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Compléments d’électricité appliquée

Corrigés Séance 2: Transformateur – Modèles de ligne (1)

Exercice 1 : Les circuits magnétiques.


Pour résoudre cet exercice, il faut se rappeler que :
1. le flux (équivalent au courant en électricité) est donné par B dS
2. le champ magnétique est lié au champ d’induction par B = µ H
3. la force magnétomotrice (équivaut à la tension en électricité), nécessaire à faire circuler
un flux dans un circuit composé de réluctances, est donné par la loi d’Oersted qui est
H dl

Sans augmentation de la section du flux Avec augmentation de la section du flux


dans l’air dans l’air
1. Section d-e : 1. Section d-e :
l = 0.002 m l = 0.002 m
B = φ / S = 0.107 T B = φ / (1.1 * S) = 97 mT
H = B / µ0 = 84.88 kAt/m H = B / µ0 = 77.17 kAt/m
ℑd-e = H l = 169.77 At ℑd-e = H l = 154.33 At

2. Section b-c-d et g-f-e : 2. Section b-c-d et g-f-e :


l = 0.723 m l = 0.723 m
B = 0.107 T B = 97 mT
par graphique H = 92.0 At/m par graphique H = 87.0 At/m
ℑb-c-d et g-f-e = H l = 66.52 At ℑb-c-d et g-f-e = H l = 62.9 At

3. Section b-g : 3. Section b-g :


ℑb-g = 66.52 + 169.77 = 236.29 At ℑb-g = 62.9 + 154.33 = 217.23 At
l = 0.175 m l = 0.175 m
H = 1350.23 At/m H = 1241.3 At/m
par graphique B = 1.25 T par graphique B = 1.24 T
φb-g = 4.69 mWb φb-g = 5.1 mWb

4. Section b-a-h-g : 4. Section b-a-h-g :


φb-a-h-g = 0.4 + 4.69 = 5.09 mWb φb-a-h-g = 0.4 +5.1 = 5.5 mWb
l = 0.525 m l = 0.525 m
B = 1.357 T B = 1.33 T
par graphique H = 1833.33 At/m par graphique H = 1700 At/m
ℑb-a-h-g = 962.50 At ℑb-a-h-g = 892.5 At

ℑtotal = 236.29 + 962.50 = 1.20 kAt ℑtotal = 217.23 + 892.5 = 1.1097 kAt

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Exercice 2 : Le transformateur monophasé (I). Généralités.
1. Le schéma équivalent du circuit ramené au primaire est :

v
p m

Figure 1

2. L’interprétation des différents éléments du schéma équivalent est :


r1 = résistance de l’enroulement primaire du transformateur
x1 = réactance de dispersion de l’enroulement primaire du transformateur
r2 = résistance de l’enroulement secondaire du transformateur
x2 = réactance de dispersion de l’enroulement secondaire du transformateur
Rp = résistance représentant les pertes Fer (pertes par Hystérèse et par courants de
Foucault)
Xm = réactance de magnétisation du circuit magnétique
µ2r2 = résistance de l’enroulement secondaire vue à partir du primaire du transformateur
µ2x2 = réactance de dispersion de l’enroulement secondaire vue à partir du primaire

3. Les équations correspondant au schéma équivalent :


V 1 = (r1 + jx1 )I 1 + V m
I2
µV 2 = µ 2 (r2 + jx 2 ) +V m
µ
−1
1 1
V m = R p I p = jX m I m = Z m I v où Zm = +
R p jX m
I2
I v = I1 + = I p +Im
µ
4. Les équations reconditionnées :
Vm
V 2 = (r2 + jx 2 )I 2 +
µ
V1
=
1
(r1 + jx1 )µ I 1 + V m
µ µ 2
µ
−1
Vm Rp Xm Zm 1 1
= µI p = j µIm = µIv où Zm = +
µ µ2 µ2 µ2 R p jX m

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µI v = µI1 + I 2 = µI p + µI m
2 2 m

v
p m

Figure 2

5. Dans le cas d’un transformateur parfait, on a :

r1 = r2 = x1 = x2 = 0
Rp = X m = ∞
V 1 µV 2 µV 2
= =
I1 I1 − I2
µ
Figure 3
6.
6.1. Le schéma équivalent du montage ramené au primaire est :

