ENTREPRISES
Objectifs généraux :
1) Apprendre aux étudiants de L1 ce que la gestion
et l’organisation en général et l’entreprise en
particulier, ce que l’entrepreneur, la structure,
l’environnement, la stratégie et la performance
organisationnelle.
2) Initier les étudiants à entreprendre (l’esprit
d’entreprise).
Objectif du cours
Objectifs spécifiques
A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
1) Monter son propre affaire
2) Faire l’analyse économique de l’entreprise
3) Construire une stratégie d’entreprise
4) Prendre une décision managériale
5) Mesurer la performance organisationnelle
BIBLIOGRAPHIE
1.1. La gestion
1.1.1. Définition : Qu’est ce que la gestion ?
La Gestion vient du nom latin « gestio » qui signifie
action de gérer, d’exécuter.
Issu du verbe « gerere » : exécuter, accomplir ; au
départ pour le compte d'autrui, d'où le gérant
d'affaires qui est un mandataire.
Gérer : administrer, organiser, commander,
coordonner, contrôler, prévoir (Fayol)
Administrer et organiser
Administrer : prévoir, organiser, commander,
coordonner et contrôler
Organiser : mettre en place des organes
nécessaires à l’exécution des programmes définis,
équiper l’entreprise de tous les éléments
nécessaires à son bon fonctionnement tout en
combinant ces organes et éléments avec le plus
d’harmonie possible afin d’atteindre les objectifs
fixés.
Commander et coordonner
Commander : c’est l’art de faire fonctionner le
personnel. Le commandement s’exerce par les
dirigeants qui possèdent l’autorité, la
responsabilité, le pouvoir de décision.
Coordonner : c’est le complément du
commandement, l’opération qui permet de
poursuivre l’achèvement du travail, d’exécuter les
taches, harmoniser le fonctionnement des organes
mis en place.
Contrôler, Gouverner et Prévoir
Contrôler : consiste à vérifier l’exécution des
programmes adoptés et les ordres donnés.
Gouverner : conduire, diriger, régir et aussi
régenter (qui implique l'idée de maîtrise et même
de domination).
Prévoir : c’est supputer l’avenir, chercher à le
connaitre et le préparer par un programme
d’action et les prévisions qui en découlent. Il ne
s’agit pas de deviner, de rêver, d’improviser.
Pour gérer, il faut :
1) Trouver des ressources et des moyens
2) Organiser les ressources
3) Faire des choix pour répondre à la demande
4) Faire des choix pour se positionner et se
développer
5) Contrôler les performances
Gestion, comme science
Il s’agit de l’ensemble des connaissances
empruntées aux sciences exactes et humaines
permettant de conduire une entreprise
correctement.
L’objet de la gestion est l'organisation et sa finalité
est l’amélioration des performances, la gestion fait
partie des sciences sociales, elle est une science
appliquée (dimension cognitive et opératoire).
Performance organisationnelle
Objectifs
Pertinence Efficacité
PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE
12
Gestion, comme science
La gestion mobilise des savoirs et des savoir-faire
produits par différents domaines scientifiques pour
les appliquer au fonctionnement et au
gouvernement des organisations.
De ce point de vue, la gestion est une science
appliquée de plusieurs disciplines fondamentales :
l’économie (microéconomie) ; le droit, privé et
public ; la psychologie, la psychologie sociale, la
sociologie ; les mathématiques, la statistique,
l'analyse des données et l'informatique.
Gestion, comme science
Les sciences de gestion comprennent :
L’entrepreneuriat
La gestion financière
La comptabilité
Le marketing
La gestion des ressources humaines
La stratégie d’entreprise
La finance d’entreprise
La gestion de production…
Objectif et mission
La mission c’est la raison d’être d’une entreprise,
elle désigne non seulement un savoir faire maîtrisé
et des compétences propres (métier de l'entreprise)
mais aussi l'utilité que procurent les produits aux
clients.
Exemples de missions d'entreprises connues:
Mission de DISNEY " rendre les gens heureux ".
Mission de SONY " accueillir positivement les
difficultés techniques et se focaliser sur des produits
sophistiqués qui ont une grande utilité pour les
gens ".
Objectif et mission
L’objectif n'est pas un rêve mais, il est :
Des fins que vise l'activité,
Une source de motivation,
Une force motrice.
O=D+E+N+H
Exemple : Atteindre un taux (échelle) de rentabilité
(attribut) de 20% (norme) d'ici deux ans (temps).
Objectif
L’objectif est subdivisé en sous objectif eux-mêmes
subdivisés en objectifs spécifiques.
