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Exercices corrigés - Séries


numériques - études pratiques
Convergence de séries à termes positifs
Exercice 1 - Convergence --1 [Signaler une erreur]
[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Etudier la convergence des séries ∑ un suivantes :
n √n‾
1. un = 2. un = 3. un = n sin(1/n)
n3 + 1 n2 + √n‾

√n‾ ( √n‾ )
1 1 √‾n‾‾‾
+ 1‾ − √n‾ (−1)n + n
4. un = ln 1 + 5. un = 6. un =
n n2 + 1

( n + n − 1)
1 ln(nn ) n2 + n + 1
7. un = 8. un = 9. un = ln 2
n! n!

Indication

1. Comparer à une série de Riemann.


2. Comparer à une série de Riemann.
3. Quelle est la limite du terme général?
4. Utiliser un équivalent de ln(1 + x) en 0.
5. Utiliser la quantité conjuguée.
6. Comparer à une série de Riemann.
n
7. n! ≥ 2 .
8. Utiliser les propriétés de la fonction logarithme, et
majorer par une série géométrique.
9. Utiliser un équivalent de ln(1 + x) en 0.

Corrigé

1. On a
n 1
un ∼+∞ = .
n3 n2
Par comparaison à une série de Riemann convergente, la
série est convergente.
2. Le raisonnement est identique :
n‾ 1
un ∼+∞ √2 = 3/2
n n
et par comparaison à une série de Riemann convergente,
la série est convergente.
3. On a limn→∞ n sin(1/n) = 1 (rappelons que
sin x ∼0 x) et la série est grossièrement divergente (son
terme général ne tend pas vers 0).
4. Puisque ln(1 + x) ∼0 x, on obtient

1
un ∼+∞ ,
n
et la série est donc divergente par comparaison à une
série de Riemann divergente.
5. On utilise par exemple la quantité conjuguée :

(√‾n‾‾‾
+ 1‾ − √‾n)(√‾n‾‾‾
+ 1‾ + √n‾) n+1−n 1
0 ≤ un = = ≤ 3/2 .
n(√‾n‾‾‾
+ 1‾ + √n‾) n(√‾n‾‾‾
+ 1‾ + √n‾) n

On en déduit que la série converge.


n 2
6. On a (−1) + n ∼+∞ n et n + 1 ∼+∞ n2 , et donc
(−1)n + n 1
∼+∞ .
n2 + 1 n
Par comparaison à une série de Riemann, la série ∑n un
est divergente.
n−1
7. Il suffit de remarquer que, pour n ≥ 2, n! ≥ 2
(ceci se démontre aisément par récurrence par
exemple). On en déduit que

1 1
0≤ ≤ n−1 .
n! 2
Par comparaison à une série géométrique convergente,
la série converge.
8. On a, pour n ≥ 2.
n ln(n) ln n
un = = .
n! (n − 1)!
Mais on sait aussi que ln(1
+ x) ≤ x pour x ≥ 0 et donc
ln(n) = ln(1 + (n − 1)) ≤ n − 1. Il vient
1
0 ≤ un ≤ .
(n − 2)!
En exploitant le résultat de la question précédente, on
en déduit que la série est convergente.
9. On écrit simplement

( n + n − 1)
n2 + n + 1
= ln(1 + 2
n + n − 1)
2
ln 2
2
∼+∞ 2 .
n
La série est donc convergente.

Exercice 2 - Convergence --2 [Signaler une erreur]


[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Étudier la convergence des séries ∑ un suivantes :
1 √n
1. un = ( ) 2. un = an n!, a ∈ ℝ 3. un = ne−√n
2
1
ln(n2 + 3)√‾2‾‾‾‾
n
1 1+ n
6. ( ) .
+ ‾1 ln n
4. un = . 5. un =
4n ln(en − 1) n

Indication

Corrigé

1. On a :

( ( √n‾ ))
ln n
n2 un = exp(2 ln n − √n‾ ln 2) = exp −√n‾ ln 2 − 2 .

ln n
Il résulte de lim∞ = 0 que
√n

lim n2 un = 0,
n→∞

et par comparaison à une série de Riemann, la série est


convergente.
2. Par croissance comparée des suites géométriques et
de la suite factorielle, le terme général ne tend pas vers
0, sauf si a = 0. La série ∑n un est donc convergente si
et seulement si a = 0.
3. On écrit tout sous forme exponentielle :

ne−√n = exp(ln n − √n‾).


