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L’évolution croissante des activités économiques et l’ouverture quasi-totale des économies ont

toujours été tenus comme étant les grands facteurs des bouleversements que nous observons
durant ces dernières décennies. Ces bouleversements ont une grande influence sur la
structuration actuelle des institutions financières. C’est dans ce cadre, que ces dernières mettent
en place des règlementations pouvant les mettre à l’abri de certains phénomènes économiques.
Ces règlementations consistent en la mise en place de mécanismes et de principes de
fonctionnement.
A l’heure où les grandes banques sont interconnectées entre elles et qu’elles essaient de
répondre à certains nombres de standards de fonctionnement, il va de soi de comprendre les
réelles inquiétudes de ces dernières. Enfin, ces dernières années, on a plus souvent soulevé le
rideau sur le phénomène de risque encouru dans les activités financières.
Ces risques existaient depuis l’existence même de ces activités, mais leur distinction et les
moyens de préventions n’avaient pas de caractère formalisé. Les banques dans l’exercice de
leurs fonctions de distribution de crédits à l’économie sont amenées à faire face à des situations
très critiques. Elles sont ainsi appelées à prévoir ces situations ou à s’en débarrasser dès leurs
apparitions.
Depuis toujours, on a cherché des moyens curatifs à ces risques, des moyens permettant de les
éliminer une fois leur présence confirmée. De nos jours, on parle plus de la capacité à prévoir
ces risques, à les éviter et même à les gérer d’où le terme de la « gestion des Risques ».
En effet, gérer les risques liés au développement des activités économiques reste l’un des soucis
majeurs des teneurs du système financier mondial. Ils essaient dans des approches théoriques
et aussi pratiques de fournir des outils basiques aux entreprises et aux acteurs financiers afin de
subvenir à ce nouveau besoin qui est de pouvoir gérer les risques qui se présentent à eux.
Dans ce contexte de recherche et découverte d’outils de gestion des risques, nous sommes
appelés à donner une idée claire du phénomène de risque, à détailler les différents composantes
du risque et pour ainsi finir par les méthodes de gestion des risques.
Dans cet ordre idée, nous présenterons ce travail comme suit : on va commencer par la
définition des principaux risques émanent l’activité bancaire et en finira par une dernière partie
qui portera sur les différents outils de gestions de ces risques.
Le risque peut être définit comme un danger potentiel qu’on a une probabilité de subir dans
une activité donnée. Pour une entreprise, c’est l’éventualité d’une nuisance qui pourrait
affecter le patrimoine ou le résultat. Non voulue mais partiellement prévisible, elle incite à des
comportements de protection, de transfert et d’assurance. Ce danger potentiel peut se
manifester de plusieurs façons, de là une cartographie des risques auxquels sont exposées les
entreprises s’impose, mais les principaux risques économiques et financiers qu’encourent les
banques sont les suivants :

1. le risque systémique :
Le Risque systémique est la possibilité de la propagation du risque de la sphère économique à
la sphère réelle et entraînent son effondrement

2. Le risque de crédit :
C’est le risque que l’emprunteur ne respecte pas ses obligations de remboursement. Le risque
de crédit, est le premier des risques auquel est confronté un établissement financier. C’est un
risque qui est inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle.

3. Le risque de marché : Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des
fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille.
On distingue deux types de risques de marché qui sont les plus importants :

a) Le risque de taux d’intérêt : Le risque de taux d'intérêt est le risque que fait courir au porteur
d'une créance ou d'une dette à taux fixe ou variable ; l’évolution des taux entre la date de
l'engagement et la date du règlement.

b) Le risque de change : Le risque de change est le risque lié à la variation du cours d'une devise,
par rapport à la monnaie de référence utilisée par une entreprise ou un établissement bancaire,
entre la date de l'engagement et la date du règlement financier.
4. Le risque de liquidité : c’est le risque que la banque la banque ne peut pas faire face à ses
échéances de trésorerie.