3) Moderniser Améliorer le
les processus de
équipements fabrication
de production Mise en place de
en 5 ans la qualité totale
Acquérir une
technologie de
pointe
L’objectif
La fixation des objectifs dépend de:
1) L'étude de l'environnement interne de l'entreprise
ou l'étude des forces et des faiblesses de
l'entreprise ou encore le diagnostic interne de
l'entreprise : Modèle SWOT (Strengths,
Weaknesses, Opportunities, Threats ou Forces –
Faiblesses – Opportunités – Menaces)
Ce modèle appelé LCAG (Learned, Christensen,
Andrews et Guth) a été créé en 1965 par ces 4
professeurs de la Harvard Business School.
Quelques variables du modèle SWOT
Forces (Strenghts ) Faiblesses (Weaknesses )
Expertise / Brevets Manque d'expertise
Nouveau produit ou service Produits et service indifférenciés
Bonne implantation de l'activité Mauvaise implantation
Avantage coût / savoir-faire Faible accès aux canaux de
Processus et procédures Qualité distribution
Marque ou réputation forte Mauvaise qualité des produits /
services
Mauvaise réputation
Opportunités (Opportunities) Menaces (Threats )
Marché émergeant Nouveau concurrent sur marché
Fusions, Joint-venture, alliances Guerre des prix
stratégiques Nouveau produit de substitution
Entrée nouveaux segments marché Nouvelles réglementations
Un nouveau marché international Entraves aux échanges
Réduction de la réglementation Nouvelle imposition sur produit
Suppression barrières commerciales
L’objectif
2) L'étude de l'environnement externe à l'entreprise
ou l'étude des menaces et des opportunités de
l'environnement ou encore le diagnostic externe
de l'entreprise : Modèle PESTEL.
P : Politique
E : Économique
S : Socio-culturelle
T : Technologique
E : Écologique
L : Légal
Modèle PESTEL
Politique
Légal Économique
L’entreprise
Écologique Socioculturel
Technologique
Quelques variables du PESTEL
Politique Stabilité gouvernement, politique fiscale, régulation du
commerce extérieur, protection sociale, libéralisation
d’un secteur, guichet unique, nature des systèmes
politiques, coalition dominante, les échéances
électorales…
Économique Cycle économique (croissance ou décroissance),
politique de change, évolution du PNB, inflation,
chômage, taux d’intérêt, revenu disponible, marché du
travail, marchés financiers, marchés des biens et
services…
Socioculturelle Démographie, distribution de revenu, attitude face au
travail, au loisir, évolution du style de vie, classes,
styles de vie, système éducatif, pratiques
religieuses, rapport de sexe, ethnique, histoire,
traditions, attentes dans les comportements,
valeurs, normes…
Quelques Variables du PESTEL
Technologique
Dépenses dans la R&D, nouvelles avancés
technologiques, créations de nouveau
produit, service, obsolescence…
Écologique
Nature et ressources naturelles,
Protection de l’environnement, retraitement
des déchets, consommation d’énergie…
Légal
Lois sur les monopoles, droit du travail,
législation sur la santé, normes de sécurité,
droit des affaires, droit comptable…
Qu’est ce qu’un modèle en gestion ?
Un modèle est une représentation théorique d’une
réalité de la nature qui n’est pas accessible par les
sens.
Il a pour utilité de décrire, d’expliquer, d’interpréter
et de prévoir des événements dans le cadre de
cette réalité.
Il peut s’exprimer sous forme d’équation
mathématique, le schéma, d’image ou matricielle…
Encore deux définitions de la gestion
Ladéfinition opérationnelle
(fonctionnelle) de la gestion
1. Définition structurelle de la gestion
La gestion est le fait " de s'assurer que les ressources
d'une organisation sont utilisées de façon optimale
c'est à dire qu'elles sont bien utilisées, à de bonnes
fins ".
Comment s'assurer de l'atteinte de ces objectifs ? On
considère trois facteurs Clés :
1) Facteur économique : Comment obtenir les
ressources au moindre coût ?
Par une analyse coût/ avantage avant d'investir et
de dépenser;
Par le choix stratégique de la meilleure alternative
pour l'entreprise.
Définition structurelle de la gestion
Ressources financières
Le capital et l’endettement
Le travail Technologie
32
Grille d’utilisation des ressources
Limite de ce découpage:
La représentation conduit à présenter l’organisation
comme ayant des ressources diversifiées, juxtaposées
mais pas nécessairement intégrées
2) Découpage systémique
La gestion est découpé en système :
Système de finalisation qui détermine l’organisation majeure
des activités
Système d’organisation qui définit les organes, les rôles, les
procédures et les structures qui permettent d’assurer la division
du travail et la coordination au sein de l’organisation
Système d’animation assure la mise en œuvre effective de
l’action finalisée par les membres de l’action grâce au
pratiques d’incitations, de formation ou de sanctions.
