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M. Bergounioux
Feuille no 1 : Généralités
1 Normes matricielles
1. Pour p ≥ 1 , on définit sur Rn la norme de Hölder ( ou p-norme ) par :
et l’inégalité de Hölder
n
"
|xi yi | ≤ "x"p "y"q ,
i=1
1 1
où + = 1. En déduire que x → "x"p est bien une norme.
p q
2. On définit aussi sur l’ensemble des matrices m × n à coefficients dans R la norme induite :
n
"
3. Montrer que "A"1 = max |aij | , quand A est une matrice carrée d’ordre n.
j
i=1
(a) Vérifier que " "sc est une norme et que "A"2sc = tr (At A) (ou tr(A∗ A))
(b) Si A et B sont deux matrices de format respectifs m × n et n × p alors :
1
(c) Montrer que "A"sc est invariante par transformation orthogonale (ou unitaire)
(d) Montrer que si A est une matrice carrée de format n on a :
√
|A"2 ≤ "A"sc ≤ n"A"2 .
5. Soit "A"∞ la norme matricielle induite par la norme vectorielle "x" ∞ = max |xi |.
i
"
Etablir alors que : "A"∞ = max |aij |.
i
j
7. A toute norme matricielle , telle que "A B" ≤ "A" "B" on peut toujours associer une norme
vectorielle qui lui soit compatible .
Montrer qu’on a alors : "A" ≥ ρ(A) ( rayon spectral )
8. Soit H une matrice hermitienne définie positive . Montrer que l’application qui à x associe
"x"H = (Hx, x)1/2 définit bien une norme vectorielle.
Soit " "H la norme matricielle associée. Calculer "A" H et retrouver le résultat classique
"A"22 = ρ(A∗ A) avec H = Identité.
9. Montrer que :
2 Suites de matrices
1. Soit B une matrice carrée telle que "B" < 1 . On définit C n par :
Cn = I + B + B 2 + · · · + B n .
n
" Ak
Bn = .
k!
k=1
&
(a) Montrer que la série Bn converge vers une limite qu’on notera exp (A).
(b) Montrer que det (exp (A)) = exp (tr (A))
(c) Montrer que exp(A + B) = exp(A) exp(B) si et seulement si AB = BA.
2
3 Méthode de Gauss
1. Rappeler la méthode de Gauss et évaluer le nombre d’opérations nécessaires pour résoudre un
système linéaire.
(a) Construire la matrice élémentaire de Gauss L 1 = I + "(1) et1 où "(1) ∈ Rn et "(1)1 = 0, "(1)2=0
de façon que A1 = L−1
1 AL1 ait la structure suivante :
# | # ... #
# | # ... #
− | − − −
A1 = , où # désigne des termes non nuls .
0 |
..
. | #
0 |
(b) En déduire qu’il faut n − 1 matrices élémentaires de Gauss pour construire une matrice H
de la forme Hessenberg semblable à A où H = L −1 AL et L = L1 L2 . . . Ln−1 .
5
(c) Montrer que le coût de cette transformation est de n3 additions et multiplications.
6
3
Feuille d’exercices no 2 : Méthodes itératives pour les systèmes linéaires
1. Montrer que si la matrice A = M − N est singulière alors on ne peut pas avoir ρ(M −1 N ) < 1
même si M est régulière.
2. Soit A une matrice hermitienne inversible mise sous la forme A = M − N où M est inversible .
On appelle B = I − (M −1 A) la matrice de l’itération associée au système Ax = b. On suppose
que M + M ∗ − Aest définie positive .
Montrer que si x est un vecteur quelconque et y = Bx alors :
(a) Pour quelles valeurs de a la matrice A est-elle définie positive ? Peut-on en déduire les
valeurs de a pour lesquelles la méthode de Gauss-Seidel est convergente ?
(b) Ecrire la matrice J de l’itération de Jacobi . Pour quelles valeurs de a la matrice de Jacobi
converge-t-elle ?
(c) Ecrire la matrice L1 de l’itération de Gauss-Seidel . Calculer ρ(L 1 ) .
Déterminer les valeurs de a pour lesquelles la méthode de gauss-Seidel converge et celles
pour lesquelles elle converge plus vite que la méthode de jacobi.
- xo , y o ∈ R n
xk+1 = Byk + a
(1) pour k = 0, 1, . . .
yk+1 = Axk + b .
