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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

CONVECTION THERMO-SOLUTALE AU SEIN D’UNE CAVITÉ POREUSE


SATURÉE PAR UN FLUIDE NON NEWTONIEN BINAIRE

KHALID BRAHIM BENHADJI


DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE
ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL

MÉMOIRE PRÉSENTÉ EN VUE DE L’OBTENTION


DU DIPLÔME DE MAÎTRISE ÈS SCIENCES APPLIQUÉES
(GÉNIE MÉCANIQUE)
NOVEMBRE 2001

© Khalid Brahim Benhadji, 2001.


UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL

Ce mémoire intitulé :

CONVECTION THERMO-SOLUTALE AU SEIN D’UNE CAVITÉ POREUSE


SATURÉE PAR UN FLUIDE NON NEWTONIEN BINAIRE

présenté par : BENHADJI Khalid Brahim


en vue de l’obtention du diplôme de : Maîtrise ès sciences appliquées
a été dûment accepté par le jury d’examen constitué de :

M. PARASCHIVOIU Ion, Ph.D., président


M. VASSEUR Patrick, Ph.D., directeur de recherche
M. ROBILLARD Luc, D.Sc., codirecteur de recherche
M. REGGIO Marcelo, Ph.D., membre
À Muma et à tous ceux qui me sont chers
REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon directeur et codirecteur de


recherche, Monsieur Patrick Vasseur et Monsieur Luc Robillard, pour leur collaboration,
leur disponibilité, et leurs judicieux conseils tout au long de ma maîtrise.

Mes vifs et sincères remerciements vont aussi aux professeurs Ion Paraschivoiu et
Marcelo Reggio pour avoir bien voulu participer à ce jury.

Mes remerciements vont également à tous les membres du groupe convection et


au personnel du département de génie mécanique.

Je remercie très sincèrement tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la
réalisation de ce travail.
RÉSUMÉ

Dans le présent travail, on étudie les transferts de chaleur et de masse par


convection naturelle en milieu poreux confiné et saturé par un fluide non newtonien
binaire. La géométrie considérée est une cavité écrasée dont les parois sont soumises à
des flux uniformes de chaleur et de masse. Deux types de conditions frontières ont été
considérés. Dans un premier cas, les parois horizontales de la cavité sont soumises à des
flux uniformes de chaleur et de masse, alors que les parois verticales sont maintenues
imperméables et adiabatiques. Dans un second cas, ce sont les parois verticales de la
cavité qui sont soumises à des flux uniformes de chaleur et de masse, tandis que les
parois horizontales sont maintenues imperméables et adiabatiques.

On utilise le modèle de Darcy et l’approximation de Boussinesq pour modéliser la


convection au sein du milieu poreux. Par ailleurs, on considère le modèle de Pascal
(1983, 1986) pour simuler le comportement rhéologique du fluide non newtonien. Le
phénomène de la convection thermosolutale est régi par les équations de conservation de
masse, de la quantité de mouvement, de l’énergie et de la concentration. Le problème est
résolu numériquement, à l’aide d’un code de calcul en différences finies. Par ailleurs, une
solution analytique, basée sur l’approximation d’un écoulement parallèle, a été dérivée
dans le cas de cavités écrasées (A>>1) minces. L’accord obtenu entre les résultats
analytiques et numériques s’est avéré excellent.

Les transferts de chaleur et de masse sont examinés en terme des paramètres de


contrôle du problème, à savoir n, l’indice de comportement du fluide non newtonien, N,
le rapport des forces de volume, R, le nombre de Rayleigh et Le, le nombre de Lewis
(pour 0.6<n<1.4, 10<R<500, 0<N<10 et 0.5<Le<10 ). Les résultats ont permis de
mettre en évidence l’influence de l’indice de comportement n, qui caractérise l’aspect
non newtonien du fluide, sur les champs de fonction de courant, de température et de
concentration. Les résultats ont montré que les transferts de chaleur et de masse
augmentent lorsque l’indice de comportement diminue (0<n<1), ce qui caractérise un
comportement pseudoplastique d’un fluide non newtonien. À l’inverse, les transferts de
chaleur et de masse diminuent pour un indice de comportement n>1 (fluide non
newtonien dilatant). D’autres résultats mettent en évidence la sensibilité des nombres de
Nusselt et de Sherwood aux nombres de Rayleigh, de Lewis et au rapport de forme A de
la cavité.
ABSTRACT

The Darcy model with the Boussinesq approximations is used to study double-
diffusive convection in a shallow porous cavity filled with a non-Newtonian fluid.
The geometry considered is a sallow cavity whose walls are subjected to uniform flux of
heat and mass. Two types of boundaries conditions were considered in this study. In a
first case, the horizontal walls of the cavity are subjected to uniform flux of heat and
mass, whereas the vertical walls are maintained impermeable and adiabatic. In a second
case, the vertical walls of the cavity are subjected to uniform fluxes of heat and mass,
while the horizontal walls are maintained impermeable and adiabatic. The model of
Pascal (1983, 1986) is used to simulate the rheological behaviour of the non-Newtonian
fluid. Phenomenon of double diffusive convection is governed by the conservation
equations of mass, momentum, energy and concentration. The problem is solved
numerically using a finite difference method. In addition, the problem is also solved
analytically, in the limit of a thin layer (A>>1), using a parallel flow approximation.
Solutions for the flow fields, Nusselt and Sherwood numbers are obtained explicitly in
terms of the governing parameters of the problem, namely the buoyancy ratio N, the
Rayleigh number R, the Lewis number Le and power-law index n. A good agreement is
obtained between the analytical prediction and a numerical solution of the full governing
equations. Summarizing the results of the analytical and numerical results, the power-law
index is observed to influence the flow, temperature and concentration fields
significantly. Compared to Newtonian fluids, a decrease in the power-law index (shear-
thinning fluids) enhances the convection heat and mass transfer while an increase in the
power-law index (shear-thickening fluids) reducing those transfers.
LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS

A rapport de forme L ′ / H ′
a,b coefficients pour les flux de chaleur q′
c,d coefficients pour les flux de masse j′
CS gradient de concentration adimensionnel selon x
CT gradient de température adimensionnel selon x
Da nombre de Darcy
Dm diffusivité solutale du milieu poreux
g accélération de la pesanteur
H′ hauteur du système
j′ flux de masse constant
k( s , f , m ) conductivité thermique (phase solide, phase fluide, milieu poreux)

K perméabilité du milieu poreux


L′ largeur du système
p′ pression
q′ flux de chaleur constant, par unité de surface
Le nombre de Lewis
n indice de comportement
N rapport des forces de volume
Nu nombre de Nusselt
nx nombre d’éléments suivant x

ny nombre d’éléments suivant y

m̂ indice de consistance du fluide


R nombre de Rayleigh modifié
Ra nombre de Rayleigh newtonien
Re nombre de Reynolds
S′ concentration
S r′ concentration de référence (à x = y =0)
T′ température
Tr′ température de référence (à x = y =0)
u′ vitesse selon x′
v′ vitesse selon y′
r
V′ vitesse superficielle
x′ coordonnée horizontale
y′ coordonnée verticale

SYMBOLES GRECS

α diffusivité thermique
βS coefficient d’expansion solutale du fluide

βT coefficient d’expansion thermique


ε porosité adimensionnalisée du milieu poreux (ε = ε′/σ)
ε′ porosité du milieu poreux
ε̂ paramètre de la loi de puissance
µ viscosité dynamique du fluide newtonien
µ ′a viscosité apparente du fluide en puissance

θ température adimensionnelle
υ viscosité cinématique du fluide newtonien
ρ densité du fluide
( ρc ) f capacité calorifique du fluide

( ρ c )m capacité calorifique du milieu poreux saturé

σ rapport des capacités calorifiques ( ρc )m / ( ρc ) f


ψ fonction de courant
∆S ′ écart typique de concentration
∆T ′ écart typique de température
∆x dimension de la maille selon x
∆y dimension de la maille selon y
Ω1 ¸ Ω2 surfaces d’intégration
ω coefficient de sur relaxation

EXPOSANTS

′ définit les variables dimensionnelles


n, n+1
correspondent respectivement au temps tn, tn+1
k, k+1
correspondent respectivement à l’itération k, k+1
LISTE DES ANNEXES

Annexe A Bilan énergétique I .................................................................................... 89

Annexe B Bilan énergétique II................................................................................... 91


1

INTRODUCTION

Généralités

La présence de gradients de température et de concentration dans un milieu


confiné (fluide ou poreux saturé par un fluide) entraîne l’apparition d’un écoulement de
convection naturelle avec transport de chaleur et de masse. En effet, les différences de
température et de concentration provoquent une distribution non uniforme de la densité
du milieu, ce qui donne naissance au mouvement du fluide sous l’effet de la gravité.
Ce phénomène est appelé convection thermo-solutale. Le choix de ce thème est justifié
par l’importance fondamentale que représentent les interactions des phénomènes de
transfert de chaleur et de masse couplés, et par l'importance pratique de ses applications.
On peut citer comme exemple le transport de polluants dans les sols, le stockage des
déchets radioactifs, la migration de l'humidité dans des fibres isolantes, la métallurgie,
l’environnement, etc. Dans la plupart de ces applications, les fluides impliqués sont non
newtoniens. En effet, ce sont des fluides à structure moléculaire complexe, qui
n’obéissent pas à la loi classique de Newton. Des exemples de tels fluides sont les
solutions de polymères, les huiles, les pâtes à papier et les détergents liquides.

But de l’étude

Le but de cette étude est de prédire analytiquement le comportement d’un


écoulement convectif doublement diffusif au sein d’une cavité poreuse saturée par un
fluide non newtonien binaire soumis à des flux uniformes de chaleur q′ et de masse j ′ .
Une solution analytique approximée est proposée. Cette dernière est obtenue en utilisant
l’approximation d’un écoulement parallèle, applicable aux cavités allongées de grande
extension. Les équations gouvernant le problème sont ainsi réduites à des équations
différentielles ordinaires. Les résultats obtenus contribuent à une meilleure
compréhension des mécanismes physiques qui régissent les écoulements et les
2

phénomènes de transfert de chaleur et de masse. Afin de valider notre solution


analytique, une méthode numérique est également développée. L’écoulement est
modélisé en utilisant l’équation de Darcy modifiée pour un milieu poreux. Par ailleurs, le
modèle de la loi en puissance suggéré par Pascal (1983, 1986) est utilisé pour simuler le
comportement rhéologique du fluide non newtonien en milieu poreux. On utilise dans le
présent travail, la méthode des différences finies pour résoudre les systèmes d’équations
qui régissent les écoulements et les transferts thermiques et solutaux.

Revue bibliographique

L’étude de la convection naturelle en milieu poreux a fait l’objet de nombreuses


recherches durant les deux dernières décennies. Pour une revue exhaustive sur ce sujet,
voir par exemple le livre de Nield and Bejan (1999). Les fluides considérés dans ces
travaux sont en général de type newtonien. Cependant, tel que discuté précédemment il
existe de nombreuses situations en pratique où les fluides impliqués sont non newtoniens
(forage pétrolier, design des réacteurs chimiques, stockage des matières radioactives,
problèmes de pollution des sols, procédés de séparation, systèmes géothermiques, etc.).
Une revue exhaustive des travaux sur la convection de fluides non newtoniens en milieux
poreux est présentée ci-dessous.

Chen et al. (1987) ont été les premiers à considérer la convection naturelle de
fluides non newtoniens le long d’une plaque horizontale imperméable en milieu poreux
isotrope, soumis à des flux de chaleur non uniformes. Le modèle de loi en puissance,
initialement proposé par Christopher et Middleman (1965) puis modifié par
Dharmadhikari et Kale (1985), a été utilisé pour modéliser les fluides non newtoniens.
L’étude était basée sur l’approximation de la couche limite valide pour des nombres de
Rayleigh élevés. Les effets de la distribution non uniforme du flux de chaleur sur les
caractéristiques du transfert de chaleur ont été discutés.
3

Pascal (1983, 1986) a proposé une équation de Darcy modifiée déduite à partir de
mesures expérimentales de l’écoulement de fluides non newtoniens à travers un tube
capillaire simple rempli avec un milieu poreux isotrope. Contrairement au modèle défini
par Dharmadhikari et Kale (1985), le modèle de Pascal tient compte de la dépendance de
la loi en puissance par rapport à la température. En effet certaines substances complexes,
comme les sables bitumineux, sont sensibles à la température ambiante. Pour des
températures relativement élevées, leur comportement tend vers celui d’un fluide
newtonien. Cependant, pour des températures intermédiaires, le comportement devient
non newtonien.

Chen et Chen (1988a) ont étudié la convection libre d’un fluide non newtonien, le
long d’une plaque verticale encastrée dans un milieu poreux. Les auteurs ont utilisé
l’approximation de la couche limite et le modèle de Darcy modifié [Pascal (1983, 1986)]
pour prédire l’écoulement résultant. Le comportement du fluide a été modélisé avec le
modèle de loi en puissance. Les résultats ont montré l’influence de l’indice de
comportement n sur les épaisseurs des couches limites dynamique et thermique. Pour
n<1, l’épaisseur de la couche thermique était plus importante que celle de la couche
limite dynamique. Le contraire se produisait pour n>1. Ce phénomène s’explique par le
fait que l’augmentation de l’indice de comportement entraîne l’augmentation de la
viscosité du fluide.

Nakayama et Koyam (1991) ont considéré les écoulements induits par la poussée
d’Archimède de fluides non newtoniens sur des corps non isothermes à géométrie
quelconque. Dans cette étude, l’approximation de la couche limite et le modèle de loi en
puissance ont été utilisés. Une transformation générale de similarité a été introduite afin
de simplifier le problème. De ce fait, les équations gouvernantes, appliquées à un corps
de géométrie quelconque, sont réduites à des équations appliquées à un corps vertical
plat. L’influence de l’indice de comportement n sur la fonction de transfert de chaleur a
été discutée. De plus, une formulation approximative du nombre de Nusselt local a été
4

dérivée, en utilisant la relation intégrale de Karman-Pohlhausen. La comparaison entre


cette formulation et la solution exacte s’est avérée excellente.

Pascal et Pascal (1989) ont étudié les effets rhéologiques des fluides non
newtoniens sur le mécanisme de la convection naturelle dans un milieu poreux. Ces effets
sont prédits pour le cas d’un fluide à loi en puissance avec une contrainte d’écoulement
lorsque celle-ci est dépendante de la température. Le cas d’un cylindre vertical chauffé et
inséré dans un milieu poreux a été étudié. La surface du cylindre était maintenue à
température constante ou chauffée par un flux de chaleur constant. Des solutions auto-
similaires approximatives sous forme finie et des solutions numériques ont été obtenues.
Les résultats montrent une différence significative entre les profils de vitesse et de
température des cas newtoniens et non newtoniens. Il s’est avéré que le seuil de la
convection naturelle était fonction du cisaillement induit dans le fluide.

