9-703-040
RICHARD H. K. VIETOR
EMILY J. THOMPSON
Singapour Inc.
Nous sommes devenus riches en l’espace d’une génération, — un miracle peut-être — mais une
richesse acquise trop rapidement et par conséquent une richesse non assise sur des bases solides.
Allons-nous régresser au cours de la génération à venir ?
Introduction
Le 1er janvier 2003, le premier ministre de Singapour, Goh Chok Tong, s'attablait
pour le petit déjeuner ; il relut attentivement ses notes pour le discours du Nouvel An
qu'il devait prononcer plus tard, dans l’après-midi. Après 40 ans de croissance
remarquable, Singapour était passé d'un revenu de 427 $ US par habitant en 1960, à un
revenu de 20 748 $ US en 2002. À cause du ralentissement de l'activité économique
globale des deux années précédentes, Singapour avait connu l'une des pires récessions
et l'un des taux de chômage les plus élevés de son histoire. Contrairement à sa
croissance de 10,3 %, en 2000, l'économie de Singapour s'était contractée de 2,2 % en
20012. Après un recul de plus de 10 % sur une base annualisée au troisième trimestre,
les perspectives de croissance de Singapour pour 2002, situées autour de 2 % à 2,5 %
n'étaient pas plus reluisantes3.
vice-premier ministre (VPM) et le ministre des Finances, Lee Hsien Loong4, le CAE
publia ses premières recommandations, en avril 2002. Dans le but de positionner
Singapour comme hub pour les affaires à l'échelle mondiale et diversifier l'économie,
le CAE recommandait diverses réductions d'impôts et incitations fiscales pour attirer
aussi bien l'investissement étranger que les compétences. Afin de compenser la perte
sur les recettes, le CAE recommanda une hausse de la taxe sur les produits et les
services (TPS).
Historique du pays
Singapour est localisée à un degré au nord de l'équateur entre la pointe de la
Malaisie et les îles de l'Indonésie (voir l'Annexe 1). D’une superficie sensiblement
inférieure à celle de la ville de New York, la cité État se situe sur une superficie totale
de 692,7 km². Elle se compose d'une île principale (42 km par 23) et de plus de 30 îles
avoisinantes de taille plus réduite5. Avec 3.378.300 résidents en 2002, la population de
Singapour se compose de trois principaux groupes ethniques — Chinois (76,5 %),
Malais (13,8 %) et Indiens (8 %) – parlant quatre langues officielles : l’anglais, le
mandarin, le malais et le tamil6.
De la Colonie à la République
Sir Stamford Raffles arriva à Singapour en l'an 1819, à la recherche d'un port et
d'une base de commerce, pour sécuriser les itinéraires du commerce britannique dans
la région. Trouvant le port naturel et l'emplacement de l'île d’une valeur
exceptionnelle, il fit la remarque suivante : « J'ai eu la chance d'ouvrir ce comptoir
commercial en un lieu qui réunissait les conditions idéales, aussi bien géographiques
que locales7. » À cette époque, Singapour avait une population de 150 personnes et
était gouvernée par le sultanat de Johor, sous autorité néerlandaise. Singapour devint
plus tard la propriété de la British East India Company suite à son rachat par des
versements en argent comptant au sultanat et à la faveur du Traité Anglo-néerlandais
2
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
de 1824. En tant que partie des Établissements britanniques des Détroits, qui
comprenaient Malacca et Penang, le village de pêche multiculturel de Singapour se
transforma en un port prospère. L'ouverture du canal de Suez, en 1869, établissait
Singapour comme port d'escale sur l'itinéraire commercial Europe-Asie de l'Est. Sa
prospérité toujours croissante attirait des immigrés de Chine, de l'Inde, de Malaisie et
d'Europe.
3
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
Le gouvernement dirigé par Lee établissait des priorités pour ses besoins les plus
urgents. D'abord, il devait assurer son indépendance, en renforçant ses moyens de
défense et en acquérant une reconnaissance internationale, avec un siège aux Nations
Unies. L'environnement instable, résultant de la rupture traumatique de Singapour
d’avec la Malaisie, exigeait également le rétablissement rapide de l'ordre public. Le
gouvernement créa immédiatement le Ministère de l'Intérieur et de la Défense, afin de
constituer les forces de police et les forces armées.
4
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
les réexporter dans les pays développés16. Ensuite, Singapour cherchait à se définir
comme « La première oasis du monde, dans une région du tiers monde17. » Comme
Lee le soulignait dans ses mémoires, « Nous avions pour principe directeur que pour
survivre, Singapour devrait être plus robuste, mieux organisée et plus efficace que les
autres dans la région 18. »
Régime politique
Singapour était régie par un régime parlementaire se composant de 84 membres
élus (9 élus directement et 75 élus en équipes de 4 à 6, pour constituer les 14 groupes
représentant les circonscriptions électorales [par exemple, les régions] et assurer au
moins un membre d'une minorité raciale par équipe)19. Les parlementaires étaient élus
pour cinq ans (lors des élections générales). Le vote était obligatoire pour toutes les
élections. Le président était élu directement comme chef d'État constitutionnel. Le
président nommait officiellement le premier ministre, en le choisissant parmi le
groupe parlementaire majoritaire. Conseillé par le premier ministre, le Président
nommait également les membres du gouvernement constitués de parlementaires. Le
gouvernement comprenait le premier ministre et 14 à 16 ministres désignés,
responsables de la conduite des affaires de l'État. En plus de ces fonctionnaires
désignés, chaque ministère méritocratique avait un secrétaire permanent principal ou
un haut fonctionnaire. Afin d’exposer l’ensemble des dirigeants à la stratégie du pays,
les permutations de travail entre les hauts fonctionnaires étaient une pratique
courante. Après avoir travaillé au Ministère de la Défense et au Ministère du Travail,
le Secrétaire Permanent au Ministère des Technologies de l'Information et des Arts
(MTIA), Tan Chin Nam, expliquait : « Le début est un défi, mais cela entretient de
nouvelles perspectives et la flexibilité au sein du gouvernement20. »
Le Pouvoir
5
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
6
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
20.000 $ devait, d’une part, verser 10.000 $ (50 %) de taxes, d’autre part, poster ses
enchères à un montant d'au moins 30.000 $, pour pouvoir bénéficier d’un COE27.
