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Université de Carthage

Institut des Hautes Etudes Commerciales

(I.H.E.C - Carthage)

Projet de fin d'étude en vue de l'obtention de

La Licence Appliquée en Comptabilité

Les sociétés du groupe : cadre juridique, cadre comptable


et les fraudes commisses

Stage effectué du 18/02/2018 au 18/05/2018

Auprès du cabinet :

Zégnani chaima

3éme année LAC

Maitre de stage Encadrant pédagogique


Bouraoui Ichraf Bouzouita Amel
Dédicaces

Je souhaite remercier par dessus tout mes parents qui m’ont


encouragé à entreprendre cette formation.

A ma mère qui m’a servi de guide et qui m’a épaulé tous les jours
dans la construction et la réalisation de mes objectifs.

Et le plus chaleureux remerciement revient à mon meilleur


professeur, mon plus grand soutien, mon père qui nous a
récemment quitté. Lui qui m’a sans cesse encouragé à aller de
l’avant et à dépasser mes limites, le géant dans l’ombre de qui j’ai
fait mes premiers pas, qui m’a donné l’éducation et les armes
pour affronter sereinement tous les obstacles c’est lui que je
souhaite honorer et à qui je dédie ma thèse en espérant le rendre
fier.

Il me tient à cœur de dédier de travail à ma sœur en témoignage


de mon profond amour pour son encouragement et son soutien
tout au long de mon chemin.

Finalement, je dédie ce modeste travail comme un témoignage à


mes professeurs de l’IHEC qui doivent voit dans ce travail la
fierté s’un savoir bien acquis.
Remerciements

Avant de vous présenter le contenu de mon rapport je remercie


d’abord Dieu sans qui tout ce travail serait impossible.

Au terme de ce modeste travail, je teins à exprimer ma profonde


gratitude mes sincères remerciements à toute l’équipe du cabinet
F.M.B.Z KPMG pour leurs directives er pour la qualité de leur
suivi durant toute le période de mon stage.

Mes remerciements sont ensuite adressées à mon encadrent à


l’IHEC Mme BOUZOUIT AMEL, qui, malgré ses multiples
occupations, a bien voulu m’encadrer et m’aider.

Je voudrais remercier également Mme BOURAOUI ICHRAF qui


n’a pas cessé de me soutenir et superviser pour atteindre l’objectif
de ce stage.

Je remercie chaleureusement Mme ABASSI NAWEL qui m’a


aidé à rendre ce stage enrichissant et motivant.

Mes plus vifs remerciements s’adressent aux membres de jury


qui me font l’honneur de participer à la soutenance.

Mes remerciements vont enfin à toute personne qui a contribué de


prés ou de loin à l’élaboration de ce travail.
Liste des abréviations
CAC : commissaires aux comptes

EF : les états financiers

DAF : directeur administratif financier

IRPP : l’impôt sur le revenu des personnes physiques

CNSS : la caisse nationale de sécurité sociale

JP : journaux de paie

PV : procès verbale

EB : état de rapprochement bancaire

SCI : système du contrôle interne

RNC : risque de non contrôle

CSC : code des sociétés commerciales

CA : chiffres d’affaires

TVA :taxe sur la valeur ajoutée

IS : impôts sur les sociétés

SI : le système d’information


Liste des tableaux

Tableua1 : fiche signalétique du KPMG internationale

Tableau 2 : fiche signalétique du KPMG Tunisie

Tableau3 : l’hiérarchie de KPMG.


Sommaire

INTRODUCTION GENERALE.....................................................................................................8
Chapitre 1 : Présentation KPMG :..................................................................................................9
Section1 : présentation générale du cabinet..................................................................................... 10
Sous section 1 :Fiche signalétique KPMG:...................................................................................... 10
Sous section 2 : Histoires et les fondements de KPMG :................................................................ 11
Sous section 3 : L’organigramme de KPMG  :.............................................................................. 13
Sous section 4 : Les principales activités de KPMG :..................................................................... 14
Section2 : Présentation générale du département d’audit............................................................... 15
Section 3: Description de certaines entreprises clientes : ................................................................ 18
Chapitre 2 : Déroulement de stage................................................................................................19
Section1 : L’apparence générale de taches effectuées...................................................................... 19
Section 2 : Les taches effectuées........................................................................................................ 20
Sous section 1 : Audit des autres charges d’exploitation :.............................................................. 20
Sous section 2 : Les travaux de personnel :..................................................................................... 22
Sous section 3 : Audit de la caisse :.................................................................................................. 23
Sous section 4 : l’état de rapprochement :....................................................................................... 24
Sous section 5 : impôts et taxe :........................................................................................................ 25
Sous section 6 :Audit des stocks :..................................................................................................... 26
Sous section 7 :Circularisation des comptes tiers :......................................................................... 26
Sous section 8 : Validation du leasing et des emprunts :................................................................ 28
Sous section 9 : Autre opérations effectuées :.................................................................................. 29
Section3 : Rapprochement entre l’expérience professionnelle et les acquis théorique ..................29
Chapitre 3 : Les sociétés du groupe cadre juridique, cadre comptable et les fraudes commisses.
........................................................................................................................................................31
Section1 : Notion d’audit  dans le contexte de groupe..................................................................... 31
Sous section 1 : L’Audit dans les sociétés du groupe :.................................................................... 31
Sous section 2 : Notion de l’audit :................................................................................................... 33
Sous section 3 : Les risques d’audit :............................................................................................... 35
Section2 : Présentation des sociétés du groupe et des participations réciproques.........................37
Sous section 1 :Présentation des sociétés du groupe :.................................................................... 37
Sous section 2 : les participations croisées :.................................................................................... 38
Sous section 3 :Les spécificités de cadre juridique de sociétés de groupe  :................................... 40
Section 3 : Aspect comptable des sociétés du groupe....................................................................... 45
Sous section 1 : Les modalités de répartition des charges :............................................................ 45
Sous section 2 :  Les pièces justificatifs :......................................................................................... 46
Sous section 3 : Prestation des services/charges:............................................................................. 46
Sous section 4 : La répartition des charges ou des services rendus avec une marge  :..................47
Section 4 :l’importance du contrôle interne pour l’identification des risques.............................. 50
Sous section 1 :  Le revue du contrôle interne :............................................................................... 50
Sous section 2 : L’inspection des comptes :..................................................................................... 52
Sous section 3 : le programme de travail du CAC :........................................................................ 53
Section 5: Cas pratique audit des états financiers de la filiale «  EMZ »......................................... 55
Sous section 1 : Présentation générale de la société EMZ :............................................................ 55
Sous section 2 : La démarche d’audit effectué au sein d’une filiale :........................................... 55
INTRODUCTION GENERALE

Avec toute fierté je parle de ma formation de trois ans au sein de l’un des meilleurs instituts
du pays, c’est l’institut des hautes études commerciales de Carthage.

Grace à la compétence et l’expérience professionnelles de ses professeurs, l’IHEC nous offre


une formation pluridisciplinaire qui facilite notre intégration dans la vie professionnelle et
sociale.

Au bout de trois ans d’études comptables et en vue de l’obtention de la licence appliquée en


comptabilité, j’ai été amenée à réaliser un stage de trois mois dans un cabinet d’audit KPMG,
j’ai choisi KPMG, cet honorable cabinet d’expertise comptable dans l’espoir de mieux
connaitre le métier afin d’obtenir une connaissance exhaustive sur les rudiments d’audit.

Il faut dire, que ce stage, qui fait partie de notre formation, a été une bonne occasion pour
enrichir mes connaissances et redécouvrir des disciplines apprises à l’université. Ce stage est
une opportunité pour moi de percevoir comment les cabinets d’expertise comptable
interviennent dans le cadre des missions qui leur sont assignées.

Dans le cadre de ce projet, je vais commencer par présenter le réseau KPMG et KPMG
Tunisie dans un premier chapitre puis, je vais décrire le déroulement de stage dans son
ensemble lors des missions d’audit dans un deuxième chapitre, et en dernier lieu je vais traiter
mon sujet qui porte sur les sociétés du groupe son cadre juridique, son cadre comptable, ainsi
que les fraudes commisses.

8
Chapitre 1 : Présentation KPMG :

Présentation de KPMG :

KPMG est un réseau mondial de prestations de services d'audit, de conseil et


d’accompagnement juridique et fiscal. KPMG est l’un des cabinets leader de l'audit, du
conseil et de l'expertise comptable. Classé parmi les Big four, il met au service d’une clientèle
internationale exigeante des compétences multidisciplinaires hors pairs.

Principaux membres fondateurs  :

Quatre grands acteurs ont joué un rôle déterminant dans la formation de KPMG. Il s’agit des
membres fondateurs de l’organisation telle qu’elle est aujourd’hui.

Klynveld : K est l'initiale de Klynveld, Piet Klynveld a fondé le cabinet d’experts-comptables


Klynveld Kraayenhof & Co. à Amsterdam en 1917.

Peat : P est l'initiale de Peat, William Barclay Peat a fondé le cabinet d’experts-comptables
Peat & Co. à Londres en 1870.

Marwick : M est l'initiale de Marwick, James Marwick a fondé le cabinet d’experts-


comptables Marwick, Mitchell & Co. à New York en 1897.

Goerdeler : G est l'initiale de Goerdeler, Dr Reinhard Goerdeler a été le premier président de


l'International Fédération of Accountants et président du conseil chez KPMG. On lui attribue
le travail préparatoire ayant mené à la fusion de Klynveld Main Goerdeler.

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Section1 : présentation générale du cabinet
Sous section 1 :Fiche signalétique KPMG:
Fondateur Groupes Peat Marwick International (PMI) et
l'entreprise néerlandaise Klynveld Main
Goerdeler (KMG)

Date de création 1870-1986


(date de fusion entre PMI et KMG)

Siege social Amsterdam, aux Pays-Bas

Effectif 9 000 (France),


197 263 (Monde)

Tableau 1 : fiche signalétique du KPMG internationale

Fiche KPMG Tunisie :

Domination social F.M.B.Z- KPMG TUNISIE

Forme juridique Société anonyme

Date de création 1973

Directeur général Moncef Boussanouga Zamouri

Activités Expertises comptables


Audit interne
Audit & Missions spéciales
Advisory et conseil en entreprise

10
Assistance Comptable et Fiscale
Formation « KPMG Academy »
Siège sociale 6. Rue du Riyal-Immeuble KPMG Les
Berges du Lac- 1053 Tunis
Téléphone +216 71 19 43 44
Fax +216 71 194 320/328

Les concurrentes PricewaterhouseCoopers, Ernst & Young et


potentielles Deloitte.

Tableau2 : fiche signalétique du KPMG Tunisie

Sous section 2 : Histoires et les fondements de KPMG :


 Réseau KPMG :

KPMG est le leader mondial dans la prestation du service d’audit et de consulting auprès des
entreprises et collectivités territoriales, elle accompagne les sociétés cotées et groupes
internationaux dans le cadre de missions d'audit et d'advisory.

 Historique de KPMG :

KPMG est né de la fusion en 1986 des groupes Peat Marwick International (PMI) et Klynveld
Main Gœrdeler (KMG), l'américain Peat avait créé sa société en 1870. Cette marque est la
propriété de KPMG International Coopérative, entité de droit suisse qui ne propose pas de
services à des clients.

En 2006, KPMG UK et KPMG Germany fusionnent pour donner naissance à KPMG Europe
LLP : le plus grand cabinet d’audit européen. A terme, d’autres entités de différents pays
européens devraient rejoindre cette structure puis l'Espagne en 2008 et enfin le Luxembourg
en 2009. KPMG LLP emploie près de 30 000 personnes.

Au présent le groupe KPMG a développé un réseau dense et opère dans plus de 150 pays par
le monde dont la Tunisie, à travers 730 cabinets, regroupant un staff de plus de 210 000
collaborateurs et prés de 29 milliards dollars consolidé.

 Les entreprises clients :

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 KPMG présent auprès des grandes multinationales, elle audite 80% des entreprises
mondiales.
 KPMG récurrente prés de 20% des banques mondiales.
 KPMG occupe la première place en audit des 100 premières compagnies d’assurances
mondiales.

 La structure de KPMG :

La structure de KPMG International est conçue pour soutenir la cohérence de la qualité du


service et le respect des valeurs convenues partout où les sociétés membres opèrent.

C'est l'entité avec laquelle toutes les entreprises membres du réseau KPMG sont affiliées. De
ce fait la dimension internationale du cabinet garantie aux clients des approches d’audit et
conseils identiques dans tous les bureaux de KPMG tout en offrant un service de qualité
homogène et adapté aux besoins des clients pour l’associer dans le développement des ces
activités.

