Dans ces conditions, toute tentative pour briser l'encerclement supposait de trouver ailleurs des renforts blindés, envoyés dans ce
but au Heeresgruppe Don du maréchal von Manstein, groupe d’armées formé pour l'occasion :
la 6. Panzerdivision, mise au repos et recomplétée en France depuis plusieurs mois, envoyée à Kotelnikovo ;
la 23. Panzerdivision du groupe d'armées A, à peine remise
d'un quasi désastre devant Ordjonikidze, qui va se
positionner à l'est de la précédente ;
la 17. Panzerdivision du groupe d'armées Centre en
provenance du front de Jizdra et envoyée vers Morozovsk ;
la 11. Panzerdivision du groupe d'armées Centre envoyée
sur la Tchir dans la région de Sourovikino.
Les deux premières divisions furent rassemblées au sein du LVII.
Panzerkorps, la troisième gardée en réserve pour le groupe
d'armées et la dernière affectée au XLVIII. Panzerkorps.
Le plan
Le front de l'Est entre le 19 novembre 1942 et le
Le lieu d'attaque constituait un point-clef. La tête de pont sur le
1er mars 1943.
Don à Verkhne-Tchirskaïa était le point plus proche de Stalingrad,
mais les Soviétiques, qui en étaient conscients, avaient réduit cette
position avant que les Allemands n'eussent rassemblé leurs renforts. Par ailleurs, comme le temps avait oscillé entre chutes de
neige et grosses pluies entre fin novembre et début décembre 1942, le Don n'était pas suffisamment gelé pour que les troupes
puissent traverser en toute sécurité.
Poussée et contre-attaque
Alors que la force de soutien effectuait sa poussée, le maréchal soviétique Gueorgui Joukov attaquait la ligne de front de l'Axe
plus au nord. La VIIIe armée italienne sur le Don moyen souffrait elle aussi du froid, et sa résistance initiale acharnée fut
finalement réduite par les T-34 qui écrasèrent ses positions le 16 décembre. Ayant écarté les Italiens, le 24e corps de tanks de la
Garde
se
dirigea
vers
Prenant conscience que cette force se tournait sur la gauche afin de venir derrière l'armée de rescousse allemande, Erich von
Manstein dut détacher la VI. Panzerdivision depuis la Mychkova pour l'envoyer en urgence soutenir les positions italiennes. Cela
préservait ces dernières mais condamnait la tentative de sauvetage. De façon coordonnée la 51e armée soviétique attaqua de
nouveau la force de sauvetage, la ramenant au-delà de Kotelnikovo dès le 29 décembre et menaçant alors Rostov-sur-le-Don et
l'ensemble du groupe d'armées A et ses 400 000 hommes encore coincés sur le fleuve Terek dans le Caucase. Hitler prit la
décision de retirer ce groupe d'armées, condamnant la VI. Armee à Stalingrad.
Notes et références
Bibliographie
Livres
(en) David M. Glantz, Endgame at Stalingrad book two, University Press of Kansas, 2014
(ISBN 978-0-7006-1955-9)
Articles
(fr) Nicolas Bernard, Stalingrad, la mort de la 6. Armee, Batailles & Blindés hors-série n°36, Caraktère, 2018
Filmographie
Liens externes
Opération Wintergewitter 1942 (https://3945km.com/encyclopedie/batailles/seconde-guerre-mondiale-1939194
5/europe-19391945/urss-19411945/operation-wintergewitter-1942/)
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