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CONCEPTION OPTIMALE D’UN

SYSTEME DE COMPTAGE
TRANSACTIONNEL ET FISCAL
PAR PLAQUE A ORIFICE
A. AINOUCHE
SONATRACH – Activité Transport par Canalisation

20ème journée nationale de la métrologie et du 30ème anniversaire de la création de l'ONML


Alger le 29 septembre 2016
Introduction
I. Rôle du comptage.

II. Principaux enjeux du Comptage.

III. Compteur à Diaphragme.

V. Problématique de la déflection de la plaque.

VI. Problématique du dimensionnement optimal.

VII. Formulation du problème d’optimisation.


Conclusion

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 Le mesurage des quantités d’hydrocarbures liquides
ou gazeux, couramment appelé comptage, est une
activité très importante de l’industrie des hydrocarbures.

 Dans le cadre des échanges commerciaux entre états


ou compagnies gazières, une modification de seulement
0,01% sur l’erreur de mesure représente une somme
d'argent importante.

 Le comptage est à la base de la procédure de


tarification.

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C 
qm  1 d 2 2p   amont Masse volumique
aux conditions de
1  4 4 circulation

Débit Coefficient Pression


massique de détente différentielle
instantané
Coefficient Section
de
décharge Calculs selon
qm ISO 5167 – 2
q Vb  Masse volumique
b de base

Débit
volumique
instantané

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Ecoulement

Ecoulement

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 Erreur sur le débit massique mesuré provoquée par la
déformation d'une plaque à orifice s’exprime comme
suit :

qm 1  Cc

2d 

  C  d
qm 
1  Cc2  4   c

Cc : Coefficient de contraction (sans dimensions).

d  d '  d : Écart dans le diamètre de l’orifice dû à la déformation de la plaque.


Ecoulement

Cc  Cc '  Cc : Écart dans le coefficient de contraction dû à la déflection de la plaque.

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Erreur de deflection
(D=24''; beta=0,55)

0,0700
500 mbar
0,0600 600 mbar
700 mbar
0,0500

0,0400

0,0300

0,0200

0,0100

0,0000
5 7 9 11 13
Ep aisseur mm

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Erreur de deflection
(D=24; beta=0,60)

0.050
500 mbar
0.045
600 mbar
0.040 700 mbar

0.035

0.030

0.025

0.020

0.015

0.010

0.005

0.000
5 6 7 8 9 10 11 12 13
Ep- plaque mm

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Erreur de déflection
(D=24''; béta=0,65)

0,0300

0,0250 500 mbar


600 mbar
0,0200 700 mbar

0,0150

0,0100

0,0050

0,0000
5 6 7 8 9 10 11 12 13
épaisseur plaque mm

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Erreur de deflection
(D=24'', DP=500)

0,0500

0,0450

0,0400 0,55

0,0350 0,6

0,0300 0,65
0,0250

0,0200

0,0150

0,0100

0,0050

0,0000
5 6 7 8 9 10 11 12 13
Epaisseur de la plaque mm

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Erreur de deflection
(D=24'', DP=700)

0,07

0,06 beta=0,55
beta=0,60
0,05 béta=0,65

0,04

0,03

0,02

0,01

0
5 6 7 8 9 10 11 12 13
épaisseur de la plaque mm

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Fixer :
 La perte de pression différentielle, Le diamètre de la rampe ,
 Le nombre de rampes, Le nombre de bancs, Le coefficient de réserve.

Introduire :
 Le débit nominal à mesurer, La pression du gaz,
 La température du gaz, L’épaisseur de la rampe,
 Les propriétés du gaz (densité relative, viscosité, exposant isentropique).

Déterminer :
 La valeur du rapport des diamètres. Le seuil d’incertitude.

Ajouter :
 En redondance une rampe supplémentaire.

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 En pratique courante en Algérie, la pression différentielle
est fixée dans l’intervalle 200 - 450 mbar. Une discrétisation
de cet intervalle par un incrément de 25 mbar nécessitera
l’examen de 12 variantes.

 Dans la littérature, le choix du coefficient de réserve est


très variable entre 0,7 et 1,0. Une discrétisation par un
incrément de 0,05 nécessitera l’examen de 7 variantes.

 Pour de grands débits, le diamètre des rampes peut


être raisonnablement compris entre 12’’ et 24’’.
Ce qui donnerait 7 possibilités.
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 Le nombre de rampe dépend de leur diamètre et du débit
et peut varier considérablement. En le confinant à un
nombre maximal de 20 rampes, il y a lieu d’examiner
20 options.

 Le nombre de bancs dépendra du nombre de rampes et


de leur diamètre. Si l’on considère que pour des raisons
d’encombrement ce nombre ne peut dépasser 4, on se
retrouvera avec 4 variantes.

 Le nombre de variantes à examiner pour balayer


l’ensemble du domaine des solutions serait de:
12 x 7 x 7 x20 x 4 = 47 040 variantes.