Anticorruption
Si nous nous croyons à l'abri de la corruption, nous risquons vraiment notre avenir. C'est une
maladie à l'échelle mondiale et elle est particulièrement endémique en Asie ; nous pouvons
facilement en être frappés. Seule la vigilance constante nous a permis de la contenir jusque-là.
7
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
gagnaient un salaire égal à 60 % du salaire médian des huit plus hauts revenus, dans
six professions, allant des banquiers aux PDG de multinationales35. Dans le but de
justifier les montants élevés des salaires, les primes des hauts fonctionnaires et
plusieurs budgets départementaux étaient indexés sur les résultats du PIB du pays.
« Nous fonctionnons comme un gouvernement à 100 %, mais en ce qui concerne la
discipline opérationnelle, nous travaillons avec la même rigueur que le secteur privé »,
expliquait un directeur principal au Conseil de développement économique (CDE)36.
En 2002, les ministres seniors eurent à souffrir conformément à la situation qui
prévalait.
La Chine
8
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
Notre plus grand enjeu est… d'assurer une niche pour nous-mêmes, car la Chine inonde
le monde avec ses produits de grande qualité, mais à moindre coût.38
P.M. Goh
La sécurité
Entourée par des voisins adversaires, la minuscule cité État prenait sa défense au
sérieux. En 2002, Singapour dépensa 5,3 % de son PIB pour son budget de défense
(voir l'Annexe 7). En plus d'un accord de défense en tant que membre du
Commonwealth britannique, Singapour avait plus de 250.000 réservistes et un arsenal
technologiquement sophistiqué, qui comprenait plus de 350 tanks et 150 avions de
chasse43. Ancien général, Yeo l'admettait, « quoiqu'il arrive dans la région, nous savons
que nous vivons dans un voisinage difficile et que nous pourrions disparaitre. Nous
existons parce que nous prenons notre défense au sérieux44. » Avec l’arrestation de 13
ouvriers Singapouriens de Jemaah Islamiyah (prétendument liés à Al-Qaïda) en
décembre 2001 et l'attentat à la bombe de Bali en octobre 2002, la sécurité intérieure
aussi bien que régionale devenait un problème majeur pour Singapour. Se
remémorant l'histoire de Singapour avec des émeutes raciales, pendant les années 60,
très conscient de la tolérance ethnique encore fragile de Singapour en 2002, Goh
déclarait, « Le problème le plus urgent pour nous… n'est pas l'économie. La récession,
bien que douloureuse, est un problème à court terme. …. Notre plus grande
9
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
Croissance économique
Pour la majeure partie de son histoire récente, Singapour maintenait un contrôle
strict sur son économie, tout en se concentrant sur six politiques : l’investissement
dans l'État, l’incitation active à l'investissement étranger, un environnement propice
aux affaires, le libre échange, une politique monétaire stricte et une épargne élevée.
Sur recommandation d'un comité du Programme des Nations Unies pour le
développement (PNUD), le ministère du Commerce et de l'Industrie (MCI) créa le
Conseil de développement économique (CDE) en 1961, pour agir en tant que « guichet
unique » pour les investisseurs étrangers46. Allant directement vers le client dans son
pays d'origine, l'objectif principal du CDE était de séduire les investisseurs étrangers,
non seulement en répondant aux besoins de leurs entreprises, mais aussi en les
surpassant. Le but initial du CDE, pendant les années 60, était de susciter les
investissements dans les quatre secteurs à forte intensité de main d'œuvre. Ces
secteurs représentent la réparation et la réfection des navires, l'industrie
métallurgique, les produits chimiques, et enfin les appareils et les équipements
électriques 47.
Disposant d’un secteur privé peu développé et faible dans les jours qui suivirent
son indépendance, Singapour créa des entreprises publiques et des commissions
statutaires afin de fournir l'infrastructure nécessaire pour améliorer à la fois les
conditions de vie et rendre attrayant le pays pour les investissements étrangers. Le
gouvernement se chargea, au début, des services publics essentiels (entreprises de
service public), des activités bancaires (banque de développement de Singapour), des
activités portuaires (Administration du port de Singapour), de la construction (Jurong
Town Corporation), des logements sociaux (ODL), du transport aérien (Singapore
Airlines) et des industries de la défense (Singapore Technologies). Et bientôt, il
possédait des intérêts dans presque tous les secteurs de l'économie, y compris dans
des industries comme celles de l'alimentation et du transport.
1
Le reste du secteur public représentait, en sus, 9 % du PIB de Singapour.
10
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
sans perdre de vue l'objectif du meilleur retour sur investissement49. Quand les
détracteurs réclamaient plus de concurrence, Temasek rétorquait qu'elle ne céderait
ces entités que lorsqu'elles ne seraient plus considérées comme stratégiques pour
l'économie, qu’il existerait des alternatives viables sur le marché, et que les structures
de réglementation nécessaires seraient en place50.