On a alors

exp(ln n − √n‾)
= exp(3 ln n − √n‾) → 0
exp(−2 ln n)
et donc

ne−√n = o ( 2 ) .
1
n
La série est convergente.
4. On vérifie aisément que
2 ln n
un ∼+∞ .
(4/√2‾)n
Puisque 4/√2‾ > 2, on obtient

un =+∞ o ( n )
1
2
et donc la série est convergente.
n
5. On remarque que 0 < ln(e − 1) ≤ ln(en ) = n.
Ainsi, pour n ≥ 3,

ln n 1
un ≥ ≥ ,
n n
et donc la série de terme général un diverge.
6. On a

1 1/n
nun = ( ) = exp(−
n )
ln n
→ exp(0) = 1.
n
1
Ainsi, un ∼+∞ n et la série est divergente.

Exercice 3 - Des critères! [Signaler une erreur]


[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Étudier les séries de terme général suivant :

n−1 n
2. un = (
2n + 1 )
n!
1. un = an , a ∈ ℝ
n
n
n − 1 n(−1) nα (ln n)n
3. un = (
2n + 1 )
4. un = avec α ∈ ℝ.
n!

Indication
Corrigé

1. Une série dont le terme général est constitué de


puissances et de factorielles est très bien adaptée à
l'utilisation du critère de D'Alembert. Dans le cas
particulier de cette question, on a
un+1 (n + 1)! nan n 1
( n + 1)
an
= × = × .
un (n + 1)a(n+1) n! (n + 1)a−1
Or, on peut écrire
n
( n + 1 ) = exp(−an ln(1 + 1/n)) = exp(−a + o(1))
an

−a
et donc ce terme converge vers e . On distingue alors
trois cas :
Si a > 1, un+1 /un tend vers 0, la série ∑n un
converge.
−1
Si a = 1, un+1 /un tend vers e ∈ [0, 1[, et donc la
série ∑n un converge.
Si a < 1, un+1 /un tend vers +∞, et donc la série
∑n un diverge.
2. Les séries dont le terme général porte une puissance
n−ième sont bien adaptées à l'utilisation du critère de
Cauchy. On a ici :
n−1
u

n
√ n = → 1/2.
2n + 1
La série converge.
3. C'est un peu plus dur. On sépare les termes pairs et
impairs. On a :
1
u

2p
√ ‾ ‾
2p = ,
2
et par application du critère de Cauchy, la série de
terme général u2p converge. D'autre part,

√u‾‾‾‾‾ = 2,
2p+1
2p+1

et par application du critère de Cauchy, la série de


terme général u2p+1 diverge. Ecrivant la STG un comme
somme d'une série convergente et d'une série
divergente, on obtient que la série de terme général un
diverge.
4. On va utiliser la règle de d'Alembert. Pour cela, on
écrit :
un+1 (n + 1)α ln(n + 1)
un
=

× exp ( (
n ln(ln(n + 1)) − ln ln n )) ×
n+1
Or, la fonction x ↦ ln(ln x) est dérivable sur son
1
domaine de définition, de dérivée x ↦ x ln x . On en
déduit, par l'inégalité des accroissements finis, que

1
|ln(ln(n + 1)) − ln ln(n)| ≤ .
n ln n
Il en découle :
un+1 (n + 1)α n ln(n + 1)
0≤
un


× exp ( n ln n ) ×
n+1
On en déduit facilement, par les théorèmes de
composition des limites et par le fait que
ln(n + 1)/(n + 1) tend vers 0, que la limite de un+1 /un
est nulle. Par la règle de d'Alembert, la série de terme
général un est convergente.

Exercice 4 - A partir de développements limités


[Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Donner la nature des séries numériques ∑ un suivantes :
π ‾‾‾‾‾‾‾‾
1 ‾
√ n
1. un = 1 − cos 2. un = ch − 1
n
.
n
3. un = (
n + 1)
n2

Indication
Procéder en effectuant un développement limité du terme
général.

Corrigé

1. En utilisant le développement limité du cosinus, ou


x2
l'équivalent 1 − cos x ∼0 2 , on voit que :

π2
un ∼+∞ ,
2n2
et la série est convergente.
2. Le terme général un est positif, et de
ch(1/n) = 1 + 1/2n2 + o(1/n2 ), on déduit que
1
un ∼ . Par conséquent, la série est divergente.
√2‾n
3. On a :
n
un = exp(n2 ln(
n + 1 ))
= exp(−n2 ln(1 + ))
1
n
= exp(−n2 ( − 2 + o ( 2 )))
1 1 1
n 2n n
= exp(−n + + o(1))
1
2
∼+∞ e1/2 e−n .
Par comparaison à une série géométrique positive et
convergente, la série de terme général un converge.

