REMERCIEMENT
Aux structures qui nous ont permis de recueillir les informations nécessaires à la
conception de ce document notamment l’ONPC, la Croix Rouge, le CNDLFB, le
CNTIG, la SODEXAM et la DIPE.
Je tiens spécialement à adresser mon infinie reconnaissance au professeur Pierre OZER
du Département de Sciences et Gestion de l’Environnement de l’Université de Liège qui m’a
permis d’utiliser ses données.
Enfin, nos infinies reconnaissances à l’égard de tous ceux qui ont participé de prêt ou de
loin à l’élaboration de ce document.
RESUME
Les événements internationaux de ces dernières années ont montré que les aléas naturels
n’épargnent personne où que l’on soit sur la planète. Du tsunami de l’Océan Indien, en 2004,
aux récent feux de brousse qui ravage encore la Russie, aux inondations qui ont fait 2000
morts et 15 millions de sinistrés au Pakistan, au éboulement de terrain en Chine faisant 800
morts à ce jour, au tremblement de terre qui a affecté Haïti, en passant par le cyclône Katrina
ayant dévasté la Nouvelle-Orléans, des centaines de milliers de personnes ont péri et des
millions d’autres ont perdu leurs moyens de subsistance dans des catastrophes provoquées par
des aléas naturels. La nécessité de réduire l’impact croissant des désastres a gagné ces
dernières années une reconnaissance internationale et l’implication des gouvernements
devient de plus en plus importante. La prise de conscience des liens possibles entre le
changement climatique et l’intensité croissante des aléas naturels en est l’illustration . En
Janvier 2005, la Conférence Mondiale sur la Prévention des Catastrophes (CMPC, Kobe,
Hyōgo, Japon) a vu l’adoption du Cadre d’Action de Hyōgo (CAH 2005-2015) dont le but
fondamental est d’instaurer la résilience des nations et des collectivités face aux catastrophes.
Afin de soutenir les acteurs Ivoiriens à opter pour des activités de prévention, seules gages
pour une réduction des pertes (humaines, financières, biens matériels, impacts
environnementaux) occasionnées par les catastrophes, et afin de veiller a u respect de la
dignité huma ine, un consultant international a été recruté par le Secrétariat de l’ONU-SIPC
pour élaborer un guide de sensibilisation pour la Gestion des Risques de Catastrophes adaptée
au contexte national. Ce guide qui analyse d’abord les risques au niveau mondial, régional et
local montre une croissance exceptionnelle de ces phénomènes à tous les niveaux. Quand bien
même moins importants sur le continent Africain, ces phénomènes occasionnent cependant
les grands nombres de mort et de personnes vulnérables sur le dit continent. Cela met en
exergue la nécessité de la mise en place de structures et de moyens de préventions adéquats
dans chaque pays du contient afin de réduire les impacts directs et indirects sur les
populations et les établissements humains. C’est dans cette optique que des fiches de
sensibilisation ont été développées dans la troisième partie de ce document en tenant compte
des facteurs typiques à la Côte d’Ivoire.
ABREVIATIONS
INTRODUCTION
Notre planète est le théâtre de l’impact croissant de catastrophes résultant des aléas
naturels ou technologiques et des vulnérabilités, combinaison qui représente une menace
constante de la vie et les moyens de subsistance des populations (établissements humains).
Cette combinaison fait également dévier le progrès économique de son cours normal et fait
plonger des millions de personnes dans l’extrême pauvreté. La croissance démographique, les
dommages causés à l’environnement, l’industrialisation rapide et les déséquilibres socio-
économiques portent au plus haut point jamais atteint les risques de catastrophe majeure
partout dans le monde.
Pour faire prendre conscience aux populations de leurs capacités à mieux se protéger des
catastrophes, l’Organisation des Nations Unies a lancé la Décennie Internationale de la
Prévention des Catastrophes Naturelles (DIPCN) 1990-2000. La première Conférence
mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles (Yokohama, 23-27 mai 1994) a
constitué une étape importante du processus de sensibilisation engagé dans le cadre de la
DIPCN. Des comités nationaux et des centres de liaison répartis dans 138 pays assuraient la
mise en œuvre de la Décennie. Le secrétariat de la Décennie publiait une revue trimestrielle
intitulée “STOP Disasters” et menait une campagne de promotion le deuxième mercredi
d’octobre de chaque année, sous l’appellation de journée internationale de la prévention des
catastrophes naturelles.
Cette DIPCN a été un premier pas vers la prise en compte des "risques naturels" comme la
combinaison d'un aléa naturel et d'une vulnérabilité socio-économique, que l'homme peut
mesurer, réduire et gérer. C'est lors de la conférence de Yokohama, 23-27 mai 1994, à mi-
parcours de la décennie que furent adoptés les "Plan et Stratégie de Yokohama", définissant
les premiers principes, stratégie et plan d’action mondiaux spécifiques à la prévention des
catastrophes.
En décembre 1999, l'Assemblée générale de l'ONU décide de prolonger la DIPCN par une
Stratégie Internationale pour la Réduction des Catastrophes (SIPC), dotée d'un secrétariat
permanent à Genève. A l'issue de plusieurs années de préparation, la seconde conférence
mondiale pour la prévention des catastrophes a donné lieu à l'adoption du Cadre d'Action de
Hyōgo (CAH) 2005-2015 pour des nations et des collectivités plus résilientes face aux
catastrophes, par 168 pays, le 22 janvier 2005 au Japon. Les 5 priorités de ce cadre d’action
sont : (i) Eriger la réduction des risques de catastrophes comme une priorité politique ;
(ii) Identifier les risques et passer à l’action; (iii) Instaurer une compréhension et une
conscience des risques ; (iv) Réduire les risques sous-jacents ; (v) Se préparer et se tenir prêt à
agir.
Des progrès ont certes été réalisés mais la dure réalité est que la vulnérabilité de nos
sociétés ne cesse de s'accroître du fait de politiques et de pratiques menées de façon isolées.
Pour atteindre les objectifs assignés aux CAH, les Etats doivent ériger la réduction des risques
de catastrophe en véritable priorité et accélérer l'application de mesures pratiques de
protection des collectivités contre les catastrophes. Bien entendu cela suppose un
investissement sûr, en ressources humaines et financières. Cependant, quel meilleur
investissement pourrait-on envisager pour notre avenir? « Le prix à payer ne serait-il pas
beaucoup plus épouvantable si nous ne protégions pas nos collectivités ? » John Holmes,
Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours
d'urgence se posait déjà ces questions en son temps.
Pour ce faire, l’UNISDR a mis en place un projet régional Africain de renforcement des
capacités des plateformes nationales de réduction des risques de catastrophe.
Dans le cadre de ce projet, pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, un guide de sensibilisation
intégrant les réalités du pays a été demandé pour une meilleure prise de conscience des
communautés entières, ainsi que pour la recherche de solutions durables et pour plus
d’efficacité. Ce guide de sensibilisation sera pour les acteurs de RRC un outil stratégique pour
réduire les pertes tant en vies humaines qu'en capital social, économique et environnemental.
Le présent document a été élaboré selon le plan suivant :
Première partie : Généralité sur l’analyse des risques naturels et la vulnérabilité des
populations dans le monde et en Afrique.
Deuxième partie : Etat des lieux en matière de gestion des risques de catastrophe en
Côte d’Ivoire.
Troisième partie : approche documentaire pour la sensibilisation des différents
acteurs sur les activités à mener et les comportements à adopter pendant les
différentes phases de la gestion des risques de catastrophe.
APPROCHE METHODOLOGIQUE
La confection de ce document a été possible grâce à une approche qualitative basée sur de
la recherche documentaire au niveau international, sous régionale et national.
TERMINOLOGIES COMMUNES
1- Risque majeur
Le risque majeur se définit comme la survenue soudaine et quelquefois imprévue d’une
agression d’origine naturelle ou technologique entraînant de graves conséquences sur les
enjeux humains, matériels et/ou environnementaux.
Les différents types de risques majeurs auxquels l’homme peut être exposé sont regroupés
en 4 grandes familles :
l'ignorer ou à la redouter que les catastrophes sont peu fréquentes ou très fréquentes.
Elle est donc évaluée par l’observation et l’expérience.
3- La résilience :
La résilience est la capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société exposée
aux risques de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps
opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses
structures essentielles et de ses fonctions de base.
4- La Catastrophe :
NB: Les catastrophes sont souvent décrites comme le résultat d’une combinaison entre
l’exposition à un danger, les conditions de vulnérabilité existantes, et l’insuffisance des
capacités ou des mesures visant à réduire ou à faire face aux éventuelles conséquences
négatives. Les catastrophes peuvent inclure mort, blessures, maladies et autres effets négatifs
sur le physique, le mental et le bien-être social, ainsi que des dommages à la propriété, la
destruction de biens, la perte de services, des bouleversements sociaux et économiques, ainsi
que la dégradation de l’environnement.