Figure 4
Le schéma équivalent du montage ramené au secondaire est identique à celui de la
figure 2, avec une source de Vs/µ , une impédance de source de Zs/µ2 et une charge de
Zl. Les impédances du primaire et de la branche de magnétisation sont divisées par µ²
r1 x1 R p X m
( , , , ) et celles du secondaire ne doivent plus être multipliées par µ² ( r2 , x 2 ).
µ² µ² µ 2 µ 2
P2 P2
6.2.a) Le rendement du transformateur s’écrit : η = =
P1 P2 + PJ 1 + PJ 2 + Pf

6.2.b) PJ 1 = PJ 2 = 0 : Enroulement le moins résistif possible

Pf = 0 : Pas de pertes par hystérèse matériau linéaire

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Pas de pertes par courants de Foucault : feuilleter le noyau
+ matériau peu résistif

Exercice 3 : Le transformateur monophasé (II). Calcul en grandeurs


réduites.
Note : Pour déterminer les paramètres d’un transformateur, il faut réaliser deux essais :
a) L’essai en court-circuit permet de déterminer la résistance et l’inductance de
dispersion des enroulements.

Figure 5
Pour réaliser cet essai :
• on court-circuite le secondaire du transformateur
• on applique une tension réduite au primaire de telle sorte que le courant nominal
(calculé à partir des données nominales du transformateur) circule au primaire du
transformateur.
• on mesure P, V et I au primaire.
Lors de ce calcul nous négligerons la branche de magnétisation (Xm et Rp sont beaucoup
plus grands que les autres éléments).
Remarque : le raisonnement peut aussi être effectué avec le secondaire du
transformateur.

b) L’essai à vide permet de déterminer la résistance de pertes magnétiques et


l’inductance de magnétisation du transformateur.

Figure 6
Pour réaliser cet essai :
• on laisse le secondaire du transformateur ouvert
• on applique la tension nominale au primaire du transformateur
• on mesure P, V et I au primaire.

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Lors de ce calcul nous négligerons la résistance et l’inductance de fuite de l’enroulement
primaire.
Remarque : le raisonnement peut aussi être effectué avec le secondaire du
transformateur.
2. En grandeurs réduites :
SB
I B1 = = 20 A
S B = 100kVA VB1
VB1 = 5000V V 2 B1
Z B1 = = 250Ω
SB
SB
I B2 = = 256.4103 A
S B = 100kVA VB 2
VB 2 = 390V V 2B2
Z B2 = = 1.521Ω
SB
• Essai en court-circuit :
V0/1cc = 0.0181 pu
I0/1cc = I0/1nom = Inom/ IB1 = 1 pu
P0/1cc = Pcc/ PB = 0.0128 pu
cos(ϕ) = Pcc/(Vcc * Icc) = 0.7072 => ϕ = 45°
Z0/1cc = 0.0181 pu ∠ 45°
De cette valeur, nous pouvons déduire (en supposant r1 = µ2 r2 et x1 = µ2 x2) :
r1 = 0.0064 pu
x1 = 0.0064 pu
r2 = 0.0064 pu
x2 = 0.0064 pu

Si on connecte une tension nominale (1pu) et on court-circuite le secondaire on


obtiendrait un courant I = 1/0.0181pu∠45=55.2486∠45 pu =1105∠45 A !!! 55 fois le
courant nominal !!

• Essai à vide :
I0/1vide = 0.06 pu
V0/1vide = V0/1nom = 1 pu
P0/1vide = Pvide/ PB = 0.0072 pu
cos(ϕ) = Pvide/(Vvide * Ivide) = 0.12 => ϕ = 83.1°
0/1
Z v = 16.6667 pu ∠ 83.1°
De cette valeur, nous pouvons déduire :
Rp = 138.8889 pu
Xm = 16.788 pu

3. En grandeurs nominales :

• Essai en court-circuit :
Vcc = 90.5 V
Icc = Inom = Snom/ Vnom = 20 A
cos(ϕ) = Pcc/(Vcc * Icc) = 0.707 => ϕ = 45°
Zcc = 4.525 Ω ∠ 45°

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De cette valeur, nous pouvons déduire (en supposant r1 = µ2 r2 et x1 = µ2 x2) :
r1 = 1.6 Ω r2 = 9.73 mΩ
x1 = 1.6 Ω x2 = 9.73 mΩ

• Essai à vide :
Ivide = 1.2 A
Vvide = Vnom = 5000 V
cos(ϕ) = Pvide/(Vvide * Ivide) = 0.12 => ϕ = 83.1°
Zv = 4166.7 Ω ∠ 83.1°

De cette valeur, nous pouvons déduire :