Amari et al. (1993) ont obtenu des résultats numériques pour le cas de la
convection naturelle au sein d’une cavité poreuse horizontale, saturée par un fluide non
newtonien et soumis à des flux de chaleur horizontaux et verticaux. Le modèle de Darcy
modifié et la loi d’un fluide en puissance ont été utilisés. Des résultats ont été obtenus
pour des nombres de Rayleigh variant de 30 à 1000 et pour des indices de comportement
n variant entre 0.6 et 1.4. Ces résultats ont montré que l’augmentation de l’indice de
comportement (n>1, c’est à dire fluide pour un dilatant) cause une forte réduction du
transfert de chaleur. En effet, l’augmentation de la viscosité apparente freine dans ce cas
considérablement l’écoulement du fluide. L’inverse se produit pour un indice de
comportement n<1 (c’est à dire fluide pour un pseudo-élastique). Par ailleurs, une
solution analytique a été considérée sur la base d’une approximation d’un écoulement
parallèle dans le cas d’une cavité à très grande extension. Les résultats analytiques et
numériques étaient en excellent accord.
5

Bian et al. (1994a) ont considéré le problème de la convection naturelle au sein


d’une cavité poreuse verticale chauffée et refroidie isothermiquement par le coté, et
saturée par un fluide non newtonien. Le modèle de Darcy modifié a été utilisé pour
caractériser le comportement non newtonien du fluide. Les équations de la couche limite
ont été résolues analytiquement en introduisant une transformation similaire. La structure
de l’écoulement, au centre de la cavité, a été déterminée en utilisant la forme intégrale de
l’équation d’énergie. La méthode Runge-Kutta a été utilisée pour résoudre le système
d’équations. Des résultats ont été obtenus pour des nombres de Rayleigh R variant de 100
à 1000, pour un rapport de forme A variant de 4 à 8 et pour des indices de comportement
n compris entre 0.6 et 1.4. Les résultats ont montré que le nombre de Nusselt moyen
dépend du nombre de Rayleigh et de l’indice de comportement. L’influence de l’indice
de comportement n sur les champs de fonction de courant et de température a aussi été
mise en évidence. Pour un nombre de Rayleigh donné suffisamment grand, il a été trouvé
qu’en augmentant n, l’écoulement passait du régime de la couche limite à celui de la
conduction pure, tandis que le taux de transfert de chaleur le long des parois verticales
augmente quand n diminue. En utilisant le même modèle, Bian et al. (1994b) ont
également étudié l’effet de l’inclinaison de la cavité poreuse. Les résultats numériques
ont montré que le taux de transfert de chaleur atteint son maximum pour un angle
d’inclinaison compris entre 90° et 180°. L’influence de l’inclinaison est d’autant plus
importante que l’indice de comportement est faible. Pour le cas d’une cavité verticale
(avec un angle de 90°) soumise à des flux de chaleur horizontaux, le transfert de chaleur
résultant montre que le régime de couche limite apparaît lorsque le rapport entre le
nombre de Rayleigh R et l’indice de comportement n est supérieur à 30 (R/n >30). Une
corrélation entre le nombre de Nusselt, l’indice de comportement et le nombre de
Rayleigh a été établie.

Getachew et al. (1996) ont considéré la convection naturelle en régime permanent,


au sein d’une cavité poreuse de forme carrée, saturée par un fluide non newtonien. Une
méthode numérique et une analyse dimensionnelle ont été développées par ces auteurs.
6

Le modèle de Darcy modifié et la loi en puissance ont été utilisés pour modéliser le
problème. Des corrélations ont été faites entre le nombre de Nusselt, l’indice de
consistance et le nombre de Rayleigh. Quatre modes différents de transfert de chaleur ont
été identifiés : un régime de conduction pur, un régime de forte convection (avec des
nombres de Rayleigh suffisamment grands), un régime convectif avec couche limite
horizontale (cavité écrasée) et un régime convectif avec couche limite verticale (cavité
élancée). Les résultats ont montré que le nombre de Nusselt dépend du nombre de
Rayleigh et de l’indice de comportement.

Dans toutes les études citées ci-dessus, les problèmes de convection naturelle
concernent des milieux poreux soumis à des gradients de températures. Cela dit, les
chercheurs s’intéressent de plus en plus à la convection doublement diffusive, induite par
des gradients de densité résultant de l’effet combiné de gradients de température et de
concentration. En effet, ce type d’écoulement, appelé convection thermo-solutale, peut
apparaître dans un fluide ou un milieu poreux saturé par un fluide binaire. On retrouve ce
phénomène dans de nombreuses situations pratiques, comme par exemple : le processus
de séchage, le stockage des gaz liquides, le transport des contaminants dans des sols
saturés, etc. La synthèse des travaux disponibles sur les phénomènes de transfert de
chaleur et de masse par convection naturelle en milieux fluides et poreux est consignée
dans les livres de Bejan (1984), Platten and Legros (1984) et Nield and Bejan (1999).

Rastogi et Poulikakos (1995) ont étudié la convection doublement diffusive sur


une surface verticale encastrée dans un milieu poreux saturé par un fluide non
newtonien. Les cas où la surface verticale est chauffée et salée selon une distribution de
température et de concentration constante ou par des flux de chaleur et de masse, ont été
considérés. Une analyse d’échelle a permis d’identifier plusieurs régimes d’écoulements
liés au rapport des forces de volume N et au nombre de Lewis Le. Une solution
numérique a permis de mettre en évidence la dépendance des champs de fonction de
7

courant, de température et de concentration à l’indice de comportement du fluide non


newtonien.

Getachew et al. (1998) ont considéré la double diffusion au sein d’une cavité
poreuse rectangulaire, saturée par un fluide non newtonien, et soumise à des gradients de
température et de concentration horizontaux. Une analyse d’échelle a permis de mettre en
évidence la variation du nombre de Nusselt et du nombre de Sherwood avec les
paramètres de contrôle, à savoir l’indice de comportement n, le nombre de Rayleigh R, le
nombre de Lewis Le et le rapport des forces de volume N. L’influence de l’indice de
comportement sur les champs de fonction de courant, de température et de concentration
a aussi été discutée. La solution numérique des équations gouvernantes est en bonne
concordance avec le modèle analytique. Elle met en évidence l’impact des paramètres de
contrôle (n, R, Le et N) sur les nombres de Nusselt et de Sherwood moyens, ainsi que
l’influence de l’indice de comportement du fluide sur les taux de transfert de chaleur et
de masse.

Récemment, Yumah et Mujumdar (2000) ont considéré la convection libre,


doublement diffusive dans le cas de fluides non newtoniens viscoplastiques au-dessus
d’une plaque verticale encastrée dans un milieu poreux. La loi en puissance et le modèle
de Darcy modifié ont été utilisés. L’influence des paramètres de contrôle (n, Le et N) sur
les profils de vitesse, de température et de concentration ont été discutés. Les résultats ont
montré que le seuil de la convection libre est fonction du cisaillement du fluide et par
conséquent de la loi qui régit le comportement de ce dernier.

Comme on peut le voir, dans le passé peu de travaux ont été consacrés à l’étude
de la double diffusion d’un fluide non newtonien en milieu poreux, d’où l’intérêt de notre
travail.
8

Contenu de la thèse

Le premier volet de ce mémoire est une introduction au problème étudié. On


présente dans le premier chapitre le modèle physique considéré, le modèle rhéologique
utilisé pour simuler le comportement visqueux du fluide et la formulation mathématique
des équations de base qui régissent le mouvement et le transfert thermo-solutal en milieu
poreux. Sur la base de l’approximation d’un écoulement parallèle, une solution
analytique du problème est développée dans le deuxième chapitre. Le troisième chapitre
est consacré à la résolution numérique du système d’équations par la méthode des
différences finies. Une analyse et une synthèse des résultats analytiques et numériques
sont présentées dans le quatrième chapitre. Enfin, une conclusion générale des résultats
est consacrée à la mise en évidence des points majeurs de la thèse.
9

CHAPITRE I

FORMULATION DU PROBLÈME

1.1 Description du problème

Nous allons aborder dans ce chapitre les équations à la base de la convection


thermo-solutale dans un milieux poreux saturé par un fluide non newtonien et binaire. Le
milieu poreux est confiné dans une cavité bidimensionnelle horizontale (cavité écrasée),
de hauteur H ′ et de largeur L′ (voir figure 1.1).

Dans un premier cas, les parois horizontales supérieures et inférieures de la cavité


sont soumises à des flux uniformes de chaleur q′ et de masse j ′ par unité de surface,
alors que les parois verticales sont supposées imperméables et adiabatiques (voir cas 1,
figure 1.2). Dans un second cas, ce sont les parois verticales de la cavité qui sont
soumises à des flux uniformes de chaleur q′ , par unité de surface, qui chauffent et
refroidissent le système à un même taux. Des flux uniformes de masse j ′ , par unité de
surface, sont également appliqués sur ces parois verticales. Les parois horizontales sont
supposées imperméables et adiabatiques (voir cas 2, figure 1.3). Les constantes a, b, c et
d dans les figures 1.2 et 1.3 sont égales à l’unité quand un flux est présent et à zéro quand
il est absent. Le problème consiste à déterminer les champs de vitesse, de température et
de concentration résultant des conditions frontières considérées.

Les cas d’une cavité soumise à des flux verticaux (cas 1) et à des flux horizontaux
(cas 2), représentent les principales configurations qui ont été considérées dans le passé
dans la littérature. L’application de flux verticaux de chaleur et de masse sur la cavité
correspond au problème classique de Rayleigh-Bénard. Pour cette situation, le
mouvement convectif ne se déclenche qu’à partir d’une valeur critique du nombre de
10

Rayleigh, marquant le seuil de la convection. Notons que le nombre de Rayleigh est une
quantité adimensionnelle qui caractérise l’intensité des forces de volumes thermiques ou
solutales par rapport aux forces visqueuses. Rappelons aussi qu’en dessous du seuil de
convection, le situation est dite conductive et il n’y a pas de mouvement. Il est à noter
que le cas d’une cavité chauffée par le bas, l’effet de la température sur la densité est de
déstabiliser le système. D’un autre coté, dépendant du signe du coefficient de la solution
solutale, l’effet de la concentration est soit de stabiliser ou de déstabiliser le système.
Lorsque la concentration déstabilise, on parle d’effets coopérants et lorsqu’elle stabilise,
on parle d’effets opposants. L’application de flux de chaleur et de masse horizontaux
(cas 2) sur la cavité crée un gradient de pression horizontal, fonction de la densité du
milieu et la composante fluide entre en mouvement (mouvement convectif) pour
n’importe quelle valeur du nombre de Rayleigh aussi faible soit elle.
11

y’

H′
x’

L′

Figure 1.1 : Dimensions de la cavité et système d’axe


12

aq′ cj ′

paroi paroi
adiabatique adiabatique
g

aq′ cj ′

Figure 1.2 : Cas 1, flux de chaleur q′ et flux de masse j ′ par le bas

paroi adiabatique

bq′ bq′
g
dj ′ dj ′

paroi adiabatique

Figure 1.3 : Cas 2, flux de chaleur q′ et flux de masse j ′ par le côté


13

1.1.1 Hypothèses simplificatrices

Afin de simplifier l’étude du problème, on adopte les hypothèses simplificatrices


suivantes :

1- la matrice poreuse est solide, perméable et isotrope.


2- l’écoulement est bidimensionnel.
3- le travail, induit par les forces visqueuses et de pression, est négligeable.
4- l’écoulement engendré est laminaire.
5- le transfert de chaleur par rayonnement est négligeable.
6- les interactions, entre les transferts de chaleur et de masse, sont négligeables.
7- le fluide est binaire, non newtonien et incompressible.
8- les propriétés thermodynamiques du fluide, excepté la densité, sont constantes et
évaluées à une température T0′ et à une concentration S 0′ de référence. La densité

ρ varie linéairement avec la température T ′ et la concentration S ′ selon


l’approximation de Boussinesq [Gray and Giorgini (1976)] :

ρ = ρ0 [1 − βT (T ′ − T0′ ) − β S (S ′ − S0′ )] (1.1)

où T ′ et S ′ représentent, respectivement, la température du fluide et la concentration du


soluté en un point donné. T0′ et S 0′ sont la température et la concentration de référence et

ρ 0 la densité du fluide. Dans l’équation (1.1), β T et β S représentent les coefficients


d’expansion volumique thermique et massique du fluide. En général, β T est positif pour
les fluides, tandis que β S peut être positif ou négatif selon le soluté considéré. Ils sont
donnés par les relations suivantes :

1  ∂ρ  1  ∂ρ 
βT = −   et βS = −   (1.2)
ρ0  ∂T'  P' ,S' ρ0  ∂S'  P' ,T ′
14

1.2 Formulation mathématique

1.2.1 Fluide newtonien

En considérant un écoulement unidimensionnel, la viscosité dynamique d’un


fluide newtonien est indépendante du taux de déformation et dépend uniquement des
températures et des pressions considérées. En effet, la relation entre la contrainte de
cisaillement et le taux de déformation est linéaire [voir figure 1.4, de Chhabra (1993)], à
savoir :

du
τ =µ = µ γ& (1.3)
dy

où τ , µ et γ& sont respectivement, la contrainte de cisaillement, la viscosité du fluide, et


le taux de déformation.

huile de cuisine (T=294 K)


sirop de maïs (T=297 K)
Contrainte de cisaillement

pente µ = 11.6 Pa s

pente µ = 0.0639 Pa s

Taux de déformation

Figure 1.4 : Données typiques de variation de la viscosité des fluides newtoniens


15

1.2.2 Fluide non newtonien

Ce sont des fluides dont la viscosité ne suit pas la loi de Newton exprimée par la
relation (1.3). Dans ce cas, la relation entre la contrainte de cisaillement et le taux de
déformation est non linéaire, la viscosité est variable même si la température et la
pression demeurent constantes. Il existe toutefois des comportements linéaires, tels que
les fluides plastiques de Bingham. La figure 1.5 illustre une comparaison entre les
différents types de comportement des fluides non newtoniens. Par ailleurs, la figure 1.6
résume les trois grandes catégories suivantes :

1.2.2.1 Fluides à comportement indépendant du temps

Ce sont des fluides dont le taux de déformation dépend uniquement de la


contrainte de cisaillement appliquée. Ils sont généralement appelés fluides purement
visqueux. Cette catégorie regroupe les fluides suivants :

a. Fluides pseudo-plastiques

Les fluides pseudo-plastiques sont caractérisés par une viscosité apparente


(rapport entre la contrainte de cisaillement et le taux de déformation) qui diminue quand
la contrainte de cisaillement appliquée augmente. Ce phénomène s’explique par des
modifications de la structure du fluide entre les états de repos et d’écoulement. Parmi les
fluides pseudo-plastiques, on rencontre par exemple : les solutions et les suspensions
aqueuses concentrées (certains polymères, pâte à papier, savon, colle, etc.).

b. Fluides dilatants

Ce sont des fluides caractérisés par une viscosité apparente qui augmente quand la
contrainte de cisaillement augmente. En effet le fluide mouille les particules et les colle
les unes aux autres, ce qui permet d’amortir la contrainte et donc d’augmenter la
16

Viscoplastique
Bingham plastique

Contrainte de cisaillement

Dilatant
Plastique

Newtonien
(a)
(contrainte résiduelle)

Pseudoplastique
τ0

Taux de déformation
Contrainte de cisaillement

Rhéopectique

Comportement
normal (b)

Thixotropique

Temps t

Figure 1.5 : Comportement rhéologique des fluides non newtoniens


17

résistance au cisaillement. On retrouve ce type de comportement dans les suspensions


solides fortement concentrées, telles que les peintures, les vernis et les colles.

c. Fluides viscoplastiques

Ce sont des fluides caractérisés par une contrainte de cisaillement résiduelle τ 0


(contrainte interne). Cette dernière doit être dépassée avant que le fluide puisse s’écouler
ou se déformer. Une fois cette contrainte dépassée, le comportement peut être linéaire ou
non linéaire comme le montre la figure (1.5a) [tiré de Chhabra (1993)]. Les fluides
viscoplastiques à comportement linéaire sont appelés « fluides plastiques de Bingham »,
leur viscosité plastique étant constante, exemple : solutions savonneuses, solution de
polymères, etc.