5- La réduction du risque
La réduction du risque (ou maîtrise du risque) désigne l’ensemble des actions ou
dispositions entreprises en vue de diminuer la probabilité de survenu du danger et la gravité
des dommages associés à un risque particulier. De telles mesures doivent être envisagées dès
lors que le risque considéré est jugé inacceptable. De manière très générale, les mesures de
maîtrise du risque concernent :
6 L’éducation environnementale
Aider à faire clairement comprendre l’existence et l’importance de l’interdépendance des
questions économiques, sociales, politiques et écologiques dans les régions tant urbaines que
rurales ; donner à chaque individu la possibilité d’acquérir les connaissances, le sens des
valeurs, les attitudes, l’intérêt actif et les compétences nécessaires pour protéger et améliorer
l’environnement ; inculquer de nouveaux modes de comportement aux individus, aux groupes
et à la société dans son ensemble
L’éducation relative à l’environnement est le processus de reconnaissance des valeurs et de
clarification de concepts qui développent les compétences et les attitudes nécessaires pour
comprendre et apprécier les relations entre les personnes, leur culture et leurs contextes
biologiques et physiques. L’éducation relative à l’environnement comporte aussi une
démarche décisionnelle et d’’autoformation du comportement par rapport à la qualité
environnementale
7 Un guide de bonnes pratiques : pourquoi ?
Les praticiens de la prévention des catastrophes et de la gestion des crises ont un besoin
constant d’être à l’écoute de l’environnement, aussi bien direct que plus large, de manière à
pouvoir prévoir le développement du risque, prendre les mesures nécessaires pour la
prévention ou la limitation des dégâts, et aider à la mise en place des mesures de secours et de
réparation. Ceci implique une circulation fluide et permanente de l’information. Il est donc
utile pour les personnes qui ont un rôle actif ou passif à jouer dans une situation de pré-crise,
de crise ou de post-crise, d’avoir une liste simple de vérification des actions qu’elles prennent
dans le cadre de la circulation de l’information (« check-list»). C’est l’ambition de ce guide.
PREMIERE PARTIE:
Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database - www.emdat.be - Université Catholique de
Louvain, Brussels, Belgium
Figure 4 : Nombre de catastrophes naturelles enregistrées dans le monde de 1900
à 2008
Bien qu'il soit difficile de discerner une tendance sur le nombre de personnes tuées dans les
catastrophes naturelles, on constate une augmentation du nombre d'évènements et de
personnes affectées par les catastrophes dans les dernières décennies. On pourrait croiser cette
dernière évolution avec la démographie mondiale, l'urbanisation galopante et l'augmentation
significative des températures depuis 1980. En moyenne par an, de 2000 à 2005, près de 300
millions de personnes ont été affectées par les catastrophes naturelles et près de 78 000 y ont
trouvé la mort (CRED, 01/2007) (figure 5).
Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database - www.emdat.be - Université Catholique de
Louvain, Brussels, Belgium. 09/2009
Figure 5 : Bilan annuelle des catastrophes naturelles dans le monde de 1975 à
2008
Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database - www.emdat.be - Université catholique de
Louvain, Brussels, Belgium, 09/2009
Les inondations et les tempêtes restent les phénomènes naturels les plus fréquentes ces
dernières années. En effet, elles représentent plus de 60% des causes des catastrophes
naturelles dans le monde. Nous notons que les épidémies représentent une part non
négligeable qui est de 14%., viennent ensuite les séismes avec un pourcentage de 8%. Les
mouvements de terrains, les températures extrêmes et les feux de forêts surviennent
pratiquement dans les mêmes proportions (figure 8).
Source : EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database www.em-dat.net - Université Catholique de
Louvain - Brussels - Belgium, 06/2007.
Source :EM-DAT: The OFDA/CRED International Disaster Database www.em-dat.net - Université Catholique de
Louvain - Brussels - Belgium, 06/2007
On constate également une hausse très nette du nombre total de catastrophes dans le monde
à partir des années 80. La dernière série est particulièrement inquiétante : bien qu'incomplète,
elle surpasse déjà nettement les décennies précédentes avec une augmentation de 20% par
rapport à la décade 1990-1999. La progression des catastrophes géologiques est lente. Elle est
pratiquement nulle de 1900 à 1970 et marque son apparition en 1970 avant d’atteindre le
chiffre de 500 en 2007 bien que la série soit incomplète. Le constat reste pratiquement
identique à celui des catastrophes de type biologique. On pouvait noter une relation entre les
catastrophes d’origine géologique et celles d’origine biologique qui semblent avoir la même
progression.
On peut noter dans l’ensemble que la décennie écoulée a été la pire depuis 1950 sur le plan
des catastrophes naturelles eu égard aux résultats des études publiées par les instances des
Nations Unies (CRED, OCHA...). Le nombre de catastrophes a marqué une forte progression
par rapport à la décennie précédente. Les séismes sont de loin les plus meurtriers. Les 3852
catastrophes naturelles survenues entre 2000 et 2009 ont fait au total 780 000 morts dans le
monde, dont 60% dus aux tremblements de terre, selon le rapport de la Stratégie des Nations
Unies pour la Prévention des Catastrophes (ISDR 2009). Durant la première décennie du
21ème siècle, les catastrophes naturelles ont touché plus de 2 milliards de personnes en
faisant des dégâts matériels d'un montant de plus de 960 milliards de dollars, selon ce rapport.
Avec 226 408 morts, le tsunami déclenché par un séisme qui a frappé l'Asie du sud en 2004, a
fait le nombre le plus élevé de victimes de la période mentionnée, suivi par le cyclone Nargis
qui a fait 136 366 morts au Myanmar (Birmanie) en 2008. Le séisme qui a frappé le Sichuan
(Chine) en 2008 a tué 87 476 personnes, aussi celui du Pakistan en 2005 a fait 73 338 morts
rappelle le CRED qui n'a pas pris en compte le tremblement de terre qui a frappé Haïti le 12
janvier avec près de 170 000 morts, et les récentes inondations aux Pakistan, et les feux de
brousse en Russie. Selon un dernier bilan sur les deux milliards de personnes touchées par ces
catastrophes naturelles, 44% sont des victimes des inondations, 30% de la sécheresse et 4%
des séismes. Bien que les inondations et la sécheresse soient moins meurtrières, elles
affectent plus de personnes, à savoir 75% des 2 milliards de personnes touchées par des
catastrophes pendant la décennie écoulée, souligne le CRED. Les tremblements de terre
demeurent la catastrophe la plus meurtrière de ces dix dernières années, ayant causé près de
60% des 780 000 morts dans des catastrophes naturelles entre 2000 et 2009, souligne le
rapport du CRED, qui rappelle qu'après les séismes, les tempêtes sont le deuxième facteur de
décès, représentant 22% du total du nombre de morts dans une catastrophe naturelle. En
troisième place, les températures extrêmes, notamment les canicules qui ont touché l'Italie et
la France en 2003, totalisent 11% du nombre de morts après le désastre.
39 ans
100
Evénements cumulés
80
60
17 ans
40
20
0
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
Source : OZER .Pierre Université de Liège Département de Science et Gestion de l’Environnent, Cours
Introduction aux Risque Naturelle 2008.
Figure10 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
tempêtes de 1950 -2005
En tenant compte des données de 2006 à ce jour, il ressort que le cumul de tempêtes de
1950 à 1999 équivaut à celui de 2000 à 2009. Le constat très alarmant est que le nombre de
tempête de 50 années (1950-2000) équivaut au nombre de tempêtes d’une seule décennie
(2000-2009).
Après analyse de la figure 11, il ressort que les événements des 30 premières années (1950
-1980) équivalent à ceux des 24 dernières années (1980 à 2004)
80
70
30 ans
Evénements cumulés
60
50
40
24 ans
30
20
10
0
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
Figure 11 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
éruptions volcaniques
La figure 12 par contre montre que les événements des 38 premières années (1950 à 1988)
sont équivalents à ceux des 17 dernières années (1989 à 2005)
80
38 ans
70
Evénements cumulés
60
50
40
30
17 ans
20
10
0
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
(Source : OZER. P. 2008)
Figure 12 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
inondations
En intégrant les données de 2005 à ce jour (inondation au Pakistan avec plus de 2000
morts, 15 millions de victimes et les inondations en chine), les statistiques montrent que le
cumul des inondations de 1950 à 1995 équivaut celui de 1990-2009. L’occurrence donc des
évènements des 45 premières années équivaut à celle des 15 dernières années.
16
14
40 ans
Evénements cumulés
12
10
6
15 ans
4
0
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
Figure 13 : Cumul des grandes catastrophes naturelles dans le monde dues aux
vagues de chaleurs/froid, sécheresse et incendie (Source : OZER. P. 2008)
Les tendances anciennes montrent que les événements des 40 premières années (1950-
1990) sont équivalents à ceux des 15 dernières années (1990 à 2005).
Les données actuelles (incendie en Russie) à ce niveau révèlent aussi que les événements
de1950 à 1997 sont équivalents à ceux de 1998 à 2009.
Dans l’ensemble tous les aléas sont en nette augmentation, ce qui concorde avec les
données des figures antérieures.
Les risques tels que les inondations, les ouragans, les tremblements de terre, les tsunamis,
les sécheresses, les feux de forêt, les pestes, les épidémies (le cholera, la fièvre jaune, le
paludisme…) causent des pertes étendues aux vies humaines, aux conditions de subsistances,
aux facteurs économiques et aux facteurs environnementaux chaque année (ICSU-ROA
2007). Durant la période 1975-2002, les catastrophes dues aux conditions atmosphériques ont
constitué 59% de tout le nombre de catastrophes naturelles qui se sont produites en l'Afrique
Subsaharienne. Plus spécifiquement, les inondations, les sécheresses, les cyclones, les feux de
forêt représentent respectivement 27%, 21%, 9%, 1% du nombre total des catastrophes dues
aux conditions atmosphériques (OFDA-CRED, 2002 ; UN/ISDR, 2004).