Rp = 34.722 kΩ
Xm = 4.197 kΩ

4. Grandeurs nominales Grandeurs réduites


V2 = 390 ∠0° V V0/12=1 pu
I2 = P2 / (V2 * cos(ϕ)) ∠-30°= 177.65 ∠-30° A I0/12=0.6/1*0.866 ∠-30°= 0.6928∠-30° pu
I1 = I2 / µ = 13.86 ∠-30° A I0/11= I0/12
V1 = 5060.5 ∠0.18° V V1 = 1.012 ∠0.18° pu
5. P1 = Re(V1 I1*) = 60,61 kW P0/11 = Re(V0/11 I0/11*) = 0,6061 pu

η = P2 / (P1 + Pvide) = 97.83 %

Remarquons que P1 représente la puissance consommée au primaire lorsque l’on néglige


la puissance consommée par la branche de magnétisation. La puissance à l’entrée est donc
bien la somme de ces 2 puissances.

Exercice 4 : Le transformateur monophasé (III). Le rendement.


P2
Z1 Vm Z’2

I1 I2’

V1 Zm V’2 Z’

Figure 7

P2 et V2 sont constantes, cos(ϕ) fixé par la charge I2 est constant puisque P2 = V2 I2 cos(ϕ)

• Xm

′ I2
V m = µV 2 + Z 2
µ

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I2
Cette équation montre que V m doit être constant car Z ′2 et µV 2 sont constants.
µ
I2
Si Xm diminue, il faut que I v augmente pour maintenir V m constant. Or, on a : I 1 = I v +
µ
où I 2 est constant. On voit donc que I 1 augmente, ce qui conduit à augmenter les pertes
Joule PJ1. Une réactance Xm élevée ( ⇔ µ Fe élevé) est donc favorable au rendement.

• Xd2

I2 I2
V m = µV 2 + R2 + jX d 2
µ µ

On voit que si Xd2 augmente, V m augmente. L’impédance de magnétisation absorbe donc


un plus grand courant. Alors, I 1 augmente, de même que les pertes Joule au primaire PJ1.
En outre, les pertes fer Pf vont également augmenter. Une réactance Xd2 faible (flux de
dispersion réduit au secondaire) est favorable au rendement.

• Xd1

′ I2
V m = µV 2 + Z 2 V m constant I v constant.
µ

I2
I1 = I v + I 1 constant.
µ

V 1 = V m + R1 I 1 + jX d 1 I 1

On voit que si Xd1 augmente, V 1 augmente, ainsi que le déphasage entre les courant et
tension primaires. Conséquence : aucune sur les pertes Joule et Fer, mais globalement,
l’ensemble transformateur - charge devient plus réactif, ce qui cause une perte de puissance
apparente plus importante dans le système d’alimentation du transformateur (et donc pertes
Joule dans les lignes HT, les alternateurs, et les transformateurs en amont). Une réactance
Xd1 faible est donc favorable au rendement global.

Exercice 5 : Le transformateur triphasé équilibré (I) à partir de trois


transformateurs monophasés. Les différents couplages.
1. Nous avons pour les différents couplages :
• µt = µ
• µ t = 3µ
µ
• µt =
3
• µt = µ
2. Les relations entre les éléments des schémas équivalents s’expriment :

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Z 1t = Z 1
• Z mt = Z m
' '
Z 2t = Z 2

Z 1t = Z 1
• Z mt = Z m
Z2 Z
Z 2t = µ t2 = 3µ 2 2 = µ 2 Z 2 = Z 2
' '

3 3
Z1
Z 1t =
3
Z
• Z mt = m
3
'
µ2 Z2
Z 2t = µ t2 Z 2 =
'
Z2 =
3 3
Z1
Z 1t =
3
Z
• Z mt = m
3
Z2 µ2Z2 Z2
'

Z 2t = µ t2
'
= =
3 3 3

Exercice 6 : Le transformateur triphasé équilibré (II). Les différents


couplages.
• Pour déterminer l’indice horaire d’un transformateur, il faut déterminer la façon dont sont
couplés les enroulements au primaire et au secondaire de celui-ci et ensuite déterminer le
déphasage qui existe entre les deux étoiles de tensions (primaire - secondaire).
• Dans le couplage 1, on voit que le primaire (lettres majuscules) est couplé en étoile et que
le secondaire (lettres minuscules) est également couplé en étoile; ce qui équivaut à un
Yy.
Il reste à déterminer l’indice horaire. Pour cela, il faut se rappeler que les enroulements
“A” et “a” se trouvent sur la même colonne (ceci est aussi valable pour les autres
bobines). De ce fait, lorsqu’on applique une tension alternative sur l’enroulement primaire
“A”, l’enroulement secondaire “a” voit une tension en phase (ou opposition de phase) avec
la tension VA mais de valeur différente (rapport de transformation).
Si nous supposons que les lettres indiquent l’endroit où la tension est positive, on trouve
alors :

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VA

Va

Vc Vb
VC VB

Le couplage est donc : Yy0


• Dans le couplage 2, on voit que le primaire est couplé en triangle et que le secondaire
est couplé en étoile; ce qui équivaut à un Dy.