KPMG en Tunisie :

 Présentation de FMBZ KPMG :

FMBZ KPMG TUNISIE SA est une société anonyme avec Directoire et Conseil de
surveillance, membre du réseau KPMG International, offrant des services en audit, fiscalité et
conseil.

Elle opère en Tunisie à travers un bureau basé à Tunis qui regroupe plus de 200 collaborateurs
dont 10 associés, autant FMBZ KPMG TUNISIE est une société membre du réseau KPMG
des sociétés membres indépendants qui existe dans 154 pays adhérents de KPMG
International Coopérative qui est une entité de droit suisse.

 Historique de KPMG Tunisie :

Les étapes de constitution de FMBZ KPMG sont les suivantes :

Historiquement le cabinet fut crée par Mr Rached Fourati en 1973, le département « Audit et
consulting » du cabinet Rached Fourati a été transformé –SFA KPMG Tunisie SA en 2002.

12
En 2005 suite a une augmentation du capital qui a porté son capital de 100 000 DT à 150  000
DT, la société SFA.KPMG Tunisie change sa domination sociale pour prendre le nom de
F.M.B.Z KPMG TUNISE.

 Les principaux clients :

Le cabinet assure l’audit de 27% des sociétés cotées en bourse, 85% des banques sur le
marché financier et des 400 plus grandes sociétés en Tunisie. De même KPMG intervient
auprès des PME et auprès du secteur public et de l'économie sociale et solidaire dans les
activités d'audit, d'expertise comptable et de conseil.

Sous section 3 : L’organigramme de KPMG  :

FMBZ KPMG

Manging Partner

Président du Directoire
13
Dhia Bouzayen
Président du Conseil de
Surveillance

Moncef Boussanouga

Zammouri

Technical Assistant Assistant /Mark

TAX DAF Risk Audit Transaction


Tax s
Comptabilité Senior Manager Chef de
mission
International Facturation

HR TIME
Exécutive Assistants
Réception Archive

Sous section 4 : Les principales activités de KPMG :


 Une position de leader dans la qualité globale et la cohérence :
KPMG Tunisie dispose d’une expérience régionale et globale suffisante qui lui permet
de fournir une assistance en qualité pour les sociétés qui opèrent dans les différents
secteurs d’activités. Cette équipe est surveillée par un associé d’engagement assurant
un service de qualité, de cohérence et surtout de compréhension des besoins de la
clientèle.

 Une position de leader dans le conseil et la gestion : KPMG dispose d’une grande
expérience et d’un grand savoir faire acquis à travers les différents travaux des
variétés projets à l’échelle nationale et internationale.

 Une position de leader dans le service et la performance : il accorde une attention


particulière au risque afin de mieux gérer les transactions.

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KPMG utilise les meilleures procédures qui lui permettent d’instaurer un climat de
confiance vis-à-vis de ses clients ainsi KPMG utilise un système de auto gestion
du temps afin de gérer ses pressions dans le respect des délais requis.

 Une position de leader dans les facteurs de succès des transactions puisque KPMG
aide ses clients à évaluer leur options et à identifier les interrupteurs d’affaires.
Elle fournit l’assistance et le conseil nécessaire à la mise en évidence des
opportunités et des risques possibles dans la sphère transactive.
 KPMG propose un service de conseil qui pourrait bénéficier aux sociétés tout en
exploitants les opportunités rencontrées dans un environnement économique qui
est à la fois complexe, internationalisé et en constante évolution. La qualité de
l'information financière est déterminante notamment pour :
 Permettre à l'entreprise de communiquer de façon appropriée sur son activité
avec les marchés et son environnement.
 Autoriser, de la part des investisseurs des choix éclairés et fondés sur une
bonne compréhension de la réalité économique, des risques et des enjeux
propres à l'entreprise.

Section2 : Présentation générale du département d’audit


L'Audit est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance
sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
contribue à créer de la valeur ajoutée. C’est une opération qui vise à vérifier l'ensemble des
comptes et les rapports annuels d'une entreprise.

L’audit permet de s'assurer que sa comptabilité est tenue dans le respect des normes
comptables en vigueur. Ce contrôle permet de mettre en évidence les éventuelles fraudes ou
omissions, il joue un rôle important au sein d'une entreprise car il permet d'avoir un avis
professionnel quant à sa situation financière.

Une mission d’audit a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion sur la
régularité et la sincérité des états financiers conformément à un référentiel comptable ou
d’audit identifié. Cette opinion renforce la crédibilité des états financiers de l’entreprise
auditée en fournissent une assurance raisonnable mais non absolue aux utilisateurs.

15
Il existe une hiérarchie bien déterminée au niveau des équipes de KPMG, d’où un processus
des taches à réaliser par chaque collaborateurs c’est à dire qui fait quoi.

L’associé Etablir le planning général des missions en


assumant une responsabilité générale des
missions confiées au cabinet.
Préserver l’indépendance de KPMG vis-à-vis
du client
Approuver la composition de l’équipe
KPMG
Veille au respect du secret professionnel
Apprécie s’il existe un doute substantiel

quant à la continuité d’exploitation pendant


une période raisonnable après la date de
clôture de l’exercice
Organiser la réunion de Debriefing définir les
points à améliorer à l’avenir tant au niveau
des performances individuelles ou globale de
l’équipe
Manager Participer à l’ouverture de la mission chez le
client et répartir le travail entre les
collaborateurs.

Arrêter le planning annuel d’intervention et


identifier les dossiers prioritaires

Développer la stratégie d’audit pour les


dossiers en charge afin de définir les zones
de risques et les objectifs critiques d’audit

Approuver le programme d’audit telle que


proposé par le chef de mission

16
Superviser en collaboration avec le chef de
mission les sections à risques
Chef mission Il est en collaboration directe avec le
manager surtout pour les missions ‘High
risk’.

Assurer la préparation des taches entre les


collaborateurs et suivre l’avancement du
travail entre les membres de l’équipe dans le
cadre du budget fixé

Préparer la synthèse des conclusions et le


projet de lettre et de rapport et toute
correspondance de circonstance

Assumer la responsabilité en matière du


respect de délais et des procédures devant
son manager.
Assistant Exécuter les consignes de travail
conformément aux programmes de travail
préalablement arrêté sur un budget –temps
définit et une méthode de travail préétablie

Tableau 3 : l’hiérarchie de KPMG

Section 3: Description de certaines entreprises clientes :


Les entreprises clientes pour qui KPMG a effectué l’audit légal sont multiples. En outre
l’audit légal revient à émettre une opinion confirmant que les comptes fournissent une image
fidèle de la situation économique.

Varat Tunisie est une société à responsabilité limitée, créée en 1993 par des partenaires
Tunisiens et Italiens pour la fabrication des transformateurs électriques à basse tension,
destinés principalement pour le marché Italien.
17
Fondation Bouebdelli est un établissement fondé en 1936 par la Congrégation religieuse des
Sœurs de St Joseph de l’Apparition, et cédé en 1988 à la Fondation Bouebdelli de statut privé
laïque, comprend maintenant près de 1500 élèves, répartis entre le primaire, le collège et le
lycée.

Chapitre 2 : Déroulement de stage


Introduction :

Chaque mission à laquelle nous avons participé était conduite par une équipe dirigée par un
chef de mission. Nous avons été encadrés et assisté par l’ensemble de l’équipe, qui a pris le
soin de nous expliquer chacune des taches confiées.

Dans le cadre de ce chapitre, nous allons décrire au niveau de la première section l’apparence
des taches effectuées durant les cinq missions à lesquelles nous avons participé, puis les
difficultés rencontrées et les principaux acquis dans une deuxième section.

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Section1 : L’apparence générale de taches effectuées 
Durant le stage les missions effectuées consistent principalement en des missions d’audit au
sein des entreprises industrielles et commerciales comme SOTUDEX, VARAT, VLD,
l’ULT, BEN JEMAA MOTOERS …

Dans ces missions où j’ai été affectée, l’équipe de la mission était composé du manager qui
assiste dans l’exécution des travaux les plus signalés et le chef de mission assume la
responsabilité de la réalisation travaux.

Au début de chaque mission d’audit il fallait faire un «  planning » qui consiste à diviser les
tâches sur les membres participantes à la mission pour s’assurer du bon déroulement de la
mission. La répartition exige l’expérience pratique des missions acquises par une formation
appropriée, même la participation à des missions de nature et de complexité semblables à la
mission concernée, la compréhension des normes professionnelles et l’application de la
réglementation en vigueur.

Également, il est fondamental d’avoir les connaissances des procédures techniques adoptées
et les outils nécessaires, y compris la capacité d'exercer le jugement professionnel, la
connaissance des secteurs dans lesquels les clients exercent leurs activités et l’importance de
la pertinence de l’information.

Pour programmer l’amplitude des travaux, l’équipe de KPMG détermine le seuil de


signification sur la base de la valeur d’une grandeur de référence, c’est à dire d’un composant
des états financiers, retenu en fonction de l’attention que lui portent les utilisateurs des états
financiers, de la taille et la nature du secteur d’activité de l’entreprise , de son positionnement
sur son marché, de la composition de son actionnariat, des sources de son financement.

L’agrégat de référence sélectionné doit rester le même d’un exercice à l’autre, sauf en cas de
changement significatif dans l’activité de l’entité. Il peut être ajusté en fonction d’éléments
exceptionnels ou de circonstances particulières à l’entreprise auditée.

Le pourcentage appliqué pour déterminer le seuil de signification est déterminé en se basent


sur le jugement professionnel, tout en appliquant le cadre suivant :

• Si l’agrégat de référence est un montant net par exemple, le résultat net ou l’actif net, le
pourcentage sera généralement compris entre 3 et 10% ;

19
• Si l’agrégat de référence est un montant brut par exemple, le total actif ou le total de
produits, le pourcentage sera compris entre 0,5 et 2%.

La planification des tests substantifs est une étape importante de la mission d’audit puisqu’elle
conditionne la collecte des éléments probants nécessaires et suffisants à la validation des
assertions relatives aux comptes significatifs.

Section 2 : Les taches effectuées


Sous section 1 : Audit des autres charges d’exploitation :
En ce qui concerne les comptes d’autres charges d’exploitation, nous procédons à différentes
approches à savoir :

Les tests de détail, le pointage de l’échantillon relevé de logiciel du cabinet et l’examen


analytique, ces tests ayant pour but de valider les assertions de l’audit relative à ces comptes.

 les tests de détails :

Il faut sélectionner quelques comptes suspicieux afin d’avoir des justifications détaillés de la
part du DAF ou du comptable de l’entreprise auditée sur la nature de traitement de la
transaction en question.

Pour s’assurer de la réalité économique du compte et en cas de besoin on peut faire un


rapprochement de toutes les factures.

 l’échantillonnage:

Il faut demander les différentes factures liées à l’ensemble des charges comptabilisées et les
rapprocher exhaustivement avec les montants comptabilisés.

L’objectif de cette étape est de s’assurer de l’exactitude et de la réalité des charges constatés.

 L’approche de cutt-off :

L’approche de cutt-off ou de séparation des exercices

Durant cette étape l'auditeur doit vérifier le rattachement exact des charges aux produits en
fonction des tests et des procédures de cut-off qui font partie de la démarche d'audit.

20
La procédure de séparation des exercices est une procédure utilisée lors de l'arrêté des
comptes, de plus il permet d'affecter de façon fiable et cohérente à chaque exercice les
opérations dont l'exécution est proche de la date de clôture.

On commence par l’audit des charges d’exploitation comme les charges de location, les
primes d’assurance, les charges communes, les frais de télécommunication.

Il faut extraire tous les mouvements de comptes à partir du grand livre général afin de les
rapprocher avec les soldes qui figurent sur la balance générale. Cet enchainement est adapté
pour s’assurer de la réalité de l’exhaustivité et la bonne mesure de ces charges.

De ce fait, nous procédons à la vérification pour les factures de :

*L’existence du nom de la société auditée.

* L’existence de la date de l’opération (exercice audité).

* L’existence du matricule fiscal du fournisseur.

*La conformité et l’exactitude des soldes.

*La conformité du montant facturé avec le contrat, le bon de commande, le bon de réception.

 l’examen analytique :

L'examen analytique a pour objet des comparaisons entre les données des comptes annuels et
des données antérieures, d’événements postérieurs et prévisionnels, et des entreprises
appartenant au même secteur.

L’objectif de cette étape est d’effectuer un examen analytique soit par compte, soit par
affectation.

Il faut analyser la variation d’un compte entre deux années successives car cette variation
nous permet de détecter des anomalies si la fluctuation qu’impliquent les chiffres n’est pas
cohérente avec la réalité.

L’inconvénient de ce test est que le caractère inhabituel d’une variation dépend de la


pertinence de la donnée utilisée.

