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INTRODUCTION
Si la souveraineté alimentaire est le droit que tous les hommes ont de
s’alimenter convenablement, la souveraineté comptable peut être définie
comme étant, le droit que les opérateurs économiques, internes comme externes
à l’entreprise, ont de réclamer et d’obtenir des informations financières sûres,
fiables, régulières et sincères.
C’est pour répondre à cette exigence que des conditions, des principes, des
hypothèses de base, des terminologies, des outils et des moyens ont été définis.
Le commissariat aux comptes viendra pour corroborer les faits susmentionnés
Et la seconde :
• Comment faut -il s'y prendre ?
La réponse à ces deux questions nécessite l'étude préalable des démarches aux
critères suivants : - cas et types d'i rrégularités,
- procédés et moyens de contrôles,
- préparation et contenu d'un dossier de contrôle,
- application pratique du contrôle aux comptes du patrimoine,
- application pratique du contrôle des résultats (gestion),
• examen critique de certaine s pièces, documents, contrats, etc.,
• examen, même sommaire, des risques d'ordre fiscal ou social,
- examen de synthèse et présentation d'un rapport (écrit de préférence)
Cette dernière notion relève des deux types d'irrégularité. L'erreur volontaire
destinée à modifier une situation gênante devient une fraude.
- jusqu'à la fin du XIXe siècle, la finalité de l'audit était orientée principalement vers la
recherche de la fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers
la vérification détaillée, voire exhaustive, des pièces comptables;
- à partir du début du XXe siècle, la nécessité dl émettre un jugement sur la validité
globale des états financiers apparaît parallèlement à la recherche de fraudes ou d'erreurs. Les
méthodes de sondages sur les pièces justificatives, par opposition à leur vérification détaillée,
font leur apparition. Cette évolution a été imposée par la forte croissance de la taille des
organisations contrôlées
qui a augmenté le coût des audits ; après le milieu du XX e siècle, la finalité affirmée de l'audit
se limite désormais à l'émission d'un jugement sur la validité des comptes annuels. En outre,
Il importance donnée à la revue des procédures de fonctionnement de l'entreprise s'accroît
progressivement pour devenir aujourd'hui primordiale. En effet, face à Il augmentation de la
taille et de la complexité des entreprises, les auditeurs ont peu à peu assimilé l'intérêt de la
qualité des procédures internes pour s'assurer de la fiabilité des informations produites par le
système comptable.
Par exemple, au début du 20esiècle, en Amérique du Nord, on considérait volontiers que
l'auditeur avait pour mission (dans la perspective d'un audit fait pour la direction) de découvrir
les actions frauduleuses commises par les employés. Cette tendance - écartée par la
profession- ferait du praticien une sorte de détective chargé de découvrir toutes les
malhonnêtetés, si insignifiantes qu'elles soient, dont pourraient se rendre responsables les
salariés de l'entreprise.