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 La procédure de calcul suppose que toutes les variables
sont discrètes. En réalité, p et le coefficient de réserve
sont des variables continues. Une discrétisation fine de
ces variable (1 mbar p pour et 0,01 pour le coefficient de
réserve nous ramènerait :
250 x 30 x 7 x20 x 4 = 4 200 000 variantes

 La tendance actuelle dans le domaine du comptage par


organe voludéprimogène s’oriente vers l’usage de p élevée,
pouvant même dépasser 1 000 mbar. Si cette option est
retenue le nombre de variantes à examiner serait de :
800 x 30 x 7 x 20 x 4 = 13 440 000 variantes

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 Recourir aux techniques d’optimisation en vue de
développer un outil de dimensionnement optimal des
systèmes de comptage fiscal de gaz naturel par plaques
à orifice.

 Ajouter de nouveaux critères dans le choix des variables:

 La réduction des risques d’érosion et de vibration,


 Les risques de déflection de la plaque,
 Les dimensions du collecteur ,
 L’exigence d’un seuil d’incertitude à respecter,
 Un seuil de disponibilité minimale, etc.

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Un modèle d’optimisation se compose:

 Un fonctionnel représentant la fonction objectif;

 Un système de contraintes délimitant le domaine des


solutions.

II. FONCTION OBJECTIF

CAPEX  OPEX  min

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II. CONTRAINTES

1) Contrainte sur le diamètre des rampes de comptage:

La plaque à orifice est fournie pour des diamètres ne


dépassant pas 24 pouces pour le comptage transactionnel.
Cette contrainte exprime la limite sur le diamètre max :

D  Dmax

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2) Contrainte sur la pression différentielle:

 La valeur de la pression différentielle est généralement


limitée à 500 mbar.

 La tendance à travers le monde est vers l’augmentation de


cette valeur pouvant dépasser 1 000 mbar .

 Dans notre travail, nous considérons que la valeur de la


pression différentielle n’est limitée que par la valeur de la
déflection maximale.

96.0,0025.T . E 3 D  d 
P  4 4
 
D  24 ln    41  60 3  18 2  4  3

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 La pression différentielle dépend de l’étendu de mesure
du transmetteur, ce qui se traduit par la contrainte suivante :

pmin T  p  pmax T

3) Contrainte sur la portée max du système :

 En pratique courante du comptage transactionnel, il est


recommandé d’installer une rampe supplémentaire en
redondance passive.

Qnomi N R 1  Qnomi

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4. Contrainte sur le coefficient de réserve :

 La littérature donne des recommandations très variables


d’un auteur à un autre pour le coefficient de réserve où l’on
retrouve des valeurs variant de 0,7 à 0,9.

 Dans notre travail et en relation avec la contrainte


précédente, le coefficient de réserve est considéré comme
une variable à optimiser, que l’on bornera par la contrainte
suivante :

0,7  Ke  0,99

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5. Contrainte sur le rapport des diamètres :

  0,1
  0,75

6. Contrainte sur la vitesse d’écoulement :

La vitesse limite du gaz pour éviter le risque d’érosion.

V  Vmax

4 Q P0 T Z
 Vmax
 D P T0 Z 0
2

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7. Contrainte sur le nombre/ diamètre du collecteur:

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 Il est recommandé de choisir le diamètre du collecteur en
relation avec l’expression suivante que l’on introduira comme
contrainte dans notre modèle.

 
DC  1,5 D12  D22  ......Dn2 
0, 5

 Le diamètre maximum du collecteur disponible à l’heure


actuel ne peut dépasser 56 pouces.

56' '
NB 
1,5 N R D

N B : Entier
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8. Contrainte sur le nombre de rampe :

Le nombre de rampe doit être une valeur entière:

N R : Entier

9. Contrainte sur le nombre de Reynolds :

4q 5 000 pour   0,559



 D 16 000  2 pour   0,559

 5 000 x1  1  x1 16 000  2


4q
 D

x1 : binaire
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10. Contrainte sur l’incertitude globale:
2 2 2
 q m   C      2    D   2   d 
2 2 4 2 2

          
4      
4   
 qm   C 
    1     D   1     
d
2 2
1  p  1   1  1  P  1  T 
2 2

           
4  p  4  1  4  P  4  T 

i. Incertitude sur le coefficient de décharge

C  0,5% pour 0,2    0,6



C  1,667   0,5% pour 0,6    0,75

C
 0,5 x  1  x 1,667   0,5
C
x : binaire

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i. Incertitude sur le coefficient de détente

 L’incertitude sur le coefficient de détente est donnée par


la norme ISO 5167-2/2003 paragraphe 5.3.3.2 par la
relation suivante :

 p
 3,5
 p1

p  1
 Les valeurs de et dep 1 doivent être déterminées par
l'utilisateur (fournisseurs),

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11. Contrainte sur l’incertitude maximale tolérée :

 La formule de calcul de l’incertitude ne tient pas compte


des erreurs systématiques.