Système de contrôle qui permet d’évaluer les progrès réalisés
afin de les comparer aux objectifs/ aux standards
prédéterminés.
1.1.3. Les outils de la gestion
La gestion utilise les outils suivants pour planifier
(prévoir), contrôler, organiser, coordonner et diriger les
organisations :
1) La comptabilité est un outil de gestion par
excellence parce qu’elle permet de planifier,
d’informer, de justifier et contrôler les opérations
économico-financières
2) Le contrôle de gestion permet de piloter, de
maitriser les activités, orienter le comportement des
acteurs pour la création de la valeur
3) La statistique permet de quantifier, de planifier, de
découvrir des relations de cause à effet (facteurs sur
lesquels il faut agir pour améliorer la performance)
Les outils de la gestion
4) La recherche opérationnelle est l’ensemble des
méthodes et techniques rationnelles (raisonnement
mathématique) orientées vers la recherche de la
meilleure façon d'opérer des choix en vue d'aboutir au
résultat visé ou au meilleur résultat possible.
• du contexte juridique
• du temps disponible
4) Validation de chaque idée retenue
Validation de l’idée
2.1.7. Équation entrepreneuriale
rj = re – rh re – rh > pj
pj = aj / 1 + e
rj = - a j + ( 1 + e) ( re - rh)
2.2. L’entreprise
2.2.1. Définition
L’entreprise est une forme particulière de
l’organisation parce qu’elle est une entité ayant
une vision, une mission, des valeurs, des stratégies,
des objectifs ; combinant des facteurs de
production (capital, travail, technologie ou nature)
pour produire des biens et services destinés au
marché dans le but de lucre.
Finalités de l’entreprise
Rechercher
du profit
Satisfaire les
Survivre, parties
exister prenantes
(clients)
Améliorer la
S’internationalis
performanc
er
Finalités e
de
l’entreprise
Accroitre
Se développer
les parts
(croissance)
de marché
Statuts particuliers
d’entreprises
Ne disposent pas de la Entreprises individuelles individuelles:
personnalité morale etde droit commun: auto-entrepreneur,
Entreprises
l’entrepreneur estcommerçants, artisans, entrepreneur individuel
individuelles
responsable sur sonprofessions libérales, à responsabilité limitée
patrimoine personnel agriculteurs exploitants (Entreprise
unipersonnelle)
Selon les critères juridiques
Risque illimité : société en nom collectif (SNC),
société en commandite simple (SCS), société civile,
(les associés sont responsables de manière
indéfinie)
Disposent de la
Risque limité : société à responsabilité limitée
personnalité morale (à
(SARL)
l’exception des sociétés
et entreprise unipersonnelle à responsabilité
non immatriculées :
limitée
Entreprises sociétés en participation,
(EURL), société anonyme (SA), société par actions
sociétaires sociétés créées de
simplifiée (SAS) et société par actions simplifiée
fait, sociétés de fait)
unipersonnelle (SASU), société en commandite
et répondent en principe
par actions (SCA), les associés sont responsables
des dettes sur leur
à concurrence de leurs apports)
patrimoine
Selon les critères juridiques
Disposent de la
personnalité morale
si elles sont déclarées
à la préfecture et la Associations non déclarées
Associations personnalité est plus Associations déclarées
complète si l’association Associations reconnues d’utilité publique
est reconnue d’utilité
publique
Disposent de la
personnalité morale
Groupements et la responsabilité Groupement d’Intérêt Économique (GIE)
d’Intérêt des membres est une
Économique responsabilité illimitée
et solidaire
2.2.4. L’entreprise et la gestion
Management
(ressources humaines +
stratégie)
Comptabilité + Entreprise
finance (organisation + Marketing
hommes)
Production +
logistique
L’entreprise et la gestion
6. La différenciation : la création de
départements et de services relativement
autonomes conduit l'entreprise à
développer des pratiques différentes au sein
de l'entreprise.
7. L'intégration : coordonner les unités de
l'entreprise, afin d'obtenir l'adhésion des
membres aux objectifs de l'entreprise.
La structure de l’organisation
Pourquoi une structure ?
Pour répartir: Pour répartir: Pour répartir:
L’AUTORITÉ LES RESPONSABILITÉS RÈGLES, PROCÉDURES
entre le personnel Et l’INFORMATION
HIÉRARCHIE DIVISION DU TRAVAIL COORDINATION
1) La structure mécaniste :
Forte spécialisation des tâches.
Formalisation stricte.
Forte centralisation.
2) La structure organique :
Tâches peu standardisées (on écrit peu).
Tâches continuellement prédéfinies.
Responsabilités partagées.