En outre, selon cette étude le continent Africain est plus touché par la sécheresse dont les
conséquences seront les feux de brousse, la famine, la dégradation des terres, l’indisponibilité
des ressources en eaux expliquant le manque d’eau potable et les problèmes liés à sa qualité
qui vont entrainer les épidémies ( catastrophes sanitaires) qui déciment chaque années des
millions de personnes et occasionnent le phénomène des refugiés« climatiques » figure 17.
(Source : OZER. P)
Figure 17 : L’impact de la sécheresse sur les populations Africaines
L’Afrique comme les autres continents, a mis en place un programme d'action continental
(POA) en adéquation avec le cadre d'action de Hyōgo (CAH). Le but global de ce POA est de
réduire de manière substantielle les pertes en vies humaines, les dommages économiques et
l’impact environnemental subis par les collectivités lors de la survenue des catastrophes. En
agissant ainsi, l’Afrique veut d’une part, protéger les acquis concernant les instruments de
base du développement et d’autre part, promouvoir la dignité de la personne humaine.
Ces structures ont favorisé la mise en place des plateformes de réduction des catastrophes.
On a entre autres, celles du Sénégal, de Madagascar, de la Côte d’Ivoire…
des pays d’Afrique subsaharienne (Figure 19). Cette espace est l’un des plus touchés au
monde par les aléas naturels (sécheresse, désertification, criquets pèlerins, inondation, érosion
côtières…), les problèmes de santé (sida, paludisme, épidémies…), les problèmes
environnementaux tels que la dégradation des terres, l’insuffisance d’eau potable; la famine et
autres.
NB : Pour l’heure, malgré l’impact croissant des aléas naturels et des phénomènes d’origine
anthropique, la CEDEAO ne dispose pas de structures de coordination, de prévention et
d’aide à la réponse pour aider les états membres à mieux s’organiser pour la protection des
biens et des personnes.
DEUXIÈME PARTIE :
La Côte d’Ivoire possède un dense réseau hydrographique couvrant 90% du territoire avec
4 principaux fleuves, s’écoulant du Nord au Sud: Comoé, Bandama, Sassandra et Cavally. La
façade maritime est longue d’environ 550 km et présente 4 zones lagunaires s’étendant sur
près de 300 km. Ces zones sont regroupées principalement dans la partie orientale du littoral,
jusqu’au Ghana, d’Ouest à Est on a: Fresco, Grand-Lahou, Ebrié et Aby.
Le Sud du pays présente l’allure générale d’une plaine avec de petites collines de faible
altitude, tandis qu’au Nord, on peut observer une succession de petits plateaux de 200 à 500
mètres de haut. En opposition à ce relief de plaines et de plateaux, l’Ouest et le Nord-Ouest
du pays, situés sur la dorsale guinéenne présentent un relief plus prononcé avec plusieurs
sommets dépassant 1.000 mètres d’altitude. Ce qui confère à cette subdivision administrative
l’appellation “région des 18 montagnes”.
Une zone subéquatoriale dans le Sud du pays avec deux saisons des pluies : la grande
saison des pluies (Mai-Juillet) et la petite saison (Octobre-Novembre), interrompues
par deux saisons sèches ;
Une zone de transition au centre du pays présentant un climat tropical humide avec
deux saisons des pluies d ont une s ’étend de Juin à Octobre et l’autre de Mars à Mai ,
chacune suivie d’une saison sèche;
Une zone tropicale de type soudanien au Nord avec une seule saison des pluies de
Juillet à Octobre.
NB: il est important de rappeller l’existence d’ un climat particulier dit sub- montagnard dans
les parties montagneuses de l’Ouest du pays.
Au Sud, dans la zone subéquatoriale, se trouve une zone de forêts secondaires (la forêt
vierge d’origine, largement exploitée pour ses bois précieux, a laissé peu à peu la place
à une forêt tropicale);
Un taux élevé de fertilité (nombre de naissances par femme). Ainsi, pour la période
2000-2005, ce taux a été estimé à 5,1 dans le Rapport de Développement Humain du
PNUD (2007-2008). Il faut noter que la population est globalement très jeune.
Ayant opté dès son accession à l’indépendance (1960) pour une politique économique
libérale basée sur l’initiative privée et l’ouverture du marché aux investissements
extérieurs, le pays a connu un fort accroissement de so n PIB (à un rythme moyen de
8% par an ) durant les deux premières décennies . Cette période qualifiée de “miracle
ivoirien” s’est appuyée sur les cultures agricoles d’exportation (notamment le café , le
cacao, le coton , l’huile de palme ), sur les investisseme nts des entreprises
internationales, sur les ressources naturelles du pays et sur des réseaux de transport et
de télécommunications.
Au cours des années 80, a suivi une longue période de récession (1980-1993) dûe
principalement à une déterioration des ter mes de l’échange avec l’extérieur et de
l’accroissement des dettes de l’état . Les investissements publics ont diminué de 10%
durant cette période , notamment dans les infrastructures (télécommunications, routes,
centres de santé, hydraulique, etc.).
Tous ces phénomènes vont avoir des incidences sur la survenue des aléas suivants:
l’érosion côtière manifeste ;
les inondations fréquentes ;
les éboulements de terrains ;
l’émergence de certaines maladies telles que la fièvre typhoïde, le cholera etc ;
la dégradation des terres ;
la déforestation ;
la sécheresse ;
les feux de brousse.
Il faut aussi noter que l’approche d’une gestion des risques de catastrophes axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas est une appr oche nouvelle, qui
cherche à renforcer la résilience des pays face à l’impact croissant de potentielles
catastrophes. Cette approche nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération
entre les différents organismes impliqués . Aujourd’hui, ce n’est pas le cas en Côte d’Ivoire et
elle a accusé un retard considerable par rapport aux autres pays de la sous- région dans cette
approche. Actuelement elle est dans la mouvance des pays qui mettent progressivement en
place leur plate forme nationale et leur stratégie de reduction des risques de catastrophe.
La préparation aux catastrophes Moyens d'existence durables, La protection sociale, Les instruments
économiques et financiers, les mesures techniques de construction,
et la réponse les capacités d'organisation et de coordination, Preparedness and
contingency planning la planification d'urgence, les mécanismes
d'intervention d'urgence, la Participation et bénévolat
En Côte d’Ivoire, la structure chargée de la réponse face aux catastrophes est : l’Office
National de la Protection Civile en abrégé : ONPC. En 2008, le décret n° 2008 Ŕ 60 du 28
février 2008 transforme l'ONPC en une Direction Générale et lui confère plusieurs missions.
Le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts qui est chargé de la lutte contre
les feux de brousse et qui mène la politique relative aux risques naturels et
technologiques, contrôle les installations classées pour la protection de
l’environnement (décret n° 98-43du 28 janvier 1998 relatif aux installations classées
pour la protection de l'environnement) et dirige la lutte contre la pollution en mer
(décret n° 98-43 du 28 janvier 1998 portant sur l’organisation du plan d'urgence de
lutte contre les pollutions accidentelles en mer, au large et dans les zones côtières, loi
n°96-766 du 3 octobre 1996 portant sur le Code de l'Environnement) ;
le Ministère du Travail est concerné par la prévention des accidents sur les lieux de
travail (décret n° 67-321 du 21 juillet 1967 portant sur la codification Sécurité-Service
Médical) ;
Malgré l’existence de plans sectoriels d’interventions (plan ORSEC, plan POLLUMAR, Plan
de lutte contre les feux de brousse …), l’absence de moyens et d’une coordination nationale
les rend inefficaces dans bien de situations. Le caractère multisectoriel et multidisciplinaire de
la gestion des risques de catastrophe nécessite une synergie d’action en termes de prévention,
de préparation, de protection et d’interventions (réponses).
Conscientes de la problématique des catastrophes naturelles, les autorités ivoiriennes ont
décidé de s’inscrire résolument dans le cadre d’action de Hyōgo 2005-2015 qui propose une
approche de réduction des risques de catastrophes susceptibles de rendre les communautés
plus résilientes face aux catastrophes.
Pour ce faire, un comité interministériel et multisectoriel (points focaux désignés) mis en
place (depuis 2007) s’investit dans la mise en place progressive de la Plateforme Nationale de
Réduction des Risques de Catastrophe qui aura pour tâche d’élaborer et de mettre en œuvre
des programmes d’actions de réduction des risques de catastrophe.
Ce comité, placé sous la coordination du MINEEF, bénéficie de l’assistance et l’appui
financier de l’ONU/SIPC, du PNUD et de la CEDEAO en vue d’atteindre l’objectif qui est la
mise en place d’une plate forme RRC fonctionnelle.
A ce jour, plusieurs activités ont pu être menées à travers des conférences et des ateliers.