 Il est recommandé de prendre certaines réserves.

qm
 U a d mis
qm

U admis : L’incertitude tolérée sur l’ensemble de la chaîne de


mesure.

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FONCTIONNEL :

CAPEX  OPEX  min

CONTRAINTES:

D  Dmax (1)
96.0,0025.T . E 3 D  d 
P  4 4 (2)
 
D  24 ln    41  60 3  18 2  4  3

pmin T  p  pmax T (3)

Qnomi N R 1  Qnomi (4)

0,7  Ke  0,99 (5)

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  0,1 (6)

  0,75 (7)
4 Q P0 T Z
 Vmax (8)
 D 2 P T0 Z 0

 
DC  1,5 D12  D22  ......Dn2 
0, 5 (9)

56' ' (10)


NB 
1,5 N R D

N B : Entier (11)

N R : Entier (12)

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2
 q m   C 
2
  
2
 2 4
2
  D 
2
 2
2
  d 
2
                
 qm   C     1 
4
  D  1 
4
  d 
2 2
1  p  1    1  P  1  T 
2 2

     1        (13)
4  p  4  1  4 P  4 T 

C
 0,5 x  1  x  1,667   0,5 (14)
C
x : binaire (15)
 p
 3,5 0 (16)
 p1
qm
 U admis (17)
qm
 5 000 x1  1  x1  16 000  2
4q
(18)
 D
x1 : binaire (19)
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La formulation présentée au paragraphe précédent
revient à un problème de programmation non linéaire
avec présence simultanée de variables réelles, entières
et binaires.

La résolution de ce type de problèmes est obtenu par un


algorithme de type gradient réduit généralisé (GRG)
associé à une procédure de type «branch and bound»
pour les variables entières.

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Q = 4 000 000 Cm3/h D = 24’’  = 0,664

An alys es d e s en s ib ilité
700

600
P res s ions différentielles

500

400

300

200

100
Ecoulement
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
C oûts d'é ne rg ie ($/C m 3)

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A. De passer à des valeurs supérieures de  jusqu’à 0,67)
pour réduire les dimensions du système (nombre de
rampes) ou de s’affranchir des extensions prévues
lorsque les débits à l’exportation augmentent.

B. De réduire les valeurs de dimensionnement de la


pression différentielle à 320 mbar. Ceci permettra de
réduire la perte de charge résiduelle et donc les frais
d’énergie.

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De plus ce choix permettra de doter le système de comptage
d’une très grande réserve et de ce fait :

 Éviter les risques de goulots d’étranglement en cas


d’augmentation des débits à l’exportation.

 Disposer d’un délai confortable lors des opérations


d’extension éventuelles.

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 Avec le développement et l'interconnexion des réseaux
gaziers d’une part et l'augmentation des volumes de gaz
naturel échangés ou en transit d’autre part, la fonction de
comptage, aux points de livraison ou aux stations situées
aux frontières, prend désormais une dimension cruciale.

 Le comptage doit être dorénavant considéré comme un


système complexe intégré et faire l’objet d’un monitoring
rigoureux.

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 Ce métier gazier, partie intégrante de celui de
transporteur, repose sur une parfaite maîtrise des
techniques employées, le respect de contraintes de
toutes sortes, dont celles liées à l’incertitude ne sont pas
les moins importantes, et des réponses adaptées
conformes aux engagements contractuels.

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 De plus, l'ouverture du marché de l'énergie à la
concurrence va inévitablement renforcer la nécessité de
connaître précisément les quantités à l’entrée et à la
sortie du réseau de transport.

 On comprend donc l'importance d'un système de


comptage présentant de bonnes performances
métrologiques et compétitif sur l'aspect financier.

 Le comptage du gaz doit donc inclure la précision, la


compacité et une inévitable maîtrise des coûts.

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 Les approches classiques de dimensionnement de
systèmes de comptage par plaque à orifice sont basées
sur des démarches itératives nécessitant l’examen d’un
très grand nombre de variantes.

 Le recours aux techniques d’optimisation permettra de


ramener la problématique à l’examen d’une seule
variante tout en éliminant d’innombrables inconvénients
liés aux aspects techniques des systèmes de comptage
transactionnel et fiscal.

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 Le modèle présenté dans cette communication permet
de répondre à tous ces impératifs tout en assurant la
solution la mieux adaptée aux besoins et une meilleure
performance possible du système de mesure.

Il y a lieu de faire remarquer que la problématique et la


résolution de l’optimisation des systèmes de comptage
transactionnel par plaque à orifice n’a, à ce jour, fait l’objet
d’aucune publication internationale.

Septembre 2016 Page 42


Merci de votre attention

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