21
Nous avons constaté qu’il y a des affectations dans les comptes des autres charges
d’exploitation alors qu’il s’agit des avantages en nature comme les frais de téléphones et les
frais d’entretien des voitures de tourismes du personnel…

Dans les autres charges d'exploitation, on a trouvé un compte libellé FRAIS TELEPHONE
d'un montant compris entre 1000DT et 1200D Trimensuellement.

Le comptable de la société auditée a confirmé que ce montant regroupe les frais de téléphone
fixe et portables des salariés de chaque mois. Or ces charges ne sont pas déductibles
fiscalement car elle concerné les avantages en nature des salariés, ce qui peuvent engendrer
des risques fiscaux en matière de CNSS et IRPP.

Les carburants et les entretiens des véhicules de tourisme ne sont pas des charges liées à
l'exploitation ils sont considérés ainsi comme des avantages en nature.

Leur affectation au compte des autres charges de l'exploitation engendre des risques fiscaux
en matière de CNSS et IRPP qui présente un solde moyen de 8000 DT par trimestre.

Sous section 2 : Les travaux de personnel :


Nous avons pris part dans la certification des comptes personnels.

Nous avons commencé par la récapitulation des salaires : total brut des salaires et les charges
rattachées, les 13éme mois, prime de fin d’année, et les primes de productivités.

Après, on a effectué un examen analytique et on a constaté que la charge du personnel


vacataire a augmenté et la charge salariales a augmenté de même rythme. Ce qui explique
l’augmentation des cotisations de même taux.

Si les primes de productivités de l’année 2018 sont décaissées en 2019, il faut vérifier
l’application de la contribution sociale solidaire ainsi la déduction supplémentaire de cette
contribution doit être comptabilisée et suspendue au même exercice. La loi de finances de
2018 a introduit une nouvelle contribution sociale solidaire « CSS  » applicable aux revenus
imposables des personnes physiques et aux bénéfices des sociétés en ajoutant 1% aux taux
applicables.

On a vérifié :

22
 Le rapprochement des salaires bruts comptabilisés avec les journaux de paie, de telle
sorte que tout écart doit être justifié par des comptes hors fiche de paie comme les
charges patronales.
 Le rapprochement entre le montant des charges sociales déclarées et les charges
sociales comptabilisées.
 Le montant de la dernière déclaration CNSS .Il doit est conforme avec la montant
comptabilisée dans le compte titulaire «4531100 : CNSS »
 la bonne application des taux en vigueur.
 Le rapprochement entre les informations au niveau des JP tel que les salaires
imposables de l’IRPP, TFP, FOPROLOS & celles au niveau les déclarations fiscal
pour le salaire imposables et l’IRPP.
 Le recalcule des montants de la provision pour congés à payer et le rapprocher avec le
montant comptabilisé. Tout type d’écart doit être justifié et appuyé par des pièces
justificatives.

Sous section 3 : Audit de la caisse :


L'objectif d’auditer la caisse est de s'assurer de la réalité et de la correcte valorisation des
comptes caisses.

-Demander le PV d'inventaire physique de la caisse à la date du 31/12/N.

-Rapprocher le solde du PV de caisse avec le solde comptable de la caisse au 31/12/N.

-S’assurer que le solde cumulé de la caisse ne se trouve jamais négatif

-En plus du contrôle des soldes, il faut s’assurer du non cumul de fonction.

(Les cumuls des fonctions les plus connues lorsque le comptable de l’entreprise auditée
procède à l’inventaire physique de la caisse et il établit par la suite le PV de la caisse).

Sous section 4 : l’état de rapprochement :


L’état de rapprochement bancaire a pour but de vérifier la concordance des deux comptes :
compte banque chez la société et le compte société chez la banque par la relève bancaire,
donc :

 il faut rapprocher le solde comptable sur l’état de rapprochement bancaire avec celui
de la balance générale.

23
 il faut vérifier si le solde de relevé bancaire est correctement repris avec l’état de
rapprochement bancaire.

Pour qu’il soit un état rapprochement de bancaire probant, certaines règles fondamentales sont
à respecter lors de son établissement par le comptable :

 Mentionner la date d’établissement de l’EB.


 Etablir la liste complète de tous les chèques non payés par la banque en indiquant le
nom du bénéficiaire, le montant, le numéro de chèques et la date de mission.
 Vérifier que toutes les opérations sont comptabilisées chez la banque et chez la société
afin de s’assurer du bien fondé des éléments probants.
 Etablir la liste exhaustive des chèques déposés en banque et non encore crédités en
indiquant la date de remise.
 Apurement des suspens bancaires.
 Annulation des chèques en circulation prescrits.
 Constations des charges financières telles que les agios et les intérêts débiteurs.
 S’assurer du respect du principe de non compensation au niveau du traitement
comptable et de la présentation pour les soldes créditeurs et les soldes débiteurs du
compte banque.

Pour le rapprochement bancaire l’écart peut être dû :

Aux erreurs de saisie.

Aux erreurs de montants.

Aux omissions.

Aux décalages c’est le cas du suspense des chèques bancaires.

Sous section 5 : impôts et taxe :


Après la vérification de l'établissement des déclarations nous avons commencé par la saisie
des déclarations fiscales pour valider les calculs des :

Taxe sur le chiffre d’affaire :

 TCL 0.2% du CA local TTC.

24
 FDCST : Fond de Développement de la compétitivité du Secteur Touristique 0.5%
 TVA :

TVA collectée (CA assujetti à 6%, 12% et 19%), TVA déductible sur les opérations fournies
par un prestataire.

Puis il faut soustraire le montant de la TVA collectée à celle da la TVA déductible pour
obtenir le solde :

* Soit TVA à payer si TVAC>TVAD.

* Soit Report de TVA si TVAC<TVAD.

Retenues légales :

 Retenues à la source 1.5%sur les montants égaux ou supérieurs à 1 000 D)


 Retenues à la source 15%(sur les honoraires, commissions, courtages, …).
 Retenues à la source 20% (au titre des jetons de présence accordés aux membres du
conseil d'administration).

Retenues de l’IRPP

Autre impôts et taxes sur salaires :

 TFP 2%.
 FOPROLOS 1%

Puis nous avons effectué le rapprochement entre ce qui est déclaré et ce qui est comptabilisé.

Confronter les soldes des comptes d’impôt aux montants portés sur les déclarations
mensuelles.

Rapprocher les soldes d’impôt et taxes du mois de décembre avec la déclaration de décembre.

Obtenir les déclarations d’acomptes provisionnels et le décompte fiscal et vérifier la bonne


application de la réglementation en vigueur tel que : taux d’impôt, déduction, intégration,
exonérations.

Confronter le chiffre d’affaires comptable avec le chiffre d’affaires déclaré puis avec le
chiffre d’affaires commercial.

25
Vérifier que la société n’a pas supporté une TCL supérieure au maximum légal, ainsi tout
écart doit être justifié.

Éprouver que la contribution au FOPROLOS soit calculée sur la base de la masse salariale
brute multipliée par 1%, autrement vérifier que l’écart est justifié par des salaires exonérés de
la contribution au FOPROLOS tel que les contrats des SIVP, contrats KARMA.

Vérifier que le TFP est calculé sur la base de la somme des salaires bruts multiplies selon la
nature de l’entreprise 1% ou 2% et tout écart est justifié par des salaires exonérés.

Sous section 6 :Audit des stocks :


 Obtenir un état de stock en quantité et en valeur arrêté à la date de clôture.
 Vérifier la méthode de valorisation des stocks des produits finis (Prix de vente,
coût…).
 Vérifier les méthodes utilisées pour la gestion du stock pour vérifier les mouvements
de stocks (CMP, FIFO...).
 Rapprochement entre l'inventaire physique et la comptabilité.
 Valider des provisions sur stocks (stock à rotation lente, obsolète, endommagé…).

Sous section 7 :Circularisation des comptes tiers :


a) Circules des comptes clients et comptes rattachés :

Au niveau de ces comptes il s’agit principalement de :

-Obtenir une liste des clients et la liste de tous les paiements de la période.

-Rapprocher le solde global de la balance générale avec le solde du grand livre auxiliaire.

-S’assurer à partir d’une balance âgées des créances que les échéanciers de paiement sont
respectés, si non il faut constater les provisions pour dépréciation.

-Rapprocher le solde global des clients de la balance générale avec la balance auxiliaire et la
balance âgée.

-S’assurer que les comptes clients étrangers ont été convertis sur la base de cours de change à
la date de clôture.

-Vérifier les encaissements postérieurs à la date de clôture.

26
-Effectuer la circularisation des clients par sondage pour la confirmation du solde de la société
auditée chez un de ces clients (voire annexe2).

-Comparer le solde comptable avec le solde extra comptable des lettres de circularisation.

-Rapprocher le chiffre d’affaires comptabilisé avec le chiffre d’affaire commercial.

-Vérifier que les comptes clients sont justifiés par facture.

b) Circules des comptes fournisseurs :

-Obtenir une liste complète des fournisseurs et l’état de tous les mouvements de la
période.

-Valider les comptes fournisseurs par un échantillonnage des montants les plus importants
de chaque rubrique et vérifier que ces montants sont correctement comptabilisés et font
une référence aux factures, bons de commande.

-Confirmer les soldes comptables en envoyant des lettres de circularisations aux


fournisseurs afin de valider les soldes des comptes de l’entreprise.

-Comparer le solde comptable avec le solde extra comptable des lettres de circularisations
(voire annexe1).

-Voir les règlements postérieurs à la date de clôture.

-Vérifier que les comptes fournisseurs sont justifiés par facture.

-S’assurer de la séparation des exercices c'est-à-dire chaque exercice supporte ses charges
et ses produits.

-S’assurer que les comptes fournisseurs libellés en monnaies étrangères, à la date de


clôture de l’exercice, ont été actualisés sur la base du cours de change de clôture et les
éventuels pertes ou gains sont correctement comptabilisés.

c) Circules banque :

-Demander les relevés bancaires (solde de la société chez la banque).

-Demander tout autre détail existant extra relevés (litige…).

d) Circule avocat :

27
-Demander tous litiges en cours ou en instance.

-Demander toutes réclamations fiscales ou autres.

-Demander le montant de ses honoraires impayés.

Sous section 8 : Validation du leasing et des emprunts :


Afin de valider l’emprunt leasing, nous avons commencé par la vérification de
l’exhaustivité des contrats, que les nouveaux contrats sont correctement enregistrés et
justifiés et que le locateur dans le contrat est la société auditée.

a. Les emprunts de leasing :

Il faut réviser les conditions particulières des contrats de leasing notamment la


description du matériel, la base locative, la durée du contrat, le taux d’intérêt, l’assurance
et le mode de remboursement de loyer (soit terme à échoir ou à terme échu).

-Procéder au reclassement de l’échéance à court terme, puis calculer l’échéance à long


terme.

-Calculer les intérêts courus et le total des charges d’intérêts de l’année 2018

(651chareg d’intérêt).

-Rapprocher les montants des emprunts avec le contrat de leasing.

b. Les emprunts bancaires :

Aussi pour la validation des emprunts bancaires il faut :

-Vérifier le reclassement des échéances à moins d’un an.

- Calculer l’échéance à long terme.

-Vérifier les montants des emprunts et dettes rattachées au bilan avec leurs justificatifs
comme les plans d'amortissement, contrats de prêt.

Sous section 9 : Autre opérations effectuées :


-Rapprocher la balance clients fin décembre 2018 et balance auxiliaire post clôture pour
voir le solde des échéances d’impayées et pour constater les provisions ou dans certain

28
cas les compléments de provisions .D’ailleurs lors de paiement il faut le justifier par un
élément probant et constater la reprise sur provision sur la partie d’échéance payés.

-Pour vérifier l’affectation de la retenue à la source, il faut filtrer le grand livre


fournisseurs solde débiteur puisque le fait générateur de la RS est le paiement afin
d’appliquer les taux en vigueur sur ses montants, puis il faut les rapprocher avec les
montants de la retenus à la source calculés.

Section3 : Rapprochement entre l’expérience


professionnelle et les acquis théorique
Les trois mois de stage effectués au sein de KPMG permettent la mise en pratique des
connaissances acquises au cours de notre cursus universitaire et l’acquisition des nouvelles
compétences.

Premièrement, j’ai eu la chance de voir la vie professionnelle, et d’analyser le mode de


fonctionnement d’un cabinet d’expertise comptable d’audit et de conseil classé mondialement
parmi les Big four.

Durant le stage, j’ai eu étudié le programme d’audit des différents processus tel que le
processus transactionnel et le processus financières, j’ai suivi les travaux des auditeurs pour
pouvoir assimiler leurs méthodes de travail et leur comportements.

