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Souvent la conclusion d’un contrat est précédée d’actes préparatoires, les uns relèvent de la
négociation préalable, les autres fonts partie de la famille nombreuse des avant-contrats : contrats
préparatoires, contrat préalables, promesse de contrat, etc. L’archétype des avant-contrats est la
promesse de contrat dont la promesse de vente est le model idéal. Ainsi la promesse unilatérale de
vente ou l’option d’achat est la convention par laquelle le promettant s’engage vis-à-vis du
bénéficiaire à lui vendre une chose à un prix déterminé ou déterminable si l’acheteur décide de lever
l’option. Des lors se présente le problème de droit suivant : la promesse unilatérale de vente opère-
t-elle un transfert de propriété du bien objet de la vente ?
Pour répondre à cette préoccupation, il conviendrait de démontrer que la promesse
unilatérale de vente, est un contrat non translatif de propriété (I) d’une part et de faire ressortir
d’autre part que la promesse unilatérale de vente est un contrat préfigurant les transferts de
propriété (II).
Avant la levée de l’option, le bénéficiaire de la promesse n’a aucun droit réel sur le bien. Il
bénéficie seulement d’un droit d’option qui est droit potestatif. Ce droit lui confère la faculté
discrétionnaire de modifier, par un acte de volonté unilatéral une situation juridique préexistante en
formant le contrat de vente et en devenant propriétaire du bien. Si le bénéficiaire lève l’option
pendant la durée d’efficacité de la promesse, la vente est conclue, sans rétroactivité, à la date de la
levée de l’option et l’acquéreur devient immédiatement propriétaire du bien. Le bénéficiaire dune
option d’achat qui n’ayant pas levé l’option, se voit opposer que le bien a été vendu à un tiers à
l’égard duquel le droit de propriété est opposable en (vertu des articles 1141 ou 2279 s’il s’agit d’un
meuble ou de transcription s’il s’agit d’un immeuble) ne pourra en principe demander la
condamnation du vendeur à des dommages et intérêts.
L’article 1606 du code civil dispose que le vendeur « a deux obligations principales, celle de
délivrer et celle de garantir la chose qu’il vend ». Selon l’auteur Thomas Canfin, l’obligation de
délivrance est la plus importante des deux obligations du vendeur puisqu’ « elle est censée être
contemporaine à l’exécution de la vente ». En ce qui concerne la délivrance, l’article 1604 du code
civil dispose qu’elle « est le transport de la chose vendue en la puissance et la possession de
l’acheteur ». L’obligation de délivrance ici renvoi en premier lieu à la transmission de la maitrise
essentiellement matérielle de la chose. L’acheteur doit en effet être mis en la mesure de prendre
possession du bien. En second lieu l’obligation de délivrance s’entend de la délivrance d’une chose
conforme aux prévisions contractuelles.
En l’espèce Madame OLIVIA DJAMA étant déjà en possession de la marchandise, le problème
ne se donc plus sur la question de la maitrise physique ou matérielle de la chose. Ce qui pose
problème c’est la conformité de la chose vendue par rapport à ce qui avait été prévu. Que renferme
donc le terme non-conformité ? (A) quelle sont les sanctions de la non-conformité ? (B)
A° la non-conformité
L’obligation de délivrance conforme se définit comme l’exigence de correspondance de la
chose vendue aux normes définies au contrat de vente. La notion de conformité renvoie à des
réalités différentes. En effet il s’agit de la conformité eu égard à la quantité et à la qualité de la chose
vendue. Le vendeur doit livrer le bien voulu par l’acheteur, c’est-à-dire le bien répondant aux
caractéristiques souhaitées et spécifiées, sur lesquelles les parties s’étaient misent d’accord. Toute
différence entre la chose livrée et la chose convenue, même minime, constitue un manquement à
l’obligation de délivrance conforme du vendeur. Ainsi manque à son obligation de délivrance
conforme le vendeur qui avait fait parvenir à un acheteur, un exemplaire d’un livre avec indication
d’un numéro justificatif de tirage différent de celui qui était prévu même s’il n’existait aucune
différence les deux exemplaires. ( cass. Civ. 1ere, 26 Nov. 1980, pourvoi n°79-14547).
En l’espèce, le vendeur le vendeur n’a pas satisfait à son obligation de délivrance de la chose vu que
Madame DJAMA n’a reçu que des bijoux en argent contrairement à ce qui avait été prévu.
Quelle sont donc les actions qui s’ouvrent à Dame DJAMA ?
Comment est sanctionné le manquement à une obligation de délivrance conforme ?
Ces sanctions ont lieu en cas d’inexécution partielle ou en cas d’inexécution total. C’est en
grande partie les sanctions du droit commun qui sont reprises en matière de vente. Dans tous les cas
l’acheteur peut demander des dommages et intérêts s’il a éprouvé un préjudice résultant du défaut
de délivrance au terme convenu ; au sens de l’article 1611 du code civil. Il est aussi possible de
demander en justice au sens de (l’article 1610 du code civil) la résolution du contrat de vente outre
les sanctions données en droit commun, en matière de vente commerciales, les usages ajoutes deux
remèdes qui sont la réfaction du prix et le remplacement sans intervention judiciaire préalable.
Ainsi, en l’espèce Madame Olivia aura le choix entre toutes ces possibilités qui s’offrent à elle.
Le contrat n’est rien d’autre que les produit de la rencontre de la volonté, soit la rencontre
entre l’offre et l’acceptation. L’offre dans le contrat de vente doit contenir certains éléments
essentiels tels le prix et chose ; de ce faite, dès son acceptation le contrat est conclu et la propriété
de la chose est transféré à l’acheteur.
En l’espèce, si nous somme dans la situation selon laquelle les prix étaient affichés dans le
magasin, la cliente a donc eu connaissance des ses prix et son intention d’acheter le pagne est la
manifestation de son acceptation. Il convient donc de dire qu’elle avait acquis la propriété du pagne.
La cliente avait donc déchiré son propre pagne car le transfert de propriété opère aussi un transfert
de risque. Madame DJAMA devra juste encaisser le prix du pagne vu que le contrat de vente a été
conclu.
L’offre dans cette situation ne contiendrait pas tous éléments essentiels du contrat de vente,
elle constituerait juste une invitation à entrer en pourparlers, car n’étant pas une véritable offre.
Dans un tel cas l’acceptant de l’offre qui na pas eu connaissance du prix de la chose, ne pourrait
conclu une vente dans ses conditions.
En l’espèce la cliente de DJAMA pourra être poursuivi sur la base de l’article 1382 du code
civil.