Comme le
signale le feuillet n° 4, le TDA/H est souvent accompagné d'autres conditions. Une récente
évaluation peut préciser les conditions coexistantes que peut subir un adolescent. Un adolescent
qui a le TDA/H devrait participer à la prise de décisions ayant une incidence sur le plan de
traitement, ce qui peut comprendre l'éducation au sujet du TDA/H, ou les services d'un tuteur
scolaire, le counselling individuel ou de famille, la formation des parents quant aux interventions
portant sur leurs comportements, les changements de mode de vie, les médicaments, les stratégies
de vie quotidienne, le coatching, les accommodements scolaires appropriés et/ou les programmes
portant sur les habiletés sociales.
Voici quelques suggestions pour aider les parents à éviter des conflits inutiles avec l'adolescent à
la maison qui a le TDA/H.15
Règle n° 1 – À moins que vous ayez quelque chose à dire à votre adolescent qui a le TDA/H qui
est très positif (« Tu as bien coupé le gazon »), pensez avant de parler. Les jeunes qui ont le
TDA/H sont des irritants la plupart du temps et vous êtes souvent tentés de les corriger et
d'orienter leurs comportements de façon plus positive. Si vous devez dire quelque chose pour
corriger une situation, soyez bref et direct (« la musique joue trop fort »).
Règle n° 2– Plusieurs choses que font les adolescents ou qu'ils ne font pas tombent dans la
catégorie des stress mineurs, par exemple les modes d'aujourd'hui en matière vestimentaire et de
bijoux, de longes conversations au téléphone qui semblent totalement stupides et des chambres
qui sont incroyablement en désordre. Il vaut mieux dire « Quels vêtements intéressants » que de
dire « Tu ne vas pas sortir habillé comme ça? ». Souvenez vous que les appels téléphoniques
entre les jeunes sont un geste de relation sociale et un apprentissage leur permettant d'établir de
meilleurs rapports, ce qui est bon pour leur estime de soi. En ce qui concerne le ménage des
chambres, passez un contrat avec votre adolescent prévoyant qu'une fois par mois, vous
effectuerez avec lui, sans protester, un grand ménage. Munissez-vous d’un sac à poubelle et
demandez à votre adolescent de le remplir de tous les déchets, ensuite ramassez la vaisselle sale
et le linge, les CD et les livres alors que vous replacez les choses en place sans faire de grands
discours.
D'autres stress mineurs à éviter comprennent les préférences musicales, la grammaire, ne pas
participer aux sorties de famille, une attitude négative, les habitudes alimentaires, l'utilisation de
l’allocation, se servir de vos choses et oublier les tâches. Souvenez vous, la première règle est : «
N'ouvrez jamais la bouche à moins que vous ayez une très bonne raison. ».
Quels sont les problèmes qui ne sont pas mineurs? Les troubles de l'anxiété, la dépression, les
troubles du comportement, ne pas prendre ses médicaments, la consommation excessive d'alcool
et de tabac, un comportement sexuel, de très mauvaises notes scolaires, l'école buissonnière et
l'absence d'amis. Comparez ces questions à la liste précédente et vous aurez un meilleur point de
vue.
Règle n° 3– Lorsque cela est nécessaire, énoncez la règle, maintenez la et préparez vous à ce
qu'elle soit remise en question.
Règle n° 4– Amusez vous fréquemment avec votre adolescent qui a le TDA/H! La chose la plus
importante qui assure de bonnes relations entre deux personnes et qui fait en sorte que les deux
s'occupent l'une de l'autre, est le plaisir partagé.
Règle n° 5– Ne participez à aucun argument avec les adolescents au sujet des médicaments.
Accompagnez les tout simplement chez le médecin ou la personne avec qui vous travaillez et
faites en sorte que les médicaments soient réexaminés avec l'adolescent. Les chicanes à la maison
ne vont qu'aggraver avec le problème.
• Devenez un solide représentant de votre adolescent. Assurez vous que ceux qui
enseignent à votre enfant connaissent le problème, comprennent les défis et connaissent
des stratégies d'enseignements appropriées.
• Maintenez une communication continue avec les gens qui ont des rôles importants dans la
vie de votre adolescent, par exemple les enseignants, les conseillers scolaires, les
responsables des activités après l'école et ceux qui fournissent les soins de santé.
Demeurez au courant du développement social de votre adolescent dans la collectivité et à
l'école.
• Favorisez et soyez le modèle d'un mode de vie sain. Assurez vous que votre adolescent
fait de l'exercice, mange de bons repas et dorme suffisamment.
• Créez un milieu familial bien organisé car les adolescents ayant le TDA/H ont besoin de
suivre une bonne routine.
Éclats de colère
Plusieurs adolescents qui ont le TDA/H sont irritables et se fâchent facilement. Ce comportement
peut avoir de graves effets négatifs sur la vie de famille alors que les parents et les frères et sœurs
sont attaqués.
Comme parent, il faut savoir qu'est ce qui déclenche ces éclats de colère. Par exemple, plusieurs
adolescents qui ont le TDA/H se sentent moins bien le matin. Leur dire gentiment « bonjour »
peut susciter une réponse d'irritation, des plaintes et même des jurons. La meilleure stratégie le
matin est de laisser l'adolescent tranquille.
Les parents doivent s'éduquer au sujet des techniques de gestion du comportement. Par exemple,
les adolescents ne devraient jamais obtenir ce qu'ils souhaitent en criant ou en menaçant. Les
parents pourront aussi peut être vouloir créer un système de contrats de comportement où
l'adolescent et les parents établissent une liste de leurs souhaits. Si l'adolescent répond
positivement à un des souhaits du parent, il peut être récompensé en lui fournissant ce qu'il a
souhaité sur sa liste.17
Si les éclats deviennent incontrôlés, il est fortement recommandé d'aller chercher une aide
professionnelle.
Le TDA/H et l’enfant
Le TDA/H est une grande préoccupation dans le domaine du développement de l'enfant. Une
estimation prudente est qu'environ 3 à 5 p. 100 des enfants d'âge scolaire ont reçu un diagnostic
de TDA/H.3,4
Le TDA/H est une condition médicale. Il n'est pas causé par de mauvais parents ou quoi que ce
soit que vous faites ou ne faites pas à votre enfant. Cela peut être difficile d'être le parent d'un
enfant qui a le TDA/H. Vous vous sentirez peut être constamment épuisé et bien que vous
accomplissiez tout ce que vous pouvez pour appuyer votre enfant, vous aurez peut être le
sentiment que rien ne marche. Certains parents d'enfants ayant le TDA/H sont gênés par le
mauvais comportement de leur enfant lors de situations publiques telles que les achats
alimentaires, alors que d'autres ont de la difficulté à trouver une gardienne ou d'autres enfants
pour jouer avec le leur. Les parents d'enfants qui ont le TDA/H s'exprimant principalement par un
manque d'attention peuvent avoir des problèmes à les faire participer avec d'autres à des activités.
De nombreux parents se sentent coupables car même s'ils aiment leur enfant, ils ne veulent pas
accepter son comportement. Souvenez vous que les enfants qui ont le TDA/H ne sont pas
délibérément vilains ou perturbateurs, ils ont une condition médicale.
Lorsque des conditions coexistantes sont présentes, il peut y avoir des problèmes scolaires ou de
comportement encore plus complexes. Le TDA/H interfère fréquemment avec plus que l'école. Il
peut avoir une incidence sur le comportement social, les jeux, les sports, les activités avec
d'autres enfants et les relations de famille, c'est à dire avec tous les aspects de la vie. De plus, les
enfants qui ont le TDA/H ont souvent un retard du développement de deux à quatre ans qui les
rend en apparence moins développés et moins responsables que leurs pairs. Pour s'occuper du
TDA/H, un diagnostic et une intervention précoces sont essentiels afin d'obtenir le maximum de
résultats positifs pour l'enfant. Plus longtemps le diagnostic du TDA/H est reporté, plus grande
est la chance de problèmes afférents de co occurrence.5
Lorsqu'un enfant a été diagnostiqué, les parents doivent participer activement à une approche de
traitement fondée sur la collaboration entre la famille, les enseignants, les médecins, les autres
travailleurs de la santé et peut être en administrant des médicaments. Les parents devraient
expliquer le TDA/H à leur enfant aussi simplement que possible. Cela est très utile pour aider
l'enfant à comprendre qu'il n'est pas toujours méchant ou en tort. Une bonne formation des
parents vous conférera des stratégies pour changer les comportements et améliorer vos rapports
avec votre enfant. Obtenez du soutien pour vous même par le truchement d'un groupe local ou
des conseils si vous commencez à vous sentir dépassé ou incapable.
• Soyez direct, honnête et clair. Commencez d'abord par vous informer vous même au sujet
du TDA/H, ensuite parlez en à l'enfant d'une manière qu'il puisse comprendre. Il ne suffit
pas de simplement remettre un livre à l'enfant ou de l'envoyer à un spécialiste pour obtenir
des explications.