Exercice 5 - Avec des paramètres - 1 [Signaler


une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Discuter, suivant la valeur des paramètres, la convergence
des séries suivantes :

1 b
1. e n − a − , a, b ∈ ℝ 2. √
3
‾n‾‾‾‾‾
3 ‾ − √‾n‾‾‾‾
+ an 2
+ ‾3, a ∈ ℝ
n

Indication

Corrigé

1. On réalise un développement limité du terme


général :

+O( 2).
1 b 1−b 1
en −a− = (1 − a) +
n n n
1
b
Si a ≠ 1, alors e n − a − n → (1 − a) ≠ 0et la série
diverge. Si a = 1 et b ≠ 1, alors
e n − a − bn ∼+∞ 1−b
1

n et la série diverge. Si a = 1 et
= O ( n12 ) et la série
1
b
b = 1, alors e n − a − n
converge.
2. On effectue un développement du terme général un
:

3 1/2
( n )
a 1/3
un = n(1 + 2 ) − n 1 + 2
n
= n (1 + 2 + O ( 4 )) − n (1 + 2 + O ( 4 ))
a 1 3 1
3n n 2n n
= ( − )+O( 3).
1 a 3 1
n 3 2 n
Sia ≠ 9/2, un ∼ 1n ( a3 − 32 ) et la série diverge. Si
a = 9/2, un = O ( n13 ), et la série ∑ un converge.

Exercice 6 - Avec des paramètres - 2 [Signaler


une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Déterminer en fonction des paramètres la nature des séries
numériques ∑ un suivantes :
α
n
1. un = (n sin( )) , α ≥ 0
1 1
2. ((n + 1)1+1/n − (n − 1)1−1/n ) , α ∈ ℝ.
n n α

Indication
Effectuer un développement limité du terme général.

Corrigé

1. On passe bien sûr à l'écriture en fonction du


logarithme et de l'exponentielle, puis on écrit le
développement limité du sinus et du logarithme. On
obtient :

un = exp(− 2−α + o ( 2−α )).


1 1
6n n
Trois cas sont à distinguer :
1
Si α < 2, on a lim = 0, donc lim un = 1 : la
n→∞ 6n2−α
série de terme général un est grosièrement divergente
(son terme général ne tend pas vers 0).
−1/6
Si α = 2, on a lim un = e qui est un réel non
n→∞
nul, ce qui prouve que la série de terme général un
est grosièrement divergente.
Si α > 2, on a :

n2 un = exp(− 2−α (1 − 12 α−2 + o(1))) → 0,


1 ln n
6n n
et par conséquent la série ∑ un converge.
2. Il faut faire un développement limité du terme
général. On a :

1 1+1/n
( n)
n +(1+ n ) ln(1+ n ) .
ln n 1 1
1+1/n 1+1/n
(n + 1) =n 1 + = ne

Or :

(1 + n) ( n) n (n).
1 1 1 1
ln 1 + = + o

On en déduit :

(n + 1)1+1/n = n + ln n + o(ln n).


De même,

(n − 1)1−1/n = n − ln n + o(ln n).


Finalement, on obtient que :

2 ln n
un ∼ .

D'après l'étude des séries de Bertrand, cette série
converge si, et seulement si, α > 1.

Exercice 7 - Inclassables [Signaler une erreur]


[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Étudier la nature des séries ∑ un suivantes :

1. un = 1/n si n est un carré, et 0 sinon.


2. un = arctan(n + a) − arctan(n) , avec a > 0 .

Indication

2
1. Se ramener à la somme des 1/k , pour des bornes
bien choisies.
2. Utiliser l'inégalité des accroissements finis, ou faire
un développement limité de arctan au voisinage de +∞
en utilisant la formule arctan(x) + arctan(1/x) = π/2.

Corrigé

1. Pour tout entier naturel N , on a :


N ⌊√N ⌋
1
SN = ∑ un = ∑ 2 .
n=1 k=1
k

La suite (SN ) est donc croissante, et majorée par la


∞ 2
somme de la série convergente ∑1 1/k . On en déduit
que la série ∑ un est convergente.
2. D'après l'inégalité des accroissements finis, on a :
a
0 ≤ un ≤ .
1 + n2
La série à terme général positif ∑ un est convergente.