Certains membres ont participé aux activités suivantes :
- La Conférence de la CEDEAO sur la réduction des risques de catastrophes les 17 et 18
mai 2007 à Abidjan (SIPC/CEDEAO) ;
- Les cours de sensibilisation au système international de réponse humanitaire aux
catastrophes, OCHA, Bamako, Mali, 11-13 juillet 2007 ;
- L’atelier de formation pour l’Afrique subsaharienne sur l’Intégration de la réduction
des risques de catastrophe et l’évaluation des dommages et des pertes dans les projets
de développement, 14-17 avril, 2008 Dakar, Sénégal ;
- La réunion d’un Groupe de Travail de la CEDEAO sur la Réduction des Risques de
Catastrophe (RRC) tenue du 17 au 19 mars 2009 à Abuja au Nigeria;
- La réunion de concertation de la Deuxième Plateforme Régionale d’Afrique en
Réduction de Risque de Catastrophe, 5-7 Mai 2009, Complexe des Nations Unies,
Nairobi, Kenya ;
- La deuxième Plateforme Globale (PG) pour la Réduction des Risques de Catastrophe
(RRC) », 16-19 juin 2009, Genève, Suisse;
- L’atelier sous-régional sur l’évaluation des risques de catastrophe en Afrique de
l’ouest, 25 - 27 Novembre 2009, Dakar, Sénégal ;
- La conférence sur la RRC, Johannesburg, Afrique du Sud, 16-19 février 2010;
- La réunion du Comité technique pour la gestion des inondations en Afrique de
l’Ouest, 19-20 février 2010, Cotonou, Bénin ;
- L’atelier de formation des Points Focaux RRC en Côte d’Ivoire, Abidjan, 24-26
février 2010 ;
- La deuxième conférence ministérielle sur la Réduction des Risques de Catastrophe en
Afrique, 14-16 avril 2010, Nairobi, Kenya ;
- L’atelier de formation sur les principes directeurs pour la création et le renforcement
des Plateformes Nationales pour la gestion des Risques de Catastrophe dans les pays
membres de la CEDEAO, 6-7 juillet 2010, Banjul, Gambie.
Autres activités de la plate forme
Cette brève classification s’est appuyée sur des informations éparses , collectées auprès de
divers organismes CROIX ROUGE CI, ONPC, PNUD, CNDFB, BNETD, DIPE... En effet, il
n’y a pas à ce jour de centralisation des informations sur les catastrophes qui pourrait
permettre une meilleure compréhension des risques existants et constituer une base de
données nécessaire à la mise en place d’une stratégie nationale en gestion des risques.
Les catastrophes les plus récurrentes en Côte d’Ivoire ont eu pour cause les inondations, les
glissements de terrain et les feux de brousse . Les deux premiers aléas sont liés aux fortes
pluies durant les saisons des pluies . Elles affectent principale ment le district d’Abidjan et la
region montagneuse de MAN.
Mai - juin 2010, les pluies diluviennes ont provoqué des inondations et des
éboulements de terrain qui ont causé 25 morts à la rivera Aghien, Gobelet, Adjamé
williams-ville, Adjamé sapeur pompier, et Abobo ;
Suite aux pluies diluvie nnes du 28-29 Juin 2008, des maisons de fortune construites
sur le passage d’un grand ravin à Cocody , Abidjan, sur le site non conventionnel
d’Aghien Gobelet , ont toutes été balayées par la violence des eaux de ruissellement.
Selon les témoins, le passage de l’eau a été barré par une clôture qui a cédé sous la
pression et le poids des eaux. Cette catastrophe a fait 07 morts et une vingtaine de
blessés;
Une pluie torrentielle dans la nuit du 1er au 2 septembre 2007 a occasionné 5 morts et
de nombreux dégâts matériels dans les quartiers populaires des villes de Korhogo et
Ferkessédougou ;
Les 30-31 Mai 1996, des pluies torrentielles entraînent d’importants dégâts matériels
et des pertes de vie humaine 28 morts dans plusieurs quartiers d’Abidjan (Cocody les
2 plateaux, Riviéra, Bonoumin, Abobo, Yopougon);
Dans les années 1968-1970, de graves inondations et des épidémies ont affecté le pays
tout entier et plus particulièrement l a ville d’Abidjan (800,000 habitants à cette
époque). Afin de juguler ces désastres, le gouvernement a entrepris des études
pluridisciplinaires approfondies avec l’appui du PNUD et de l’OMS . Ces efforts ont
abouti à l'élaboration d'un premier schéma directeur d'assainissement pour la ville
d'Abidjan, et à la mise en place d'un cadre institutionnel de développement de
l'assainissement et du drainage;
Février 2010: un feu de brousse dans la région de Zanzan , près de Nassian , a détruit 5
villages et fait 2000 sinistrés; l’ONUCI et la Croix Rouge ivoirienne étaient sur place
pour répondre à l’urgence.
La typologie des risques naturels en CI est principalement dominée par des catastrophes
naturelles liées aux risques d’origine hydrométéorologiques (les sécheresses, les inondations,
les mouvements de terrain, les feux et les tempêtes)
TROISIÈME PARTIE :
APPROCHES DOCUMENTAIRES
Plus de 95% des décès dus aux catastrophes naturelles se produisent dans les pays en
développement (Figure 21). Cette vulnérabilité particulière est due aux fortes densités de
population, à la pauvreté (2/3 de ces populations vivent en dessous du seuil de pauvreté) et à
la mauvaise qualité des infrastructures dans ces pays, autant de facteurs auxquels s'ajoutent
des formes de reliefs instables et une exposition aux événements climatiques extrêmes. (Sian
Lewis11 novembre 2009).
Source : CRED
Figure 21 : Nombre de victimes des risques naturels de 1976-2005 par région
Les enjeux de cette communication sur les risques en Côte d’ivoire sont d’ordre
économique, politique, environnemental, social, sanitaire et sécuritaire. Nous pensons que
l’information préventive peut de par sa nature, contribuer à la gestion des risques de
catastrophes. Tel est le bien fondé de cette partie du document que nous développons. Il faille
alors savoir à quelle étape de la gestion des catastrophes interviennent la prévention et l’alerte
précoce.
L’analyse des risques vise tout d’abord à identifier les sources de dangers, les situations
associées qui peuvent conduire à des dommages sur les personnes, l’environnement ou les
biens et à les cartographier. Dans un second temps, l’analyse des risques permet de mettre en
lumière les barrières de sécurité existante en vue de prévenir l’apparition d’une situation
dangereuse (barrières de prévention) ou d’en limiter les conséquences (barrières de
protection). Consécutivement à cette identification, il s’agit d’estimer les risques en vue de les
hiérarchiser et de pouvoir comparer ultérieurement ce niveau de risque à un niveau jugé
acceptable (A. DAUPHINE, 2003).
Atténuation
Initiatives à long terme pour réduire les dégâts et aussi pour empêcher que les risques ne se
transforment en catastrophes. Il s'agit, entre autres de mesures structurelles comme la création
de barrages anti-inondations ou le renforcement de constructions, ou de mesures non-
structurelles comme l’analyse du risque, l'évaluation du risque, la cartographie du risque et la
planification de l'occupation des sols (figure 21).
Préparation
Réponse
Reconstruction
Le cycle de gestion des risques en six étapes se réalise en trois moments distincts
Le développement humain dépasse la simple question des gains et pertes de revenus sur le
plan national. Il se rapporte à la création d’espaces dans lesquels les peuples peuvent
développer leurs potentiels et mener des vies productives et créatives selon leurs besoins et
leurs intérêts. Les peuples constituent en effet la véritable richesse des nations. Le
renforcement des capacités humaines constitue un préalable au développement humain. Le
développement humain se doit en premier de renforcer ces capacités de base : la capacité de
vivre longtemps et en bonne santé, la capacité d’avoir accès au savoir et aux ressources
nécessaires pour mener une vie décente et la capacité de participer à la vie sociale. En
l’absence de ces capacités, on ne saurait parler de choix et d’opportunités dans la vie. La
détresse et le choc ressentis par les communautés vulnérables aux catastrophes et populations
sinistrées, affecteront de différentes façons la capacité des sociétés humaines à préserver et à
jouir des acquis en matière de développement humain. Par ailleurs, il faut préciser que les
niveaux de développement humain détermineront également la capacité des communautés à
faire face à la détresse et aux chocs en cas de catastrophe naturelles.
Développement économique Développement social
Les catastrophes Destruction des biens immobiliers. Pertes des Destruction de l’infrastructure des
capacités de production, des marchés services de santé et d’éducation.
entravent le d’exportation et d’importation. Destruction Décès, invalidité ou migration des
des réseaux de transport, de communications principaux acteurs sociaux entraînant
développement et d’électricité. Perte des moyens de la destruction du capital social.
subsistance, des économies personnelles et du
capital matériel.
Le développement Les programmes de développement provisoire Les choix de développement
qui profitent à certains aux dépens des favorisant une culture qui promeut
accroît les risques conditions de vie ou de travail des autres, ou l’isolement social et la marginalisation
qui contribuent à la dégradation de politique.
de catastrophe l’environnement.
Le développement L’accès à l’eau potable, à l’alimentation, à Le renforcement de la cohésion de la
une bonne gestion des déchets ménagers, aux communauté, l’intérêt accordé
réduit les risques logements salubres augmente la capacité de particulièrement aux personnes
résistance aux catastrophes. Les activités exclues ou aux groupes sociaux
de catastrophe commerciales et les moyens de marginalisés (y compris les femmes),
technologiques peuvent contribuer à réduire la et l’encouragement d’une large
pauvreté. Les investissements dans participation aux processus de prise de
l’élaboration de mécanismes financiers et décisions, le renforcement des services
dans les systèmes de sécurité sociale peuvent d’éducation et de santé augmentent la
réduire la vulnérabilité des populations aux résistance des communautés aux
catastrophes. catastrophes.
CONCLUSION PARTIELLE
Au-delà de tous les avantages que la nature procure, elle peut provoquer des dégâts énormes
sur la vie en générale et sur la société en particulier, par exemple :
L’eau peut se transformer en aléa qui prend la forme d’un événement à risque (inondation,
sécheresse…), aussi l’eau est le premier moyen par lequel un grand nombre d’aléas
biologiques opèrent pour se transformer en catastrophe sanitaire (choléra, paludisme,
dysenterie…).