Autorité basée sur les compétences, plutôt
que la hiérarchie.
Les types de structure
3) La structure formelle :
•Matérialisation
•Décrite par un organigramme.
4) La structure informelle :
Existence de relations et
Communications informelles.
L’ORGANIGRAMME
La structure se matérialise par un organigramme
L’organigramme est un schéma représentatif à
un moment donné de la structure interne de
l'entreprise.
Ce schéma permet de visualiser :
Le titre et la position de chacun.
Les tâches à remplir.
Les différents services.
Les liaisons (hiérarchiques, fonctionnelles...)
entre les différents services.
L’ORGANIGRAMME
Limites de l’organigramme :
•mécanismes de coordination;
•Relations opérationnelles informelles;
•Répartition du pouvoir informel;
•Interactions intra-organisationnelle
3.2. Les types de structure
STRUCTURE SIMPLE
-Petite
-Organique Tout tourne autour du dirigeant.
-Flexible
La supervision est directe et informelle.
-Dynamique
-Peu complexe
DIRIGEANTS
STRUCTURE FONCTIONNELLE
-Taille moyenne
-Centralisé Permet des économies
-Évite les d’échelles. Cependant, la
dédoublements centralisation du contrôle est
un problème si la personne
-Organisation par
fonctions responsable disparaît.
-Contrôle strict DIRIGEANTS
E E E E E E E E E
LES TYPES DE STRUCTURES
STRUCTURE MULTIDIVISIONNELLE
DISTRIBUTION
-CENTRALISATION OU DÉCENTRALISATION
Niveau hiérarchique auquel se prend les décisions.
Communication, implication et satisfaction sont
LEÇON: plus élevées dans les organisations décentralisées,
mais la coordination est plus difficile à assurer.
-FORMALISATION
A quel point les règles, les politiques et les procédures
régissent les activités de l’organisation ?
La formalisation décourage l’innovation et la
LEÇON: communication. Formalisation et centralisation
sont inversement reliées.
3.4. Les éléments de l’analyse structurelle
1) Gouvernance
2) Division horizontale
3) Division verticale
5) Circuit de communication
105
a) Les PME et la gouvernance
Le plus souvent gérées par des personnes ayant le statut de
travailleurs indépendants.
Un travailleur indépendant exerce une activité
professionnelle lucrative qui ne le lie pas à un employeur par
un contrat de travail.
Dans plusieurs cas, le conjoint ou la conjointe participe
régulièrement ou ponctuellement à la gestion de l’entreprise,
il peut alors avoir le statut de conjoint aidant.
106
b) Les grandes entreprises et les multinationales
Les entreprises sont gérées par un conseil d’administration,
composé de personnes morales ou physiques (les
administrateurs) chargé d'administrer l’organisation.
Le conseil d’administration désigne un président et le comité
de direction, composé des personnes clés de l’entreprise et
placé sous la responsabilité d’un administrateur délégué
et/ou directeur général.
L’organisation, le fonctionnement et les prérogatives du
conseil d ’ administration sont fixés par les statuts de
l’entreprise et de l’organisation.
107
Les grandes entreprises
Pour les grandes entreprises, on retrouve aussi une
assemblée d’actionnaires (assemblée générale).
L'actionnaire est le propriétaire (ou titulaire) d'un titre
financier, l'action, qui lui ouvre des prérogatives dans le
fonctionnement d'une société commerciale : droit de vote en
assemblée générale, droit à l'information, droit aux
dividendes, droit de céder ses actions.
L'actionnaire est propriétaire, avec d'autres actionnaires,
d’une partie du capital de l’entreprise.
108
2) Division horizontale du travail
(Qui fait quoi ?)
Entre opérateurs (travailleurs) / entre unités
(services, départements,…)
Spécialisation / Polyvalence
Conseil
d’administration
114
Annie CORNET - Hec - ULG
L’organigramme de la structure matricielle
Conseil
d’administration
115
Annie CORNET - Hec - ULG
3) Division verticale du travail
(Qui décide de quoi ?)
Tâches
117
Annie CORNET - Hec - ULG
Rôle de la ligne hiérarchique
PODC (Fayol)
Planifier AMRD
Activités de prévision, (nouveaux
Programme d’action (qui, quoi, quand, modes de leadership)
pourquoi, comment).
Organiser Animer
Organigramme (ligne hiérarchique),
Définir les tâches et lieux de décision,
Motiver
Placer les individus en regard de leurs Responsabiliser
compétences,
Ordre / cohérence / unicité du chef,
Déléguer
Commander-diriger
Leadership,
Code de conduite (ordre, méthode,
discipline).
Contrôler
Conformité aux programmes et
principes,
Comportements, personnes et résultats.