Exercice 8 - Cas limite de la règle de


d'Alembert [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
a nn!
Soit, pour n ≥ 1 et a > 0 , la suite un = nn
.

1. Étudier la convergence de la série ∑n un lorsque


a ≠ e.
2. Lorsque a = e , prouver que, pour n assez grand,
un+1 /un ≥ 1. Que dire de la nature de la série ∑n un ?

Indication
Appliquer la règle de D'Alembert. Pour la deuxième
question, faire un développement limité de un+1 /un .

Corrigé

1. Cette série est bien adaptée à l'utilisation de la règle


de d'Alembert. On calcule donc

un+1 an+1 (n + 1)! nn


= × n
un (n + 1)n+1 a n!
1 −n
= a(1 + )
n
= a exp(−n ln(1 + ))
1
n
= a exp(−n × ( + o ( ))).
1 1
n n
On obtient donc que un+1 /un converge vers a/e. Par
application de la règle de d'Alembert, si a > e, la série
est divergente. Si a < e, la série est convergente. Le
cas a = e est un cas limite où le théorème de
d'Alembert ne permet pas de conclure directement.
2. On pousse un peu plus loin le développement
précédent. On obtient

= e exp(−n ( − 2 + o ( 2 )))
un+1 1 1 1
un n 2n n
= e exp(−1 + + o ( ))
1 1
2n n
+o( ).
1 1
= 1+
2n n
un+1
En particulier, pour n assez grand, un ≥ 1, et donc la
suite (un ) est croissante. Elle ne converge donc pas vers
zéro, et la série ∑n un est divergente.

Exercice 9 - Cas limite de la règle de


d'Alembert [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Soit, pour tout entier n ≥ 1,


1 × 3 × 5 × ⋯ × (2n − 1)
un = . Quelle est la limite
2 × 4 × 6 × ⋯ × (2n)
de un+1 /un ? Montrer que la suite (nun ) est croissante.
En déduire que la série de terme général un est
divergente.
2. Soit, pour tout entier n ≥ 2,
1 × 3 × 5 × ⋯ × (2n − 3)
vn = . Quelle est la limite
2 × 4 × 6 × ⋯ × (2n)
de vn+1 /vn ? Montrer que, si 1 < α < 3/2 , on a
(n + 1)α vn+1 ≤ nα vn . En déduire que la série de terme
général vn converge.

Indication

1. Le calcul de la limite est clair. Calculer ensuite


(n + 1)un+1 /nun. Montrer que la série est plus grande
que 1/n .
2. Le calcul de la limite est clair. Faire ensuite le calcul
α α
de (n + 1) vn+1 /n vn, et faire le développement limité.
Si n0 est un rang à partir duquel l'inégalité est vérifiée,
prouver que :
n0α
∀n ≥ n0 , vn+1 ≤ vn0 .
(n + 1)α
Prendre ensuite α ∈]1, 3/2[ pour conclure.

Corrigé

1. On a :
un+1 2n + 1 1
= =1− .
un 2n + 2 2n + 2
La suite un+1 /un converge donc vers 1. En outre, on a :
(n + 1)un+1 2n + 1
= ≥ 1.
nun 2n
Par conséquent, la suite (nun ) est croissante, et comme
(un ) est positive, on a :
u1
nun ≥ u1 ⟹ un ≥ .
n
La série de terme général (un ) est divergente (minorée
par une série divergente).
2. On a de même :
vn+1 2n − 1
= → 1.
vn 2n + 2
D'autre part, un calcul immédiat montre que :

(n + 1)α vn+1 1 α
( n) ( 2n + 2 )
3
= 1 + 1 − .
nα v n
Effectuons un développement limité de cette quantité
au voisinage de +∞ afin d'obtenir la position par
rapport à 1. On a :
(n + 1)α vn+1 2α − 3
= 1 + + o(1/n).
nα v n 2n + 2
(n+1) α vn+1 2α−3
Pour n assez grand, − 1 a le signe de 2n+2 ,
n α vn
qui est négatif puisqu'on a supposé α < 3/2. Soit n0 un
rang à partir duquel l'inégalité est vraie. On a, pour
n > n0 :
vn+1 vn+1 vn−1 vn0 +1
= …
vn0 vn vn−2 vn0
nα (n − 1)α n0α
≤ …
(n + 1)α nα (n0 + 1)α
n0α
≤ .
(n + 1)α
On a donc obtenu :
n0α
0 ≤ vn+1 ≤ vn0 .
(n + 1)α
Prenons maintenant α ∈]1, 3/2[. Par comparaison à une
série de Riemann, la série de terme général (vn )
converge. On vient donc de voir deux phénomènes très
différents de ce qui peut se passer dans le cas limite de
la règle de d'Alembert. Le second résultat est un cas
particulier de ce que l'on appelle règle de Raabe-
Duhamel.