11
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
Esprit d'entreprise
12
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
« Dans les années 70, le CDE était si efficace pour attirer les investisseurs locaux
comme étrangers, afin de mettre en place des projets à forte intensité de main-d'œuvre
à Singapour, que nous avons littéralement manqué de travailleurs », se souvenait un
fonctionnaire du CDE63. La main-d'œuvre étrangère suppléait éventuellement à la fois
la main-d'œuvre non qualifiée et qualifiée. Travaillant dans les secteurs de la
construction, de la réparation des navires et du travail domestique, les travailleurs non
qualifiés se voyaient établir des permis de travail de courte durée. D'une manière
générale, plus le niveau de compétence requis était élevé, plus l'obtention d'un permis
de travail devenait facile. En suivant étroitement les niveaux de chômage du pays, le
gouvernement utilisait la délivrance des permis de travail comme un outil macro-
économique pour réguler le chômage ainsi que les salaires et l'inflation. Bien qu'étant
attrayant pour les ouvriers non qualifiés, Singapour éprouvait souvent des difficultés
pour retenir sa main-d'œuvre qualifiée. Dans une enquête de AC Nielsen en 2002,
20 % des Singapouriens envisageaient de quitter le pays, avançant des motifs comme
le coût élevé de la vie, le système éducatif stressant, et le gouvernement insensible et
omniprésent. Réagissant à l’information sur cette tendance, Goh disait : « Les
Singapouriens des beaux jours s'enfuiront chaque fois que le pays rencontrera des
temps difficiles. Je les appelle des lâcheurs65. »
13
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
Libre échange
14
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
Politique monétaire
15
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
fixaient les taux sur les prêts commerciaux et les dépôts. L'objectif principal de l'AMS
était de maintenir une économie continuellement compétitive. Grâce à une politique
centrée sur les taux de change, l'AMS maintenait un taux d'inflation bas et gardait des
taux d'intérêt au même niveau que les taux étrangers (voir l'Annexe 4). Avec un cours
flottant contrôlé, l'AMS régulait le dollar de Singapour contre un panier de monnaies
pondérées en fonction des échanges commerciaux. Bien que des restrictions sur les
prêts et les échanges avec le dollar de Singapour existent dans le cadre du contrôle
monétaire de l'AMS, quelques-unes furent assouplies en 2002, afin d’aider à
développer le secteur financier et à augmenter les mouvements de capitaux.
Épargne importante
Le pourcentage des impôts déboursés par l'employeur et retenu sur le salaire des
employés était lié aux objectifs macro-économiques du pays. Maintenir un taux élevé
d'épargne permettait à Singapour de financer son propre développement, sans avoir à
dépendre de prêts étrangers. Le gouvernement pouvait emprunter du FPC à un faible
taux d'intérêt et investir le capital dans les infrastructures et de nouveaux projets de
développement économique. Par exemple, pour financer le relèvement économique de
la chaine de valeurs à Singapour au début des années 80, le taux de cotisation fut porté
à 50 % (25 % pour l'employeur) (voir l'Annexe 6a). Cependant, après la récession de
1986, le taux de cotisation de l'employeur fut immédiatement baissé à 10 %, pour
soulager la difficile situation économique sans réduire drastiquement les salaires des
employés. Le CAE était responsable de la fixation du taux des fonds à long terme.
Travaillant en étroite collaboration avec l'AMS, le Conseil d'Administration du FPC —
structure financièrement autonome représentant les employeurs, les employés, et le
secteur public — déterminait les ajustements à court terme.
16
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
le principal retiré et les intérêts cumulés retourneraient à leurs fonds du FPC, pour une
utilisation ultérieure. Avec le développement du pays, le FPC fut élargi pour prendre
en compte les besoins de santé (Medisave/MediShield), d’assurances (protection de la
famille) et de placements (amélioration des actifs) de la nation. Willie Tan, directeur
général du FPC, expliquait, « Aujourd'hui, le FPC sert plus qu’uniquement à subvenir
aux besoins financiers des personnes âgées. Il subvient également à l’accession à la
propriété et aux services de santé80 de ses membres. » Chaque adhérent au FPC
épargnait à la fois dans un compte ordinaire, un compte Medisave et un compte
spécial. Le compte ordinaire comprenait les économies qui pouvaient être utilisées
pour le logement, l'assurance, l'éducation, les investissements autorisés, et les
versements complémentaires aux membres de la famille (les membres pouvaient
choisir de faire des versements complémentaires sur les comptes des membres de leur
famille). Comme son nom l'indique, le compte Medisave, en association avec le plan
national de santé, couvrait les charges médicales des membres et des personnes à
charge. Le compte spécial était réservé à des investissements sélectionnés, aux
personnes âgées et aux imprévus81. Les comptes recevaient différents pourcentages de
la cotisation totale, selon l'âge du membre (voir l'Annexe 6c).
Écosystème d'entreprise
Alors que nous continuons de nous efforcer à faire face à de nouveaux enjeux, le CDE
tâchera de faire encore mieux pour que Singapour devienne un hub irrésistible pour les affaires
et les investissements. Le pilier de notre nouvelle approche repose sur la création d'un
écosystème d'entreprises dynamiques — un environnement complet rassemblant les grandes et
petites entreprises, les entreprises étrangères et les entreprises locales, toutes, prospérant dans
la synergie et la symbiose.