118
4) Mécanismes de coordination / contrôle
1) L'ajustement mutuel : La réalisation du travail par le biais
d’une communication informelle, la coordination s’effectue
par contacts directs
2) La supervision directe ou indirecte : La coordination du
travail par l’intermédiaire d’une seule personne, qui donne
les ordres et instructions à plusieurs autres personnes
travaillant en relation, la coordination s’effectue par la
hiérarchie.
3) La standardisation des procédés de travail : Elle réalise la
coordination en spécifiant les procédés de travail. Ces
standards sont habituellement au niveau de la
technostructure, la coordination s’effectue par un code de
procédures, l’expérience
119
Mécanismes
4) La standardisation des résultats : Elle réalise la
coordination du travail en spécifiant les résultats des
différents types de travail. Les standards sont eux aussi
établi par la technostructure, la coordination s’effectue
par le résultat à atteindre
5) La standardisation des qualifications et du savoir : Elle
effectue la coordination des différents types de travail par
le biais d’une formation spécifique de celui qui exécute le
travail ou des diplômes
6) La standardisation des normes : Une standardisation à
travers laquelle les normes dictent le travail dans sa
globalité (ex: qualité, satisfaction du client, intégrité,
innovation).
120
5) Circuit de communication
Flux de communication interne :
Top-down ou descendants : de la direction
vers le personnel en passant par la ligne
hiérarchique
Down-top ou ascendants : faire remonter à la
hiérarchie les opinions et suggestions des
opérateurs de base (cercles de progrès, cercles
de qualité, boites à suggestions, blogs).
Latéraux : circulation directe de l’information
entre les personnes.
121
Annie CORNET - Hec - ULG
Supports de communication
Supports de communication externe :
La communication verbale directe via la ligne
hiérarchique, des réunions de travail, la
délégation syndicale,
Des supports écrits comme les notes de service, les
e-mails mais aussi le journal du personnel et le
journal d’entreprise, le rapport annuel, des
affiches,
Les sites web (intranet ou extranet) mais aussi les
blogs,
Des évènements (meetings annuels, fêtes du
personnel),
Des supports audio ou vidéo.
122
Annie CORNET - Hec - ULG
Supports
Supports de communication externe :
Communiqués de presse / articles de presse,
Site internet de l’entreprise,
Rapport annuel (déposé à la Centrale des
Bilans),
Informations financières diffusées aux marchés
et aux actionnaires potentiels,
Informations diffusées vers les clients
(marketing, publicité).
123
Annie CORNET - Hec - ULG
3.5. La conception des postes dans l’organisation
Un poste de travail est le lieu dans lequel un employé
dispose des ressources nécessaires lui permettant d'effectuer
son travail.
Selon Mintzberg, quatre paramètres interviennent dans la
conception des postes de travail individuels d’une
organisation :
1) La spécialisation du travail : une tâche a une ampleur
définie (division horizontale ou verticale)
2) La formalisation du comportement nécessaire à
l’accomplissement du travail (C’est le mécanisme de
contrôle des processus qui consiste à présenter par écrit les
politiques, procédures, règles, codes de conduite et directives
de l’organisation) : standardisation des qualifications.
124
Annie CORNET - Hec - ULG
La conception des postes dans l’organisation
3) la formation et l’éducation (investissement en
capital humain) qui sont les moyens de
standardiser les connaissances, les qualifications.
et de bureaucratisation.
4) L’endoctrinement représenté par les
programmes et les techniques par lesquels la
doctrine d’une organisation est standardisée de
façon à répondre à ses besoins idéologiques et à
constituer une base de référence pour la prise de
décision et l’action (processus par lequel les
attitudes, les croyances, les normes et le système
de valeurs sont acquis et intégrés).
125
Annie CORNET - Hec - ULG
Chapitre 4. L’environnement de l’organisation
4.1. Introduction
Pourquoi étudier l’environnement de l’entreprise ?
L’étude de l’environnement permet de comprendre la
structure organisationnelle et la stratégie de
l’organisation.
L’analyse de l’ environnement répond à un double
objectifs :
1) L’évaluation des différentes éléments susceptibles
d’affecter son activité.
2) L’identification des opportunités ou des menaces sur
son activités.
126
Annie CORNET - Hec - ULG
L’environnement de l’organisation
Les caractéristiques de l’organisation sont étroitement
liées à l’environnement de celle-ci.
L'environnement est donc composé de tous les éléments
et acteurs extérieurs susceptibles d'affecter l'activité de
l'entreprise. Ces facteurs extérieurs peuvent apparaître
comme des contraintes ou des opportunités. Il va donc
jouer un rôle significatif sur la conduite de l'activité de
celle-ci.