Exercice 10 - Un cran au-dessus [Signaler une


erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Étudier la convergence des séries ∑ un suivantes :
1 1
1+ +⋯+ π/n
sin3 x
∫0
2 n
1. un = 2. un = dx
ln(n!) 1+x
3. u1 ∈ ℝ, un+1 = e−u n /nα , α ∈ ℝ.

Indication

1. Il faut estimer le terme général de la série. Estimer


le numérateur par exemple à l'aide d'une comparaison à
une intégrale, et le dénominateur ou par une estimation
grossière, ou par une comparaison à une intégrale
également.
2. Majorer le terme à l'intérieur de l'intégrale.
3. Discuter suivant la position de α par rapport à 0.

Corrigé

1. Il faut savoir que la suite des sommes partielles de la


série harmonique est équivalente à ln n. On utilise ici
seulement la minoration, qui se démontre très
facilement par comparaison à une intégrale :
n+1
1 1 dx
n ∫1
1+ +⋯+ ≥ = ln(n + 1).
2 x
On peut obtenir une estimation précise du dénominateur
également en faisant une comparaison à une intégrale.
Le plus facile est toutefois d'utiliser la majoration
brutale suivante :

ln(n!) = ln(1) + ⋯ + ln(n) ≤ n ln n.


1
Il en résulte que un ≥ n , et la série ∑ un est
divergente.
2. On majore sous l'intégrale. En utilisant sin x ≤ x, on
obtient (on suppose n ≥ 2) :
π/n π/n
x3 π4
∫0 ∫0
3
0 ≤ un ≤ dx ≤ x dx ≤ 4 .
1+x 4n
La série ∑ un est convergente.
3. Remarquons d'abord que un > 0 pour tout entier n.
−u
Supposons d'abord α > 0. Alors, puisque e n ≤ 1, la
−u
suite (un ) converge vers 0, et donc e n → 1. Il vient
un ∼+∞ n1α , et donc la série converge si et seulement si
α > 1. Supposons maintenant α ≤ 0. Alors la suite (un )
ne peut pas tendre vers 0. Si c'était le cas, on aurait
un+1 = e−un /nα ≥ e−un ≥ e−1/2 dès que n est assez
grand, contredisant la convergence de (un ) vers 0. Ainsi,
la série de terme général un est grossièrement
divergente.

Exercice 11 - Série harmonique [Signaler une erreur]


[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Pour n ≥ 1 , on note Hn = ∑nk=1 1
k
.

1. Démontrer que, pour tout n ≥ 1,


ln(n + 1) ≤ Hn ≤ 1 + ln(n).
2. En déduire un équivalent de Hn .
3. On pose pour n ≥ 1 , vn = Hn − ln(n + 1) . Vérifier
que, pour n ≥ 2 , vn − vn−1 = n − ln(1 + n ).
1 1

4. Étudier la monotonie de (vn ) . En déduire que (vn )


est convergente. On note γ sa limite et on pose pour
n ≥ 1 , wn = Hn − ln(n + 1) − γ .
5.
5.1. Vérifier que, pour tout x ≥ 0 ,
x
(x − t)
∫0
ln(1 + x) = x − dt.
(1 + t)2
5.2. En déduire que, pour tout x ≥ 0,
x2
|ln(1 + x) − x| ≤ .
2
6. Démontrer que, pour tout n ≥ 2,
1
∣wn − wn−1 ∣ ≤ .
2n2
7. Soit M > N ≥ 1 . Démontrer que
M
1 1
∑ k2 ≤ .
k=N+1
N

8. En déduire, sous les mêmes hypothèses, que

1
|wM − wN | ≤
2N
puis que

1
|vN − γ| ≤ .
2N
9. Écrire un algorithme permettant de calculer une
valeur approchée de γ à 10−3 près.