Il convient de retenir que la détection de la fraude doit être envisagée comme une conséquence
et non comme une finalité. Considérons sous cet angle, les deux principaux types de fraude :
- les détournements effectués à des fins personnelles résultent inéluctablement de
l'existence d'une faiblesse dans le contrôle interne de la société. De la détection de ce type de
fraude ressortent prioritairement des attributions de la direction de l'entreprise et non de celles
de l'auditeur. Cependant, l'auditeur est amené à s'en préoccuper, à partir du moment où
apparaît la possibilité d'une altération matérielle des comptes. C'est pourquoi, il paraît
souhaitable que l'auditeur ait une connaissance générale des indices qui doivent normalement
éveiller chez lui, une certaine suspicion: le comptable trop consciencieux qui travaille de
longues heures sans jamais prendre de vacances, les modifications fréquentes apportées à
certaines écritures, les enregistrements manquants, les comptes qui sont trop mouvementés -
ou trop peu - les charges d'un montant anormal, les comptes mal identifiés (en particulier les
comptes de suspens) sont autant de manifestations qui, chez l'auditeur expérimenté,
déclenchent normalement une certaine inquiétude. A partir du moment où l'auditeur redoute
la présence d'une fraude, soit pour avoir décelé une faiblesse d'organisation, soit pour avoir
remarqué un indice suspect, il va de soi qu'il est dans l'obligation de faire le nécessaire pour
éclaircir la situation, à moins toutefois, qu'il puisse écarter la possibilité d'une altération
matérielle des comptes
- irrégularités dont une direction peut se rendre coupable en établissant ses documents
financiers. Elles ont généralement pour conséquence de donner une image déformée de la
situation financière et elles sont donc susceptibles d'engager la responsabilité professionnelle
de l'auditeur. Il est donc particulièrement important de rappeler que le praticien a, dans ce
domaine, une obligation de moyen et non une obligation de résultat. Par la suite, il n'est tenu
de détecter les fraudes que dans la mesure où, s'il a fait preuve de diligence normale, il doit
inévitablement en déceler l'existence. On ne pourrait donc engager sa responsabilité au sujet
d'une fraude importante, aussi ingénieuse que bien dissimulée, que seule une investigation
axée sur la fraude aurait pu détecter.
L'auditeur doit révéler les fraudes que son action lui fait découvrir. Il ne doit en aucun cas
aborder ses contrôles en présumant la mauvaise foi ou la malhonnêteté des différentes
personnes exécutants et dirigeants qui contribuent à l'élaboration des états financiers.
financiers. Et, ses contrôles réalisés en conformité avec les diligences normales en matière
d'audit, prennent en considération cette possibilité. Mais un audit normal, qui doit permettre
l'expression d'une opinion sur des états financiers, ne peut avoir pour objectif premier ou
spécifique - il ne faut d'ailleurs rien en attendre de tel - la découverte des détournements de
fonds et autres irrégularités ou des altérations intentionnelles des états financiers par la
direction».
Ainsi M. Holmes, dans son manuel «Auditing Principles and procédures», affirme que:
«L'objectif immédiat de l'audit (externe) est d'attester le caractère fiable des états financiers et
d'émettre une opinion sur le caractère satisfaisant de la présentation de ces documents. Les
objectifs à long terme de l'audit doivent être d'apporter un guide aux décisions futures de la
direction sur toutes les questions d'ordre financier telles que contrôles, prévisions, analyses et
établissement des rapports. Ces objectifs correspondent à un seul but: l'amélioration des
résultats».
A notre avis, le second terme de cette définition va trop loin. TI fait de l'amélioration
des résultats l'un des objectifs de l'audit, alors qu'elle est seulement la conséquence d'une
démarche qui vise fondamentalement à vérifier les documents financiers. L'amélioration des
procédures résulte, nous le verrons, de la mise en œuvre d'un audit; mais elle n'est pas pour
autant l'objectif qui détermine l'action de l'auditeur. Il est d'ailleurs évident que si ce n'était pas
le cas, l'auditeur devrait être à la fois comptable, expert juridique, contrôleur de gestion. Or,
contrairement à ce que pourrait laisser penser la définition précitée, le rôle de l'auditeur n'est
pas d'apporter un guide aux décisions de la direction, mais d'émettre une opinion sur la
régularité et la sincérité des documents financiers. De plus, il est clair que
si le praticien participait directement à la prise de décisions incombant à la direction, il mettrait
en péril son indépendance.
«Le commissaire aux comptes a intérêt à maintenir des relations fréquentes avec les dirigeants.