J’ai examiné les processus d’audit, les travaux préliminaires pour chaque mission, le
programme de travail à suivre pour auditer une entreprise de plus au sein de KPMG et au sein
des entreprises clients et j’ai pu développer des compétences personnelles qui sont nécessaires
à la vie professionnelle.

J’ai pu développer mon sens d’organisation en effet la profession du commissaire aux


comptes /auditeur demande une organisation efficace et efficient et notamment beaucoup de
rigueur.

En outre, j’ai fait de mon mieux pour réaliser les objectifs fixés en demandant les directives
essentielles au cours des missions effectués .Ainsi j’ai apprécie les recommandations des
personnes expérimentées dans ce domaine.

Pour conclure, je dirais que le stage est une étape primordiale de notre parcour de formation.

29
Il permet de découvrir la réalité du monde professionnel afin d’acquérir une identité s’y
rattachant.

Chapitre 3 : Les sociétés du groupe cadre juridique,


cadre comptable et les fraudes commisses.
Introduction :

La structure organisationnelle des sociétés des groupes dépend d’une part de la nature de ses
activités, de la diversité de la gamme offertes et de son histoire attendue, d’autre part de son
croissance interne.

30
Pour cela il faut appeler un Commissaire aux comptes pour certifier les comptes annuels
individuels de la société mère puis les comptes des sociétés filiales et les comptes du groupe
consolidé. La certification des comptes consiste à valider la sincérité, la régularité des
données financières fournies dans la comptabilité et les comptes annuels significatifs des
groupes de sociétés, et toutes les composantes de l’entité, les notes de débit pour les
opérations intergroupes, et tous les processus de ses activités sont contrôlés, donc la
préservnce du patrimoine du groupe de société est un critère primordial pour détecter les
différents types de risques qui peuvent alerter la situation financière.

Section1 : Notion d’audit  dans le contexte de groupe


Sous section 1 : L’Audit dans les sociétés du groupe :
Un groupe de société apparaît comme la réunion d’unités plus ou moins indépendantes
soumises à un contrôle central plus ou moins réservé. Cette vérification s’appuie sur les
missions d’audits dont nous allons présenter les différents aspects, tel que la stratégie de
consolidation adaptée et les difficultés habituellement rencontrées.

Chaque mission d’audit a des objectifs qui lui sont distincte. Néanmoins il s’agira toujours
de s’assurer pour le groupe que le patrimoine est préservé et que l’information financière
intergroupe est fiable.

Chaque mission d’audit ayant une stratégie à mettre en ouvre pour suivre le processus d’audit
légal :

 La planification d’une mission d’audit d’un groupe a pour buts : en premier lieu
d’actualiser la compréhension que l’auditeur a de la politique opérationnelle, de la
culture organisationnelle et des objectifs du groupe. En deuxième lieu, de revoir et
actualiser la compréhension de la façon dont la direction du groupe planifie et contrôle
les opérations.
 L’étendue de la mission varie selon l’entité auditée, l’objet de la mission, les unités
opérationnelles, les fonctions à examiner ainsi l’étendue du contrôle dépend également
d’autres facteurs autant que l’intégrité des dirigeantes tel que les membres du conseil
d’administration, du directeur général ,de la pertinence des systèmes de contrôles
internes dans le groupe , des exigences réglementaires et environnementales en
fonctions de l’activité exercé, et les résultats des missions d’audits antérieurs.

31
 Les principaux facteurs à intégrer lors la définition de la stratégie d’une mission
d’audit, on citera les trois catégories de risques principaux :En premier lieu Les
risques encourus tel que risques stratégiques, aléatoires, opérationnels, financiers….En
deuxième lieu les risques inhérents et les risques de non détections qui sont définies
comme les risques d’anomalies significatives comme l’environnement de contrôle et
son influence sur un tel système de contrôle . En troisième lieu la structure du groupe
spécifiquement l’organigramme et sa division en unités opérationnelles qui détermine
l’ampleur de l’audit de chaque unité et les risques relatifs.

L’obligation de nommer un commissaire aux comptes est dictée par une


réglementation et tandis que tous EF ordinaires sont publiés par une entreprise ayant
pour objectif d’informer les investisseurs sur la situation financière identiquement
pour les EF consolidés qui constituent un outil de communication financière destiné à
ces collaborateurs réguliers. Ils leur permettent d'avoir une vision plus claire, rapide et
synthétique, de la situation financière et des résultats d’un groupe de sociétés.
La particularité du groupe de société par rapport à une entreprise est l’obligation légale
d’établir des états financiers consolidés audités par un commissaire aux comptes qui
est membre de l’ordre des experts-comptables de Tunisie et publiés dans un journal
quotidien écrit arabe.
La mission de consolidation débouche sur la certification des comptes consolidés du
groupe mais elle permet aussi de s’assurer de la qualité des travaux de consolidation
telle que la conformité du périmètre, les retraitements adaptés au contexte du groupe,
l’exhaustivité de l’élimination des comptes intragroupe, la pertinence dans le
traitement des variations de périmètre, la qualité des informations contenues dans les
notes annexes aux comptes consolidés

En tant que commissaire aux comptes, notre principale mission sera de certifier les
comptes consolidés dans le respect des obligations légales. Pour se faire il faut :
Tout d’abord prendre connaissance des règles et procédures appliquées lors de
l’établissement de ces comptes.
En suite s’assurer de la qualité des travaux de consolidation en examinant la
conformité du périmètre choisi, la conformité des retraitements, en fin vérifier le
processus de consolidation adaptés comme homogénéisation, l’intégration,

32
l’élimination et inspecter l’homogénéisation effectuée c'est-à-dire l’exhaustivité de
l’élimination des comptes intragroupe.

Sous section 2 : Notion de l’audit :


L’audit désigne une procédure de contrôle de la gestion d’une entreprise. Au cours de sa
exploitation, une entreprise peut éprouver le besoin de contrôler son croissance, ses diverses
activités, en l’occurrence celles de ses filiales d’ou l’utilité de faire l’audit légal qui se définit
comme un ensemble de travaux conduits par un professionnel compétent et indépendant
conformément à une démarche et des normes professionnelles ayant pour objectif de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion motivée à l’adresse des utilisateurs, selon
laquelle des états financiers sont sincères et réguliers, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable identifié.

Le travail de l’auditeur est considéré comme une activité autonome et objective qui donne à
une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations. Plus précisément
l’audit permet de s'assurer que les comptes reflètent une image fidèle de la réalité
économique d'une entité, d’ou Il s'agit de vérifier qu'il n'y a ni fraude ni omission pouvant
altérer la situation économique de l'entreprise. Par intensification l'audit vise à s'assurer de la
conformité des documents, des pratiques, des systèmes informatiques, et aux règles et
procédures couramment utilisées.

Certes le commissaire aux comptes donne son avis sur la nature de certification des comptes

 soit certifie  sans réserve de la régularité, de la sincérité et de l'image fidèle : c’est


l’opinion pure et simple.
 soit certifie avec réserve dont les causes sont montrées.
 soit refuse de certifier avec indication des rasions du refus.

Cependant le processus de certifier l'information comptable et financière au sein de


l'entreprise dicte à l'auditeur une approche générale qu’il faut ensuite adapter aux spécificités
de chaque mission d'audit comprenant essentiellement 4 grandes étapes :

1) La prise de connaissance générale et la planification.


2) L'évaluation du système de contrôle interne.
3) La réalisation des tests de validation des comptes.
4) Synthèse des conclusions et rédaction de l’opinion.

33
L’objectif de l’auditeur est d’obtenir une assurance raisonnable que les EF ne contiennent pas
des anomalies significatives. Pour obtenir une assurance raisonnable cela nécessite la
réalisation de trois étapes :

1/Evaluer le risque d’anomalies significatives dans les EF.


2/Exécuter les procédures d’audit qui nous permet de réduire les risques d’anomalies
significatives à un niveau faible.
3/Rédiger le rapport d’audit en fonction des résultats tirés des travaux d’audit
effectués.

Ainsi on parle d’une assurance raisonnable car l’auditeur ne peut donner une assurance
absolue vue la diversité des facteurs comme :

 L’utilisation des techniques de sondages.


 Les limites inhérentes au système de contrôle interne et au système comptable.
 La nature des éléments probants collectés conduisent à des présomptions qu'à des
certitudes.
 Le recours au jugement professionnel.

Le risque d'audit comprend deux catégories le risque d'anomalies significatives dans les
comptes et le risque de non-détection pour l’auditeur, la mission de CAC consiste de
réduire le risque d'audit à un niveau faible acceptable pour obtenir l'assurance nécessaire à la
certification des comptes.

Sous section 3 : Les risques d’audit :


 Le risque inhérent:

Le risque inhérent est définit comme étant le risque qu’un compte ou qu’une rubrique puisse
renfermer l'existence d'erreurs significatives dans les états financiers auditées, ces erreurs
étant dues de l'environnement externe de l'entreprise et d’une supposition forte que les
procédures de contrôle interne ne soient pas opérants.

Ce risque est lié aux secteurs activités de l'entité, à son environnement externe et à la nature
du solde de compte ou de la rubrique d'opérations concernées.

34
De plus, ce risque peut être divisé en deux catégories à savoir :

 Risque généraux liés à l'entreprise :

Le risque inhérent correspond à la possibilité, sans tenir compte du contrôle interne qui
pourrait exister dans l'entité, qu’une anomalie significative se produise dans les comptes, donc
on peut parler des risques potentiels. Ces types de risque sont propres à chaque entité qui
dépend du secteur d’activité, la structure et l’organigramme.

La tache du CAC est d’identifier les risques qui distinguent l’entreprise à d’autres entités
d’où les caractéristiques distinctifs de chaque entité.

 Risques liés à la nature des opérations traitées :

Ce risque évoque la possibilité qu'un compte ou un flux de transaction soit erroné de façon
significative.

On peut distinguer trois type de données tel que :

 Les données répétitives résultent de l'activité transactionnelle d’une entreprise comme


l’achat, les ventes, les salaires....
Ces données sont éprouvées d’une manière uniforme en fonction des systèmes mis
en œuvre. Le risque associé à ces données est relative à la fiabilité de système du
contrôle interne, c'est-à-dire qu’il dépend de l’efficacité des SCI.
 Les données ponctuelles sont des donnés complémentaires de procédures, leur saisies
est effectuée d’une manière régulière c’est à dire des intervalles de temps précis
comme l’inventaire physiques, le clôture d'exercice.
Elles ont un aspect de risque significatif lorsque leur saisie n'est pas organisée de
façon fiable, aussi il est important de connaître les données ponctuelles à l'avance pour
procéder au contrôle nécessaire soit un contrôle à priori soit contrôle à posteriori.
 Les données exceptionnelles sont des opérations n’ayant pas le caractère courant
(fusion, restructuration ...)

L'entreprise ne dispose ni d’un modèle préalable de saisie, , ni d’un staff expérimenté ce qui
entraine des risques non détectes, d’où ils peuvent aggraver la situation.

 le risque de non contrôle :

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Le risque de non contrôle ou risque lié au contrôle interne est définit par l’ensemble des
défaillances inhérentes du système d'information de l'entreprise ce qui empêchent de produire
des comptes fiables.

Le RNC est basé sur la pertinence des SCI mise en place par entreprise pour détecter toutes
les possibilités qu’il ne permet pas de révéler une erreur dans les états financiers ou ne
précède pour la réalisation d’erreurs dans un compte ou un flux d’opérations et de corriger les
erreurs s’il existe en temps voulu.

Le risque inhérent et le risque de non contrôle appelé le risque d’anomalie significative, l’ISA
200 définit l’anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte,
insuffisante ou omise, en raison d'erreurs ou de fraude d'une importance seule ou cumulée
avec d'autres, elle peut influencer le jugement de l'utilisateur d'une information financière ou
comptable.

 Le risque de non détection :

Le risque de non-détection est propre à chaque mission d'audit il correspond au risque que le
CAC ne parvienne pas à détecter une anomalie significative, c’est le risque que les procédures
mises en œuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de détecter une inexactitude présente dans
les EF.

¨Pour cela le choix des procédures, l’étendue des travaux et la date des interventions entraîne
forcément un certain niveau de risque que le CAC doit s'essayer de les réduire.

Section2 : Présentation des sociétés du groupe et des


participations réciproques
Sous section 1 :Présentation des sociétés du groupe :
Le groupe des sociétés est définit par l’article 461 du CSC par un ensemble de sociétés ayant
chacune sa personnalité juridique, mais liées par des intérêts communs, en vertu desquels
l'une d'elles, dite société mère, tient les autres sous son pouvoir de droit ou de fait et y exerce
son contrôle, assurant, ainsi, une unité de décision. Notion du groupe

Un groupe d'entreprises est un ensemble de sociétés étroitement liées, ayant des liens directs
et indirects, on cite :

36
 Principalement des liens financiers par le biais de participations ou de contrôle, où
sous forme d’avance sur compte courant ou des garanties.
 Fréquemment des liens organisationnels, par l’échange des dirigeants et des stratégies
adoptés.
 Des liens économiques par la mise en commun de ressources.
 Des liens commerciaux identiques aux ventes et achats de biens ou de services.