• N'inventez pas des mots et n'utilisez pas des mots inexacts. L'enfant se souviendra de ce
que vous avez dit, il est donc important d'utiliser une terminologie exacte.
• Répondez aux questions et posez en. N'hésitez pas à dire que vous n'avez pas la réponse,
et forcez vous par la suite à la trouver.
• Dites à l'enfant ce que le TDA/H n'est pas. Ce n'est pas de la stupidité, un défaut, être
méchant, etc.
• Pour inspirer la confiance, donnez à l'enfant des exemples de certains modèles positifs, de
personnes qui ont le TDA/H, peut être quelqu'un connu par l'enfant, par exemple un
membre de la famille ou un exemple externe, par exemple le fait que Robin Williams,
l'acteur, a le TDA/H.
• Assurez vous d'avoir un contact visuel avec votre enfant avant de lui parler.
• Donnez de brèves instructions qui sont claires, portant sur une ou deux étapes à la fois.
• Affichez les règles de la maison là où elles peuvent facilement être vues pour aider
l'enfant à avoir un bon comportement. Certains enfants ont besoin de revoir ces règles à
tous les jours.
• Dans la mesure du possible, éliminez les situations qui sont une source de stress pour
votre enfant.
• Établissez des routines quotidiennes cohérentes, par exemple pour faire les devoirs, se
coucher à une heure fixe et accomplir des tâches.
• Enseignez des stratégies organisationnelles et surveillez leur utilisation, par exemple à
l’aide de cartons de couleur pour différents sujets, en produisant des étiquettes, en se
servant de listes de contrôle et de listes de choses à faire, en établissant des buts et en
divisant les projets en éléments plus petits et plus faciles à gérer. Les enfants qui ont le
TDA/H ont besoin de routines afin de structurer de manière externe ce qu'ils ne peuvent
structurer par eux mêmes de manière interne. Il leur faut des rappels, la répétition, des
directives, des limites.
• Mettez en œuvre de façon cohérente un régime disciplinaire, par exemple des
récompenses et des punitions réelles telles que l'élimination d'un privilège ou d'une
récréation.5, 12
• Félicitez votre enfant pour ses bons comportements et tentez d'ignorer les comportements
légèrement irritants.
• Dites à votre enfant que vous l'aimez et que vous l'appuyez sans condition.
• N'hésitez pas à demander de l'aide. Allez chercher le soutien de l'école et des parents et
trouvez une personne d'expérience que vous pouvez consulter lorsque vous avez un
problème.5
• Demandez à l'enfant qu'est ce qui aidera. Il est fréquent que l'enfant puisse vous dire
comment il peut le mieux apprendre.5
• Pensez de vive voix, prévoir l'avenir.13, p.223 Pour vous assurez que l'enfant sait qu'un
changement est sur le point d'intervenir, revoyez les règles avant de commencer une
nouvelle activité, décrivez les récompenses (telles qu'aider l'enseignant ou un accès
prolongé à l'ordinateur) pour un bon comportement, décrivez la punition pour un mauvais
comportement et appliquez ce plan à la lettre lorsque la nouvelle activité commence.13
• Répétez les directives et écrivez les. L'enfant qui a le TDA/H doit entendre les choses plus
d'une fois.
• Placez l'enfant qui a le TDA/H près de votre table de travail ou près de l'endroit où vous
passez le plus de temps. Cela aide l'enfant à maintenir son attention.
• Établissez des limites et des frontières, mais de façon plaisante, sans adopter une attitude
de punition.
• Établissez un système de récompenses et de punitions, mais faites en sorte qu'il y ait deux
ou trois récompenses pour chaque punition.
• Servez vous d'aides visuels pour les instructions à chaque fois que cela est possible afin
d’aider l'enfant à maintenir son attention.
• Enseignez aux enfants à répartir leur travail en sections faciles à réaliser.
• Surveillez fréquemment leur travail pour vous assurez qu'ils comprennent, qu'ils
accomplissent le travail et qu'ils savent ce qu'il faut faire par après.
• Servez vous de codes de couleur ou de calendriers pour aider les enfants à avoir le bon
matériel dans la bonne classe.
Souvenez vous, les enfants qui ont le TDA/H ont besoin de soutien et de compréhension à la
maison et à l'école. Nous sommes tous bons à quelque chose! Trouvez les forces de l'enfant et
développez les. Servez vous de techniques simples et cohérentes de gestion du comportement.
Bien qu'il soit fréquemment difficile d'élever votre enfant, il est important de se souvenir qu'avec
l'aide de la famille, de l'école et des autres spécialistes et de votre chapitre de l'Association des
troubles d'apprentissage, votre enfant a une bonne chance d'être heureux et de réussir.
Voici un échantillon des moyens et des technologies qui ont été conçus ou adaptés pour aider à “
améliorer les capacités fonctionnelles ”. Puisque chaque personne ayant des troubles
d'apprentissage a un profil unique de forces, de faiblesses, d'intérêts et d'expérience, toutes les
technologies décrites ne seront pas appropriées à tous les adultes qui ont des troubles
d'apprentissage. Avant de faire des choix, il est important que des technologies précises soient
considérées par rapport :
Lorsqu'on examine les catégories suivantes de technologie d'aide, il est important que
l'enseignante, l'enseignant ou l'employeur se souvienne que les technologies suggérées pour aider
une personne à compenser un trouble d'apprentissage dans un domaine peuvent être utilisées de
façon créative, seules ou en même temps que d'autres technologies. L'expérimentation et une
approche créative quant aux besoins uniques de chaque personne sont essentielles.
Les appareils et les approches qui aident les personnes ayant des troubles d'apprentissage à
s'organiser, à demeurer organisées et concentrées sur leurs tâches, et à rendre le travail et les
travaux d'apprentissage plus faciles à gérer comprennent :
• les surligneurs;
• les cartes d'index;
• les codes couleur;
• le papier graphique;
• les avertisseurs;
• les horloges et montres numériques, les montres parlantes;
• les écouteurs ou les bouchons d'oreilles pour éviter les distractions;
• les enregistreurs, les mini-enregistreurs permettant aux utilisateurs de stocker
verbalement et de récupérer des numéros de téléphone, les coordonnées de rendez-vous et
des notes individuelles (liste de choses à faire);
• les agendas activés par la voix qui fonctionnent à l'aide de la technologie de saisie de la
voie;
• les logiciels, tels que les gestionnaires de données personnelles et les bases de données
souples.
Il y a aussi des logiciels organisationnels qui aident les personnes à s'organiser et à profiter de
systèmes d'organisation visuelle. La préparation préalable de logiciels aide les personnes à
commencer à rédiger un texte en organisant diverses idées (voir la section sur l'écriture).
Audition et écoute
Les personnes ayant des troubles d'apprentissage peuvent avoir des difficultés en traitement
auditif de l'information. Par exemple, ils peuvent avoir des problèmes à suivre plus d'une
instruction à la fois, mal comprendre ce qui devrait être dit, avoir de la difficulté à discriminer
entre des mots semblables et divers sons de lettres, nécessitant la répétition de l'information.
Voici une liste de technologies d'aide qui peuvent aider à rendre les tâches auditives moins
difficiles.
Comme on l'a vu ci-dessus, les approches utilisant plusieurs médias et plusieurs sens, qui
combinent l'auditif et le visuel, sont particulièrement efficaces lorsqu'on travaille avec des
personnes ayant des troubles d'apprentissage, par exemple des machines de lecture qui combinent
une présentation visuelle et de la voix ou d'un synthétiseur de la voix, des enregistrements vidéos,
des enregistrements vidéos avec sous-titrage, des manuels enregistrés utilisés en même temps que
le manuel imprimé ainsi que des claviers parlants. Il faut savoir que toutes les vidéos peuvent être
sous-titrées.
Traitement visuel
Les personnes ayant des troubles d'apprentissage peuvent avoir des problèmes à traiter
visuellement l'information. Par exemple, elles peuvent percevoir incorrectement les mots. Elles
peuvent fréquemment relever la tête lorsqu'elles lisent et perdre leur place. Elles peuvent avoir de
la difficulté à reconnaître des erreurs écrites. Les technologies d'aide qui peuvent les aider à
rendre les tâches visuelles moins compliquées et moins stressantes comprennent :
Calcul
Les programmes de calcul peuvent être compensés en utilisant un des moyens suivants :
Lecture
En ce qui concerne la lecture et l'écriture, les personnes ayant des troubles d'apprentissage vont
probablement trouver des moyens de compensation efficaces de synthèse de la voix et systèmes
de texte à la voix. Un tel système, soit un système de reconnaissance des caractères optiques,
balaye et convertit le texte écrit en documents informatisés qui peuvent être lus par un système
de synthèse de la voix et d'examen d'écran (voir la référence à la section Langage écrit). Les
livres enregistrés peuvent être prêtés aux étudiantes et aux étudiants ayant des troubles
d'apprentissage. Finalement, de l'aide en recherche et en cueillette d'information peut être obtenue
des livres sur disques informatiques, disques CD-ROM et des textes complets peuvent être
téléchargés des services en ligne.
