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Résumé : Pour tout projet public, la réglementation algérienne impose une étude de sol. Les
laboratoires exerçant dans le domaine de la géotechnique utilisent de temps à autres des
procédures qui ne sont pas encore promulguées au niveau national. Pour cette raison et c’est
l’objet de cet article, un bilan en ce qui concerne la réglementation et la normalisation
géotechniques en Algérie s’impose. Ce bilan permettra de cerner les avancées enregistrées en la
matière ainsi que le travail qui reste à réaliser.
Abstract: For any public project, the Algerian regulation imposes a soil investigation. The
laboratories working in the geotechnical field use from time to time others procedures which are
not promulgated yet at the national level. For this reason and it is the aim of this paper, an
assessment of the geotechnical regulation and standardization in Algeria is essential. This
assessment will allow surrounding the advancement in this area as well as the work which remains
to be realized
1. Introduction :
En Algérie, la réglementation impose une étude de sol pour tout projet public. La contenance de
cette étude est fixée en commun accord entre le bureau chargé de l’étude et le laboratoire chargé
de l’étude de sol. L’étude du sol dite reconnaissance géotechnique est censée fournir les
paramètres du sol qui permettent de choisir un mode de fondation adapté au sol et à la structure et
de le dimensionner. Si la nature des essais est connue des différents intervenants, les procédures
dépendaient généralement des opérateurs et de leurs profils. Ainsi, le même essai pouvait être
réalisé selon des procédures différentes en fonction de l’école à laquelle appartiendrait l’opérateur
(française, américaine, anglaise, etc.). La multiplication des chantiers a poussé les différents
intervenants à penser à une harmonisation des procédures des essais à travers des directives
techniques réglementaires (DTR) ou des normes.
Diriger l’activité technique par des textes peut paraître facile dans certains domaines, mais se
heurte à de nombreux obstacles dans les domaines complexes comme celui de la géotechnique.
En effet, les sols sont des milieux tellement complexes que proposer un plan de reconnaissance
standard est impossible, sachant que ce dernier dépend de l’importance de l’ouvrage et de la
nature du sol d’assise. Normaliser les essais permettra d’unifier les procédures, l’information
obtenue sera fiable et pourra circuler entre les différents intervenants. Bien sûr, les normes ne
diminuent pas la responsabilité de l’ingénieur concepteur dans le choix et la justification de son
ouvrage. Ce dernier garde la liberté de concevoir le mode de fondation qu’il voit le plus approprié
et le dimensionnement lui incombe.
Les normes dans la géotechnique ont un double rôle : celui d’une référence technique et celui
d’un document contractuel.
La norme en tant que référence technique : La norme exprime un savoir faire dans
un domaine et à un moment donnés. Se référer donc à la norme fait acquérir à
l’étude une qualité d’objectivité. Mais la référence à la norme ne limite pas la
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Tous les pays du monde espèrent disposer un jour de règles écrites et reconnues qui régissent le
domaine technique. Ces règles feront acquérir aux projets et aux marchés plus de transparence.
Les pays développés disposent d’organismes chargés d’élaborer et de diffuser les normes et
les documents techniques. Ces derniers peuvent devenir par voie réglementaire obligatoire ou
simplement recommandés. On cite spécialement les organismes américain (ASTM) et français
(AFNOR, crée en 1926). En Algérie, c’est l’institut algérien de normalisation (IANOR, crée en
1998, mission dévolue auparavant à l’institut algérien de normalisation et de propreté intellectuelle,
IANPI) qui est chargé de la mission de normalisation technique. Ces organismes touchent tous les
domaines et travaillent donc par commission. L’IANOR dispose de 57 comités techniques
nationaux (CTN) dont au moins cinq peuvent intervenir dans le domaine géotechnique :
En Europe, le comité européen de normalisation (CEN) tente une harmonisation des différentes
normes entre les pays de l’union, c’est le comité technique CEN/CT 250 (Eurocodes structuraux)
qui est chargé des questions géotechniques. Il a déjà publié sous l’intitulé de « Eurocode 7 : Calcul
géotechnique » trois normes :
tenu de ses spécificités propres. Les normes d'entreprises ne doivent en aucun cas
contredire les prescriptions des normes algériennes.
Parmi les normes algériennes, on distingue les normes homologuées (obligatoires) et les normes
enregistrées (facultatives).
A titre d’information, on donne dans le tableau suivant les normes algériennes en géotechnique.
Ces normes promulguées en 1995 n’ont pas fait l’objet d’une réactualisation depuis alors que la loi
impose une relecture tout les cinq ans.
On remarquera que même si l’éventail des essais est large, le nombre reste relativement limité
surtout si on ne considère que les normes déjà homologuées (12 normes homologuées et 11 en
phase d’homologation). De nombreux essais ne sont pas abordés. Pour se rendre compte du
travail qui reste à réaliser, il suffit de regarder les chiffres des tableaux 2 et 3 ci-dessous qui
comparent les normes AFNOR aux normes algériennes (homologuées ou en cours
d’homologation) pour les essais géotechniques.
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Les normes se réfèrent en général à des modes opératoires, l’exploitation à des fins d’ingénierie
se fait à l’aide de directives formulées en Algérie à travers des Documents Techniques
Réglementaires (DTR). Sur les 38 DTR du génie civil édités à ce jour, seuls 7 concernent le
domaine de la géotechnique et parmi les 7 documents relatifs à la géotechnique, seuls 2 se
référent aux essais (cf. tableau 1).
5. Conclusion :
Les sociétés modernes ont tendance à codifier tout ce qui est technique. C’est pour cette raison
que des organismes de normalisation et de qualités ont vu le jour. Ces organismes ont encouragé
la mise au point de procédures d’essais, de mesure ou de calcul. Ces procédures et méthodes
d’essais, une fois adoptées par les professionnels deviennent des normes.
En génie civil, les structures reposent sur le sol et si ce dernier est mal reconnu, le
dimensionnement des infrastructures devient aléatoire. Pour que la reconnaissance soit fiable, il
faut utiliser des procédures reconnues, c'est-à-dire normalisées. En Algérie, ce domaine est
relativement délaissé par rapport à l’étude des structures ou des travaux de route. Les normes
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promulguées ne couvrent pas tous les besoins de l’ingénieur pour optimiser son étude. Une
promulgation d’essais complémentaires en plus de la relecture des essais déjà promulgués est
plus qu’urgente. Cette réactualisation de la normalisation ne Algérie ne doit pas se faire sans la
communauté universitaire.
6. Référence bibliographique :
Bureau de Normalisation Sols et Routes (2002) : Géotechnique- Liste des normes par thème
arrêté le 12 décembre 2002.
Magnan, J.P (2003) : La lettre de la géotechnique, N° 32, septembre 2003.
Ministère de l’habitat : Documents techniques réglementaires (BE.1.31 ; BC2.33 ; C2.31 ; C2.32 ;
E1.32 ; C2.33 ; E1.1), Edition CGS.
Site de l’IANOR : http://www.ianor.org.dz/
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