VA

Va

UAC UBA

Vb

VC VB Vc
UCB

Le couplage est donc : Dy11

• Dans le couplage 3, on voit que le primaire est couplé en triangle, et le secondaire est
couplé en zig zag, ce qui correspond donc à un Dz.

VA

Va

UAC UBA

VC VB Vc Vb
UCB

Le couplage est donc Dz0.

• Les réponses trouvées ne sont pas uniques. Comme le sens de la tension n’est pas
imposé, on pourrait trouver un déphasage de 180° sur les tensions entre le primaire et le
secondaire. On aurait donc pu aussi trouver respectivement Yy6, Dy5, Dz6.

• Les couplages 2 et 3 permettent de piéger les harmoniques 3.

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Les trois courants d’harmonique 3 ont même phase et même amplitude. Chaque
enroulement développe une tension qui est en phase avec les tensions produites par les
deux autres enroulements. La somme de ces trois tensions est donc non nulle. Comme
ces trois enroulements sont placés en série, il y a un courant d’harmonique 3 qui circule
dans ceux-ci sans pouvoir en sortir. On a piégé les harmoniques 3.

Exercice 7 : Modèles de ligne – simplifications


Lorsque les distances entre conducteurs sont faibles vis-à-vis de leur longueur et que la
fréquence est peu élevée, les équations qui lient le courant et la tension en chaque point
d’une ligne sont :
∂v ∂i
=ri+l
∂x ∂t
∂i ∂v
=gv+c
∂x ∂t
Dans ces équations, v et i représentent la tension (phase neutre) et le courant (de ligne) en
un point de la ligne situé à une distance x comptée positivement à partir de la station
réceptrice.

Quant aux coefficients r, l, g, c, ce sont, dans le cas d’un régime sinusoïdal équilibré, les
valeurs par unité de longueur de respectivement : la résistance, l’inductance, la conductance
de fuite et la capacité par phase. Ce sont les coefficients linéaires cycliques. Rappelons que
les coefficients linéiques l et c tiennent compte des influences des autres phases sur la
phase considérée.

Si, en toute rigueur, l’on faisait intervenir :


• l’effet pelliculaire
• l’hystérésis magnétique
• les courants de Foucault
• l’hystérésis diélectrique
• l’effet couronne
on s’apercevrait que les coefficients r, l, g, c ne dépendent pas uniquement des dimensions,
de l’écartement et de la nature des conducteurs et isolants, mais sont encore fonction du
courant, de la tension et du conditions atmosphériques.

Néanmoins, dans la plupart des calculs, on peut envisager que les différents phénomènes
dont il est question ci-dessus sont traduits d’une manière suffisamment approchée par des
corrections apportées aux valeurs de r, l, g, c qui dès lors peuvent être envisagées comme
de simples constantes linéiques cycliques.

Les équations écrites ci-dessus s’appliquent aussi bien à l’étude des régimes transitoires
qu’à celle du régime permanent, pourvu que dans l’un et l’autre cas r, l, g, c puissent être
considérés avec suffisamment d’exactitude comme des constantes.

Si l’on considère le régime permanent et tension et courant purement sinusoïdaux de


pulsation nous obtenons :
dV
=(r + jωl )I = Z S I
dx
dI
=( g + jω c)V = Yd V
dx
avec Z s l’impédance linéique et Yd l’admittance linéique.

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La résolution de ces équations donne une solution analytique hyperbolique. Ce type
d’équation n’est pas facilement utilisable, c’est pourquoi, on va utiliser une méthode
approchée.

La longueur d’onde est obtenue en effectuant le produit entre la période du signal et sa


vitesse de propagation. Pour les lignes aériennes, on peut montrer que la vitesse de
propagation d’onde est proche de la vitesse de la lumière. Donc, à 50 Hz, la longueur d’onde
est de l’ordre de 20 ms * 300000 km/s = 6000km . L’impédance caractéristique est comprise
entre 280 et 380 . Pour les câbles souterrains, l’inductance linéique est plus faible et la
capacité plus élevée. On obtient des impédances caractéristiques de l’ordre du dixième de
celles des lignes aériennes. La vitesse de propagation est également réduite à une valeur
d’environ 1/3 de la vitesse de la lumière. L’impédance caractéristique est définie comme :

Z C = Z s / Yd [Ω]

Méthodes approchées
La solution hyperbolique des équations des télégraphistes peut se développer en série
infinie de Taylor. En dépendant du nombre de termes de la série pris, l’approche sera plus
ou moins correcte. Pour lignes de moins de 300 km il est suffisant de ne prendre que les
deux premiers termes.