Langage écrit
Le traitement de textes est un système informatique de rédaction permettant à l'utilisateur
d'écrire sans trop se préoccuper de faire des erreurs. Cette liberté peut dégager les personnes
ayant des faiblesses en langage écrit quant aux préoccupations avec la mécanique de la rédaction,
leur permettant de concentrer leurs efforts sur la signification de leur écrit. L'utilisation de
l'ordinateur et des diverses caractéristiques de logiciels d'aide pour écrire facilite le processus
de l'écriture, favorise une écriture plus abondante et accroît éventuellement l'estime de soi.
De plus en plus de logiciels d'aide dépassant le simple traitement de textes sont disponibles pour
appuyer l'écriture. Plusieurs de ces caractéristiques sont disponibles avec la synthèse de la voix.
Les ordinateurs portables, enregistreurs et le papier sensible à la pression (voir la section sur
l'audition et l'écoute) peuvent servir à prendre des notes au cours des présentations en classe pour
aider la personne qui a des problèmes avec la langue écrite.
En plus d'utiliser les logiciels de prérédaction et de rédaction, une personne ayant de bonnes
capacités auditives pourrait tenter de dicter ses idées dans un enregistreur et de les écouter
comme technique préparatoire à l'écriture.
En plus des moyens informatiques, il existe des appareils électroniques portables tels que des
vérificateurs de l'épellation, des dictionnaires et des dictionnaires analogiques liés à des
synthétiseurs de la parole.
Tel qu'énoncé plus tôt (section Lecture), des systèmes d'examen sur écran avec synthétiseur de
la parole et soulignage sont des moyens d'aide technologique particulièrement utiles pour les
personnes qui ont des problèmes de lecture et de langage écrit. Cette approche plurisensorielle
peut servir aux personnes ayant des problèmes avec la langue écrite par le truchement des deux
technologies qui suivent :
Au-delà de la base
Plus grande autonomie
Pour les personnes ayant des troubles d'apprentissage qui ont des difficultés en ce qui concerne la
direction, c'est-à-dire comprendre les cartes, les légendes et les affiches dans les rues, on propose
des logiciels leur permettent d'examiner sur un écran un quartier, une ville ou même une région
géographique plus grande. Lorsque l'utilisateur décide d'une route à suivre, la direction peut être
imprimée ou saisie dans un enregistreur que l'on apporte avec soit.
Des logiciels ont été préparés pour encourager la pensée créative, le règlement de problèmes et
la pensée analytique. Par la possibilité de manipuler des formes, des objets et des blocs afin de
créer des images, de l'animation et des effets séquentiels, l'utilisateur apprend à connaître des
relations spatiales et la discrimination image-fond. De plus, se servant d'une gamme de moyens
de modélisation, d'autres logiciels introduisent les concepts de la fréquence et de la fréquence
relative afin de développer une compréhension de la probabilité.
De plus, l'adulte ayant des troubles d'apprentissage et qui veut travailler sur ses capacités
sociales peut le faire à l'aide d'un logiciel qui l'amène à comprendre à suivre son tour lorsqu'il
prend la parole dans une conversation.
Multimédia
De plus en plus la technologie d'aide est maintenant conçue selon une approche multimédia. Le
matériel présenté conjointement (textes, arts graphiques, photos, audio et visuel) répond à une
gamme de forces d'apprentissage de diverses personnes tout en accommodant une variété de
troubles d'apprentissage. Plusieurs des technologies d'aide décrites jusqu'à maintenant sont des
exemples de cette approche multimédia ou le deviennent lorsqu'elles sont intégrées à une autre
technologie. Quelques autres comprennent des vidéos interactifs qui se servent de la source
vidéo, d'un joueur de vidéodisques lié à l'ordinateur de l'utilisateur afin d'augmenter le texte
informatisé et des 8 vidéodisques interactifs qui stockent, sur un disque laser, l'information
audiovisuelle des programmes d'instructions qui peuvent être présentés sur un ordinateur.
Lorsque l'information multimédia est liée à un ordinateur et qu'on y a accès par ce moyen, cela se
nomme hypermédia.
Il s'agit-là de quelques exemples proposés aux personnes ayant des troubles d'apprentissage afin
de devenir plus autonomes et des personnes ayant plus confiance en elles-mêmes dans différents
contextes.
Une explication scientifique des carrières erratiques
Diagnostic et traitement
du trouble de l'attention (déficit d'attention)
Grands distraits, travailleurs instables, éternels étrangers, c'est à vous que cet article s'adresse. Je
veux m'adresser à ceux d'entre vous qui avez erré toute votre vie sans jamais pouvoir vous
reposer, sans jamais arriver à rien, sans pouvoir assumer votre potentiel. Peut-être avez-vous eu
des difficultés à vous organiser, à terminer ce que vous aviez entrepris, ou peut-être que,
aujourd'hui encore, vos sautes d'humeur vous attirent des ennuis, vos finances et vos relations
personnelles sont en ruine, ou bien vous prenez des décisions précipitées sous l'effet de
l'impulsivité. On vous a peut-être si souvent traité de paresseux ou de démotivé que vous en êtes
arrivé à le croire, ou bien vous êtes d'une humeur instable et sujet à l'ennui. Certains diront même
que nous n'avez «jamais grandi».
Si cette description ne vous fait pas entendre un son de cloche ou n'éveille pas en vous de
souvenirs pénibles, alors vous pouvez passer au chapitre suivant, celui-ci ne vous concerne pas.
Cependant, si on se fie aux statistiques, il y a probablement de 2% à 5% de la population adulte
états-unienne qui est susceptible de poursuivre cette lecture. Regardez autour de vous. Bien que
vous puissiez vous sentir différent, hors de contrôle et solitaire, vous ne l'êtes pas, il est plutôt
probable que vous soyez un adulte «déficient attentionnel».
Une fois que les chercheurs et les professionnels se sont entendus quant aux fondements du TDA,
alors la controverse commence. Certains croient que le TDA est devenu une poubelle dans
laquelle on peut déverser nombre de symptômes de causes diverses. Cependant, pour les enfants
déficients attentionnels, le schème de comportement qui résulte du TDA est suffisamment clair
pour qu'on puisse établir des critères diagnostiques précis. Les chercheurs retiennent les
problèmes de concentration et d'impulsivité, une piètre capacité à comprendre et à suivre des
règles, une hypersensibilité aux stimuli environnementaux qui agissent sur le tempérament et les
impulsions, la procrastination (qui dans le cas du TDA est une réaction à la peur) et une
inconstance dans l'action.
Les effets à long terme de ces dysfonctions sont prévisibles: un sentiment envahissant d'échec,
une impression d'être vraiment paresseux et irresponsable, et un sentiment d'être facilement
dépassé par la vie. Partout dans le monde, les enfants déficients attentionnels souffrent d'une
érosion de leur estime personnelle et d'un sentiment, en quelque sorte, de ne cadrer nulle part.
Pour des individus aux carrières erratiques, voici un fait intéressant: jusqu'à récemment les
experts croyaient, pour la plupart, que le TDA se résorbait de lui-même, spontanément. Bien que
les enfants DAH puissent requérir des soins particuliers (une médication telle le Ritalin qui a pour
effet de calmer et d'aider les enfants hyperactifs à s'organiser), la sagesse populaire voulait que le
TDA disparaisse à l'adolescence. On croyait simplement que les adolescents en arrivaient à
surmonter leur TDA. Et le corollaire de cette croyance était que les adultes dont les
comportements s'apparentent à ceux du TDA sont des mésadaptés, des paresseux, des faibles ou
des révoltés.
Les découvertes récentes suggèrent fortement que le TDA ne disparaît pas spontanément. Il se
prolonge plutôt dans la vie adulte au point de perturber fortement l'affectivité et la capacité de
travail des personnes atteintes et cela de façon directement proportionnelle à la sévérité de leur
TDA. Il dépendra aussi de la façon dont la personne atteinte apprendra à compenser les effets de
son TDA. Certains cliniciens parlent d'un TDA-TR (type résiduel), signifiant par là que, «après
tout, le TDA n'a pas disparu». Les experts se livrent à une joute entre eux quant aux critères
diagnostiques et, surtout, quant à la façon d'exclure les symptômes apparentés aux TDA tels que
l'anxiété et autres troubles «actualisés» (acting out disorders). Parmi ceux qui admettent
l'existence du TDA, il ne semble y avoir de consensus que sur un seul autre point majeur: le TDA
des adultes, même s'il n'a pas été diagnostiqué dans l'enfance, aurait pu l'être.
