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THÉORIES ÉPISTÉMOLOGIQUES: 1/ LE POSITIVISME

THÉORIES ÉPISTÉMOLOGIQUES: 1/ LE POSITIVISME

LE POSITIVISME est d'abord un courant philosophique du XIXième siècle dominé par Auguste
Comte qui soutient que la compréhension du monde passe par l'étude des sciences, par un examen
attentif des faits, de ce qui est concret.

Ensuite, il est axée sur une interprétation "radicale" de la connaissance scientifique, de valeur
référentielle et  de son statut. enfin, elle implique une vision du monde qui referme une idéologie
politique distincte.

 1--Le positivisme scientifique d'Auguste Comte affirme que l'esprit scientifique va, par une loi
inexorable du progrès de l'esprit humain, nommée loi des trois états, remplacer les croyances
théologiques ou les explications métaphysiques.

2-- Le positivisme scientifique correspond au Cours de philosophie positive, écrit de 1830 à 1842,
avec la loi des trois états. En devenant «positif», l'esprit renoncerait à la question «pourquoi ?»,
c'est-à-dire à chercher les causes premières des choses.

3--Il se limiterait au «comment», c'est-à-dire à la formulation des lois de la nature, exprimées en


langage mathématique, en dégageant, par le moyen d'observations et d'expériences répétées, les
relations constantes qui unissent les phénomènes, et permettent d'expliquer la réalité des faits.

4-- La loi des trois états est un concept énoncé par Auguste Comte, fondateur du positivisme, selon
lequel l'esprit humain passe par trois états successifs qui forment les trois étapes de l'espèce
humaine (mais également de chaque individu) : théologique métaphysique et positiviste.

5-- Selon Auguste Comte, la science est l'unique type de pensée efficace pour garantir à la fois
l'ordre politique et social et le progrès. L'esprit humain doit renoncer à la "métaphysique", c'est-à-
dire à fonder une société sur les notions de liberté et d'égalité, et y substituer une science et une
morale fondée sur l'observation du progrès historique des sociétés.

6--Auguste Comte procède aussi à une classification des sciences. Les sciences accédant à
l'état positif les unes après les autres, on peut selon leur degré d'avancement procéder à
leur classification. On aura dans l'ordre : les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie,
la biologie et enfin la sociologie. L'ordre va des sciences dont l'objet est le plus général à celles
dont il est le moins général, du plus simple au plus complexe, du plus abstrait au plus vivant pour
se rapprocher de l'homme. Si la sociologie est la dernière née, elle est néanmoins principale.
À l'âge de la science doit en effet correspondre une politique fondée sur une
organisation rationnelle de la société.

Domaines influencés par le positivisme

Médecine Philosophie Enseignement Droit Littérature, fiction et linguistique Économie Sociologie

Politique

L'expérience et la méthode expérimentale

Le positivisme met en avant l'expérience.

 "Nous donnerons au mot expérience, [...], le même sens général qu'il conserve partout. Le savant
s'instruit chaque jour par l'expérience ; par elle il corrige incessamment ses idées scientifiques, ses
théories, les rectifie pour les mettre en harmonie avec un nombre de faits de plus en plus grand,
et pour approcher de plus en plus de la vérité. On peut s'instruire, c'est-à-dire acquérir
de l'expérience sur ce qui nous entoure, de deux manières, empiriquement
et expérimentalement".

La méthode expérimentale constitue la pièce maîtresse de l'argumentation dans les sciences


positives. Elle est fondée sur la distinction nette des faits et de la théorie ; la mise en place d'un
ensemble expérimental permet de corroborer la théorie par les résultats d’expérience, les faits
garantissent la justesse de la théorie ou viennent l'invalider, mais pas seulement. 

Plus généralement, il y a une interaction des deux ; les faits suscitent de nouvelles théories qui
auront à être vérifiées et ainsi de suite.

Claude Bernard définit très clairement le procédé inductivo-déductif : l'observation fait naître des


idées qui seront contrôlées par l'expérimentation et éventuellement réfutées. L'expérience est
toujours liée au raisonnement, elle se fait selon une théorie rationnelle, ce n'est pas un
cheminement au hasard selon d'obscures intuitions.

le positivisme et sa mise en cause

La fin du XIXe siècle est un moment de prodigieux essor des connaissances au cours duquel
découvertes fondamentales et mises au point techniques se succèdent. Ces réussites sont liées au
positivisme scientifique qui est au cœur des recherches de la fin du XIXe au début du XXe siècle.

Le positivisme suggère que la méthode expérimentale est la seule valide et que,lorsqu'elle ne peut
être appliquée, on sort du domaine scientifique. Le procédé d'avancée des recherches réputé le
meilleur est un mouvement dans lequel l'induction est privilégiée. 

Le paradigme positiviste a été mis question sur plusieurs points au XXe  siècle :

- On s'est aperçu qu'en réalité, les faits et la théorie interfèrent toujours à des degrés divers.

- Dans les sciences humaines et sociales, l'approche purement expérimentale ne convient pas.

- Les évolutions en physique (la thermodynamique, les théories atomiques) obligent à une
ontologie minimale.

- Dans les grandes théories physiques (relativité, gravitation), l'aspect déductif domine.

Il est intéressant de noter que la remise en question s'est faite de l'intérieur : les avancées de la
science positive ont montré que le paradigme positiviste était trop restrictif. Cependant, l'attitude
rationnelle propre au positivisme garde partout sa validité et la confrontation à la réalité par
l'expérience reste de mise dans toutes les sciences empiriques.

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