A l'occasion de ces contacts, le commissaire aux comptes n'est pas tenu de refuser de répondre
à une question qui lui serait posée sur la régularité et la traduction sincère des comptes d'une
opération envisagée sous le prétexte que celle-ci n'est pas encore réalisée et que le commissaire
aux comptes ne se prononce que sur des documents déjà établis». Et encore, toujours dans cette
recommandation, «le commissaire aux comptes ne peut se désintéresser des conditions de
fonctionnement de la société, au sens le plus large, qui peuvent avoir une incidence sur la
régularité et la sincérité des comptes. il est utile qu'il signale aux dirigeants les points sur
lesquels une amélioration est nécessaire. Parce que son contrôle est permanent, il est
souhaitable que le commissaire aux comptes ne l'exerce pas seulement a posteriori et dans une
optique «répressive», mais lui donne un caractère préventif ou concomitant dont la valeur
pédagogique ne peut qu'être bénéfique au regard de sa mission de protection des actionnaires
et des tiers».
b) lorsqu'il agit dans un cadre légal, l'auditeur doit se tenir à l'écart des décisions
prises par les dirigeants. Cette interdiction est formalisée en France par une série de
dispositions contenues dans la loi du 24 juillet 1966 :
- l'article 228 interdit au commissaire aux comptes, toute immixtion dans la gestion de
l'entreprise; ce sont les dirigeants, et personne d'autre, qui sont chargés de gérer la société. Il en
résulte que le commissaire aux comptes ne peut participer à une décision de gestion; il ne peut
se substituer aux organes de la société, par exemple, pour redresser, ou refaire une comptabilité;
il n'a pas davantage le droit de donner des informations sur la gestion ou de la critiquer;
- les dispositions de l'article 220-4 de la même loi prévoient que la mission de
commissaire aux comptes est incompatible avec le fait de recevoir «un salaire ou une
rémunération quelconque, à raison des fonctions autres que celles de commissaire aux
comptes» : soit de la société elle-même, soit d'une société possédant 1/10 du capital de la société
ou dont celle-ci possède 1/1 0 du capital, soit des fondateurs, apporteurs en nature,
administrateurs (ou membres du directoire ou du conseil de surveillance) de la société ou de
ses filiales.
c) lorsqu'il agit dans un cadre contractuel, l'auditeur ne rencontre pas évidemment les
limitations que nous venons de définir. il peut intégrer dans sa mission des aspects
supplémentaires, telles que des réorganisations comptables ou des études de gestion, mais il
déborde alors de l'objectif fondamental de l'audit, qui est la vérification des documents
financiers.
Cette dernière remarque nous amène à considérer les aspects complémentaires
qui caractérisent le Commissariat aux comptes et l'Expertise comptable par rapport à
l'audit.
4. La confiance des bailleurs de fonds
Lorsqu'un pays ou une entreprise a sollicité un prêt auprès d'un organisme (IDA, FMI,
BANQUE MONDIALE) ou d'une banque pour financer un projet, un audit peut être demandé
par le bailleur.
Elément du contrat
Les quatre conditions fixées par le Code civil doivent être respectées pour que la
convention passée entre l'auditeur et son client soit valable. Ce sont: le consentement des
parties qui s'obligent, la capacité de contracter, un objet certain qui est à la base de
l'engagement, une cause licite dans l'obligation.
Formation du contrat
Bien que la forme non écrite soit parfois usitée, compte tenu de la confiance qui existe
entre le client et l'auditeur, il est conseillé par les normes professionnelles que l'Expert
comptable et son client définissent leurs obligations réciproques par un écrit ou une lettre de
mission.
La lettre de mission doit comporter les éléments suivants :
non celles des propriétaires qui sont prises en compte dans les états
financiers de l’entité. Une enti té s'étend à toute organisation exerçant une
activité économique et qui contrôle et utilise des ressources économiques.
Lorsqu’une entité (personne morale) contrôle une ou plusieurs entités,
l’ensemble forme un groupe qui doit présenter des états financie rs
consolidés.
Tel est le cas si le changement de méthode a pour impact une diminution des
capitaux propres.
Il s’agit là d’une première exception à la convention de cor respondance « bilan
de clôturebilan d’ouverture ».