Réalisant qu'il ne pouvait plus rivaliser uniquement sur les coûts dans un
marché mondial toujours plus concurrentiel, Singapour prit deux décisions. D'abord,
17
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
vers la fin des années 80, elle rejoignit la Malaisie et l'Indonésie pour créer un triangle
de croissance, en développant des parcs industriels à Johore (Malaisie) et sur l'île de
Batam (Indonésie). Ensuite, le CDE se concentra davantage sur la diversification de
son économie et son évolution vers un monde basé sur le savoir. Afin de devenir
« un hub mondial irrésistible pour les affaires et les investissements », le CDE avait
conçu une double approche : continuer à se concentrer sur les puissantes « grappes »
d’entreprises de produits chimiques, d'électronique et d'ingénierie de précision, de
logistique et de services de transport, de technologies de l'information, de la
communication et des médias, tout en encourageant l'innovation et l'entrepreneuriat,
dans tous les secteurs de croissance existants et nouveaux. « Nous savons que ce que
nous avons bien fait est notre mine d'or. Nous n'avons pas l'intention de le laisser
tomber, mais nous sommes conscients que la concurrence augmente et que nous
devons être prêts pour l'affronter » affirmait le directeur général adjoint du CDE, Chua
Taik Him. La transformation de Singapour ne serait pas menée uniquement par le
CDE, mais par l’ensemble du pays. « Nous voulons encourager l'innovation et l'esprit
d'entreprise dans toute l'économie » disait Chua. « Nous le ferons en investissant dans
notre capital humain, dans la technologie et dans les infrastructures. Cela sera fait par
Singapour, pas seulement par le CDE. Nous avons une mentalité citoyenne88. »
18
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
19
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
2Selon le CDE, le nombre de chercheurs et d'ingénieurs pour 10,000 travailleurs a augmenté de 27,7 à plus de 80
pendant les 10 premières années.
20
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
Recommandations du CAE
Vers la fin 2001, le premier ministre Goh créait le CAE dans le but de développer
une nouvelle politique macroéconomique, afin de diversifier davantage l'économie de
Singapour, attirer plus d'entreprises étrangères, et développer l'environnement fondé
sur la science, l'innovation et l’entrepreneuriat, nécessaire pour une économie basée
sur le savoir. Le vice-premier ministre, Lee Hsien Loong, fut désigné pour présider le
nouveau comité. À cause de l'augmentation des salaires, et des pays comme Hong
Kong et l'Irlande qui offraient des taux d'imposition sur les revenus concurrentiels, les
hauts fonctionnaires craignaient que les entreprises et les travailleurs quittent
Singapour pour des destinations moins chères. Les avantages fiscaux joueraient donc
un rôle important pour attirer sur les berges de Singapour les secteurs du biomédical,
des produits pharmaceutiques, des soins de santé, de l'éducation et des télécom-
munications.
En avril 2002, Lee recommandait au gouvernement de réduire les impôts sur les
sociétés de 24,5 % à 22 % et les impôts sur le revenu des particuliers, de 26 % à 22 %, et
de les ramener par la suite à 20 % avant 2005. Pour encourager la diversification dans
des industries basées sur le savoir, le budget prévoyait des allègements fiscaux
supplémentaires pour la recherche et le développement. L'autorité monétaire de
Singapour estimait que les réductions des impôts pourraient augmenter le PIB réel de
1,2 % et l'investissement de plus de 10 % entre 2004 et 200796.
21
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
les plans de restructuration de Singapour étaient à long terme, Lee affirmait, « vous
pouvez modifier les taxes, vous pouvez changer subitement de politique, mais
changer les mentalités, prôner l'esprit d'entreprise ou l'innovation, amener les gens à
être moins réfractaires au risque, ce sont là des changements qui ne s’effectuent pas du
jour au lendemain101. » Il ajoutait que « ce paquet est un élément indispensable de
notre stratégie, afin de rendre Singapour plus concurrentielle et pour créer davantage
d'emplois et de prospérité pour les Singapouriens »102.
Décision
Le premier ministre Goh rassembla ses notes. Avant de finaliser son projet de
discours, il devrait s'assurer que les changements fiscaux du CAE étaient les meilleurs
pour le pays, car il se trouvait confronté à un autre ralentissement de l'activité
économique. La combinaison de la stratégie microéconomique ciblée de l'écosystème
d'entreprise, et de la stratégie macroéconomique du gouvernement relative aux
incitations fiscales, suffirait-elle à maintenir Singapour à flot, alors que le pays se
trouvait confronté à la concurrence de la Chine, à une économie américaine affaiblie et
à une pénurie continuelle en ressources humaines et naturelles ? 103
22
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
MALAISIE
SINGAPOUR
UR
23
mes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
1970 1975 1980 1985 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
PIB nominal (S$m, 5.804 13.443 25.091 38.924 66.885 74.613 81.224 94.289 107.851 118.963 129.506 141.438 136.801 138.763 159.216 153.572
prix du marché actuel)
Croissance réelle du PIB (%) a 12,8 9,3 8,5 6,4 8,4 6,8 6,7 12,3 11,4 8,0 8,3 8,5 -0,8 6,4 9,9 -2,1
PIB par habitant (US$ au 914 2.505 4.854 6.466 12.110 13.773 15.427 17.601 20.640 23.806 25.022 25.109 20.841 20.722 22.988 20.748
prix du marché actuel)
PIB par habitant n/ a 2.860 5.471 8.088 13.768 14.867 16.275 18.368 20.427 22.270 23.748 24.917 24.210 27.024 24.970 24.910
(parité de pouvoir d'achat
en $US)
Consommation privée 67,5 60,4 51,5 45,1 46,4 45,3 45,6 45,3 44,2 41,5 41,3 40,1 39,1 41,1 40,1 42,2
(% de PIB)
Dépenses publiques 11,9 10,6 9,8 14,3 10,2 9,9 9,3 9,4 8,4 8,6 9,5 9,4 10,1 10,1 10,5 11,9
(% de PIB)
Formation brute de capital fixe 32,5 35,9 40,7 42,2 32,5 33,9 36,0 35,2 33,9 33,9 38,5 38,7 37,4 33,7 29,4 29,2
(% de PIB)
Exportations (% de PIB) n/d N/d 138,0 132,0 179,0 184,0 186,0 198,0 212,0 219,0 214,0 212,0 200,0 202,0 205,0 196,0
Importations (% de PIB) n/d N/d 144,0 135,0 174,0 175,0 177,0 189,0 198,0 205,0 204,0 202,0 183,0 184,0 189,0 174,0
Facteur de déflation (1995=100) n/d 52,4 65,3 75,0 87,3 90,8 92,0 95,2 97,8 100,0 101,2 101,9 100,1 95,3 98,6 96,6
Taux d'inflation annuel (%) n/d N/d 4,5 2,8 3,1 4 1,3 3,5 2,7 2,2 1,2 <1 -1,8 -4,8 3,5 -2
Source : Département des statistiques de Singapour; Fonds monétaire international.
