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2.1. INTRODUCTION
La vulnérabilité d’un bâtiment considéré décrit le degré d’endommagement pour différents
événements. Cette vulnérabilité dépend des caractéristiques physiques et géométriques des
bâtiments.
Le terme "vulnérabilité" est utilisé pour exprimer les différences de réaction des bâtiments
aux secousses sismiques. Si deux groupes de bâtiments sont soumis exactement à la même
secousse sismique et que l'un des groupes se comporte mieux que l'autre, alors on dira que les
bâtiments qui ont été le moins endommagés avaient une vulnérabilité plus faible aux
tremblements de terre que ceux qui ont été plus endommagés ; on peut aussi déclarer que les
bâtiments qui ont été moins endommagés étaient plus résistants aux tremblements de terre et
vice-versa.
La vulnérabilité est synonyme de faiblesse.
Lorsqu’il survient un séisme, les bâtiments et les ouvrages se mettent à bouger, vont causer
des dommages directs. Les pertes encourues résultant de ces dommages sont économiques,
sociales et aussi humaines, surtout dans les zones densément peuplées, ont mis en évidence la
nécessité de réduire les dommages potentiels des structures existantes (infrastructures et
bâtiments) et d’évaluer leur vulnérabilité aux séismes.
Il y a deux grandes méthodes pour évaluer la vulnérabilité sismique des bâtiments:
Figure 2.1 : Rupture des poteaux sous l’effet d’une charge excessive.
Une mauvaise technique peut signifier à la fois des négligences et des mesures de
réduction des coûts, à savoir :
Le non-respect des plans d’exécution
Mauvais dosage du béton
Mauvaise mise en œuvre du béton coulé
Qualité et dimension du coffrage inapproprié
Choix de la technique de réalisation inadéquat
Absence de chainage, joint, drainage….
Etc……..
2.2.2. Etat d'entretien : Un bâtiment qui a fait l'objet d'un entretien correct se
comportera conformément à la résistance attendue du fait des autres facteurs. Un
bâtiment que l'on a laissé se dégrader pourrait être significativement moins résistant,
au point de diminuer d'une unité sa classe de vulnérabilité. C'est ce que l'on observe
dans le cas de bâtiments abandonnés ou délaissés ainsi que dans les cas présentant un
manque évident d'entretien.
On doit noter qu'un bâtiment peut apparaître bien entretenu car une attention a été portée
uniquement à la préservation de son apparence esthétique, par exemple, plâtre récent et
belles peintures ne signifient pas nécessairement que le système structural du bâtiment est
également en bon état.
2.2.3. Régularité : Concernant la résistance au séisme, le bâtiment idéal serait un cube dans
lequel toutes les variations internes de rigidité (comme les cages d'escalier) seraient disposées
de manière symétrique. Plus on s'éloigne de la régularité ou de la symétrie, plus grande
est la vulnérabilité du bâtiment à la secousse sismique. La régularité doit être
considérée globalement, c'est-à-dire qu'elle est plus qu'une simple symétrie externe en
plan et en hauteur.
2.2.4. Ductilité : La ductilité est une mesure de la capacité d'un bâtiment à résister à
des charges latérales dans un domaine post-élastique, c'est-à-dire en dissipant l'énergie
du séisme et en créant des dégâts de manière contrôlée, largement répartie ou
concentrée localement, selon le type de construction et de système structural.
2.2.5. Position : La La position d'un bâtiment par rapport aux autres bâtiments de son
voisinage peut avoir un effet sur son comportement au cours d'un tremblement de
terre. Dans le cas des rangées de maisons d'un lotissement en ville, ce sont souvent les
maisons situées à l'extrémité d'une rangée ou dans une position d'angle qui sont les
plus gravement affectées. Un côté de la maison ancré à la voisine tandis que l'autre
côté ne l'est pas, entraîne une irrégularité de la rigidité globale de la structure qui a
tendance à aggraver les dégâts. Des dégâts sévères peuvent se produire lorsque deux
grands immeubles ayant des périodes propres distinctes sont situés trop près l'un de
l'autre. Au cours d'un séisme, ils peuvent osciller à des fréquences différentes et se
heurter. Ces dégâts ne sont pas une mesure de la violence de la secousse sismique et
doivent être écartés lors de l'attribution d'une intensité.
2.2.6. Renforcement : Lorsque qu'une réhabilitation est envisagée pour modifier des
bâtiments afin d'assurer un bon comportement à l'action sismique, il en résulte de
nouveaux types de bâtiments « composites ». Leurs performances peuvent être
radicalement différentes de celles d'un bâtiment de base non modifié. Par exemple, si
l'on prend des constructions anciennes en pierre tout venant et que l'on améliore les
éléments horizontaux en remplaçant les planchers ou en insérant des éléments de
liaisons, la performance peut être améliorée.
2.2.7. Conception parasismique : Les fonctions de vulnérabilité pour les différents types de
structures doivent être évaluées pour les structures calculées en fonction principalement
du niveau de conception parasismique prévu. La classe de vulnérabilité réelle sera
attribuée en fonction du niveau final (réel) de conception parasismique qui peut être
différent du niveau conforme à la réglementation à cause d'autres facteurs.
Les énoncés vrais supposent que la caractéristique ou l’élément évalué est adéquat en terme
de performance sismique. Tout énoncé faux nécessite de passer à la phase suivante (phase
II).
Une version plus récente des directives du FEMA- 178 est, paru en 2003 (ASCE, 2003) qui a
été précédé du pré-stantard FEMA-310 (ASCE, 1998). La procédure d’évaluation proposée
comporte trois phases et considère la performance d’occupation immédiate en plus de sécurité
des occupants :
Cette procédure est adaptée pour l’évaluation sismique d’un seul bâtiment et n’offre pas la
possibilité de faire de lien entre les dommages attendus et le séisme considéré.
2.4.2. Auscultations non destructives : c’est une étape qui consiste à faire des mesures semi-
destructives in-situ. On peut citer :
Potentiel de corrosion : existence d’une différence de potentiel à l’interface acier-béton,
perturbé par un processus de corrosion ainsi que l’évaluation de son étendue. Par
définition une zone anodique (dissolution du métal) se caractérise par un potentiel plus
faible qu’une zone cathodique (métal protégé).
Géo Radar : permet d’observer les hétérogénéités dans les matériaux, évaluer la
compacité, rechercher des renforts, rechercher des vides….
Profondeur d’investigation : 40 cm sur béton armé et 80 cm sur pierre
Etalonnage nécessaire.
unique. Les différentes méthodes d’analyse détaillées peuvent être classées parmi les
procédures linéaires (statique et dynamique) et les procédures non linéaires (statique et
dynamique).
seul le mode fondamental de vibration est considéré, rendant cette méthode moins
appropriée pour les bâtiments irréguliers.
Figure 2.12 : système à plusieurs DDL sollicité par un accélérogramme sismique pour
l’analyse dynamique non linéaire.