1.2.2.2 Fluides à comportement dépendant du temps

Il s’agit de substances dont la viscosité et le seuil de contraite dépendent de leur


histoire antérieure [voir figure 1.5b, tiré de Chhabra (1993) ], on distingue :

a. Fluides thixotropiques

D’une part, la viscosité des fluides thixotropiques augmente au repos; d’autre


part, ces fluides admettent un seuil de contrainte comme les fluides viscoplastiques.
Cependant ce seuil augmente avec le temps quand le fluide est au repos, et s’abaisse
après agitation. Le phénomène est réversible : il provient de l’existence d’une structure
ordonnée qui se met lentement en place dans le fluide au repos et qui est détruite sous
l’action de la contrainte appliquée. Ces corps durcissent à nouveau quand on les laisse au
repos. Parmi les fluides thixotropiques, on peut citer les gels, les mélanges eau-alcool et
les encres d’imprimerie.
18

b. Fluides rhéopectiques

La rhéopexie est le phénomène inverse de la thixotropie : le fluide durcit par


agitation, par exemple : les suspensions aqueuses de gypse.

1.2.2.3 Fluides viscoélastiques

La principale caractéristique des fluides viscoélastiques est leur capacité à


emmagasiner de l’énergie. En effet, ces fluides ont la particularité de revenir
partiellement à un état initial après avoir retiré la contraite appliquée. L’écoulement
parfaitement visqueux et la déformation élastique sont les deux cas limites du
comportement viscoélastique (exemple : les fluide synoviaux, les solution savoneuses,
etc.).

Fluides non newtoniens

comportement indépendant comportement dépendant du


fluides viscoélastiques
du temps temps

fluides
pseudoplastiques
fluides rhéopectiques

fluides dilatants

fluides thixotropiques

fluides
viscoplastiques

Figure 1.6 : Classification des fluides non newtoniens


19

1.2.3 Modèles mathématiques

1.2.3.1 Fluides purs

Il existe dans la littérature plusieurs modèles mathématiques simulant le


comportement non newtonien. On s’intéresse plus particulièrement dans cette étude aux
fluides à comportement indépendant du temps et plus spécifiquement aux fluides
dilatants et pseudoplastiques. Ces derniers obéissent à la loi en puissance proposée par
Ostwald-de Waele (1925). Cette loi est donnée selon l’expression suivante :

τ = mˆ (γ& )
n
(1.4a)

ou encore,

µ a = mˆ (γ& )n-1 (1.4b)

où m̂ et n sont, respectivement, l’indice de consistance et l’indice de comportement du


fluide, et µ a la viscosité apparente du fluide en puissance. Il est à noter que ces
paramètres sont issus d’une loi purement empirique et qu’ils n’ont aucune signification
physique. La variation de l’indice n dans l’intervalle [0,1] permet de définir les classes
suivantes :

• (0 < n < 1) pour les fluides pseudoplastiques

• (n = 1) pour les fluides newtoniens

• (n > 1) pour les fluides dilatants

Il existe toutefois d’autres modèles simulant le comportement des fluides dilatants


et pseudoplastiques et sans rentrer dans les détails nous citerons : le modèle d’Eyring
[Ree and Eyring (1965) ] et l’équation de Carreau [Carreau (1972)].
20

1.2.3.2 Milieux poreux

Il existe peu de modèles simulant l’écoulement des fluides non newtoniens en


milieux poreux. En adoptant une loi de comportement de type Ostwald, une expression
de la viscosité apparente µ a′ du fluide en puissance a été proposée par Pascal. (1983,
1986) sur la base de mesures expérimentales, à savoir :

( )
n −1
µa′ = ε̂ u ′ 2 + v′ 2 2 (1.5)

où u ′ et v′ sont, respectivement, les composantes de la vitesse selon x ′ et selon y ′ .


L‘expression du coefficient ε̂ est donnée par la relation suivante :


εˆ = n +1
(1.6)
n −1
8 2
(Kε′) (1+n3n )
2
n

tel que ε̂ dépend du paramètre rhéologique n , de la viscosité dynamique µ, de la


porosité ε ′ et de la perméabilité du milieu poreux K.

1.2.4 Convection en milieu poreux

On utilise dans la présente étude, le modèle de Darcy modifié proposé par Pascal
(1983, 1986), pour lequel l’influence des forces d’inertie et des forces visqueuses n’est
pas prise en considération. La matrice poreuse est supposée solide, perméable et isotrope
La vitesse moyenne de filtration (vitesse de Darcy) est proportionnelle à la somme du
r
gradient de pression ∇p ′ et à la force de gravitation g . Elle est donnée par :

( )
r K r r
V′ = − ∇ p ′ + ρg (1.7)
µ ′a
21

r r
où V ′ est le champ de vitesse, p ′ la pression, ρ la masse volumique et g la gravité.

Selon Nield et Bejan (1999), les forces d’inertie et les forces visqueuses peuvent
être négligées sous les conditions suivantes :

ε ′ < 0.8
Da < 10 −6 (1.8)
Re < 1

Da et Re étant respectivement le nombre de Darcy et le nombre de Reynolds définis par :

K V′ K
Da = Re = (1.9)
H ′2 υ

où V ′ est la vitesse moyenne de filtration des particules fluides et υ la viscosité


cinématique du fluide.

Il existe d’autre modèle dans la litérature pour les milieux poreux. Nous citerons
le modèle de Brikman [Brinkman (1947)] qui tient compte des effets visqueux et du
modèle de Forchheimer [Forchheimer (1901)] qui tient compte des effets d’inertie.

Les équations gouvernantes du problème sont données ci-dessous :

1.2.4.1 Équation de continuité

En considérant l’hypothèse d’un fluide incompressible, le principe de la


conservation de la masse mène à l’équation de continuité pour un écoulement à
deux-dimensions d’un fluide incompressible, à savoir :
22

∂u ′ ∂v′
+ =0 (1.10)
∂x′ ∂y ′

1.2.4.2 Équation de mouvement (Loi de Darcy)

En substituant l’équation (1.1) dans l’équation (1.7), puis en éliminant la pression


en appliquant le rotationnel sur l’équation résultante, on obtient l’équation du mouvement
suivante :

Kgρ0 βT  ∂T ′ β S ∂S ′  1  ∂µ a′ ∂µ ′ 
∇ 2ψ ′ = −  ′+  − u′ − v′ a  (1.11)
µ a′  ∂x βT ∂x ′  µ a′  ∂y ′ ∂x ′ 

1.2.4.3 Équation de conservation de l’énergie

Le principe de conservation de l’énergie mène à l’équation d’énergie suivante :

∂T ′ ∂T ′ ∂T ′
σ + u′ + v′ = α∇ 2T ′ (1.12)
∂t ′ ∂x′ ∂y ′

σ étant le rapport de la capacité calorifique du milieu poreux et celle du milieu fluide et


α la diffusivité thermique du milieu poreux saturé. Ces deux paramètres sont définis par
les expressions suivantes :

km ( ρc )m
α= σ= (1.13)
( ρc ) f ( ρc ) f

( ρc )m , ( ρc ) f , étant respectivement la capacité calorifique du milieu poreux saturé et

celle du fluide et k m la conductivité thermique de la matrice poreuse (i.e phase solide


plus phase fluide).
23

1.2.4.4 Équation de concentration

Le principe de conservation de la masse mène à l’équation de concentration


suivante :

∂S ′ ∂S ′ ∂S ′
ε′ + u′ + v′ = Dm ∇ 2 S ′ (1.14)
∂t ′ ∂x ′ ∂y ′

Dm étant la diffusivité massique (diffusion solutale) dans le milieu.

1.2.4.5 Conditions aux frontières

Les conditions aux frontières appliquées sur le problème considéré dans cette
étude sont les suivantes :

a. Frontières hydrodynamiques

On impose sur les frontières de la cavité des conditions d’imperméabilité, ces


dernières sont définies par :

L′ H′
x′ = ± : ψ′ = 0 y′ = ± : ψ′ = 0 (1.15)
2 2

b. Frontières thermiques

En considérant une cavité soumise simultanément à un flux de chaleur par le bas


et par le coté, les conditions thermiques aux frontières sont exprimées par le biais de la
loi de Fourrier à savoir :
24

∂T ′ ∂T ′
− km = b q′ et − km = a q′
∂x ′ ∂y ′

d’où

L′ ∂T ′ q′
x′ = ± : = −b (1.16)
2 ∂x ′ km
et

H′ ∂T ′ q′
y′ = ± : = −a (1.17)
2 ∂x ′ km

avec (a = 1 et b = 0 ) flux de chaleur appliqués par le bas et (a = 0 et b = 1) flux de chaleur


appliqués par le côté.

c. Frontières massiques

Similairement, les conditions massiques aux frontières sont exprimées par la loi
de Fick, à savoir :

∂S ′ ∂S ′
D = d j′ et D = c j′
∂x ′ ∂y ′
d’où

L′ ∂S ′ j′
x′ = ± : = −d (1.18)
2 ∂x ′ D
et

H′ ∂S ′ j′
y′ = ± : = −c (1.19)
2 ∂x ′ D

avec (c = 1 et d = 0 ) flux de masse appliqué par le bas et (c = 0 et d = 1) flux de masse


appliqué par le coté.
25

1.2.4.6 Formulation adimensionnelle

Les équations de base sont adimensionnalisées par rapport à des variables


caractéristiques du problème. La hauteur H ′ entre les deux parois horizontales de la
cavité a été choisie comme longueur de référence. La vitesse est adimensionnalisée par
rapport à la diffusivité thermique. Par ailleurs, la température et la concentration sont
adimensionnalisées respectivement par rapport aux écarts de température ∆T ′ et de
concentration ∆S ′ entre les parois horizontales ou verticales. Les variables
adimensionnelles sont données par :

• (x, y ) = ( x′, y ′)/H ′ • (u, v ) = (u ′, v ′)H ′/α

• T = (T ′ − Tr′)/∆T ′ • µa = µ′a /µ(α/H ′)


n −1

• S = (S ′ − S r′ )/∆S ′ (
• t = t ′α/ σH ′ 2 ) (1.20)

• ∆T ′ = q ′H ′/k m • ψ = ψ ′/α

• ∆S ′ = j ′H ′/D

En substituant les variables caractéristiques adimensionnalisées (1.20) dans les


équations (1.10), (1.11), (1.12) et (1.14), on obtient les équations gouvernantes
adimensionnelles suivantes :

1  ∂ (T + NS )  ∂ψ ∂µ a   ∂ψ ∂µ a 
∇ 2ψ = − R +   +   (1.21)
µa  ∂x  ∂y ∂y   ∂x ∂x 

∂T ∂T ∂T
+u +v = ∇ 2T (1.22)
∂t ∂x ∂y

∂S ∂S ∂S 1 2
ε +u +v = ∇ S (1.23)
∂t ∂x ∂y Le
26

( )
n −1
µ a = εˆ u 2 + v 2 2 (1.24)

L’adimensionnalisation du système d’équations introduit les paramètres de


contrôle du problème : le nombre de Rayleigh modifié (non newtonien) R, le rapport des
forces de volume N (rapport entre les forces de volume solutales et thermiques), le
nombre de Lewis Le et la porosité normalisée ε . Ces termes sont donnés par les
expressions suivantes :

Kgρ0 βT ∆T ′(H ′/α )


n
β S ∆S ′
R= N=
εˆ βT ∆T ′
(1.25)
α ε′
Le = ε=
D σ

En substituant les variables caractéristiques adimensionnalisées (1.20) dans les


équations (1.9), (1.10), (1.12) et (1.16), on obtient les conditions aux frontières
adimensionnelles suivantes :

A 1
x=± : ψ =0 y=± : ψ =0 (1.26)
2 2

A ∂T 1 ∂T
x=± : = −b y=± : = −a (1.27)
2 ∂x 2 ∂y

A ∂S L ∂S
x=± : = −d y=± : = −c (1.28)
2 ∂x 2 ∂y

où A est le rapport de forme de la cavité, défini par : A = L ′ / H ′


27

1.2.5 Transfert de chaleur et transfert de masse

On s’intéresse dans la présente étude au calcul des taux de transfert de chaleur et


de masse. Ces taux sont exprimés à travers les nombres de Nusselt et de Sherwood .
Dans notre étude, deux cas distincts sont considérés :

1.2.5.1 Cavité soumise à des flux verticaux

Dans le cas où la cavité est soumise à des flux de chaleur et masse verticaux par
unité de surface, on définit des nombres de Nusselt et de Sherwood verticaux, évalués à
x=0 :

1 1
Nu = = (1.29)
∆T T(0,-0.5 ) − T(0,+0.5 )

1 1
Sh = = (1.30)
∆S S (0,-0.5 ) − S (0,+0.5 )

Les valeurs moyennes des nombres de Nusselt Nu et de Sherwood Sh , sur les


parois sollicitées par les flux de chaleur et de masse (parois horizontales), sont exprimées
selon les expressions suivantes :

A/ 2
1
Nu ( x )dx
A − A∫/ 2
Nu = (1.31)

A/ 2
1
Sh =
A ∫ Sh(x )dx
−A/ 2
(1.32)
28

1.2.5.2 Cavité soumise à des flux horizontaux

Similairement, lorsque la cavité est soumise à des flux de chaleur et de masse


horizontaux par unité de surface, on définit des nombres de Nusselt et de Sherwood
horizontaux, évalués à y=0 :

A A
Nu = = (1.33)
∆T T(- A/2,0 ) − T( A/2,0 )

A A
Sh = = (1.34)
∆S S (− A / 2 ,0 ) − S ( A/2,0 )

Les valeurs moyennes des nombres de Nusselt Nu et de Sherwood Sh , sur les


parois sollicitées par les flux de chaleur et de masse (parois verticales), sont exprimées
selon les expressions suivantes :

1/ 2
Nu = ∫ Nu ( y )dy
−1 / 2
(1.35)

1/ 2
Sh = ∫ Sh( y )dy
−1 / 2
(1.36)
29

CHAPITRE II

SOLUTION ANALYTIQUE

2.1 Introduction

On présente dans le présent chapitre, le développement d’une solution analytique


basée sur l’approximation d’un écoulement parallèle, valide pour le cas limite d’une
cavité de grande extension (A>>1). Nous avons établi dans le chapitre précédent le
système d’équations qui régit les phénomènes d’écoulements, de transferts thermiques et
solutaux. Ce système est composé d’équations différentielles aux dérivées partielles non
linéaires, et la résolution d’un tel système de manière analytique demeure extrêmement
compliquée.