Certaines mesures visant à réduire la vulnérabilité des populations et la survenue des aléas
doivent être envisagées du moment où ces risques sont jugés inacceptables.
Si l’agir ne se puise pas du savoir pour inculquer le bien être et le savoir vivre ensemble, nos
croyances traditionnelles pourraient provoquer une catastrophe ou accroitre les chances
d’apparition de celle-ci. Œuvrons ensemble pour un changement des comportements pour une
vie plus conviviale et plus harmonieuse.
II.1./ INONDATION
II.1.1./ Définition:
Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone due à une
augmentation du débit d’un cours d’eau ou des eaux de ruissellement principalement
provoquée par des pluies importantes et persistantes (photo1)
Celles qui surviennent fréquemment en côte d’ivoire sont les inondations urbaines et
instantanées.
La Côte d’Ivoire ne dispose pas à ce jour d’une cartographie des zones inondables;
Elle ne dispose pas à ce jour de dispositifs de contrôle des crues, de mesures
prévention, de préparation et d’alerte précoce;
Les principales parties prenantes actives à la prévention et gestion des inondations
dans le pays ne sont pas clairement identifiées et donc les missions respectives de
ces parties, ne sont pas clairement spécifiées ;
Le transfert de compétences aux élus locaux n’est pas effectif ;
Il n’existe pas pour l’instant en Côte d’Ivoire de politique d’assurance de ces risques
(politique de transfert de risque).
Des collaborations avec d’autre pays pour la gestion des inondations ne sont pas
encore nouées ou tissées. La CEDEAO tente de mettre cette collaboration en place
Selon les investigations dans le cadre de l’élaboration du présent document, jusqu’à
ce jour, aucun projet n’a été financé pour la prévention des inondations durant les 10
dernières années ;
Les pentes des bassins sont dépourvues de leur couverture végétale et ce phénomène
accélère les écoulements ;
La rupture des services publics essentiels tels que l'eau, l'alimentation d'énergie, la
télécommunication… ;
Les inondations ne sont pas toujours désastreuses, elles ont quelques impacts positifs.
Elles sont responsables des dépôts, d’enrichissement et d'humidité si nécessaires aux
sols fertiles. Les sols des zones inondables sont les secteurs les plus productifs de la
maraichères ;
Des structures de déviation d'inondation telles que des levées, des remblais et des
barrages. Les barrages peuvent stocker l'eau et peuvent libérer l'eau à un taux
maniable.
(Figure 23).
Relocation :
Soutenir le bâtiment par des blocs en dessous
Élévation:
Relever le bâtiment par des blocs sur les côtés
Digue:
Construire des digues pour empêcher l’eau d’atteindre les
habitations
Béton :
Rendre les murs étanche de sorte à empêcher l’eau
d’avoir accès rapidement dans les habitations
Déplacement:
Se délocaliser quand l’eau pénètre dans les habitations
Les actions suivantes peuvent être employées afin d'empêcher ou réduire au minimum les
impacts des inondations.
La meilleure prévention contre les risques d'inondation est d'éviter d'urbaniser les
zones exposées à ce risque et de veiller à l’entretien des cours d'eau (curage,
dragage ...). Egalement, il faut éviter l’ensablement des ouvrages d’assainissement ;
La Cartographie des zones à risque ;
L’utilisation de sacs de terre pour servir de digue afin de réduire la vulnérabilité.
(les équipements importants comme des hôpitaux, écoles devraient être construits
dans des secteurs sûrs).
Dans les zones urbaines, des secteurs de retenue d'eau peuvent être créés comme des
étangs, des lacs ;
La conservation des forêts dans des bassins de captation et la conservation des
écosystèmes de marécage particulièrement le long des fleuves ;
La construction de bâtiments dans des secteurs sujets aux inondations doit être faite
selon des indications particulières.
II.1.8./ Fiche documentaire
Ce qui est à faire avant, pendant et après les cas d'inondation.
Établir si vous vivez dans un secteur sujet aux inondations, (prendre les
informations auprès de vos autorités locales ou des structures compétentes) ;
Demander si votre propriété est au-dessus ou en-dessous du niveau des zones
inondables ;
Renseignez-vous sur l'historique des ’inondations dans votre localité ;
Si vous vivez dans un secteur fréquemment inondé, renseignez-vous sur les signaux
d'alarme d'inondation (si disponible), les prévisions météorologiques et les bulletins
de renseignements ;
Installez les clapets anti-retour dans les canalisations d'égout de vos bâtiments pour
empêcher le retour des eaux d'inondation ;
Insister sur le plan et l’itinéraire d'évacuation ;
Entrez en contact avec le bureau local de gestion de secours pour une copie du plan
d'évacuation de la communauté. Ce plan devrait inclure l'information sur les
itinéraires les plus sûrs et les abris en cas d’inondation ;
Les individus vivant dans des secteurs de crue subite devraient avoir plusieurs
itinéraires alternatifs d'évacuation ;
Ayez en main les approvisionnements, comme les lampes-torches, la radio à piles,
les batteries supplémentaires, la trousse de secours, la nourriture, l'eau de secours,
Écoutez les informations avec une radio à piles et soyez préparé pour évacuer.
Remplissez les réservoirs d’eau avec de l’eau potable ;
Déplacer les ustensiles de cuisine aux planchers supérieurs ;
Fermer le clapet principal du gaz.
Fermer portes, fenêtres et aérations pour ralentir l'entrée d'eau et limiter les dégâts ;
Mettez les produits toxiques hors d’atteinte ;
Monter à l’étage si possible ;
Le membre de la famille qui est dehors doit être en contact permanente avec ses
parents ;
Si vous êtes dans une voiture, suivez les consignes de sécurité et mettez votre poste
de radio en marche. Si votre voiture cale, abandonnez-la immédiatement ;
Garder avec soi ses papiers d’identité, nourriture, eau, lampe de poche, radio
vêtements chauds et médicaments ;
Rester calme et signaler sa présence à la vue des secours.
Remarque : En ce qui concerne les crues torrentielles, compte tenu du caractère brutal et très
rapide du phénomène, la meilleure solution consiste à ne pas s'implanter à proximité
immédiate des rives, même si le filet d'eau apparaît sans danger.
En entrant dans des bâtiments, inspecter les bases pour déceler les fissures ou
d'autres dommages ;
Examiner les murs, planchers, portes et les fenêtres pour s'assurer que le bâtiment
n'est pas sur le point de s'effondrer ;
Observer pour le plâtre et les plafonds lâches qui pourraient tomber ;
Examiner les fils électriques ;
Aérer et désinfecter les locaux ;
Si possible, prenez les photos des dommages ;
Faire attention aux serpents venimeux susceptibles de s’infiltrer dans la maison ;
Recherchez les risques d'incendie, tels que, odeur de gaz, les circuits électriques, les
matériaux submergés d'appareils électriques, les produits inflammables et explosifs ;
Jetez la nourriture comprenant les marchandises en boîte qui a contacté des eaux
d'inondation ;
Vérifiez les fuites de gaz. Si vous sentez le gaz ou entendez le bruit de soufflement
ou de sifflement, arrêtez le gaz à la valve principale et ouvrez portes et fenêtre;
Recherchez les dommages du système électrique. Si vous voyez des étincelles ou
des fils cassés ou frangés, ou si vous sentez l'isolation chaude, arrêtez l'électricité au
disjoncteur principale. Si vous devez faire un pas dans l'eau pour arrêter la
fourniture d’électricité au niveau du disjoncteur, appelez un électricien pour le
conseil ;
N’établissez l’électricité que sur une installation sèche ;
Vérifier des dommages dans les canalisations d’eau potable et des égouts;
Si vous suspectez des dommages contactez la compagnie de l'eau (SODECI).
CONTACTS IMPORTANTS (ONPC, MCHU, MINEEF, PLAN ORSEC, DIRO,
préfecture de la région, la gendarmerie et la police)
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
II.2./ Eboulement
II.2.1./ Définition
Un éboulement est l'effondrement ou le déplacement plus ou moins brutal d’une partie de
terre, du sol ou du sous-sol. Il est fonction de la nature et de la disposition des couches
géologiques. Il résulte de processus lents de dissolution ou d'érosion favorisés par l'action de
l'eau et de l'homme, dont les effets sont soit soudains, soit continus. Les éboulements se
produisent habituellement sur les pentes instables et raides. Ils peuvent se produire
soudainement ou graduellement. La forte pluie tombant dans les secteurs de la terre instable
ou sur les pentes qui ont été dépouillées de la végétation est le facteur principal commun aux
éboulements. Cependant, les tremblements de terre, l'activité volcanique et les actions
humaines telle que la dégradation des terres peut également causer des éboulements si ces
actions se produisent dans des zones sujettes à de fortes précipitations. Bien que des
éboulements soient principalement associés aux terrains montagneux, ils peuvent également
se produire dans les secteurs des excavations extérieures pour des routes, des bâtiments et des
mines à ciel ouvert. Les zones à risques restent généralement les pentes déboisées raides et les
zones d'écoulement d'eau de pluie où la couche de sol est épaisse et argileuse.
Les mouvements lents : pour lesquels la déformation est progressive et peut être
accompagnée de rupture mais en principe d'aucune accélération brutale.
Les mouvements rapides : qui comprennent les effondrements, les chutes de pierres
ou de blocs, les éboulements ou écroulements, certains glissements rocheux, les laves
torrentielles et les coulées boueuses.