On peut passer à côté de ce diagnostic chez des gens qui essaient de fonctionner comme des
adultes normaux en se demandant quels sont les comportements d'un patient, ses tendances ou ses
sentiments qui correspondent à un TDA (et ce qu'on peut faire dans ces cas). Le processus d'auto-
évaluation est compliqué par le fait que le véritable TDA peut s'étioler de bénin, presque
impossible à diagnostiquer (sans aucun antécédent d'hyperactivité), jusqu'à l'extrême, c'est-à-dire
jusqu'à manifestations incontrôlables. Dans ces derniers cas, le diagnostic ne fait pas de doute et,
ironiquement, il permet de porter un jugement moins sévère sur des gens dont le comportement
reflète un problème évident. Ce sont les personnes atteintes moins sévèrement qui auront
l'impression que quelque chose ne va pas et sur qui le monde extérieur aura tendance à porter des
jugements moraux peu flatteurs: «manque de discipline, manque de volonté, dérangé-dérangeant,
démotivé.» Un «syndrome de Peter Pan», diront certains, un «refus de devenir adulte».
Le TDA des adultes a enfin passé le test de la crédibilité populaire. Un article récent de deux
pages dans un hebdomadaire important portait presque exclusivement sur plusieurs de ces
individus hors-caste, incontrôlables, dont un homme qui a enfin reçu un diagnostic de TDA-RT
après avoir quitté 123 emplois différents au cours de sa misérable carrière. Il a fait l'essai du
Ritalin (un traitement encore inhabituel et controversé), et a atteint pour la première fois un sens
de l'équilibre. L'intérêt se porte actuellement sur ces adultes qui se situent à la limite du TDA,
ceux qui ont acquis suffisamment d'expérience de travail et qui se présentent suffisamment bien
pour se faire engager, mais dont l'inconstance, les mauvaises habitudes de travail ou le
tempérament bouillant les empêchent d'avancer.
Une des raisons pour lesquelles le TDA est sous-estimé chez les enfants est que nombre d'entre
eux ne sont pas suffisamment antisociaux [dérangeants] ou hyperactifs [énervés]. Souvent le
TDA est associé à une intelligence et une créativité supérieures. Ceux qui en sont affectés et qui
ne se rendent pas compte de leur différence, apprennent à compenser les effets perturbateurs de
leur TDA. Même s'ils sont portés à l'ennui, il est probable qu'ils aient trouvé des techniques
physiques et mentales pour se maintenir dans l'état de stimulation qu'ils recherchent
constamment.
Critères diagnostiques
Malgré la nature évolutive des connaissances actuelles, il est possible de décrire certains critères
suggérés pour le diagnostic de TDA des adultes, ces derniers se demandant si leur vie entière n'a
pas été qu'une longue soumission à des forces extérieures qu'ils ne pouvaient pas identifier ni
comprendre. Selon les docteurs Edward M. Hallowell et John J. Ratey, vous pouvez vous
étiqueter déficients attentionnels (DA) si plusieurs des dysfonctions énumérées ci-après font
partie de vos comportements ou de votre façon de penser habituels.
Carrières ruinées
Qu'ils soient causés par le TDA ou par tout autre souffrance, tous ces comportements affectent la
satisfaction au travail et partout. Souvent le sous-produit de ces comportements est une incapacité
à conserver son estime de soi, rendant difficiles les relations interpersonnelles au travail et dans la
vie sentimentale.
L'attention aux détails et la tolérance aux tâches répétitives peut s'avérer votre plus gros
problème. Ironie du sort, un environnement de travail hautement structuré sera à la fois un grand
avantage et un inconvénient. Une discipline imposée de l'extérieur s'avérera peut-être un
soulagement vu votre piètre capacité à planifier. C'est un fait que les adultes déficients
attentionnels deviennent souvent indûment dépendants des autres, non pas tant dans le soutien
informel d'une relation d'entraide, mais dans une sorte de discipline quasi parentale. Lorsque
l'employeur n'y voit qu'un manque de maturité ou d'autonomie au travail, vous n'en récoltez
qu'une mauvaise note. De plus, même si vous recherchez un environnement structuré pour
compenser votre chaos intérieur, vous vous sentez confiné à cette structure et physiquement
inconfortable.
Peu importent vos efforts pour vous conformer et vous auto-discipliner, ce «monde extérieur»
tient pour acquis que les comportements imputables au TDA sont en réalité délibérés et
contrôlables, et il en arrive souvent à la conclusion que vous êtes un révolté ou un «loose canon»
qui ne se soucie que fort peu de ses performances au travail. Peu de gens comprennent que les
adultes déficients attentionnels sont incapables de se conformer aux attentes habituelles. Et votre
malaise est d'autant plus profond qu'il s'accompagne d'un sentiment envahissant d'échec rendant
d'autant plus difficile la reconnaissance de vos symptômes.
Que faire?
D'abord, quiconque est fortement ébranlé par cette discussion, est éminemment avisé de
rechercher un-e professionnel-le capable d'établir un diagnostic de TDA en même temps que
d'évaluer d'autres causes possibles de comportements dérangeants et inconfortables. La tâche ne
sera peut-être pas facile car, jusqu'à maintenant, peu de psychothérapeutes ou de conseillers ont
acquis l'expérience ou la formation pour travailler avec des adultes déficients attentionnels.
Cependant, des groupes de soutien et des sources fiables d'information surgissent à travers toute
la nation. Veuillez contacter une association pour la santé mentale ou rechercher des groupes de
soutien pour DA/H dans votre région ou dans l'internet.
Une fois le diagnostic posé et selon la sévérité du problème, selon vos symptômes et vos
comportements, selon votre degré d'inconfort, selon votre âge ou d'autres impondérables, les
réactions peuvent varier, de même que les directions à prendre ou les priorités à établir. Certains
sentiront un grand soulagement du seul fait d'avoir enfin un diagnostic. Voici enfin une
explication qui permet de mettre en perspective plusieurs de leurs comportements et de leurs
préférences, ainsi que leur mépris et leur méprise. C'est là tout à coup une révélation
rafraîchissante. Tel est le cas en effet pour les adultes qui souffrent encore de leur TDA, surtout
ceux qui vivent à la limite de ce problème. Le seul fait de savoir ce qui cause leur raideur ou leur
rigidité est parfois suffisant. Ceux-là ont déjà appris par eux-mêmes à maîtriser un certain nombre
de leurs comportements. Ou bien ils ont cherché et trébuché dans différents emplois qui
accommodaient leurs vulnérabilités, leur intuition, leur grande intelligence, leur tolérance de
l'ambiguïté, leur moindre besoin de structure, et leur enthousiasme constant pour des projets
nouveaux.
Mais, même pour ces cas limites, les indicateurs de tempête fonctionnent bien. D'abord, en même
temps qu'une impression de soulagement du fait de connaître la différence de leur circuiterie
neurologique (et non pas psychologique), ils auront aussi une impression de tristesse profonde et
de colère. Ce sont des gens qui en voudront au monde extérieur de ne pas avoir identifié leur
problème avant ce jour et qui, en même temps, auront une impression de perte, sachant que les
occasions manquées dans le passé ne se présenteront plus. Enfin ils auront tendance à utiliser le
TDA comme une excuse envers eux-mêmes et envers autrui plutôt que de s'expliquer. Il peut
s'avérer compréhensible mais en même temps enfantin de demander à vos employeurs de vous
faire travailler à rabais sous prétexte que: «Aie, pas si vite, ce n'est pas ma faute, j'ai un trouble
neurologique permanent!»
Une des choses que vous devrez faire lorsque vous aurez pris connaissance de votre TDA, ce sera
de choisir de décrire aux autres le plus habilement possible votre problème et ses implications
sans jouer les handicapés. Pour la plupart des adultes qui souffrent d'un TDA, la réaction et le
traitement supposent une combinaison de plusieurs facteurs: sensibilisation, adaptation,
restructuration, support et supervision, ainsi qu'une forme ou une autre de psychothérapie et peut-
être aussi de médication.
Aussi sévères ou bénins que puissent être votre dysfonction ou votre inconfort en rapport avec
votre TDA, les groupes de soutien demeurent une aide inestimable pour vous redonner une image
de vous-mêmes qui soit stable et positive. Le docteur Dan McClure, un spécialiste du TDA à
Charleston en Virginie, affirme que: «On ne peut sous-estimer l'importance des groupes de
soutien en regard des autres interventions. Ces groupes sont essentiels dans le traitement du TDA
des adultes.»