Le problème d’une couche fluide ou poreuse, de grande extension, chauffée


différentiellement par le coté, a été étudié analytiquement dans le passé. En effet Cormak
et al. (1974) ont utilisé une méthode d’expansion asymptotique pour déterminer
analytiquement le transfert de chaleur au sein d’une couche fluide chauffée à température
constante sur les cotés, les parois horizontales étant maintenues adiabatiques. En utilisant
cette méthode, il a été montré que l’écoulement à l’intérieur de la cavité se décompose en
trois régions, à savoir : un écoulement parallèle au centre de la cavité, et un écoulement
tournant à 180° aux deux extrémités de la couche. Par la suite, Bejan et Tien (1978) ont
considéré le cas d’une cavité verticale, chauffée par des flux de chaleurs constants.
L’étude a été faite en utilisant une méthode de type intégrale pour le cas d’un écoulement
en régime de couche limite (R>>1). Une approche similaire a été utilisée successivement
par Trévisan et Bejan (1986). Alavyoon (1993) et Alavyoon et al. (1994) ont considéré
l’approximation de l’écoulement parallèle combiné à l’approche intégrale pour l’étude
des problèmes de double diffusion au sein d’une cavité verticale. Cette technique a
30

également été employée par Sen et al. (1987), Vasseur et al. (1988), Vasseur et Wang
(1989), Mamou et al. (1995) et Kalla et al. (1999), pour l’étude de la convection dans des
couches fluides ou poreuses soumises à différentes conditions aux frontières.

Dans ce chapitre, l’approximation de l’écoulement parallèle va être appliquée au


cas d’une cavité à très grande extension, soumise à des flux de chaleur et de masse sur
tous les cotés. Afin de valider cette solution, un code numérique est développé dans le
chapitre suivant.

2.2 Approximation de l’écoulement parallèle

Pour des cavités de grande extension (A>>1), le présent problème peut être
grandement simplifié en considérant l’approximation d’un écoulement parallèle dans le
cœur de la cavité , dans lequel :

u ( x, y ) ≈ 0 et v ( x, y ) ≈ v ( x ) (2.1)

où u et v représentent les composantes vitesse selon x et selon y.

Pour cette situation, les expressions de la fonction de courant ψ, de la température


T et de la concentration S, peuvent être approximées et réécrites sous les formes
suivantes :

ψ ( x, y ) ≈ ψ ( x ) (2.2)
T ( x, y ) ≈ CT x + θT ( y ) (2.3)
S (x, y ) ≈ C S x + θ S ( y ) (2.4)
31

où CT et CS représentent des coefficients à déterminer. Ces dernières expriment les


gradients de température et de concentration adimensionnelles dans la direction x; θ T et

θ S étant les températures et les concentrations adimensionnelles.

2.2.1 Équation de mouvement

En substituant les expressions (2.2), (2.3) et (2.4) dans l’équation de mouvement


(1.12), on obtient :

d  dψ dψ 
n −1

  = − R[CT + NC S ] (2.5)
dy  dy dy 

La solution de l’équation (2.5), soumise aux conditions aux frontières (1.26),


(1.27) et (1.28) donne :

ψ=−
[R(CT + NC S )]n  m  1 m 
 y −   (2.6)
m   2  

i.e
1 1− n
u = −[R(CT + NC S )]n y n y (2.7)

dans lequel, m = (1 + n )/n .

2.2.2 Équation d’énergie

En substituant l’équation (2.3) dans l’équation d’énergie (1.22), cette dernière


prend la forme suivante :
32

d 2 θT dψ
2
= CT (2.8)
dy dy

En tenant compte de l’équation (2.6), la solution de l’équation (2.8) soumise aux


conditions aux frontières (1.27), est donnée par :

θT =−
[R(CT + NC S )]n C  1 m  1 
m

y −    − ay
T y (2.9)
m  m + 1  2  

En substituant l’équation (2.9) dans l’équation (2.3), on obtient :

T = CT x−
[R(CT + NC S )]n  1
CT y 
m  1 
m

y −    − ay (2.10)
m  m + 1  2  

2.2.3 Équation de concentration

En substituant l’équation (2.4) dans l’équation de concentration (1.23), cette


dernière prend la forme suivante :

d 2θS dψ
2
= LeC S (2.11)
dy dy

En tenant compte de l’équation (2.6), la solution de l’équation (2.11), soumise aux


conditions aux frontières (1.28) est donnée par :

θS = − Le
[R(CT + NC S )]n C  1 m  1 
m

y −    − ay
T y (2.12)
m  m + 1  2  
33

En substituant l’équation (2.12) dans l’équation (2.4), on obtient :

S = CS x − Le
[R(CT + NC S )]n C  1 m  1 
m

y −    − cy
S y (2.13)
m  m + 1  2  

2.2.4 Évaluation des constantes CT et C S

Les coefficients CT et C S sont définis comme étant des gradients de température


et de concentration horizontaux. Ils dépendent du nombre de Rayleigh modifié R, de
l’indice de comportement n et des conditions aux frontières thermiques et massiques.
Pour déterminer CT et C S , on intègre les équations (2.10) et (2.13) sur le volume de
contrôle (voir appendices A et B), tout en tenant compte des conditions aux frontières.

2.2.4.1 Évaluation de CT

L’intégration de l’équation d’énergie sur le volume de contrôle mène à :

r
∫ ∇ .∇ Tdv = ∫ Tdv
∇ .V (2.14)

En utilisant le théorème de Gauss, l’intégrale de volume (2.14) est convertie en


une intégrale de surface Ω , à savoir:

r


∇ Tds = ∫ ds

T V (2.15)

En faisant le bilan (voir appendice A) on peut montrer que:


34

+1 / 2 +1 / 2
∂T

−1 / 2
∂x
+ b = ∫ uTdy
−1 / 2
(2.16)

En substituant les équations (2.7) et (2.10) dans l’équation (2.16) on obtient :


m
1 1
m −1
1 1

 1 R E   1 n n
R E
n n
  a−  CT  − CT − b = 0 (2.17)
2 m+1   2  2m + 1 
 


E = [CT + NC S ] (2.18)

En posant :

A = (1 / 2) m [1 /(m + 1)] et B = (1 / 2) m −1 [1 /(2m + 1)]

la constante CT est donnée par l’expression suivante :

1 1

a A Rn En −b
CT = 2 2
(2.19)
A B R E +1 n n

2.2.4.2 Évaluation de C S

En suivant la même démarche que le paragraphe 2.2.4.1, et en considérant


l’appendice B, on obtient :

 m
1
m −1
1 1 1

 1 R E   1 n
R E
n n n
Le  c −   Le CS  − CS − d = 0 (2.20)
2 m+1  2 2m + 1 
 
35

1 1

Le c A R E − d n n
CS = 2 2
(2.21)
Le A B R E + 1
2 n n

En substituant les équations (2.19) et (2.21) dans l’équation (1.18) on obtient,


l’expression :

 1 1 1 1

a A R E − b
n n
Le c A R E n − d 
n
E= 2 2
+N 2 2  (2.22)
A B Rn En +1 Le A B R E + 1 
2 n n

ou encore,

n+4 n+ 2 3
2
A B Le R2 2 4/n
E n
+ ABR 2/n
(1 + Le )E 2 n
− A B Le R
2 3/ n
(a Le + c N ) E n
(2.23)
2 1
( )
+ A B R 2/n b Le 2 + N d E − R 1/n A (a + NcLe ) E + E + d N + b = 0
n n

Les valeurs des coefficients CS et CT sont obtenues en résolvant numériquement


l’équation (2.23) pour des valeurs données de n, R, Le, N, a, b, c et d. On utilise, dans la
présente étude, la méthode de Newton-Raphson. Après avoir déterminé les coefficients
CS et CT, on déduit les champs de fonction de courant ψ , de vitesse u, de température T et
de concentration S.

2.2.5 Transfert de chaleur et transfert de masse

En substituant l’équation (2.10) dans l’équation (1.33) et l’équation (2.13) dans


l’équation (1.34), on obtient respectivement :

−1
 1 1

Nu = a − A R n E n CT  (2.24)
 
36

−1
 1 1

Sh = c − Le A R E C S 
n n
(2.25)
 

2.2.6 Cas particuliers

a. Fluides non newtoniens (n≠1)

Dans le cas de la convection naturelle d’un fluide non newtonien, induit par des
effets thermiques purs [Amari et al. (1994), N=0, a=b=1 et c=d=0], les équations
résultantes sont données par :

ψ=−
( R CT ) n  m  1 m 
 y −  
m   2  
1

T = CT x−
[R CT ]n C  1
y
m  1 
m

y −   − y (2.26)
T
m  m + 1  2  
1 1

AR E −1
n n
1
CT = Nu =
1 − [ (1 / 2) R ]
2 2 m
m 1/ n
CT /(m + 1)
AB R E +1
n n

b. Fluids newtoniens (n=1)

Pour le cas newtonien (n=1), les expressions (2.6), (2.10), (2.13), (2.19), (2.21),
(2.24) et (2.25) se simplifient et on retrouve le cas de convection doublement diffusive.
Les équations résultantes sont données par :
37

E  2 1 Ra E  y2 1
ψ = − Ra y −  T = CT x − CT y  −  − ay
2  4 2  3 4

Ra E  y2 1
S = C S x − Le CS y  −  − cy
2  3 4
(2.26)
−1 −1
 R E CT   Le Ra E C S 
Nu = a − a Sh = c −
 12   12 

(10 a Ra E − 120 b) (10 c R a E Le − 120 d )


CT = 2
CS= 2
( Ra E + 120)
2
( Ra E 2 Le 2 + 120)

E étant le paramètre donné par l’expression (2.18) et Ra le nombre de Rayleigh

Kgρ0 βT ∆T ′H ′
newtonien donné par: Ra = .
αυ

Ces résultats sont en accord avec les solutions obtenues dans le passé par Amari et
al. (1994), Mamou et al. (1995), Kalla et al. (1999) et Vasseur et al.(1988), à savoir :

i) convection naturelle doublement diffusive pour le cas d’un fluide newtonien binaire
(Mamou et al. 1995, N≠0, a=c=1 et b=d=0) :

E  2 1
ψ = − Ra  y − 4 
2

Ra E  y2 1
T = CT x − CT y  −  − y
2  3 4
38

Ra E  y2 1
S = C S x − Le CS y  −  − y
2  3 4

10 Ra E 10 LeRa E
Ct 2
Cs = 2
120 + Ra E 2 120 + Le 2 Ra E 2

2 2
Ra E 2 + 120 Le 2 Ra E 2 + 120
Nu = 6 2
Sh = 6 2
(2.28)
Ra E 2 + 720 Le 2 Ra E 2 + 720

ii) convection naturelle d’un fluide newtonien, induit par des effets thermiques verticaux
et horizontaux purs [Kalla et al. (1999), N=0, a=b=1 et c=d=0] :

E 1 Ra E  y2 1
ψ = − Ra  y 2 −  T = CT x − CT y  −  − y
2 4 2  3 4
(2.29)
10 Ra E − 120 12
CT = Nu =
2
Ra E + 120
2
12 − Ra E CT

iii) convection naturelle d’un fluide newtonien, induit par des effets thermiques verticaux
purs [Vasseur et al. (1987), N=0, a=1 et b=c=d=0] :

2
C  2 1 Ra CT  y 2 1 
ψ = − Ra T  y − 4  T = CT x − y −  − y
2 2  3 4
(2.29)
1 1
Ct = ± 10 ( Ra − 12) Nu =
Ra 1 / 6 + 10 / Ra
39

Il est à noter que Nield (1968) a été parmi les premiers à étudier le seuil de la
convection, induite par un flux de température vertical sur une couche poreuse, saturée
par un fluide newtonien. Un Rayleigh critique Rac = 12 a été déterminé, en dessous
duquel il n’y a pas de mouvement convectif dans la couche poreuse. Pour les valeurs
Ra > 12 , l’écoulement dépend du nombre de Rayleigh et des conditions aux frontières
imposées.
40

CHAPITRE III

SOLUTION NUMÉRIQUE

3.1 Introduction

On utilise dans ce chapitre, la méthode des différences finies pour résoudre les
équations de base décrivant le problème de convection thermo-solutale discuté dans le
chapitre précédent. Dans le passé, cette méthode a été largement utilisée pour résoudre
les problèmes de convection naturelle en régime transitoire appliqués à une géométrie
simple. La méthode consiste à discrétiser le système physique (cavité) par le biais d’un
maillage uniforme (voir figure 3.1), en un nombre fini de points appelés nœuds. Chaque
nœud est identifié par un couple d’indice (i, j). Ainsi, on calcule les valeurs de la
température, de la concentration, de la fonction de courant et de viscosité apparente sur
chaque nœud, en résolvant les équations gouvernantes (1.21) à (1.24), établies au
chapitre I. A l’intérieur de notre système d’éléments, les dérivées partielles sont
approchées par le biais de discrétisations, selon des schémas centrés et décentrés en
amont ou en aval, avec un degré deux de précision. L’équation de mouvement est résolue
en utilisant la méthode S.O.R. (Successive Over Relaxation), tandis que les équations
d’énergie et de concentration sont résolues en utilisant la méthode A.D.I. (Alterning
Direction Implicit).
41