L'existence de personnalités morales distinctes, permet de caractériser la notion de groupe et


la différenciant par des relations qui existent en intergroupe , de ce fait chaque groupe
d'entreprise est « chapeauté » par une entreprise qualifiée de « tête de groupe » ou société
mère entreprise non contrôlée par une autre entreprise et ayant au moins une filiale, chaque
société contrôlées ou dominé appelé filiale.

En s’appuient sur l’article 461 et l’article 462 du code des sociétés commerciales, on définit :

-La société mère  est une société qui possède une ou plusieurs filiales, c’est-à-dire qui détient
au moins 40 % du capital d'autres sociétés et qu'aucun autre associé n'y détienne une fraction
supérieure à la sienne, en effet toute société mère doit avoir la forme d’une société
d’anonyme. L'ensemble de ces sociétés constitue ce que l'on appelle un «groupe
d'entreprises ».

-Une société filiale est une société contrôlée par une société dite mère ou parfois holding,
c’est la société mère qui impose ses décisions à la filiale, elle en contrôle indirectement le
fonctionnement de ces activités ce qui limite, toute autonomie et pouvoir de décision, et la
met en situation de dépendance parfois « mortifère ».toutefois le fonctionnement de la filiale
est juridiquement distinct puisqu’elle est une personnalité morale différente. Elle possède
ainsi ses biens personnels, et agit en son nom propre. Elle garde une certaine liberté de
fonctionnement, dans l’exécution des décisions.

Sous section 2 : les participations croisées :


A/Définition :

Les participations croisées, concernent l'hypothèse où des sociétés sont réciproquement


actionnaires l'une de l'autre. Cette pratique, qui tend à constituer deux entreprises à partir d'un
seul capital, diminue la garantie offerte aux tiers, pour cela le législateur a contrebalancé leur

37
validité, en les limitant en raison de leurs effets préjudiciable afin de protéger les créanciers
sociaux.

B/L’enjeu de participations croisées :

Les participations croisées conduisent à un capital partiellement fictif, le capital de la


première société est en effet utilisé pour constituer le capital de la deuxième, qui elle-même
utilise son capital pour constituer le capital de la première société. Autrement dit, en injectant
seulement 100 DT dans ce circuit, on peut retrouver 200 DT de capital.

C/La réglementation légale des participations croisées :

Lorsque les deux sociétés sont des sociétés par action l’article 466 de CSC définit leur
champ d’application

Une société par actions ne peut posséder d'actions d'une autre société par actions, si celle-ci
détient une fraction de son capital supérieure à dix pour cent.

Il existe 3 cas particuliers qui nécessitent un traitement spécifiques à savoir :

 Si l’une de ces deux sociétés détient une fraction supérieure à 10% la société
acheteuse, elle doit avertir l'autre société dans un délai de quinze jours max à partir de
la date d'acquisition.
 A défaut d'accord entre les sociétés intéressées pour régulariser la situation, celle qui
détient la fraction la plus faible du capital de l'autre doit l’abandonner dans une
période d’un an à partir de la date d'acquisition.
 Si les participations réciproques sont de la même proportion, chacune des sociétés
doit réduire le sien d’une façon qu'il n'excède pas dix pour cent du capital de l'autre.

Pour ces trois cas la société tenue de régulariser sa situation, si non elle est privée des droits
de vote et tous les droits rattachés jusqu'à leur régularisation.

Pour les participations réciproques entre une société par actions et sociétés autres que la
société par actions qui ayant une fraction maximale, ce cas est traité par l’article 467 du
CSC :

38
Seule la société par action peut posséder des actions d’autre société supérieure à 10%, mais
autre que la société par action tous les sociétés doit aviser leur fraction maximal jusqu'au
10%.elle doit l’aviser dans une période d’un an à partir de la date d’acquisition et celle-ci ne
peut exercer les droits de vote rattachés à ces actions.

Le seuil légal des actions pour les sociétés ayant des participations est dicté par l’article 468
du CSC : 

Si la participation croisée d’une société par actions au capital d’une autre société par action la
détention est limité au 10% au max, la société non détentrice des actions a le droit de détenir
dans les mêmes limites.

D’une part, si l’une de ces deux sociétés vient à disposer une partie supérieure à la
participation actuelle, dans ce cas elle doit régulariser la situation dans un délai d’an à partir
de la date de l’acquisition excédentaire des 10%.

D’autre part, la société ayant des actions supérieures au maximum légal ne peut pas exercer
ses droits de vote jusqu’au leurs régularisation.

Ce type de participation peut apparaître dangereux à deux égards car ils conduisent à un
capital partiellement fictif, cette pratique qui tend à constituer deux entreprises à partir d'un
seul capital, diminue la garantie offerte aux tiers, pour cela le commissaire au compte
intervient pour s’assurer de la fiabilité de l’information comptable fournis aux utilisateurs et
pour exprimer leur opinion afin de tirer une quasi garantie sous forme d’une assurance
raisonnable.

Vue l’importance des risques qui peuvent apparaitre, il faut auditer le cycle de
fonctionnement des participations réciproquées d’une manière détaillé , cela est confirmé
par l’article 475 de CSC que les conventions des participations croisées sont soumises à une
vérification particulière qui consiste à l’acceptation des conventions par l'assemblée générale
des associés de chaque société concernée, sur la base d'un rapport spécial établi par le

39
commissaire aux comptes lorsque la société en question est soumise à l'obligation de nommer
un commissaire aux comptes.

Le contrôle des conventions conclue avec soit la maison mère soit des sociétés filiales à une
option facultative de contrôler lorsque la convention porte sur une opération courante et
récurrente conclue à des conditions normales.

Sous section 3 :Les spécificités de cadre juridique de sociétés de groupe :


La notion de l’intérêt commun du groupe semble quasi-inopérante en droit des sociétés, de
même le législateur tunisien semble ne pas réserver de traitements préférentiels aux sociétés
appartenant à un même groupe.

D'où toute entreprise qui appartient à un groupe jouit des mêmes droits sans privilèges
préférentielles.

La mise en commune des ressources d’un groupe encourage l’échange entre eux, cet échange
est matérialisé par une diversité des participations qui sont nécessaires au sein d’un groupe de
sociétés pour exercer leurs activités ordinaires.

Ainsi Il ya trois types de participation décrite par l’article 465 du code des sociétés
commerciales :

 La participation est dite directe lorsque la société mère détient une part du capital de
chacune des sociétés du groupe.
 La participation est dite indirecte lorsqu'une société appartenant à un groupe de
sociétés détient une fraction du capital d'une autre société de façon à permettre à la
société mère d'exercer son contrôle sur toutes ces sociétés par l'enchaînement.
 La participation est dite réciproque ou croisés lorsqu'une société appartenant à un
groupe de sociétés détient une fraction du capital d'une ou de plusieurs autres sociétés
appartenant à ce même groupe, ayant une participation dans son capital. où lorsque
deux sociétés ayant les même dirigeants on parle d’une participation croisés.

La notion du contrôle :

Le principe de contrôle est l’un des critères de détermination du champ des obligations
imposés aux groupes de sociétés, ainsi contrôler une société c'est avoir le pouvoir de nommer
la majorité des dirigeants.

40
Pareil la prise de contrôle répond pour la société qui a l’intention d’exercer une influence
déterminante sur la gestion de la société dont elle acquiert des titres, Le contrôle à plusieurs
types on cite :

Contrôle de droit : détient directement ou indirectement une part du capital conférant à la


société mère la plupart des droits de vote dans les AG de cette société.

Contrôle conjoint lié à un pacte d’actionnaire : la société mère dispose seule de la majorité
des droits de vote de cette société en fonction d’un accord conclu avec d’autres sociétés ou
actionnaires, ainsi cet accord ne met pas en péril la souveraineté de la filiale concerné car il
n’est pas contraire à l’intérêt de la société.

Contrôle de fait : déterminé en fait par les droits de vote dont la société mère dispose compte
tenu de la forte division des titres dans le public des décisions dans les AG de cette société, il
faut qu’elle déteint 40% des droits de vote et aucun autre actionnaire ne possédant une
fraction de capital supérieure.

Autant que la société mère jouit d’un type de pouvoir de droit ou de fait et selon l’article 471
du CSC, elle doit établir des états financiers consolidés conformément à la législation
comptable en vigueur et un rapport de gestion du groupe de sociétés, en plus elle doit fournit
ses propres états financiers annuels et son propre rapport de gestion.

La specifité de l’audit des sociétés du groupe est de designer un CAC spécialiste qui doit être
inscrite au tableau de l’ordre des experts comptables de Tunisie, c’est pour certifier les états
financiers consolidés qui nécessitent des compétences particulières puisqu’elles relèvent de
techniques comptables approfondies.

De même, le commissaire aux comptes certifie d’abord les états financiers individuels de la
société mère, puis il procède à la certification des comptes consolidés, mais après avoir
consulté les rapports des commissaires aux comptes des filiales du groupe si ces
établissements sont soumis à l'obligation de nommer un commissaire aux comptes. Ainsi
l’approbation des EF des filiales du groupe est essentiel vue l’impossibilité d’effectuer tous
les examens auprès de l’ensemble des sociétés membres du groupe.

Les objectifs sont essentiels dans la gestion d'une entreprise, Il faut avoir des objectifs clairs et
réalisables pour faciliter les tâches stratégiques ainsi l’objectif principal de toute entreprise
commerciale est la valorisation capitalistique de ses performances, or les finalités

41
économiques de l'entreprise sont de créer de la valeur ajoutée afin de bénéficier d’un profit, de
la croissance de son activité, de l’autonomie financière, et d’assurer sa pérennité.

De ce fait et comme une filiale est une entité juridique distincte de celle de la société mère et
pour atteindre son objet social, de même l’article 474 du CSC définit le champ des
opérations en intergroupe sous certaines conditions :

Les opérations financières sont sous forme de prêt octroyé auprès des établissements de
crédits, l’ensemble des avances sur le compte courant associés, la nature et la durée des
garanties attribuées.

Ces opérations sont réalisables quand les conditions suivantes sont satisfaites :

 l'opération financière soit normale et n'engendre pas de difficultés pour la partie qui l'a
effectuée.
 l'opération soit justifiée par un besoin effectif pour la société concernée et qu'elle ne
résulte pas de considérations fiscales.
 l'opération comporte une contrepartie effective ou prévisible pour la société qui l'a
effectuée.
 l'opération ne vise pas la réalisation d'objectifs personnels pour les dirigeants de droit
ou de fait des sociétés concernées.

Les responsabilités d’un groupe de sociétés :

En se basent sur l’article 470, l’article 472, l’article 473du code des sociétés commerciales :

Il faut mentionner dans le même registre de commerce

 Pour la société mère : la liste des sociétés appartenant au groupe, la cessation de


l’activité d’une de ces société, car cette cessation ayant un impact sur le patrimoine
du groupe, et la continuité du groupe.
 Toute filiale doit mentionner son appartenance au groupe et la cessation de leur propre
activité.

Il existe une variété de missions confiées à la société mère en raison de l’importance de son
rôle au sein d’un groupe :

42
Les états financière consolidés et le rapport de gestion du groupe aussi le rapport de
l’auditeur, qui sont fournies par la société mère un mois à l’avance de la date la réunion de
l'assemblée générale de ses associés.

Après la certification de la régularité et la sincérité des états financières consolidées, ces états
financiers doivent être publiés dans un mois de leur approbation par le chef du groupe, ainsi
la publication s’effectue dans un journal quotidien et en la langue arabe.

La version finale des états financière consolidées qui sera distribuée aux différents
utilisateurs de l’information comptable.

Parmi les missions confiées à la société mère est de fournir :

 La version finale des états financière consolidées qui seront distribué aux différents
utilisateurs de l’information comptable.
 Le rapport de commissaire aux comptes qui a pour but de donner un jugement par
rapport à une norme sur les états financiers, le contrôle interne, l'organisation, la
procédure, ou une opération particulière d'une entité.
 Le rapport de gestion qui comporte la variation prévisible de la situation du group, la
situation de toutes les filiales concernées par l’acte de consolidation, aussi les activités
liées au recherches et développement et d'investissement relatives au groupe de
sociétés, les évènements importants postérieure à la date de clôture des comptes
consolidées, et l’ensemble des modifications qui peuvent impacter la participation en
intergroupe.