Au cours des exercices ultérieurs : lorsque les changements de méthodes
comptables ont conduit à comptabiliser des provisions sans passer par le
compte de résultat, la reprise de ces provisions s'effectue directement par les
capitaux propres pour la partie qui n'a pas trouvé sa justification.
Information comparative : des informations pro -forma des exercices
antérieurs présenté
réduction d’actif ou augmentation de passif. L’exemple type est constitué par
les frais d’administration générale de l’entité.
Le respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation
qui permettent d'ajuster les produits et les charges dans le temps. Enfin, une
entité doit ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers pour
tenir compte des événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais
antérieurs à la date d’arrêté des compte si ceux -ci contribuent à confirmer
des situations qui existaient à la clôture de l’exercice (par exemple :
révélation de la situation compromise d’un client rendant la créance
douteuse).
Par contre, les événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs
à la date d’arrêté des comptes qui indiquent des situations apparues
postérieurement à la clôture de l’exercice ne donnant pas lieu à des
ajustements des états financiers (par exemple : sinistre intervenu après la
date de clôture ne remettant pas en cause la continuité d’exploi tation).
sont établies suivant la nouvelle méthode afin d’assurer la comparabilité.
Une estimation est révisée si les circonstances sur lesquelles elle était fondée
sont modifiées par suite de nouvelles informations ou d’une meilleure
expérience ; par exemple, une nouvelle estimation de la durée de vie d’une
immobilisation conduit à revoir le plan d’amortissement. Les estimations
sont faites en dehors des méthodes comptables qu’elles ne rem ettent pas en
cause. Le fait de réviser une estimation ne confère pas nécessairement à
l’ajustement correspondant la qualité d’élément exceptionnel ni le caractère
de correction d’erreur.
Traitement comptable des changements d’estimation et de modalité s
d’application Les changements d'estimation et de modalités d'application
n'ont qu’un effet sur l'exercice en cours et les exercices futurs. L'incidence
du changement correspondant à l'exercice en cours est enregistrée dans les
comptes de l'exercice.
entités. Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont
les suivantes :
inscription au passif, en contrepartie des valeurs d’actif, de comptes de dettes
financières spécifiques (crédit -bail et location -vente, réserve de
propriété...), de dettes d e trésorerie (crédits d’escompte...) ;
inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants :
dotations aux amortissements, charges financières (crédit -bail, location -
vente), charges de personnel (personnel intérimaire). Contrairemen t aux
dispositions prévues par l’ancien référentiel comptable qui prévoyait
l’inclusion dans le patrimoine du concessionnaire, des biens mis à sa
disposition par le concédant, ce cadre conceptuel exclut de tels biens du
patrimoine du concessionnaire car, i ls ne répondent pas à la définition d’un
actif (ressource économique actuelle contrôlée par l’entité).
Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue
une information vérifiable reposant sur une évidence.
Dérogation au principe du coût historique Lorsque les déformations dues à
l’inflation deviennent trop fortes, le Système comptable OHADA a prévu,
le recours à la réévaluation qui peut être libre ou légale.
Réévaluation libre : généralement sans avant ages fiscaux (1'augmentation des
capitaux propres résultant de la réévaluation est considérée par le fisc comme
un « bénéfice » imposable) ;
Réévaluation légale : organisée par une loi interne des Etats parties, et
normalement sous le bénéfice d'avantag es fiscaux (neutralité fiscale ou écart
de réévaluation peu ou faiblement imposable ; amortissements fiscaux
calculés sur les montants réévalués,
la possibilité voire l’obligation de ne pas fournir, dans les Notes annexes aux
états financiers, des informations n’atteignant pas le seuil d’importance
significative.
✓ Pertinence
Une information financiè re est pertinente lorsqu’elle permet d'influencer les
prises de
décision et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime. Pour cela,
l'information doit avoir une valeur de prédiction, de validation, ou les deux.
• Comparabilité
La comparabilité est la qualité de l'information qui permet aux utilisateurs de
relever les similitudes et les différences entre des éléments. La comparabilité
est le but ; la cohérence et la permanence dans le choix ainsi que dans
l'application des méthodes comptables permettent d'atteindre cet objectif.