Pourtour du domaine

Intérieur du domaine
m

y
J +1

x
j
J -1
1

1 i-1 i i+1 n

Figure 3.1 : Maillage en (i , j ) et repère cartésien en ( x , y )


42

3.2 Discrétisation des équations

A l’intérieur du domaine discrétisé, les dérivées partielles de premier et deuxième


ordre sont approchées selon un schéma aux différences finies centrées à savoir :

∂f f i +1, j − f i −1, j ∂f f i, j +1 − f i, j -1
= = (3.1)
∂x i, j 2( ∆x ) ∂y i, j
2( ∆y )

∂2 f f i +1, j − 2f i, j + f i −1, j ∂2 f f i, j +1 − 2f i, j + f i, j -1
= = (3.2)
∂x 2 i, j
( ∆x ) 2
∂y 2 i, j ( ∆y )2

Sur le pourtour du domaine, les dérivées partielles qui expriment les conditions
aux frontières sont discrétisées avec un schéma aux différences finies décentrées en
amont (forward) ou en aval (backward), avec un degré deux de précision, à savoir :

en amont :
∂f 4f i +1, j − f i + 2, j − 3f i, j ∂f 4f i, j +1 − f i, j + 2 − 3f i, j
= = (3.3)
∂x i, j 2( ∆x ) ∂y i, j
2( ∆y )

en aval :
∂f f i − 2, j − 4f i −1, j + 3f i, j ∂f f i, j - 2 − 4f i, j -1 + 3f i, j
= = (3.4)
∂x i, j 2( ∆x ) ∂x i, j 2( ∆y )

3.2.1 Discrétisation de l’équation d’énergie

Compte tenu de l’équation de continuité, l’équation d’énergie (1.22) peut se


réécrire de la façon suivante :

∂T ∂ (uT ) ∂ (vT )
∇ 2T = + + (3.5)
∂t ∂x ∂y
43

Du fait que l’équation de l’énergie est parabolique par rapport au temps et


elliptique par rapport aux coordonnées spatiales, la méthode A.D.I. est bien adaptée pour
la résoudre. Cette méthode donne lieu à des systèmes matriciels tridiagonaux dans les
directions x et y. Le système dans la direction de x est obtenu en faisant une discrétisation
implicite par rapport à x et explicite par rapport à y, tandis que le système dans la
direction de y est obtenu en faisant une discrétisation implicite selon y et explicite selon x.

3.2.1.1 Schéma implicite en x et explicite en y

C’est un schéma aux différences centrées, au temps (n + 1/2) pour les dérivées en

x et au temps (n) pour les dérivées en y, la discrétisation des dérivées partielles est faite

selon :

1 1 1 1 1
n+ n+ n+ n+ n+
∂ T  Ti +1,2j − 2Ti, j + Ti +1,2j  ∂ (uT )  uin+1, jTi +1,2j − uin−1, j Ti −1,2j
2 2
 2  =   =
 ∂x  i, j ( ∆x ) 2
 ∂x  i, j 2( ∆x )

T − 2Ti, j + Ti, j −1  ∂ (vT )  vi,nj +1Ti,nj +1 − vi,nj −1Ti,nj −1


n n n
 ∂ 2T 
 2  = i, j +1   =
 ∂y  i, j ( ∆y )2  ∂y  i, j 2( ∆y )

1
n+
 ∂T  Ti, j 2
− Ti,nj
  = (3.6)
 ∂t  i, j ∆t
2

En substituant les équations (3.6) dans l’équation (3.5), on obtient :

1 1 1
n+ n+ n+
AiTi −1,2j + BiTi, j 2
+ CiTi +1,2j = Di (3.7)
44

avec :

uin−1, j 1 2 2 1 uin+1, j
Ai = + Bi = − − Ci = −
2( ∆x ) ( ∆x )2 ∆t ( ∆x )2 ( ∆x )2 2( ∆x )
(3.8)
 1 vin−1, j  n  −2 2  n  −1 vi, j +1  n
Di = −  + T +  + T +  + Ti, j +1
 ( ∆y ) 2( ∆y )   ( ∆t ) ( ∆y )   ( ∆y ) 2( ∆y ) 
2 i, j −1 2 i, j 2

3.2.1.2 Schéma implicite en y et explicite en x

C’est un schéma aux différences centrées au temps (n) pour les dérivées en x et au
temps (n+1) pour les dérivées en y, la discrétisation des dérivées partielles est faite
selon :

 ∂ 2T  Ti +n1, j − 2Ti,nj + Ti +n1, j  ∂ (uT )  u in+1, j Ti +n1, j − u in−1, j Ti −n1, j


 2  =   =
 ∂x  i, j ( ∆x )2  ∂x  i, j 2( ∆x )

Ti,nj++11 − 2Ti,nj+1 + Ti,nj+−11  ∂ (vT ) 


n +1 n +1
 ∂ 2T  v T −v T n n

 2  =   = i, j +1 i, j +1 i, j −1 i, j −1
 ∂y  i, j ( ∆y )2  ∂y  i, j 2( ∆y )

 ∂T  Ti,nj+1 − Ti,nj
  = (3.9)
 ∂t  i, j ∆t
2

En substituant les équations (3.9) dans l’équation (3.5) on obtient :

Ai′Ti,nj+−11 + Bi′Ti,nj+1 + Ci′Ti,nj++11 = Di′ (3.10)


45

avec :
vi,nj −1 1 2 2 1 vi,nj +1
Ai′ = + Bi′ = − − Ci′ = −
2( ∆y ) ( ∆y )2 ∆t ( ∆y )2 ( ∆y )2 2( ∆y )
(3.11)

 1 uin−1, j  n −2 2  n  −1 ui +1, j  n


Di′ = −  + Ti −1, j +  + T +
2  i, j
+ Ti +1, j
 ( ∆x )
2
2( ∆x )  ( ∆t ) ( ∆x )   ( ∆x )
2
2( ∆x )

3.2.2 Discrétisation de l’équation de concentration

Similairement, l’équation de concentration (1.23) peut se réécrire de la façon


suivante :

1 2 ∂S ∂S ∂S
∇ S=ε +u +v (3.12)
Le ∂t ∂x ∂y

En suivant les mêmes démarches que le paragraphe 3.2.1 on obtient :

3.2.2.1 Schéma implicite en x et explicite en y

1 1 1
n+ n+ n+
A1i S i −1,2j + B1i S i, j 2 + C1 i S i +1,2j = D1i (3.13)
avec :

u in−1, j 1 2ε 2 1 u in+1, j
A1 i = + , B1 i = − − ,C = −
2( ∆x ) Le( ∆x )
2
( ∆t ) Le( ∆x )2 1 i Le( ∆x )2 2( ∆x )
(3.14)
 1 vin−1, j  n  − 2ε 2  n  −1 vi, j +1  n
D1 i = −  +  S i, j −1 +  + S +
2  i, j
+  S i, j +1
 Le( ∆y )
2
2( ∆y )   ( ∆t ) Le ( ∆y )   Le ( ∆y ) 2
2 ( ∆y ) 
46

3.2.2.2 Schéma implicite en y et explicite en x

A1′i S i,nj+−11 + B1′i S i,nj+1 + C1′i S i,nj++11 = D1′i (3.15)

avec :

vi,nj −1 1 2ε 2 1 vi,n j +1
A1′i = + , B1′i = − − ′
,C = −
2( ∆y ) Le( ∆y )
2
( ∆t ) Le( ∆y )2 1 i Le( ∆y )2 2( ∆y )

 1 u in−1, j  n  − 2ε 2  n  −1 u i +1, j  n
D1′i = −  +  S +  +  S +  +  S i +1, j (3.16)
 Le( ∆x ) 2( ∆x )   ( ∆t ) Le( ∆x )   Le( ∆x ) 2( ∆x )
2 i −1, j 2 i, j 2

Il est à noter que la solution des équations (3.7), (3.10), (3.13) et (3.15) se ramène
à l’inversion de matrices tridiagonales (selon x et y). Les champs de température et de
concentration ainsi obtenus sur l’ensemble des nœuds du domaine seront utilisés pour
résoudre l’équation de mouvement.

3.2.3 Discrétisation de l’équation de mouvement

Les dérivées partielles du premier et du deuxième ordre sont approximées selon


les schémas suivants :

 ∂ 2ψ  ψ n+1i +1, j − 2ψ i,nj+1 + ψ in++1,1j  ∂ 2ψ  ψ i,nj++11 − 2ψ i,nj+1 + ψ i,nj+−11


 2  =  2  =
 ∂x  i, j ( ∆x )2  ∂y  i, j ( ∆y )2
n +1 n +1 n +1 n +1
 ∂µ a  µa i +1, j − µa i −1, j  ∂µ a  µa − µa i, j −1
  =   = i, j +1 (3.17)
 ∂x  i, j 2( ∆x )  ∂y  i, j 2( ∆y )

 ∂T  Ti +n1,+1j − Ti −n1,+1j  ∂S  S in++1,1j − S in−+1,1j


  =   =
 ∂x  i, j 2( ∆x )  ∂x  i, j 2( ∆x )
47

En substituant l’équation (3.17) dans l’équation (1.21), on obtient :

ψi, j
(n+1), ( k +1 )
( ) (
= (1 − ω)ψi,(nj+1),k + ω { χ 2 ψi,(nj ++11), k + ψi,(nj −+11), (k +1) + χ1 ψi(+n1,+1j ), k + ψi(−n1,+1j ), ( k +1) + )
[( i −1, j
) (
( χ 3 / µa (i, j ) ) R Ti+n1,+1j − T n+1 + R N Sin++1,1j − Sin−+1,1j + )] (3.18)

[ ( ) (
( χ 4 / µa(n(i,+1j )) ) ui, j µa(n(i,+1j +) 1) − µa(n(i,+1j −) 1) − vi, j µa(n(i++11,) j ) − µa(n( i+−11), j ) )] }

avec :

∆x 2 ∆y 2
χ1 = χ2 =
(
2 ∆x 2 + ∆y 2 ) (
2 ∆x 2 + ∆y 2 )

∆x∆y 2 ∆x 2 ∆y
χ3 = χ4 = (3.19)
(
4 ∆x 2 + ∆y 2 ) (
4 ∆x 2 + ∆y 2 )

2
ω = 2 1− 1− ξ 2( ) ξ=
(
2cos(π/n x ) + ∆x 2 / ∆y 2 cos (π/n y ) )
ξ [1 + (∆x 2
/ ∆y 2 )]

Les champs de vitesse ui,j, vi,j et le champs de viscosité apparente µa i,j sont
déduits selon :

ψ i,nj++11 - ψ i,nj+-11
u i, j = (3.20)
2∆y

ψ in-1,+1j - ψ in++1,1 j
vi,n+j 1 = (3.21)
2 ∆x

[
µ a = u i,2 j + vi,2 j ]( n −1) / 2
(3.22)
48

3.2.4 Discrétisation des conditions aux frontières

A 1
x=+ : ψ n, j = 0 y=+ : ψ i,m = 0
2 2
(3.23)
A 1
x=− : ψ1,j = 0 x=− : ψ i,1 = 0
2 2

A 4Tn −1, j − Tn − 2, j − 2b∆x


x=+ : Tn , j =
2 3

A 4T2, j − T3, j + 2b∆x


x=− : T1, j =
2 3
(3.24)

1 4Ti ,m−1 − Ti ,m−2 − 2a∆y


y=+ : Ti ,m =
2 3

1 4Ti , 2 − Ti ,3 + 2a∆y
y=− : Ti ,1 =
2 3

A 4S n −1, j − S n − 2, j + 2d∆x
x=+ : S n, j =
2 3

A 4S 2, j − S 3, j + 2d∆x
x=− : S1, j =
2 3
(3.25)

1 4S i ,m−1 − S i ,m−2 − 2c∆y


y=+ : S i ,m =
2 3

1 4S i , 2 − S i ,3 + 2c∆y
y=− : S i ,1 =
2 3
49

3.3 Critère de convergence

Le régime permanent est atteint lorsque le critère de convergence suivant est


satisfait :

∑ψ t + ∆t
i, j − ∑ψ it, j / ∑ψ t + ∆t
i, j ≤ 10 −8 (3.26)
i, j i, j i, j

3.4 Algorithme de calcul

1- calcul du facteur de surelaxation.


2- génération du maillage.
3- introduction des conditions initiales sur la température T, sur la concentration S et
sur la fonction de courant ψ.
4- évaluation du champ de vitesse initiale ui,j et vi,j.
5- évaluation du champ de viscosité apparente µa i,j initial.
6- début de la boucle dans le temps.

Itération 1
• Résoudre l’équation d’énergie (3.7 et 3.10) par la méthode A.D.I. et
calcul du champ de température Ti,j.
• Résoudre l’équation de concentration (3.13 et 3.15) par la méthode
A.D.I. et calcul du champ de concentration Si,j.
• Résoudre l’équation de mouvement(3.18) par la méthode S.O.R.,
calcul du champ de fonction de courant ψi,j.
• On déduit le champ de vitesse ui,j et vi,j selon les équation (3.20),
(3.21) et (3.22), et on calcul le champ de viscosité apparente µa (i,j)

selon la loi en puissance, ces valeurs, ainsi déterminées, serviront


pour le calcul de la fonction de courant ψ de l’itération suivante.
50

Itération 2 (même opération que l’itération 1).

Itération max et correction finale.

7- Résultats.

3.5 Effet du maillage

Les tableaux 3.1 et 3.2 montrent l’influence du maillage sur la précision des
résultats obtenus pour les valeurs de la fonction de courant maximum, du nombre de
Nusselt et du nombre de Sherwood. On constate que l’influence du maillage devient
négligeable à partir d’un maillage de 181x51 pour une cavité allongée avec un rapport de
forme A=12.

Tableau 3.1 : Effet du maillage

cas de flux verticaux, n=1.4, R=200, Le=10, N=1 et A=12


n×51 51 × 51 101 × 51 151 × 51 181 × 51 201 × 51

ψ max 3.576 3.593 3.596 3.597 3.597

Nu 3.257 3.356 3.378 3.382 3.385


Sh 5.796 5.930 5.987 6.020 6.022
51

3.6 Validation du code

Le programme numérique développé dans la présente thèse, a été validé en


comparant les résultats obtenus avec ceux de Mamou et al. (1999) pour le cas d’une
cavité poreuse inclinée, contenant un fluide newtonien binaire, et soumise à des flux de
chaleur et de masse par le bas, ainsi que par ceux obtenus par Amari et al. (1994),
obtenus pour le cas d’une cavité poreuse rectangulaire, contenant un fluide non
newtonien et chauffée par le coté et par le bas. La solution analytique développée dans le
deuxième chapitre a également permis de valider le code numérique. La comparaison a
été faite en considérant la variation du rapport de forme (voir chapitre IV, effet du rapport
de forme). La comparaison des champs de fonction de courant, de température et de
concentration, ainsi que les nombres de Nusselt et les nombres de Sherwood présente une
excellente concordance. Des erreurs variant entre 0.2% et 1.5% ont été observées.