5. Le risque opérationnel : qui désignent le risque de pertes ou de sanctions notamment du fait


de défaillances de procédures, d’erreurs humaines, d’événements extérieurs
Pour faire face à ces risques des mécanismes ont été adoptés. En effet des mesures ont été mises
places historiquement pour la gestion de ces risques par un comité crée durant les années 1974
et connu sous le nom de comité de Bâle. Voyions maintenant les apports de chaque accord :

1. Accord de Bâle 1 et le ratio Cooke


Ce premier accord a été un pivot essentiel dans l’activité de gestion des risques, précisément
de risques de crédit. Le comité de Bâle a ainsi mis sur pied un ensemble de réglementations
régissant les banques, pour une meilleure régularisation de leurs critères de gestion de risques.
Le pivot essentiel de cet accord fut le ratio Cooke qui porte le nom du président de comité de
cette période. Le ratio a été opérationnel dès 1988.
Le ratio Cooke est le ratio qui va fixer aux banques octroyant des prêts la limite légale pour
que leurs activités soient qualifiées d’activités non-risquées. Ce ratio fixe une limite de 8% de
fonds propres à ces banques, ainsi donc une banque possédant au moins 8% de son risque
crédit, peut librement mener son activité d’octroi de crédits à l’économie.
Nous constatons, que le ratio Cooke se fige plus sur le risque crédit en oubliant l’existence
d’autres risques tel que le risque de marché ou le risque opérationnel. Ces limites trouveront
solution, dans l’Accord Bâle 2.

2. Accord de Bâle 2 et le ratio Mc Donough


En 2004, les recommandations du comité de Bâle sont venues répondre aux attentes des
précédentes recommandations, c’est dans ce sens qu’un nouveau ratio a été créé : c’est le ratio
Mc Donough. Ce ratio tient compte du risque de crédit, de marché et des risques opérationnels.
En donnant un poids à chaque type de risques. En effet l’accord de Bâle II a fortement conseillé
l’utilisation de certaines méthodes pour mesurer les risques bancaires on a comme par exemple :
la VaR qui permet d’avoir une idée plus claire de la perte maximale que pourrait subir un
portefeuille d’actifs diversifié à un horizon temporel donné pour une probabilité donnée,
l’approche ALM qui permet de mesurer le risque de taux d’intérêt et le risque de liquidité pour
arriver finalement à les gérés et finalement la méthode IRB qui est une méthode propre et
interne aux institutions financières afin de mesurer leur risque de crédit car elle permet
d’estimer au plus juste la courbe réelle des pertes statiques d’une banque

3. Accord De Bale 3
Les effets dévastateurs de la crise financière de 2008 sur les bilans des banques mais surtout
sur l’économie réelle ont amené les autorités prudentielles à réformer profondément le cadre
règlementaire avec l’arrivée de Bâle 3. La réforme entrée en vigueur en Juillet 2013, vise à
stabiliser le système financier dans son ensemble, et à renforcer la stabilité et la solidité des
banques. Quatre principaux points ont été abordés dans cette réforme :

 Le renforcement de la structure de capital des banques, avec l’amélioration de la qualité


et du niveau des fonds propres. Ainsi, le ratio de solvabilité passe de 8% à 10,5%, avec
une articulation cette fois autour de 2 couches de capital
 L’amélioration de la gestion de la liquidité, avec l’introduction des ratios de liquidité à
court et long terme : le LCR (Liquidity Coverage Ratio) et le NSFR (Net Funding
Stable Ratio)
 La maîtrise de l’effet de levier, avec l’introduction d’un ratio de levier permettant
d’encadrer la taille du bilan des banques
 La couverture des risques du portefeuille de négociation
La mise en place des normes Bâle 3 a eu un impact considérable au niveau des banques qui ont
connu une diminution drastique de leurs niveaux de fonds propres, générant ainsi d’énormes
besoins en capital supplémentaires. Alors même que le déploiement de ce cadre n’est pas
terminé, les autorités prudentielles ont lancé des travaux visant à revoir les modalités de calcul
des emplois pondérés.
En guise de conclusion on peut dire que les établissements de crédits sont toujours le résultat
d’une exposition excessive aux risques, mais les risques bancaires ne se limitent à ceux qu’on
a cités en haut mais ils existent plusieurs autres risques talque le risque pays, le risque de
variation des cours …etc.
En effet ces risques ne peuvent intervenir que l’lorsqu’il Ya des lacunes au niveau du contrôle
interne. Donc il est primordial que les établissements de crédit se dotent des systèmes de
contrôle internes qui doivent veiller à ce que les établissements de crédits appliquent les normes
de la règlementation prudentielle ce qui va permettre d’assurer la protection des déposants et
du système financier.

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