L’entreprise doit surveiller en permanence son
environnement (interne et externe) car d’une part, elle
s’intègre dans cet environnement et d’autre par elle
agit sur ce même environnement.
127
Annie CORNET - Hec - ULG
L’environnement de l’organisation
L’organisation est donc influencée de manière positive
(opportunités) ou négative (contraintes) par cet
environnement.
Elle doit surveiller l’évolution des marchés, l’évolution
de la concurrence et de la technologie, le risque,
l’incertitude, la démographie, la politique…
L'évolution et le fonctionnement de l'entreprise sont
déterminés par son environnement. Ce postulat est
posé par la théorie de la contingence qui énonce le
principe du déterminisme environnemental. Ce courant
de pensée suppose la prise en considération de
l'environnement dans toutes les actions de l'entreprise.
128
Annie CORNET - Hec - ULG
4. 2. La théorie de la contingence
La théorie de la contingence tente de rendre compte de la
manière dont se structurent les organisations en étudiant
l'influence des variables de contexte sur les caractéristiques
des organisations.
Les variables contextuelles sont les suivantes :
La taille et l’âge de l’entreprise
L’incertitude, La technologie
La structure, la stratégie et le marché
Le pouvoir détenu par les acteurs (interne et externe)
La culture, La démographie, le social, l’économique, le
droit…
La typologie proposée consiste à distinguer le
microenvironnement et le macro-environnement.
L’organisation et son environnement
Macro environnement
Économique,
Politique, juridique Technologie
L’organisation
Actionnaires Créanciers, État
Ressources
compétence
Culture
Concurrents Structure Syndicat, société
civile, ONG
4.3. L’outil d’analyse
1) L'étude de l'environnement interne de l'entreprise
ou l'étude des forces et des faiblesses de
l'entreprise ou encore le diagnostic interne de
l'entreprise : Modèle SWOT (Strengths,
Weaknesses, Opportunities, Threats ou Forces –
Faiblesses – Opportunités – Menaces)
Ce modèle appelé LCAG (Learned, Christensen,
Andrews et Guth) a été créé en 1965 par ces 4
professeurs de la Harvard Business School.
L’environnement
2) L'étude de l'environnement externe de l'entreprise
concerne les menaces et les opportunités avec le
Modèle PESTEL.
P : Politique
E : Économique
S : Socio-culturelle, démographique
T : Technologique
E : Écologique
L : Légal
Modèle PESTEL
4.4. Les caractéristiques de l’environnement
1) La turbulence de l’environnement est liée aux
changements, aux instabilités que celui-ci peut
rencontrer notamment économique, sociaux,
technologique, d’instabilité politique,
démographique….
Processus : action,
Contenu : domaine stratégie, interaction entre
concerné par le changement,
par la recherche les acteurs
Annie Cornet, Hec-Ulg 139
Le contextualisme
1) Le Contexte : cette variable se réfère à l’environnement.
Le contexte externe se réfère au PESTEL. Le contexte
interne concerne la structure, la culture, les mécanismes de
coordination, de contrôle et de prise de décision qui
fondent la stratégie de l’organisation (SWOT).
2) Le contenu : Cette variable se réfère aux domaines précis
concernés par le changement que l’on veut étudier.
3) Le processus : Cette variable vise à capter le jeu de forces
entre acteurs, leurs actions et leurs interactions qui font
évoluer l’organisation dans une période de temps donnée.
Elle traduit la manière dont ces acteurs à chaque moment
du temps s’efforcent de faire passer l’organisation d’un
état présent à un état futur.
Chapitre 5. La stratégie de l’organisation
5.1. Introduction
Pourquoi la stratégie pour une organisation ?
La stratégie permet à l’organisation de se
développer , d’assurer sa survie, sa pérennité et
de créer de la valeur.
Bâtir une stratégie d’entreprise :
c’est s’offrir une ligne d’horizon moins immédiate
à l’organisation ,
c’est prendre le temps du recul et de la réflexion,
se donner les moyens d’engager l’organisation
dans une croissance forte et durable en agissant
sur les événements et non les subir.
141
Annie CORNET - Hec - ULG
La stratégie de l’organisation
La stratégie a pour vocation de créer ou re-créer
du potentiel des activités de l’entreprise.
Elle engage l'entreprise sur le moyen et le long
terme.
En fonction du contexte, l’entreprise est amené à
déterminer ses axes de développement et les
moyens lui permettant de suivre les orientations
stratégiques retenues.
La stratégie est basée sur les axes de
développement d’activité.