Indication

1. Comparaison à une intégrale.


2. Diviser dans l'inégalité précédente par ln(n).
3.
4. ln(1 + x) ≤ x.
5.
5.1. C'est une formule du cours.
5.2. Majorer la fonction à l'intérieur de l'intégrale.
6. Appliquer l'inégalité précédente à x = 1/n.
7. Comparaison à une intégrale, toujours.
8. Une somme est télescopique. Puis faire tendre M
vers l'infini.
9.

Corrigé

1. On compare classiquement à une intégrale. Puisque


1
la fonction t ↦ t est décroissante, on sait que, pour
tout k ≥ 2, on a
k+1 k
dt 1 dt
∫k k ∫k−1 t
≤ ≤
t

l'inégalité de gauche étant même valide pour k = 1.


Sommons d'ailleurs l'inégalité de gauche pour
k = 1, … , n. On obtient, avec la relation de Chasles,
n+1
dt
∫1
≤ Hn ⟹ ln(n + 1) ≤ Hn .
t

Si on somme l'inégalité de droite pour k = 2, … , n, on


trouve
n
dt
∫1
Hn − 1 ≤ = ln(n).
t

2. Pour n ≥ 2, on divise par ln n l'inégalité précédente.


On trouve
ln(n + 1) Hn 1
≤ ≤1+ .
ln(n) ln n ln n
Puisque

ln(n + 1) ln(n) + ln(1 + 1/n)


= →1
ln n ln n
on déduit du théorème des gendarmes que Hn / ln(n)
tend vers 1, c'est-à-dire que Hn ∼n→+∞ ln n.
3. On a

− ln(n + 1) + ln(n) = − ln(1 + ).


1 1 1
vn − vn−1 =
n n n
4. On sait que ln(1 + x) ≤ x. Ainsi, vn − vn−1 ≥ 0 et
la suite (vn ) est croissante. Mais
vn ≤ 1 + ln(n) − ln(n + 1) ≤ 1puisque la fonction
logarithme est croissante. On en déduit que la suite (vn )
est croissante et majorée. Elle est donc convergente.
5.
5.1. La formule peut se vérifier par un calcul direct.
Mais c'est aussi la formule de Taylor avec reste
intégral appliqué à la fonction x ↦ ln(1 + x) à l'ordre
2.
5.2. Utilisant l'inégalité triangulaire pour l'intégrale,
on a, pour x ≥ 0,
x
(x − t)
∫0
|ln(1 + x) − x| ≤ dt.
(1 + t)2
On majore ensuite la fonction à l'intérieur de
l'intégrale. Pour t ∈ [0, x], on a
1
≤1
1 + t2
et donc, multipliant par x − t ≥ 0, on a
x−t
≤ x − t.
1 + t2
On intègre cette inégalité entre 0 et x et on trouve
x
x2
∫0
|ln(1 + x) − x| ≤ (x − t)dt = .
2

6. On a

− ln(n + 1) + ln(n) = − ln(1 + ).


1 1 1
0 ≤ wn − wn−1 =
n n n
L'inégalité demandée est alors une conséquence de la
question précédente avec x = 1/n.
7. On compare toujours à une intégrale. Pour tout
k ≥ N + 1 et tout x ∈ [k − 1, k], on a
k
1 1 dx 1
∫k−1 x 2
≥ ⟹ ≥ .
x2 k2 k2

On somme ces inégalités pour k allant de N + 1 à M et


on obtient
M M
1 dx 1
∑ k2 ∫
≤ ≤ .
k=N+1 N+1 x 2 N

8. D'après la question précédente


M M
1 1
∑ ∑ 2n2
|wn − wn−1 | ≤ ≤ .
n=N+1 n=N+1
2N

Mais, la somme étant télescopique,


M
wM − wN = ∑ (wn − wn−1 ).
n=N+1

Finalement, on conclut par l'inégalité triangulaire que


M
1
|wM − wN | ≤ ∑ |wn − wn−1 | ≤ .
n=N+1
2N

On fait ensuite tendre M vers +∞ dans cette inégalité.


Puisque (wM )0 tend vers 0, on a |wN | ≤ 1/2N. Il suffit
enfin de se rappeler que wN = vn − γ .
9. Il suffit de calculer vN pour un N tel que
1
2N ≤
10−3 . N = 500 convient donc. Le programme
Python suivant donne alors le résultat (remarquons qu'il
n'est pas nécessaire de calculer vn à chaque itération de
la boucle, on le calcule uniquement à la fin).

import math
H=0
for k in range(1,501):
H=H+1/k
print (H-math.log(501))

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