Souvenez-vous toutefois que les compagnies n'ont aucune obligation de reconnaître le TDA. Les
adultes déficients attentionnels doivent prendre l'initiative de parler de leur condition, et de ses
implications, avec leur employeur, quitte à encourir certains risques: incrédulité, stigmatisation,
paternalisme, ou sousestimation de leurs capacités réelles. Mais il serait pire encore de cacher ou
dissimuler les symptômes récurrents d'un TDA. Si un employeur n'y voit qu'un comportement
indésirable sans aucune explication, il soupçonnera de la paresse, de la révolte, de l'immaturité ou
une mésadaptation psychologique.
Aller de l'avant
Bien que nombre d'adultes déficients attentionnels se perçoivent eux-mêmes comme des
mésadaptés, d'autres ont réussi à se définir un rôle misant sur leurs points forts particuliers plutôt
que de mettre l'accent sur leurs déficits ou leurs déficiences. Il y a des environnements de travail
où des adultes DA/H peuvent s'épanouir raisonnablement bien et acquérir ce que le docteur Kevin
Murphy du University of Massachssetts Medical Center appelle une «identité de la réussite»
(success identity). Pensons, par exemple, au genre d'emplois ou de rôles qui pourrait convenir à
des adultes présentant les caractéristiques suivantes attribuables au TDA/H:
Un diagnostic confirmé de TDA est une sentence à vie, mais n'est certainement pas une sentence
de mort sur le plan professionnel. On ne doit pas nier les conséquences d'un tel handicap comme
pour tout autre handicap, tel que le daltonisme ou la dyslexie; mais on doit s'en préoccuper et on
peut s'en accommoder, le cas échéant. Pour quiconque est déterminé à remédier à l'isolement
auquel le TDA tend à confiner, une carrière en voie de naufrage peut être remise sur rails et des
années de doute de soi et d'auto-reproche peuvent être reléguées aux oubliettes. La gestion d'un
TDA n'est pas une mince affaire, mais il vaut la peine d'y travailler.
TEST
Conjointement à d'autres méthodes diagnostiques, le docteur Amen affirme qu'il utilise le test
général suivant du TDA des adultes pour «mieux définir les symptômes du TDA. Aucun déficient
attentionnel adulte ne présente tous ces symptômes, mais si vous notez la présence marquante de
plus de 20 de ces symptômes, il est plus que probable que vous ayez un TDA.»
**Important: Ce test n'est pas un outil d'auto-diagnostic. Son but est simplement de vous
aider à déterminer si un TDA peut expliquer les comportements de la personne que vous devez
évaluer. Un véritable diagnostic ne peut être fait que par un professionnel d'expérience.
Antécédents
• ___ *1. Histoire des symptômes du TDA dans l'enfance (distractibilité, problèmes de
concentration, impulsivité, agitation). Le TDA n'apparaît pas à 30 ans.
• ___ 2. Vous n'avez pas toujours vécu à la hauteur de votre potentiel à l'école ou au travail
(bulletin mentionnant: «n'utilise pas son plein potentiel.»)
• ___ 3. Vous avez eu de fréquents problèmes de comportement à l'école (surtout les
garçons)
• ___ 4. Vous mouilliez votre lit après l'âge de 5 ans.
• ___ 5. Vous avez des antécédents familiaux de TDA, de troubles d'apprentissage, de
troubles de l'humeur ou d'abus de substances.
• ___ *6. Vous avez des problèmes de concentration à moins d'avoir un intérêt particulier
dans quelque chose.
• ___ *7. Vous êtes facilement distrait, vous avez tendance à vous éloigner du sujet
(quoique hyper-concentré à l'occasion).
• ___ 8. Vous oubliez souvent des détails, par distraction.
• ___ 9. Vous avez de la difficulté à suivre attentivement les instructions.
• ___ 10. Vous avez tendance à confondre les choses.
• ___ 11. Vous passez des lignes en lisant, ou vous commencez par la fin; vous avez de la
difficulté à suivre le fil.
• ___ 12. Vous trouvez difficile d'apprendre de nouveaux jeux, car vous ne pouvez que
difficilement suivre le fil des instructions.
• ___ 13. Vous êtes souvent distrait pendant les relations sexuelles, causant souvent des
arrêts ou des coïts interrompus.
• ___ 14. Vous avez une piètre capacité d'écoute.
• ___ 15. Vous avez facilement tendance à vous ennuyer, à vous embrouiller.
Agitation
• ___ 16. Vous êtes agité, vous vous déplacez constamment, vous avez la bougeotte des
jambes ou des mains.
• ___ 17. Vous devez être en mouvement pour réfléchir.
• ___ 18. Vous avez de la difficulté à rester assis, tel que rester assis longtemps au même
endroit, devant un bureau ou au cinéma.
• ___ 19. Vous avez un profond sentiment d'anxiété ou de nervosité.
Impulsivité
• ___ 20. Vous êtes impulsif en paroles et/ou en actions (ex.: dépensier).
• ___ 21. Vous dites ce qui vous passe par la tête sans considérer les conséquences (manque
de subtilité).
• ___ 22. Vous avez de la difficulté à suivre les sentiers battus, à suivre les procédures
normales; attitude de «quand plus rien d'autre ne fonctionne, lisez donc les instructions.»
• ___ 23. Vous êtes impatient, vous avez un faible taux de tolérance à la frustration.
• ___ 24. Vous êtes prisonnier du moment présent.
• ___ 25. Vous contrevenez souvent aux règlements de la circulation.
• ___ 26. Vous changez souvent d'emploi, de façon impulsive.
• ___ 27. Vous avez tendance à mettre les autres dans l'embarras.
• ___ 28. Vous mentez ou volez de façon impulsive.
• ___ 29. Peu organisé, vous êtes incapable de planifier; vous avez de la difficulté à
maintenir un milieu de travail ou un milieu de vie convenable.
• ___ 30. Vous êtes toujours en retard ou à la course.
• ___ 31. Vous avez souvent tendance à accumuler les choses («ramasseux»).
• ___ 32. Vous êtes facilement dépassé par les tâches de la vie quotidienne.
• ___ 33. Vous êtes mauvais gestionnaire (factures accumulées, comptabilité confuse,
argent inutilement dépensé en frais de retard.)
Négation/négativisme
• ___ 39. Vous avez un sentiment chronique de ne pas fournir votre plein rendement;
sentiment de ne pas être rendu «plus loin que ça» dans la vie.
• ___ 40. Vous avez un manque chronique d'estime personnelle.
• ___ 41. Vous avez souvent le sentiment d'une catastrophe imminente.
• ___ 42. Vous êtes d'une humeur instable.
• ___ 43. Vous êtes négatif [«rectomyope!»].
• ___ 44. Vous êtes souvent démoralisé ...
Problèmes relationnels
• ___ 45. Vous avez des difficultés à maintenir des amitiés ou des relations intimes
(promiscuité).
• ___ 46. Vous avez des problèmes d'intimité.
• ___ 47. Vous avez tendance à être irresponsable.
• ___ 48. Vous êtes égocentrique, vous manquez de maturité.
• ___ 49. Vous n'arrivez pas à voir l'importance des besoins ou des activités des autres.
• ___ 50. Dans vos relations, vous vous exprimez peu.
• ___ 51. Vous avez parfois des abus de langage à l'égard d'autrui.
• ___ 52. Vous êtes enclin à des débordements hystériques.
• ___ 53. Vous évitez les activités de groupe.
• ___ 54. Vous supportez mal l'autorité.
Tempérament prompt
• ___ 55. Vous répondez du tac au tac à des insinuations réelles ou imaginaires.
• ___ 56. Vous avez de fréquents accès de rage. Quête incessante de stimulations fortes.
• ___ 57. Vous recherchez constamment les sensations fortes (saut en bungee, obsession du
jeu, course automobile, emplois stressants, ER doctors[?], vous faites souvent plusieurs
choses en même temps).
• ___ 58. Vous avez tendance à rechercher les situations conflictuelles, vous aimez à
argumenter ou à vous obstiner uniquement pour le plaisir de la chose.
• ___ 61. Vous inversez des chiffres, des lettres ou des mots.
• ___ 62. Vous inversez des mots dans les conversations.
• ___ 63. Vous avez de la difficulté à écrire, la transmission de l'information se fait mal de
votre cerveau au crayon.
• ___ 64. Votre écriture cursive étant difficilement lisible, vous préférez les caractères
d'imprimerie.
• ___ 65. Vous avez des problèmes de coordination.
• ___ 72. Vous avez de la difficulté à vous endormir le soir, vous avez trop de choses à
penser.
• ___ 73. Vous avez de la difficulté à vous éveiller (besoin de café ou d'un autre stimulant
ou d'une activité quelconque avant de vous sentir éveillé).
Manque d'énergie
• ___ 74. Vous avez des périodes de baisse d'énergie surtout l'avant-midi et l'après-midi.
• ___ 75. Vous vous sentez souvent fatigué.
Suggestion du docteur Amen: si vous avez obtenu plus de 20 lignes avec une note de 3 ou plus, il
y a de bonnes chances que vous ayez un TDA.