142
Annie CORNET - Hec - ULG
5.2. Les axes de développement d’activité
L’entreprise dispose de 3 choix principaux pour
poursuivre le développement de ses activités :
1) Elle peut tout d’abord décider de miser sur la
croissance de celles-ci ;
2) de maintenir une ou plusieurs activités à leur
niveau actuel, et donc d’essayer de stabiliser
l’entreprise ;
3) ou elle peut décider d’abandonner certaines
activités pour se recentrer sur d’autres.
143
Annie CORNET - Hec - ULG
Les axes de développement d’activité
Pour mettre en œuvre ces axes de
développement, il faut adopter une stratégie et
déterminer les moyens à mettre en œuvre pour
atteindre les objectifs fixés.
La stratégie de l’entreprise, pour répondre aux
axes de développement qui ont été fixés, doit
permettre à celle-ci de chercher à se procurer
des avantages concurrentiels par rapport aux
autres entités du secteur.
La stratégie est l’art de construire des avantages
concurrentiels durablement défendables (Porter)
144
Annie CORNET - Hec - ULG
5.3. Élaboration de la stratégie d’une entreprise
Mission Vision
Ce que l’entreprise fait Ce que l’entreprise
actuellement souhaite devenir
Objectifs
Buts précis à atteindre
pour réaliser la vision
Matrice SWOT du modèle LCAG
(Learned, Christensen, Andrews et Guth)
INTERNE
158
Annie CORNET - Hec - ULG
Chapitre 7. La performance organisationnelle
159
Annie CORNET - Hec - ULG
LA SCHÉMATISATION DES ORGANISATIONS
Structures
Ce qu’il faut retenir...
C’est la contingence
(le fit) entre les
facteurs structurel et
les facteurs
contextuel qui rendra
une structure efficace
ou non.
LA RECHERCHE D’UNE CONTINGENCE
166
L’organisation entrepreneuriale : But et
distribution du pouvoir
Mission et Prédominance des buts de mission qui correspondent aux
système préoccupations et valeurs du directeur, importance de la
survie
Degré Faible : il suffit que les buts soient clairs au yeux du directeur
d’opérationnalité
167
2. L’organisation mécaniste (bureaucratie)
Structure Bureaucratie centralisée, procédures
formalisées, travail spécialisé, division du
travail poussée à l’extrême, regroupements en
unités faits généralement par fonction,
hiérarchie importante
Contexte Environnement simple et stable, organisation
de grande taille et âgée, travail rationalisé,
rationalisation du système technique (mais
faible automatisation), contrôle externe qui
peut donner la forme de l’instrument, contrôle
interne qui peut donner forme du système clos,
structure commune dans la production de
biens et services de masse, l’administration , les
entreprises de contrôle et de sécurité…
168
L’organisation mécaniste (suite)
Stratégie Ostensiblement : processus de planification, en fait
programmation stratégique ; résistance aux
changements stratégiques, nécessité de revêtir la
forme d’une organisation innovatrice pour se
revitaliser ou celle de l’organisation entrepreneuriale
en cas de besoin de redressement ; en conséquence,
changement quantique des modes d’action ; longue
période de stabilité interrompue par des violentes
crise de révolution stratégique.
Problèmes Efficace, sûre, précise, cohérente mais l’obsession du
contrôle peut mener à des problèmes humains dans
le centre opérationnel qui mènent à des problèmes
de coordination dans le centre administratif qui
mènent à des problèmes d’adaptation au niveau du
sommet stratégique
169
L’organisation mécaniste : division et
coordination du travail
Division du Forte sur la dimension verticale
travail entre
opérateurs
Coordination du Par standardisation des procédés ou des résultats
travail entre
opérateurs
170
L’organisation mécaniste : But et distribution du
pouvoir
Mission et Prédominance des buts de système
système
171
3. L’organisation divisionnalisée
Structure Divisions fondées sur le marché, couplées de façon très
souple sous le contrôle du centre administratif du siège
; autonomes dans la conduite de leurs activités (ce qui
implique une décentralisation limitée en faveur des
directeurs de division) mais soumis au système de
contrôle des performances qui l’entraine à la
standardisation des résultats ; tendances à créer des
structures de type configuration mécaniste dans les
divisions, comme instrument du siège (mais tendance
de l’ensemble au système clos)
174
L’organisation professionnelle (suite)
Stratégie Plusieurs stratégies largement fragmentées mais
obligation, également, d’une certaine cohésion ; la
plupart sont adoptées par un jugement
professionnel et un choix collectif (collégialité et
politique), certaines par une automatisation
administrative ; la stratégie d’ensemble est très
stable mais, en détail, elle se révèle continuellement
changeante.