* Moyennes mobiles sur cinq ans, 1970-1990
Annexe 3 PIB par secteur
1980 1985 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Taux de change (S$/US$ moy/année) 2,14 2,20 1,81 1,73 1,63 1,62 1,53 1,42 1,41 1,48 1,67 1,69 1,72 1,79
Indice des prix à la consommation 68,4 80 85,2 88,1 90,1 92,2 95,1 96,7 98 100 99,7 99,8 101,1 102,1
(novembre 1997-octobre 1998 =100)
Changement de l'IPC (%) par an 8,4 0,5 3,4 3,4 2,3 2,3 3,1 1,7 1,4 2,0 -0,3 0 1,3 1
Taux créditeur (%) 9,4 5,0 4,7 4,6 2,9 2,3 3 3,5 3,41 3,47 4,6 1,7 1,7 1,54
Taux débiteur (%) 11,7 7,9 7,4 7,6 6,0 5,4 5,9 6,4 6,3 6,3 7,4 5,8 5,8 5,7
M2 (millions de S$) 16.065 28.148 61.845 69.542 75.728 82.130 93.980 101.968 111.951 123.444 160.784 174.474 170.898 180.909
Taux de croissance de M2 (%) n/ d 11,9 17,1 12,4 8,9 8,5 14,4 8,5 9,8 10,3 30,2 8,5 -2,0 5,9
1970 1975 1980 1985 1990 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Épargne
PIB (milliards de S$) 5.8 13,4 25,1 38,9 63,7 128,2 140,3 137,6 140,1 159,9 153,4
Consommation (publique et privée) 79 71 61 59 55 51 49 49 51 51 54
Ecart statistique -2 1 -1 -1 0 1 2 2 2 0 0
Épargne nationale brute 19 30 33 42 45 51 53 57 52 49 46
Investissement
Fonds nets de l'étranger 19 10 13 0 -6 -14 -19 -24 -20 -17 -21
Formation brute de capital 38 40 46 42 39 37 39 33 32 32 24
1970 1975 1980 1985 1990 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Source : Années 1970-1990, HBS no. 793-096; Années 1996-2001, département des statistiques de Singapour.
25
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
1955 1968 1970 1973 1975 1980 1985 1986 1988a 1990 1995 1999 2000 2001
Age Part de l'employeur (%) Part de l'employé (%) Taux de 2001 (%) Objectif à long terme (%)
55 et moins 16,0 20,0 36,0 40,0
55-60 6,0 12,5 18,5 20,0
60-65 3,5 7,5 11,0 11,5
65+ 3,5 5,0 8,5 9,0
Age Compte ordinaire (%) Compte Spécial (%) Compte Medisave (%) Total (%)
35 et 26 4 6 36
moins
25-45 23 6 7 36
45-55 22 6 8 36
55-60 10,5 0 8 18,5
60-65 2,5 0 8,5 11
65+ 0 0 8,5 8,5
Annexe 6d Répartition des soldes des cotisations au Fonds de prévoyance central de 2001
26
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Dépenses totales 11.774,5 23.286,4 23.042,7 26.933,9 25.079,0 27.908,5 27.305,3 28.328,5
Sécurité et relations extérieures 4.206,6 7.157,7 8.559,5 9.307,6 9.303,0 9.626,1 10.227,3 10.640,3
Développement social
Fonctionnemente 3.568,0 4.952,4 5.479,6 5.433,3 5.409,5 6.653,8 7.769,9 8.023,1
Développementf 2004,1 2.857,6 3.306,4 5.277,8 5.141,4 4.517,1 4.169,7 4.585,9
Développement économique
Fonctionnement 173,7 688,7 707,7 893,3 865,3 2.908,4 1.113,3 1.175,2
Développement 961,7 1.913,9 3.565,3 4.488,4 2.881,6 3.146,9 2.906,3 2.327,5
Administration publique 578,4 4.216,0 1.424,2 1.533,6 1.478,1 1.056,2 1.118,8 1.576,4
Pension 282,5 n/d n/d n/d n/d n/d n/d n/d
g
Transferts financiers n/d 1.500,0 n/d n/d n/d n/d n/d n/d
TPS, les taxes sur les paris, les droits de timbre, les taxes à la consommation sélectives, et les autres impôts.
d Les autres produits d'exploitation comprennent les frais et taxes perçus, les contributions des revenus de placements nets
(RPN), et d'autres produits d'exploitation. La contribution des RPN a été introduite durant l'exercice 2000.
e Les dépenses publiques de fonctionnement se rapportent aux dépenses de main d'œuvre, aux autres dépenses de
fonctionnement (à l'exclusion des frais d'investissement et d'agence sur les ventes de terrains), et à des subventions à fonds
perdu.
f les dépenses publiques de développement excluent les prêts aux commissions statutaires, aux entreprises industrielles et
commerciales. À partir de l'exercice 2001, les postes de dépenses relatives à la terre ne sont plus classés dans les dépenses
de développement. Ces dépenses sont donc exclues à partir de la période d'avril 2001.