Donner une condition nécessaire et suffisante de convergence des deux suites x k et yk
! #
xk
(b) On pose zk = où zk ∈ R2n . Expliciter les matrices C et c telles que :
yk
zk+1 = Czk + c et comparer ρ (C) et ρ (AB) .
On considère maintenant les deux itérations suivantes :
-
xk+1 = Byk + a
(2)
yk+1 = Axk+1 + b .
4
(c) Donner une condition nécessaire et suffisante de convergence de (2).
(d) Mettre comme précédemment (2) sous la forme z k+1 = Dzk + d . Expliciter D et d et
comparer ρ (D) et ρ (AB) .
(e) Comparer les taux de convergence des algorithmes (1) et (2) .
5. A est une matrice hermitienne régulière et A = M − N est une décomposition de A telle que
M ∗ + N soit définie positive. On associe à la matrice A la méthode itérative :
pour la résolution de A x = b.
(a) On suppose que A est définie positive et on définit le produit scalaire < x, y > A par
< x, y >A = (Ax,y) (où ( , ) désigne le produit hermitien habituel ).
On note " "A la norme associée à ce produit scalaire : "x" 2A = (Ax, x) .
Montrer que "(I − M −1 A)x"A < "x"A . En déduire que (1) est convergente.
(b) On suppose désormais que la méthode (1) est convergente et on pose B = I − M −1 A.
Montrer que :
• C = A(M ∗ )−1 (M + M ∗ − A)M −1 A est hermitienne définie positive.
• A = C + B ∗ A B.
+∞
"
En déduire que A = C + (B ∗ )k C B k .
k=1
• Conclure que A est définie positive.
en+1 = (I − αn A)en
5
où les λi sont les valeurs propres de A. En déduire que le meilleur choix des α i pour que
max |Pn (t)| soit le plus petit possible est :
λN ≤t≤λ1
1 λ1 + λN λ1 − λN 2i − 1 π
= + cos( . )
αi 2 2 n 2
.
K(A) − 1 n
(c) Montrer que "Pn (A)"2 ≤ 2( . ) où K(A) est le nombre de conditionnement de
K(A) + 1
A.
6
Feuille d’exercices no 3 : Méthodes itératives pour les systèmes linéaires
1 Méthode de relaxation
Soit A = (aij ∈ M(n, n) une matrice symétrique inversible dont les coefficients diagonaux sont non
nuls. On introduit la matrice diagonale D = diag(a ii )1≤i≤n .
Soit b ∈ Rn . Pour résoudre le système A x = b, on se donne ω > 0 et on considère la méthode itérative
dite de relaxation.
2
1. Montrer que si les matrices A et D − A sont définies positives, alors la méthode itérative
ω
converge.
2. Dans cette question, on suppose que a ii > 0 pour tout i et que la méthode itérative converge.
√
On notera D 1/2 la matrice d’éléments diagonaux ( aii ) et D −1/2 son inverse.
(a) Soit S = D −1/2 A D −1/2 . Comparer les valeurs propres des matrices D −1 A et S. Comment
leurs vecteurs propres se correspondent-ils ?
(b) Montrer que le spectre de Bω = I − ωD −1 A est inclus dans l’intervalle ] − 1, 1 [.
2
(c) En déduire que l’on a xt Ax > 0 et xt D − Ax > 0 pour tout vecteur propre x de B ω .
ω
2
(d) En conclure que les matrices A et D − A sont définies positives.
ω
3. Soient µ1 ≤ . . . ≤ µn les valeurs propres de la matrice J = I − D −1 A. On suppose qu’elles
appartiennent toutes à ] − 1, 1 [.
(a) On note f (ω) le rayon spectral de B ω . Montrer qu’il est minimal pour une valeur particulière
ωo . Préciser ωo et f (ωo .
(b) Montrer que si la matrice A est tridiagonale, le spectre de J est symétrique par rapport à
0. Est-il pertinent dans ce cas là de relaxer la méthode de Jacobi.
7
1. Soit ek = xk − x̄ ( pour k ≥ 0) ; montrer que ek = (I − αA)k eo , ( pour k ≥ 0).
2. Soient 0 < λn ≤ λn−1 ≤ · · · ≤ λ1 les valeurs propres de A. Montrer que l’algorithme converge si
2
et seulement si 0 < α < .