L’article 476 du CSC traite les cas d’impayés pour une société débitrice au sein d’un groupe,
d’ailleurs :

Lorsqu’un créancier d’une filiale débitrice veut le payement de ses créances, de ce fait il peut
demander le paiement seulement auprès de la société débitrice.

Ainsi, il est possible de demander le paiement à une autre société appartenant au groupe ou
aux deux sociétés solidairement dans les deux cas suivants :

- Si l'une de ces sociétés montre quelle contribue habituellement aux engagements de la


société débitrice appartenant au même groupe.

43
- Si la société mère ou l'une des sociétés filiales est volontairement intervenue dans l'activité
de l’entreprise débitrice dans ses relations avec les tiers.

L’obligation de Co-commissariat :

Article 13 de CSC cite les sociétés qui sont soumis à la désignation de deux ou de plusieurs
commissaires aux comptes inscrits au tableau de l’ordre des experts comptables de Tunisie,
parmi ces sociétés on trouve les sociétés du groupes qui sont tenues d’établir des états
financiers consolidés conformément à la législation en vigueur.

La Co-commissariat vise à soutenir l'indépendance des CAC face aux sociétés contrôlées et
cela en fonction des normes professionnels, des règles et des diligences relatives à ce type de
mission.

Le Co-commissariat est définit comme étant une mission légale de clôture d'exercice
effectuée par deux professionnels indépendants afin d’examiner les procédures des comptes
du bilan. Elle n'est pas considérée comme une double mission ou une mission partagée
puisque les deux CAC ne doivent avoir des liens ou des relations entre eux.

Article 13 du CSC a cité les missions spécifiques réalisé par le CAC dans un groupe de
société

D’une part, lors d’audit d’un groupe de sociétés, les CAC sont tenus de communiquer à la
banque centrale de Tunisie une copie de chaque rapport adressé aux assemblées générales
pour les sociétés ayant l’obligation d’établir des états financiers consolidés.

D’autre part ,les organes de direction et les responsables des affaires financières et
comptables des sociétés commerciales, soumises à l’obligation de nommer un ou plusieurs
commissaires aux comptes inscrits au tableau de l’ordre des experts comptables de Tunisie,
sont tenus de signer une déclaration annuelle présentée aux CAC pour certifier qu’ils ont
fourni les diligences essentiels pour garantir l’exhaustivité et la conformité des états financiers
à la législation en vigueur.

Section 3 : Aspect comptable des sociétés du groupe


Chaque entreprise est tenue de tenir une comptabilité pour enregistrer l’ensemble des
opérations réalisées au cours d'un exercice comptable donné, de même pour les sociétés du
groupe.

44
La loi tunisien définit le champ d’application des sociétés du groupes et les restrictions en
intergroupe qui les associent et les transactions financières et commerciales en intragroupes
qui impose l’établissement d’états financiers consolidés afin de protéger les droits des
actionnaires minoritaires. Ainsi la notion comptable et financière du groupe s’entend de
l’ensemble constitué par plusieurs entreprises placées sous l’autorité économique et financière
de l’une d’entre elles, qui définit et contrôle la politique et la gestion de l’ensemble.

Sous section 1 : Les modalités de répartition des charges :


Les charges supportées par la société mère ou l’une des sociétés du groupe au lieu des autres
sociétés membres sont partagées entre toutes les sociétés bénéficiaires de ces services et
toutes sociétés proportionnellement à sa part des frais et charges relatifs aux services rendus.

Certes, Il est difficile d’affecter les charges à chaque société, la répartition s‘effectue selon
une méthode de répartition objective, c’est à dire en se basant sur plusieurs critères (tel que le
chiffre d’affaires, la superficie occupée…)

Si la répartition est basée sur le chiffre d’affaires de chaque société intéressée par la
répartition des charges en fonction du chiffre d’affaires global de toutes les sociétés du
groupe.

Le chiffre d’affaires pris en considération, soit le CA réalisé au cours de l’exercice concerné


par la répartition, soit le CA mensuelle Si la répartition des charges s’effectue au fur et à
mesure de leur engagement.

Si la répartition est basée sur la superficie occupée par chaque société concernées, dans ce cas
la, soit les répartir en fonction de la charge relative à l’occupation de locaux, soit sur la base
du temps de travail partagée, on parle donc du time sheet qu’est une méthode permettant
d’enregistrer le temps consacré par chaque sociétés.

Pour réaliser des relations en intergroupe il faut passer par des notes de débit qui résument
tout mouvement au sein d’un groupe et par des différentes conventions pour accélère l’aspect
opérationnelle, dans ce contexte la répartition peut être effectué sur la base d’une convention
conclue entre les sociétés membres du groupe.

Chaque convention doit comprendre la nature de service rendue, les sociétés bénéficiaires, la
quote-part des frais pour chaque sociétés, le critère de répartition choisit, les montants
facturés au titre des services rendus à la société qui pris en charge ces couts.

45
Cependant ,lorsque la répartition des charges communes réalisés en fonction des convention
conclues à l’avance et sur la base d’un taux constant du chiffres d’affaires de chaque société
déterminé dans ce cas la répartition ne peut être réaliser.

Sous section 2 :  Les pièces justificatifs :


La répartition des charges s’effectue sur la base d’une note de débit pour chaque société qui
continent sa quote-part des frais calculée sur la base de l’un des critères de répartition choisit.

Chaque note doit être accompagnée par une copie de la facture donnée par le fournisseur à la
société qui a pris en charge, ainsi il faut préciser que ce principe est applicable que dans le
cas de répartition des charges sans facturation des marges bénéficiaire.

Sous section 3 : Prestation des services/charges:


Les charges supportées par la société mère ou l’une des sociétés du groupe au lieu des autres
sociétés membres doivent être réparties entre toutes les sociétés bénéficiaires, chacune dans la
limite de la fraction des frais et charges relatifs aux services effectifs dont elle a bénéficié.

Ces charges sont déductibles du résultat imposable puisqu’elles ne correspondent pas à un


travail effectif car ils sont réalisés au sein du groupe, il n’ayant pas un impact sur les comptes
et ces charges doit dépend de l’importance des services rendus.

De ce fait le législateur fiscal a précisé que la quote-part des charges communes jugée
excessive, reste imposable au niveau de la société qui procède à la facturation de ces charges,
malgré le fait que cette portion ait été réintégrée au niveau de la société bénéficiaire de ces
charges communes.

Les particularités de répartition des charges communes consiste dont :

-La refacturation des charges communes sans marge n’est pas applicable lorsque la société
qui reparti ces charges, elle même réalise le service taxable.

-La quote-part des charges communes supportée par une société au lieu d’autres sociétés doit
faire l’objet de la facturation comme s’elle était le prestataire effectif des services, et en se
basent sur un prix réel des prestations toute taxes comprises.

Les réglementations applicables en vigueur :

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-Les sommes payées par une filiale pour les services d'assistance financière et administrative
et au titre de la mise à disposition d'un local et de personnel sont soumises à la TVA au taux
de19%.

-Les consultations juridiques et comptables sont soumises à la TVA au taux de 12%.

-Les refacturations de fraction dans les charges d’électricité, d’eau, de gaz et de


télécommunication supportent la TVA au taux de 19%.

-La refacturation de la part dans la charge d’assurance n’est pas taxable.

-Les montants de la refacturation représentant la fraction de chaque société dans les salaires
et dans les charges du personnel mis à disposition sont soumis à la TVA et à la retenue à la
source au taux de1, 5%.

-La répartition des charges engagées par la société concernée en place des autres sociétés qui
la remboursent la totalité de la somme, alors la retenu à la source n’est pas exigible sur les
montant de remboursements.

-Lorsque la société qui répartit les charges est soumise à la TVA, elle doit déduire sa quote-
part des charges facturée par le fournisseur. Ainsi que la société bénéficiaire des services doit
déduire sa quote-part de TVA des charges qui est mentionnée sur la note de débit envoyé par
la société chargée de la facturation.

Sous section 4 : La répartition des charges ou des services rendus avec une marge :
Lorsque la société qui répartit les charges facture en plus une marge sur les charges qu’elle a
supportées pour le compte des sociétés bénéficiaires du groupe, ou elle est le prestataire
effectif de service, dans ce cas il ne s’agit pas d’une répartition des charges plutôt qu’une
facturation de services rendus.

Pour la société prestataire des services les sommes facturées aux entreprises bénéficiaires
sont constatées parmi les produits taxables.

En matière de TVA, elle est tenue de payer et de déclarer la somme total de la TVA facturée,
puis elle soustrait sa quote-part de TVA.

Pour les sociétés bénéficiaires les sommes facturées par la société prestataire sont constatées
parmi les charges déductibles.

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Lorsqu’on compare la somme d’un même service rendu par une autre entité et on trouve le
montant est inférieure à celle du montant facturées par la société prestataire. Pour cette
circonstance la différence n’est pas déductible fiscalement ce qui entraîne une minoration de
l’impôt dû.

Alors on va expliquer la nature des mouvements du compte d’un groupe

Le compte 451 groupes enregistre

 En mouvement débiteur tout montants avancés provisoirement de façon directe ou


indirecte par une société aux sociétés du groupe.
 En mouvement créditeur le montant des fonds mis directement ou indirectement à
disposition de l'entité par les sociétés du groupe.

Le compte 455 " Associés - Comptes courants " enregistre à son crédit le montant mis la
disposition de l'entité associée de façon provisoire.

Pour l’opération intergroupe le compte le plus important à auditer est le compte « associés
opérations sur le capital » qui regroupe tous les mouvements de modification de capital, ainsi,
il est divisé afin d'enregistrer d’une manière distincte les opérations relatives à la création et à
la modification de son capital :

Le compte 4561 " Associés - Comptes d'apport en société " on utilise ce compte lors d’un
apport en numéraire ou en nature,

Donc il est débité du montant d'apport par le crédit des subdivisions qui correspondent au
compte « 101 Capital », de même le compte capital est crédité par le débit des comptes
reflète l’apport.

Le compte 4562 « Apport Capital appelé, non versé » est débité par le crédit du compte 109 "
Actionnaires : Capital souscrit - non appelé " lors des appels successifs du capital, par le suite
il est crédité quand l’apport est réalisé tout en débitant les comptes d'actifs concernés ;

Le compte 4563 « Associés Versements reçus sur augmentation de capital », fonctionne


comme suit :

 Il est crédité lors des versements de la contre partie réaliser par les associés suite à
leurs décisions d'augmentation du capital.

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 Il est débité à la clôture de réalisation de l'opération soit par le crédit d’un de ces deux
comptes « 101 Capital » et « 104Primes liées au capital 

Le compte 4564 " Associés - Versements anticipés " reçoit à son crédit le montant des apports
versés à l’avance par certains associés ce compte est soldé au prorata de ces appels.

Le compte 4566 " Actionnaires défaillants " est utilisé pour régulariser la situation des
associés qui ayant une obligation de payer leur part mais qui ne régulariseront pas leur
situation, donc ils sont exclus de ces participations.

Le compte « 4567 Associés Capital à rembourser » est crédité des sommes dues aux associés
s’ils veulent réduire une fraction du capital.

Le compte « 457Associés - Dividendes à payer » est crédité pour la somme des dividendes
dont la distribution a été soit par le débit : du compte « 12Résultat de l'exercice », soit du
compte « 11 Report à nouveau ».

Section 4 :l’importance du contrôle interne pour


l’identification des risques
Sous section 1 :  Le revue du contrôle interne :
Le contrôle interne est définit par le référentiel COSO comme étant un processus mis en
œuvre par l'organe de direction, les dirigeants et le personnel d'une organisation, pour
apporter une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de la direction :

Le rôle de l’audit interne est d’assurer une efficacité et une efficience dans la réalisation des
activités internes à l’entreprise, afin de surveiller les décisions prises par la direction générale.

De ce fait, les objectifs du contrôle interne sont les suivants :

 La maîtrise de l’entreprise à travers la vérification de l’efficience et de l’efficacité des


tâches effectuées, c’est pour favoriser l’amélioration de ces performances.
 La sauvegarde des actifs : c’est la protection des actifs de l’entreprise.

49
 La qualité de l’information : vue la diversité des informations existantes il est devenu
fondamental de garantir la fiabilité de l’information comptable. La fiabilité de
l’information dépend du degré de précision et du degré de confiance attribués aux
documents comptables.
 L’application des orientations de la direction : Il est fondamental de respecter les
directives ordonnées par l’administration ou par la direction générale, d’où l’auditeur
interne doit respecter les politiques, les décisions, les orientations, les plans, les
procédures, et les réglementations.