g Indemnisation unique pour l'arrêt prématuré des droits de monopole dans les services de télécommunications de base.
h les transferts spéciaux comprennent les nouvelles actions Singapour, transferts au FPC, et les fonds pour les soins aux
27
mes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Singapour Inc. 703-040
1970 1980 1990 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Solde de trésorerie actuel (572) (1.563) 3.122 4.211 11.400 14.900 12.823 17.927 19.706 16.527 15.921 17.885
Balance commerciale (855) (4.200) (1.633) (2.724) 1.354 976 2.225 1.118 14.907 11.227 11.571 12.872
Exportations des marchandises 1.447 18.200 54.679 77.858 97.919 118.456 126.010 126.151 110.591 115.514 138.931 122.478
Importations des marchandises (2.302) (22.400) (56.311) (80.582) (96.565) (117.480) (123.786) (125.033) (95.685) (104.287) (127.483) (109.605)
Services nets 253 3.173 4.169 7.276 9.146 12.282 10.225 11.512 1.054 4.455 5.068 5.725
Services - crédit 489 6.085 12.811 18.597 23.044 29.649 29.958 30.493 18.125 23.690 26.761 26.168
Services - débit (236) (2.912) (8.642) (11.321) (13.898) (17.367) (19.733) (18.981) (17.071) (19.235) (21.693) (20.443)
Revenu net 38 (429) 1.006 195 1.561 2.528 1.441 6.465 4.932 2.027 595 664
Produits - crédit 67 953 6.508 8.075 9.783 12.958 12.534 13.893 12.665 16.184 16.295 14.920
Produits - débit (29) (1.382) (5.502) (7.880) (8.222) (10.430) (11.093) (7.428) (7.733) (14.157) (15.700) (14.256)
Transferts nets (8) (107) (421) (536) (661) (886) (1.067) (1.168) (1.187) (1.183) (1.314) (1.378)
Transferts - crédit n/d n/d 123 140 145 156 157 151 130 134 127 123
Transferts - débit n/d n/d (544) (676) (806) (1.042) (1.224) (1.319) (1.317) (1.317) (1.441) (1.501)
Compte de capitala n/d n/d (22) (71) (84) (71) (139) (173) (226) (191) (163) (161)
Compte financierb 173 1.583 3.947 (1.212) (8.841) (878) (4.825) (10.976) (21.008) (22.718) (10.836) (18.768)
Sortie d'investissement direct 21 (2.034) (2.152) (4.577) (3.442) (6.827) (9.360) (795) (4.277) (4.966) (10.216)
Afflux des investissements directs 93 (net) 1.117 5.575 4.686 8.550 8.788 10.372 12.967 6.389 11.803 5.407 8.609
Sortie des investissements de portefeuille (1.610) (7.833) (7.840) (7.769) (12.625) (13.088) (10.860) (7.938) (7.867) (5.256)
Afflux des investissements de portefeuille 0 (net) 13 (net) 573 2.867 114 410 938 82 929 2.311 (2.034) 720
Autres sorties des investissements (220) (7.104) (10.999) (12.150) (13.538) (41.692) 127 (20.002) (5.974) (15.472)
Autres afflux d'investissement 80 (net) 432 (net) 1.664 8.324 5.911 13.285 16.856 40.114 (16.800) 6.743 4.598 2.847
Erreurs et omissions nettes 583 643 (1.616) 4.650 2.261 (5.352) (464) 1.162 4.494 (783) 1.884 184
Variation des Réservesc (184) (663) (5.431) (7.578) (4.736) (8.599) (7.396) (7.940) (2.965) (4.194) (6.806) 860
Source : Années 1970 -1980, HBS n° 9-793-086, 1990-1997, International Financial Statistics Yearbook 2001, Fonds Monétaire International; Années 1998-2001, statistiques financières
internationales, janvier 2003, FMI.
a toutes les transactions qui comportent les transferts de capital et acquisitions ou cessions des actifs non-financiers et non-produits.