λ1
2
3. Montrer que le meilleur choix de α est : α opt = et qu’alors :
λ1 + λn
λ1 − λ n
ρ(I − αopt ) =
λ1 + λ n
3 Gradient conjugué
1. On note (x, y) le produit scalaire euclidien de R n , xt y sous forme matricielle, ui le vecteur propre
associé à une valeur propre λi et Wk le sous-espace engendré par les k vecteurs propres (u i )1≤i≤k .
On appelle Quotient de Rayleigh de la matrice A l’application de R n − {0} vers R définie par
:
(Ax, x)
RA (x) =
(x, x)
Montrer que :
• λk = RA (uk ).
• λk = min RA (x).
x∈Wk
• λk = max RA (x).
⊥
x∈Wk−1
(a) Montrer que si les vecteurs vo , v1 , · · · , vN −1 sont A-conjugués, ils forment une base de R N .
(b) On définit les deux suites de matrices suivantes :
k−1
" vi vit
Ck =
(Avi |vi )
i=0
Dk = I − Ck A .
Ck Avj = vj
Montrer que pour 0 ≤ j ≤ k − 1 : Dk vj = 0 .
t
Dk Avj = 0
Que valent alors DN et CN ?
8
(c) Supposons que vo , v1 , · · · , vk−1 soient connus .
Si Dk = 0 , que peut-on conclure ?
Sinon , soit v ∈ Rn tel que Dk v *= 0 . Montrer que vk = Dk v est A-conjugué par rapport à
vo , v1 , · · · , vk−1 .
(d) Ecrire un algorithme qui à partir de v o ∈ Rn −{0}, donné, construit la suite v1 , v2 , · · · , vN −1 .
Pour cela on pourra considérer, tant que le D k *= 0, un vecteur de la forme Dk ei où ei est
le ième vecteur de la base canonique.
En déduire un algorithme pour calculer A −1 .
9
Feuille d’exercices no 4
Au = f (3)
où on explicitera la matrice A = (aij )1≤i,j≤N et où u et f sont les vecteurs de composantes
(ui )1≤i≤N et (fi )1≤i≤N .
2. Montrer que tous les vecteurs propres v k et toutes les valeurs propres λk de A sont donnés par
les formules 3 4
4 kh
(vk )i = sin(i kh), λk = 2 sin2 .
h 2
3. Calculez la plus petite et la plus grande valeur propre de A et leur rapport. Comment se
comporte-t-il pour N → +∞ ?
Qu’en déduisez-vous ?
D u(n+1) = f + E u(n) .
1. Comment s’appelle cette méthode ? montrer qu’elle définit effectivement la suite u (n) .
u(n+1) = D −1 f + J u(n) .
3. Convergence de la méthode
10
1. Soit u la solution de (7) et e(n) = u − u(n) . Montrez que
e(n) = J n e(o) .
2. Montrer que
"e(n) "/"e(o) " ≤ "J n "
où " · " désigne la norme euclidienne (et la norme matricielle induite).
3. Montrer que
"J n " ≤ (cos h)n = sn .
kπ 2
sn → exp(− ) pour N → +∞. (4)
2
5. Calculez approximativement k de façon à réduire l’erreur sur u (n) de 10−8 lorsque N est très
grand. Justifiez que l’on peut utiliser (8).
6. Quel est le coût de la méthode pour réaliser un calcul à 10 −8 près en partant d’une donnée u(o)
telle que "u(o) " = 1.
11
Feuille d’exercices no 5
A = rI +H +V ,
où r ∈ R, r > 0, H et V sont des matrices de M n (R) symétriques telles que r I + H et r I + V soient
inversibles.
On considère la méthode itérative pour la résolution du système A x = b définie par
xo ∈ R donné, et pour tout k ∈ N
n
(r I + H)xk+1/2 = −V xk + b , (5)
(r I + V )xk+1 = −Hxk+1/2 + b .
On rappelle que le rayon spectral d’une matrice M est noté ρ(M ).
1. Montrer que la méthode itérative (5) converge si et seulement si
5 6
ρ (r I + V )−1 H(r I + H)−1 V < 1 .
1 1
2. Soient B = H et C = V .
r r
(a) Montrer que les matrices B (I + B)−1 et C (I + C)−1 sont symétriques.
(b) montrer que
5 6 5 6 5 6
ρ (r I + V )−1 H(r I + H)−1 V ≤ ρ B (I + B)−1 ρ C (I + C)−1 .
5 6 1
(c) Montrer que ρ B (I + B)−1 < 1 si et seulement si I + B est définie positive.