Note: les trois lignes précédées d'une * sont essentielles au diagnostic. De plus, «une des façons
les plus courantes de diagnostiquer un TDA est lorsque les parents hésitent à me raconter qu'ils
ont fait l'essai de la médication prescrite à leur enfant et qu'ils en ont apprécié l'effet. Ils racontent
que ce médicament les a aidés à allonger leurs périodes de concentration; ils se sont organisés
mieux et ont été moins impulsifs. Toutefois, ce n'est pas une chose que je recommande que
d'essayer le médication de votre enfant.»
Le diagnostic
Dernier ajout – samedi 28 octobre 2006.
L’entretien avec les parents : leurs plaintes et les symptômes décrits permettent d’orienter la
suite des investigations diagnostiques.
L’entretien avec l’enfant : la description des symptômes du TDAH peut être difficile par
l’enfant. Il peut mieux décrire les symptômes d’anxiété ou de dépression qui peuvent être
associés au TDAH.
L’observation clinique : il importe de savoir que les symptômes sont souvent atténués durant la
consultation. Le recueil de vidéos du comportement du patient dans des situations naturelles et
variées (maison, école, loisirs) est alors souhaitable.
Informations des tiers : Carnet de santé, compte-rendus d’examens du médecin traitant, du
médecin et psychologue scolaire.
Questionnaires : pour les parents - enfants - enseignants (Echelles de Conners, par exemple). Il
faut noter qu’ils ne sont absolument pas suffisants pour établir un diagnostic, mais peuvent être
utiles pour suivre l’évolution de la sévérité du trouble.
L’examen médical : il permet le dépistage de certains troubles associés ainsi que l’indication
des examens para-cliniques que le praticien estimera nécessaires, selon l’état physique du patient.
Introduction
Le Professeur Mouren note que dans son service, à Robert Debré, il y a eu, de tout temps, une
empathie particulière à l’égard des enfants hyperactifs. Cette empathie existait déjà lorsque le
service était dirigé par son prédécesseur, le professeur DUGAS.
Madame MOUREN reçoit en consultation des enfants TDAH depuis une quinzaine d’années,
enfants mais aussi adolescents, tous âges confondus. Plus le temps passe, plus les interrogations
concernant ces enfants se multiplient, note-t-elle, insistant sur « le cadre extrêmement
hétérogène » que constitue l’hyperactivité. Un cadre qui évoluera, se démembrera ; son
impression, et celle de tous les pédopsychiatres, étant qu’il existe des sous-types, des catégories
différentes d’enfants ou adolescents hyperactifs. Cela étant, même si les classifications aident au
diagnostic, il n’en demeure pas moins que celui-ci n’est jamais facile. On observe souvent, en
effet, la présence de troubles que l’on peut qualifier de « sub-cliniques » ; les critères reconnus du
trouble déficit de l’attention /hyperactivité se situent alors en deçà du seuil requis ; parfois
également, tous ces critères ne sont pas présents. On parlera volontiers, dans cette hypothèse, de
« dimension » de l’hyperactivité, ces dimensions recouvrant, par exemple, l’impulsivité,
l’instabilité motrice.
Dès lors, il est important de noter que le TDAH présente un double aspect : celui d’une catégorie,
certes, - mais aussi celui d’une dimension ; et il en va de même lorsqu’on aborde la comorbidité,
dont la recherche fait partie de l’examen clinique.
Sur ce dernier point, Marie-Christine MOUREN conclue : « Il m’est arrivé plus d’une fois de
distinguer deux troubles, alors qu’il s’agit d’un seul et même trouble ».
Elle prend pour exemple celui des troubles psychomoteurs. Ceux-ci font partie du tableau
clinique du TDAH ; dès lors, le risque est de faire un diagnostic indépendant, et superflu, de
troubles psychomoteurs, alors que ces troubles sont caractéristiques de l’hyperactivité.
C’est dire la complexité que revêt l’examen clinique, s’agissant par ailleurs d’une question, celle
du TDAH, très évolutive sur tous les plans : clinique donc, mais aussi neuro-psychologique,
imagerie cérébrale, et traitements.
Elle note, d’emblée, que celle-ci varie, et peut être différente selon les collègues. Il n’y a donc
« aucune pratique inscrite dans le marbre pour une personne donnée ».
L’examen clinique est opéré à partir de plusieurs sources de renseignements : la famille, l’enfant
ou l’adolescent lui-même, les enseignants, et plus généralement, toute personne de son entourage,
éducateur ou rééducateur notamment.
Il s’agit par conséquent d’un « diagnostic multi-sources » qui sera posé, sur la base de plusieurs
consultations, au moins deux, plutôt trois. Il est rare que le traitement soit prescrit dès la première
consultation.
A cette occasion, il sera opéré un « démembrement de chacun de ces symptômes », afin de bien
les distinguer. A noter que les « petits symptômes », tels que l’autoritarisme, l’entêtement, la
mauvaise estime de soi, ne doivent pas être négligés,. De même, on prêtera attention à la labilité
émotionnelle, qui peut aller d’une extrême sollicitude vis-à-vis d’autrui à des affects de colère, ou
d’irritabilité.
Cette notion est à prendre en compte, notamment à l’occasion de l’interrogatoire des parents. Cet
interrogatoire est adapté à l’âge du sujet ; si c’est un enfant, les questions seront différentes selon
qu’il est ou non en âge scolaire ; les questions varieront aussi si le sujet est adolescent.
Les questions seront posées : « Le sujet est-il le seul dans la famille à se comporter de cette
façon ? » ; « et vous Madame ? » ; « et vous Monsieur, votre cursus ? » ; « Est-ce quelque chose
que vous avez vous-même éprouvé ? » ; et, avec tact : « Etes-vous encore un peu comme cela ? ».
Une notion : celle d’agrégation familiale du trouble déficit de l’attention/hyperactivité.
Marie-Christine MOUREN rappelle qu’il convient de ne pas tomber, ici, dans le piège des
troubles associés. « Ce que je qualifiais parfois de troubles associés fait partie intégrante du
trouble du TDAH » souligne-t-elle, revenant sur des aspects passés de son expérience. Ce
questionnement, troubles associés ou troubles propres à l’hyperactivité, n’est pas qu’intellectuel.
En effet, si le trouble comorbide, (prenons l’exemple de la mauvaise coordination motrice), est
inclus dans le tableau clinique du trouble déficit de l’attention/hyperactivité, le médicament
pourra améliorer le comportement du sujet, alors que de multiples séances psychomotrices
déboucheront sur peu de résultat. A l’inverse, une dysorthographie réelle par exemple, que
masquerait l’hyperactivité, nécessitera un diagnostic autonome et une rééducation.
Parfois, un glissement s’opère, chez le sujet, vers le trouble des conduites antisociales. Ce qui se
manifeste alors par le passage à des actes agressifs, ou une agressivité détournée.
De même, pour l’abus de substances, la question de la comorbidité sera abordée. Dans ce cas,
note le professeur MOUREN : « je pose directement la question aux plus grands ».
Cette partie de l’examen clinique n’est pas spécifique au TDAH, mais elle fait partie néanmoins
du diagnostic. Seront examinés : l’histoire de la grossesse ; l’accouchement et les conditions de la
naissance (traumatismes obstétricaux, tabagisme, alcoolisme de la mère, etc.) ; tous les facteurs
de risque et donc d’environnement du trouble déficit de l’attention/hyperactivité ; les premiers
développements du tempérament de l’enfant, notamment quant à son sommeil, l’existence de tics
éventuels, ou d’une épilepsie... Une histoire médicale de l’enfant sera ainsi dressée. Enfin, au
terme de cette première consultation, on donnera aux parents l’échelle de Conners qui leur est
spécifique. Ils rapporteront cette échelle d’évaluation lors de la deuxième consultation.
Ainsi, l’observation en situation constitue une grande aide au diagnostic. En bref, il convient
d’apprendre à écouter, à voir, à ne pas se contenter seulement d’écouter, et de transcrire sur le
dossier.
• Enseignants
Une échelle d’évaluation de Conners existe pour les enseignants. Parfois, un contact téléphonique
avec l’enseignant est pris à l’hôpital.
• Examens complémentaires
Ils prennent la forme de tests psychologiques projectifs,. Peuvent être entrepris également un
examen de langage, un niveau scolaire, une mesure de l’efficience intellectuelle. Concernant les
tests neuro-psychologiques, Marie-Christine MOUREN fait part de sa perplexité : « J’attends
qu’on m’apprenne comment les utiliser en routine ».
L’examen somatique : dans l’idéal, il faut le faire avec un neuro-pédiatre, qui peut interpréter les
« petits signes » et peut guider les examens complémentaires (IRM, tracé encéphalogramme,
caryotype).