II.2.2./ Le point de la situation en Côte d’ivoire
C’est le même cas de figure que celui des inondations. La seule différence est qu’une étude
menée par le CNTIG dans la commune d’attécoubé a permis d’élaborer une carte du risque
d’éboulement de cette commune.
Les mouvements de terrain ne se produisent que dans les secteurs où plusieurs facteurs
(géologique, topographique, météorologique, activité humaine...) se conjuguent.
Du fait de la nature du sol (argile, circulation d’eau, etc.), en Côte d’ivoire les éboulements
ont généralement lieu dans le district d’Abidjan et dans la zone montagneuse de Man.
A Abidjan ce phénomène est le fait des précipitations importantes (2000-2500 mm de
pluie /an) et de la structure du sol (argileux sableux) combinés aux facteurs anthropiques
(constructions anarchiques...)
A Man par contre c’est le fait des fortes pentes (topographie) combinés aux fortes
précipitations (2500-3000 mm de pluie /an) et aux activités humaines (déboisement, culture
itinérante sur brûlie).
Le phénomène se produit très généralement en saison de pluie (photo 2 et 3)
Étape de la préparation :
Avant l’éboulement
Aidez les voisins qui ont besoin d'aide. Particulièrement les enfants, les personnes
âgées et les handicapés ;
Ecoutez la radio ou la télévision ;
Prenez garde des inondations ou des coulées de boue suivant l'éboulement ;
Rapportez les dommages sur des équipements publics aux autorités compétentes ;
Évaluez les risques, et travaillez avec votre communauté pour réduire le risque de
futurs éboulements ;
Cherchez l'avis d'expert avant la construction pour assurer les meilleurs résultats ;
Mettez votre carte de risque à jour ;
Contact important (SODEFOR, ONPC, MCHU, MINEEF, PLAN ORSEC)
NB : L’approche nouvelle de la gestion des ris ques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
avec de la fumée qui cause des risques sanitaires et rend la communication aérienne difficile.
Aussi le carbone émis pendant les feux sauvages contribue également de manière significative
à l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère selon le réseau Afrique de
l'information sur la pollution atmosphérique(APINA). Les vastes zones affectées par les feux
de forêt ont une incidence sur la productivité à court terme et les processus de dégradation à
long terme de terre, qui contribuent par la suite à la famine, en outre, ils peuvent affecter des
processus hydrologiques tel que l'écoulement et peuvent mener à l'érosion du sol.
Les régions qui sont prédisposées aux feux de brousse sont : l’EST, le nord-est, le nord et
le centre. Mais l’est est plus sujet à ce phénomène.
Depuis 2002 les campagnes de récolte de données n’ont pu se faire correctement compte
tenu de la situation de crise.
La société civile ivoirienne s’est fortement impliquée dans la lutte contre les feux de
brousse. L’expertise de l’ONG « E BO A GNAN ETI » de Yakassé Feyassé est à noter ainsi
que celle de l’ONG « BOMAN a GOULI » de OUME.
Pour l’alerte dans les villages, on demande aux griots d’informer rapidement toutes les
couches sociales. Dans d’autres situations, c’est la cloche de l’église qui est utilisée car toute
un chacun connait les heures des cultes religieux. Des simulations sont faites dans ce sens
pour estimer la capacité de mobilisation.
donc c’est le secteur porteur qu’il faut protéger avant de recourir à la diversification des
sources de revenues. Une compagnie d’incendie de forêts en prévention à ces calamités
couterait 1/10 des pertes financières occasionnées par ces feux. Il est d’ailleurs impensable,
inimaginable que ce service n’est pas existé en Côte d’Ivoire depuis.
NB : Une compagnie de sapeurs pompier de lutte contre les incendies de forêts est différente
d’une compagnie de sapeurs pompiers pour l’intervention dans les incendies domestiques de
part les moyens utilisés, les champs d’action, les conditions météorologiques, les superficies
d’intervention, les formations des ressources humaines et autres.
Créer des par feu avec des essences extinctrices autour des villages et des
plantations ;
Créer des ceintures vertes dans les villes et village ;
Prévoir des moyens de lutte contre le feu (points d'eau, extincteurs) ;
Dans les zones à haut risque ne pas utiliser les herbes (pailles, feuilles de raphia…)
pour couvrir les maisons ;
Prudence recommandée aux promeneurs et automobilistes (pas de barbecues, de
mégots...)
En promenade, ou en voiture ne jetez pas vos mégots de cigarettes.
En cas du feu
Après le feu
N’allez pas sur les lieux pour rechercher les animaux tués ;
Vérifiez que des branches ne peuvent pas vous causer des dommages ;
Evitez de vous promener dans ces lieux pour ne pas vous faire bruler par de la
braise ;
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforc ée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
II.4./ Sécheresse
II.4.1./ Définition
La sécheresse est l’absence ou l’insuffisance des précipitations dans une région pendant
une période prolongée, donc un problème climatique. Les sécheresses mènent habituellement
à la famine et au manque de l'eau. La sécheresse est un désastre lent difficile de délimiter la
période de début et la fin. Les effets de la sécheresse s'accumulent lentement sur une période
considérable. Les photos 8 et 9 montrent les divers types de sécheresses pouvant affecter la
société et l'environnement. Toutes ces formes sont liées.
d’approvisionnement anormalement bas des cours d’eau et/ou des réservoirs de surface
ou souterrains. Elle mène souvent à la réduction de l’écoulement normal ou du niveau
d'eau souterraine, d’où l’absence d’approvisionnement de la nappe, donc épuisement
des stocks.
SECHERESSE METEOLOGIQUE
SECHERESSE HYDROLOGIQUE
SECHERESSE AGRICOLE
SECHERESSE SOCIO-ECONOMIQUE
de gestions des ressources en eau dans ces zones semblent être inefficaces. Les travaux
scientifiques prédisent par exemple une baisse des ressources en eau au Nord de la Côte
d’Ivoire sur trois bassins étudiés : autour de 21% à Marabadiassa, de 5,1 à 6,9% à Kahin et de
6,4 à 8,4% à Piébly . Ainsi, la baisse de pluviométrie devrait être plus importante dans les
zones traditionnellement sèch es, et avoir des conséquences aggravantes pour les risques de
feu de brousse.
Le ministère de l’agriculture met en place des projets qui visent à diversifier les pratiques
culturales afin de ne pas être contraint aux seuls usages des conditions naturelles.
pendant
Cultiver les espèces qui résistent à la sécheresse ;
Diversifier l’élevage avec différents animaux et avec différents cycles de
reproduction et habitudes de pâturages ;
Eliminer les pertes d’eau en réparant immédiatement la fuite des tuyaux et en
s’assurant que tous les robinets sont bien fermés ;
Développer une vision et une stratégie pour le développement des terres de ces
zones vulnérables ;
Faciliter les initiatives de gestion des conflits au niveau des communautés locales ;
Mettre en place un fonds prévisionnel d’aide aux agriculteurs ;
Faciliter la mise à disposition des informations détenues par la SODEXAM à toutes
les couches sociales ;
Contacts importants
(SODEFOR, ONPC, MCHU, MINEEF, PLAN ORSEC, SODEXAM, CNLCFB)
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de pot entielles catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
Echelle de Beaufort.
Force Appellation Vitesse du vent État de la mer Effets à terre
(km.h-1)
0 Calme 1 Mer d’huile, miroir. La fumée monte droit.
1 Très légère 1à5 Mer ridée. La fumée indique la direction du vent. Les
brise girouettes ne s’orientent pas.
2 Légère brise 6 à 11 Vaguelettes. Hauteur des vagues : 0.2 On sent le vent au visage, les feuilles
mètre. bougent.
3 Petite brise 12 à 19 Petits "moutons". Hauteur des vagues : 0.6 Les drapeaux flottent, Les feuilles sont sans
mètre. cesse en mouvement.
4 Jolie brise 20 à 28 Nombreux "moutons". Hauteur des Le sable s’envole, les petites branches plient.
vagues : 1 mètre.
5 Bonne brise 29 à 38 Vagues, embruns. Hauteur des vagues : 2 Les petits arbres balancent, le sommet de tous
mètres. les arbres sont agités.
6 Vent frais 39 à 49 Lames, crêtes d’écume étendues. Hauteur Les fils électriques sifflent.
des vagues : 3 mètres.
7 Grand frais 50 à 61 Lames déferlantes. Hauteur des vagues : 4 On peine à marcher contre le vent, tous les
mètres. arbres s’agitent.
8 Coup de vent 62 à 74 Les avertissements de coup de vent sont
lancés pour la navigation maritime. Les On ne marche plus contre le vent, quelques
crêtes de vagues partent en tourbillons branches cassent, le vent peut endommager
9 Fort coup de 75 à 88
d’écume. Hauteur des vagues les bâtiments.
vent
respectivement de 5.5 et > 7 mètres.
10 Tempête 89 à 102
Les avertissements de tempête sont lancés Le vent déracine les arbres et endommage
pour la navigation maritime. Les embruns sérieusement les bâtiments. Les dégâts sont
obscurcissent la vue, on ne voit plus rien. considérables en fonction de la vitesse du
11 Violente 103 à 117 Hauteur des vagues respectivement de 9, vent.
tempête 11.5 et > 14 mètres.