Par exemple, les prises de décision de s utilisateurs impliquent de choisir
entre des alternatives : investir dans l'entité A plutôt que dans une autre.
Dans ce cas, les informations sur l'entité A sont nettement plus utiles si elles
peuvent être comparées à des informations similaires concerna nt d'autres
entités, mais aussi portant sur d'autres périodes.
• Vérifiabilité
La vérifiabilité est la qualité de l'information financière qui donne aux
utilisateurs l'assurance que l'information reflète l'image fidèle des
phénomènes économiques décrits. La vérifiabilité suppose que divers
observateurs bien informés et indépendants pourraient aboutir à un consensus
sur la fidélité de l'information. Il peut s'avérer impossible de vérifier
certaines informations prospectives : dans ce cas, il sera nécessaire
d'indiquer les hypothèses sousjacentes ainsi que les méthodes d'évaluation
utilisées.
• Rapidité
La rapidité répond au besoin de rendre l'information financière accessible aux
décideurs avant qu'elle ne perde sa capacité d'influencer leurs décisions.
Rendre plus rapidement accessible une information pertinente peut accroître
son influence. En règle générale, plus l'information date, moins elle est utile.
• . Compréhensibilité
La compréhensibilité est la qualité de l'inform ation financière qui permet d'en
comprendre la signification. Elle se trouve accrue lorsque l'information est
classée, définie et présentée de façon claire et concise. La comparabilité, la
simplicité et la rigueur logique peuvent également améliorer la
compréhensibilité.
• . Contrainte à prendre en considération : équilibre avantages -coûts
L'équilibre entre les avantages et les coûts est une contrainte générale. Les
informations contenues dans les états financiers doivent procurer un intérêt
supérieur au coût de leur production. L’application de la contrainte de coût
amène à évaluer s’il est probable que les avantages procurés par
l’information financière justifieront les coûts entraînés par sa production et
son utilisation. Lors de cette éva luation, il y a lieu de se demander si une ou
plusieurs caractéristiques qualitatives pourraient être sacrifiées dans une
certaine mesure pour réduire les coûts.
Etant donné que l'objectif final de l'audit financier est d'émettre une opinion motivée sur
les états financiers, une attention particulière sera portée sur la fonction comptable, notamment
:
• l'organisation du service comptable (la qualification du personnel comptable et
l'appréciation du système informatique) ;
• les relations du service comptable avec la direction et les autres services ;
• le fonctionnement du service comptable dans les cycles d'exploitation : achats, ventes,
trésorerie, paie etc.
Sur chaque cycle d'exploitation, l'auditeur se fera décrire les travaux du service
comptable en matière de :
A ce stade de sa démarche, l'auditeur a dû évaluer les risques effectifs qui pèsent sur les
assertions présentant une importance particulière pour le cycle examiné. Les contrôles
substantifs mis en œuvre dans le cadre de la révision des comptes vont porter :
- d'une part, sur ces assertions, étant précisé que l'importance des travaux
complémentaires est inversement proportionnelle aux éléments probants issus de
l'évaluation du contrôle interne ;
- d'autre part, sur les assertions qui relèvent par essence de la révision et non des
contrôles de procédures, comme par exemple l'assertion relative à la présentation des
comptes.
Les contrôles de l'auditeur pourront porter notamment sur :
➢ L’exhaustivité des enregistrements : toutes les opérations sont enregistrées ;
➢ la réalité : toutes les opérations enregistrées sont réelles, c'est à dire, le rattachement à
l'entreprise des opérations enregistrées ;
QUALITES AUXQUELLES
DOIVENT REPONDRE LES
COMPTES ANNUELS
TOUTES LES
LES OPERATIONS
OPERATIONS SONT
ENREGISTREES SONT-ELLES
ENREGISTREES
REELLEES ?