Tableau 3.2 : Comparaison de nos résultats avec Mamou et al. (1999)

cas de flux verticaux, n=1, R=100, Le=10, N=-0.8 et A=8


présente étude Mamou et al. (1999)

ψ max 3.695 3.689


ψ min 0 0
Nu 3.653 3.635

Sh 6.747 6.739
52

Tableau 3.3 : Comparaison de nos résultats avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le
coté, pour R=100 et A=4

cas chauffé par le coté, R=100, A=4


présente étude Amari et al. (1994)
grille (61 x 41) grille (61 x 41)

N Tmax Tmin ψ max Tmax Tmin ψ max


0.6 -0.5371 0.5401 -3.6069 0.5300 -0.5300 3.6300
1.0 -0.7742 0.7742 -2.6578 0.7700 -0.7700 2.6600
1.4 -0.9898 0.9854 -2.1108 0.9800 -0.9800 2.3500

Tableau 3.4 : Comparaison de nos résultats avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le
coté, pour R=100 et A=4

cas chauffé par le coté, R=200, A=4


présente étude Amari et al. (1994)
grille (61 x 41) grille (61 x 41)

N Tmax Tmin ψ max Tmax Tmin ψ max


0.6 -0.3936 0.3978 -4.8553 0.3900 -0.3900 4.8900
1.0 -0.5991 0.6019 -3.4524 0.5900 -0.5900 3.4500
1.4 -0.7955 0.7956 -2.6896 0.7900 -0.7900 2.7000
53

Isothermes T, n=0.6 Ligne de courant Psi, n=0.6


Tmax = -0.5371,Tmin = 0.5401 Psi max = -3.6069

Isothermes T, n=1.0 Ligne de courant Psi, n=1.0


Tmax = -0.7742,Tmin = 0.7742 Psi max = -2.6578

Isothermes T, n=1.4 Ligne de courant Psi, n=1.4


Tmax = -0.9898,Tmin = 0.9854 Psi max = -2.1108

Cas chauffé par


Cas par le
le coté,
coté, A=4,
R=100, Le=1, Le=1,
R=100, N=0 etRs=0,
A=4 (grille
grille 61x41)
61x41

Isothermes T, n=0.6 Ligne de courant Psi, n=0.6


Tmax = -0.3936 ,Tmin = 0.3978 Psi max = -4.8553

Isothermes T, n=1.0 Ligne de courant Psi, n=1.0


Tmax = -0.5991 ,Tmin = 0.6019 Psi max = -3.4524

Isothermes T, n=1.4 Ligne de courant Psi, n=1.4


Tmax = -0.7955,Tmin = 0.7956 Psi max = -2.6896

Cas chauffé par le coté, R=200,R=200,


A=4, Le=1, N =0 etRs=0,
Le=1, A=4 (grille
grille 61x41)
61x41

Figure 3.2 : Comparaison de nos résultats avec ceux de Amari et al. (1994), pour le cas
chauffé par le coté
54

Tableau 3.5 : Comparaison avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le bas, pour R=100
et A=4

cas chauffé par le bas, R=100, A=4


présente étude Amari et al. (1994)
grille (61 x 41) grille (61 x 41)

n Tmax Tmin ψ max Tmax Tmin ψ max


0.6 -0.5058 0.4983 -6.7679 0.5000 -0.5000 6.7900
1.0 -0.8320 0.8150 -3.7380 0.8200 -0.8200 3.7300
1.4 -1.0761 1.0495 -2.5086 1.0600 -1.0600 2.5300

Tableau 3.6 : Comparaison avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le bas, pour R=200
et A=4

cas chauffé par le bas, R=100, A=4


présente étude Amari et al. (1994)
grille (61 x 41) grille (61 x 41)

n Tmax Tmin ψ max Tmax Tmin ψ max


0.6 -0.3363 0.3326 -10.6173 0.3500 -0.3500 10.5400
1.0 -0.6287 0.6186 -5.4254 0.6200 -0.6200 5.4300
1.4 -0.8852 0.8669 -3.5270 0.8700 -0.8700 3.6300
55

Isothermes T, n=0.6 Ligne de courant Psi, n=0.6


Tmax = -0.5058 ,Tmin = 0.4983 Psi max = -6.7679

Isothermes T, n=1.0 Ligne de courant Psi, n=1.0


Tmax = -08320 ,Tmin = 0.8150 Psi max = -3.7380

Isothermes T, n=1.4 Ligne de courant Psi, n=1.4


Tmax = -1.0761, Tmin = 1.0495 Psi max = -2.5086

Cas chauffé
chauffé par
par le bas, R=100,R=100,
A=4, Le=1, N =0 et Rs=0,
Le=1, A=4 (grille
grille61x41)
61x41

Isothermes T, n=0.6 Ligne de courant Psi, n=0.6


Tmax = -0.3363 ,Tmin = 0.3326 Psi max = -10.6173

Isothermes T, n=1.0 Ligne de courant Psi, n=1.0


Tmax = -0.6287 ,Tmin = 0.6186 Psi max = -5.4254

Isothermes T, n=1.4 Ligne de courant Psi, n=1.4


Tmax = -0.8852, Tmin = 0.8669 Psi max = -3.5270

Cas chauffé
chauffé par
par le bas, R=200,R=200,
A=4, Le=1, N =0 et Rs=0,
Le=1, A=4 (grille
grille61x41)
61x41

Figure 3.3 : Comparaison de nos résultats avec ceux de Amari et al. (1994), pour le cas
chauffé par le bas
56

CHAPITRE IV

RÉSULTATS ET DISCUSSION

Un premier volet dans ce chapitre est consacré à l’analyse des résultats


analytiques et numériques obtenus dans le cas d’une cavité poreuse saturée par un fluide
non newtonien, soumise à des flux de chaleur et masse verticaux. Les effets des
paramètres de contrôle du problème, à savoir l’indice de comportement n, le nombre de
Rayleigh R, le rapport des forces de volume N, le nombre de Lewis Le et le rapport de
forme A de la cavité, sont discutés. Le deuxième volet est consacré à l’analyse des
résultats obtenus en présence de flux de chaleur et de masse horizontaux appliqués sur les
parois verticales de la cavité.

4.1 Cavité soumise à des flux de chaleur et de masse verticaux

4.1.1 Influence du rapport de forme A

L’effet du rapport de forme A sur la fonction de courant ψ , le nombre de Nusselt


Nu et le nombre de Sherwood Sh, est illustré sur la figure 4.1 pour différentes valeurs de
l’indice de comportement n, comprises entre 0.6 et 1.4, et ce, pour R=100, Le=10 et N=0.
Le fait d’augmenter le rapport de forme A, pour un nombre Rayleigh donné, conduit à
une situation asymptotique dans laquelle les solutions deviennent indépendantes de A.
En effet, avec les conditions frontières de flux considérées ici (Newman), l’écoulement
dans la cavité est similaire à celui induit dans une couche infinie. Autrement dit
l’écoulement parallèle est possible, ce qui n’est pas le cas pour une couche chauffée et
salée avec des conditions frontières de Dirichlet. Les résultats numériques obtenus pour
diverses valeurs du rapport de forme A indiquent que la fonction de courant ψ et le
57
58

nombre de Nusselt Nu atteignent la limite d’un écoulement parallèle pour A ≥ 5 , ceci


indépendamment de la valeur de l’indice de comportement n. Cependant, il a été
observé que le nombre de Sherwood Sh est plus sensible aux variations du rapport de
forme A et à l’indice de comportement n. En effet, les solutions numériques ne tendent
vers les solutions analytiques qu’à partir d’un rapport de forme A ≥ 10 . Plus la valeur de
n augmente, plus il est nécessaire d’augmenter A afin de rejoindre la solution
asymptotique. En conclusion, un rapport de forme A=12 est considéré suffisant pour
satisfaire les conditions d’écoulement parallèle. Tous les résultats présentés ci-dessous
ont été faits avec ce rapport de forme.

4.1.2 Effet des paramètres de contrôle du problème

Les figures 4.2 et 4.3 correspondent aux lignes de courant ψ , aux isothermes T et
aux isoconcentrations S, dans le cas d’une cavité de rapport de forme A=12, pour
différentes valeurs du nombre Rayleigh, à savoir R=50 et 100. Les résultats ont été
obtenus à partir du programme numérique décrit dans le chapitre précédent. Les lignes de
courant sont espacées de façon équidistante (∆ψ = ψ c / 7 ) . Pour les isothermes et les

isoconcentrations, on a pris ∆T = (Tmax − Tmin ) / 16 et ∆S = ( S max − S min ) / 16 . Il est bon


de mentionner à ce stade que le code numérique utilisé est évolutif dans le temps. Les cas
d’une cavité chauffée et salée par le bas donnent naissance au début de la convection à
des cellules classiques de Bénard. Cependant, avec le temps, ces cellules se réorganisent
pour donner lieu à un écoulement monocellulaire parallèle. Ceci est dû aux conditions de
flux imposées sur le système. De façon à minimiser le temps de calcul, les simulations
numériques ont été réalisées en imposant une solution initiale monocellulaire.
Conformément aux prédictions des solutions analytiques, les figures 4.2a et 4.3a
montrent que l’écoulement reste parallèle au centre de la cavité.
59

(a)
n=1.4, ψc =1.89
n=1.4, Psi centre =1.89

Psi ψ
=1.0,
n=1n.0, c=2.62
centre =2.62

Psi ψ
=0.6,
n=0n.6, c =4.67
centre =4.67

(b)
n=1.4, Tmax=2.91, Tmin=-2.91

n=1.0, Tmax=2.49, Tmin=-2.49

n=0.6, Tmax=1.63, Tmin=-1.63

(c)
n=1.4, Smax=0.58, Smin=-0.58

n=1.0, Smax=0.42, Smin=-0.42

n=0.6, Smax=0.25, Smin=-0.25

Figure 4.2 : Fonctions de courant ψ , (b) tracés des isothermes T et (c) tracés des
isoconcentrations S pour R=50, Le=10 et N=1 (a=1, b=0, c=1 et d=0)
Figure
4
.
2
60
(a)
(a)
n=1.4, ψc =2.74
n=1.4, Psi centre =2.74

Psi ψ
=1.0,
n=1n.0, c =3.92
centre =3.92

Psi ψ
=0.6,
n=0n.6, c =7.39
centre =7.39

(b)
n=1.4, Tmax=2.50, Tmin=-2.50

n=1.0, Tmax=1.90, Tmin=-1.90

n=0.6, Tmax=1.07, Tmin=-1.08

(c)
n=1.4, Smax=0.43, Smin=-0.43

n=1.0, Smax=0.30, Smin=-0.30

n=0.6, Smax=0.18, Smin=-0.18

Figure 4.3 : fonctions courantψ ψ, (b, ) (b)


Fonctions dedecourant tracés
tracés
des isothermes
des isothermes
T et (c)
T tracés
et (c) des
tracés des
isoconcentrations S (pour
a=1,Rb=100,
=0, c=1, Le=10
d=0,etRN
=100,
=1 (aLe
=1,=10
b=0,
et N
c=1
=1)et d=0)
61
Figure

12
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4

ψc (a)

0
0 50 100 150 200

9
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4
7

Nu 5 (b)

1
0 50 100 150 200
R
9

Sh 5 (c)

3 „ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4
1
R=15
0 50 100 150 200

R
Figure 4.4: Effet de R sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour Le=10 et N=1 (a=1, b=0, c=1
et d=0)
62

L’influence du nombre de Rayleigh R sur les taux de transfert de chaleur et de


masse est illustrée sur la figure 4.4 pour Le=10 et N=1, pour différentes valeurs de
l’indice de comportement n. Lorsque le régime permanent est atteint, les résultats
analytiques et numériques montrent une très bonne concordance. En augmentant le
nombre de Rayleigh, il s’avère que les nombres de Nusselt et de Sherwood tendent vers
une valeur asymptotique qui est fonction de l’indice de comportement n. Ce
comportement est caractéristique aux conditions frontières considérées ici. Les résultats
montrent aussi que les transferts de chaleur et de masse s’accentuent plus rapidement
avec n augmentant.

On peut noter que le transfert de masse atteint une valeur asymptotique maximum
plus rapidement que transfert de chaleur. Ceci, est une conséquence directe du nombre de
Lewis (Le=10) sur le transfert de masse. D’autre part, il a été observé que pour des
nombres de Rayleigh élevés (R>700), le champ d’écoulement devient de moins en moins
parallèle, et la présente solution analytique n’est plus valide. Pour le cas particulier (cas
newtonien, n=1), Nield (1968) a étudié, sur la base de la théorie de la stabilité linéaire, le
seuil de la convection, et un Rayleigh critique (newtonien) Rc(1 + N Le) = 12 a été
déterminé par cet auteur. Pour des valeurs de Rayleigh inférieurs à ce critère, le fluide
demeure au repos. Dans le cas non newtonien, le modèle de Pascal n’est pas valide pour
des écoulements faibles, et par conséquent on ne peut pas déterminer le seuil de la
convection avec la présente théorie.

On présente dans les figures 4.5 et 4.6 les profils de vitesse horizontale, de
température et de concentration dans le cas n= 0.6 et 1.4 pour Le=10 et N=1, et ce pour
des nombres de Rayleigh compris entre 50 et 200. Une bonne concordance entre les
solutions analytiques et numériques est constatée. Les figures 4.5a et 4.6a montrent que
les vitesses horizontales sont maximales aux parois horizontales de la cavité. En effet, le
milieu a été modélisé suivant la loi de Darcy, ce qui permet au fluide de glisser sur les
parois. Les profils de concentrations sont similaires indépendamment de R. En effet, le
63

15
„ R=200 S R=100
¡ R=150 ¦ R= 50
5
U (a)

-5

-15
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5
Y

0,3
„ R=200 S R=100
¡ R=150 ¦ R= 50
0,15

T
0 (b)

-0,15

-0,3
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5

0,1
„ R=200 S R=100
¡ R=150 ¦ R= 50
0,05

0
S (c)

-0,05

-0,1
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5

Figure 4.5 : Effet de R sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=1.4, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
64

60
„ R=200 S R=100
¡ R=150 ¦ R= 50
30

U 0 (a)

-30

-60
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5

0,1
„ R=200 S R=100
¡ R=150 ¦ R= 50
0,05

0
T (b)
-0,05

-0,1
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5

0,1
„ R=200 S R=100
¡ R=150 ¦ R= 50
0,05

0
S (c)
-0,05

-0,1
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5

Figure 4.6 : Effet de R sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=0.6, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
65

taux de transfert de masse atteint un maximum très tôt pour un Rayleigh R=15 (voir
figure 4.4c), et tend vers une asymptote indépendamment du nombre de Rayleigh. Le
taux transfert de chaleur est quant à lui fonction de l’intensité de la convection et dépend
donc de R et n. Il est à noter que les températures et les concentrations adimensionnelles
au centre de la cavité sont égales à zéro, à cause de la normalisation des équations (voir
chapitre I).