En effet la mise un place d’un contrôle interne par la direction a plusieurs fondements telle
que :

-La diversité des pratiques des entreprises, alors chaque entreprise a ses règles propres
comme l'application des règles de gestion, le manque des règles de contrôle, les fraudes
internes, les omissions ...ces risques peuvent conduire l’entreprise à une situation dangereuse
lors de pertes des repères et l’inexistence des limites entre ce qui est due et ce qui est permis.

-Les risques liée à la globalisation, à la dématérialisation des opérations, Ce sont des


situations profondes, cela se traduit par une multiplication des situations délicates, donc il est
pour ce motif essentiel de mettre en œuvre des mesures propres de façon à limiter le niveau
des risques.

-Le développement des SI .L’expérience montre que l’existence d’applications qui ne sont pas
protégées engendre des fragilités importantes.

Donc le contrôle interne a pour but de systématiser les procédés de contrôle afin d'assurer que
les opérations récurrentes de l'entreprise se déroulent dans un cadre normal, d’ou il s’agit
d’une évolution importante de la démarche d’autocontrôle.

Un bon contrôle prévoit divers afin de prévenir les erreurs, la perte et le vol, l’optimisation
des ressources , la prévention et détection des erreurs et fraudes par l'application des
procédures de contrôle adéquates pour réduire les risques au minimum.

Le CAC doit utiliser les assertions de manière suffisamment détaillé afin de constituer une
base pour tenir compte des différents types d’anomalies potentiels qui peuvent intervenir, être
capables d’évaluer les risques d’anomalies significatives et concevoir les procédures d’audit
qui répondent aux risques détecté.

50
Lors de cette phase, il fallait vérifier la section par rapport aux assertions d’audit relatif aux
flux de transactions, on cite :

 L'exhaustivité : toutes les opérations sont enregistrées.


 L'exactitude: toutes les factures sont conformes aux commandes, contrats.
 Survenance : les opérations qui ont été comptabilisées se sont produites et se
rapportent à l’entité. Ces opérations doit être lié directement au cycle d’activité de
l’entreprise.
 L’imputation comptable : toutes les opérations sont correctement enregistrées en
comptabilité dans les bons comptes et sur la bonne période dont il s’y.
 Séparation des exercices : les opérations ont été enregistrées dans l’exercice
comptable adéquat.

Evaluation du contrôle interne par le CAC :

Le commissaire aux comptes effectue une évaluation des SCI qu’il a jugé significatif afin
d’identifier :

-Les contrôles internes sur lesquels s’appuyer lors de ces travaux.

-Les risques d’erreurs dans le traitement des données pour retenir le programme de contrôle
pour chaque compte adapté afin de détecter les anomalies significatives.

On peut définit une anomalie est un terme général qui incluant les erreurs, manquements, les
omissions, les fraudes, on parle d’une anomalie lorsque l’information comptable ou
financière est inexacte, insuffisante ou omise, en raison d'erreurs ou de fraude.

On constat une anomalie lorsque il existe un écart entre le montant, l’information présente
dans les comptes de la société auditée avec celle exigés par le référentiel comptable en
vigueur.

Lors de l’examen des comptes le CAC doit connaitre les anomalies significatives qui impacte
les EF dans leurs globalité, ainsi il faut savoir si cette anomalie est significative pour le
traiter de façon distincte puisqu'elle peut affecter le jugement professionnel du CAC.

Pareillement l’anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte,


insuffisante ou omise, en raison d'erreurs ou de fraude d'une importance telle que, seule ou

51
cumulée avec d'autres, elle peut influencer le jugement de l'utilisateur d'une information
financière ou comptable.

Sous section 2 : L’inspection des comptes :


En fonction des conclusions qu’il aura dégagées de l’appréciation finale du contrôle interne et
de l’évaluation des risques liés aux sociétés du groupe , l’auditeur procédera sur la base
examen qu’il aura établi, un programme de travail bien planifier pour certifiera les comptes
consolidées.

Lorsqu’on est dans la dernière phase, il fallait vérifier la section par rapport aux assertions
d’audit relatif aux soldes de comptes.

Existence : les comptes relatifs aux participations et contrôles comptes courants associes
existent.

Droits et obligation: le périmètre de consolidation existent et appartiennent à chaque


entreprise, qui l’utilise dans le cadre de son activité.

Exhaustivité : les opérations de marge et de perte réaliser en intergroupe qui auraient dû être
enregistrés l’ont bien été doit être déduite du compte résulte du groupe car il ayant un effet nul

Valorisation et affectation : les comptes de participations sont portés dans les états financiers
consolidées pour leurs bonnes valeur et tous les ajustements résultent de leur valorisation ou
de leur affectation sont enregistrés de façon approprié.

Pour valider ces assertions, l’auditeur doit mettre en place des procédures d’audit. Il va
ensuite consigner tous ses travaux dans un dossier de travail.

Sous section 3 : le programme de travail du CAC :


Le CAC procède à un contrôle de substance par la mise en place des procédures d’audit afin
de détecter les anomalies significatives au niveau des assertions

Le contrôle de substance inclut :

 En première lieu les tests de détaille, par exemple pour les immobilisations il faut
vérifier les principes comptables, s'assurer de la permanence des méthodes et de
l'adéquation avec les normes comptables applicables dans le cadre de notre audit.
 En deuxième lieu, les procédures analytiques mis en place pour apprécier
l’information financière à travers l’analyse des variations significatives ou à travers la

52
concordance avec d’autres données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de
l'entité ou du secteur.

Le CAC doit collecter des éléments probants qui sont destinées à la base pour apprécier le
risque et pour détecter les anomalies significatives.

Les procédures de collecte des éléments probants :

 Inspection des documents :

Les éléments probants préparés et détenues par des tiers, la société auditée n’a aucun contrôle
sur les ELP d’où il ayant un degré de fiabilité important.

Les éléments probants préparés par des tiers et détenues par la société auditée, la fiabilité de
ce type des éléments probants montres l’efficacité de SCI mise en place.

Les éléments probants préparés et détenues par la société auditée, la fiabilité de ce type
d’éléments probants dépend des sécurités des systèmes de contrôle.

 Inspection des actifs corporels :

Il faut s’assurer de l’existence physique des actifs et de droit et obligation de l’entreprise


auditée, mais cette approche ne donne aucune idée sur la valorisation des actifs.

 L’observation physique :

Il faut assister à l’inventaire physique des stocks de la société auditée.

 Demande des informations auprès des responsables de la société

Le CAC s’adresse aux responsables concernées pour le répondre à ces affirmations.

 La réexécution

Pour suivre la conformité du résultat obtenu au niveau de la comptabilité, le CAC doit


exécuter le même processus de la transaction traité pour voir l’exactitude des opérations
enregistré.

 Le contrôle arithmétique :

L’auditeur vérifie le simple calcule des opérations enregistrées.

53
 La confirmation externe :

Le CAC demande des renseignements auprès des partenaires de la société auditée tel que la
banque, les avocats, les clients. Cette confirmation peut être une confirmation positive, ou une
confirmation négative en cas de désaccord.

 Les procèdes analytique :

Ces procèdes sont l’objectif de collecter des éléments probants, ils sont de trois types :

Les procèdes analytiques persuasifs sont utilisées pour les estimations, les comparaisons par
rapport à la comptabilité, et pour apprécier l’erreur tolérable.

Les procèdes analytiques corporatives sont utilisées lorsque les systèmes du contrôle interne
ne sont pas efficace.

Les procèdes analytique de cohérence global des EF.

Section 5: Cas pratique audit des états financiers de la


filiale « EMZ »
Sous section 1 : Présentation générale de la société EMZ :
Raison sociale : société « EMZ » 

Capital sociale : 4.700.000 DT

La Société EMZ est une société anonyme de droit tunisien ayant démarré ses activités en
octobre 1963. L'objet de la société est l'exploitation de toutes opérations d’agro-alimentaire
industrielles, ce secteur regroupe l'ensemble des activités industrielles qui transforment des
productions alimentaires issues de l'agriculture ou de la pêche en aliments industriels destinés
essentiellement à la consommation humaine.

Sous section 2 : La démarche d’audit effectué au sein d’une filiale :


i. La prise de connaissance générale :

La première étape permet au CAC de prendre une connaissance suffisante de la société et


d’évaluer les principaux risques pour connaître les informations générales, les documents
internes, un audit externe efficace permet d’avoir une compréhension approfondie de
l'entreprise auditée, de son activité et de son environnement externe.

54
L’auditeur s’appuye sur cette prise de connaissance pour planifier et guider sa mission. Au
cours de cette étape, il met en place le dossier permanent et rédige le plan de chaque mission.

Pour atteindre ses objectifs l’auditeur cherche à collecter le maximum d’informations sur
l'entreprise et son environnement afin de la mieux connaître et de détecter les risques
éventuels. Les informations à collecter sont de différentes sources. De plus, les techniques de
collecte de ces informations sont diverses citons à titre d’exemple : la documentation de
l’entité auditée, les entretiens avec les personnes clefs de l’entreprise.

Pour comprendre la société EMZ, nous avons commencé en premier lieu par examiner les
procédures mises en œuvre, les conventions réglementées d’intergroupe, les transactions
courantes du groupe qui ne nécessitent pas des conventions écrites en raison de leur caractère
récurrent, et les documents juridiques de la société tels que le PV de l’assemblé générale
ordinaire, le PV de l’assemblée générale extraordinaire, le PV du conseil d’administration, les
statuts de la société, le registre de commerce et ce afin de constituer un dossier permanent de
la société.

ii. L’évaluation de système de contrôle interne :

La deuxième étape permet à l’auditeur de rechercher les différents risques et d’apprécier les
circonstances possibles sur la nature et l'étendue de travaux. Pour cela l’auditeur étudie les
procédures de contrôle interne qui guident à la formulation des EF

La finalité d’un système de contrôle interne est tout d’abord de protéger le patrimoine, par la
mise en place de procédures qui évitent les erreurs et les fraudes qui peuvent se produire, puis
d’améliorer les performances de l'entreprise, par la mise en place des procédures efficientes,
enfin la mise en œuvre d’un SCI efficace permet à l’auditeur d’obtenir des éléments probantes
fiables qui servent à la formulation de leur l’opinion.

a) l’examen des procédures de contrôle interne :

L’examen est le moyen de collecter les informations sur l’entité et sur les procédures actuel
afin d’utiliser ces informations comme une base des sondages de conformité et d'évaluation
du système, une information comptable est dite fiable lorsqu’elle est établie conformément
aux assertions suivantes :

 Toutes les opérations sont réelles et concernent l’entreprise auditée.


 Toutes les opérations sont enregistrées.

55
 Toutes les opérations sont bien évaluées
 Toutes les opérations sont bien enregistrées c'est-à-dire dans les bons comptes et dans
la bonne période.

Lors de notre mission effectuée au sein de la société EMZ, nous avons réparti le travail par
module d’immobilisations, d’achat-fournisseurs, de ventes- clients, de trésorerie, de stocks.

Lors de l’audit des caisses de la filiale EMZ on a dégagé les remarques suivantes :

Il existe trois caisses : caisse Tunis, caisse Ben arous et caisse Ariana

Les deux caisses de Ben arous et Ariana n’ont pas subi un inventaire physique au 31/12/2018.
Ce solde n’est pas fiable et peut être constitué par de faux montants pour gonfler les
liquidités, d’omissions, de double comptabilisation ou de détournement et fraude entre les
dirigeants de la société d’où on peut voir l’importance de la mise en place d’un SCI efficace.

En effet, comme l’exige le système comptable des entreprises, tout élément d’actif doit être
inventorié. Toutefois, dans notre cas, la société n’a pas procédé à l’inventaire physique de ses
caisses ce qui nous ramène à conclure que le solde caisse n’est pas fiable et peut induire les
utilisateurs des EF en erreur.

b/ Evaluation du SCI :

 La prise de connaissances des procédures :

Au cours de cette étape l'auditeur acquiert une bonne compréhension de la méthode de


traitement de l'information, à partir de la réception d'une opération jusqu'à sa conversion
dans les comptes appropriés.

Pour l’effectuer le CAC doit conduire un questionnaire pour la prise de connaissance,


examine le manuel de procédure existant et fait des entretiens avec les responsables concernés

 La description des procédures :

L’auditeur doit conserver les informations recueillies lors de l'étape précédente de prise de
connaissance. Durant cette étape, il a le choix entre la forme narrative et la forme des
diagrammes de circulation des documents, la grille de séparations des fonctions, et flow
charts.

56
Après la description des procédures de l’entité EMZ, il faut vérifier l’existence du système
pour garantir la description exacte de la procédure de l’entreprise.

Dans ce cas le CAC sélectionne un échantillon de population pour tester la réalité, l’existence,
l’exhaustivité et l’efficience des procédures décrites. On parle donc de tests de
compréhension.