TOUTES LES
OPERATIONS SONT
CORRECTEMENTS
ENREGISTREES ET
PRESENTEES
CORRECTEMENT ENRGISTREES
EVALUEES DANS UN
COMPTE
APPROPRIE
COMPTABILISEES
CORRECTEMENT
DANS LA BONNE
PRESENTEES DANS
PERIODE
LES COMPTES
a-Revue de l'information
2.2.1 Validation sur la base des documents détenus par l'entreprise (contrôle sur
pièce)
- Une attention particulière doit être accordée aux pièces d'origine interne
(facture de vente, bon de commande, note de débit, etc.).
■ La circularisation juridique
Ce type de circularisation s'adresse à des tiers qui ne sont pas liés à l'entreprise par une créance
ou par une dette, mais qui sont susceptibles de donner à l'auditeur une assurance sur la validité
de certains soldes, ou des éléments sur l'existence de certains risques.
Exemple : le conservateur des hypothèques, les avocats et les conseils, le greffe du tribunal du
commerce.
C'est la constatation physique d'une information chiffrée. Elle est utilisée le plus
souvent dans les cas ci-dessous énumérés :
• inventaire des immobilisations ;
• inventaire des stocks ;
• inventaire de la caisse ;
• et des chèques à encaisser.
En ce qui concerne les stocks, devant un volume important de données à traiter, il
devient délicat de faire un contrôle exhaustif. On pourra faire appel à des techniques de sondage
comme on le fait pour les dettes et les créances
Quelle que soit la technique de validation utilisée, deux objectifs sont recherchés. On
distingue :
• la validation des enregistrements : ceux qui portent sur une opération qui
a été enregistrée dans un compte durant l'exercice ;
• la validation des soldes ou validation par recensement : ceux qui visent et, plus
spécifiquement, à justifier le solde d'un compte apparaissant au bilan.
Le commissaire aux comptes donnera les raisons des choix dans les dossiers.
Au début d'un audit, un praticien ne peut définir avec précision les vérifications directes
qu'il devra mettre en œuvre. Compte tenu des caractéristiques générales de l'entreprise auditée,
il prévoit donc un volume de travaux qui correspond aux normes les plus couramment
rencontrées.
Au terme de l'évaluation du contrôle interne, l'auditeur met en lumière les points forts
et les points faibles qui caractérisent les procédures de l'entreprise auditée. L'auditeur peut alors
adapter l'examen des comptes aux résultats de son évaluation. Ainsi :
➢ Lorsque le contrôle interne est fort, l'auditeur en tire généralement une présomption
favorable sur la réalité, Exhaustivité et la coupure des enregistrements de l'exercice. Il
lui faut encore vérifier :
• qu'il n'a pas commis d'erreur dans son analyse du contrôle interne
•
Section4 : Autres types de techniques de la révision des comptes
Qu’aucune erreur ou fraude n'a été introduite dans les comptes au niveau des opérations
de clôture ; celle-ci, en effet, s'analysent assez mal par le biais du contrôle interne.
Pour justifier les comptes, le comptable procède par pointage et par lettrage. Il
appartiendra à l'auditeur de vérifier que les comptes contiennent en leur débit ou en leur crédit,
les opérations qui leur sont normalement destinées et qu'ils ne comportent pas d'erreurs
significatives.
Dans la démarche, il serait plus judicieux de commencer d'abord par les comptes de
trésorerie puis les comptes de tiers, avant d'aborder les autres comptes. Mais pour une raison
chronologique, nous parcourions tous les comptes, en énonçant :
• le principe de fonctionnement ;
• les éléments de contrôle ;
• les erreurs possibles à corriger ;
• les cas particuliers, le cas échéant.