Enfin, Marie-Christine MOUREN souligne que pour le moment, le diagnostic débouche sur une
« adaptation thérapeutique plutôt univoque » (traitement médicamenteux), mais on peut penser
qu’à l’avenir, un ciblage thérapeutique plus adapté sera possible
(1)Six des symptômes suivants d’inattention (ou plus) ont persisté pendant au moins 6 mois, à
un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de l’enfant :
• a) Souvent ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie
dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités ;
• d) Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses
devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (non dû à un
comportement d’opposition ni à une incapacité à comprendre les consignes) ;
• f) Souvent évite, a en aversion, ou fait à contrecoeur les tâches qui nécessitent un effort
mental soutenu (comme le travail scolaire ou les devoirs à la maison) ;
• g) Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités (jouets, cahiers,
crayons, livres, outils) ;
(2) Six des symptômes suivants d’hyperactivité/impulsivité (ou plus) ont persisté pendant au
moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et ne correspond pas au niveau de développement de
l’enfant :
Hyperactivité
• a) Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège ;
• b) Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis ;
• c) Souvent, court ou grimpe partout, dans les situations où cela est inapproprié ;
• d) A souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir ;
• e) Est souvent "sur la brèche" ou agit souvent comme s’il était "monté sur ressorts" ;
• f) Parle trop souvent ;
Impulsivité
• g) Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement
posée ;
• i) Interrompt souvent les autres ou impose sa présence (par exemple fait irruption dans les
conversations ou dans les jeux).
C) Présence d’un certain degré de gêne fonctionnelle liée aux symptômes dans deux ou plus de
deux types d’environnement différents (par exemple école, travail, maison).
Sous-types cliniques
Déficit de type mixte ou combiné : les critères Al et A2 sont satisfaits pour les 6 derniers mois.
Déficit de type inattention prédominante : le critère Al est satisfait pour les 6 derniers mois mais
pas le critère A2.
L’intégration et la prise en charge efficaces de l’enfant avec TDAH à l’école, implique une
double démarche :
La prise en compte des aspects relationnels et institutionnels propres à l’école qui accueille
l’enfant.
La mise en place d’une pédagogie différenciée, réalisée dans le cadre d’un partenariat étroit entre
les parents, les enseignants et les éventuels intervenants spécialisés
Du 8 Septembre au 8 Octobre
Difficultés avec l’ enseignant ou l’école, besoin d’information pour la mise en place d’un PPS,
d’un PPRE ou PAI, relations avec la MDPH... Pour enrayer les problèmes dès les premières
semaines et donner le maximum de chance à vos enfants ayant un TDAH, nous mettons en place
à partir du lundi 8 septembre et jusqu’au 8 octobre les permanences suivantes :
Nous espérons, grâce à cela, vous rendre service à tous et collecter des informations précises sur
les difficultés de scolarisation de nos enfants afin de remonter aux autorités compétentes la réalité
des problèmes que nous rencontrons, et les efforts qu’il reste à accomplir pour que l’école soit
une chance pour tous.
Une autre façon de communiquer sur les difficultés rencontrées apr les familles ayant un enfant
TDAH est d’appeler le numéro azur de l’Aducation Nationale mis spécialement à votre
disposition pour les problèmes de rentrée scolaire le 0810 55 55 00.
Pour mieux connaitre les procédures de recours au sein de l’éducation nationale vous pouvez lire
le document de l’académie de Grenoble
Pour pouvoir mener cette opération et soutenir quotidiennement les familles confrontées, comme
vous au TDAH, l’association à besoin de votre soutien : l’adhésion est l’acte le plus simple et le
plus significatif que l’on puisse opposer à nos dirigeants pour qu’ils prennent la mesure de
l’ampleur du TDAH en France.
I. La définition précise des difficultés et besoins de l’enfant avec TDAH (Trouble Déficit de
l’Attention / Hyperactivité), ce qui implique :
II. La reconnaissance et la prise en compte par l’Ecole des besoins particuliers de l’enfant
avec TDAH, ce qui implique trois stratégies possibles selon le niveau de difficultés de l’élève :
2.1 L’enfant n’a pas de besoins particuliers et peut suivre une scolarité sans aménagements
2.2 - L’organisation d’Equipes Educatives réunissant les divers professionnels concernés par la
prise en charge de l’enfant et ses parents. A ce stade un PAI peut être mis en place (Projet
d’Accueil Individualisé) pour des aménagements simples et faciles à réaliser.
2.3 - La saisine de la MDPH par les parents en cas de difficultés plus notables pourra permettre
d’obtenir, selon les cas :
- l’élaboration d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS), engageant l’école, les parents,
l’enfant, et les divers professionnels concernés. Il listera les aménagements de la scolarisation à
mettre en œuvre.
- En cas de retentissement sévère du trouble, le PPS pourra inclure l’attribution d’une aide
humaine (auxiliaire de vie scolaire), d’une aide technique (par exemple ordinateur) en fonction
des besoins définis de l’élève.
III. La mise en place d’une pédagogie différenciée, qui associe les parents au suivi régulier
de travail scolaire et à la gestion des comportements de l’enfant, ce qui implique une
collaboration étroite et constructive entre l’enseignant (e), l’enfant, les parents, et l’adhésion de
l’enfant au projet éducatif et pédagogique qui lui est proposé.
L’aspect relationnel
mardi 19 avril 2005
Les relations avec l’école
Impliquer l’école dans la reconnaissance et la prise en compte des besoins spécifiques de l’enfant
avec TDAH, procède d’une double démarche :
Convaincre, informer et soutenir l’enseignant (e) Dans la mise en œuvre d’une pédagogie
différenciée adaptée à l’enfant : il n’existe pas de méthode type ni de recettes toutes faites, mais
une large panoplie de techniques dont l’application et le suivi nécessite une rupture radicale du
cloisonnement entre l’école et la maison. Pour ce faire, les deux parties ont souvent à se détacher
d’attitudes trop conventionnelles.
D’une part, les parents doivent sortir de la logique d’usager de service public, et tenter de se
transformer en assistants ou collaborateurs de l’enseignant, sans toutefois remettre en cause le
principe de la liberté pédagogique. La relation doit se baser sur la confiance réciproque et
l’information constructive, et non pas sur la critique, voire l’injonction.
D’autre part, l’enseignant(e), doit accepter l’existence de cet enfant avec TDAH, et surtout la
charge supplémentaire que représentent l’élaboration et la mise en œuvre d’une pédagogie
adaptée aux besoins de l’enfant.
C’est dans ce triangle relationnel (parents - enfant - enseignant) que l’enfant avec TDAH doit
trouver le soutien et les repères qui lui sont nécessaires pour se bâtir son identité d’élève à part
entière, malgré ses difficultés et parfois ses souffrances, et, ainsi trouver les ressources
nécessaires pour s’investir avec profit dans ses apprentissages.
C’est dans le cadre de l’équipe éducative que s’élaborent le P.A.I. (Projet d’Accueil
Individualisé) et le P.I.I.S (Projet Individuel d’Intégration Scolaire). Ces documents
institutionnels engagent conjointement l’école et les parents. En cas de changement d’école, ils
sont une garantie relative (selon les moyens disponibles) de la poursuite des actions déjà
engagées dans le cadre de ces projets. Enfin, dans le cas, où l’enfant avec TDAH présente des
besoins éducatifs trop lourds à prendre en charge par l’enseignant (e), il est possible de demander
l’assistance d’une A.V.S. ou bien l’intervention du SESSAD. Ce type de prise en charge est alors
formalisé dans le cadre du P.I.IS.
P.-S.
Auteur : Mr JJ Lemire psychologue scolaire
Aspects Pédagogiques
La mise en place d’une pédagogie différenciée
Dans une classe banale à un seul niveau, cela exige une haute tolérance à la différence que
l’ensemble des élèves doit s’être appropriée au préalable. Dans une classe à plusieurs niveaux,
c’est plus facile à mettre en œuvre, mais cela peut représenter une surcharge de travail importante
pour l’enseignant(e).
On peut admettre que la variété des difficultés de comportement et des apprentissages observés
chez les enfants avec TDAH ( inattention , désorganisation , impulsivité , comportements
oppositionnels ,difficulté de concentration , etc.... ) , se rencontre aussi chez une bonne part des
autres enfants . La spécificité des enfants avec TDAH, tient surtout à l’intensité, la fréquence et la
durabilité de leurs difficultés. C’est en ce sens qu’elles constituent des troubles, voire, un
véritable handicap, ainsi qu’un désavantage, par rapport aux autres élèves de la classe.
Donc, les solutions et techniques qui peuvent être mises en oeuvre dans la classe, pour pallier aux
difficultés rencontrées par les enfants avec TDAH ont surtout pour objectif de leur donner les
moyens de réussir dans leurs apprentissages, ainsi que de restaurer et maintenir leur statut d’élève
à part entière.
P.-S.