Problème Avantage de démocratie et d’autonomie mais
problèmes de coordination entre les différents
classements, de mauvais emploi des disponibilités
professionnelles, de répugnance à innover ; réponses
publiques à ces problèmes souvent dysfonctionnelles
(type d’organisation mécaniste) ; la syndicalisation
exacerbe ces problèmes
175
L’organisation professionnelle : division et
coordination du travail
Division du Faible sur la dimension verticale, forte sur la dimension
travail entre horizontale
opérateurs
Coordination du Par standardisation des qualifications
travail entre
opérateurs
176
L’organisation professionnelle : But et
distribution du pouvoir
Mission et Différents buts de mission correspondant aux préoccupations
système professionnelles des différentes groupes d’opérateurs
177
5. L’organisation innovatrice (adhocratie)
Structure Personnel hautement formé et très flexible, à
décentralisation limitée ; experts fonctionnels répartis en des
équipes pluridisciplinaires de spécialistes, d’employés de
support logistique, d’opérateurs et de managers pour
réaliser des projets innovateurs ; coordination par
ajustement mutuel par personnel de liaison, des managers
« intégrateurs » et une structure matricielle
180
L’organisation innovatrice ou adhocratique : But
et distribution du pouvoir
Mission et Principalement buts de mission, mais également but
système d’efficience
Degré Intermédiaire
d’opérationnalité
181
6. L’organisation missionnaire
Structure Comme mécanisme de coordination, elle utilise la
standardisation des normes (on tire tous ensemble et
dans le même sens), en la renforçant par la sélection, la
socialisation et l’endoctrinement de ses membres.
Elle peut couvrir les configurations traditionnelles
(entrepreneuriale suivi d’innovatrice, professionnelle et
mécaniste) ; Un riche système de valeurs et de
croyances (idéologie ou culture)
Contexte Prenant son origine dans le sens d’une mission associée
à un leadership charismatique, développée à travers
des traditions et des sagas, renforcée par un processus
d’identification.
Organisation au service de grands buts, avec forte
culture d’entreprise et système de valeurs
182
L’organisation missionnaire (suite)
Stratégie Une mission distinctive, claire, concentrée et
porteuse d’inspiration
Des petites unités (les enclaves), organisées
de façon assez souples et hautement
décentralisées mais soumises à de puissants
contrôles normatifs
Problème De caractère réformateur, convertisseur et
cloître mais,
Menaces d’isolation d’un côté et
d’assimilation de l’autre
183
L’organisation missionnaire : division et
coordination du travail
Division du Faible tant sur la dimension verticale qu’horizontale
travail entre
opérateurs
Coordination du Par standardisation des valeurs et ajustement mutuel
travail entre
opérateurs
184
L’organisation missionnaire : But et distribution
du pouvoir
Mission et Prédominance d’un ou de plusieurs buts de mission
système
185
7. L’organisation politisée
Structure Moyens de pouvoir, techniquement illégitime,
exercé souvent dans un intérêt personnel,
résultant en un conflit ou les individus, ou les
unités, utilisent des forces divergentes.
S’exprime à travers différentes jeux politiques
qui tantôt coexistent, tantôt s’opposent ou
encore se substituent aux systèmes légitimes
de pouvoir
186
L’organisation politisée
Stratégie La manipulation et le pouvoir sont les
objectifs de la plupart du personnel ;
forts jeux de pouvoirs
187
La gestion et la management
Entrepreneurial
Idéologie
Efficie Coopératio Exper
Mécaniste Professionnelle
nce n tise
Compétitio
n
Politique
Concentr Apprentissa
Divisionnalisée Innovatrice
ation ge
189
Exercice :
Monsieur MANOAH cherche à
implanter une Usine à mousse,
moderne à Lubumbashi qui lui
coutera, pour l’équipement de
production 250.000 et le charroi
automobile pour la
distribution 100.000,
construction d’un hangar 75.000
et le terrain 15.000.
Les prévisions
d’exploitation pour les 6
premiers mois sont les
suivantes : prix de vente
de matelas 100$ l’unité,
payement après deux
mois (crédit accordé).
1. Quantité vendue : 3500, 4000, 5000, 6000,
7000 et 7000
2. Achat matières : 100000, 115000, 150000,
300000, 400000 et 400000
3. Frais d’achat : 40000, 40000, 40000, 50000,
60000 et 60000
4. Frais de production : 60000, 70000, 80000,
80000, 80000 et 80000
5. Frais de distribution : 5000, 5000, 5000, 5000,
5000 et 5000
6. Salaire : 15000, 15000, 20000, 20000, 20000 et
20000
Travail demandé :
1. Dresser le budget d’exploitation
2. calculer le capital initial
nécessaire,
3. Calculer le capital initial fixe
nécessaire
4. Calculer le capital initial circulant
nécessaire
5. Calculer le capital social et
dresser le bilan prévisionnel