Afin de vérifier le SCI de la société EMZ on a procédé à un test de conformité pour :

La convention de facturation d’un service pris en charge par l’une des sociétés du groupe ainsi
la facturation s’effectue soit en fonction de chiffre d’affaire, soit en fonction de surface
occupé.

Alors le CAC n’a aucune convention pour le contrôler ce qui genre des produits comptabilisés
non justifiés.

Lorsqu’ on procède à la vérification d’une convention on vérifie :

 Les deux parties concernées de cette transaction.


 La société prestataire de service.
 La quotepart de la société EMZ.
 La facturation avec ou sans marge bénéficiaire.

D’où on a constaté que le SCI mis en place n’est pas efficace, il ne permet pas de détecte ni
les fraudes ni les risques ni les anomalies significatives qui peuvent alerter la situation
économique de EMZ.

 L’évaluation préliminaire du SCI :

Au cours de cette étape le CAC permet d’apprécier la pertinence des traitements et des
procédures pour s’assurer de l’efficacité des procédures mise en place afin de minimiser les
risques et les erreurs.

Le CAC procède à une évaluation du contrôle interne basée sur un questionnaire et sur la
grille d'analyse. Il détermine: les points forts les points faibles du contrôle interne.

Pour les points forts l'auditeur cherche d’assurer qu’ils sont appliqués d’une manière
permanente, c’est-à-dire il faut tester les performances dans l’application des forces à travers
les tests de permanence.

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A ce stade il faut distinguer entre les forces et les faiblesses pour procéder à l’évaluation
définitive du contrôle interne.

Apres on rédige une lettre de direction qui regroupe les remarques dégagées, les risques,
l’impact sur les EF, et les recommandations de correction.

iii. La Validation des comptes :

L’examen des états financiers est en concordance avec la prise de connaissance générale et
l’évaluation du SCI

Il est obligatoire d’analyser les comptes d’une manière profonde pour identifier les
éventuelles anomalies significatives

Pour examiner les comptes, le CAC cherche à valider les assertions d’audit pour certifier que
l'information financière est régulière et sincère

Ces assertions s’appliquent au niveau des soldes des comptes, au niveau des flux d’opérations
et au niveau des notes aux états financiers.

 Immobilisations financières :

Le compte 251 est constitué d’un solde net de 581 560 DT reparti comme suit :

Titres de participation 581 000

Prêts au personnel 35 495

Dépôts et cautionnements 6 477

Le solde des titres de participation est composé :

D’un montant de 6 000 DT qu’est une ancienne participation dans le capital de la société « X
» tombée en faillite. Elle devrait être totalement provisionnée

D’un montant de 574 000 DT, il s’agit d’une participation dans le capital de la société «Y».

Pour l’audit des participations, le CAC doit évaluer les participations à la clôture de chaque
exercice et ce à partir de l’évaluation de la situation nette comptable des sociétés dans
lesquelles il y a une prise de participation. Si la situation nette comptable est négative, une
provision sur ces participations s’impose.

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Dans notre cas, la société EMZ ne nous a pas communiqué les états financiers audités de la
société « Y » d’une part, et d’autre part, la société EMZ n'a jamais encaissé de dividendes
depuis la prise de participation dans la société « Y ». Par conséquent, cette participation
devrait être provisionnée.

Les assertions impactées :

Pour les soldes de comptes :

Existence : le CAC n’est pas sûr de l’existence de ces participations en raison de non suivie
par la société EMZ et l’absence des pièces justificatives.

Exhaustivité : dans cette assertion l’auditeur doit vérifier que toutes les opérations sont bien
comptabilisées et d’une manière complète mais on ne connait pas le nombre des actions le
prix

Evaluation : il faut vérifier que les immobilisations sont vérifiées a la date de clôture à son
exacte valeur, mais lors de l’examen des comptes on ne dégage pas la nature des participons
aussi la valorisation et les provisions à passer ce qui peut impacter les EF dans leur globalité.

Droit et obligations : il faut vérifier l’ensemble des dettes et des droit sur les participations
dans une date donnée, parmi les droit de la société EMZ on trouve les dividendes qui
constitue un produit et sera constaté dans l’année de sa réalisation, la société EMZ n’a reçu
aucun type de rémunération et tout en appliquent le principe de prudence la totalité de la
participation sera provisionnées.

Pour les flux d’opérations :

Rattachement : il faut vérifier que l’ensemble des transactions se rapporte à la société EMZ et
qui sont produits aux cours de la période auditée, mais en raison de la limitation des
documents fournies par le DAF on ne connait le degré de l’application des règles.

Séparations des périodes : il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges
qui le concernent mais dans ce cas, les dividendes concernent la société EMZ ne sont pas
encaissés dès le début de participation donc il faut constater la provision pour donner une
image financière réelle et fidèles aux utilisateurs des EF.

 Stocks :

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La valeur nette des stocks de la société s’élève à 350 816 DT au 31/12/2018 avec une
variation négative de 543 927 DT

Lors de l’examen du compte stock on constate les insuffisances suivantes :

Absence de procès-verbal d’inventaire.

Absence d’instructions d’inventaire.

On constate que le stock ne respecte aucune assertions d’audit ce qui impacte la sincérité et la
régularité des EF car le CAC ne peut certifier un compte que s’il existe des montants
justificatifs et ce compte n’ayant pas d’existence réelle et de suivi par la suite il peut être
que la société EMZ augmente ces stock pour gonfler son bilan dans ce cas le stock présentera
un cas énorme des risques significatives comme les fraudes et les vols.

 Clients /fournisseurs :

La société EMZ n’a pas constaté la provision pour dépréciation des créances clients qui n’a
pas varié depuis 2016. Elle s’élève à 246 079 DT.

De plus la société EMZ n’a pas une balance âgée pour suivre les créances impayées de ses
clients, en plus cette balance lui permettrait d’estimer convenablement les provisions
nécessaires sur ces créances alors on remarque qu’il y a un manque de provisions sur les
créances douteuses d’un montant de 244 607 DT

Dans le cadre des diligences habituelle du CAC une circularisation des clients, des
fournisseurs et de l’avocat est nécessaire pour les affaires en contentieux, mais nous n’avons
pas encore reçu de réponse.

Le solde des comptes fournisseurs contient un solde de 33 794 DT non mouvementé pour les
fournisseurs des biens et des services.

Le solde du compte Fournisseurs d’immobilisations comporte des anciens soldes non


mouvementés pour une valeur de 94 819 DT, ainsi un autre sous comptes de fournisseur
d’immobilisations contient des ancien montants de 36 920 DT et qui doit être analysé et
apuré.

Suite à l’insuffisance des pièces justificatives fournies et en se basant sur les éléments
collectés au cours de notre mission, on constate que les deux comptes présentent plusieurs

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principalement l’évaluation de chiffre d’affaires et des achats et leurs séparations impactent
les EF dans leur globalité.

 Compte courant associés :

Lors d’une mission d’une société qui appartient à un groupe, le CAC doit bien auditer les
comptes intergroupes qui englobent toutes les opérations réalisées au sein d’un groupe qui est
source de risques :

Un sous compte avec la société mère d’un montant de 1 678 458 DT, aucun justificatif ne
nous a été communiqué concernant ce compte.

Un sous compte qui exprime la relation la relation d’intra-groupe d’une valeur de 1 302 990
DT toutefois il présente un écart non justifié de 94 547 DT

Solde au Solde au
Désignation 31/12/2018 31/12/2018 Ecart
Chez EMZ Chez Y
SD 1 302 990 SC 1 208 416 94 574
 La société Z

Ce compte comprend une créance sur la société « Z »de 1 000 000 DT en contre partie de
l’annulation de la participation de la EMZ dans la société  « Y ». Cette créance ne figure pas
dans le compte EMZ mais tenu dans la Y

Aucune convention intergroupe n’a été communiquée au CAC

Lors d’une mission au sein d’une des sociétés de groupe le CAC examine le compte courtant
associé d’une manière profonde car il matérialise tous les mouvements réalisés au cours de la
période auditée entre toutes les entités d’un groupe cependant et en absence des pièces se
compte présente des valeurs qui peuvent impacter toutes les sociétés du même groupe en
rasions de le contenir des anomalies significatives qui donne une image non favorable sur la
sincérité et la régularité des relations d’intergroupes et sur les EF consolidées.

On conclue que ce compte présente des risques au sein du groupe qui est la source des fraudes
et par la suite il a des incidences sur toutes les assertions d’audit.

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 Les liquidités et équivalent de liquidités :

Les placements et autres actifs financiers s’élèvent, au 31/12/2018, à 99 475 DT contre le


même solde au 31/12/2007 soit une variation nulle au cours d’un exercice comptable. Il se
détaille comme suit

Désignation Solde au 31/12/2018

 Autres concours bancaires(a) 50 187


 Echéances à moins d’un an (b) 9 487
 Titres cotés (c) 39 000
 Bons de trésors 801
______________
Total 99 475

L’examen de cette rubrique, nous amène à formuler les remarques suivantes :

(a) Il s’agit des montants bloqués par les banques pour le paiement des fournisseurs étrangers
et dont la société ne peut s’en servir librement.

(b) Il s’agit d’anciens prêts non mouvementés depuis l’exercice 2016 et représentant des prêts
relatifs au personnel ne faisant plus partie de la société. Ce solde aurait dû être provisionné,
soit une insuffisance de provision sur les prêts de 3 571 DT.

(c) Les pièces justificatives relatives aux titres cotés ne nous ont pas été communiquées.

Donc on ne sait pas si ces valeurs sont exactes et sont affectées dans leurs comptes appropriés
d’où la réalité du patrimoine de l’entreprise n’est pas assuré.

iv. Opinion et rapport d’audit :

Le CAC doit établir un rapport pour exposer et justifier son opinion sur la régularité et la
sincérité des EF. Cette opinion est le résultat de tous les travaux menés au cours de la mission
qui doit être communiquée à l’ensemble des actionnaires au cours de l’assemblée générale
annuelle

L’opinion de CAC peut revêtir 3 formes :

Certification pure et simple.

Certification avec réserve.

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Refus de certification.

Concernant la mission effectuée chez la filiale EMZ et en tant que CAC on a connu des
limitations dans l'instruction de notre mission et l'empêchant d'effectuer les travaux et
vérifications nécessaires on a dégagé des limitations et des irrégularités affectant de manière
très significative les comptes annuels de la société EMZ qui met en péril sa sincérité et sa
régularité nous avons refusé de certifier ces états financiers.

Conclusion générale

Ce stage représente une opportunité et un élément indisponible à notre formation en tant que
étudiante il a abouti à l’élaboration de ce rapport que nous espérons qu’il soit satisfaisant et
convaincant.

En effet, j’ai pu découvrir les différents postes des l’entreprise et avoir un aperçu globale de
son organisation, de ses processus, de son fonctionnement et de ses interrelation.

Il m’a permis aussi de me familiariser avec les différents services et d’avoir une approche
réelle du monde du travail en fait ,l’enseignement scolaires et universitaires m’a permis
d’avoir des outils et des méthodologies de travail et surtout une grande capacité d’adaptation
face à des situations diverses.

Alors que, mes trois mois de stage m’ont permis de traduire ces atouts à des situations réelles
et ainsi de concrétiser mes acquis, voir parfois de les remettre en cause lorsque cela était
nécessaires, de ce fait, il nous a été plus adéquat de comprendre le monde de l’entreprise.
C’était une opportunité pour pouvoir mettre en pratique les connaissances théoriques acquises
lors des études à l’IHEC. nous avons essayé tout au long de cet travail de mettre en évidence
les particularités juridiques, comptables, et organisationnelles des sociétés ainsi que la

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diversité et la complexité des travaux d’audit qu’il convient de réaliser par le CAC au sein des
entreprises.

Il ya lieu de préciser aussi, que le stage au sein du cabinet KPMG m’a permis d’enrichir mes
connaissances en matière d’audit légal ,de plus , j’ai bien remarqué que le métier d’un
auditeur requiert des compétences et une certaine polyvalence en matière d’audit, de
comptabilité de fiance fiscalités et informatique.

Ainsi, ce stage m’a permis de découvrir à quoi pouvait ressembler le travail d’un auditeur et
d’acquérir de nouvelles connaissances dans le domaine d’audit et confirmer mes ambitions
futures d’exercer dans ce domaine.

Bibliographie

www.jurisitettunisie.com

www.profical.com

www.mémoireonline.com

www.legislation.tn/sites/default/files/codes/societe.pdf

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Annexe

Annexe1 : exemple de lettre de circularisation du fournisseur de la société « SOTUDEX »

1
Annexe2 : solde de l’entreprise « SOTUDEX » chez son client CGV est identique au solde
comptable lors de conversion en cours de 31/12/2018

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