( ) (
Vg = Vr 1 + 1 / 2! Z s Yd + ... + I r Z s 1 + 1 / 3! Z s Yd + ... )
(
I g = Vr Yd 1 + 1 / 3! Z s Yd + ...) + I (1 + 1 / 2! Z
r s Yd + ...)

Lorsqu’une ligne n’est pas longue, on peut supposer toute la capacité et la conductance de
fuites concentrées en un ou plusieurs points le long de la ligne. Plus le nombre de tronçons
(points de concentration de l’admittance linéique) est grand, plus on se rapprochera de la
solution exacte. Mais la plupart du temps, on se contente d’envisager un seul tronçon.
La modélisation en schéma électrique d’un tronçon de ligne de moins de 300 km peut alors
être faite à paramètres concentrés, soit avec un modèle en T ou soit en . Nous allons
habituellement prendre le modèle en puisque il y a un nœud en moins (il est plus
intéressant quand on résout les circuits par la loi de nœuds). Si la résolution du circuit se fait
par mailles, il serait mieux d’utiliser le modèle en T. Il est fréquent d’assimiler les
grandeurs Z, Y du quadripôle aux grandeurs caractéristiques de la ligne Z s , Yd

• Ligne courte : l < 1% de la longueur d’onde l < 60 km calcul approché sans


capas.
• Ligne moyenne : 1% < l < 5% de la longueur d’onde 60 km < l < 300 km
calcul approché avec capas.
• Ligne longue : l > 5% de la longueur d’onde l > 300 km calcul hyperbolique
ou à plusieurs tronçons de moins de 300 km.

En supposant la capacité et la conductance concentrées par moitié aux deux extrémités de


chaque tronçon, on obtient le modèle en et les relations suivantes :

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Figure 8: Schéma équivalent d'une ligne

Z = Z s =r + jωl
Y / 2 = Yd / 2 = g / 2+ jω c / 2
Vg = Vr (1 + 1 / 2 Z Y ) + I r Z
I g = Vr Y (1 + 1 / 4 Z Y ) + I r (1 + 1/ 2 Z Y )

qui s’approche au développement antérieur.

Ce modèle est un quadripôle typique de la théorie de circuits à éléments passifs uniquement,


alors il est possible de le définir soit avec sa matrice d’impédances, d’admittances ou de
transfert. La matrice de transfert est donnée par :
V1 = Vg
V1 A B V2 V2 = Vr
= ;
I1 C D − I2 I1 = I g
I 2 = −I r

Comme le quadripôle ne comporte pas de déphaseur, la matrice d’impédances est


symétrique ( Z12 = Z 21 1 = AD − C B ), et comme le modèle est fait en supposant la capacité
et la conductance concentrées par moitié aux deux extrémités du tronçon, le quadripôle est
symétrique ( Z11 = Z 22 A = D ). Alors on passe d’avoir une matrice à quatre variables
complexes à en avoir que deux. Ce qui est cohérent avec les paramètres physiques qui sont
r, x, g, b (deux variables complexes).

A = 1 + 1/ 2 Z Y
Z = B = 0.4555∠77.1° = r + jx
B=Z A = 0.98∠0.4°
; Y = 2( A − 1) / Z = 0.0929∠84.086° = g + jb
C = Y (1 + 1 / 4 Z Y ) B = 0.4555∠77.1° 2
C = Z Y / 4 + Y = 0.0920∠84.234°
D = 1 + 1/ 2 Z Y = A
r 0 /1 = 0.1017
x 0 /1 = 0.4440 l 0 /1 = 1.4133 ⋅10 −3
g 0 /1 = 0.0097 rg 0 /1 = 103.5874
b 0 /1 = 0.0924 xc 0 /1 = −10.8216 c 0 /1 = 2.9414 ⋅10−4

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Noter que les valeurs de C et Y sont très similaires, donc normalement avec B, C on peut
avoir une idée approximative des paramètres du quadripôle.

C’est à partir de ce modèle que nous allons réaliser les simulations, la vérification pratique et
les calculs analytiques de la séance prochaine.

Service de Génie Electrique – Elec372 13

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