12 Ouragan 118 et plus
VENT FORT
Visibilité réduite ;
Risque d’inondations ;
Limiter vos déplacements ;
Ne vous engagez ni à pied ni en voiture sur une route inondée ;
Eviter l’utilisation du téléphone et des appareils électriques ;
Ne vous abritez pas sous les arbres ;
Avant la tempête
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différe nts organismes
impliqués.
Sénégal, Seychelles et Tanzanie) qui se sont associés sous l'égide du Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD) dans un projet régional financé par le Fonds pour
l'Environnement Mondial (FEM) figure 29. Ce projet intitulé "Processus africain de
développement et de protection de l'environnement marin et côtier de l'Afrique
subsaharienne", fait partie d'une série d'initiatives de gestion des côtes. Son objectif est de
mettre en place des synergies entre les pays côtiers et de rechercher des solutions régionales à
des problèmes communs. Ce projet est également soutenu par le NEPAD (Nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique), initiative mise au point par les dirigeants
africains et reprise par le G8 pendant sa réunion de juin 2002 au Canada.
Photo 12 : cas d’érosion côtière au Togo Photo 13 : cas d’érosion côtière en Côte
d’Ivoire
Des études réalisées à partir de profils de plage montrent que le secteur d’étude subit une
érosion dont le taux annuel est évalué entre 1 m et 1,5 m/an. Cette érosion est exacerbée par
les submersions fréquentes de la mer qui sont favorisées par la côte relativement basse de
l’estran. Le phénomène s’observe surtout à Grand-Lahou, Lahou kpanda, Abidjan et Assinie.
Les chercheurs ont observé que ce littoral est une côte basse avec un estran restreint. Les
sables sont fins et bien classés.
Les facteurs naturels sont liés à la géomorphologie des côtes (faible pente, substrat
sableux) et à des phénomènes hydrodynamiques provenant de l’océan (remontée du niveau de
la mer, courants, insuffisance des apports sédimentaires des fleuves, etc.).
Les facteurs anthropiques découlent des divers aménagements portuaires, des ouvrages sur
la côte et des prélèvements divers (sables, graviers, etc.) entraînant ainsi la perturbation de
l’équilibre naturel (photo 14, 15, 16). Le phénomène d’érosion côtière entraîne un recul de la
côte variant de 1 à 10 m par an, en moyenne. Il touche souvent les zones à forte concentration
humaine, d’où des conséquences socio-économiques graves (destruction des plages,
destruction des villages, destruction d’infrastructures industrielles et hôtelières, perturbation
des activités de pêches, etc.). Dans l’ensemble les étiologies sont :
Les littoraux sont soumis d’une part à une pression anthropique croissante (villes,
industries, tourisme, ports, …) Actuellement, 60% de la population mondiale vit à
moins de 60 km des côtes. Des projections avancent le chiffre de 75% en 2020 (André
OZER, liège 27 03 2009);
La houle qui attaque sans cesse le littoral ivoirien est d’origine lointaine car engendrée
depuis les grandes dépressions australes (Tastet et al. 1985). Les amplitudes sont
comprises entre 1 et 1,80 mètre.
Il faut arrêter les prélèvements de sédiments au bord des côtes et adopté la technique que
propose le professeur R. PASKOFF (1998).
« Le coût de la lutte contre l’érosion des plages pose une question de rentabilité … mais
aussi de moralité : Faut-il mettre à charge de la collectivité, la défense d’aménagements qui
n’auraient jamais dû être créés si des enquêtes préalables avaient été menées ?
NB : L’approche nouvelle de la gestion des risques de catastrophes est axée sur une
prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas . Cette methode cherche à
renforcer la résilience des populations face à l’impact de potentiel les catastrophes . Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
ALLERTE
La Côte d’Ivoire est pour le moment à l’abri d’un certains nombre de phénomène naturels qui
sont : tsunamis, cyclone, séisme, éruption volcanique, apparition de criquets pèlerins. Mais
nos modes de vies (déforestation abusive, gaz d’échappement de véhicule, brulure de pneu, la
négligence dans la gestion des déchets et autres…) qui ne tiennent pas compte des principes
du développement durable et qui impactent significativement la modification des conditions
naturelles (changements climatiques) nous prédisposent à la survenue de ces autres types de
risques alors que nous n’arrivions pas à gérer ceux qui sont déjà présents. Soyons donc dès à
présent nos comportements pour éviter le pire demain.
L’Afrique subsaharienne présente le tableau le plus triste. Elle enregistre plus de 70% du
nombre de personne atteinte par cette pandémie. Elle s’y est rependue rapidement (figure 32).
La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus touchés en Afrique subsaharienne. En plus de ce
fléau, viennent d’autres épidémies comme le paludisme, le choléra, la fièvre typhoïde et la
fièvre jaune qui affectent la population entière sans exception. La dégradation progressive de
la qualité de la vie et la crise politique actuelle sont deux facteurs importants d’aggravation de
la vulnérabilité des populations face aux aléas naturels ou aux accidents technologiques.
Il en est de même pour les changements significatifs survenus dans les modes de vie des
populations, tels que la propension à la sédentarité, l’alcoolisme, le tabagisme, la
consommation de stupéfiants et une alimentation déséquilibrée, qui sont à l’origine de
l'expansion de certaines affections telles que, le diabète, l’hypertension artérielle (HTA), les
cancers, l’obésité, les cardiopathies, etc.
II.7.1.3./ Analphabétisme
L’analphabétisme est la proportion des personnes de plus de 15 ans ne sachant ni lire, ni
écrire, soit parce qu’elles ne sont jamais allées à l’école, soit parce qu’elles n’ont pas atteint
un niveau suffisant si elles sont allées à l’école pour savoir lire et/ou écrire. En 2008, plus de
51% des ivoiriens étaient analphabètes et les disparités sont énormes à la fois entre homme et
femme mais aussi entre les différentes régions et milieu de résidence du pays (tableau 5).
L’analphabétisme touche environ six femmes sur dix (contre quatre homme sur dix), soit
un écart de près de 20 points entre la situation des hommes et celle des femmes. Dans
certaines régions du pays, surtout celle du Nord, la proportion de femmes ne sachant ni lire, ni
écrire atteint des proportions extrêmes (tableau 5).
ensemble
Région
homme femme ensemble
centre nord 55,5% 76,2% 65,9%
centre ouest 45,3% 68,4% 56,1%
nord est 63,4% 81,6% 73,2%
Nord 72,0% 87,0% 79,6%
Ouest 51,3% 73,4% 62,3%
Sud 36,7% 57,2% 46,9%
sud ouest 44,7% 67,4% 55,1%
Centre 48,2% 73,3% 61,6%
centre est 50,1% 68,0% 58,4%
nord ouest 78,6% 91,2% 84,9%
Abidjan 20,5% 34,1% 27,3%
Ensemble CI 42,1% 61,0% 51,5%
causes liées aux modes de vie moderne (consommation excessive d'alcool, accidents divers,
mauvaise nutrition).
Des besoins essentiels loin d’être satisfaits par une frange importante de la population, les
pesanteurs socioculturelles qui accroissent les pratiques néfastes à la santé, le faible niveau de
revenu de la population et la paupérisation croissante des ménages, la pollution tout azimute
de l’environnement et la dégradation du système de santé expliquent en partie la survenue
d’épidémies. (Cholera, fièvre jaune, fièvre typhoïde) chaque année et la persistante de
certaines pandémies telles que le paludisme et le sida en Côte d’Ivoire.
II.7.3./ Le paludisme
II.7.3.1./ Incidence du paludisme dans la population générale
Le paludisme est considéré comme la première endémie mondiale. Il est dû à un parasite,
le plasmodium, transmis par les moustiques qui en sont porteurs. Le paludisme se manifeste
par de la fièvre, des céphalées et des vomissements. Ces symptômes apparaissent
généralement dix à quinze jours après la piqûre de moustique. En l’absence de traitement, le
paludisme peut entraîner rapidement le décès par les troubles circulatoires et neurologiques
qu’il provoque. Les principales mesures de lutte contre le paludisme prévoient: un traitement
rapide et efficace par des associations médicamenteuses, l’utilisation de moustiquaires
imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d'insecticide à effet rémanent à l'intérieur des
habitations pour lutter contre les moustiques vecteurs.
En Côte d'Ivoire, le paludisme est très fréquent constituant ainsi le premier motif de
consultation dans les formations sanitaires de premier recours.
En effet, selon les données statistiques disponibles, ce fléau représente la première cause
de morbidité et de mortalité en Côte d’Ivoire, chez les enfants de moins de 5 ans. En 2006,
l'incidence du paludisme dans la population générale était de 69,25‰. Chez les enfants de
moins de 5 ans, cette maladie avait une prévalence de 110,89 (figure 36).
86
84
83,42
82
80,59
80
78,7
Taux d'incidence (p 1000)
78
76
74 73,81
72
71,58
70
68
66
64
2002 2003 2004 2005 2006
Années
(Source : SIG)
Figure 36 : Évolution du taux d’incidence du paludisme dans la population générale
de 2001 à 2006
En 2008, Les taux les plus élevés se localisaient dans les districts sanitaires de Grand-
Bassam (210,96 pour 1000, Jacqueville (276,04 pour 1000) et Bingerville (324,05 pour 1000).