Auteur : Jean-Jacques Lemire psychologue scolaire
L’aspect institutionnel
Les recours institutionnels
en cas de refus de prise en compte des besoins particuliers de l’enfant avec TDAH.
+ d'infos
J’ai accepté de donner mon témoignage car j’espère que cela pourra aider d’autres enseignants
confrontés à des enfants un peu « difficiles ».
Elise est arrivée dans l’école l’an dernier. J’ai tout de suite remarqué qu’elle était un peu
« particulière ». Elle avait un besoin incessant de parler d’elle et de sa vie à n’importe quel
moment.
+ d'infos
Sous-rubriques
• Une pédagogie différenciée
o Techniques et procédures en fonction des difficultés rencontrées
o Le Renforcement Positif :
o Méthodes de travail
o Organisation et stratégies de gestion du temps :
o Permettre à l’enfant de bouger
o Conseils pédagogiques - Outils
• Loi handicap
o Loi n°2005-102 du 11 février 2005
o La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)
o Définition des troubles spécifiques du langage oral et écrit
o Un numéro Azur pour la rentrée des élèves handicapés
• Gestion Mentale
o La gestion mentale peut-elle faciliter son intégration scolaire ?
http://www.handicap.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=38
EduSCOL
http://eduscol.education.fr/
Les évolutions du système éducatif appellent des explications, des mises en débat, des
outils nouveaux, des échanges d’expériences, autant d’informations auxquelles un site
Internet permet de donner largement accès.
http://www.education.gouv.fr/pid4/de-la-maternelle-au-baccalaureat.html
http://www.fcpe.asso.fr/
http://www.peep.asso.fr/
http://www.handicap.gouv.fr/article.php3?id_article=34
http://www.education.fr/page.php?P=data/accueil/
http://www.cnsa-infos2005.org/education-pratiques-locales.html
http://drass75.sante.gouv.fr/polins/invmed-ambu.pdf
Une pédagogie différenciée
Dernier ajout – samedi 7 mai 2005.
Afin d’aider un enfant ayant un TDAH à se sentir bien intégré dans la classe, Mr Lemire
Psychologue scolaire vous propose quelques stratégies à mettre en oeuvre.
• Le Renforcement Positif :
• Permettre à l’enfant de bouger
• Organisation et stratégies de gestion du temps
• Méthodes de travail
• Conseils pédagogiques - Outils
Le Renforcement Positif :
il restaure l’image de soi.
Il est à la fois important et utile parce qu’il permet de complimenter ou de récompenser les petits
progrès et les efforts des enfants, et ainsi d’améliorer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Il faut
avoir l’art de surprendre l’enfant à bien faire en trouvant des occasions de l’admirer et d’être fier
de lui. Ceci va permettre de motiver l’enfant et l’adolescent au moment de se mettre au travail. Et
cette motivation sert en outre à maintenir et à augmenter le niveau attentionnel de ces enfants lors
des devoirs. L’idéal, bien sûr, serait de faire rentrer l’enfant dans une logique de « Le réconfort
vient après l’effort. ». Mais alors, il est impératif que le ‘ réconfort’ ait un véritable sens pour
l’enfant et que l’activité proposée en récompense soit suffisamment motivante et immédiate car
l’enfant TDA/H éprouve des difficultés à se projeter dans l’avenir. Il est bénéfique également de
faire des « rétroactions positives » : lorsqu’une séance de devoirs s’est bien passée, ou qu’une
journée de classe a été particulièrement positive, en reparler le soir même et y faire allusion lors
des séances ultérieures afin d’encourager l’enfant.
P.-S.
Auteur Jean-Jacques Lemire Psychologue Scolaire
Méthodes de travail
samedi 7 mai 2005
Il est important, d’aider l’enfant à décomposer les devoirs en petites activités pour qu’il puisse les
faire avec succès. Assimiler le contenu de la matière en plusieurs petites étapes l’aidera à mieux
retenir.
En ce qui concerne la démarche générale à suivre, on doit s’assurer que l’enfant réalisera à peu
près le processus suivant (à superviser, bien sûr) :
Première lecture :
A ce stade, l’enfant doit avoir compris clairement le sujet de la leçon ou bien la consigne de
l’exercice à faire. Selon les difficultés de l’enfant, on peut, si on est présent, exiger une lecture à
haute voix, mais attention de ne pas mettre en difficulté un enfant qui ne possède pas une lecture
courante. Il doit s’agir avant tout d’un exercice qui permette à l’enfant de s’investir dans sa tâche,
en éliminant le parasitage de sa pensée par des préoccupations hors propos. Dans le cas d’enfants
ayant de grosses difficultés en lecture, il vaut mieux lire le texte à leur place, par petits morceaux,
afin de s’assurer oralement, à chaque étape, de leur compréhension. Par la même occasion,
l’enfant apprend ainsi la structure des phrases (si on suit la lecture du doigt) et le vocabulaire
(expliqué au fur et à mesure). Certains enfants réussissent mieux à lire quand on cache une partie
du texte ; cela enlève du champ visuel le reste qui distrait et qui donne l’impression qu’il y en a
de trop
Lecture attentive
A l’aide d’une lecture silencieuse, l’enfant doit dans un premier temps rechercher par lui-même
les informations pertinentes. Un questionnement judicieux de l’adulte lui permettra alors de
transmettre oralement le fruit de sa réflexion. On entre dans la phase de structuration. Dans le cas
d’un exercice, on s’assure de la compréhension de la consigne en faisant des allers - retours entre
les items de l’exercice et les mots -clés de la consigne. Dans le cas d’un texte ; il faut apprendre à
dégager les idées fortes, les mots clefs, en saisir la chronologie, l’enchaînement et la logique
séquentielle. C’est une étape très difficile pour un enfant avec TDA/H, car sa dispersion lui rend
particulièrement pénible l’accès à une représentation complète et opérationnelle du texte. L’aide
consistera essentiellement à fixer des représentations morcelées et à les assembler dans un
ensemble cohérent, qui pourra être formalisé dans l’étape suivante :
C’est une étape de représentation cruciale pour les enfants avec TDAH. Elle permet de vérifier si
le texte ou l’exercice a été compris. Le soulignement sur une copie du texte original, ainsi que le
schéma ou le résumé les engagent dans des procédures exigeantes et pénibles pour eux. Elles
sollicitent autant l’attention, que la mémoire, le raisonnement ou la capacité de représentation
spatiale. Il convient alors de les aider dans leur démarche, sans toutefois leur mâcher le travail.
Ainsi, dans le cadre d’un exercice, pour éviter l’éparpillement si fréquent à ce stade, on peut
demander à l’enfant de se répéter à voix basse ce qu’il a à faire et comment il va procéder. Dans
le cas d’un texte, l’enfant doit arriver à en schématiser la structure à l’aide d’une représentation
linéaire, à l’aide par exemple, de bulles et de flèches. Dans le cas où le texte original ne peut être
modifié, il importe de prévoir la réalisation d’une copie sur laquelle on pourra travailler sans
contrainte. Une fois que ces étapes de structuration et de représentation sont maîtrisées, on peut
passer le cas échéant, à la mémorisation proprement dite.
http://www.apel.asso.fr/
orientation scolaire
http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/group/gp
Comment agir au quotidien face à son enfant TDAH
jeudi 14 avril 2005, par Christine Gétin
L’enfant au quotidien
Crises de colère
Positiver
Structurer
Lire des livres sur le sujet pour comprendre le mode de fonctionnement de l’enfant.
Documents joints
Cette méthode peut apparaître comme un encouragement à ne faire des choses que, si elles sont
récompensées. Mais, il faut comprendre qu’un enfant qui a du mal à accepter, ou à mettre en place
des consignes, a besoin d’un système qui le motive. D’ailleurs le travail fourni à l’école est
récompensé par des bonnes notes et par les parents.
Pour un enfant, changer de comportement, lui demande un effort. Il parait donc judicieux de le
récompenser, afin qu’il persiste dans ses nouvelles attitudes.
Il ne faut pas craindre, que le nouveau comportement ne se maintienne qu’au prix dune récompense
Les études et la pratique quotidienne, ont montré que lorsqu’un enfant a acquis une nouvelle
habitude, il la garde, même si elle n’est plus encouragée. Prenons, par exempte, l’acquisition de la
propreté lorsque l’enfant commence à faire sur son pot, il est félicité, et ses parents lui expriment leur
joie. Après quelques temps, il n’est plus nécessaire de le faire:
l’enfant va aux toilettes sans attendre de récompenses. Il a donc acquis un comportement social et le
maintien à long terme. Notre méthode vise le même but.
MÉTHODE:
Il s’agit de fabriquer avec l’entant, un tableau semainier dans lequel une série d’activités ou de
comportements doivent être réalisés quotidiennement.
Par
exemple :
Tâches Mercre Vendre Diman
Points Lundi Mardi Jeudi Samedi Tota
et di di che
comport
ements
Divers
Total