Main-d'œuvre ('000) 1.554 1.619 1.635 1.693 1.749 1.802 1.876 1.932 1.976 2.192 2.119
Chômage (%) 2,7 2,7 2,7 2,6 2,7 3,0 2,4 3,2 4,6 4,4 3,4
Revenu nominal mensuel moyen 1.669 1.804 1.918 2.086 2.219 2.347 2.480 2.740 2.813 3.063 3.134
(S$)
Revenu réel mensuel moyena (S$) 1.894 2.002 2.080 2.193 2.295 2.395 2.480 2.748 2.819 3.030 3.070
Évolution réelle du salaire (%) 6,0 6,0 4,0 5,0 5,0 4,0 4,0 11,0 3,0 7,0 1,0
Évolution des coûts unitaires de 6,7 3,4 (0,9) 2,3 2,5 2,6 0,7 4,0 (10,4) (0,2) 7,3
main-d'œuvre (%)
Croissance de la productivité du 1,9 3,2 9,2 6,6 2,9 1,4 2,3 (2,8) 7,4 5,9 (5,4)
travail (%)
Croissance de la productivité totale 0,9 1,1 6,5 4,7 1,1 (0,7) 0,3 (5,2) 2,7 4,2 (6,4)
des facteurs (%)
Annexe 9b
29
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
Attribué à :
Intensité du capital 1,8 (38) 2,2 (88) 2,0 (56)
Productivité totale de facteur 2,9 (62) 0,3 (12) 1,6 (44)
Annexe 10b
30
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Annexe 11a Cumul des investissements étrangers à Singapour par origine (%)
1989 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Etats-Unis 20% 17% 17% 17% 19% 16% 16% 19%
Hong Kong 7% 5% 5% 5% 4% 3% 3% 3%
Malaisie 4% 4% 4% 4% 4% 4% 3% 3%
Australie 7% 4% 4% 3% 3% 3% 2% 2%
Canada 5% 3% 3% 3% 3% 2% 3% 2%
France 1% 2% 2% 2% 3% 3% 2% 3%
Investissement direct total 41.063,0 80.163,8 92.840.7 105.015,1 125.274,3 139.905,4 157.593,8 181.939,8
(S$M)
Investissements de portefeuille 5.967,1 2.867,4 1.269,0 2.839,4 4.118,5 5.774.3 7.028,1 6.736,0
Total Investissements de 47.030,1 83.031,2 94.109,7 107.854,5 129.392,8 145.679,7 164.621,9 188.675,8
portefeuille
Australie 3% 3% 3% 2% 2% 3% 3%
Japon 1% 1% 1% 1% 2% 2% 1%
Indonésie 7% 8% 7% 9% 6% 6% 5%
Thaïlande 2% 2% 2% 1% 2% 4% 4%
Inde 0% 0% 1% 0% 1% 1% 1%
Taïwan 2% 1% 1% 2% 2% 3% 4%
Investissement direct total à 29.765,4 39.145,3 42.224,1 57.191,5 53.210,6 65.071,5 68.810,8
l'étranger(S$M)
Investissements de portefeuille) 7.289,3 10.936,6 15.640,8 14.034,1 11.656,0 16.427,5 18.717,1
Total Investissements de portefeuille 37.054,7 50.081,9 57.864,9 71.225,6 64.866,6 81.499,0 87.527,9
31
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
32
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
Notes de fin
1 Discours par le Premier Ministre Goh Chok Tong/'National Day Rally 2001" (The University Cultural Centre, National
University of Singapore, August 19, 2001).
2 "Economic Survey of Singapore 3rd Quarter, 2002," Ministry of Trade and Industry, p. 14.
3 Ibid., p. 41.
4 Lee Hsien Loong était le fils le plus âgé de l’ancien Premier Ministre Lee Kuan Yew.
5 "The World Factbook 2002, Singapore," Central Intelligence Agency Web site, < http:/ / www.cia.gov/ cia/
publications/ factbook/ geos/ sn.html>.
6 Singapore Department of Statistics Web site, < http:/ / www.singstat.gov.sg/ keystats/ mqstats/ mds/
mds21a.pdf>.
7 Lady Raffles, "Memoir of the Life and Public Services of Sir Thomas Raffles," in W.G. Huff, The Economic
Development of Singapore (Cambridge, UK: Cambridge University Press, 1994), p.8.
8 "Singapore is Out," Straits Times, August 10, 1965, on Our Story Asia Web site, <http:/ / ourstory.asia1.com.sg/
merger/ headline/ mpledge.html>.
9 Lee Kuan Yew, From Third World to First: The Singapore Story 1965-2000 (New York, NY: HarperCollins, 2000),
p. 3.
10 Forest Reinhardt and Edward Prewitt, "Singapore" (Boston, MA: Harvard Business School Publishing, 1993),
p.6.
11 Chan Chin Bock, Heart Work: Stories of How EDB Steered the Singapore Economy from 1961 Into the 21 s Century
(Singapore: Singapore Economic Development Board, 2002), p.15.
12 Lee Kuan Yew, From Third World to First, p. 33.
13 Lee Kuan Yew, The Singapore Story: Memoirs of Lee Kuan Yew (Singapore: Times Editions Pte, 1998), p. 344.
14 Statistics Singapore Web site, <http:/ / www.singstat.gov.sg/ keystats>.
15 Lee Kuan Yew, From Third World to First, p.57.
16 Ibid.
17 Ibid.
18 Ibid.
19 "Singapore: Political Structure, " Economic Intelligence Unit, EIU B usiness Asia, March 25, 2002.
20 Interview with Tan Chim Nam, secrétaire permanent, Ministry of Information, Communications and the
Arts, Republic of Singapore.
21 "Singapore: A Country Study," Library of Congress Web site, < http:/ / memory.loc.gov/ cgi-bin/ query/ r?frd/
cstdy:@field(DOCID+sg0035)>.
22 "Le vote permettra de prendre des decisions sur l’augmentation de la priorité," Straits Times, April 18,
1992, in W.G. Huff, The Economic Development of Singapore (Cambridge, UK: Cambridge University Press,
1994), p. 354.
23 Sumiko Tan, "PM: Your vote will have immediate impact on your life," Straits Times, December 24, 1996.
24 Moses Naim,"Singapore's Big Gamble," Foreign Policy (May/ June 2002): 35.
25 Lee Kuan Yew, From Third World to First, p 175.
26 Ibid., p. 178.
27 Hadi Soedarsono and Leow Ju Len, "Prices Down, but Pricier to Own," Straits Times, June 1, 2002.
28 "Country Profile: Singapore, 2002," Economic Intelligence Unit.
29 Cherian George, Singapore: The Air Conditioned Nation (Singapore: Landmark Books, 2000), p. 21.
30 Anna Teo and Audrey Tan, "PM Goh—Pay Hikes for Ministers, Civil Servants are Fair," Business Times
Singapore, July 1, 2000.
31 Transparency International Web site, <http:/ / www.transparency.org>.
32 Cherian George, Singapore: The Air Conditioned Nation, p. 76.
33 Irene Ng, "Fact of Life Today—Government No Longer Has Pick of Scholars," Straits Times, July 1, 2000.
34 Chua Mui Hoong, "Judge My Government by its Results, says PM," Straits Times, July 1, 2000.
35 "Paying What it Takes for a First-Class Civil Service," Straits Times, June 30, 2000.