NB : Nous nous appuierons sur le plan comptable OHADA. En ce qui concerne le plan
comptable bancaire, par exemple, les № de compte ne sont pas identiques. On pourra s'appuyer
sur les intitulés des comptes et leur principe de fonctionnement.
moins de cinq années après la cessation de sa mission de contrôle de la dite société. La même
interdiction est applicable aux associés d’une société de commissaire aux comptes ;
- L’article 700 renchérit en disposant que les personnes ayant été Administrateurs,
Administrateurs Généraux, Gérants ou Salariés d’une société ne peuvent être nommées
commissaires aux comptes de la société moins de cinq années après la cessation de leurs
fonctions dans la dite société.
1.2- Les droits du commissaire aux comptes
- L’article 526 dispose que tout associé peut deux fois par exercice, poser des questions écrites
au PDG ou au DG sur tous faits de nature à compromettre la continuité de l’entreprise. Donc il
a le droit aux réponses adressées aux actionnaires par les dirigeants sociaux.
La réponse faite aux actionnaires doit être communiquée au commissaire aux comptes ;
- Le Commissaire aux comptes a le droit de se faire communiquer les documents de l’entreprise
(article 718) ;
- Le Commissaire aux comptes des SARL et des SA doit recevoir quarante cinq(45) jours au
moins avant la date de l’assemblée générale ordinaire les états financiers annuels de synthèse
et le rapport de gestion conformément à l’article 140 de l’acte uniforme portant sur les sociétés
commerciales. Donc il a le droit de communication des états financiers et du rapport de gestion.
- Le Commissaire aux comptes a le droit de convocation aux réunions de conseil d’administration
(article 722) ;
- Le Commissaire aux comptes a le droit d’être convoqué à toutes assemblées d’actionnaires
(article 721) ;
- Le Commissaire aux comptes a le droit de rémunération. L’article 723 dispose que « les
honoraires du commissaire aux comptes sont à la charge de la société. Le montant est fixé
globalement, quel que soit le nombre des commissaires aux comptes qui se répartissent entre
eux ces honoraires »
- Le commissaire aux comptes a le pouvoir d’investigation
1.3- Les obligations du Commissaire aux comptes
Les obligations du commissaire aux comptes tout comme ses droits ont un lien étroit avec
l’exercice de sa mission.
- Mission de certification (article 710 et 711) : le commissaire aux comptes certifie la sincérité et
la régularité des états financiers de synthèse. Il certifie que ces états financiers donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière
et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. Dans son rapport à l’AGO, il déclare : -
soit certifier la sincérité et la régularité des états financiers de synthèse ; - soit assortir sa
certification de réserves ou la refuser en précisant les motifs de ces réserves ou de ce refus.
- Mission de vérifications (article 712) : le commissaire aux comptes a pour mission de vérifier
les valeurs et les documents comptables de la société et de contrôler la conformité de sa
comptabilité aux règles en vigueur
- L’égalité des associés (article 714) : le commissaire aux comptes doit s’assurer que l’égalité
entre les associés est respectée, notamment que toutes les actions d’une même catégorie
TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE1
Cependant , lors de l’assemblée générale approuvant les comptes de l’exercice N-1 (juin N) M.
KOUTOU présente sa démission et est à nouveau désigné en tant que commissaire aux comptes
pour six exercices .
Travail à faire :
EXERCICE 2
La société anonyme AAP a son commissaire aux comptes nommé monsieur EDEN , dont le
mandat prend fin avec l’assemblée générale ordinaire du 30 juin N statuant sur les comptes
arrétées au au 31/12N-1 .
Lors de l’assemblée du 30 juin N , aucun commissaire aux comptes n’est nommé . le greffe du
tribunal de commerce du siège social de la société AAP refuse le dépôt des comptes annuels du
fait de l’absence de rapport du commissaire aux comptes.
Travail à faire
Vous êtes pressenti pour occuper la fonction de commissaire aux comptes de la société
AAP .
Quelle doit être votre attitude concernant les comptes annuels arrêtés au 31 décembre N-
1 et le 31décembre N, sachant qu’aucun commissaire suppléant n’était en mesure
d’assurer les fonctions de commissaire aux comptes.