2
r r
(d) En déduire que , si les matrices I + H et I + V sont définies positives, la méthode
2 2
itérative (5) converge.
Problème 2.
Soient A = (aij ) ∈ Mn (R) une matrice telle que aii *= 0 pour tout 1 ≤ i ≤ n et b ∈ Rn (n ≥ 2).
n
"
Pour tout x = (x1 , . . . , xn )t ∈ Rn , on note "x"2 la norme euclidienne sur Rn , "x"1 = |x|i et
i=1
"x"∞ = max{|x|i , i = 1, . . . , n}.
Pour x(o) ∈ Rn donné, on construit une suite de vecteurs (x (k) )k∈N par récurrence : on pose r (k) =
(k)
b − A x(k) , on choisit i = i(k) ∈ { 1, . . . , n } tel que |r i | = "r (k) "∞ et on définit x(k+1) composante
par composante :
(k)
(k+1) (k) ri
xi = xi + ,
aii
x (k+1) (k)
j = x , j *= i, 1 ≤ j ≤ n .
j
12
1. On désigne par Ai ∈ Rn la i-ème colonne de la matrice A. Montrer que pour tout k ∈ N
(k)
ri
r (k+1) = r (k) − Ai .
aii
(k+1)
Quelle est la valeur de ri ?
pour tout 1 ≤ " ≤ n. (On dit que A est à diagonale strictement dominante sur les colonnes).
(b) Justifier que le système linéaire A x = b admet une solution unique que l’on notera x ∗ , puis
montrer que la suite (x(k) )k∈N converge vers x∗ .
En déduire que
d(A) "A−1 "2 ≥ 1 ,
pour tout k ∈ N.
En déduire que la suite (x(k) )k∈N converge vers la solution x∗ du système linéaire A x = b.
13
Examen - Décembre 2000
Les documents ne sont pas autorisés. Les deux problèmes sont indépendants.
Exercice 1
Soient u et v deux vecteurs non nuls de R n .
Exercice 2
On considère des méthodes itératives de résolution du type
Ax = b
sous la forme :
xk+1 = Bxk + c
Soit la matrice : ! #
2 −1
−1 2
14
4. Calculer les taux de convergence asymptotiques des deux méthodes et comparer leurs vitesses
de convergence .
On considère maintenant la méthode SOR où B vaut :
9. Calculer alors le rayon spectral de B S et comparer les taux de convergence de SOR et Gauss-
Seidel .
On rappelle que le taux de convergence d’une méthode est le rayon spectral de la matrice associée.
15
Examen - Juin 2001
Au = f (7)
où on explicitera la matrice A = (aij )1≤i,j≤N et où u et f sont les vecteurs de composantes
(ui )1≤i≤N et (fi )1≤i≤N .
2. Montrer que tous les vecteurs propres v k et toutes les valeurs propres λk de A sont donnés par
les formules 3 4
4 kh
(vk )i = sin(i kh), λk = 2 sin2 .
h 2
3. Calculez la plus petite et la plus grande valeur propre de A et leur rapport. Comment se
comporte-t-il pour N → +∞ ?
Qu’en déduisez-vous ?
D u(n+1) = f + E u(n) .
1. Comment s’appelle cette méthode ? montrer qu’elle définit effectivement la suite u (n) .
u(n+1) = D −1 f + J u(n) .
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3. Convergence de la méthode
e(n) = J n e(o) .
2. Montrer que
"e(n) "/"e(o) " ≤ "J n "
où " · " désigne la norme euclidienne (et la norme matricielle induite).
3. Montrer que
"J n " ≤ (cos h)n = sn .
kπ 2
sn → exp(− ) pour N → +∞. (8)
2
5. Calculez approximativement k de façon à réduire l’erreur sur u (n) de 10−8 lorsque N est très
grand. Justifiez que l’on peut utiliser (8).
6. Quel est le coût de la méthode pour réaliser un calcul à 10 −8 près en partant d’une donnée u(o)
telle que "u(o) " = 1.
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1
Feuille de révision
f (xn )
xn+1 = xn − 2 .
f ! (xn )
3. On se donne la fonction
f (x) = x3 − 2 x − 5
yn − a f ”(a)
lim = # .
n→+∞ (xn − a)2 2f (a)
(c) Effectuer un développement limité à l’ordre 2 de f (a) − f (yn ) puis démontrer que
xn+1 − a f ”(a)
lim = # .
n→+∞ (xn − a)(yn − a) f (a)