Les districts les plus faiblement atteint se concentrent au nord-ouest, nord-est, sud-ouest et au
centre autour de Yamoussoukro (tableau 6 et 7). Ce fléau n’épargne aucune zone du pays
II.7.4./ Le Cholera
Le cholera est une maladie bactérienne véhiculée par l’eau polluée. Il se transmet
généralement par l’absorption d’eau non traitée ou non bouillie contaminée par les
excréments infectés. Il se transmet également par la consommation de fruits et de légumes
contaminés et non lavés ou lavés par de l’eau polluée. Enfin la transmission se fait par
l’absorption d’aliments manipulés par des personnes infectées. Dans le corps humain, la
bactérie irrite la paroi intestinale et provoque des effusions de substances liquides ainsi
qu’une diarrhée grave. La personne infectée peut mourir de déshydratation et de commotion à
la suite d’une perte excessive de liquide du corps.
Les épidémies de cholera ont lieu en Côte d’ivoire chaque année après des épisodes
d’inondation (tableau 8).
Les moyens de lutte restent une bonne hygiène du milieu et de l’eau de boisson
Il faut par ailleurs favoriser l’accessibilité au service de soin de santé et veiller à la qualité
et à la baisse des coûts des prestations médicales.
II.7.5./ Le VIH/Sida
Le sida n’est pas une maladie qui survient suite à la survenue d’un risque naturel. Mais le
constat est que les conditions de pauvreté engendrées par les guerres, les troubles
sociopolitiques, les catastrophes d’origine naturelle et technologique et les autres événements
de la vie auxquels les populations ivoiriennes sous soumis font que nous élaborons quelques
éléments de prévention en rapport avec cette pandémie.
Quand on effectue des analyses de sang chez un individu, il est possible de rencontrer des
anticorps dirigés contre le virus du sida. Ceci ne signifie pas forcément que la personne en
question présente les symptômes du virus du sida. Mais, cette personne est porteuse du virus
du sida, et par conséquent elle est susceptible de transmettre cette maladie. Autrement dit, ce
n'est pas parce qu'une personne présente des anticorps dirigés contre le virus du sida qu'elle
est porteuse de la maladie sida.
La voie sexuelle ;
La voie sanguine ;
La voie transplacentaire (transmission de la mère à l'enfant).
La transmission du sida peut également se faire lors de l'accouchement.
En Côte d’Ivoire, dans le cadre du plan stratégique national (PNS) 2006-2010, il est
envisagé des interventions idoines afin de parvenir à freiner la propagation du VIH/SIDA et à
réduire ses conséquences socio-économiques sur les populations. Le taux de prévalence du
SIDA exprime le nombre de personne atteint du SIDA à un moment donné dans une
population donnée. La prévalence nationale du VIH est de 4,7% en 2005. Cette prévalence
varie selon le sexe. Elle est plus élevée chez les femmes (6,4%) que chez les hommes (2,9%).
Le Centre-Est et Abidjan ont les taux les plus élevés (5,8% et 6,1%). La région du Nord-
Ouest a le taux le plus faible (1,7%).
mais aussi des techniciens supérieurs de santé, infirmiers et sages femmes spécialistes et
ingénieurs des techniques sanitaires.
Les jeux et les activités sportives sont l’un des meilleurs moyens pour les enfants de
juguler leur stress.
Aidez-les à promouvoir une bonne hygiène et des pratiques saines, des mesures de
prévention des maladies et leur apporter un soutien affectif.
Certains enfants posent des questions sur les causes des événements ou se sentent
coupables ou responsables du problème ou de la morts d’un être cher, les adultes
doivent passer du temps à les écouter et à leur parler afin qu’ils évacuent leur
sentiments de culpabilité.
Essayer d’établir des routines régulières pour les enfants pour qu’ils retrouvent leur
sentiment de sécurité et de stabilité. Instaurer des horaires fixes pour l’école, les repas,
les plages de jeux et le coucher.
Délimiter un espace sécurisé et propre pour que les enfants puissent jouer entre eux.
Fournir aux enfants du matériel de récupération (ex. tissus, cailloux , sable, vieux
journaux…) pour qu’ils fabriquer des jouets, des marionnettes pour eux mêmes et pour
d’autres enfants.
Encourager les enfants à s’initier mutuellement à des chansons et des activités de
motricité qui ne nécessitent aucun équipement particulier.
Pour les enfants qui sont dans l’incapacité d’aller à l’école, consacrer quotidiennement
quelques minutes à les écouter, à leur raconter des histoires drôles, à les aider à jouer
à des jeux simples de dénombrement. Ces activités peuvent permettre aux enfants de
développer leur compétence en lecture et calcul.
Rassurer aux enfants sur le fait que la vie va reprendre et que les choses vont
s’améliorer.
Si les adultes doivent quitter les enfants pour rendre ailleurs, ils doivent préciser leur
où ils vont, quand est ce qu’ils seront de retour et qui prendra soin d’eux pour ne pas
que les enfants n’aient pas peur ou se sentent en insécurité.
Protéger les enfants contre toute négligence ou nouvelle souffrance physique et
affective.
Que doivent ressentir les adultes lorsqu’ils aident les enfants ?
De la confiance en la capacité des enfants à recouvrer santé et bien être et à aider leurs
familles et leurs communauté à faire de même.
Des préoccupations quant à la santé physique, mentale et affective des enfants après la
situation de crise.
Certains thèmes abordés dans les conférences internationales pourraient changer la tendance
(accroitre la résilience des populations face aux risques de catastrophes) s’ils sont mis en
œuvre. On a entre autre :
En effet à tous les niveaux, depuis le primaire jusqu’’à l’enseignement post universitaire, les
élèves et les étudiants peuvent participer activement à l’analyse de la sécurité de leurs écoles
et collaborer avec les enseignants et les membres de la communauté à l’identification de
moyens en vue de les protéger. Ils peuvent également diffuser des méthodes d’évaluation
participative de la vulnérabilité, des capacités, initier des méthodes d’alerte précoce, et de la
cartographie des aléas. C’est une stratégie susceptible de servir de fondement à la
scolarisation de tous les enfants, à la promotion d’un enseignement de qualité, et la mise en
place d’écoles modèles (Ben wisner, juillet 2006). Les bonnes pratiques de gestion du savoir
(création des connaissances « recherche », échange du savoir et de son emploi « mise en
œuvre ») aident à réduire les risques de catastrophe en élevant le niveau d’information et de
motivation des populations à pratiquer une culture de prévention, d’atténuation des effets et
de rétablissement post-catastrophes.
La gestion des dangers doit désormais concentrer ses efforts sur l’identification et le
développement des ressources propres. Cette approche nouvelle de la gestion des risques de
catastrophes axée sur une prévention renforcée plutôt que sur la réponse au cas par cas doit
être envisagée et renforcée. Cette methode qui cherche à renforcer la résilience des
populations face à l’impact de potentiel les catastrophes demande peu de moyens que la
gestion empirique des catastrophes qui s’interpose comme le médecin après la mort. Celà
nécessite un cadre institutionnel clair et une bonne coopération entre les différents organismes
impliqués.
Il n’y a pas à ce jour de centralisation des informations sur les catastrophes qui
pourrait permettre une meilleure compréhension des risques existants et con stituer
une base de données nécessaire pour l’analyse et la prise de décisions afin de mettre
en place une stratégie nationale de gestion des risques ;
La plus grande difficulté est le recueil d’information, car ne sachant où sont elles
disponibles. Et quand bien même elles sont disponibles, le coût de leur acquisition
n’est pas à la protée de tous.
En dehors des feux de brousse, aucune autre évaluation n’existe pour les autres aléas à
ma connaissance.
La Côte d’Ivoire ne dispose à ce jour d’aucune cartographie nationale sur les zones à
risque pour les différents aléas;
Il n’y a pas de fonds d’urgence au niveau des conseil s généraux pour répondre aux
besoins des personnes affectées par les catastrophes. Un tel fonds pourrait être créé ;
Il n’y a pas aujourd’hui d’organisme qui travaille sur la préparation d’un plan de
contingence national, qui regrouperait les différents plans de réponse d’urgence ;
Il n’existe pas pour l’instant en Côte d’Ivoire de politique d’assurance des risques
(politique de transfert des risques)
La SODEXAM doit payer la diffusion de ses informations dans les médias nationaux
pour alerter les populations sur les aléas hydrométéorologiques ;
Pour l’instant, la gestion des risques de catastrophes n’est pas intégrée dans les
programmes scolaires et universitaires ;
PRINCIPALES CONCLUSIONS
À l’échelle mondiale, les risques de catastrophe sont fortement concentrés dans les
pays pauvres ayant une gouvernance insuffisante. En particulier, dans les pays à
revenu faible. L’exposition des personnes et des biens aux aléas naturels augmente
plus vite que le renforcement des capacités de réduction des risques, ce qui entraine un
accroissement des risques de catastrophe.
Dans les pays où les capacités de réduction sont faibles, ce sont les facteurs de risques
sous-jacents, comme l’insuffisance de la gouvernance, la précarité des moyens de
subsistance, la dégradation des écosystèmes qui étayent l’expansion rapide des risques
de catastrophe lié aux phénomènes météorologiques.
Il est plus que nécessaire de promouvoir les outils de réduction des risques de
catastrophe, tels que les outils de prévention, d’analyse de la vulnérabilité et des
capacités, de préparation et les stratégies de réduction de la pauvreté.
Références bibliographique
André OZER, liège 27 03 2009, Cours masters gestion des risques naturels et
océanographie.
Caroline TOUTAIN, 2010: Prévenir les catastrophes naturelles? édition les essentiels
Milan, 3p
ONU/SIPC Afrique et ISESCO, Mars 2004 : Eau et aléas en Afrique, guide à l’usage
des écoles, 11- 27 p