L’effet de l’indice de comportement n est illustré sur les figures 4.2, 4.3, 4.4, 4.7
et 4.8. Les figure 4.2a et 4.3a montrent que la fonction de courant ψ c calculée au centre

de la cavité augmente quand n diminue (pour R=100, ψ c = 2.74 pour n=1.4 et ψ c = 7.39
pour n=0.6). En effet, pour des valeurs données de R, de Le et de N, le mouvement
convectif deviens moins important quand l’indice de comportement n augmente (n>1)
tandis que le contraire se produit quand n diminue (0<n<1). Pour cette raison, il est à
noter que la distorsion des isoconcentrations et des isothermes s’accentue quant n
diminue. Ce phénomène est une conséquence directe de la variation de la viscosité
apparente du fluide qui est fonction de l’indice n. On remarque sur les figures 4.3b et 4.3c
que les températures et les concentrations diminuent quand l’intensité de la fonction de
courant augmente, (pour n=0.6, ψ c = 7.39 , Tmax=1.07, Smax=0.18 et pour n=1.4,

ψ c = 2.74 Tmax=2.50, Smax=0.43). Cela est dû au mouvement convectif dans la cavité. Les
figures 4.7 et 4.8 illustrent la variation des profils de vitesses horizontales U, de
température T et de concentration S pour différentes valeurs de l’indice de comportement
n. Les résultats montrent une différence significative entre les profils de vitesse (figures
4.7a et 4.8a) des cas newtoniens et non newtoniens. On remarque aussi que tous les
profils de température et de concentration ont des pentes constantes aux parois. Ceci est
dû aux conditions aux frontières imposées, les parois étant soumises à des flux de
chaleurs et masse constants.

La figure 4.9, montre l’effet du nombre de Lewis et du rapport des forces de


volume N sur les transferts de chaleur et de masse pour R=50 et n=1.4. On remarque que
66

le nombre de Nusselt augmente légèrement en passant par un maximum pour ensuite


décroître vers une valeur constante. Le nombre de Sherwood quant à lui augmente
considérablement au début et tend par la suite vers une valeur constante. À noter que le
nombre de Sherwood tend vers l’unité quand Le est suffisamment petit ( ≈ 0.05 ).
L’évolution de Nu et Sh dépend étroitement du signe de N, et seul le cas de convection
coopérante (N > 0) est étudié ici, c’est à dire que les gradients thermiques et solutaux sont
tous deux déstabilisants. En augmentant N, on observe que Sh augmente de façon
monotone, tandis que Nu demeure presque constant au début, atteint un maximum par la
suite, puis décroît vers une valeur asymptotique minimum indépendamment du nombre
de Lewis. Aussi, on a constaté que la fonction de courant et le taux de transfert de chaleur
sont indépendants de Lewis quand N=0. L’effet de Sh sur Le est aussi illustré dans la
figure 4.10 pour différents indices de comportement n. Les taux de transfert de masse,
quant à eux augmentent quant n diminue.
67

25
„ n=0.6
15 S n=1.0
¦ n=1.4

5
U (a)
-5

-15

-25
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5
Y

0,3
„ n=0.6
S n=1.0
0,15 ¦ n=1.4

T
0 (b)

-0,15

-0,3
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5
Y
(c)
0,1
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4

0
S (c)

-0,1
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5
Y

Figure 4.7 : Effet de n sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour R=50, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
68

40
„ n=0.6
S n=1.0
20 ¦ n=1.4

U 0 (a)

-20

-40
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5
Y

0,2
„ n=0.6
S n=1.0
0,1 ¦ n=1.4

0
T (b)

-0,1

-0,2
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5
Y

0,1
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4

0
S (c)

-0,1
-0,5 -0,25 0 0,25 0,5
Y

Figure 4.8 : Effet de n sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour R=100, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
69

10
„ N=10
S N=1.0
¦ N=0

ψc 5 (a)

0
0,1 1 10
Le

5
„ N=10
S N=1.0
¦ N=0

Nu 3 (b)

1
0,1 1 10
Le

Sh (c)
3

„ N=10
S N=1.0
¦ N=0
1
0,1 1 10
Le

Figure 4.9 : Effet de N et Le sur (a)ψ c , (b) Nu et (c) Sh, pour n=1.4 et R=50 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
70

9
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4
7

Sh 5

1
0,1 1 10

Le

Figure 4.10 : Effet de Le sur Sh pour R=100 et N=0 (a=1, b=0, c=1 et d=0)
71

L’effet du nombre de Lewis sur les profils de vitesse, de température et de


concentration est illustré sur les figures 4.11 et 4.12 pour différentes valeurs de n (n=0.6
et n=1.4). Nous remarquons que les profils de vitesses horizontales diminuent quant Le
croit. La comparaison des figures 4.11a et 4.12a illustre l’effet de l’indice de
comportement n sur le régime d’écoulement. En effet, quand Le et n diminuent (pour
0.5>Le>10 et 0<n<1) le mouvement convectif s’accroît. Ce dernier diminue avec Le et n
augmentant. De plus, on constate une différence significative dans l’allure des profils
(concave pour n=0.6 et convexe pour n=1.4). On remarque aussi que les profils de
température et de concentration sont maximums sur les parois de la cavité, et décroissent
vers une valeur minimum, pour tendre par la suite vers zéro au centre de la cavité. Il est à
noter que dans le cas n=1.4, les profils de températures T diminuent d’une façon
monotone.

En tenant compte de la variation de n, l’effet du nombre de Lewis sur la fonction


de courant au centre, le nombre de Nusselt et le nombre de Sherwood est présenté sur la
figure 4.13. Pour des valeurs de Lewis comprises entre 0.1 et 10 et en comparant avec le
cas newtonien (n=1), le fait d’augmenter l’indice de comportement (n=0.6) entraîne une
augmentation sensible de la circulation du fluide à l’intérieur de la cavité, créant ainsi une
couche limite , sur les parois de la cavité. Dans le cas n=1.4, la circulation du fluide
ralentie et semble évoluer indépendament du nombre de lewis. Le transfert de masse
augmente de façon monotone et son intensité est fonction de l’indice de comportement n.
Pour des valeurs de Le=0.1, le transfert de masse se fait par diffusion dans le cas de
fluides dilatants (n=1.4), et par convection pour n=0.6. En augmentant le nombre de
Lewis, le transfert de masse se fait par convection. Dans le cas n=1.4, le transfert de
chaleur augmente très peu pour des valeurs de lewis entre 0.5 et 5 et devient pratiquement
constant pour Le>7.
72

70
„ Le=0.5
S Le=1
¦ Le=10

U 35
(a)

0
-0,5 -0,25 0
Y

0,12
„ Le=0.5
S Le=1
¦ Le=10

T
0,04 (b)

-0,04
-0,5 -0,25 0

0,2
„ Le=0.5
S Le=1
¦ Le=10
0,12

S (c)
0,04

-0,04
-0,5 -0,25 0

Figure 4.11 : Effet de Le sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=0.6, R=50 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
73

10
„ Le=0.5
S Le=1
¦ Le=10

U (a)
5

0
-0,5 -0,25 0

Y
0,25
„Le=0.5
S Le=1
¦ Le=10

T 0,125 (b)

0
-0,5 -0,25 0

Y
0,35
„Le=0.5
S Le=1
¦ Le=10

0,15 (c)
S

-0,05
-0,5 -0,25 0

Figure 4.12 : Effet de Le sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=1.4, R=50 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
74

16
„ n=0.6
S n=1.0
12 ¦ n=1.4

ψc 8 (a)

0
0,1 1 10
Le

„ n=0.6
7 S n=1.0
¦ n=1.4

5
Nu (b)

1
0,1 1 10
Le

5
Sh (c)
3
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4
1
0,1 1 10
Le

Figure 4.13 : Effet de n et Le sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour N=1 et R=50 (a=1, b=0,
c=1 et d=0)
75

4.2 Cavité soumise à des flux de chaleur et de masse horizontaux

Dans cette section, nous présentons les résultats pour une cavité soumise à des
flux de chaleur et masse par le coté (cas 2). En général, on observe le fait que les résultats
sont qualitativement identiques avec ceux du cas 1. Pour des valeurs données des
paramètres de contrôle, le mouvement convectif devient moins important pour des fluides
dilatants (n>1) et plus important pour des fluides pseudoplastiques (0<n<1). Cette notion
est étroitement liée à la variation de la viscosité apparente du fluide. Toutefois quelques
différences sont à noter. Le cas 1 (cavité soumise à des flux verticaux) est caractérisé par
un nombre de Rayleigh critique (voir figure 4.14). Dans le cas newtonien, Nield (1968) a
déterminé un Rayleigh critique Rc(1 + N Le) = 12 en dessous duquel il n’y a pas de
mouvement convectif. Nous n’avons pas pu déterminer dans notre étude des Rayleigh
critiques car le modèle de Pascal (1983, 1986) n’est pas valide pour une faible
convection. Sur la figure 4.14, la partie en pointillés du cas 1 correspond à une
extrapolation de la courbe. À noter aussi qu’à partir d’un certain Rayleigh, la fonction de
courant, le nombre de Nusselt et le nombre de Sherwood tendent vers une valeur
asymptotique qui est fonction de l’indice de comportement n. Dans le cas 2 (cavité
soumise à des flux horizontaux) l’application de flux de chaleur et de masse sur la cavité
donne naissance à un mouvement du fluide (mouvement convectif) pour n’importe quelle
valeur du nombre de Rayleigh. Lorsque le nombre de Rayleigh augmente, l’intensité de
la fonction de courant augmente d’une façon monotone et l’écoulement parallèle devient
incliné puis tend vers un régime de couche limite pour un nombre de Rayleigh R très
grand.
76

12
couche limite
pour R →∝

8 Flux horizontaux (cas 2)

ψc

4 Flux verticaux (cas 1)

Rayleigh critique
0
0 500 1000 1500
R

Figure 4.14 : Effet de R sur ψ c pour n=0.6, Le=10 et N=1 (comparaison entre le cas 1
et le cas 2)

2,5

Solution analytique

Solution numérique

ψc 2

1,5

1 3 5 7 9

Figure 4.15 : Effet de A sur ψ c pour n=1, Le=2 et N=0 (a=0, b=1, c=0 et d=1)
77

4.2.1 Influence du rapport de forme A

L’effet du rapport de forme A sur la fonction de courant ψ c est illustré sur la


figure 4.15. L’influence de A est étudiée pour n=1, R=50, Le=2 et N=0. Quand A est
suffisamment grand, les solutions numériques tendent vers la valeur prédite par la
solution analytique asymptotique. Les résultats indiquent qu’un rapport de forme A=8 est
suffisant pour satisfaire les conditions d’écoulement parallèle.

4.2.2 Effet des paramètres de contrôle du problème

Comme l’indiquent les équations 2.17 et 2.20, la circulation du fluide dans la


cavité poreuse est une conséquence des gradients de température T et de concentration S
dans la partie centrale de la cavité. Les figures 4.16 et 4.17 indiquent une bonne
concordance entre les résultats numériques et analytiques. L’effet de l’indice de
comportement de la loi en puissance n et du nombre de Rayleigh R est illustré. Les
résultats montrent que la valeur maximale de la fonction de courant, décroît quant n
augmente de 0.6 à 1.4. En effet, les calculs montrent qu’une augmentation de l’indice de
comportement (n>1, c’est à dire fluide dilatant) cause une forte réduction du transfert de
chaleur et du transfert de masse, qui est due à l’augmentation de la viscosité apparente du
fluide qui freine l’écoulement. Cependant, les transferts de chaleur et de masse
augmentent lorsque l’indice de comportement décroît (n<1, c’est à dire fluide
pseudoplastique).

L’effet du rapport des forces de volume N sur l’intensité de la convection, dans le


cas d’une cavité horizontale chauffée et salée par le coté (a =0, b =1, c =0 et d =1), pour
R =10 et Le =2 est illustré sur la figure 4.18. La solution analytique (traits pleins) est
en très bon accord avec la solution numérique des équations de base. L’écoulement de
convection naturelle considéré, peut être divisé en deux catégories, à savoir un régime de
force de volume d’origine thermique dominante (N<<1) ou un régime de force de volume
78

d’origine solutale dominante (|N|>>1). Les résultats présentés dans la figure 4.18 nous
indiquent que pour une valeur donnée de l’indice de comportement n, l’évolution de la
fonction de courant, calculée au centre de la cavité, dépend du signe du rapport des forces
de volume N. En effet, dans le cas de la convection coopérante (N>0), la fonction de
courant ψ c augmente de façon monotone avec N. Dans le cas opposé (convection
opposée N<0), l’évolution de l’écoulement est beaucoup plus complexe. En effet, pour
-0.5 ≤ N ≤ -1, le modèle analytique montre l’existence de deux solutions possibles,
correspondant respectivement à l’écoulement horaire et anti-horaire. Il a été trouvé que
l’intervalle de N dans lequel des solutions multiples peuvent exister dépend de la
variation de l’indice de comportement n et du nombre de Lewis Le.
79

10

6
ψc
4

2
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4
0
0 100 200 300 400 500

Figure 4.16 : Effet de R sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour Le=1 et N=1 (a=0, b=1, c=0 et
d=1)

ψc 4

2 „ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4
0
0 100 200 300 400 500

Figure 4.17 : Effet de R sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour Le=10 et N=1 (a=0, b=1, c=0
et d=1)
80

7
„ n=0.6
S n=1.0
¦ n=1.4

3,5

ψc 0

-3,5

-7
-150 -75 0 75 150

Figure 4.18 : Effet de N et n sur ψ c pour R=10 et Le=2 (a=0, b=1, c=0 et d=1)
81

CONCLUSION

On présente dans ce mémoire, l’étude de la convection thermo-solutale d’un


fluide non newtonien binaire au sein d’une cavité poreuse écrasée. On utilise le modèle
de Darcy et l’approximation de Boussinesq pour modéliser l’écoulement au sein du
milieu poreux. Le modèle de Pascal est utilisé pour simuler le comportement rhéologique
du fluide non newtonien. Deux types de conditions aux frontières sont considérées, à
savoir une cavité soumise à des flux de chaleur et de masse verticaux ou horizontaux. Des
conditions aux frontières thermiques et solutales de type Newman sont imposées.