36 Interview with Chua Taik Him, assistant managing director, Economic Development Board, Republic of
Singapore.
37 Interview with George Yeo, minister for Trade and Industry, Republic of Singapore.
38 Roger Mitton, "Asia Looks to Itself," Asiaweek, August 24, 2001.
39 Singapore Investment Abroad 1999-2000, Singapore Department of Statistics, August 2002.
40 Sue Herera, "Profile: Highly Competitive Educational System in China," CNBC: Business Center, November
15, 2002.
41 World Economic Forum Web site, <http:/ / www.weforum.org/ site/ homepublic.nsf/ Content/
Growing+Chinese+Economy+to+Benefit+Neighbors>.
33
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
703-040 Singapour Inc.
42 Interview with George Yeo, minister for Trade and Industry, Republic of Singapore.
43 "Country Profile: Singapore, 2002," Economist Intelligence Unit.
44 Interview with George Yeo, minister for Trade and Industry, Republic of Singapore.
45 "Terror Threats, Racial Harmony are Singapore's Main Worries," Agence France Presse, February 11, 2002.
46 Tan Sek Toh in Chan Chin Bock, Heart Work: Stories of How EDB Steered the Singapore Economy from 1961 Into
the 21s Century (Singapore: Singapore Economic Development Board, 2002), p. 38.
47 Lee Kuan Yew, From Third World to First, p. 59.
48 Richard Hubbard, "No Big Singapore Inc. Sale As It Focuses Overseas," Reuters, August 28, 2002.
49 Interview with executive, Temasek Holdings.
50 "Temasek Announces New Charter," Temasek Press Release, July 3, 2002.
51 Interview with Koh Boon Hwee, chairman, Singapore Airlines.
52 Singapore Department of Statistics Web site, <http:/ / www.singstat.gov.sg/ keystats/ surveys/ fei2000.pdf>.
53 Tan Sek Toh in Chan Chin Bock, Heart Work: Stories of How EDB Steered the Singapore Economy from 1961 Into
the IVs Century (Singapore: Singapore Economic Development Board, 2002), p. 45.
54 Ibid., p. 38.
55 Entretien avec Sunil Sreenivasan, country corporate officer, Citibank, N.A.
56 Singapore Dept of Statistics Web site, <http:/ / www.singstat.gov.sg/ keystats/ hist/ gdp1.html >.
57 Economic Development Board Web site, <http:/ / www.sedb.com/ edbcorp/ aboutedbhistory>.
58 Singapore Department of Statistics Web site, <http:/ / www.singstat.gov.sg/ keystats/ economy.html>.
59 Ibid.
60 Lee Kuan Yew, From Third World to First, p. 66.
61 Interview with Lim Boon Heng, secretary-general, NTUC, chairman, SPRING, Singapore, and minister,
Prime Minister's Office, Republic of Singapore.
62 Ibid.
63 Tan Sek Toh in Chan Chin Bock, Heart Work: Stories of How EDB Steered the Singapore Economy from 1961 Into the
IVs Century (Singapore: Singapore Economic Development Board, 2002), p. 39.
64 "Growing numbers of Singaporeans want to quit the country," Agence France-Presse, September 4, 2002.
65 Ibid.
66 Interview with Lim Boon Heng, secretary-general, NTUC, chairman, SPRING, Singapore, and minister,
Prime Minister's Office, Republic of Singapore.
67 Forest Reinhardt, "Accounting for Productivity Growth" (Boston, MA: Harvard Business School Publishing,
1993), p. 3.
68 SPRING Singapore, 2001 Annual Report, p. 42.
69 Forest Reinhardt, "Accounting for Productivity Growth" (Boston, MA: Harvard Business School Publishing,
1993), p. 5.
70 "Economic Survey 3rd Quarter 2002," Economist Intelligence Unit, p. 46.
71 Ibid., p. 53.
72 "Country Profile: Singapore, 2001," Economist Intelligence Unit.
73 Entretien avec Lee Suan Hiang, chief executive, SPRING Singapore, Republic of Singapore.
74 WGBH Web site, < http:/ / www.pbs.org/ wgbh/ commandingheights/ lo/ countries/ sg/ sg_overview.html>.
75 Reinhardt and Prewitt, "Singapore" (Boston, MA: Harvard Business School Publishing, 1993), p.11
76 "Economic Survey of Singapore: 3rd Quarter, 2002," Ministry of Trade and Industry, p. 141.
77 Monetary Authority of Singapore Web site, < http:/ / www.mas.gov.sg/ >.
78 W.G. Huff, The Economic Development of Singapore (Cambridge, UK: Cambridge University Press, 1994), p. 334.
79 Entretien avec Central Provident Fund Board, Republic of Singapore.
80 Ibid.
81 Central Provident Fund, 2001 Annual Report, p. 15.
82 Ibid., p. 35
83 Entretien avec la Central Provident Fund Board, Republic of Singapore.
84 Selon le Rapport Annuel 2001 du CPF, "l’épargne investissable" est define comme "la balance du compte
ordinaire plus les montants nets retires pour l’éductaion et les investissements.."
85 Rapport Annuel 2001 du Central Provident Fund, p. 48.
86 Department of Statistics, Yearbook of Statistics Singapore, 2002, p. 62.
87 Entretien avec Chua Taik Him, assistant managing director, Economic Development Board, Republic of
Singapore.
88 Ibid.
89 Ibid.
90 Biomed Singapore Web site, <http:/ / www.biomed-singapore.com/ bms/ inv_bmsif.jsp#>
34
Ce document est exclusivement réservé aux programmes Exécutives Education de MDE Business School.Toute copie,distribution et utilisation hors de cet cadre est strictement interdite.
35