Le système d’équations qui régit le phénomène de la convection thermo-solutale


est résolu numériquement grâce à un code de calcul basé sur la méthode des différences
finies. Par ailleurs, une solution analytique, basée sur l’approximation d’un écoulement
parallèle, a été dérivée dans le cas limite de cavités écrasées (A<<1). Les transferts de
chaleur et de masse sont exprimés en terme des paramètres de contrôle du problème. Ces
paramètres sont les suivants : l’indice de comportement n, le rapport des forces de
volume N, le nombre de Rayleigh R et le nombre de Lewis Le. L’influence de chacun des
paramètres sur les nombres de Nusselt et de Sherwood et les profils de vitesse, de
température et de concentration, a été discutée dans ce mémoire. Pour les deux types de
conditions aux frontières étudiées, les calculs montrent qu’une augmentation de l’indice
de comportement (n>1, c’est à dire fluide dilatant) cause une forte réduction du transfert
de chaleur et du transfert de masse, qui est due à l’augmentation de la viscosité apparente
du fluide qui freine l’écoulement. Cependant, les transferts de chaleur et de masse
augmentent lorsque l’indice de comportement décroît (n<1, c’est à dire pour des fluide
pseudoplastiques). Dans le cas d’une cavité soumise à des flux verticaux de chaleur et de
masse, on n’a pas pu déterminer les Rayleigh critiques car le modèle de Pascal (1983,
1986) n’est pas valide pour une faible convection. Il serait intéressant de développer dans
le futur, d’autres modèles expérimentaux valides pour de faibles Rayleigh afin de
82

déterminer les Rayleigh critiques. Pour des nombres de Rayleigh élevés, les résultats ont
montré que l’intensité de l’écoulement augmente d’une façon monotone, et la condition
d’écoulement parallèle se détériore grandement. Les lignes de courant deviennent
inclinées puis l’écoulement tend vers un régime de couche limite. Dans ce cas,
l’utilisation d’un maillage non uniforme serait requise afin d’obtenir une meilleure
convergence de la solution numérique. Les nombres de Nusselt et de Sherwood quant à
eux tendent vers une valeur asymptotique qui est fonction de l’indice de comportement n
et du nombre de Lewis Le. Dans le cas de cavité soumise à des flux horizontaux de
chaleur et de masse, les résultats ont mis en évidence l’effet du rapport des forces de
volume N sur l’intensité de la convection. Les résultats indiquent que pour une valeur
donnée de l’indice de comportement n, l’évolution de la fonction de courant, calculée au
centre de la cavité, dépend du signe du rapport des forces de volume N (convection
coopérante pour N>0 et convection opposée pour N<0).

Dans la présente thèse, les modèles mathématiques sont basés sur de nombreuses
hypothèses simplificatrices. En pratique, les milieux poreux ne sont pas isotropes, par
conséquent il serait souhaitable de considérer dans le futur l’influence des effets
d’anisotropie en perméabilité et en conductivité thermique. Le modèle de Darcy utilisé
n’est valide que pour un Re<1 [voir Bejan (1984)]. Il serait intéressant de modéliser le
milieu poreux en considérant le modèle de Brikman qui tient compte des effets visqueux
et le modèle de Forchheimer qui tient compte des effets d’inertie. D’autres géométries de
base peuvent être considérées, à savoir le cas de plaques, de cylindres horizontaux ou
verticaux, etc. Enfin, la prise en considération des phénomènes d’interaction, tels que les
effets Soret, est fortement recommandée.
83

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89

ANNEXE A

BILAN ÉNERGÉTIQUE I

aq′

y
bq′ bq′
x

volume de contrôle
aq′

Figure A1: Bilan énergétique I

En appliquant l’équation (2.15) sur chacune des faces du volume de contrôle


indiqué en pointillés sur la figure A1, on obtient :

1/ 2 1/ 2 L/2 L/2
∂T ∂T ∂T ∂T
− ∫
−1 / 2
∂x x
dy + ∫
−1 / 2
∂x
dy + ∫ ∂y
dx − ∫ ∂y
dx =
x=L / 2 x y =1 / 2 x y = −1 / 2

(A1)
1/ 2 1/ 2 L/2 L/ 2
− ∫
−1 / 2
uT x dy + ∫
−1 / 2
uT x=L / 2
dy − ∫
x
vT y =1 / 2
dx + ∫
x
vT y = −1 / 2
dx

En appliquant les conditions aux frontières (1.27) sur l’équation (A1), on obtient :

+1 / 2 +1 / 2
∂T

−1 / 2
∂x
+ b = ∫ uTdy
−1 / 2
(A2)
90

En substituant les équations (2.7) et (2.10) dans l’équation (A2) on obtient :

m 1 1
1 1
  aR n E n − b
m +1  2 
CT = 2 m −1 2 2
(A3)
1 1
  R E +1
n n
(m + 1)(2m + 1)  2 
91

ANNEXE B
BILAN ÉNERGÉTIQUE II

cj ′

dj ′ x dj ′

volume de contrôle
cj ′

Figure B1 : Bilan énergétique II

L’intégration de l’équation de concentration (2.13) sur le volume de contrôle


mène à :

r
∫ ∇ .∇ Sdv = ∫ Sdv
∇ .V (B1)

En appliquant l’équation (B1) sur chacune des faces du volume de contrôle, on


obtient :

1/ 2 1/ 2 L/2 L/2
∂S ∂S ∂S ∂S
− ∫ dy + ∫ dy + ∫ dx − ∫ dx =
−1 / 2
∂x x −1 / 2
∂x x=L / 2 x
∂y y =1 / 2 x
∂y y = −1 / 2

(B2)
1/ 2 1/ 2 L/2 L/2
− ∫
−1 / 2
uS x dy + ∫
−1 / 2
uS x=L / 2
dy − ∫x
vS y =1 / 2
dx + ∫x
vS y = −1 / 2
dx
92

En appliquant les conditions aux frontières (1.28) sur l’équation (A1), on obtient :

+1 / 2 +1 / 2
∂S

−1 / 2
∂x
+ d = Le ∫ uSdy
−1 / 2
(B3)

En substituant les équations (2.7) et (2.13) dans l’équation (B3) on obtient :

m 1 1
1 1
Le   cR n E n − d
m +1 2 
CS = 2 m −1 2 2
(B4)
1 1
Le2
  R E +1
n n
(m + 1)(2m + 1)  2 
ix
93

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS………………………………………………………………………v

RÉSUMÉ…………………………………………………………………………………vi

ABSTRACT…………………………………………………………………………….viii

TABLE DES MATIÈRES…………………………………………………………..…....ix

LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………..xii

LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………..…..…..xv

LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS………………………………..…….xvi

LISTES DES ANNEXES……………………………………………………………….xix

INTRODUCTION............................................................................................................... 1

CHAPITRE I FORMULATION DU PROBLÈME.................................................... 9

1.1 Description du problème ...................................................................................... 9


1.1.1 Hypothèses simplificatrices....................................................................... 14
1.2 Formulation mathématique ................................................................................ 14
1.2.1 Fluide newtonien ....................................................................................... 14
1.2.2 Fluide non newtonien ................................................................................ 15
1.2.2.1 Fluides à comportement indépendant du temps.……………………...15
1.2.2.2 Fluides à comportement dépendant du temps.………………………..17
1.2.2.3 Fluides viscoélastiques………………………………………………..18
1.2.3 Modèles mathématiques............................................................................ 19
1.2.3.1 Fluides purs…………………………………………………………...19
x
94

1.2.3.2 Milieux poreux.……….…………………………..…………………..20


1.2.4 Convection en milieu poreux .................................................................... 20
1.2.4.1 Équation de continuité………………………………………………...21
1.2.4.2 Équation de mouvement (Loi de Darcy).……………………………..22
1.2.4.3 Équation de conservation d'énergie…………………………………...22
1.2.4.4 Équation de concentration.………………………..…………………..23
1.2.4.5 Conditions aux frontières…..…………………………….…………...23
1.2.4.6 Formulation adimensionnelle…………………………….…………...25
1.2.5 Transfert de chaleur et transfert de masse................................................. 27
1.2.5.1 Cavité soumise à des flux verticaux..…………………….…………...27
1.2.5.2 Cavité soumise à des flux horizontaux..………………….…………...28

CHAPITRE II SOLUTION ANALYTIQUE............................................................ 29

2.1 Introduction ........................................................................................................ 29


2.2 Approximation de l’écoulement parallèle .......................................................... 30
2.2.1 Équation de mouvement............................................................................ 31
2.2.2 Équation d’énergie .................................................................................... 31
2.2.3 Équation de concentration......................................................................... 32
2.2.4 Évaluation des constantes CT et C S .......................................................... 33

2.2.4.1 Évaluation de CT ….…….………...…………………….…………...33


2.2.4.2 Évaluation de C S …….………..……………………………………...34
2.2.5 Transfert de chaleur et transfert de masse................................................. 35
2.2.6 Cas particuliers.......................................................................................... 36

CHAPITRE III SOLUTION NUMÉRIQUE ............................................................ 40

3.1 Introduction ........................................................................................................ 40


3.2 Discrétisation des équations ............................................................................... 42
3.2.1 Discrétisation de l’équation d’énergie....................................................... 42
xi
95

3.2.1.1 Schéma implicite en x et explicite en y……………………………...43


3.2.1.2 Schéma implicite en y et explicite en x.……………………………..44
3.2.2 Discrétisation de l’équation de concentration ........................................... 45
3.2.2.1 Schéma implicite en x et explicite en y.……………………………..45
3.2.2.2 Schéma implicite en y et explicite en x.……………………………..46
3.2.3 Discrétisation de l’équation de mouvement .............................................. 46
3.2.4 Discrétisation des conditions aux frontières.............................................. 48
3.3 Critère de convergence....................................................................................... 49
3.4 Algorithme de calcul .......................................................................................... 49
3.5 Effet du maillage ................................................................................................ 50
3.6 Validation du code ............................................................................................. 51

CHAPITRE IV RÉSULTATS ET DISCUSSION .................................................... 56

4.1 Cavité soumise à des flux de chaleur et de masse verticaux................................... 56


4.1.1 Influence du rapport de forme A ...................................................................... 56
4.1.2 Effet des paramètres de contrôle du problème ................................................. 58
4.2 Cavité soumise à des flux de chaleur et de masse horizontaux............................... 75
4.2.1 Influence du rapport de forme A ...................................................................... 77
4.2.2 Effet des paramètres de contrôle du problème ................................................. 77

CONCLUSION ................................................................................................................. 81

RÉFÉRENCES.................................................................................................................. 83

ANNEXES ........................................................................................................................ 89
xii
96

LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 Dimensions de la cavité et système d’axe................................................. 11

Figure 1.2 Cas 1, flux de chaleur q′ et flux de masse j ′ par le bas .......................... 12

Figure 1.3 Cas 2, flux de chaleur q′ et flux de masse j ′ par le côté......................... 12

Figure 1.4 Données typiques de variation de la viscosité des fluides newtoniens ..... 14

Figure 1.5 Comportement rhéologique des fluides non newtoniens .......................... 16

Figure 1.6 Classification des fluides non newtoniens ................................................ 18

Figure 3.1 Maillage en (i , j ) et repère cartésien en ( x , y ) .......................................... 41

Figure 3.2 Comparaison de nos résultats avec ceux de Amari et al. (1994), pour le cas
chauffé par le coté ..................................................................................... 53

Figure 3.3 Comparaison de nos résultats avec ceux de Amari et al. (1994), pour le cas
chauffé par le bas....................................................................................... 55

Figure 4.1 Effet de A sur ψ c , Nu et Sh pour R=100, Le=10 et N=0 (a=1, b=0, c=1 et
d=0) ........................................................................................................... 57
xiii
97

Figure 4.4 Effet de R sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour Le=10 et N=1 (a=1, b=0, c=1
et d=0) ....................................................................................................... 61

Figure 4.5 Effet de R sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=1.4, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 63

Figure 4.6 Effet de R sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=0.6, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 64

Figure 4.7 Effet de n sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour R=50, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 67

Figure 4.8 Effet de n sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour R=100, Le=10 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 68

Figure 4.9 Effet de N et Le sur (a)ψ c , (b) Nu et (c) Sh, pour n=1.4 et R=50 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 69

Figure 4.10 Effet de Le sur Sh pour R=100 et N=0 (a=1, b=0, c=1 et d=0) ................. 70

Figure 4.11 Effet de Le sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=0.6, R=50 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 72
xiv
98

Figure 4.12 Effet de Le sur (a) les profils de vitesse U, (b) les profils de température T
et (c) les profils de concentration S pour n=1.4, R=50 et N=1 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 73

Figure 4.13 Effet de n et Le sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour N=1 et R=50 (a=1, b=0,
c=1 et d=0) ................................................................................................ 74

Figure 4.14 Effet de R sur ψ c pour n=0.6, Le=10 et N=1, comparaison entre le cas 1
et le cas 2 ................................................................................................... 76

Figure 4.15 Effet de A sur ψ c pour n=1, R=50, Le=2 et N=0 (a=0, b=1, c=0 et
d=1) ........................................................................................................... 76

Figure 4.16 Effet de R sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour Le=1 et N=1 (a=0, b=1, c=1
et d=0)………………………...………………………………………….79

Figure 4.17 Effet de R sur (a) ψ c , (b) Nu et (c) Sh pour Le=10 et N=1 (a=0, b=1, c=0
et d=1) ....................................................................................................... 79

Figure 4.18 Effet de N et n sur ψ c pour R=10 et Le=2 (a=0, b=1, c=0 et d=1) ........... 80
xv
99

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 3.1 Effet du maillage ....................................................................................... 50

Tableau 3.2 Comparaison de nos résultats avec Mamou et al. (1999).......................... 51

Tableau 3.3 Comparaison de nos résultats avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le
coté, pour R=100 et A=4........................................................................... 52

Tableau 3.4 Comparaison de nos résultats avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le
coté, pour R=200 et A=4........................................................................... 52

Tableau 3.5 Comparaison de nos résultats avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le
bas, pour R=100 et A=4 ............................................................................ 54

Tableau 3.6 Comparaison de nos résultats avec Amari et al. (1994), cas chauffé par le
bas, pour R=200 et A=4 ............................................................................ 54

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